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instants philosophie

Le désordre et le non-sens

29 Juin 2014, 13:39pm

Publié par pascal doyelle

Du gaspillage si évident de l’énergie/matière ou quoi que ce soit d’autre, on en conclut que ce qui devient, et donc ce qui est, mène son propre déroulement et ici ou là il se crée de l’ordre. Autrement dit il y a de l’ordre, parce que l’ordre c’est ce qui dure, ce qui est en soi une stabilité (plus ou moins durable), et qu’alors par exemple sur un système solaire suffisamment stable il peut apparaitre de la vie, enfin telle forme de « vie ». Ce qui dure offre le minimum pour qu’en plus de tel niveau, il puisse se produire un second degré d’ordre (comme il y eut des désordres en plus, mais comme le désordre ne dure pas, la matérialité ne s’en souvient pas, ou vaguement comme d’utiliser le pétrole ou le cerveau reptilien :-) ).

De même il y eut quantité d’humanisations, des mondes humains, qui utilisèrent leurs facultés apparemment en admettant le donné là, du monde tel que perçu dans telle localisation et en tel groupe qui se valide lui-même d’exister et qui auto confirme son propre déroulement (sa mythomanie). Ce qui n’est pas du tout une hypothèse stupide ; on peut tout à fait admettre que si ceci ou cela apparait, c’est que ceci ou cela est vrai, puisque réellement perçu mais aussi réellement parlé et que visiblement dans un groupe on s’auto comprend, de fait, et de plus à partir et vers telle réalité perçue, elle-même orchestrée dans un champ d’échanges.

Mais ce système de synthèse du donné là alentour, ne suffit pas ; or cela ne se voit pas. Ça n’est pas la déroute dans le désordre et l’insuffisance d’un système-monde qui a provoqué que soudainement on a pensé à procéder autrement ; c’est du dedans de notre être que quelque chose, une autre manière est apparue. Du reste comment pourrait-on définir que tel système, telle civilisation fut « insuffisante » ? Elle n’apparait qu’ensuite, lorsque l’on a proposé quelque autre système et rétrospectivement ; tout système de groupe tend à se valider et revalider lui-même. Pareillement, un moi dans sa synthèse (parce que le moi fonctionne synthétiquement comme les mondes partuilers humains), qui poursuit sa résolution, quand bien même suffoquerait-il dans la réalité ; il n’en « voit » pas d’autre, de résolution.

Du même genre, on remarquera que les chinois ont inventé l’Etat, ou les égyptiens perfectionné les mathématiques, etc. ça n’est pas d’ordre intellectuel ou à proprement parlé culturellement que soudainement il y eu une émergence, un en-plus. Et que l’on ne sait pas encore trop ce en quoi il consiste ; puisque l’hypothèse « raison », non seulement on retrouve de la raison un peu partout, mais de plus elle est devenue elle-même, cette hypothèse, singulièrement non efficiente pour comprendre ce que cette humanisation spécifique est devenu et que visiblement les devenirs outrepassent l’universel, l’humanisme, etc.

Pour cela on modifie la compréhension, au moins préalablement, d’une apparition de la « raison », par celle d’une articulation plus détaillée et plus compréhensive ; que l’on nomme cohérence et que l’on réfère à ce que l’on a déjà entrevu comme Conditions de vérité (les grecs) et Conditions de sujet (y compris les étranges sujets bigarrés voir assez fous qui suivirent Descartes, mais aussi les réflexivités kantiennes ou hégéliennes, dont on voit bien la suite ; sujet transcendantal et négativité): soit donc le, le système formel (et donc unique et universel, mais pour un autre horizon que seulement de raison-humaniste) qui se passe de vérité et de définir la liberté, qui tient de peu mais ce « peu de chose » modifie tout).

Système formel et cohérence sont descendus jusqu’au ras des pâquerettes ; en chacun, nous confirmant un « moi », qui est une bizarrerie insondable (de sa proximité avec l’articulation structurelle de la conscience mécanistique, rien en fut plus proche de la structure, en supportant tout le poids, que le moi, engendrant soit des mois soit des sujets, voir de super grands sujets, comme on a vu, mais aussi des sujets absents de la science, qui s’effacent et reportent leur cohérence en et sur un « objet », défini comme un).

Les humanisations et pour-nous les personnalisations, sont donc à l’inverse de ce que l’on croit, des moyens pour cette structure qui est apparut et a pris le pas sur la particularisation des mondes humains ; l’humain est l’effet d’une cause qui n’a rien de « naturelle » en ceci que de fait puisque la conscience mécanistique se précise de se rapporter à son propre circuit (qui n’apparait qu’avec elle-même, sinon elle ne serait pas « conscience » et on ne voit pas à quoi elle servirait et comme elle ne respect rien, n’est jamais comprise dans son « milieu » ni même qu’elle eut tendance à ne pas même respecté son propre groupe humain et a passer outre les échanges réglés et les paroles, les langages, on peut admettre aisément qu’elle n’appartient à rien, et qu’elle est la puissance même (ou du moins ce que nous connaissons comme pouvant être dénommer « puissance », et ce au sens réel de potentialité qui excède (en fait elle excède tout, elle n’est pas attachée à, du tout, à quoi que ce soit, c’est littéralement une sauvagerie, sauf que pour se déployer elle peut engendrer des stabilités ; des mondes humais ou des mois, mais aussi se produire, lorsqu’elle prend conscience d’elle-même (ce qui ne devait pas manquer d’arriver, il se trouve que ce furent les grecs) elle produit un « monde humain » dit de second niveau, créant sa propre dimension ontologique (cad modifiant réellement et effectivement son être, sa structure et non pas seulement agitant des « idées » irréelles), et élabore ce que l’on nomme le système formel (qui tient aux conditions de vérité et conditions de sujet).

La philosophie, qui est la discipline, le discours, qui prend en charge cette émergence (de cet être qui existe pour lui-même et se sait non comme « humain » mais comme conscience de son dynamisme de conscience, ce que les grecs nomment réflexivité en somme, « ça » se sait instantanément, puisque c’est, ça existe réflexivement ; il serait absurde qu’elle ne se sache pas elle-même … !), n’est ainsi absolument pas une « sagesse » ou une tempérance ou une facilité ou une sorte de colmatage de notre « pauvre condition », mais est littéralement et en tous les sens une science ; mais comme ça n’est pas une science-connaissance, on dira que c’est une science-savoir ; elle se-sait (de même que Descartes installe définitivement que le sujet se-sait, les grecs imposent que l’être-se sait ; la conscience étant l’arc réflexe de la cervelle arc bouté au réel, et non plus à un contenu irréel).

Il est tout à fait inutile voir absurde de condamner les devenirs réflexifs qui eurent lieu ; tant que l’on y est, si cela ne vous plait pas, faites mieux que Platon ou Descartes … Ce qui est strictement impossible ; parce que c’est non pas le devenir d’idées ou de systèmes idéologiques, voir idéomaniaques (qui auront lieu bien plus tard), mais les devenirs d’un être, d’une structure (qui ne tient pas spécialement à tel ou tel système, qui devient et c’est tout). Le désespoir et l’incompréhension qui règne, cette sorte de déprime ou de « oh mon dieu que je suis malheureux et que je n’y comprends rien » (à l’histoire, à ma vie, aux autres, etc), est contrebalancé par l’hypothèse, l’expérimentation nietzschéenne ; en gros « peu importe que ça n’a pas de sens, « ça » est !

De ne pas reconnaitre la pensée, grecque, cartésienne, et de prendre les expériences des sujets (de Descartes à Lacan, de Rimbaud à Artaud, etc) pour des déprimes profondes, c’est abandonner l’ambition fondamentale, la volonté fabuleuse. Qui articule de A à Z le devenir de « cela » qui est apparut et a désarçonné toute l’humanisation.

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Sartre et l'abomination

26 Juin 2014, 15:11pm

Publié par pascal doyelle

Voila, ça existe : le réel existe.

Il faut voir que ça ne peut pas être ignoré, ni que cela fut dit par Sartre. Formuler tel quel. « Ça existe ».

C’est un français, ça n’est pas rien parce que originellement Descartes était un français également. De l’étendue donnée là, comme surface autre et de l’existence, ici même, il n’y a qu’un pas.

Cela tient-il à la langue ? Mais on présente la langue comme supérieure aux individus ; sous prétexte qu’ils naissent dans la langue. Il n’y a aucun langage qui existe si il n’y a pas de consciences pour l‘actualiser. Et quand bine même chaque conscience nait dans la langue, dans le langage, n’a pas grand importance ; puisque toute conscience est parfaitement égale et identique à toute autre. Expérience d’une conscience ou de toutes, c’est la même chose, face au réel.

Le réel de « ça existe » peut être approché de mille manières, que donc « ça n’a pas de rapport ». Je n’ai pas de rapports possibles à l’existence ; ça existe ailleurs, le soutien de ce qui est, de tout ce qui est, est autre que je. Et moi-même je n’ai pas de rapport avec « moi » ; tout est extérieur et autre, fondamentalement autre, obéit à une autre logique, une autre logique d’être ; ça n’est pas le même être et « je » se localise seulement ici même, d’en avoir conscience. Je n’est rien d’autre que l’étrangeté absolue et irrémissible.

La confusion est intégrale parce que rien ne permet de passer au-delà ; on est littéralement hors de tout ce qui est.

On dira ; oui, mais ce je est un corps, un moi, une identité, dans un monde humain, dans un langage, dans ceci dans cela. Ah bon ?

Aucune de ces raisons, secondes, ne peut revenir sur l’altérité, l’absurdité confondante, sidérante, que ça n’a rien à voir de l’un à l’autre. Et que ce je n’a pas de rapport même avec ce corps ou ce vécu ou ce passé ou cette identité et nous plonge dans la sidération complète ; il n’est pas de secondarité, de raison palliative à « cela », cette position radicale.

C’est quand même Sartre qui dé-couvre cela ; on a pu si souvent pleurer le malheur ou la souffrance ou la mort, etc, mais ici c’est antérieur à tout cela (qui sont des effets, des conséquences d’une séparation ontologique totale) ; notre être (le « je » qui constate que « ça existe ») est autre que l’être, cad autre que tout le reste.

Les séparations qui s’emmêlaient les pinceaux auparavant, sont ici tranchées ; il y a des catastrophes ou des absurdités, parce que originellement notre-être n’est pas l’être, du tout. Même si il existait une différence seulement minime, c’est ce minimalisme là qui vaut, qui exprime le fait fondamental. C’est en cela que ça se joue ontologiquement ; c’est prononcé une fois pour toute dans la distinction définitive, qui touche tout ce qui est, qui l’enfonce absolument, le cloue.

On peut entourer le clash, l’emmailloter, présenter que l’être, là au-dehors (cad tout, « moi » y compris) c’est en vérité l’Etre, heideggérien, à attendre une révélation, ou que c’est la matière (et ça devient dès lors un objet face à un sujet, lequel est nanti de « quelque chose », la raison, la pensée, le sens, etc). Mais ce sont des couvertures ; en fait, en réalité, ce qui est là, tout autour, est d’un autre être que le « je ».

On dit « je », pour ne pas mélanger la « conscience » qui est une dénomination universelle pour la pensée, (et tout à fait validement), mais ça n’est pas « la conscience » qui est autre ; parce que la conscience c’est une idée, et qu’une idée n’existe pas ; il n’existe que des consciences, une par une, et même à chaque fois « rien qu’une », séparée totalement de tout le reste.

Et donc on conserve absolument « la conscience », mais comme telle totalement vide et simple point qui est « là », plantée comme un clou sur la réalité ; elle est « dessus » parce qu’elle n’est pas dedans. Et visiblement il n’y a pas de dedans par lequel elle soit, elle n’habite rien, et même à supposer qu’elle soit produite (de la cervelle, du langage, du vécu, etc) ça reviendrait au même ; puisqu’elle est un rapport à son être (par lequel elle est séparé radicalement de tout), elle exclue tous les autres rapports ; tous les autres rapports sont posés secondement par le rapport premier, et le rapport premier est celui de la séparation absolue entre notre-être et l’être (cad tout le reste).

Cela revient à dire ; ce que constate Sartre, ça n’est pas une idée. Ça ne peut pas être annulé comme toute idée. Si l’on supprime que ce ne soit pas une idée, si l’on réduit cela, cette monstruosité, à une attitude déduite de telle ou telle psychologie ou anthropologie, etc, cette interprétation tue le sujet, le « je », abolit que le je soit le seul qui ait un accès immédiat au réel.

Tous les autres discours (psychologies, anthropo, philosophie mal venue, cad qui surinterpréte et ne laisse pas un blanc, une absence, une possibilité absolue, idée des idées ou un au-delà de l’être de Plotin, ou esprit qui se connait hégélien, dont on en sait pas du tout où il va, etc), sont seconds. Ils existent, personne n’en doute, mais secondement ; parce qu’au bout du compte n’importe quel discours sera utilisé par un « je », un scientifique vous fournira des anxiolytiques, un politique substituera à votre vie une idéologie, un « penseur » vous nommera quoi penser (alors que l’injonction de la philosophie est « pensez ! », que ça vous revienne et de toute manière vous n’y comprendrez rien si vous ne l’éprouvez pas, vous-même).

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Les sujets et les mois

25 Juin 2014, 08:28am

Publié par pascal doyelle

« Je suis un-tel »

Que vous soyez « un-tel », sans doute, mais qui est le « je » ?

Il est donc trois solutions, qui n’en sont pas, trouvées au problème unique et fondamental du sujet de Descartes. Les grands sujets, le sujet absent de la science et les mois.

Rappelons que Descartes découvre, dé-couvre, le sujet dans sa structure ; qu’il ne nomme pas « sujet », qu’il décrit tel quel et au plus proche. Celui-là est le sujet fondamental, l’unique, inexprimable en réalité, mais qui se pose « là ». Qui donc fait l’objet non d’une démonstration, mais d’une monstration ; « voila, l’origine de la pensée est ici même, cet être là. »

A ce sujet il est trois résolutions qui s’offriront ; les grand sujets, le sujet absent de la science et les mois.

Les grands sujets essaient de se saisir de la conscience mécanistique, ce qui est impossible. Le sujet absent de la science, de tout remplacer par des objets. Le moi croit se saisir comme identité et que la conscience soit son contenu (« je » est réellement « un-tel » croit-il).

Les grands sujets sont absolument incompréhensibles par les mois. Rimbaud, Mallarmé, Nietzsche, Heidegger, Proust, Artaud, Céline, etc, Lovecraft, Ph K Dick, et toutes les dimensions singulières qui furent créées, ouvertes, et s’empiffrèrent de leur altérité fabuleuse. Cela fait appel à une dimension de sujet, que le moi a évacué et que la science ignore par principe.

Le sujet absent de la science fait comme si il n’existait pas (tout le poids est transporté sur l’objet ; il doit former Un, si il ne forme pas Un, il faut des petits uns par addition, soustraction, etc, qui au bot du compte formeront le Un, mais compris).

Le moi exploite immédiatement le contenu de conscience, sans chercher à remonter cette conscience jusqu’à sa racine (ce que veulent les grands sujets et ce qui inquiète fondamentalement le moi), et puisqu’il se voit objectalement (dans des objets ou plutôt des contenus), le moi sera donc son corps, (qui est lui-même objet affreux) et entretemps, de retrouver ce corps dans la mort, il multiplie les interfaces ; son identité, ses désirs, ses objets (puisque le corps est insupportable et qu'il n'est pas vraiment un contenu de conscience, on le remplace par des signes plus maniables). Il délaisse son sujet, et n’enquête pas plus que cela ; et puisqu’il est ce moi et ce corps, "ça" lui viendra par le corps.

Ses catégories ; névroses, perversions, psychoses, et la liste n’est pas close, (ça invente ses « maladies », si cela peut être nommé encore tel), ce sont son travail à lui, au moi, son œuvre à lui. Le moi est profondément engagé dans son élaboration selon son principe propre et plus que cela ; il est de pied en cap cette élaboration. Pour cela le résultat de son principe (celui idéal, non le réel) est l’amour, ce qui veut dire l’objectalité (de même que la science est l’objectivité). L’amour est de se trouver comme et en l’autre comme objet (objet absolu s’entend, et par objet entendons "contenu" de conscience, ce qui entraine évidemment bien plus loin que l'objet "objectif"). sans cela le contenu par quoi il se connait, et se nomme « moi », reste sans rien du tout.n'étant objet de rien, il perd non seulement son moi, mais perd aussi qu'il soit une conscience (ce qui est abominable).

Les grands sujets ont abandonné leur moi (plus ou moins évidemment, c’est souvent une question de proportionnalité, d’investissement sur et par la structure seule de sujet, puisque réellement il n’existe que des mois, sauf qu’il peut se prendre pour un sujet et le re-vouloir), et commencent d’élaborer leur singularité intentionnelle ; ils veulent remonter vers le « je » de « je suis un-tel ». Pénétrer le secret abominablement.

De tout cela rien n’est écrit pour les sujets (comme pour les mois) ; cela va s’inventer, se découvrir, s’explorer, et éprouver le corps du moi comme le moi du sujet comme l'être du sujet.

Jusqu’alors l’horizon des sujets se constituait de l’horizon humaniste ; Montaigne écrit pour tous les êtres humains. Mais une fois acquis l’humanisme, et l’Etat et le droit installés historiquement, les consciences sont abandonnées, là, sur la rive du monde réel ; plus on élaborera l’humanisme et le droit (que l’on songe aux libérations continuées des deux derniers siècles), plus le malheur interne, structurel, est étrange et incompréhensible ; ça se creuse par en dessous.

De même que la révolution s’est proposée, un temps, comme nouvel horizon (en substitution de l’ancien universel réalisé historiquement), de même le moi, et la science à ses côtés, (puisque les deux ignorent le sujet) s’est bien convaincu qu’un moi il était (et pas autre chose, pas une sorte de monstruosité ; le sujet est en chaque moi, la monstruosité, l’engeance, l’affreux). Se multiplient les prises en tenaille de notre être défini comme un moi. Une sorte de composé, un agrégat, et les irruptions du moi, des dysfonctionnements de compositions (et non une unité affreuse singulière).

A partir du sujet dé-couvert, cartésien (il peut prendre ce nom, mais Descartes montre un être et non pas en produit une idée), il y eut donc trois semi résolutions de notre être (les sujets, les mois et le sujet absent de la science), mais aucune n’est adéquate ; en réalité il n’est sans doute pas du tout de résolution possible, notre être (ce par quoi créent les grecs une nouvelle intentionnalisation par dessus les langages et les peuples, les cultures et les mondes particuliers, (et ici par delà les sujets et les mois) ; la pensée qui n’est pas la raison et qui se continue impitoyablement par Descartes et le renouvellement réflexif fondamental incrusté comme corps), notre être donc est non pas représentations et idées (ce qui tranquilliserait bien et nous laisserait inchangés) mais structure active, agissement non représentable.

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La fabrique universelle des mondes

21 Juin 2014, 14:39pm

Publié par pascal doyelle

Alors comme la philosophie pense cette articulation réflexive qui abandonne les mondes particuliers en synthèse et commence de réécrire l’humanisation, elle croit ou suppose que son énonciation (de philosophique) est ce qui réécrit le mécanisme (qui lui-même ne fait est ce qui réécrit) ; elle n’y parvient pas, à identifier l’énoncé et la source de l’énoncé et elle le sait parce qu’elle le voit ; l’idée des idées, la physique-énergie d’Aristote, le un au-delà de l’être de Plotin, atteignent la limite même et se retournent, cad engendrent par le devers ; il n’est plus d’à-venir parce que les grecs ont atteint l’être même, la pointe unique commune à toutes les humanisations, et unique en toutes les pensées (les idées étant dans intentionnalisation par-dessus les mots, les langages, etc). Là où elle s’effondre, la philosophie se trouve.

C’est là que se situe l’être dont elle a en charge de parler, d’énoncer la structure. C’est ce pour quoi elle est faite ; exposer ce qui arrive à l’humain, à savoir la structure mise à nue, et non recouverte par des mondes, et débouchant dans et sur le monde-même, le monde donné là, antérieur à tous les mondes humains, mais aussi antérieur aux mois, aux personnalisations qui agissent telles des synthèses immédiates dans le monde limitatif des mois, de chaque vécu.

C’est cette articulation qui est arcboutée sur le donné là ; la réflexivité de la pointe de la pyramide qui partait de la base d’un monde donné là, localisé, en un groupe qui parle et se réunit en synthèse jusqu’au sommet de la pyramide, qui est renversé cul par dessus tête, cette réflexivité qui n’est plus recouverte par un monde humain particulier, débouche sur le monde donné là ; l’externe (que les grecs perçoivent comme cosmos, tentant d’intégrer l’ordre et le désordre, la matière et la pensée, qi seule donne à voir le monde comme pensée vivante et apparaissante, surgissant comme choses et êtres ; si on n’exprime pas ces choses et êtres dans la pensée, on ne les voit tout simplement pas, mais ces choses et êtres en pensée n’existent pas dans le langage et le commun, il faut en inventer le vocabulaire, ce qui signifie que toute l’apparition de monde sera exprimée dans un système élaboré par un seul, à chaque fois, qui restructure le langage et le corps et la cervelle par ses idées intentionnelles.

N’étant plus recouverte par des mondes particuliers, la pointe réflexive entame la surface même de « ce qui est » ; elle est à égalité d’être avec le donné là, la surface du monde même, les choses et les êtres ; la réflexivité ne crée pas un monde en plus, elle recherche instantanément le monde même ; et ses erreurs ou vagabondages sont des explorations, les aventures de cet être imprévu, non naturel (qui de toute manière n’appartient à rien ni à quelque humanité que ce soit, puisque formel et sans rien, structurel).

Puisque cet être uniquement formel, il ne contient rien ; il affirme la vérité comme « il y a de la vérité », les rendant toutes possibles ; ou le libre comme libre pur, n’engageant en rien les choix ou les inventions ; ce système antérieur aux systèmes (que l’on voudra pourvu qu’ils admettent les conditions de vérité et de sujet ou de liberté) est lui-même le système formel.

Autrement dit la réflexivité n’étant pas du tout une « idée » ou un système d’idées ou n’étant pas la « raison » (mais la pensée et sa cohérence proprement réflexive), est de fait et structurellement arcbouté sur le donné là, comme réel. La réflexivité ne parvient à son résultat que si elle constable que c’est effectivement le cas. Elle ne se satisfait pas même d’un tel résultat, elle en veut d’autres encore ; ce qu’ont mis au jour quelques uns , que ce soit effectivement le cas, sauf qu’ils ne prenaient pas en compte que par exemple l’idée, un système des idées quel qu’il soit, est aussi et tout autant « ce qui est le cas », un système est effectivement là tel qu’il se dit, s’organise, tel qu’il tisse avec le monde donné là, la conscience mécanistique dans un corps, un sujet dans le monde humain unique, tel qu’il tisse des rapports élaborés.

Ainsi le droit ou l’Etat ou la science ou l’acculturation ou le fait qu’il existe des mois, sont des performances fondamentales ; que leurs réussites respectives ne soient pas du même ordre que l’exactitude mathématique, c’est tout autre chose ; parce qu’en un sens ils sont bien pus redoutablement performant que n’importe quel énoncé mathématique … ce sont ces élaborations structurelles qui permettent qu’il y ait ou non de mathématiques, des sciences ou des machines qui fonctionnent. Et si telle science matérialise telle sorte d’objet, les structures intentionnelles fabriquent des mondes, et fondamentalement le monde unqiue universel commun. Ce système là antérieur est l’antécédent de tout monde ou toute personnalisation ; la fabrique universelle.

Les matrices intentionnelles sont soumises à de bien plus vastes contraintes que les mises en forme spécifiques. La pointe de la pyramide renversée a donc élaboré l’ensemble des intentionnalisations qui échappent à tous les mondes humains particuliers, intentionnalisations qui ne sont pas soumises au langage et aux mondes, mais bien plus que cela ; les structures agissantes, les consciences, dans leur articulation même au donné là qui leur est octroyée à l’instant même de leur apparition, commence déjà-toujours à réarticuler le donné, leur corps, leur cervelle, leur langage.

On peut dire que la « conscience » cet être mécanistique structurel et agissant, use du monde, du donné, du vécu, comme d’une surface réfléchissante ; il ne repère pas d’abord la surface puis il pense ou penserait, il est déjà toujours avant lui-même (mais aussi avant toute réalité, tout langage, toute humanisation, toute personnalisation, tout corps et toute cervelle), il est déjà toujours avant lui-même en arcboutant vers le donné là (qu’il appariasse dans une cervelle, un langage etc, ne fait rien à l’affaire ; puisqu’il est structure vide et sera toujours déjà là…)

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Le devenir non humain

19 Juin 2014, 09:11am

Publié par pascal doyelle

Il est donc un être décalé qui n’existe pas et qui cause des effets ; il surgit de la cervelle comme articulation de conscience vers le donné « là », et ce indépendamment de tout contenu de cervelle, mais aussi de tout conscient et dans ce conscient de tout moi (qui n’est pas exclusivement « conscient » puisqu’il opère une constante synthèse tentée de reliaison entre la cervelle et son rêve éternel irréel et le donné là, fondamentalement par ce corps que le moi est, il n’a que ça, sinon qu’auparavant il se sécurisait par la Parole, qui assignait cet être-corps dans le groupe, ou dans une simulation d’un tel groupe ; la communauté des croyants, essentiellement pour ce qui est de la période historique de notre monde humain).

On a donc ; départ de conscience, qui embarque un moi qui est lui-même synthèse immédiate de la cervelle et du donné là via un corps (le moi en revient toujours à son corps, quels que soient les détours psychologiques, les complexités construites entretemps, que l’on intercale entre le départ de conscience et le corps dans le monde et ses résultats), le moi prenant appui sur l’être là du corps (le corps est constamment seul réel) et se repère dans le conscient (lequel est hérité des autres, et langage qui marque le monde par des signes comme il marque la cervelle par des signifiants, langage à double face mais aussi langage qui se tient immémorialement de la Parole du groupe restreint qui vivait son monde local particulier en une synthèse pyramidale vers le sommet et le signifiant de clôture de ce monde qui rejaillissait vers le donné là, le monde des rivières, des petits oiseux et des totems, etc).

Puisque la pyramide s’inverse et repose sur sa pointe, il n’est plus de synthèse possible tout là haut ; la pointe doit faire office de lien. Ce qui est impossible mais réalisé néanmoins ; au prix de ceci ; que ça réfléchisse, on invente donc de réfléchir (évidemment jusqu’alors on réfléchissait mais en synthèse vers le haut, en un clôture du Signe de la parole, ce qui ensuite se décline comme Texte sacré (non parlé) et puis encore comme Œuvre (les Grands Auteurs qui disent le vrai).

La pointe doit tout réécrire ; rien n’est prévu en quelque sens que ce soit ; ça se réécrit comme esthétique, éthique, politique, idéel (connaissance, mathématiques par ex pour les grecs), et enfin philosophie qui réfléchit sur la réflexivité qui par la pointe s’est installé dans le monde, donné , vécu, là ; il fallait bien qu’une discipline (au deux sens) s’instruise de ce que précisément on réfléchit … c’eût été le comble qu’elle n’existât pas.

Dès lors la philosophie (mais toutes les autres pans de réflexivité, esthétique, etc) doit écrire son propre texte ; elle doit penser, cad élaborer des intentionnalisations par-dessus le langage (qui est le trésor commun mais fixé plus ou moins et surtout non relatif à une expérience, une expérimentation de chaque pointe pensante ou esthétisant le monde, etc, cette expérience intentionnalisatrice , cette empirie est fondamentale ; si l’on pense en dehors du groupe on pense ici et maintenant, dans « ce qui se passe » dans la réalité et pas ailleurs).

Les devenirs de la pensée sont une élaboration continuelle (la réflexivité cherche, appelle désire la réflexivité et commence de patrouiller tout ce qui manifeste la réflexivité, l’empirie vécue des sujets qui créent les dessins de la pointe sur le monde, le vécu, le donné). Elle ne s’égare pas (il est des tas de systèmes) mais elle explore (puisque rien n’est écrit). Ce qui s’amplifiera d’autant lorsque la pointe passera de la pensée (universelle) au sujet proprement dit (à partir des textes clefs de Descartes qui nomment « ce qui origine la pensée » ou du moins en formule la description, méthode d’exister). A partir de là les sujets déploieront leurs possibilités effarantes ; parce que la réflexivité n’est pas la raison (et la pensée n’était pas la raison du reste mais bien plus que cela, la cohérence même), et que le sujet est « ce qui veut prendre sur soi » la pointe de réécriture.

La pointe qui ouvre le monde donné là vécu n’est pas du tout une facilité ; c’est une horreur, une engeance, une violence fondamentale ; d’autant que les humains sont éperdus de se retrouver dans la réalité sans une Parole et un groupe pour les soutenir. Mais pourtant la pointe peut s’élaborer ; elle reste à la fois une simple pointe mais en même temps réfléchissant (son être) elle élabore sa propre intentionnalisation ; elle complexifie sa structure. Formulant ce que l’on peut nommer le système formel ; peu importe la vérité que vous avancez pourvu que vous respectiez la forme « vérité » (qui permet qu’il en existe des tas, sans préjuger mais en admettant le principe de vérité sans vérités imposées). Peu importe votre décision ou votre invention de vous-mêmes pourvu que vous admettiez le libre même et qu’il soit votre foi, la foi antérieure à toutes les autres.

Le système formel fonctionne, de fait, il s’est installé historiquement, causant évidemment du désordre, mais on n’a rien sans rien … on a les avantages des inconvénients. La pointe qui réécrit la réalité, au moins humaine, est incertaine et ne connait rien ; elle invente et invente jusque dans chaque moi ; le moi supporte le travail de la réflexivité qui installée historiquement entre tous (l’universel) devient en chacun, chacun y est assujetti ; au sens de « se doit en tant que sujet » qu’il nomme « moi », mais qui, sujet, ne ressemble pas au moi ni à son organisation vivante, le sujet est en chaque moi une difficulté effarante, effrayante, une impossibilité et une horreur ; on comprend bien qu’il n’est pas une « harmonie » en quoi que ce soit ; ça travaille et çà devient.

Il n’y eut jamais d’harmonie ; les groupes restreints formulaient d’arrache pied que leur monde local ait un « sens », que ça se dirige en synthèse vers une unification vivante et admissible, parole échangée qui gérait les échanges, qui calculait entre soi, dans la bouche et l’autre de chacun réciproquement ; ils pensaient ensemble, richesse et complexité de ces pensées de synthèse et d’autant plus qu’il n’était pas sot du tout de postuler que le monde qui se donnait là, ce fleuve, cette montage, la lune, de penser que cela se donnait tel quel en vérité, en unité, que la perception était très exclament vraie et parlée (puisque l’on parlait comme on respirait, comme vraiment réelle parole dans un vrai monde local qui forcément était tout le monde qui est).

Mais pour la pointe qui s’invente il n’est rien de tout cela ; l’articulation qu’est la pointe qui tombe dans le monde (forcément unique et universel cette fois), est très difficile, invraisemblable, non écrite, pas même partagée et nait de l’expérimentation, l’empirie arcboutée par des sujets (qu’ils soient de la pensée ou du sujet réflexif qui suivra) qui réinstallent des pseudo mondes universels (pseudos parce qu’hypothétiques et renvoyant à hypothèse sujet) valant pourtant absolument comme empiries très exactes, très précises ; on ne part pas dans le décors, on rapporte ce que l’on voit, perçoit, pense, crée, propense dans le monde, le corps, l’intentionnalisation, cad l’intensité de cette pointe sur laquelle tourne la pyramide inversée.

La vérité est donc que l’on ne sait pas du tout ce que c’est. On peut lancer « la réflexivité » la « conscience » etc, mais on ignore ce que cela est, parce que l’on ignore ce que cela peut. La pointe n’est pas un « être » commun et n’est surtout pas une essence ou une substance ou une durabilité ; elle existe comme mouvement de re-devenir, elle est agissement et ce sans perdre sa structure (puisqu’elle surgit nue et vide dans la cervelle, elle est générée comme autre, absolument puisque rapport au donné « là », à ce qui par la réflexivité devient l’empirie, ce qu’il faut comprendre au sens large et non pas dans la restriction de la pratique par rapport au théorique, de l’empirisme par rapport à l’idéalisme ; au sens large tel que « ce qui s’expérimente c’est cet être spécifique étrange qui écrit et réécrit » son intentionnalité en élaborant son propre langage, son, ses systèmes de signes qui signifient dans le monde, le donné ou le vécu (la politique, l’esthétique-éthique, l’idéel des sciences ou des parties de la philosophie, l’humanisation universaliste puis l’humanisme individualiste, contradiction dans les termes du point de vue de la raison mais continuation ontologique forte)

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L'horrible sujet (n'est pas le moi)

18 Juin 2014, 09:10am

Publié par pascal doyelle

Il n’est donc en aucune manière question d’un manque qui nous creuserait par en dedans, glapissant ici et là en demande d’on ne sait quoi.
La réalité est plutôt que nous ne comprenons pas ce que nous sommes, et que l’immédiateté nous oriente hors de notre structure ; puisque cette structure est non visible et qu’elle n’est pas destinée du tout à être représentée. L'immédiateté est ce que l'on voit, ressent, ce corps ou via ce corps.
Alors le moi, soit donc la formulation actuelle de cette structure (qui auparavant se créait comme pensée, puis comme sujets, grands sujets), le moi recherche abusivement dans une composition ce qui existe formellement et ne pourra jamais entrer en quelque composition que ce soit.
C’est ce que signifie que la philosophie soit incompréhensible ; il faut l’actualiser en sa propre structure pour qu’elle devienne agissante. De même qu’une œuvre, une esthétique nous passionne en ce qu’elle lance notre articulation dans le réel, ou que la révolution agite notre possibilité au-delà du donné, ou que l’éthique dessine une vie mesurée au plus haut d’elle-même (fut-ce dans un dés-ordre, l’éthique n’est pas la morale).
Pareillement nous ne sommes pas forcés de véhiculer un moi normé, et l’on voit bien que les personnalisations partent parfois en tous sens, deviendraient-ils alors invivables. Les désordres du moi manifestent les possibilités, de la dégradation à l’amplification, de la structure agissante en un corps.
C’est la dose surabondante de notre être structurel qui travaille la réalité, la réalité humaine ou personnelle. De cet être formel, sans manifestation mais qui provoque à être, indifférent quasiment au bonheur ou à l’humanisation (puisqu’il surgit après la révolution universelle qui a réordonné l’humain, ayant fondation d’universalité, et que réalisé, il pousse chacun vers l’accentuation de la réflexivité là où il est ; dans son vécu même, dans ce corps).
C’est donc que depuis les grecs, ensuite des chrétiens, ce qui est apparu dans le monde est notre être même (et non pas une idée de notre être). Qu’ainsi nous sommes toujours constamment au bord du monde, de la réalité, de l’humanisation, de la personnalisation, et au bord de notre moi ; prêts à basculer.
Mais cela ne peut se faire ; parce que le bord est la structure et qu’elle ne se réalise pas elle-même comme détermination, qu’elle est formelle et entoure la réalité ou plus exactement se lance comme réarticulation ; elle observe absurdement, inhumainement « ce qui arrive » en réorientant ou désorientant la réalité donnée, déterminée ; elle lance les dès. En ceci la science a raison et le moi également de se connaitre comme étant cette personnalité là, précise ; il n’existe que de la détermination, objective pour les sciences, objectale pour les mois ; sauf la structure.
Qui n’appartient à rien, à personne, ni n’appartient pas à elle-même ; sinon elle serait composée et donc limitée et donc inexistante, non viable, inutile ; c’est parce qu’elle est la fonction de conscience qui surgit de la cervelle vers le donné là, que la conscience fut « inventée » non par la nature, (ce serait soumettre une trop localisée pensée) mais par le donné ; le donné « là ».
Le sujet est celui qui ne veut pas se substituer au départ de conscience (c’est impossible ; on ne peut pas « se » remplacer, remplacer cet être qui surgit de la cervelle, diable dans la boite), et il est en partie faux et en partie vrai que la philosophie veuille circonvenir cet être de départ, le départ de conscience ; elle imprime que ce serait la pensée, mais comme la pensée est bien complexe, voir tordu (par les grands auteurs, ceux qui pénètrent suffisamment dans l’archi –architecture sous les idées vers l’Idée des idées, le Un qui n’a pas d’être de Plotin, l’esprit hégélien qui n’est en aucune de ses œuvres, la volonté de la volonté par en-dessous, etc), ça n’a plus rien à voir avec l’interprétation de la pensée comme raison (étale et là au devant, objectivement).
Le sujet ne veut pas se substituer au départ de conscience mais l'existe, mais par contre admet que « ça surgisse », et que ça n’appartient pas, ça définit mais ça n’est pas définissable (il faut donc parvenir à maintenir, nécessité impérative, toute la définition, le définissable d’un monde, d’une identité pour passer outre ; il faut penser tout, pour extraire le sujet qui ne pense pas, ça en revient pas à « ne pas penser » mais à épuiser le monde ou le donné (pour la science) ou la psychologie (les mois parfois veulent épuiser leur moi, fut-ce tragiquement, horriblement) ; la structure est en-plus (il faut connaitre l’antérieur monde) et par ailleurs (admettre que l’être est structurel, qu’il est l’autre absolu et indescriptible, selon le un au-delà de l’être ou l’idée des idées ou selon la volonté cartésienne antérieure à la raison, ou selon la volonté de la volonté).
Le sujet n’est donc pas une facilité, mais le basculement d’un monde, d’un moi, d’un donné. le moi est lui aussi le basculement de sa personnalité même, l’envers de son identité ; il se fascine par son conscient, son exprimé, mais il pense, il pense quantité de mouvements irréguliers, il lui vient des tas d’idées qui sont aussi des mouvements du corps, des appels soudain ; est-ce que l’on s’occupe la cervelle uniquement de ce que l’on « dit » ? Est-ce que l’on ne pense pas, n’invente pas des tas de possibilités au cours d’une même journée à propos de tout et n’importe quoi ? N’est-ce pas cette invention du moi continuelle, l’océan de variations qui malmène, éperdue, un conscient lui défini et que seul on retient, que seul on mémorise, qui confectionne une identité mais égarée sur l’océan des « idées-images-vairations- gestes » qui nous viennent ? On oublie constamment ce que l’on est.

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Le désordre mirifique

15 Juin 2014, 08:58am

Publié par pascal doyelle

Nous sommes isolés dans un immense désordre, une contingence en ceci que n’importe quoi peut rencontrer n’importe quoi. Sans doute existe-t-il des lois pour les molécules, les atomes, les dinosaures, l’électricité, mais dans le donné « là », au-devant, ceci ou cela peut rencontrer ceci ou cela.

Alors il est des tas de rencontres et parfois des compositions qui durent, qui tiennent ; il se peut qu’il se forme une planète de diamant ou une autre d’océans. Si l’on obtient suffisamment d’eau, la vie pourra sans doute apparaitre, à moins qu’elle ne soit gorgée de souffre.

Ce qui dure est donc ce qui est ordonné, l’ordonné étant ce qui se maintient et offre un sol stable pour ce qui pourra éventuellement suivre ; ça produit des dinosaures, qui disparaissent. Sans raison, une rencontre peut-être qui a mal tourné.

Le donné là, la contingence réelle entraine donc ou non une stabilisation sur laquelle prendra ou non un autre niveau de mise en ordre ; la réalisation dépend des enchainements et si il est par exemple la forme « système solaire » imposée partout, c’est qu’originellement il existait une certaine disposition de la soupe lancée tout uniment dans l’explosion universelle et que statistiquement les mêmes éléments aboutissent plus ou moins aux mêmes concrétions. C’est ainsi une histoire de statistiques. Mais statistique est l’autre nom d’un non ordre en soi, de collisions ou d’entrainements.

Cela revient à dire que les lois ne sont pas hors des choses, mais que les choses contiennent les lois ; en fait les choses sont constituées de lois ; la loi « nait des choses » et non l’inverse, lors même que tel niveau supplémentaire, la vie par ex, a besoin de l’eau pour exister, mais la vie va déployer ou rencontrer son propre niveau d’incertitude ; il n’est pas un ordre supérieur qui se surimpose mais ici et là des lois, cad des choses, se forment statistiquement ou selon les rencontres et les rencontres sont elles aussi plus ou moins statistiques. Une abeille n’existe pas en soi, elle est l’ensemble de comportements (dans un monde) que l’on nomme « abeille ».

Donc ça devient. Et ce qui dure est ce qui est selon une ordonnance suffisante, qui n’existe pas en soi, mais se produit plus ou moins, ou pas du tout ou se produit et puis disparait, s’efface, il existe probablement quantité de fausses pistes, qui ont tenté le coup pour ainsi dire.

C’est donc un gaspillage énormissime, un déchainement incompréhensible, et non assigné à une fin ; des tas de trucs existent qui ne mènent nulle part. et donc c’est parce qu’ils n’ont pas à conduire où que ce soit ; ils sont là, ils se sont produits, tels quels. Ça poursuit une non finalité. Mais par contre ça s’acharne à poursuivre … visiblement ça regorge de profusions, ça n’y va pas avec le dos de la cuillère.

Originellement, ça devait bien surgir de quelque part ; il y eut explosion, mais ce qui a explosé existait. Il est donc de la réalité antérieurement à cette réalité çi et on ne voit pas pourquoi ayant explosé nous concernant, ça n’exploserait pas ailleurs et autrement ; ça ne peut pas se limiter à cette région çi. A moins de supposer que toutes les autres explosions e sont effondrées et que ne demeurent que celles s’ordonnent suffisamment, ce qui est pensable. Mais de même il n’est aucune raison de croire que si ça se produit une fois, ça ne se soit pas produit cinquante mille, deux cent millions de fois, voir plus, en nombre indéfini.

Pour nous il est donc un univers qui se constitue de contingence, bien qu’il s’établisse par paliers selon des ordonnances qui ouvrent à nouveau une contingence de rencontres, que rien ne commandite a priori, qui se produit au fur et à mesure, quitte à effacer les dinosaures, ou qui effacera l’homme, ou qui produira un jour un autre être que l’homme.

Dans le donné vécu, cette contingence constitue notre être en propre ; sans doute il est du langage et donc des relations ordonnées, mais qui ne voit que le langage et l’ordre surgissent ou non d’allers et venues imprévisibles ? La masse de l’inattendu n’est pas répertoriée, dans l’ordre humain, puisque n’est mémorisé que l’établi, ce qui revient. Mais pourtant le langage et la pensée au sens large admettent l’imprévisibilité ; ils sont même adéquats à la loi centrale de la rencontre des choses et des êtres, des signes et des mots, des événements et des catastrophes. Ce qui domine n’est pas la loi ou l’ordre mais le désordre et l’imprévisible comme principes constitutifs qui varient, satellisent autour des noyaux qui seuls sont retenus, inscrits, nommés, reliés, mais comme des bouchons dans l’océan du donné là gigantesque.

Somme toute pour qu’il existe des ordres ici et là, il faut qu’il y ait une grande quantité de désordre générateur (mais il ne le sait pas, « ça se produit » ou pas) et c’est cela qui constitue la masse de ce qui est.

Pareillement notre ordre spécifique, ne retient que l’ordonné, la mise en forme dans le langage ou les relations humaines idéales, etc, mais la masse est un bricolage sur du non ordonné qui peu à peu parvient à transmettre quelques formulations ; aussi notre être ne tient pas dans la mise en ordre, mais dans la capacité à admettre le n’importe quoi, le non ordre, le statistique, l’inattendu, les collisions.

Si nous existions selon une ordonnance prescrite, nous serions dans l’incapacité de ramener à une stabilité la masse des phénomènes incontrôlés. Notre être n’est donc pas d’abord composé par un ordre, mais est l’articulation qui perçoit le désordre.

Et qui de fait est, c’est évident, capable du plus grand et invraisemblable désordre, de la sauvagerie antérieure à la sauvagerie ; capable de n’importe quoi. C’est cela qui occupe la majeure partie de notre propension. Soit résoudre le désordre, soit en provoquer. De même le langage ou l’humanisation provoque, cause, entraine à chaque fois un désordre formidable ; ça n’a rien de réglementé, parce que le donné « là » est la contingence et qu’immédiatement le seul fait d’être donné « là » engendre des collisions. Nous sommes assujettis à un « là » donné qui fomente en soi, de sa nature même, du non ordre.

Notre être, le réel pas le rêvé ou idéalisé, est ainsi adéquat à un donné « là », au devant, en lequel se rencontre à peu près n’importe quoi, et est apte cet être à gérer le dés-ordre quitte à ne se souvenir de l’’ordonné, naturellement, pour survivre et ordonné son monde, mais qui échappe par tous les bouts et qui, cet être, de plus est susceptible lui-même de partir en tous sens.

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Le moi, le sujet absent de la science et le sujet pur

13 Juin 2014, 17:51pm

Publié par pascal doyelle

En chaque monde particulier la base de la pyramide repose sur le monde local donné là, vers sa synthèse unifiante en une parole partagée en et par tous et tout (ce qui est donné « là » en ce monde localisé).

Par les grecs et les chrétiens, la pyramide s’inverse et repose sur sa pointe ; la base s’échappe dans le ciel unique, cul par-dessus tête donc, et c’est la pointe qui purement vide et structurelle commence d’élaborer un nouveau monde humain, et comme cette pointe est notre être même (celui qui existait en dessous de tous les mondes humains précédents), c’est au monde donné là mais unique et universel que l’on fait face, seul, isolé, sans rien, en tant que conscience pure et simple.

De son moi le sujet n’en a rien ou pas grand chose à faire.

On a vu puisque l’universel est réalisé (par l’Etat, le droit, l’acculturation généralisée grecque et chrétienne puis moderne, par l’humanisme et l’humanisation en son fondement universel, etc), les grands sujets ont commencé de se détacher ; jusqu’alors l’universalisation forcenée du genre humain se donnait à lui-même sa propre tâche de s’imposer. Mais une fois acquise l’universalisation, l’humanisation, chacun a commencé de s’appréhender tel quel, en tant que sujet ; isolé, séparé, garanti par l’Etat, son droit, et a débuté l’immense restructuration de l’universel lui-même par les sujets.

Tous les sujets prennent la mesure de leur être à partir de celui qui a le plus fortement exprimé, représenté, canalisé le faisceau intentionnalisateur de chaque, de toute conscience ; Descartes. Ayant ouvert la brèche, c’est sur le prototype de notre être tel que découvert par Descartes (il ne l’invente pas, il montre ce qui pointait, affleurait déjà et c’est cet être qu’il montre, sur lequel il fonde par ailleurs sa démonstration, mais en premier lieu il est une radicale monstration ; voilà, voilà « qui il est ». La pensée, qui constituait la vérité antérieurement, s’origine là, en cet être, que plus tard on nommera « sujet », mais que Descartes ne dénomme pas).

Il y eut donc quantité de sujets et de grands sujets ; de Stirner à Lacan ; ça se réfléchit (puisque la réflexivité universelle est de fait réalisée, qui constituait l’horizon indépassable de l’humanisation, mais une fois acquise cette réflexivité devient « ce dont on part », ne sachant absolument pas du tout comment, pourquoi, vers quoi existent des « sujets » et continuant de s’élaborer, d’élaborer ses millions de faisceaux intentionnels, elle se fabrique comme sujets, comme explorations fondamentales d’une réflexivité située dans un monde, il se trouve que c’est celui-ci, cela aurait pu être un autre).

Le sujet est l’élaboration formidable qui veut étendre la puissance de la réflexivité inhumaine et pour qui l’ancienne réflexivité (l’universalité et l’humanisation) font figures de parents pauvres ; les sujets en veulent plus, plus intensément, plus durement, et tendent leur volonté (très cartésienne, mais sans oublier que l’on n’imite pas Descartes, Descartes montre seulement cet-être, qui est « là », ce clou planté à la surface de l’étendue du monde, chacun suivra donc son sujet propre, «élaborera son sujet comme dureté et structure de son être ; la réflexivité explore ce qui est).

De son moi le sujet n’en a rien ou pas grand chose à faire. Des «mois » lorsque se lancent les sujets, il n’en existe pas encore ; c’est ensuite que l’universalisation du monde, l’humanisation universelle du monde humain produira, rendra possible, que chacun s’acquiert soi non pas comme sujet, mais comme moi.

Le sujet n’a que faire de son moi ; même si en réalité il ne pourrait pas subsister sans un moi, (il n’existe que de la détermination, la science a raison, sauf qu’il existe la structure), mais il l’utilise, quitte à le broyer ou le rendre fou ou le désordonner (Rimbaud) dans tous les sens. La structure (le sujet) est une épouvante, de même que la pensée (autrefois) grecque n’est absolument pas un calme limpide mais une excessivité qui porte loin.

Si le sujet est une engeance qui se veut décidément et ne supporte rien, qui respire comme il expire, qui est un furieux et un grand délirant, le moi doit se contenter de son corps.

De même que le sujet cartésien ouvrira qu’il puisse exister le sujet absent de la science (le sujet qui fait comme si il n’existait pas et se prête tout entier à l’objet), de même ce sujet prototypique, aboutit à la réalisation essentielle du moi. Le moi comme concrétion, réalisation, matérialisation de la réflexivité : les aventures du moi valent donc tout autant que les explorations de grands sujets. Mais si le moi ne comprend rien aux soifs ontologiques des sujets, il saisit parfaitement la science ; puisque si la science se comble de l’objectivité, le moi se connait par l’objectalité ; pour les deux la résolution de leur être (inquiet, anxieux, angoissé, soucieux, désespéré, traumatisé, etc) se donne ou se donnerait extérieurement.

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Le mécanisme étrange de la conscience

9 Juin 2014, 10:51am

Publié par pascal doyelle

L’être très étrange de la conscience n’est pas le conscient, la conscience idéaliste, morale, du sens (de la vie etc). C’est un animal qui surgit, bondit de la cervelle et ne traine rien derrière lui, libre absolument, qui n’a de compte à rendre à quoi que ce soit, et qui de plus vient, s’amène, se surimpose par-dessus tout. Par-dessus la cervelle (il en sort), le langage, les autres, le moi, le corps, etc. ça vient en plus.

On ne voit pas du reste pourquoi le donné, la « nature », aurait inventé un mécanisme aussi revêche, si ce mécanisme précisément ne s’ajoutait pas à tout et n’importe quoi.

Ça surgit de la cervelle. Je perçois ceci ou cela, je suis dans le basculement vers ce ceci ou cela ; mais le départ du basculement échappe. Il n’est pas là et n’apparait jamais. La visée vers l’objet devient mon contenu ; mais ce contenu ne remonte jamais jusqu’à « être » le départ de conscience, qui repart de plus bel sans jamais apparaitre dans le champ ; qui est toujours déjà antérieur.

Puisque cette conscience de départ, qui est le départ de conscience pour ainsi dire, revient toujours, et à zéro, le contenu qui est un rapport (je relie les mots à cette choses, je les prononce pour un-tel, je prends la fourchette, etc, ce sont des mouvements et la conscience relie les déterminations les une aux autres), le contenu qui est un rapport se reporte vers la conscience de départ, mais sans jamais s’imposer à ce départ ; ça simule donc l’identité de l’objet avec la conscience ; ce report du rapport est reporté, constamment. On existe dans le report vers le départ, mais qui est incessamment reporté, renvoyé à d’autres départs de conscience, ça ne cesse pas ; ça relance constamment vers le donné.

Parce que le départ de conscience n’a rien antérieurement à son surgissement ; il est tout nu et sans rien ; pur activisme ; il est tel un faisceau tourné vers le donné là, gigantesque,(dont le conscient est une réduction, qui se croit par fois une déduction, et dont le moi est dans le conscient une identité, limitée). Le faisceau de conscience qui est un arc bouté sur le donné là, est entièrement tourné vers le donné ; il use du monde comme d’une réflexion, il use aussi du moi, de l’humain, du langage, du corps, comme de moyens.

Autrement dit, la conscience comme mécanisme vide qui sort de la cervelle (qui elle demeure dans son rêve éternel, ignorant totalement qu’il puisse exister un « réel »), brode, tisse ses filaments sur la réalité, via notre humanité, notre langage, etc, et tisse des rapports, qui chacun revient vers le départ de conscience, mais dans l’impossibilité de s’imposer à ce départ qui surgit constamment, nu, et ce report vers notre conscience est reporté à nouveau plus loin en retissant à nouveau.

La conscience comme mécanisme vide qui sort de la cervelle (qui elle demeure dans son rêve éternel, ignorant totalement qu’il puisse exister un « réel »), brode sur la réalité, via notre humanité, notre langage, etc, et tisse des rapports, qui chacun revient vers le départ de conscience, mais dans l’impossibilité de s’imposer à ce départ qui surgit constamment, nu, et ce report vers notre conscience est reporté à nouveau plus loin en retissant à nouveau. Elle ne pense pas (consciemment) puisqu'elle use de la pensée, de l’identité du moi, du langage, etc, elle en use donc de l'intelligence (des choses), et peut se consacrer à autre chose, à son programme en propre, lequel n'est pas un programme dans un être, mais le programme est la structure même.

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L'accès furieux de notre être

8 Juin 2014, 09:29am

Publié par pascal doyelle

Notre être, ce qui est caché en notre réalité, tellement caché qu’il est « ce qui se montre le plus, et que l’on ne voit pas », est un mécanisme outrancier et furieux.

Au sortir de tous les mondes humains, apparait un mécanisme, que l’on a nommé diversement mais qui se définit comme réflexivité. On joue habituellement de cette réflexivité comme réflexion de notre réalité humaine sur elle-même, de sorte que réflexion compte mais ce qui vaut c’est cette réalité humaine qui est ainsi mise en avant. La réalité humaine se développe à mesure qu’elle réfléchit sur elle-même, et elle découvre, comble de ravissement, la raison.

Il apparait plutôt que ce qui se découvre c’est la réflexivité elle-même et que ‘humain est pour ce mécanisme impitoyable, un moyen. Ceci étant le mécanisme ne veut ni bine ni mal à l’humain ; il aurait plutôt en vue de produire cette humanisation parce que c’t ainsi que lui, le mécanisme, existe ; en multipliant le possible. Et que la violence, la bêtise ou l’irréflexion ne permettent pas qu’il puisse exister de considérables possibles.

Aussi lance-t-il la morale parmi tous les peuples, les divinités et les mythologies, afin que de la multiplication des mots, des signes, des signifiants, de ce que l’on voudra, il s’énormise en une profusion de possibilités.

Pour ce faire, il, le mécanisme, se conditionne (lui-même) en vue d’une synthèse d’abord ; il admet tout ce qu’il perçoit, là dans le monde autour de lui, et rassemble les mots du groupe de sorte à en créer une parole qui soit l’activité de tous et le monde apparaissant là au devant. Ceci c’est la pyramide fondamentale, et tout langage et toute humanisation en conserve les circuits imprimés, probablement dans le langage, voir plus (la cervelle et el corps, la mémoire, celle qui vient de loin, du début).

Mais la pyramide s’inverse ; elle repose sur la pointe, comme ça, elle décide deçà. Peut-être soudainement autour de la méditerranée, il y eut une telle affluence de signes de tous les peuples, ou un peuple, une configuration spéciale. Mais non seulement les grecs, il y eut aussi les monothéismes et puis la réflexion dans ce monothéisme en tant que chrétienne (remarquons que les musulmans surent hériter des grecs puisque si les juifs sont fondés par l’identité, dieu le père, les chrétiens par le fils, les musulmans se figurent comme la communauté même, le saint esprit, traduit selon l’ontologie chrétienne, et un petit peu Hegel J , qui dit nommément la réalité de ce qui eut lieu, toute la philosophie ne s’est jamais trompé en quoi que ce soit ; elle réfléchit la réflexivité qui avance).

On est bien en peine de définir ce qui s’inverse et pourquoi et comment et surtout en vue de quoi. Mais la pointe sur laquelle tout est renversé, ce qui est arrivé à l’humain, la pointe si fine et inexistante quasiment, réécrit, réengendre littéralement (par ex saint Paul le dit explicitement, quand même, c’est dit, nommément ; la foi réengendre notre être, elle crée un être autre, autre que tout ce qui précède, que l’on y croit ou non c’est une autre affaire, parce que dans la réalité c’est ce qui s’est passé).

L’accointance entre la réflexivité des grecs et la réflexivité des chrétiens (et affiliés) est stupéfiante ; ça se complète parfaitement. Il n’est aucun problème à articuler la pensée grecque et la pensée chrétienne ; le gant et la main.

Sauf que réflexivité n’appartenant pas aux grecs ni aux chrétiens, il s’invente ou continue de se vouloir ce mécanisme, diablotin dans la boite, et qui impose dans ses ici et maintenant son élaboration.

Au terme du périple on a découvert le mécanisme comme conscience, que l’on a nommé phénoménologique ; Husserl nous expose enfin ce qui se passe ; la conscience intentionnalise. Mais il garde néanmoins que son utilité est de produire des contenus intentionnels ; que l’intentionnalité vaut par ses contenus ; ce ne sont plus des idées qui préexisteraient (comme pensée du monde et non comme raison séparée du monde par un sujet, comme on interprétera faussement la pensée grecque ; à rebours de sa structure), plus des idées mais une production de conscience qui vise (on ne sait quoi, ni où, mais qui garderait ainsi la formulation de la vérité et du contenu qui apaise les peuples et les cœurs).

On ne peut pas tout penser à soi seul, aussi Husserl ne voit pas à quel point le mécanisme dit de conscience est une sauvagerie pure. Une brutalité effroyable. Mais une sauvagerie et une brutalité à son niveau propre ; à son niveau ontologique. Elle n’est pas violence physique ou massacres ou exploitations (quoi qu’il faudrait se demander pourquoi en prônant le bien et la vérité, il y eut malgré tout un tel déchainement de violence réelle … au point qu’elle est notre histoire même… pourquoi ? est-ce l’animal ? mais els animaux n’agissent pas ainsi).

La pointe inversée de la pyramide qui a commencé de réécrire l’humain, a donc élaboré ses intentionnalité hors des langages, des groupes et des mondes immédiats, et se déclôt, nait, apparait, toute nue, sans rien, articulée vide et arc boutée sur le donné là, le monde unique universel et gigantesque. Dans le cauchemar brut de ce qui est.

Ce que l’on réduit à par exemple l’humanisation, l’humanisme est un effet ; la raison aussi est un effet (en plus d’être soit la caricature de la pensée des grecs, soit la main mise par les sujets absents de la science sur le monde, ce que Heidegger pensait comme « la technique ») ; la morale ou bien en fin de comme les mois, les personnalisations (qui succèdent à l’humanisation), sont des effets.

Masi tout cela est très bien ; il faut que le mécanisme se veuille et produise des réalisations ; sur chaque réalisation il pourra percevoir plus loin, encore toujours plus loin. Il pourra dévorer les mondes, comme il a épuisé les mondes humains, comme il absorbe les corps et donc les mois.

Il ne faut pas croire, n’est-ce pas … le mécanisme est né de et par ce monde, cet univers çi, la manière dont il va. Il n’est pas si bien prédisposé à notre endroit. Sans vouloir notre malheur, il préférerait notre contentement, mais parce qu’ainsi ça lui facilite la vie. Parce qu’ainsi il peut passer à ce qui l’intéresse vraiment, il peut poursuivre son activisme, forcené, furieux ; que par-ci par –là il dévore les peuples ou les corps, il ne le veut pas à proprement parler, mais cela ne lui cause pas vraiment de soucis ; ne pas se cacher les yeux non plus, c’est ce que l’on a causé dans le monde, l’histoire en est pleine. C’est seulement tardivement que l’on croit deviner que le mécanisme qui est en nous se déploie vraiment, réellement qu’à la condition de réprouver la violence ; supprimer des corps, ça raccourcit le mécanisme, ça diminue sa portée, sa possibilité. Et c’est cela seul qu’il veut.

La pensée grecque n’a pas réduit la voilure ; il y eut d’autant plus et plus de pensées suite à la philosophie, et d’autant plus d’esthétiques, et de politiques ; la pointe de la pyramide inverse est un accélérateur, un dispensateur, une profusion ; c’est la pluralité jusqu’à la multiplicité qu’elle veut, qu’elle engendre. La structure, la réflexivité, la conscience est le Un. Une structure ne s’effraie pas de la multiplicité lorsque c’est elle qui la provoque, produit, crée. Et c’est précisément la structure qui génère la pluralité ; une composition tombe vite à plat ; elle use ses positions et puis s’éteint, mais la structure produit des mondes, des compositions, des pans entiers.

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