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instants philosophie

La philosophie ou la forme abstraite de tout

29 Juillet 2009, 10:04am

Publié par zward

La pensée philosophique n’est pas une pensée, c’est une intention ; et comme telle arbitraire et interprétative ; le problème est … qu’il n’y en a pas d’autre.

Il faut donc entendre la performance philosophique comme la tentation du plus grand système de signes possible ; étant donnée la plus grande combinatoire possible, il n’est pas d’autre solution que celle non pas qui va imposer une ordonnance spécifique, mais celle qui rendra toujours possible n’importe quelle ordonnance. Le tour de force n’est pas d’imposer une vérité, mais de formaliser « ce pour quoi la vérité est toujours possible ».

En quoi on s’aperçut que si la vérité est relative ; à un monde humain, certes, on le sait, mais relative est essentiellement cette vérité à son expression ; laquelle est toujours de ce monde : tandis que notre volonté n’en est pas, elle est déjà -toujours au-delà ou en-deçà de ce qu’elle dit (puisqu’elle le dit et en est donc déjà à distance), dans l’autre côté : si la vérité est relative, notre être de là où il parle puisqu’il se dit maintenant formellement, se sait comme forme pure et simple et cette forme n’est pas relative.

La forme et les contenus ; la démocratie et les besoins exacts, l’Etat et la société civile, le citoyen et les vécus possibles, la science et les réalités du monde, le sujet et la culture des signes libérés, le moi et l’ensemble des perceptions. Tout sort de la formalisation abstraite qui pose des structures vides, formelles, dont les contenus sont la pluralité et la multiplicité du monde, là, donné, immédiat ; avant de l’éprouver dans tous ces vécus, libres théoriquement, on ne savait pas ce qu’il en était du monde possible éprouvé individuellement.

D’une manière générale, la précision du concept (qui ne parle pas pour dire la vérité partagée illusoirement mais humainement, mais les réalités) vient chercher le monde dans ses déterminations réelles. Et ses agents sont les vécus, les mois, les personnalisations.

Et qu’est-ce que serait un monde qui ne serait pas éprouvé individuellement ? Ce serait un monde humain traditionnel, dans lequel la vérité imposée d’en haut, du symbolique commun, façonne les réalités dans un verbiage, qui conditionne l’apparition même des réalités, jusqu’à leur perception ; pour qui les réalités n’existent pas, seule leur énonciation humaine existe dans des séries de transmissions, d’échanges, de rivalités internes au processus humain.

Or la science du monde même ou la politique d’Etats, distincts et respectueux dans un environnement explicite de lois, ou la culture en tant qu’expression individuée, ou les vies en tant qu’éprouvées hors des contraintes et selon leur vouloir autonome, nous montre que le monde peut advenir, remonter dans l’humanisation ; il ne s’agit plus de déterminations parlées puis vécues, mais d’expressions tendant au plus juste de leur réalité.

L’œuvre d’art s’émancipe est devient-là, elle existe de par soi ; et modifie non plus seulement la représentation mais la perception elle-même, ou la position du corps dans son espace ou son temps. Les moyens se rapprochent de la chose, à photographier par exemple ; les moyens font percevoir la chose comme chose (et non plus comme objet d’échange réglé, d’images idéales qui signifient aux autres, mais d’images nues). La musique devient mouvement du corps dans son énergie fluide. L’esthétique en général devient ce qu’elle est ; non pas représentation d’un symbolique et qui faisait voir des objets idéaux, mythiques, religieux, pris dans un verbiage, mais des choses, de la perception, du temps pur, de l’espace déconstruit.

Or même dans le symbolique à quoi assistait-on ? Non pas à l’oppression d’une réalité sous le verbiage, mais à l’expression pourtant réelle mais « de la réalité pour-nous » ; qui se donnait seulement « comme évidente » et partagée unanimement, et échangée comme choses réelles. Et dont la régularité de l’échange formait la vérité, tandis que nous désirons maintenant qu’en plus l’objet échangé soit réel en plus d’être vrai ; dans le monde en plus que d’être humainement pour-nous. Si nous remplaçons le mythique, le symbolique par le réalisme, c’est parce que la chose (là, existant par elle-même, l’œuvre ou le corps ou la perception à même la réalité) nous ouvre la vision de la pluralité des fibres dont est constituée la réalité ; l’imaginaire réel en lieu et place de l’imaginaire scénarisé du verbiage symbolique.

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Absence du moi, présence du sujet

20 Juillet 2009, 22:49pm

Publié par zward

Si l’on veut décrire le dispositif existentiel de l’individualité, il est nécessaire de prendre appui sur la dimension ontologique. Sur la position que le sujet se donne à lui-même et par laquelle il régule en conscience, en connaissance de cause, le rythme et l’intensité des informations dans leur traitement.  

Pour cela le sujet, dans le moi, qui existe hors du moi, déploie les systèmes ; systèmes de signes. Les signes offrent la moindre résistance et peuvent être pliés selon la plus petite des intentionnalités précises du sujet. Si l’on se signifie dans des objets, on emprunte les signifiés inclus dans ces objets. Si l’on se signifie par des notes ou des couleurs, on peut remonter la signification des signes-couleurs ou signes-notes et les conjuguer selon un rythme individualisé exact.

Le moi est ce qui entend faire de sa vie, de son vécu, un tableau de signifiés empruntés ; il croit que l’ensemble des réalisations de son vécu correspond à un signifié, voir une méta-signification (son « destin » par exemple, ou la personne rencontrée par hasard, ou le sens bien original d’un jeans’, produit pourtant par milliers etc).

Le sujet sait que, quoi qu’il en soit du vécu (il peut exister des nœuds de sens effectivement réels), ça n’est pas dans le vécu mondain, qu’il va, lui, le sujet, dénicher ce qu’il veut. Il tend à reconstituer l’ensemble des éléments perçus, en une fois. Système esthétique ou littéraire ou conceptuel. Il sait que son apogée est de synthétiser en une fois et de dissoudre ainsi tout ce qu’il possède ; afin qu’ensuite il puisse reprendre à nouveau le même ensemble systémique et le porter plus loin encore.

On peut comprendre n’importe quelle systématisation comme l’exploration du possible réalisable dans l’immanence, qui n’emprunte rien au monde, (sans préalablement le lui voler). Le moi de son côté ne se tient que dans la/les transcendances ; des objets, des autres mois, des vécus, des projets, des totalisations de réalités mondaines. Le mondain, on le maitrise pas ; il faut en passer, par exemple, via la mathématisation pour, ayant séparé les éléments, commencer de contrôler les réalités. Cad en passer via des systèmes abstraits. Le moi est donc dans la dépendance totale visà-vis de signifiés donnés-là.

Comme nous ne disposons pas d’un tel système mathématisable de toute la réalité,( mais que, néanmoins, il nous faut bien penser tout ce qui est), alors il est une nécessité impérative dans l’invention de systèmes de signifiants ; dans la mesure où nous devons établir la carte générale de notre position dans ce-qui-est ; et que cela soit un chemin repérable. Le sujet étant ; ce qui détient son advenir en propre. Il doit exprimer, il doit exporter, il doit abstraire et extraire, découper et recomposer en conscience, tout ce qui lui vient et relire de manière générale, tout ce qui est.

L’exploration par le sujet, de la réalité, est ce qui incombe à tous, mais tout autant à chacun. Puisqu’il de l’enjeu même d’une existence que de parvenir à « mathématiser » son point de vue ; sauf à demeurer un moi doté de seulement un vécu.

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Haine

17 Juillet 2009, 23:30pm

Publié par zward

S’il n’était le Sujet pour le maintenir en vie, le moi, toutes les espèces de mois s’effondreraient dans leur immense pauvreté mentale. Il n’est pas lieu même de parler de pauvreté intellectuelle, ça n’est un secret pour personne… Mais mentalement attardé, le moi ne synthétiserait plus que son affreuse immédiateté et son absence d’envergure ; replié sur ses intérêts immédiatement sensibles, peu enclin à ne serait-ce que les augmenter de quelque dimension esthétique, au sens propre, que ce soit. Pour lui l’esthétique confine à l’émotion soit bêtifiante, soit surfaite, grossière ; il faut lui fournir un visage larmoyant en gros plan énorme pour qu’il soit … ému. C’est bien désigner là l’incapacité de toute distinction (dans les deux sens ; incapable de distinguer les nuances et sans aucune élégance ; il a le visage peint grossièrement sous les yeux, son propre masque).

 « Le monde est plein de gens qui se disent des raffinés et puis qui ne sont pas, je l'affirme, raffinés pour un sou. Moi, votre serviteur, je crois bien que moi, je suis un raffiné ! Tel quel ! »
                                                                                           Céline, Louis Ferdinand

N’ayant accès à aucune part de lui-même, sinon les milles reflets stupides qu’on lui présente allégrement, se vautrant d’une satisfaction ignoble d’être soi et rien que soi, exonéré de cela par toute l’infamie fainéante d’un monde humain sans vérité d’aucune sorte, cad sans projet ni espèce d’ambition, il n’a aucun remords, aucun regret, signe d’une âme amoindrie, végétale, inorganique même, semblable à la pierre ; insensible ; et pour cela, ceci est un monde de mort.

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Au-delà de l'aliénation (autrement entendue), la dimension

14 Juillet 2009, 22:00pm

Publié par zward

Si l’abstraction est la substance de notre être, c’est que notre être a basculé de l’autre côté ; non pas celui qui bêtifie de croire en la réalité et y trouver là une unité, laquelle est fantasmée, mais celui qui sait qu’il se doit de relier les réalités et que pour cela, il n’existe que l’universel.

Or à rebours de ce qui se croit, l’universel n’annule pas l’individualité, mais la transforme en singularité.

Par quoi définir la singularité ? Sinon d’abord de préciser ceci ; il existe encore un devenir bien qu’ayant intégré l’universalité de son propos, un sujet devient son être ; il est un être-singulier qui n’existe que via et au travers de l’universalité.

On peut comprendre l’universalité comme ; l’’hypostase de la communication ; dans la mesure où les unités d’un groupe doivent communiquer, il se développe un langage commun. Mais ce langage ne fonctionne, même a minima, que si il correspond à une réalité dans le monde. Cad que si désignant ceci on parle du même ceci ; ou ; démontant telle action, l’action correspond effectivement à ce que l’on prévu et dit ensemble. On peu donc prévoir que d’une part la vérité entre les sujets, et l’adéquation entre le contenu et la réalité sont deux devenirs possibles de toute parole échangée. Moralité, véridique et objectivité, véridicité.

Mais aussi que la transmission est en elle-même une unification forte ; au sens où même si elle est fausse (mensongère et /ou inexacte), elle se préservera ou risquera de se préserver au détriment de la véracité et de la véridicité…. Aliénation fondamentale voir fondatrice.

Enfin, que le groupe avec son langage fonctionne comme un ordinateur ; il traite l’information et l’intègre dans un projet. En quoi donc ; soit il peut s’ouvrir au monde dans toutes ses donnée (au lieu de restreindre les données en une unification hâtive ou bricolée). Soit il peut admettre un bouleversement interne ; qui consiste en ce que chacun, chaque unité, peut en modifier les contenus et de plus retransmettre ces modifications aux autres en toute connaissance de cause. Connaissance et liberté, donc.

Toute société fondée sur sa propre unification va théologiser son unification ; puisque la transmission prévaut sur la véridicité libre et sur la vérité objective, le texte de vérité commune est intouchable ; son origine n’est pas en notre possession.

Mais dans le même temps, toujours la soupière reçoit son même couvercle ; telle société doit encore s’auto communiquer et donc s’auto entretenir … le poids du couvercle est considérable ; mentalement nous ne sommes absolument pas préparés à accéder à une gestion hors-norme, hors de la norme unique millénaire qui est incluse probablement dans tout processus langagier.

Mais pas seulement, parce qu’il est absurde de traiter du langage et donc du traitement ad hoc de l’information, sans que l’on prenne en compte l’agent effecteur ; c’est, lui, cet agent, afin de s’y repérer, qui applique le langage à même la peau ; afin qu’elle soit une image pour les autres (sinon lui-même est en danger de ne plus communiquer …), que sa peau soit un signe. Sa peau pour marquer à quel point, à quel degré son être lui échappe ; dès qu’il commence de signifier, il entre dans la transmission ; qu’il y entre n’est pas un problème (que pourrait-on de par soi seul pouvoir signifier ? Rien. La transmission est et constitue notre être, humain, individuel, etc). Le problème est qu’il n’en sortira pas.

Ici comme ailleurs, il ne s’agit pas de retrancher quoi que ce soit ; (de se restreindre à une critique idéologique de l’idéologie ; il n’y a jamais que des idéologies, sauf à faire exister une surdimension de véridicité ; cad une systématique) mais de saisir ce qu’il peut y exister en plus.

Par conséquent l’enjeu pour n’importe quel sujet, est de surajouter à son vécu déjà totalement inscrit dans une transmission (ce qui est plus qu’une communication ; une communication transmet quelque chose extérieure ; la transmission est déjà tous les quelques choses en interne et forme un ensemble auto régulé ; la transmission est l’horizon de toutes les communications et échanges et objets et corps et signes et tient son idéal encore de la tribu parlée dans et par le symbolique ), de surajouter une unification qui en échappe.

Pourquoi ? D’abord parce que cette dimension existe … (c’est ce que la philosophie martèle depuis le début ; il existe une véridicité qui échappe au contingent). Ensuite parce que si n’importe quel sujet n’est pas re-lié autrement que selon ce qu’il transmet, autant mourir. C’est comme de ne pas exister.

On existe, certes, pour les autres, pour ce que l’on apporte à la « communauté », pour ses œuvres morales, ou immorales, pour les objets. Mais s’il n’existe pas de di-mension, alors la conscience de soi est une simple fonction de tout le reste. Et s’il s’agit de réorganiser l’ensemble, sans en passer par l’acquiescement individuel libre, alors ce qui sera acquiescé existera d’une moindre existence. Pârce que ce qu’apporte l’individualisation, ça n’est pas seulement la liberté de chacun, c’est en tant que cette liberté n’appartient à la vérité d’une communauté mais nait par et pour la véridicité même ; celle du monde sans l’homme, du libre sauvage, de la di-mension sans restrictions entendues (déjà entendues et pré pensées dans une communauté).

Que la vérité en soit pas prépensée dans une communauté cela signifie que les signes, qui s’emploient pour transmettre, existent en tant que systèmes inventés et libres et qu’ainsi se multiplie le possible. Que cette possibilité systématique revienne à chacun implique que l’on puisse (quiconque) passer du symbolique, partagé mais aliéné (au sens objectif, et non pas idéologique), aux signes purs et peut-être simples.

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L'abstraction est le plus intensément réel

12 Juillet 2009, 23:41pm

Publié par zward

Pensée (dianoia) et discours (logos), c'est une même chose, sauf que c'est au dialogue (dialogos) intérieur de l'âme (psyché) avec elle-même qui se tient sans passer par la voix (phônè) que nous avons donné ce nom "pensée" (dianoia).
                                                                                                                                                                             (Sophiste, 263d)

Il faut insister sur "sans passer par la voix" ... ça ne doit pas attacher (comme la poêle).

Non pas parce que la matière, ce n’est pas bien. Mais parce que ça ne se meut pas pareillement quand il y a de la matière. Ça se meut, la pensée, plus vite quand il s'agit de signes purs ; le plus pur possible ; sans mélange. Les grecs découvrent l'abstrait (non pas l'abstrait en soi, qui a toujours existé, mais l'abstrait systématique ... ce qui est très différent), et dans une certaine mesure nous faisons fausse route à croire que l'individuel peut être en lui-même infini, que l'on puisse par ex s'adresser à quelqu'un infiniment... sans passer par l'universel ....

C'est que pourtant la distinction nous est déjà pensée. Dès Descartes, qui l’inaugure ; il sait bien la distinction radicale entre la volonté et l'entendement ... ce sont deux registres séparés. Qu'il faut bien unir un jour évidemment. Registres que l'on peut unir via la volonté ; Husserl, Nietzsche, et de façon plus complexe, Sartre, (et oui, Sartre mêle le monde à l'équation ... ce qui obscurcit considérablement... et est extrêmement courageux...quoi qu'on en dise ... ). Ou unir via l'entendement ; les autres, et le plus fabuleux reste Hegel ; il bascule entièrement la volonté dans et par le discours ; la volonté n’a d’effet et de réalité que « dite » et donc dite parmi tous les êtres, au milieu d’eux et visiblement ; il n’y a pas de reste pour Hegel, tout est là, et il réalise ainsi la philosophie du discours totalement et pour toujours.

(Mais la philosophie ne se limite pas à la philosophie du seul conceptualisable ; il reste quand même le sujet, la volonté, l’intentionnalité, le libre, et … le monde réel).

Platon reste l'idéal du discours dont l'essence est le "prononcé" ; ce qui est parlé ; là, il dit que ça parle, mais "dedans" ; cad abstraitement.

 Il arrive un moment on ne perçoit plus un tableau, n'entend plus une musique ; on perçoit sons et couleurs ou lignes .... et on se dit que certes ça parle d'une femme qui pleure et ça dit quelque chose, mais que ce qui intéressait Picasso, c'étaient la logique (abstraite) des formes. C'est ça le "vraiment vivant". L’abstrait est le plus intensément réel pour tout esprit mais et c’est plus difficile … pour toute volonté.

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De la démocratie philosophique

8 Juillet 2009, 01:03am

Publié par zward

Il n'existe pas a priori une science objective de la réalité ; des réalités, oui, on peut parvenir à une saisie contrôlée de ceci ou cela. Masi il n'existe pas non plus une vision épistémologique de la connaissance ; pas au sens où cette épistémologie remplacerait l'unité absente qui creuse la philosophie (et si la philo est vraie, qui creuse l'être de l'homme).


On ne peut pas dissoudre l'intention qui nous anime dans un contrôle en amont ; pas plus qu'en aval ; ni l'origine, ni la finalité dernière ne peuvent être pensées mais seulement dites, exprimées autant qu'on le peut (ce qui demande une historicité et de comprendre cette historicité au fur et à mesure). On peut éventuellement contrôler ici et là le trajet du fleuve, mais ce sera « en cours de route ».  De sorte que ce contrôle fera lui-même partie du trajet, de l'intention, et qu'en définitive celle-ci reste seule maitre à bord. Sauf qu'elle ne sait pas où elle va ni ce qu'elle prononce, énonce, exprime. Qu'elle doit ainsi tirer de son chapeau » cela, qu'elle dit ».


De où cela s'origine-t-il ? Et comment cette origine ne saurait être qu'unique et constante, et hors de tout relativisme, ne signifie pas que l'on s'en réfère à une vérité (toute universelle), mais à une subjectivité capable de l'universel ... ce qui est tout différent d'une subjectivité d'une part, livrée à elle-même, (y compris en instance intersubjective, ce qui est raisonnable, mais est aussi la porte ouverte à tout), et différent d'un universel qui existerait hors et sans le sujet ... ce qui est impensable.


Impensable à moins de descendre d'un niveau ; cad de fabriquer une science de/sur la philo ; ce qui est tout à fait acceptable et bien intéressant, ça n'est pas le problème, mais ce qui manque de fondement ... Et par fondement il ne faut entendre que l'on désire un fondement qui s'imposerait hors la décision des sujets ; mais un fondement qui justement impose que les sujets décident (cad qu'ils sont condamnés à être libres, en gros).


Ce qui est remarquable, c'est que finalement la démocratie qui n'a aucun contenu privilégié a priori, est la forme de l'organisation qui pose le libre partout où il est judicieux. En ce sens la démocratie st une non société et c'est pour cela qu'elle est toutes les sociétés. Soit ; le passage de la communauté (de n'importe quelle type mais intégrée), à la forme (absolument abstraite, mais de par le fait, effectivement réelle). Nous sommes devenus, glissés dans la forme pure et simple ; la forme pure du sujet cartésien, de la moralité kantienne, de l'Etat hégélien, de l'existentiel sartrien, etc.


Toutes mises en forme qui affectent considérablement notre être, notre personnalité, notre statut, nos rôles, notre vécu, dans sa matière même, dans sa perception qui atteint elle aussi un art pur et simple, et dans sa proximité au monde même, là.

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