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instants philosophie

Déferlante du pli du réel

20 Avril 2019, 10:09am

Publié par pascal doyelle

Le réel comme invention du réel

On a vu que les quatre points, dieu, la pensée-la-vérité-l’être, le christique et le sujet, et enfin l’altérité sont des tentatives d’approche de l’articulation fondamentale (celle qui est à l’origine et qui se continue au travers de tout) telle qu’elle peut être analysée, délimitée, examinée ; d’autres pensées, civilisations se sont avancées au-dedans de la structure, lui conférant beaucoup de qualités et de qualifications. L’occidentalité examine, elle, la structure, la technologie effective, inventée par le monde, le donné, la réalité qui soudainement a produit un être tel qu’il ne soit pas un être, mais une forme, une structure, un rapport spécifique. Dans ce rapport (l’arc de conscience) il se crée des rapports nouveaux.

Que ça ne se passe pas par la pensée, on le sait bien. Mais alors par où ? Et c’est ce que la philosophie poursuit depuis au moins Descartes (puis Kant, Hegel, Husserl, qui joue une sorte de pivot, puis de Sartre, et Lacan) mais c’était également ce que tout au bout de chaque système on découvrait ; l’être, innommable, l’idée du bien, insituable qui permettait de situer, la pensée de la pensée (ce qui ne vaut que si ce qui pense n’est pas « de la pensée »), le un de Plotin (une dispense, dépense soudaine qui explose absolument positivement vers tout le donné, une positivité non contrôlable puisqu’elle n’est pas de l’ordre du conscient ou de la pensée).

On a inventé (ou il nous a été révélé) dieu, l’être, le sujet et l’altérité afin de paramétrer la structure qui existe avant, qui existe avant les choses, avant les pensées, avant les intentionnalisations déterminées ; dieu, le christique ou le sujet ou l’altérité génèrent quantité d’intentionnalisations ; notre problème est de gérer, d’organiser, de préorganiser l’intention, l’intention que l’on a ; dieu, l’être, le sujet et l’altérité s’utilisent afin de coordonner (en nous et avec les autres), le truc, l’astuce créée par le réel qui autorise que soit épousée et déployée encore plus qu’elle ne l’est, la réalité et qu’au travers s’élabore, s’invente le structurel même qui fait qu’un réel existe. Dieu et l’être, l’Intention absolue et l’universel paramètrent tout généralement, le sujet et l’altérité paramètrent bien plus précisément.

Ce qui ne veut pas dire que ces structures annulent les autres, que le sujet et l’altérité anéantissent dieu et l’universel ; ça n’aurait aucun sens parce que ce qui est structurel reste dans le structurel, le structurel est la dimension, verticale si l’on veut et ne peut pas être contredite ; il n’y a aucune idée selon le monde qui contredise dieu ; la seule idée qui contredise dieu ce sont le sujet ou l’altérité, mais ce ne sont pas des idées ; mais des arcs lancés et donc le sujet et l’altérité manifestent, dans le monde, l’articulation, à savoir l’arc de conscience et le présent, lesquels sont de fait des décalages ; la description du décalage engendre des décalages (dont il se forme un savoir, lequel est étalé tout au long due l’historicité) il y a un présent parce que le réel se décale constamment et c’est pour cela qu’il existe un présent (et si le présent existe, alors c’est le présent qui ex-siste). Comme de contredire Platon ; on opposera un autre système mais ce système utilisera les idées, la technique des idées (des intentionnalités dépliées) inventées ou développées par Platon ; on ne contredira pas Descartes, on usera du sujet pour une sorte de plus grand sujet (ou un faux-sujet illusoire qui se tire du premier).

Et il ne s’agit pas d’une annulation ; comme Marx ou Freud ou quiconque pensaient substituer aux structures historiques, des déterminations du monde, de l’économie, du corps ; ça n’a rigoureusement aucun sens, même si par ailleurs sil est impératif de dénouer toutes les déterminations par la connaissance, de Marx, de Freud, etc, mais cela s’effectue sous le regard du sujet et de l’altérité, cad du monde, du donné, de l’univers qui se dévoilent tels parce que le sujet a acquis son regard, il l’a récupéré du christique, et le continue ; va-t-on nier le christique lorsque l’on promeut la liberté, légalité et la fraternité ? Non. Va-t-on gaver les individus de médicaments sous prétexte qu’ils ne sont qu’un corps ou un inconscient, serait-il fou ? Non.

 

Il est donc question de porter au monde cela qui existe. Contre la déficience habituelle ou qui devint un principe, qu’il est loisible de suivre l’immédiateté du monde, plutôt que de dresser le beau, le vrai et le bien. Sans voir que cette prolixité laxiste du monde n’est rendue possible que dans le cadre strict de la structure du beau, du vrai et du bien (de la création non d’un objet « beau » mais du regard tel qu’il peut se recevoir). Ou donc élaboration, complexité, illumination du champ de perception, de la variation intentionnelle assurée et de la décision existentielle ; (perception, intention, décision) le tout selon la stratégie bien réelle qui articule les mondes humains (et tout ce qui s’y trouve, y compris les vécus et les corps), qui les articule au présent et selon les stratégies individuelles qui deviennent fondatrices, puisque l’articulation avance dans l’humain et le réélabore.

Il s’agit, en vérité, de dresser le présent tout intégralement au plus haut qu’il se puisse. Et prenant en charge toute la réalité, de haut en bas, changement radical de l’élaboration de l’articulation, qui devait aboutir au corps même de chacun (rappelons que la déferlante mass médiatique expose des corps et des décisions). Et la séquentialisation du pli réel de ce présent nous a donné historiquement dieu, la pensée (l’être, l’universel), le sujet (christique cartésien) et l’altérité (notre position posée sur le réel comme surface entièrement Autre).

Et ces organisations de conscience ne reflètent pas ce que le réel est, en lui-même, mais pas plus ne sont une « interprétation » de ce qu’il est ; elles s’ajoutent, plis dans le pli qui soulève. De même qu’antérieurement à dieu on n’imaginait pas une telle position (dieu), qu’avant l’être on n’imaginait pas l’être, on peut admettre alors qu’il existe bien d’autres ouvertures sur la Possibilité du réel, sur le réel tel qu’il soit en mesure de se créer, de s’ajouter ; il faut imaginer que la structure en forme de présent ne permet absolument pas de définir la vérité de l’être (qui serait, cette vérité universelle, éternelle, absolue) mais que ce par cette forme elle ne peut que s’ajouter…

Et si on énonce « elle ne peut que s’ajouter » il faut fondamentalement comprendre que bien sûr ça n’est pas une faiblesse mais précisément toute la puissance, la potentialité, de ce que « réel » implique. Le réel est mouvement et donc il devient plus-grand. Le réel s’invente parce que le réel est la Possibilité et qu’il nous demande, exige de nous que nous nous haussions à son degré suréminent d’invention, d’invention ontologique, ce qui signifie tenant à la nature même de « cela qui existe » (et qui est intégralement constitué d’Exister, l’exister n’est pas fonction-de, c’est tout le reste qui est fonction de l’exister). C’est ce que le réel implique parce que le réel est pur et brut mouvement qui pousse au plus loin, au plus haut, qui étire selon le présent, au plus précisément la distinctivité. En ce sens on peut dire que le un implique l’altérité et surtout que l’altérité implique le un et que la finalité est l’altérité, la plus grande distinction possible.

Etant entendu que cette distinctivité ultime il n’est pas possible d’en fixer la limite, et il n’est pas lieu de la définir ; mais cependant elle repose entièrement sur nos épaules en ceci qu’il lui est dû que nous parvenions à honorer sa gloire, l’ampleur distincte de sa possibilité ; qu’elle manifeste la plus grande possibilité qui se puisse et c’est cette grandeur dont nous devons nous pénétrer, que nous ne possédons absolument pas sinon comme forme singulière insaisissable ; raison pour laquelle il faut en être saisi et non pas s’en saisir. Moins vous serez (de l’ordre de l’être), plus vous existerez. Ce qui ouvre le chemin, crée le chemin : l’élévation christique du corps est le même l’amour du monde grec, est de l’ordre du Créé ; le Créé consiste à changer ontologiquement le réel.

Et il est de nombreuses (demeures) Possibilités ; on n’attendait pas dieu ou le christ ou l’être universel ou le sujet ou l’univers ; toute réalisation élabore le centre du réel (qui est pur et brut mouvement et qui est fait pour cela ; pour être élaborer, créé, il dépend de son cours qu’il soit ce qu’il devient).

Mais ça ne sera pas sans mal, parce que rien ni personne ne peut admettre la puissance, la potentialité, en tant que Possibilité.  Rien ne peut atteindre en ceci que toute réalité est déterminée. Et personne ne peut accéder en cela que l’on n’est d’abord que l’image dans le miroir mais jamais le miroir lui-même. Or c’est ce qu’il faut acter, actualiser et donc n’être rien de ces images sans doute, et c’était l’ancienne formule, mais la nouvelle formule est justement que l’on se doit d’être toutes les images et qu’en détournant, contournant, retournant ces images le miroir puisse paraitre ; après tout c’est ce qu’imprime directement le christique … que ça ne se passe pas du tout hors du monde, du vécu ou du corps (dans une séparation de l’absolu)… mais en plein dedans et à condition que l’on oriente le miroir comme il faut. Que la forme de la réalité puisse soulever le donné, veut dire que le corps soit élevé. Cessez toute vie, tout vécu, tout corps, toute détermination, et tout contenu et vous admettrez l’intentionnalité pure et brute, d’accord, mais on n’atteint alors qu’une surface du miroir, non le cadre lui-même. Parce que le cadre est le Bord de ce monde, de ce corps et que le mouvement intègre les réalités (naturelles), les réalisations (humaines), les corps.

On passe du donné à l’absolu formel, mais on ne soulève pas le donné, le corps et le vécu, et le devenir est figé, cristallisé ; que la structure puisse s’engendrer dans le monde donné vécu éprouvé, intensifie ou accélère (Descartes et la révolution) ; et ceci s’effectue en modifiant l’orientation du miroir, ce qui veut dire du regard. L’orientation du regard en marquant la description de signes qui indiquent, permet de glisser cette orientation dans la finesse du cadre du miroir. Tout ce que l’on ne comprend pas en philosophie ou christique ou réflexivité ou esthétique, poétique, etc, consiste en ce glissement qui n’est pas des mots mais des signes orientant qui ne se passe pas de votre regard, et de votre regard restructure votre intention ou intentionnalité, votre faisceau attentionnel.

Il ne s’agit plus même de transformer l’absolu (au-delà et séparé mais achevé et dont on ne voit pas pourquoi il y aurait un monde et une humanité) en un regard divin tout à fait extérieur au monde (mais au point d’entendre achever la réalité par l’entremise de sa nation élue, qui sera éduquée, instruite tout au long), mais de pirouetté le dit regard jusqu’à l’incruster christiquement en et avec chaque corps, puis en ce corps d’ouvrir la fine inépaisseur du regard lui-même, tel qu’ici et maintenant, ici même, on peut l’expérimenter ; la structure à elle-même en tant que regard, cad intentionnalité de structure ; la phénoménologie Descartes, Kant, Hegel, Husserl, Sartre.

Ce qui fut voulu et exposé comme religion c’est continué comme philosophie certes mais aussi historicité, et esthétiques et éthiques et idéels. Il s’agit de la même articulation qui, de par la philosophie elle-même, ne dépend plus pour sa définition de contenus (l’être, les idées, le un, la théologie) mais qui se délimite selon son propre mode (comme re-tour cartésien sur cet-être spécifique, ce je,  tel que là à la surface du monde-étendue, soit donc à la surface du réel, et re-tour et retour sur un être qui n’en est pas un mais une structure fine, hyper-active, intentionnelle, par laquelle le retour-sur (ce que l’on « est ») est un re-tour, un nouveau tour, ontologique, qui engage le réel même).

Les idées et les systèmes d’idées organisaient la mise en forme, en systèmes, de ce qui plus tard sera nommé « intentionnalité » et qui se révélera non pas plus précis au sens métaphysique de l’établissement d’un discours mais  plus exactement réel au sens d’un discernement des intentionnalisations (Nietzsche ou Heidegger pensent eux-mêmes créer une nouvelle sorte de discernement, mais Sartre et Lacan décrivent très réellement nos intentionnalités effectives) et le début de la mise en forme qui pouvait enfin excéder les représentations ; les descriptions intentionnalisatrices permettent de reprendre la totalité de toutes les possibilités de conscience (à commencer par les deux phénoménologies de Hegel, ou la mise en parallèle de Kant de la structure et du donné). Posant la question : que veut-on vraiment ? De même que dieu nous soumettait à la question ; que veut-Il ?

Il y eut donc outre les systèmes d’idées, une systématisation du Possible pur et brut et réalisé de la structure elle-même et que l’on a pris, cette systématique description au sens fort existentielle, pour un préalable au discours de la raison ou comme aperception subjective ou subjectiviste préalable à l’universel. Mais Descartes ou Kant n’ouvrent pas la réflexion au préalable de la pensée de raison (à laquelle il dénie qu’elle soit possible) mais instancient le sujet là où il existe et veulent élaborer le plan systématique du possible, selon, dans le vue du sujet et Kant prend le transcendantalisme pour une construction assurée selon sa propre logique, son acte propre bien au-delà du criticisme ; il y a un sujet cartésien ou kantien (et toutes les extensions) parce que s’est créée une dimension exacte et précise du sujet.

Du possible des intentionnalisations effectives ; d’abord en instance ontologique (Descartes-Kant qui transperce toute fermeture en ouvrant par le dedans, créant dès lors le sujet, mais qui ne parviennent pas à inscrire la structure de notre être, qui n’est pas un être, à la surface du réel, qui est considéré comme monde et donné, choses et phénomènes), puis en rassemblant ses possibles réalisés (Hegel) et la possibilité de ses réalisations (Husserl, qui démonte l’articulation intentionnalisatrice), et enfin comme décrivant cette structure dans un corps (sartrien, livré au monde, autres, histoire, etc, et en interne de ce corps, Lacan, puisque cette structure, cet arc crée un espace-dedans le corps, mais comme c’est le corps, donné, c’est un externe du corps, une autre-surface sur laquelle ça s’écrit, et ça s’écrit parce que « surface ») dans un corps, un moi, une existence, et ce en séparant radicalement la réflexivité, l’activisme, l’articulation qu’est un arc de conscience de tous les contenus idéels, de connaissance (on sait la liberté, on ne la connait pas, on ne connait que selon la détermination et on se libère de telle situation mais les libérations sont distinctes de l’arc de liberté).

Ce qui fut exploré c’est donc l’aperception et la perception à partir du sujet et descriptions qui paraissent se situer dans le giron de la philosophie (et d’un discours métaphysique, tel que caricaturé ou plagié) mais qui révèle véritablement que la philosophie n’est pas un discours sur la réalité, le monde, la détermination ; la philosophie est la mise en forme de l’intentionnalité, de la structure de conscience et avance jusqu’à informer l’orientation du faisceau de conscience, de l’attention ; à quoi faut-il faire attention, du plus minuscule pointillisme de l’attention  jusqu’à la stratégie collective mais aussi individuelle ?  

L’être, l’idée du Bien, la pensée de la pensée, le un sont des positions de structure. Dans la pensée ils prennent position de configurations (affectées à la pensée) mais rien n’est séparé dans le structurel ; l’universel et l’être, le christique et le sujet, l’altérité et l‘univers s’imposent comme configurations et historicité ; tandis que dans ces configurations, qui intègrent la médiation, l’articulation, il apparait toujours des figurations qui manifestent les articulations mais au risque de les prendre pour le monde (César serait « divin », la révolution serait bourgeoise, la vérité serait objective, alors que le droit ou l’individualité fonctionnent comme réelles, les conditions de vie produiraient tel choix, alors que toute existence cherche à s’inventer des conditions et le moi tombe-amoureux, etc).  

La révolution française (et les révolutions générales avant ou ensuite) sont une des formes de stratégie collective, ayant à pré-voir non pas tout ce qui se déroulera (ce serait une hypothèse par ex communiste, qui croit se fonder sur une universalisation, ou encore une hypothèse fasciste, qui imagine une surhumanité, un racisme, une mythologie, etc), mais qui instaure une stratégie collective structurelle de mise en forme qui se prédispose en exposant les principes, lesquels sont à la fois ce qu’ils interdisent mais qui interdisent afin que soit possible le déploiement ultérieur ; on est libre, on respecte la liberté de chacun, et à partir de là on ne peut plus imposer aux autres des formulations amoindries de représentations, on se trouve dans l’obligation de créer des contenus d’extension et d’intensification qui élèvent chacun, en tant que chacun. Les règles, à proprement parler on peut les nommer des règles, ne contraignent pas, mais élèvent déjà afin d’élever encore. Et bien plus.

La révolution dont on peut se demander « ce qu’elle a voulu » : c’est uniquement d’installer la forme de structure et elle s’est imposée de fait (comme dieu ou le christique ou l’universel, formes ontologiques inattendues) et ce dont on ne peut pas mesurer, apprécier, évaluer l’ampleur ; parce que ce qui existe comme structure (historique ou réflexive, collective ou individuelle) est in-finie ; on ne peut pas le clôturer comme réalité, se tenant du réel.

Et ça n’est encore rien parce que l’intentionnalité est cette structure qui est prise dans l’immense structure de l’actualité, de l’acte, de l’activisme du mouvement ; dont on a dit déjà qu’elle constituait la Dimension, seule purement et brutalement réelle ; celle qui demeure (et qui demeure mais comme mouvement, le mouvement est cela qui est pensé) : le mouvement est cela seul qui demeure.

Evidemment on y stationne plus ou moins au long de ce mouvement, et croyant ce que l’on voit. Mais l’on voit à partir de ce qui ne se voit pas, de l’invisible qui permet de percevoir ; il y a une réalité, un univers parce qu’il y a un exister qui tisse au travers des déterminations et déploie le rapport initial, l’initiation de toute la réalisation. Aussi lorsqu’émergences de structure il y a, on ne voit plus la structure mais le monde ou le vécu ou le corps que rendent possibles ces ouvertures ; les juifs renièrent dieu cent fois malgré qu’ils deviennent nation élue, les institutions chrétiennes ne suivent pas mot à mot le christique malgré qu’il s’agisse de la liberté interne du corps, la révolution a trahi mille fois bien qu’elle instaure la liberté et l’égalité et la fraternité.  Jamais les réalités, les réalisations ne sont à la mesure des structures qui soudainement s’imposent pourtant ; mais chaque fois la vérité avance, d’un pas.

Et il est évidemment que vérité et liberté (et donc égalité puisque la liberté sans l’exigence d’égalité est juste une hiérarchisation prochaine) doivent s’instancié en et par chacun ; non pas seulement collectivement mais en et par chaque vécu, chaque corps, ce qui signifie aussi comme champ de perception de chacun. S’il n’était question que de gonfler le contenu de conscience on voit bien que ça ne suffirait pas ; on peut programmer une vérité, universelle préférablement, mais on ne peut pas organiser une liberté ; il faut donc que cette liberté soit en elle-même instanciée comme structure, puisque par cela seul il lui sera possible d’actualiser la diversité des réalisations, dont à vrai dire on n’avait en 1789 ou autre aucune idée, et ceci puisqu’il faut s’habituer à penser la réalisation à partir du structurel comme aussi inattendu que le sont les propositions, littéralement pro-positions, de structure tel dieu, l’être et l’universel, le christique et le sujet et la révolution, l’altérité et l’exil de chacun selon sa propre verticalité et son horizontalité de champ perceptif (qui lui-même est absolument déversé dans et par la mass et puis micro médiatisation et médiation, on a vu que la médiation, de soi vis-à-vis de soi ou de soi vers les autres, était le fait massif et mondial et fondamental de conversion, de conversion structurel du moi vers le sujet, peut-être, potentiellement).

Toute structure actée renvoie au devenir pur et brut ; celui qui se cisèle au fil du présent, au fil de cette épée, le long de cette vague de pur mouvement.

Ces logiques plus grandes que toute partie de monde, de donné, de vécu, de représentation déjà mémorisée, d’identités et de représentation de soi, des autres, du groupe évidemment, de la réalité du donné, du monde naturel ou autrement imaginé,  se retrouvent également dans les inventions stratégiques individuelles ; le christique ou le christianisme (ce qui est encore différent), l’humanisme ou l’individualisme (et toutes ses variantes, des plus rigoureuses aux plus hédonistes, de la renaissance à la révolution aux mass médiations et médiatisations), l’instruction, l’in-formation esthétique, poétique, les récits et les idéalités et les objectivités ont pour effets de rendre possible des consciences attentives et surélevées et surtout ayant à apprendre, à s’instruire, s’in-former elles-mêmes (puisque ces activités ne sont pas sans l’effort individué des sujets).

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