Le moi tire d'un côté . Le sujet de l'autre . Entre les deux , le Sujet .
Il faut garder "sujet" pour le miroir-sujet : afin de bien comprendre que ça n'est pas un "champ" ... une sorte de position objectivée , un "étant " en général ... ou l"étant" de l'homme ...
Le Sujet , parle de lui-même : c'est descartes un point c'est tout : puisque tout le reste soit vient à s'ajouter au cogito , soit penche du côté du sujet ...
Alors au milieu , il est le moi : on voit bien en somme que nul moi n'est indifférent ou séparé du sujet ou du Sujet ... Ce qui rompt tout cette sorte de limitation affectée au moi . Non seulement cette co-existence ça l'explose , l'écartéle de lui-même , le découpe en dimensions : en quoi le "moi" , n'est pas un amour de soi ... n'est pas une forteresse psychologique : il est multi-traversé et ce , chacun ... En quoi donc ça doit ouvrir chaque moi à tout ce qui ne le restreint pas , cad à tout sauf au "moi" que seulement il croit être ... lequel est une cage de ce point de vue .
Déverrouiller la cage peut être une entreprise ... mais on ne peut pas atteindre l'organisation du moi , sans en passer par le sujet et le Sujet. Il est bien assuré aussi que le moi est une construction : il s'étend .
Il s'étend sur le monde qu'il connait . En ce cas il ne posséde rien , sinon sa succession de vécus .
Sa succession de vécus est pourtant essentielle : cela seul est une conquéte fragile . Que les deux ensembles , sujet et Sujet , puissent se déplacer vers le monde du moi est l'élan historique effectif .
Que le moi ne le supporte que difficilement est cause de nos malheurs , individuellement , mais aussi collectivement : au sens où l'universel est dévoré par la subjectivisation du moi .
L'impossibilité de se dépasser n'est pas un appel à une intériorité (ou alors en un sens précis) , mais la propension à développer un universel conséquent .
Ad , le moi est stoppé net dans toute mise en marche de l'universel , un universel qui ne soit pas abstrait : la conception même de l'universel nous est close , hormis de sa compréhension selon le point de vue du moi .
En soi on peut bien le concevoir ; comme abstrait , disons , mais cette conception que tente d'archiver la philosophie , est en elle -même (presque ) vide .
Que se passe-t-il dans le droit qui serait sensé établir une clarté au travers des conflits ? mais les conflits débordent le droit . Il n'est pas inclu , dans le droit, la totalité des problématiques réelles . L'économie est incapable de s'auto réguler , faute d'une pensée compréhensive de sa position dans un monde , et rien n'est capable de contrôler , intellectuellement , de réfléchir l'étendue de l'économie : sa surface réelle : puisqu'aussi bien il est évident qu'elle ne peut prétendre à absorber la totalité du monde humain , et encore moins du monde naturel . La psychologie du moi , sa psychanalyse , séparent apparemment plus qu'elles ne recréent . L'image régne en tout , mais sa proportion est "animale" et non humaine , de comportement et non pas de connaissance : pour cette raison les mêmes sempiternels comportement sont plébiscités . Le Sujet est lui-même une vue de l'esprit . La révolution mentale nietzschéenne : une tentative , dans un certain sens d'excés . L'exacerbation , la spiritualisation , la fuite en avant continue , la roue libre des pouvoirs ne se fondent qu'en ceci : échapper aux réalités que l'on ne peut nier , que l'on ne peut qu'oublier : en réactivant et surdimensionnant le même processus .
Le processus qui est à l'origine d'un monde , d'un certain monde humain .
Qui est lui-même l'exploitation des possibles de ce monde .
Jusqu'où peut-on avancer dans ce monde ? Jusqu'où performer dans la multiplicité du momnde de telle sorte que non ps l'individualité d'abord , mais l'être collectif puisse s'ingénier à traduire et se traduire comme tel dans et via et pour ce monde ?
D'abord le collectif , mais il est évident que l'individualisation doit s'articuler de telle maniére que l'être collectif soit utilitaristement appréhendable et appréhendé par l'individu et appréhensif sur le monde donné .
Peut-on compter sur l'intelligence collective ? Elle n'existe pas ... il n'est que des élites et non pas d'intelligence collective : la capacité de décisions , de projets , de régulation est là où se concnetrent les pouvoirs ; le reste est seulement idées massmédiatiquement exploité ; cad images qui se déroulent indifféremment dans le réel : quand bien même auraient-elles une historicité en propre dans le continum Moi-médias .
Il est impossible de faire l'économie de l'intelligence des choses . Or c'est ce qui est ensoi manqué depuis cinquante ans .