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instants philosophie

L’extase amoureuse du moi, le nietzschéisme et l’expérience de soi, l’extase existentielle ontologique

26 Juin 2013, 10:07am

Publié par zwardoz

 

Comme nous nous définissons en tant que Moi, qui est une acquisition récente et qui s’est démocratisé encore plus récemment (on peut considérer que les « mai 68 » divers et variés ressortissent de ce mouvement d’historicité fondamentale), en tant que tel il nous bouche la vue et nous empêche de nous saisir comme extases. 

L’universel, dieu ou le sujet cartésien nous sont infiniment éloignés. 

 

En réalité la plus grande extase du moi tient en l’extase amoureuse. Ce par quoi, enfin, le moi peut se déclore de son identité … pour creuser encore plus le sillon, la plupart du temps. L’autre extase consiste en la dépression ; soit donc comme cela dit, l’effondrement d’une construction. Ce qui est l’antithèse de la naturalité, de l’évidence annoncée d’être un moi, d’être un-tel ; si ce que je suis est une construction abstraite, la déroute est complète ; d’autant que cela n’est pas une pensée, extérieure, mais d’une aperception incontrôlable.

 

De même le moi peut difficilement accéder à une extase esthétique ; ainsi la musique doit lui battre immédiatement et non pas s’offrir comme une élaboration élevée et complexe (dont seulement l’élévation et la complexité permettent l’coute). De même le cinéma ; il est une immédiateté radicale de l’image, qui doit venir chercher la conscience et non pas la conscience qui aurait à s »armer, se composer, s’abstraire de soi, afin de parvenir à l’étendue et l’ampleur d’une construction esthétique. 

Il est clair que cette immédiateté esthétique, tout comme l’extase amoureuse peuvent se révéler extraordinairement féconds. Mais il faut bien mesurer les différences entre la conscience d’un sujet et la conscience d’un moi ; qui se rencontrent par ailleurs dans la même personne, de fait. 

 

Sujet classique, sujet moderne

Ceci amène à recalculer ce que sujet porte lorsqu’il est classique (un être abstrait, la face idéaliste du cartésianisme) et lorsqu’il est moderne ou contemporain ; il prend intégralement tout l’être et ne peut se définir que sur la base d’un moi. Autrement dit le moi est l’arbre qui (se) nous cache la foret (des possibilités extatiques), mais en même temps le moi est un acquis historique définitif et essentiel ; l’humanisation (universelle) se poursuit, se continue par et dans l’hypothèse du moi. Le sujet contemporain, moderne, est sur cette seule base l’engouement sidéral, exponentiel, dont le sujet classique n’était pas capable. 

Mais cependant il n’empêche que le moi, dont la conscience est construite en référence à un corps-image, intentionnalise à courte portée. Il est même venu à bout des idéologies (qui tentaient structurellement de pousser à être une universalisation, ancienne manière au fond). 

Le sujet -dans-un-moi n’est pas un corps-image, c’est le corps-même ; ce qui signifie, bien que l’on n’en voit pas le terme, qu’il est le corps percevant, la surface corps, celle qui éprouve et qui ressent, qui imagine et qui pense, qui construit et structure : le tout en une fois. Autant le corps du moi en comparaison est passif et reçoit son être, son essence, en une identité psychologique : synthèse passive du vécu particulier, même si cette passivité est d’une extrême vélocité et hyper activisme en son ordre ; elle est ontologiquement passive). 

Le sujet en un moi, n’est pas non plus aussi restrictif que le sujet classique (idéaliste ou humaniste pour le 18éme). Le sujet prend tout l’être et ramasse le corps lui-même, les sentiments et les délires, les expériences autres (Artaud) et les esthétiques les plus épuisantes de richesse ; il est à la mesure de ce qui se passe réellement et non pas se limite à un vécu « là » du moi, mais il ne tend pas à l’universel de la pensée ou à l’universalisme humaniste, puisqu’il est fer de lance de l’individu-sujet (contre tout le reste !). Ce qui s’expérimente alors c’est l’extension considérable de ce qu’il faut bien nommer l’extase nietzschéenne créative et fondamentale ; puisque Nietzsche a poussé au plus loin la pensée de cette extrémité du sujet-pur et élevé (et alors qu’évidemment il y eut quantité d’expériences de soi, vécus et exprimées, qui avancèrent au-delà d’elles-mêmes). 

 

On nommera donc extase nietzschéenne l’élévation et la profondeur des expériences de soi du sujet. 

De même qu’il y eut, si clairement et manifestement, une extase ontologique pure et simple ; qui doit être admise comme extase fondamentale ; l’existentielle. Camus comprenait bien l’enjeu du nietzschéisme comme contrepoint à l’existentialisme. Tentant de dépasser l’opposition. 

On voit bien par là que ces trois cas d’extase sont des dépassements ; ils sont intégralement réflexifs et conduisent hors d’eux-mêmes. Il est une dévoration pour, par, vers l’altérité

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Publié depuis GP

25 Juin 2013, 14:39pm

Publié par pascal doyelle

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La flèche droite de Ce qui est, lancée

25 Juin 2013, 14:38pm

Publié par zwardoz

Si l’on suit donc les devenirs internes l’être de conscience.

D’une prolifération de cultures, de mondes humains divers, on aboutit aux deux dépassements dit réflexifs.


Les trois extases, tendues vers.

 D’une part l’universalité grecque (qui dépasse le langage et le groupe et crée cette adéquation entre la vérité, comme principe et non comme vérités, et le monde donné « là » unique et total ; toute universalité s’extirpe des mondes particuliers humains vers le monde unique donné ; et qui produit les universalités conséquentes : l’esthétique, l’éthique, la politique et l’idéel de connaissance, le savoir n’étant pas encire découplé de la connaissance).

D’autre part le lancement, au travers de tout, de la dernière conscience possible, indéfiniment repoussée et libératrice absolument (celle de dieu même), qui autorise le dépassement de toutes les consciences en et par une seule et qui permet de se dégager de toutes les consciences prises den chacun (prisonnier de contenus déterminés) en une âme. Ce qui engage toute conscience non pas seulement en une moralisation (interprétation du schéma par les mois restrictifs) mais en une économie et dynamique de rétro éclairement de soi par la conscience potentielle toujours possible (pardonnée) et son recueillement en sa structure seule ; soit donc la libération.

L’universalité et la dernière conscience indéfinie sont donc les deux extases libératoires de l’être de conscience. Ils aboutissent à la conscience cartésienne ; en tant que première conscience (de soi de la conscience, et évidemment de manière illustrative, Descartes n’est ni le seul, ni l’unique exemplaire ; puisque conscience cela va s’entendre maintenant pour chaque sujet réellement existant, et démultiplier indéfiniment les possibilités ; de même qu’il n’y eut jamais autant de vérités diverses avancées depuis l’installation de la Vérité-principe (vide et formelle sur le base de l’être surface vide et formelle) de même il n’y aura jamais autant de sujets indépendants qu’à partir de l’avancée dite cartésienne (qui en tous cas marque le coup).

 

La troisième extase dé-couvre le roc réel ; l’os ontologique qu’est notre être en propre.

Lequel ne consiste pas en ceci ou cela, mais en la conscience-de (de tout ceci et tout cela). Notre être n’est donc pas du tout quelque contenu que ce soit et toute détermination est quelconque en comparaison de « cela qui rapporte toute détermination à quelque autre » : à savoir la conscience-de.

Il est inutile de penser réduire la conscience à autre chose qu’elle-même ; elle est l’os planté dans le réel (lequel est tout autant non définissable, du moins pour l’instant ; l’être est, la conscience est conscience-de ; pour les comprendre il faudrait se situer en un point antérieur qui les résoudrait, or ils sont tous deux les limites du bord de tout monde, de toute réalité, de toute pensée).

 

La philosophie comme expression intégrale de ce qui vaut

Il est clair que la philosophie étant la réflexivité elle-même obtient une vue absolue sur le devenir total lui-même ; elle exprime, manifeste, expose cela même qui devient en son articulation en propre. La réflexivité est la nature même de la structure de conscience. De sorte que la philosophie est l’expression d’un savoir, indécis par nature et parfait en ce sens là, et non d’une connaissance, que l’on réserve aux objectivités, précises et détaillées. Le savoir philosophique joue sur tous les tableaux, mais son traitement est spécifique lorsqu’il dessine le ou les trajets de la conscience vers le réel même, sur la nouvelle carte (inaugurée par la surface de l’être grec et le dieu chrétien).


La conscience comme mécanisme non humain

On remarquera par ailleurs que la conscience est absolument adaptée à tout monde, toute réalité ; elle ne porte pas un au-delà ; elle est cet au-delà lui-même, telle quelle. Aussi s’imprègne-t-elle de tout ce qui arrive, de tout ce qui advient, apparait et au fur et à mesure (étant a priori vide et seulement formelle), modifie peu ou prou cette détermination ; elle infléchit les devenirs. Elle rapporte instamment (cad de par sa structure même et non en appliquant un « programme » qu’elle contiendrait ; elle ne contient rien sinon sa structure effective) elle rapporte donc toute détermination et tout contenu de conscience à son ouverture vers et dans le réel.

Cervelle et cerveau, moi et intériorité (et extériorité correspondante plus ou moins), culture et diverses formes de théories ou rationalisations, sont déportés vers la conscience-réel ; la conscience se tire du rapport même de la conscience et d’un réel (externe).

De sorte que toutes les cultures, les mondes humains, les déterminations, les identités et les significations sont à reportés en la cartographie en laquelle la structure-conscience (ce mécanisme absolu) ramène le déterminé (de culture ou de personnalisation) dans telle ou telle position ou attitude ou variation envers et sur la carte réelle.  


La conscience sans peur

De manière générale l’activité de conscience qui tire tout vers le réel, sort notre existence vers le donné « là », celui du monde unique et absolument réalisé, et ceci en abandonnant les mondes humains particuliers et les personnalisations et les identités ; les abandonnant mais les conservant en même temps ; elle est profondément dialectique en ce sens là seulement. Elle compare l’expression de ce qui est pour-nous, à ce qui est-réellement. Elle n’a aucune idée a priori de ce qui est réellement (elle est seulement formelle et mécanique, ce qui est une image), mais sa structure est elle que de fait activée, elle tire vers le réel pur et simple, hors donc des irréalités produites humainement. (Lesquelles irréalités, cultures ou personnalisations, etc, étaient déjà évidement des adaptations vers plus-de-réel et non pas un désordre ou des absurdités).

 

Or toute culture ou personnalisation aimerait se replier sur son quant à soi. On y formule une identité que l’on adore intégralement ; c’est contraints et forcés que nous subissons la conscience qui expose sans peur tout le dedans humain vers le réel pur. 

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Publié depuis GP

23 Juin 2013, 18:19pm

Publié par pascal doyelle

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L’escroquerie économique

23 Juin 2013, 18:18pm

Publié par zwardoz

Comme on a inventé la productivité accrue (la facilité de surproduire), il fallait bien, pour maintenir la pression, que l’on remplace cette facilité (par laquelle les peuples, les gens devaient se libérer) par une nécessité. 

On considère donc comme naturelle et donnée, telle que « là », l’économie, et l’on s’épuise à justifier par mille raisons comme les choses ne peuvent être autrement. Alors que si simplement on n’y a pas réfléchi. 

On n’a pas pensé l’économie et inscrit en lettre d’or, en loi d’airain une série de droits inaliénables qui condamnent toute espèce de devenir historiquement ce que personne n’a réellement voulu, pensé, jugé, compris, et figent intégralement le devenir humain dans les décisions de quelques-uns, qui ne réfléchissent pas plus et ne fonctionnent qu’au suivi de petits intérêts, que l’on peine par mille justifications à imposer mentalement, et auxquels intérêts personne ne comprend rien, n’y ayant rien à comprendre du tout ; c’est seulement des libertés qu’ils prennent sur la liberté des autres. Reniant par cela même leur propre principe ; ils vantent la liberté comme fondement humain suprême sans s’apercevoir que la liberté est précisément l’inverse de leur règne. 

Il suffirait à tout cela de penser ce qu’il en est de l’économie et de la saisir comme un système, lequel serait perfectible (et non donné une fois pour toute aberrante), un système doté de paramètres, de variables, mais aussi d’une base solide qui empêcherait les pseudos libertés abusives d’accaparer la richesse qui revient à tous, de penser la distribution de la richesse, et utilisant ces nouvelles ressources (qui sont accumulées en quelques décisions arbitraires) de modifier l’ensemble des finalités des sociétés ; lesquelles finalités pour le moment sont inexprimées, inexprimables, non représentées, ne peuvent être jugées ni comprises puisque les finalités dites naturelles et évidentes, sont en réalité sans intelligence, informulées, et uniquement rétrécies en d’absurdes orientations imposées à l’histoire humaine. 

Il y aurait un sens caché dans ce genre d’accumulation et d’impensé ? Mais c’est uniquement lorsque l’on théorise les réalités que ces réalités deviennent pour nous utilisables ; elles ne le sont pas en elles-mêmes, et les « lois » de l’économie ne sont que quelques paramètres de plus en plus complexes cependant qui courent après le systématique qui en toute rigueur devrait s’élaborer consciemment et intelligemment et non pas laisser à l’arbitraire et aux fondements absurdes. Dont on ne voit pas qu’ils puissent former système puisque réalisant des décisions impensées ; les variables courent après un système inexistant, traitant les décisions arbitraires humaines comme d’un système naturel. Une escroquerie. 

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Publié depuis GP

23 Juin 2013, 13:03pm

Publié par pascal doyelle

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Le corps et l'oeuvre d'art et d'ailleurs

23 Juin 2013, 13:01pm

Publié par zwardoz

Il est clair qu’alors le corps n’est plus le corps tel que là, synthèse passive qui reçoit et unifie en ses petites finalités (celles d’un moi grosso modo, ou de cette part du moi qui le claque sur le donné, qui croit en sa naturalité, en sa vérité ou liberté immédiate, le moi du libéralisme ou du communisme qui se définit génériquement). Le corps devient par la conscience première ontologique, existentielle en s’engageant dans la possibilité même. 

 

L’illustration et une des réalisations, des « rendre-réel » du corps de conscience est littéralement l’œuvre. L’œuvre, l’esthétique est la formulation la plus proche et la plus précise et la plus concrète qui soit de l’être-corps. C’est en une œuvre que le corps se sait (au moins) et se connait (peut-être parfois au plus haut). 

L’œuvre n’est évidemment de l’ordre de ces objets de consommation qui se digèrent aisément. Ce ne sont pas des objets adaptés aux mois et qui lui renvoie sa facilité. L’œuvre est difficile et sa difficulté tient de fait à sa dimension intensément réflexive ; elle réfléchit et ça n’est donc pas sans réflexion de cette conscience qui l’approche que l’œuvre apparait, nait, se crée, s’invente dans le regard. 

C’est en cela que le corps-même, le corps ontologique (lorsque la conscience est le corps et le corps la conscience), n’est pas du tout la simplicité d’être-là, naturellement et immédiatement, et ne conforte pas qu’il y ait un « moi ». Mais appelle qu’il y ait (en tout moi) un sujet. 

Le moi ne désire au fond que ceci ; absorber sans effort ce qui est. Que cela s’entasse dans le corps mou, que le donné conforte son identité telle qu’acceptée et végétative. Et ceci bien que moi par ailleurs soit aussi lui-même réflexivité et difficulté, mais cela l’autre part veut l’ignorer et se simplifier la vie. Il croit résoudre son équation dans l’étalement et au devant de soi sans se réfléchir ou dans une manière amoindrie de la réflexion. 

 

Mais notre être est toujours (y compris le moi lui-même) réflexif et ardu, retors et complexe. 

L’œuvre est ce qui permet d’envisager une réflexivité ardue et complexe mais telle que donnée « là » comme objet absolu ; l’œuvre contient en elle-même les plus hautes et étendues réflexibilités possibles en tel et tel registre ; l’œuvre de perception ou de langage, de comportement ou d’imagination, etc, porte ce que l’on nommait autrefois l’esprit. Mais l’esprit ramenait l’œuvre à une universalité (que l’œuvre contient effectivement mais pas seulement).

La réalité est que l’œuvre contient des consciences entières ; ouvrir une œuvre est remodeler la totalité (impossible à circonscrire) de notre être-corps en un monde. Elle n’est pas complexe, comme étant possiblement exposable en éléments mais plate et extérieure ; elle contient réellement tout la conscience possible d’un état d’être. Et donc aucune œuvre ne peut être résolue ; si elle contient toute la conscience possible de toutes les consciences prises en tel état d’être, elle est un horizon indéfini qui renvoie le plus loin possible, cad indéfiniment. 

 

Prétendre au relativisme de tout est une absurdité profondément idéologique ; elle consiste à nier que tout moi (puisqu’en notre état nous sommes selon le règne, légitime mais de cela limitatif, d’un moi personnel, comme acquis irrévocable de l’humanisation) soit un sujet. Que donc tout moi a accès aux extases. 

En remplacement de quoi, on lui équivaut des immédiatetés ; au lieu des extases (l'universel, dieu et descartes, puis l'extase ontologique existentielle) on monopolise les désirs, les plaisirs et l’hédonisme, la naturalité apolitique et non existentielle, le donné d’un vécu comme horizon manipulable, la psychologie de bazar et l’économisme aveugle et sans intelligence, et à fond une « destination », une mise en destinée passive, qui accepte unilatéralement l’état des choses et des êtres et du monde en tant qu’absence d’horizon ; le seul horizon est celui d’un monde donné « là » dont le « la » n’est pas réfléchi et de laquelle apparence on peut manipuler comme l’on veut…

Or l’œuvre simule le plus intégralement et profondément possible l’être-là du corps-conscience ; en uen œuvre la conscience se déplace en se percevant. Le corps est une surface et non un état donné ; aussi comme surface le corps s’agite, se meut, navigue, se glisse, son ombre l’inquiète, son image le déroute, ses gestes dansent, son oreille n’en est plus une mais est développements et linéarités compliquée, le corps habite l’architecture ou déplace la statuaire. C’est en tant qu’intensément vivant, agissant et existant que l’œuvre est le corps rendu à sa vraie dimension. 

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Publié depuis GP

22 Juin 2013, 13:57pm

Publié par pascal doyelle

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Le devenir antérieur de Ce qui est

22 Juin 2013, 13:56pm

Publié par zwardoz

Il existe donc trois extases occidentales ; l’universel, la dernière conscience, la première conscience. 

Soit donc ; la raison, dieu et Descartes. 

Ce sont des réels ; autrement dit leur pensée, leur théorie ne les épuisent pas. Ils résistent et existent en soi.

Ce sont des précisions ; ils précisent ce qui est dans le langage (l’universalité et la raison), dans la conscience même (dieu qui comprend tous les manas et les absolus), dans l’être de l’homme (la conscience en tant qu’être-là structurel).

 

Des contenus privilégiés aux principes structurels 

Durant l’occidentalisation du monde humain, (qui évidemment absorbe tous les mondes humains particuliers) il y eut une progression basculant et abandonnant que la vérité, la réalité et notre être soient de l’ordre du « contenu » de conscience. En avançant la vérité, la conscience (qui inclut toutes les consciences ; toutes les consciences une par une, ou toute cette conscience çi qui se déprend de toutes ses consciences prises dans le donné et le vécu ; dieu est l’être conscience de toutes les consciences, l’esprit, et l’unicité de la multiplicité que chacun vit), et enfin la conscience ici même comme être ontologique. 

Et ceci quels que soient les contenus ; la vérité, la liberté et l’être de l’homme sont des principes qui ouvrent sur tous les contenus. Ceci réalisant la réflexivité qui dépassant le langage par l’universalité, le vécu par la conscience que l’on en a, notre être par sa structure (en quoi donc notre être cesse de se laisser faire par lui-même ; est conscience de la conscience, et comme tel réalise effectivement la conscience, pour laquelle il ne convient pas de penser qu’elle puisse simplement exister et dérouler son être, il faut absolument qu’elle soit conscience de la conscience). 


L’orientation des trois extases : la réflexivité

Délivrant chacun de son monde particulier (celui d’un groupe quelconque ou celui d’une personne quelconque), la réflexivité est la loi intégrale qui ouvre ou ferme tout ce qui est (pour-nous, et n’existe pour-nous que ce qui est manifesté, exprimé ; la réflexivité s’exprime également en ces synthèses de mondes particuliers ou de personnalités données là, mais il est clair qu’en tant que réflexive, elle ne pouvait pas demeurer en son état « naturel » ; les trois extases sont les trois manières de prendre conscience de soi de la réflexivité). 


Devenir dans le monde de la réflexivité 

Ceci produit des contenus ; il n’est pas lieu de séparer le devenir structurel réflexif (prendre conscience de) et la réalité. Le devenir conscience est la dé-couverte des réalités ; en-dessous de tous les mondes particuliers, les cultures, existe un monde donné « là » unique. En-dessous de toutes les consciences engagées dans tel contenu, de sens, de personnalisation, de collectifs, existe un être-structure livré là, tel quel, nu et sans rien. 


La matérialité

Mais pareillement que les mondes humain particuliers aboutissent au monde unique de matérialités hyper organisée, pluriellement déterminée, bref une matérialité profondément intelligente et créative, de même la libération des illusions construites aboutit à l’être de conscience comme corps immédiatement là et opérant. 

La réalité est donc non-ordre et ordres, étale et complexe, difficile et devenante, comme la conscience est immédiatement réflexive et basculant constamment n’importe quel donné vers sa réalisation ; les tribus réalisent, rendent réelle la magie, qui est déjà une opération intense sur le donné. Le moi est en sa personnalité le travail sur un donné, non accepté tel quel, et profondément remodelé toujours par la conscience qu’elle en a ; aucune personnalité n’est un être-là ou un état. 

 

Le Sens antérieur de ce qui est

De toutes les modifications qui affectent un corps ou un groupe, il est nécessaire de signaler la tendance ; l’orientation ; la conscience n’agit pas en connaissant son programme, elle est ce programme, en tant que structure et forme. Elle reprend donc constamment les divers états du monde ou du moi, tels que donnés « là » ; et œuvre, travaille, recompose et joue de tous les détours afin de rétablir l’orientation structurelle indépendante.

Il n’est donc pas de « sens » puisque le sens est ce qui est ; le déploiement dans ce-qui-est de l’être-source des modifications. L’ensemble des déterminations humaines suit la courbe de la structure. Il n’est pas d’ordre au sens où rien n’est déterminé absolument et le sens n’est pas final (comme si il pouvait être contenu dans les préalables), mais le sens est à la source : comme déploiement de la matérialité et comme structure de conscience. 

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Publié depuis GP

15 Juin 2013, 14:51pm

Publié par pascal doyelle

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