Exemple.
Exemple donc du subjectivisme.
On le remarque si fondamentalement lors des relations amoureuses.
Il suffit d'un peu de vécu (un peu, pas des quantités, mais une conduite sincère et sans a priori, largement tolérante et tolérante à cette fin : la curiosité pour l'autre : en quoi se lier à quelqu'un c'est tout bonnement la capacité d'exister (un peu ou beaucoup) hors de soi, cad on le comprendra , hors du moi ... (entre nous, il est une quantité considérable de nos contemporains et contemporaines (...) qui ne perçoivent que très limitativement les possibilités de l'autre ... ce qui n'est nullement faute d'intelligence, loin de là il peut s'agir de personnes sensibles et développées en tous points, sauf que le rempart leur est invisible : ils (elles) ne saisissent pas que l'autre est aussi nuancé et intellectif, ce qui ne signifie pas nécessairement intellectuel, il est des sensibilités , des tas , qui parcourent mille domaines divers : l'intelligence n'est pas seulement celle de la théorisation évidemment : bref ...très limitativement, parce qu'il leur semble que leurs possibilités propres sont en concurrence immédiate avec les leurs, si personnelles, si personnalisées...
la personnalisation est louable infiniment, mais le fait est que celle-ci tombe immanquablement dans le subjectivisme : la personne (humaine... comme on dit , cad en réalité humanisée ... ce qui inclut un relativisme que les consciences de soi, petits roitelets et petites princesses, ne comprennent pas du tout : ça leur échappe...
faute de quoi ? Pas d'intelligence, ni de sensibilité, d'éducation ou de socialisation, non , ça leur échappe faute de disponibilité ... non pas d'un surplus de planning rempli à raz-bord , (quoi que ), mais faute de distance existentielle : la psychologie emplit leur attention. Ils et elles ne veulent qu'une correspondance psycho-relationnelle, cad comme disait l'autre, l'image de leur image : comme ils et elles ne cherchent pas l'autre , en ses possibles, et que leurs possibilités à eux emplissent l'espace étouffant de leur temporalité, ce qui est attendu , ça n'est pas la découverte et donc l'invention, mais la réduplication de leur identité : soit : une révélation psycho-motrice.
Et pas du tout une vérité.
Pour ces psychologies là , la vérité équivaut à la réalité (par ex : la réalité sociale , extrêmement dure, pousse dans les replis psychologiques comme refuges et non comme découvertes : l'idéal est affectif , certes , c'est très bien , mais affectif sans ouverture existentielle cela revient à une profonde ignorance dépressive) : et la réalité à la dureté , donc évitons la vérité, et remplaçons la par une projection confortante et closes , malgré la quantité énorme de possibles qui peuvent occuper une vie , ça ne s'ouvre pas.
Autrefois on a pu dire : faute de la loi , de la réalité , du serment , de la parole donnée , les vécus s'épuisent en vain en des irréalisations continuelles. Mais ça n'est pas même la parole instituée (tu es ma femme, tu es mon homme) , qui manque ; c'est la fermeté dans l'intentionnalité même ... qui abaisse le niveau d'investissement (possible à découvrir) et le rabat vers le possible déjà connu : chacun croit que son vécu est un destin psycho-affectif. Cad succombe au pire piège qui soit.
Ce faisant, les êtres dit « humains », passent en s'ignorant.
Nous ne possédons pas le langage, ni donc la capacité d'être autre que notre identité flasque.
Pas seulement la théorie qui nous manquerait ... mais bien plus exactement , la capacité psycho-active qui serait le contre-poids de l'inanité irrationnelle qui se donne comme une possible révélation suspendue, à jamais remise, et se justifie dans un romantisme de bas niveau supposément rationnel en ceci : il est absolument d'être soi. Ce qui est faux, de par sa limitation même.