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instants philosophie

Remontée par le dedans du sujet

28 Avril 2018, 08:00am

Publié par pascal doyelle

Non le sujet substantiel ou monolithique dont on ne saurait où placer l’unité qui devrait être un « quelque chose déterminé », quelque chose de concentré, d’identifié.

Mais le sujet de structure, forme et trame, pointillé qui dessine le regard vers le réel, mouvement qui tisse son activité, son activisme. Celui dont l’unité est la forme, ce qui veut dire le rapport, el mouvement et qui se colle dans le présent, en articulation. On verra pourquoi ou plus modestement comment le réel est ainsi.

De sorte qu’il n’y aura pas de prêchi-prêcha dans l’occidentalisation ; c’est une technologie, mentale pour ainsi dire, qui creuse non dans l’essence des choses (c’est une conséquence seconde, pas secondaire du tout mais seconde, un effet), mais une technologie qui creuse dans l’apparaitre même (et a abandonné la représentation, partagée dans tel groupe, de l’apparaitre du monde ; il n’y a plus de monde selon tel groupe mais le monde donné « là », unique et universel, de même plus un corps marqué selon telle relationnel humain, mais le corps-de-chacun).

Le sujet est et n’est que la distance ; c’est en cette distance que l’on travaille ; les grecs pensent le monde, la vérité parce qu’ils sont par-dessus la vérité (sinon ils s’identifieraient à telle ou telle vérité et ne produiraient pas des vérités, des systèmes, des éthiques, des politiques). C’est bien de se situer en dehors de l’être que l’on nomme, désigne l’être ; mais alors de où perçoit-on ?

C’est ce lieu, externe, qui est exploré : il n’est pas dans le monde et c’est à partir de lui qu’il y a « un monde », un corps, un vécu, un donné, une œuvre, une réalisation humaine ; comme il n’est pas, ce lieu, cette structure, un autre monde, une autre détermination, il est inutile de la rechercher ; les idées de Platon ne sont pas un double monde, intelligible, mais chaque idée montre, dans l’effectif, les réalités (et sans ces idées on ne les perçoit tout simplement pas ; c’est en ce sens que pour Platon l’idée est le vrai et le réel, parce qu’elle fait-voir les choses, qui sinon sont seulement perçues dans l’immédiat, non identifiées, ou perçues et enregistrées dans le langage, commun, habituel ou imaginaire). Dieu a créé le monde, mais il insiste pour que nous changions le monde donné, et de sorte qu’il soit exigeant et interventionniste dans l’humanisation. Le christique crée la possibilité que chacun soit pour-lui-même en vue, de la naissance à la mort et donc en-plus. Etc.

Dans l’historicité cela revient à dire qu’ayant d’abord inventé la mise en forme culturelle du monde tel que localisé en et par un groupe dans un langage, une représentation qui cadre la perception et une mythologisation de ce groupe par lui-même (expliquant notamment pourquoi il existe une telle humanisation, une telle culture et qui croit en sa Vérité) – on est passé ensuite à l’acculturation, autour de la méditerranée, bien au-delà de tous les groupes et tous les langages, et qu’il y eut alors deux faits majeurs (tous ayant abandonné leur groupe, et leur monde, respectifs), deux faits majeurs ; que nous ayons un Corps dans le même-Monde.

Le christique (entre autres) reprendra ainsi toute la pensée grecque dans la forme du proto-sujet, pour ainsi dire, qu’imprimera Descartes définitivement, comme forme unilatérale de notre réalité humaine. Tout personne ayant un corps dans un monde, si elle n’est pas concernée spécialement par le christique, le sera par la révolution ; qui fonde la réalité humaine sur la raison de chacun … mais cela veut dire « sur la liberté de chacun », sur la raison non comme corpus défini mais sur la raison « en exercice », soit donc le jugement et la décision, le projet et les possibilités, etc. L’historicité pense plus loin que la version rationaliste universaliste ; qui « croit » que le discours est la mesure de la réalité et du réel, alors que la philosophie qui n’est pas la raison mais la pensée, réfère au sujet ; la philosophie pense et donc elle pense le sujet ; la pensée, grecque, comme sujet, l’esprit hégélien comme sujet, la volonté de Nietzsche comme sujet, l’inconscient comme sujet lacanien, etc.

La version mondaine du rationalisme ou la transformation de cette théorie et idéologie (au grand sens) revient soit à chacun ses besoins, soit à chacun ses désirs ; dans les deux cas le donné explique le donné ; et à tout désir correspond un objet et « on peut être heureux », supprimant de fait qu’il y ait une réflexion, une réflexivité, une articulation qui excède la réalité … que donc la réalité est déjà en elle-même non pas plate et serait-elle plate et compliquée, mais que la réalité est renvoyée, scindée, divisée, ontologiquement autre qu’elle-même et spécifiquement notre être n’est pas un « être » (déterminé) mais une structure, ontologiquement Autre et c’est pour cela qu’il existe, pour nous, un monde, un vécu, un corps ; la rupture est donc absolument, pas à moitié ou ni même engendrant une réconciliation dans quelque « chose » ou objet de désir ou bonheur ou universalité, mais la rupture est structurelle et c’est elle, cette altérité, qui devient et c’est précisément cela qui est pensé (au sens réel et non idéologique).

Et donc la transformation du rationalisme naturaliste et réaliste c’est l’économisme, l’idéologie du corps. Puisque si l’on refuse, nie, annule qu’il y ait un décrochage originel (par lequel tout le reste, qui est humain, existe, et qui est, de plus, le décrochage même qui devient et se structure lui-même), un décrochage originel structurel (ce qui se nommait autrefois spirituel ou idéaliste ou transcendantal, etc) alors pour chacun et pour tous la masse, la densité, la détermination même est la vérité et non pas la structure et la densité c’est le corps. Le corps est l’ancre, la pesanteur, la lourdeur qui commandite de près ou de loin ce qui autrement, par la structure, était, peut-être, en mesure de s’élever, d’être plus grand (comme de concevoir les ouvriers en tant que Prolétariat, par ex ; de sorte à devenir, cette notion, un horizon plus grand ; mais aussi élever le corps comme musique rock et pop crée un immense horizon ; ou les extensions informatiques, numériques de notre perception ; ou les revendications des femmes ou des lgbt ; etc). D’être plus grand : de percevoir plus loin ou … de plus loin.

Sans ce décrochage ce qui opère le tri dans les intentionnalisations revient au corps, à la satisfaction ; une satisfaction évidemment complexe et rendue diffractée par les multiples possibilités qu’ouvrent l’arc de conscience, mais arc qui cherche sa cohérence et qui ne la trouvant pas ou peu retombe ou s’écrase dans le corps ; le corps, la satisfaction, programme les intentionnalisations qui partent en tous sens (programme au sens de : puisque la détermination, dans le moi et l’humanisation, ne trouve pas dans l’arc de conscience de quoi consister, alors elle se rabat sur la gestion effectivement réaliste du corps, qui permet de sélectionner, mais de sélectionner à sa mesure, cad en canalisant mais réduisant le champ).

Mais n’oublions pas que l’on se situe, quoi que l’on fasse ou dise ou pense, dans le dialectique ; le dialectique, hégélien, n’est pas le jeu de la pensée, du penser comme substance, mais est le champ lui-même ; tout objet, d’intentionnalité, se pose sur un horizon, et donc bien que ce soit l’objet qui se présente, il est en fait représentation, représentation, délégation de l’horizon lui-même sur lequel il est incrusté. Donc le moi, qui Croit en ses contenus, ce sont en fait Ces contenus, des trucs laissés « là », et qu’il perçoit d’un autre point de vue ; de là qu’il soit toujours pris dans le regard des autres, sous-entendu qui devrait signifier l’Autre regard (celui de dieu, de la pensée, du christique, du sujet ou de l’altérité). Ce jeu dialectique, qui suppose non pas une résolution (dans la pensée hégélienne, qui se trompe elle-même, parce que l’esprit en fin de compte n’est rien, sinon le Un vide qui déroule tous ses contenus, alors qu’il faut penser le Un comme vide certes mais formel… ayant, étant, existant, ex-sistant comme formel et donc relevant lui-même  d’un discours qui repère cette dimension, mais Hegel ne pouvait pas le savoir), ce jeu dialectique renvoie à plus grand que ce pour quoi il se donne, se prête.

Or pourtant bien que renvoyant à plus grand que soi, cette altérité de supériorité doit être voulue, décidée, intentionnalisée. Sinon elle redescend. Elle re-tombe dans le donné, et le corps devient effectivement la seule mesure de tout ; ce qui réduit drastiquement l’ampleur des intentionnalisations.

Lorsque Hegel supposait l’esprit (au terme des contenus, de toutes les intentionnalisations de la phénoménologie de conscience ou de la phénoménologie du savoir) il s’abandonnait à l’optimisme ; il croyait que l’esprit existait. Il avait raison en ceci que depuis que l’arc de conscience est surgi, hors de tous les mondes, sur le monde unique et universel, dans et par le corps individuel, il FAUT que l’on réarticule à chaque fois intégralement toute l’historicité (tandis que chacun des mondes particuliers demeurait cycliquement attaché à sa propre re-dite exacte et précise, la Parole étant le trésor lui-même qui devait à chaque fois réintégrer non seulement chacun dans le Même Monde, mais réintégrer les perceptions dans la même cohérence parlée et échangée).

Puisque l’on est passé dans l’articulation, qui doit se réaliser, se rendre réelle volontairement, par décision, par conversion et affirmation (dira Nietzsche, Nietzsche est l’affirmative absolue de l’altérité de par elle-même ; la volonté se veut, la volonté qui ne vient de rien qui est à elle-même sa propre mesure est la forme assumée de l’arc de conscience, puisque la « Volonté » si l’on est sincère, on ne sait pas du tout ce qu’il faut y entendre, sinon précisément la même structure cartésienne du « je suis, je veux », la volonté comme sceau de dieu en et par le je, la structure de sujet formelle).

Sans doute aucun on voulût humaniser et ramener au connu l’arc de structure tel qu’il fut extrait de tout monde humain clos et cyclique ; il s’agissait de produire l’humanisation d’une part et la personnalisation d’autre part (le monde selon la pensée grecque et le sujet selon le christique individué par le regard unique du un-seul du christ). Mais Nietzsche et Heidegger prennent tout à coup fait et cause pour l’altérité pure et brute ; l’arc de conscience, sa position dans et par le réel (soit donc la Volonté et l’Etre de l’un et puis de l’autre) ne sont pas humains. L’altérité est absolument formelle (seule le formel peut se désigner comme absolu, autrement dit le formel est l’absolu ; l’arc de conscience et le présent sont l’absolu lui-même en pur et brut mouvement, l’absolu est et n’est que mouvement exclusif).

Ce qui fut découvert autour de la méditerranée (après que mille mondes humains différents aient créé la mise en forme culturelle, les représentations et les langages, etc) ce qui fut découvert n’est pas de l’ordre du donné (dieu, la pensée, le christique sont hors du champ, et c’est pour cela qu’ils permirent l’augmenter, les grecs, et d’accélérer, le christique, toute la perception de tout) ; c’est bien parce que ça n’est pas dans le monde mais que ça ex-siste hors du monde que ça n’est pas du tout naturel ni donné là ; et si cela fut découvert, et étant forme de la réalité, comme arc de conscience et présent, en plus d’être découvert cela doit être créé ; on ne découvre pas un donné là, notre être est dynamique (cad n’est pas un être mais une structure, même la perception est re-construite ou construite tout court, en plus et ajoutant au monde, au corps, au donné, au vécu).

Ce qui est découvert fut élaboré, et si cette élaboration est oubliée alors les intentionnalités se courbent vers le monde, l’immédiat. L’élaboration fut voulue et décidée ; parce qu’elle ne tient pas à telle ou telle partie du monde, mais doit sortir du Bord du monde ; on perçoit le monde et on le parle et l’arc réflexif est dans le groupe qui parle le monde, mais ici on perçoit le monde et on doit le penser ; la pensée fait appel à la considération individuelle qui perçoit le monde hors et par-dessus le groupe et perçoit et conçoit la pensée, les notions, les idées en elles-mêmes, selon leur propre cohérence ; inversement le corps, le donné, le monde, le vécu courbent massivement la réflexivité, l’arc de structure vers l’immédiat et il faut l’extraction soudainement requise du christique pour que tout le sujet soit en une seule fois exonéré de toute la réalité, et donc sous la formulation de son vécu et de son corps, de par le fait de tout ce qui nous atteint au cours d’une vie ; cet arrachement est la libération, et qu’il passe outre quelque échange que ce soit.

Une seule fois puisqu’il n’est pas question d’une composition (fut-elle universelle : ce que présupposait la pensée, grecque, et bien qu’il faille se convertir à l’être, à l’idée, au un) mais d’une unilatérale conversion im-possible (ayant à se soutenir de celui-qui-n’est-pas-mort, qui est hors de sa vie, hors de tout contenu, hors de toute intentionnalisation (idée et même volonté qui serait encore liée au monde, ou à quelque partie du monde ou du vécu ou du corps ; le christique décide à partir du Bord le plus éloigné possible).  

Que par le christique nous ne soyons pas ici dans ce monde (mais au moins, au minimum sur le Bord, du monde et du corps, du vécu et du donné) implique que rien dans le monde n’est à la mesure de la structure de présent pur et brut. Déjà la pensée implique la conversion du regard, mais le christique veut dire l’intégrale de l’équation du réel : ce qui fut fait.

Dire que la vie n’a pas de sens est absurde. Elle est le sens. Elle n’indique rien, mais c’est parce que le réel est plié et que l’on existe en ce pli ; il n’est rien qui soit tel que « là », bêtement ; tout est dans et par la torsion, le réel est en acte, et ce qui devient est la torsion elle-même ; non pas qu’elle prédispose à ceci ou cela : elle ex-siste et est cela qui devient (tout le reste est effet, à nous de régler cet effet spécifique qu’est l’arc, l’acte de conscience qui se reflète par le plus-grand-présent qui s’y manifeste ; le réel étant plus grand que lui-même et l’infini ayant pour finalité de créer des infinis et pour nous du sur-divin).

A quoi se destine ce réel en acte ? Cette forme qu’elle existe ici même, en tout ici et maintenant, est le sens ; cela même qui doit être exploré. Se priver des infinies articulations qui furent mises en place et déroulées depuis 30 siècles (depuis les juifs, les grecs et le christique) est parfaitement vain. Il n’est pas un déroulé notionnel ou déterminé de la r »alité, mais une réduplication, une pluralité de torsions de la Même Structure. Toute conscience étant parfaitement (parfaitement) égale à toute autre (comme vide et vide parce que formelle, et non pas vide pour « rien », de sorte que la forme contient toute la possibilité de structure), et toute conscience est parfaitement instanciée dans le même et unique Présent, et donc toute conscience doit se décider ici même et ici et maintenant (selon donc le monde, el donné, le corps, le vécu) selon cette a-temporalité (dont on ne sait absolument pas du tout ce qu’elle comporte, implique, transmet, trace, réalise, trame, tisse).

Qu’on le veuille ou non nous sommes assujettis. Et l’on se doit. Selon l’arc du réel.

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Mouvement absolu qu’est le réel

21 Avril 2018, 08:55am

Publié par pascal doyelle

C’est pour cela que n’existe que le présent.

Durant 30 siècles, on a donc, difficilement, cessé de penser selon les contenus ; on ne croit plus à ce que l’on se représente (et partage entre soi dans tel ou tel groupe) et on sait, dorénavant, que l’on produit de tels contenus ; si les contenus sont produits par notre intention, alors on ne peut plus seulement les percevoir comme monde-parole-groupe-mythologie (expliquant pourquoi il existe ce groupe humain, les mayas par ex, dans ce monde tel que perçu, échangé, vécu), et de ce fait on doit se demander : qu’est-ce que c’est qui produit des contenus et qui n’est pas lui-même un contenu ?

Il n’existe pas de système qui serait la forme et le contenu, un monde clos, tout-fait, unanime, à la fois un et totalité, et donc il existe un mini-système qui crée ces contenus, ces représentations, ces mondes, ces personnalités, etc. ce mini-système c’est ce que recherche l’occidentalité, l’occidentalisation, la structuralité depuis la méditerranée ; dieu, pensée, christique et sujet, conscience (au sens de structure, non au sens d’être qui aurait un sens) et altérité (Sartre et Lacan, Nietzsche et Heidegger, mais aussi les sciences qui exposent les causalités, Freud, Marx, Einstein qui offre un aperçu transcendant sur la réalité enchâssée dans le réel du Point formel ; n’existe que le Point).

On peut répondre selon ces grands arcs qui prennent intégralement tout notre être (donné et déterminé) se situant en-dehors ; dieu/le un tout-autre, le christique/le point-autre, forment de tels arcs  (des arcs in-déterminés et donc qui permettent de structurer, d’organiser l’attention, la focalisation de la conscience dans le donné et en l’occurrence le vécu, l’échangé, le partagé, la parole, et surtout ses, sa stratégie générale, concernant l’éthique ontologique, qui engage tout l’être puisqu’elle se structure non à partir de l’être, de « ce qui est », mais à partir de l’exister, du « fait qu’il y a »). On peut répondre via les articulations de la pensée ; l’idée, l’être, le un méta-organisent les intentionnalités nouvelles inventées par les grecs (qui sur-intentionnalisent le langage, le commun, le partagé habituel, et autorisait chacun qui s’y efforce de créer ou découvrir selon cette invention ; l’universalisation de l’intentionnalisation du monde qui passe outre le langage du groupe, la perception du groupe, les échanges du groupe humain en cause).

On peut répondre qu’il s’agit de l’altérité (du monde objectivisé par les sciences, de la Volonté nietzschéenne, ou de l’Etre de H) ou dieu ou la pensée ou le sujet, qui imposent, tous, des Exigences absolument surhumaines, extrêmement difficiles ; Sartre et Lacan ne sont pas en reste sur Nietzsche ou H, tout autant que Dieu et le christique, le sujet et la pensée ; rien ne vient sans effort.   

Il est ainsi  rendu possible d’avancer dans la structure qui s’articule au donné tel que « là » ; Descartes, Kant, Hegel, Husserl, Sartre, Lacan. Ce par quoi l’on VOIT qu’il n’est pas de correspondance entre ce qui intentionnalise et les intentionnalisés, la forme et les contenus.

Il n’ya aucune autre porte. Inutile d’attendre une sorte de programme ou de doctrine toute objective qu’il suffirait d’exposer aux yeux de tous, et que chacun intégrerait aisément ; c’est le sujet qui devient, pas le moi qui se remplit d’on ne sait quelle théorie idéologique imagination verbeuse ou secondaire. Et donc il faut lire Plotin ou Descartes ou Nietzsche et surtout comprendre qu’il s’agit d’un seul et unique plan, vision, visée, possibilité qui explore toutes les facettes. Si il existe tant de variations ça n’est pas que le Un contiendrait ces diversités, de systèmes (ou d’esthétiques ou d’éthiques, de politiques, etc), c’est que le Un qui est très-simple, rend possibles ces explorations et ses structuralités ; par exemple il est vrai que les mathématiques sont vraies, mais rien ne dit que les mathématiques ne sont qu’une partie de sorte de mathématiques encore plus étendues et qu’il puisse exister ou existe effectivement sous d’autres cieux d’autres mondes, des ensembles pharamineux (sous-entendu ; c’est bien ce dont on s’est aperçu depuis le dépassement d’Euclide par les nouvelles possibilités mathématiques depuis le 19éme).

 

On garde donc sujet mais au sens de structure ; il est des structures, une par une, c’est pour cela que l’on peut les nommer sujets, au sens où il y a un je qui n’est pas le moi, mais qui est un je quand même ; et un je capable de tout le reste. La pensée qui ne garde pas que le sujet pense annule le sujet et donc la pensée. Pour les grecs la pensée n’était certes pas l’individualité mais se présentait à elle-même comme une, unité de laquelle on devait participer (idée, être ou un). Pour le christique il est un seul christ et Corps mais qui nous fait-exister comme âme-et-corps. Participant à la pensée et créé par le regard christique on parvenait à son être individué séparé ; centre accepté du décentrement qui permettait l’augmentation de notre être, de notre perception, de notre pensée, ou l’intensification de notre vécu et finalement pour les deux, de notre intentionnalisation démultipliée par l’idée et le regard.

Le statut du sujet (qui-pense ou christique) est prodigieusement le lieu absolument formel, et donc hors de tout champ ; ni subjectif ni objectif. Le lieu kantien par excellence, la négativité hégélienne, la suspension cartésienne ou l’épochè husserlienne ; en bref le faisceau sartrien effarant et effaré.

Autrement dit le sujet est individué mais c’est justement ce pli à la surface du réel qui supporte, porte, admet, crée tout le reste ; soit donc une structure hyper objective, hyper réelle, ce que l’on simplifiera par réelle tout court. Il s’agit d’une individuée structure qui autorise tout le reste et permet de s’élever au plus haut possible, au plus étendu, au plus grand. De là que l’on suppose que la réalité est doublée d’un réel et ici le réel n’est pas situé au-delà, à côté, au-dessus, au-dedans intérieur, ou on ne sait où, mais le réel est le présent.

Ce qui veut dire que tout réfléchit. Le présent précède toutes les réalités, les choses, les êtres et est la finalité (qui ne nous quitte jamais, tant que l’on existe) et tout ce qui est n’est que dans le pli absolu, formel, du présent ; tout est articulé veut dire non pas que tout, qui serait là, est, ensuite, articulé, mais que l’articulation est d’abord et qu’il n’existe qu’elle et qu’ensuite se développe toutes les réalités, en second et nées de.  

Dès lors cela seul qui existe est le mouvement et c’est le mouvement qui devient, comme mouvement. L’idée et la pensée, le christique et le sujet, l’altérité et le réel sont les repérages précis du mouvement ; dessinent la Possibilité en tant que la Possibilité est la nature même du réel. Non pas mouvement afin de se figer, mais c’est littéralement le mouvement qui s’existe.

L’articulation est donc cela seul qui existe. Le reste ce sont des effets. Et l’articulation est toujours déjà constamment là, présente antérieurement à n’importe quel moment ou chose ou être. Et dans l’exister, le présent se déploie un pli second : la structure de conscience, qui est juste et rien que un rapport. Autrement dit de même ; il n’est d’identité que dans le rapport. Jean-Pierre n’est pas d’abord mais d’abord ex-siste une tension qui sort de la cervelle et qui se donne comme identité d’être Jean-Pierre ; dommage que J-P croit n’être que lui-même.

Que la forme prévale sur la réalité des choses et des êtres, cela signifie ceci que l’apparaitre des choses et des êtres est plus important que ces êtres et ces choses ; l’humain c’est le vivant qui crée une surface, un apparaitre, fait de signes, fabriqué par des signes. Si la réalité est parvenue à cette évidence qu’un monde soit, un monde stable d’entités suffisantes et en vérité tout à fait imposantes (un être vivant d’un mètre quatre-vingt est gigantesque par comparaison aux particules), c’est afin qu’il s’y produise des êtres percevant et ayant accès à une interface de signes qui permet de modifier les réalités sans intervenir d’abord directement dans ces réalités ; comme nous naviguons à la surface on s’y arrange et demeure en capacité de se modifier et il s’avère que cette interface est bel et bien efficace ; elle meut les réalités et les corps sans intervenir comme structure atomique des choses ou adn des êtres. Ce qui est stupéfiant. Mesure-t-on vraiment la bizarrerie qui permet d’atteindre les réalités en ne passant rien que par l’apparaitre ? N’est-ce pas l’invention la plus mirifique de la réalité, du monde, du donné que ce court-circuit ? Qu’il y ait une interface.

Ce faisant il faut élaborer cette interface. Et ça se corse. Non seulement l’empire des signes doit interférer dans le donné du monde et des corps, mais aussi se gérer et s’ordonner lui-même ; or les signes ne sont rien que des rapports et ce qui fait lien c’est un être tout à fait spécifique qui est lui-même un rapport et n’est que cela. C’est pour cela qu’il existe et qu’il n’est pas. Le réel est le mouvement, le mouvement est le présent. Tout est dans et par le mouvement. Même le divin (si il existe) est par le mouvement, et pour l’instant nous ne constatons objectivement que le surdivin ; soit donc la possibilité qui manifeste que ce qui existe est plus réel que l’être (qui est seulement le donné, l’effet, la réalité), que le réel est plus grand que lui-même (et que probablement il s’agit de la loi réelle de ce qui est ou existe ; que le plus grand en ressortira, de plus en plus infini).

 Il n’est que cela rapport à (soi) mais dans lequel rapport le « soi » est le rapport lui-même ; et ce rapport à lui-même (dont on a pu nommer l’être comme esprit ou dieu ou sujet substantiel) n’est cependant pas du tout un « être » ; on supposait qu’il soit un être, dans la mesure où durant des siècles il fallut le cibler, le construire, le rendre réel et cela veut dire de créer les intentionnalisations qui lui permettent de se représenter, et donc de représenter tout aussi bien la réalité, les réalités, et qu’il prenne en charge donc l’altérité, toute l’altérité ; le monde, le donné, le vécu, le corps, les échanges, etc. comme on pensait ou réfléchissait ou créait ou inventait à partir du Bord non seulement on a effectivement augmenter le Bord mais ce faisant, puisqu’il s’agit du Bord du monde, du vécu, du corps, tout ce qui est-dans le monde, dans le vécu et le corps est bouleversé de fond en comble. Ce qui fut fait.

C’est bien en ceci que la forme (qu’est le réel de la réalité) n’est pas une indétermination molle et vague, mais la structure qui crée, qui découpe, la lame qui distingue. Et c’est précisément cette lame qui une fois activée, divise et crée, altérité pure et brute.

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Mouvement absolu qu’est le réel

21 Avril 2018, 08:47am

Publié par pascal doyelle

C’est pour cela que n’existe que le présent.

Durant 30 siècles, on a donc, difficilement, cessé de penser selon les contenus ; on ne croit plus à ce que l’on se représente (et partage entre soi dans tel ou tel groupe) et on sait, dorénavant, que l’on produit de tels contenus ; si les contenus sont produits par notre intention, alors on ne peut plus seulement les percevoir comme monde-parole-groupe-mythologie (expliquant pourquoi il existe ce groupe humain, les mayas par ex, dans ce monde tel que perçu, échangé, vécu), et de ce fait on doit se demander : qu’est-ce que c’est qui produit des contenus et qui n’est pas lui-même un contenu ?

Il n’existe pas de système qui serait la forme et le contenu, un monde clos, tout-fait, unanime, à la fois un et totalité, et donc il existe un mini-système qui crée ces contenus, ces représentations, ces mondes, ces personnalités, etc. ce mini-système c’est ce que recherche l’occidentalité, l’occidentalisation, la structuralité depuis la méditerranée ; dieu, pensée, christique et sujet, conscience (au sens de structure, non au sens d’être qui aurait un sens) et altérité (Sartre et Lacan, Nietzsche et Heidegger, mais aussi les sciences qui exposent les causalités, Freud, Marx, Einstein qui offre un aperçu transcendant sur la réalité enchâssée dans le réel du Point formel ; n’existe que le Point).

On peut répondre selon ces grands arcs qui prennent intégralement tout notre être (donné et déterminé) se situant en-dehors ; dieu/le un tout-autre, le christique/le point-autre, forment de tels arcs  (des arcs in-déterminés et donc qui permettent de structurer, d’organiser l’attention, la focalisation de la conscience dans le donné et en l’occurrence le vécu, l’échangé, le partagé, la parole, et surtout ses, sa stratégie générale, concernant l’éthique ontologique, qui engage tout l’être puisqu’elle se structure non à partir de l’être, de « ce qui est », mais à partir de l’exister, du « fait qu’il y a »). On peut répondre via les articulations de la pensée ; l’idée, l’être, le un méta-organisent les intentionnalités nouvelles inventées par les grecs (qui sur-intentionnalisent le langage, le commun, le partagé habituel, et autorisait chacun qui s’y efforce de créer ou découvrir selon cette invention ; l’universalisation de l’intentionnalisation du monde qui passe outre le langage du groupe, la perception du groupe, les échanges du groupe humain en cause).

On peut répondre qu’il s’agit de l’altérité (du monde objectivisé par les sciences, de la Volonté nietzschéenne, ou de l’Etre de H) ou dieu ou la pensée ou le sujet, qui imposent, tous, des Exigences absolument surhumaines, extrêmement difficiles ; Sartre et Lacan ne sont pas en reste sur Nietzsche ou H, tout autant que Dieu et le christique, le sujet et la pensée ; rien ne vient sans effort.   

Il est ainsi  rendu possible d’avancer dans la structure qui s’articule au donné tel que « là » ; Descartes, Kant, Hegel, Husserl, Sartre, Lacan. Ce par quoi l’on VOIT qu’il n’est pas de correspondance entre ce qui intentionnalise et les intentionnalisés, la forme et les contenus.

Il n’ya aucune autre porte. Inutile d’attendre une sorte de programme ou de doctrine toute objective qu’il suffirait d’exposer aux yeux de tous, et que chacun intégrerait aisément ; c’est le sujet qui devient, pas le moi qui se remplit d’on ne sait quelle théorie idéologique imagination verbeuse ou secondaire. Et donc il faut lire Plotin ou Descartes ou Nietzsche et surtout comprendre qu’il s’agit d’un seul et unique plan, vision, visée, possibilité qui explore toutes les facettes. Si il existe tant de variations ça n’est pas que le Un contiendrait ces diversités, de systèmes (ou d’esthétiques ou d’éthiques, de politiques, etc), c’est que le Un qui est très-simple, rend possibles ces explorations et ses structuralités ; par exemple il est vrai que les mathématiques sont vraies, mais rien ne dit que les mathématiques ne sont qu’une partie de sorte de mathématiques encore plus étendues et qu’il puisse exister ou existe effectivement sous d’autres cieux d’autres mondes, des ensembles pharamineux (sous-entendu ; c’est bien ce dont on s’est aperçu depuis le dépassement d’Euclide par les nouvelles possibilités mathématiques depuis le 19éme).

 

On garde donc sujet mais au sens de structure ; il est des structures, une par une, c’est pour cela que l’on peut les nommer sujets, au sens où il y a un je qui n’est pas le moi, mais qui est un je quand même ; et un je capable de tout le reste. La pensée qui ne garde pas que le sujet pense annule le sujet et donc la pensée. Pour les grecs la pensée n’était certes pas l’individualité mais se présentait à elle-même comme une, unité de laquelle on devait participer (idée, être ou un). Pour le christique il est un seul christ et Corps mais qui nous fait-exister comme âme-et-corps. Participant à la pensée et créé par le regard christique on parvenait à son être individué séparé ; centre accepté du décentrement qui permettait l’augmentation de notre être, de notre perception, de notre pensée, ou l’intensification de notre vécu et finalement pour les deux, de notre intentionnalisation démultipliée par l’idée et le regard.

Le statut du sujet (qui-pense ou christique) est prodigieusement le lieu absolument formel, et donc hors de tout champ ; ni subjectif ni objectif. Le lieu kantien par excellence, la négativité hégélienne, la suspension cartésienne ou l’épochè husserlienne ; en bref le faisceau sartrien effarant et effaré.

Autrement dit le sujet est individué mais c’est justement ce pli à la surface du réel qui supporte, porte, admet, crée tout le reste ; soit donc une structure hyper objective, hyper réelle, ce que l’on simplifiera par réelle tout court. Il s’agit d’une individuée structure qui autorise tout le reste et permet de s’élever au plus haut possible, au plus étendu, au plus grand. De là que l’on suppose que la réalité est doublée d’un réel et ici le réel n’est pas situé au-delà, à côté, au-dessus, au-dedans intérieur, ou on ne sait où, mais le réel est le présent.

Ce qui veut dire que tout réfléchit. Le présent précède toutes les réalités, les choses, les êtres et est la finalité (qui ne nous quitte jamais, tant que l’on existe) et tout ce qui est n’est que dans le pli absolu, formel, du présent ; tout est articulé veut dire non pas que tout, qui serait là, est, ensuite, articulé, mais que l’articulation est d’abord et qu’il n’existe qu’elle et qu’ensuite se développe toutes les réalités, en second et nées de.  

Dès lors cela seul qui existe est le mouvement et c’est le mouvement qui devient, comme mouvement. L’idée et la pensée, le christique et le sujet, l’altérité et le réel sont les repérages précis du mouvement ; dessinent la Possibilité en tant que la Possibilité est la nature même du réel. Non pas mouvement afin de se figer, mais c’est littéralement le mouvement qui s’existe.

L’articulation est donc cela seul qui existe. Le reste ce sont des effets. Et l’articulation est toujours déjà constamment là, présente antérieurement à n’importe quel moment ou chose ou être. Et dans l’exister, le présent se déploie un pli second : la structure de conscience, qui est juste et rien que un rapport. Autrement dit de même ; il n’est d’identité que dans le rapport. Jean-Pierre n’est pas d’abord mais d’abord ex-siste une tension qui sort de la cervelle et qui se donne comme identité d’être Jean-Pierre ; dommage que J-P croit n’être que lui-même.

Que la forme prévale sur la réalité des choses et des êtres, cela signifie ceci que l’apparaitre des choses et des êtres est plus important que ces êtres et ces choses ; l’humain c’est le vivant qui crée une surface, un apparaitre, fait de signes, fabriqué par des signes. Si la réalité est parvenue à cette évidence qu’un monde soit, un monde stable d’entités suffisantes et en vérité tout à fait imposantes (un être vivant d’un mètre quatre-vingt est gigantesque par comparaison aux particules), c’est afin qu’il s’y produise des êtres percevant et ayant accès à une interface de signes qui permet de modifier les réalités sans intervenir d’abord directement dans ces réalités ; comme nous naviguons à la surface on s’y arrange et demeure en capacité de se modifier et il s’avère que cette interface est bel et bien efficace ; elle meut les réalités et les corps sans intervenir comme structure atomique des choses ou adn des êtres. Ce qui est stupéfiant. Mesure-t-on vraiment la bizarrerie qui permet d’atteindre les réalités en ne passant rien que par l’apparaitre ? N’est-ce pas l’invention la plus mirifique de la réalité, du monde, du donné que ce court-circuit ? Qu’il y ait une interface.

Ce faisant il faut élaborer cette interface. Et ça se corse. Non seulement l’empire des signes doit interférer dans le donné du monde et des corps, mais aussi se gérer et s’ordonner lui-même ; or les signes ne sont rien que des rapports et ce qui fait lien c’est un être tout à fait spécifique qui est lui-même un rapport et n’est que cela. C’est pour cela qu’il existe et qu’il n’est pas. Le réel est le mouvement, le mouvement est le présent. Tout est dans et par le mouvement. Même le divin (si il existe) est par le mouvement, et pour l’instant nous ne constatons objectivement que le surdivin ; soit donc la possibilité qui manifeste que ce qui existe est plus réel que l’être (qui est seulement le donné, l’effet, la réalité), que le réel est plus grand que lui-même (et que probablement il s’agit de la loi réelle de ce qui est ou existe ; que le plus grand en ressortira, de plus en plus infini).

 Il n’est que cela rapport à (soi) mais dans lequel rapport le « soi » est le rapport lui-même ; et ce rapport à lui-même (dont on a pu nommer l’être comme esprit ou dieu ou sujet substantiel) n’est cependant pas du tout un « être » ; on supposait qu’il soit un être, dans la mesure où durant des siècles il fallut le cibler, le construire, le rendre réel et cela veut dire de créer les intentionnalisations qui lui permettent de se représenter, et donc de représenter tout aussi bien la réalité, les réalités, et qu’il prenne en charge donc l’altérité, toute l’altérité ; le monde, le donné, le vécu, le corps, les échanges, etc. comme on pensait ou réfléchissait ou créait ou inventait à partir du Bord non seulement on a effectivement augmenter le Bord mais ce faisant, puisqu’il s’agit du Bord du monde, du vécu, du corps, tout ce qui est-dans le monde, dans le vécu et le corps est bouleversé de fond en comble. Ce qui fut fait.

C’est bien en ceci que la forme (qu’est le réel de la réalité) n’est pas une indétermination molle et vague, mais la structure qui crée, qui découpe, la lame qui distingue. Et c’est précisément cette lame qui une fois activée, divise et crée, altérité pure et brute.

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La réalité suspendue

18 Avril 2018, 14:34pm

Publié par pascal doyelle

On a donc défini l’entreprise occidentale comme interface entre la réalité et le réel. Non pas que l’occidentalisation puisse définir la réalité, dieu, le divin, l’absolu, tout ce que l’on voudra du même genre, mais bien que l’occidentalisation est l’interface qui se glisse ici même, ici et maintenant, ici bas, dans le donné, afin d’observer comment cela existe ; observer, analyser et construire cette interface. Ça n’est pas que l’occidentalisation tienne cette articulation, comme lui appartenant, c’est que l’occidentalisation ne se définit que par là ; de l’observation de l’articulation elle dépend.  

C’est cette interface pensée/monde, conscience/intentionnalités, forme/contenus, réel/réalité qui est activée et mise en œuvre. Ensuite on croit à l’absolu que l’on veut, peu importe.

Enfin peu n’importe pas quand même… Parce que d’observer ce qui a lieu ici et maintenant, en tout ici et maintenant, crée une interface qui permet de penser, de distinguer dans l’articulation même et donc de supposer ou permettre de percevoir ce que, par ailleurs, on nomme divin, absolu ou réalité même ; le coin par lequel ça se distingue. Si le réel est distingué de la réalité, et la structure de cette articulation analysée, elle permet de jeter un œil vers l’éventuel ou supposé divin ou absolu ou réalité en-soi.

Que l’entreprise ainsi formée ait cru à dieu, la pensée, le christique, le sujet, l’altérité évidemment et on ne saurait prétendre à tort ; puisque l’on analyse un être qui est un structure et donc un mouvement, un rapport et que de fait on ignore, par hypothèse de travail (de 30 siècles), vers quoi se dirige ce mouvement ; non seulement de pourquoi notre être est non un être mais un ex-sister mais de ce que la réalité est un réel, le présent, qui va on ne sait où. Si tout est en mouvement, c’est vers quoi ?

Ce qui fut découvert, occidentalement, ne s’oppose nullement au divin ou à l’absolu, l’au-delà ou la réalité en-soi ; ce sont juste les prolégomènes, les conditions, l’exercice de notre être, de notre structure qui sont observés et décrits ; constatant une articulation, un hiatus, un décalage, ontologique, entre nous et la réalité, cela laisse la porte ouverte à toute croyance, mais en revanche permet de décrire cette articulation même, ce fracas, cette altérité qui nous origine.

On a dénivelé les conditions de l’articulation ; dieu, pensée, christique-sujet (Descartes clôt le christianisme et commence l’autre historicité : Kant, Hegel, Husserl), altérité (Nietzsche, Heidegger, Freud, Marx, les sciences et les causalités, etc), analyse (Sartre et Lacan).

Sans doute les systèmes de pensée n’occupent que les philosophes, mais ce qui s’impose partout et exemplairement puis unanimement c’est le sujet. Le sujet c’est ce à quoi se réfère la révolution, historique : on ne suppose pas que chacun ait la raison, le logos ou l’universel en partage, mais que chacun soit libre et que les libertés soient égales ; voilà ce qui structure universellement et non pas l’universel qui viendrait bâtir tout un chacun de l’extérieur. Le sujet est la structure même qui à la fois concentre et explose la pensée, qui n’était que seulement universelle, et ce par quoi le sujet n’est plus simplement le support conditionnel de l’universel mais existe en et par lui-même ; Kant et Hegel le reconnaissent très difficilement, mais qu’il y ait deux phénoménologies (de la conscience et du savoir absolu), il faut bien que celles-ci s’existent d’un sujet (le négatif et le dialectique), de même que Kant essaie, courageusement, tout en maintenant l’universel (sous la forme de la raison en plus de l’entendement), de supposer le dit sujet ; qui commence alors évidemment de n’être plus seulement subjectif. C’est effectivement, dans l’efficacité du kantisme, ce qui est ciblé. Les trois critiques amènent autant qu’elles le peuvent la montée du sujet comme structure.

Or cette structure n’est pas un coin planté dans l’universel, ni une hauteur dans l’humanisation, mais la racine, la source, l’origine, l’articulation a priori, cad antérieure, à tout ce qui est. Tout l’être, le monde, le donné, la perception, la détermination s’effectue dans et par non pas un sujet monolithique et substantiel, mais un sujet transcendantal et qui deviendra le sujet de la phénoménologie. Sauf que la phénoménologie suppose, sup-pose qu’il y aurait un contenu et tend à ramener l’intentionnalité dans le giron d’un savoir hypothétique ; sauf Sartre. Sartre abat d’un coup les cartes ; le sujet est dans un corps et est un faisceau dans un corps qui dès lors occupe la totalité du champ, du geste le plus immédiat, anodin, aux tactiques et stratégies les plus élevées ou lointaines. C’est une coupure tellement nette et insaisissable (puisqu’elle ouvre l’ensemble de toutes les intentionnalités du corps à la pensée, du particulier à l’universel), que c’est réellement Sartre qui a rendu impossible quelque retour en arrière que ce soit.

Aussi certains espérèrent-ils récupérer de leur pouvoir de penser (sans conscience, cad sans récupérer la position pourtant acquise d’un regard Autre sur tout ce qui est, et donc en prétendant que la réalité soit identifiable et non pas pur mouvement) en tirant la couverture heideggérienne, ou freudienne ou marxiste (du reste comme Sartre lui-même qui ne voyait pas du tout comment occuper l’horizon qui se dévoilait soudainement). La vérité est que la structure n’est pas acquise par hasard et que l’on puisse la renvoyer hors du champ ; elle est le champ lui-même (sur lequel tout apparait).

Le fait est donc que l’étendue du monde, de Descartes, est en parallèle de la structure du sujet ; si Hegel parcourt l’historicité et Kant le monde donné dans le « là » effarant du transcendantal, cela désigne, dessine le lieu lui-même de l’être, dont on voit bien qu’il n’est pas l’être, universel objet d’un discours qui serait la « philosophie ». Or on peut puiser sans hésitation dans cette philosophie parce que jamais l’être ne fut « l’être » figé et monolithique ; l’idée, l’être, le un sont des mouvements purs et bruts, et imposent une Possibilité absolue, ce qui veut dire non pas substantielle mais formelle et donc Autre ; autre que le donné, le monde, le corps, l’humain selon les groupes. C’est bien pour cela que les systèmes changent constamment.

Et que ça déborde. Ça déborde puisque ce qui est engagé, et dont la philosophie, seulement, se charge de représenter, c’est la racine ; la racine de la réalité humaine en tant qu’elle est articulée au réel même ; et le réel on a pu lui prêter diverses dénominations, croyant encore que l’on pourrait s'en saisir. Mais on en est saisi.

L’articulation, l’arc de conscience vers le réel, est saisie par le réel. C’est bien en cela que dieu, la pensée, le sujet et l’altérité manifestent un rien, une forme, un vide étourdissant et étincelant. Il est d’acier brut. Le présent est la lame coupante qui distingue. Il distingue et crée les mondes.

En venir au présent ça n’est pas écraser la réflexivité sur le sol, d’un simple donné là, c’est manifester que le réel est déjà en lui-même une hyper-méga articulation, absolument formelle (seul ce qui est formel est absolu et le présent est une forme, dont on ne sait en quelle dimension elle se loge). Le monde, tel que supposé ou la chose ou le donné déterminé, supposé et au fond imaginé, par le réalisme, rationalisme, naturalisme n’existe pas ; il est, mais il n’existe pas. Ce qui existe c'est le présent. L’exister est "avant tout" et donc encore et toujours "après tout"  ; tout est second, non pas secondaire, mais second par rapport à l’exister. Et on ne sait pas du tout « où » l’on existe. Inutile de se tromper et de mentir : le réel est cela même qui est en suspens. Et comme il est, lui, le réel, alors tout, absolument tout est formellement en suspension et Autre. C’est dans le temps de cette suspension que nous existons.

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La forme de ce qui « est »

14 Avril 2018, 07:51am

Publié par pascal doyelle

On va donc dire que l’on est passé de la perception, représentation de tel ou tel contenu à la structure qui permet de produire « des contenus ». Et donc les mondes humains, divers et variés, les langages ou quelque identité que ce soit, y compris les mois, les personnalisations sont des sortes d’équations qui tentent de résoudre ce que vous avez reçu en héritage, votre passé ou vécu, dont on croit formuler une synthèse qui serait vraie, destinale, finalisée ou équations collectives de tel groupe qui croit ce qu’il voit et le synthétise. En réalité  ce sont juste des bricolages, tout est bricolage.  Parce que la forme de la réalité, le réel donc, ne passera pas, jamais, dans le monde, le vécu ou le corps ; aussi doit-on élaborer la structure formelle elle-même et c’est ce qui fut créé depuis que l’on s’est extrait de tous les contenus.

Dieu, l’être ou le un, le christique ou le sujet et la révolution, l’altérité ensuite (lorsque le sujet est effectivement instancié dans la réalité, humaine et historique), s’utilisent comme leviers. Leviers ontologiques. Ceux qui soulèvent la réalité, l’humain et les mondes.

Il n’existe à proprement parler que la structure ; soit donc l’arc de conscience, cette forme ouverte, non close, cette tension vers le donné « là » d’une part et d’autre part le présent, le «là » en tant que fait, pur et brut du « il y a ».

Sauf que le « il y a » nous avons dit qu’il est le présent, soit donc un mouvement et s’il existe un mouvement c’est pour quelque chose, quelque Réel que l’on ignore. Mais alors, donc on se tient sur le Bord.  

Au fur et à mesure du temps, et donc pour nous de l’historicité humaine, on crée des réalités, des réalisations humaines qui de toute évidence entendent s’approcher au plus près des choses mêmes et des êtres tels quels, comme suit.

Si au début chacun n’est qu’au sein d’un groupe humain qui se pense, se perçoit, et se situe dans le donné comme groupe, collectif, Parole partagée, mythologie et mythèmes, et créant alors ce que l’on nomme mise en forme culturelle, il vient ensuite que l’on va non pas découvrir ce que l’humain est tel qu’en lui-même, mais précisément on va créer peu à peu ce que l’humain lentement est en mesure de réaliser, de rendre réel ; autrement dit de la précision collective des communautés cycliques et de la Parole partagée on est passé à la super précision de systèmes non seulement culturels mais d’acculturation qui avance bien plus loin que la seule communauté ; acculturation généralisée depuis la méditerranée, tentée avec dieu et les monothéismes, les grecs, les romains, le christique ; au sens où, par ex, presqu’au final chacun est en charge et doit assumer cette plus grande précision ; lorsque l’humain passe de l’humanisation (révolution, Etat, citoyen) à la personnalisation (années soixante).

Au lieu que le groupe réfléchit, au sens quasi physique, le monde et les corps, chacun doit réfléchir le donné et le coordonner avec les autres « chacuns ».

Il faut le coordonner, et non plus le vivre comme communauté culturelle, puisque la structure s’est avancée dans le donné et les corps et qu’ils ne peuvent être tenus comme un tout organique ou une mis en forme culturelle qui se communique à elle-même dans son monde.

Aussi invente-t-on les esthétiques, les éthiques, les politiques, les idéels (connaissances) et la philosophie qui littéralement ordonne le tout (la philosophie est la discipline chargée de penser que le régime de la réalité, humaine, n’est plus le groupe, mais relève d’une structure autre qui vient diviser et réordonner ce qui auparavant était organiser comme un tout).

On n’Est plus alors, mais on ex-siste ; on sort de. Tout comme nous sommes sortis d’un monde cyclique organisé comme communauté et parole partagée. Chacun est en charge de se coordonner et la démocratie est avant tout la capacité de chacun à se relier aux autres et à admettre, d’abord, qu’il y ait des règles communes tout à fait abstraites et autres qui s’appliquent indifféremment (de toute parole, corps, croyance, identité, etc).

Ce faisant et comme il ne s’agit pas seulement d’une abstraction extérieure, le fait même que chacun repose sur lui-même, sur son chacun, permet, autorise, rend possible à chacun de développer cette individualisation. Et donc non seulement la coordination est objectivement d’une si haute tenue qu’elle se pose comme idéelle, idéale, structurelle, hyper-objective, mais aussi chacun se doit de remuer la réalité, la densité de son vécu et de son corps, et tout ce qui va avec (cad tout, presque). Et de la remuer en tant que sujet libre ; le sens du réel est que l’essence même, tout à fait abstraite pourtant, devient instamment la vérité telle quelle ; il n’est de réalisation que dans le champ ouvert de la liberté de et par chacun ; autrement dit chacun ne peut pas, sous sa liberté, revenir à une contradiction qui annule celle-ci (une liberté qui se voudrait esclave par ex, non seulement ça n’est pas pensable, sans contradiction, mais de plus une fois esclave tous les possibles du sujet libre sont annulés, et le monde, le vécu et le corps sont écrasés sous une définition).

Que la structure se soit avancée jusqu’au corps et jusqu’au monde donné là objectivement et réellement, ne veut pas dire « l’universel s’est imposé dans le donné particulier ». C’est le contraire ; il n’y a eu, il n’y aura d’universel que si il existe l’individué structurel ; l’universel est par rapport à la structure, individuée, et donc le reste n’existe pas. Sans la structure individuée l’ensemble de tout le rassemblement de tout l’universel possible est inutile et absurde ; et on remarquera que si le communisme compte les besoins, pour définir l’humain générique, le libéralisme égrène les désirs ; il n’y a que la constitution qui affirme le un de chacun. Tout le reste est obsédé de le dénommer et de l’étouffer en le saisissant par un regard extérieur qui rende manipulable, manipulé. Et il ne demande pas mieux, puisque son être (pas son exister, mais son être) nait de et par la parole, le regard des autres, le statut ou les rôles, et n’importe quelle image ou quel signe qui lui venant de l’extérieur lui semble immédiatement indubitablement vrai et plus réel que son propre regard ; lequel est marqué, apparemment immédiatement, de subjectivisme.  

Ou donc la constitution, qui affirme la prévalence du sujet, fonde tout entièrement tout le reste sur cette prédominance ; non pas sur le subjectif mais sur ceci que dans le « corps humain » il est un articulation, réelle et hyper objective, qui soutient tout le reste. Et que donc laisser tomber cette articulation c’est tôt ou tard laisser s’effondrer toutes les universalités, toutes les esthétiques, éthiques, idéels, connaissances, finalités, etc.

Nommons cet individué le « je » (au sens où dans l’énoncé « je suis Jean-Pierre » on voit bien qui est J-P mais qui est « je » ?) Ce qui est vrai, et réel, sauf que si ce je est la seule possibilité du réel (et que tout le reste appartient au monde) alors il faut que ce je existe (et ne soit pas étouffé). Ce qui, en retour, veut dire que le je, chaque je doit s’élever jusqu'à son degré réel, à savoir que seul il prend en charge le réel (et qu’il cesse de geindre sur sa subjectivité supposée, sa subjectivité est seulement supposée, dans tel ou tel discours qui l’écrase). Seul il prend en charge le réel et seul cela signifie que l’on ne peut en aucune manière l’aider (le christique est venu l'aider, en son temps, le relever, le libérer). Personne ni rien. Par contre il faut l’entourer de suffisamment de sureté pour qu’il ne retombe pas dans la nécessité ; les nécessités (soit donc le malheur et les difficultés) lui bouchent la vue. Mais la sécurité étant plus ou moins acquise, il devra s’en décider, seul et sans personne.

On n’a pas accès à « soi » sans en passer par ce (soi) ; non pas une figuration de ce soi, mais selon le principe bien plus exigeant qu’il ne passera pas dans le monde, ni le vécu, ni le corps, parce que le (soi) est plus grand que son expression, sa représentation, et quelque part plus loin que la perception, étant cela qui perçoit ; on perçoit via les yeux vivants, mais l'humain organise la perception en une autre-surface, de même que le christique vous crée un autre-corps, c'est son historicité, son intrusion dans l'historicité. Rien de spontané ni de donné, mais tout en construction, puisque originellement dans le mouvement qu'est le présent qui s'articule comme activisme de conscience.

Puisqu’il n’est pas dans le monde (si il l’était il n’existerait pas, et rien n’existerait pour-lui ; pas de monde, pas de corps) il est impossible de ne pas s’y confronter en tant que tel : formel. Si il était une identité ou une âme ou l’esprit, universel ou non, il y aurait un face à face, un face-à-quelque chose, mais comme ce (soi) est un Bord (celui du corps ou du monde), pas moyen de négocier, avec ce qui n’est pas composé. Et l’incomposition de notre être, qui dès lors n’est pas un être, est ce qui jette le trouble et un trouble bien antérieur à toute dénomination, signification, intentionnalisation ; que l’on ne sache pas par où se prendre, soi, c’est justement ce dont il est question.

C’est aussi pour cela que le sujet kantien est inaccessible, ou que le christ vous touche du regard qui vous crée (une âme) ou dieu qui vous le demande (quelque réel impossible dans ce monde) ou le un ou l’être (dont la trame permet de penser sans qu’elle soit pensable) : ça vient de « là ». À savoir cela vient de ce qui n’Est pas mais Ex-siste.

Que ne cela ne soit pas, veut dire que l’on a construit ce qui se nomme « démocratique » afin de chacun tienne son être donné là en paix et au calme et que l’on ne soit plus poursuivi par les nécessités ni les violences (On eut tôt fait de remplacer ces béquilles que sont la nécessité naturelle et la violence guerrière, par la concurrence puis la dette) Ecartant les contraintes il s’agissait que chacun soit à même de poursuivre en sécurité sa propre transformation ; que les mois deviennent des sujets. Ce qui n’arriva pas, ce qui n’arrivera pas de ces générations-çi, qui sont emberlificotées dans des finalités immédiates et de pauvres humanisations, des infra-intentionnalités, des tactiques déplorables sans plus aucune stratégie.

Infra-intentionnalités qui abîment l’intentionnalité de chacun. Qui ne permettent plus du tout de remonter le long de la pente (qui tombe vers le bas, du coup). Tout tombe vers le bas et plus on tombe moins on remonte (…)

Rappelons que le programme consistait a priori en ceci ; que la structure ayant été découverte et créée (elle est à la fois découverte et créée, puisqu’elle est formellement le Bord et que le Bord du monde n’est pas le monde, déterminé, et doit donc en tant que Bord se produire dans le monde sous des signes), elle se déployait comme dieu ou intention universelle ou comme pensée et intentionnalisation en plus du langage et du groupe, puis comme christique qui crée de son regard votre regard, votre intentionnalisation de votre vécu et de votre corps, un par un, et que de fil en aiguille en somme la structure vient de plus en plus profondément structurer la réalité humaine ; de l’humanisme universel de la révolution (avec sa dérive communiste strictement universaliste ou sa pente libérale intimement individuée et dans la société civile) à la personnalisation de cet humanisme ; la personnalisation est la finalité de l’humanisme (sinon on ne voit pas pourquoi on y adhérerait, l’aimerait, le maintiendrait, mais en même temps trop d’individuation détruit l’universel).

La finalité est d’une part de rendre réelle l’humanisation et la personnalisation mais que ceux-ci soient juste le prélude à la réalisation de la structure ; ce qui évidemment ne se voit ni dans l’humanisation, ni dans la personnalisation, qui se donnent pour leurs propres et seules finalités ; en  réalité humanisation et personnalisation se rendent réelles afin de passer à autre chose de plus intéressant (que l’humain et la personne). L’humain et la personne, dont on ne peut rien retrancher, qu’il faut même révolutionner et améliorer (on en est loin puisque l’on veut encore les réduire à des nécessités et contraintes de substitution, libérales ou jadis communistes) l’humain et la personne ne sont pas en eux-mêmes des finalités ; c’est bien pour cela que dieu ou la pensée ou le christique ou le sujet s’adressent ailleurs et autrement.

 

Toute la question est là. On ne sait pas ce que « cela » nous veut. L’occidentalisation n’est pas une réponse à, mais une analyse de. Dieu, pensée, sujet s’utilisent au sens à la fois de véhicule et de trajet, afin d’analyser, de pénétrer techniquement dans le mystère, dans l'articulation même de l’exister, repérée (par les grecs et le christique) et analysée (ensuite), dans l’articulation conscience/réel, intentionnalité/présent, réel/réalité.

La question est la même que de toutes les époques et toutes les civilisations, sauf que l’on a voulu s’encastrer dans le réel ici même en repérant la jonction réel (indéterminé, structure, forme, sujet) /  réalité (détermination, contenus de conscience, donné là). Considérant que l'ici même est ordonné selon la cohérence originelle.

Que le structurel se soit nommé « sujet » veut dire que l’individualité repose sur une base bien plus vaste que l’interprétation subjective du sujet ; comme Hegel dit que l’esprit est devenu sujet avec Descartes, cela signifiait qu’il trouvait en appliquant la logique de sujet une possibilité plus grande de l’esprit (sinon limité à l’entendement non dialectique) et lui permettant de saisir les deux phénoménologies (conscience historique et savoir dialectique, et offrant un énorme savoir de « soi ») ; c’est bien en cela également que tout moi est pris lui-même dans une possibilité (autrement dit puissance) plus grande (non seulement infra et psychanalytique mais aussi supra et historiciste, tenant au devenir de la structure depuis 30 siècles, en ceci que chaque je doit réintégrer la totalité du devenir de structure qui le précède).

Si dans le moi ou la pensée il n’existait que des notions ou des déterminations et que ces déterminations soient la substance même, il est évident que la pensée ou l’esprit de dieu ne s’y retrouveraient pas ; il n’y a pas un ensemble de déterminations (système de pensées, esprit, ou identité du moi) qui contiendrait l’acte de conscience-de. Du reste dieu ou le christique ne pêchent pas, ne demandent pas votre « pensée » mais votre intention ; l’augmentation grecque (selon l’universalisation de l’intentionnalisation) et l’intensité christique (intensification de chaque vécu et corps et création de l’historicité du sujet) ou l’accélération cartésienne du structurel (qui se répercute sur l’étendue du monde donné « là ») ne sont pas des contenus mais effectivement et dans l’effectivité même de la structure, en tant qu’elle existe sur, dans, par le réel, un corps projeté sur la surface du donné via la perception qui n’est jamais plate mais retorse. Engageant tout l’activisme de conscience-de. A la racine, que creusent abruptement Nietzsche et Heidegger en en renommant tout selon l'altérité, et à la racine qu’analysent Sartre et Lacan. 

Que ce soit via les universalisations (esthétiques, éthiques poétiques, politiques, idéels) ou via les particularisations, les acculturations et personnalisations, mass et micro médiations, perceptions non plus générales et idéales mais syncopées, crevées, décuplées dans la perception même de chacun ; Don Quichotte est un exemple de basculement de l’idéal dans la réalisation déroutante et le concret perçus cependant dans la même intentionnalité.

On pourrait alors comprendre que sorti de l’universalisation on tombe le nez dans la particularité (ou la subjectivité), or tel n’est pas le cas … Kant sup-pose sous le monde le nouménal du sujet ou l’ensoïté  des choses c’est afin de se demander ce qui dans la réalité, qui n’est en rien universelle ; l’universel est universalisation des déterminations particulières dans des systèmes de rapports, des idées, des lois, etc, et il n’est rien au bout de l’universalisation sinon la structure qui produit des rapports et est elle-même le rapport en-deçà, celle qui ex-siste, et est capable de supporter, de porter y compris l’universalisation ; elle n’est pas infra-universelle, ce serait absurde, mais supra-universelle, au sens d’une plus grande cohérence et non d’une finalité éthérée et hors de portée ; si elle était hors de portée elle ne serait pas ici ; et étant ici elle ne peut pas doubler les déterminations de la réalité par d’autres déterminations et encore moins ces déterminations universalisées (que sont les pensées, les esprits, les lois, les logos) ; et étant ici elle est le présent et le présent est mouvement, la substance même de la réalité (qui elle-même se disperse dans le sable des atomes et des particules) est mouvement, ce qui veut dire présent, et donc le présent est la cohérence même.   

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Dimension et surdivin

7 Avril 2018, 09:11am

Publié par pascal doyelle

Résumé et perspective

Pour obtenir une vue d’ensemble de tout le mouvement. Il existe une machine très simple et très souple ; le système de « prendre conscience de ».

Elle s’utilise, cette machine, pour pallier aux enregistrements par un cerveau, qui se fixent et tendent à se figer. Non pas se figer comme dans un Adn, mais quand même ; ça forme des mémorisations, lesquelles sont très lourdes à modifier, transformer, d’autant que ce mémorisations ne sont pas mécaniques mais mouvoir un élément c’est presque déplacer tout l’ensemble des éléments mémorisés (ils sont mémorisés parce qu’organisés, inorganisés ça ne le ferait pas du tout, on ne s’y retrouverait jamais).

Le vivant ajoute donc outre l’Adn et outre la cervelle et ses mémoires, un mini système très souple et très simple qui puisse répondre aux situations immédiates, mais surtout à toutes les sortes de situations ; comme on ne peut pas obtenir un super système de toutes les situations (ça n’a même aucun sens de l’imaginer), on court-circuite la difficulté ; on crée l’attention-à ; l’attention à n’importe quel ceci ou cela, même inattendu et même inimaginable.

Le vivant crée donc un mini système qui admet, accepte, suppose, positionne un horizon indifférencié, indéterminé et comme tel ce mini système est lui-même toujours autre ; autre que n’importe quel contenu ou situation, sinon il resterait coincé dans tel ou tel petit horizon, et n’aurait pas accès à l’horizon en tant que tel ; l’horizon en tant que tel parce que ce dernier doit être vide et sans rien, ce qui signifie : formel.

Il se trouve que ça fonctionne. Qu’effectivement en court-circuitant la cervelle par un mini système, une machine souple et simple, qui interacte et doit créer son propre « milieu » qui de ce fait n’est plus un milieu mais un « horizon » et donc s’impose comme étant l’horizon(formel) de n’importe quel horizon, il se crée du langage, des représentations, des relations, des échanges, des mondes, des actualités de conscience qui se sont tissées au fur et à mesure, mémorisées bien sûr mais toujours garde une prédominance l’activité de conscience-de sur n’importe quelle mémorisation. Ça ne veut pas dire que les grecs pourront aisément devenir romains, par ex, quoi que quand même les romains devinrent aisément des grecs … enfin un peu en dessous quand même mais encore plus organisés (l’un dépendant de l’autre sans doute ; le bazar grec n’y était pas pour rien, à leur intelligence et subtilité). Quoi qu’il en soit lorsqu’un monde humain tombe, souvent c’est sans souvenir aucun de quiconque ; ça disparait dans le passé. Et parfois, comme tout alentour de la méditerranée il y a 20 siècles, ça se conserve.

Il ne faut pas croire que ce fut un concours de circonstances. Il s’est passé ceci qu’au lieu de continuer à créer des mondes séparés, et à se fier aux contenus découverts et échangés dans tel monde humain, on s’est aperçu que l’on produisait « des contenus » et que l’on n’était pas du tout attaché à ce contenu-là plutôt qu’à cet autre.

Que l’on nomme cette production dieu, la pensée, le sujet ou l’altérité, on lui confère une ontologie, une dimension en elle-même.

De même il ne faut pas croire ou juger que les grecs ou le christique peuvent être pensés comme si ces contenus étaient semblables aux contenus mayas ou égyptiens. Il faut naitre maya pour penser maya ; mais les grecs supposent un horizon neutre et simple et le christique un corps donné-là identique pour chacun (de même que le dieu unique et autre, qui ne reçoit aucune qualification du monde). Il faut comprendre que ici et là autour de la méditerranée s’est élaborée la description non se rapportant à tel ou tel contenu, ou tel aspect du monde ou telle qualification du donné, mais se rapportant à la Capacité même de produire « des » contenus, en général.  

Le passage de la mise en forme culturelle (qui créât quantité de mondes) à ce qui s’est nommé soi-même la pensée, dieu ou le christique (en ceci que cette fois on sait que l’on pense, par intentionnalités-idées – que l’on décide, dieu – que l’on est une intention stratégique, le christique – et on se charge de comprendre « cela » qui pense, décide, intentionnalise et non plus seulement ce qui est pensé), il faut alors saisir que dieu, la pensée, le sujet et l’altérité sont des formulations non de ce qui est pensé mais de cela qui pense ; que par conséquent nous sommes passés des contenus à la forme qui crée des contenus. Et on ajoutera ici que de cette forme on aboutit au réel, ce qui veut dire au présent ; le présent est la forme de toutes les réalités et l’attention-à, soit donc le sujet ou si l’on préfère l’intentionnalisation comme procédé et processus, ou encore le regard, est la forme dans la forme (du présent).

Soit donc l’actualisation de toute l’actualité, et non son attente sempiternellement rêvée. Dieu, la pensée, le christique, l’altérité ont décidé de notre historicité. De fait. Ensuite on peut bien batailler de ceci ou cela, mais ce sont disputes internes au Même Champ réel. Il n’y a pas de sens au réel parce que le réel est le sens ; est l’actualisation du possible et est l’ensemble de tout le possible (le possible n’étant évidemment pas l’imaginé, une licorne n’existe pas, et de toute manière est juste un cheval avec une corne).

Que l’on puisse encore penser à être « heureux » et que l’au-delà, par ex, soit comme une satisfaction, une satiété infinie, montre bien par là cette bizarrerie très corporelle qui nous anime au final et encore ; et c’est absurde. Il devrait être évident pour tout le monde que le « bonheur » est un leurre. Que c’est autre chose, autrement, qui non seulement doit être recherché, programmé, mais qui, de fait, est littéralement activé ; on a activé l’arc de conscience, la forme des contenus, la forme de tous les mondes humains, de tous les mois, et c’est cette forme qui compte. C’est elle qui se montre par l’être ou le un des grecs, par le christique et son regard, par le point cartésien et la structure transcendantale, et c’est ce point qui est analysé par Nietzsche, Heidegger, Sartre, Lacan.

Cet autre sorte d’actualisation, qui ne serait pas le « bonheur », c’est ce que pointe, du doigt, dieu, la pensée, le sujet, l’altérité et l’altérité encore plus ; puisque cette fois ce sera un sujet (cartésien, kantien, hégélien) se tenant dans l’étrangeté du donné là gigantesque et en lui-même Autre (la Volonté nietzschéenne, l’Etre de H) et par quoi on ajoutera que le sujet n’est en rien une identité ; Sartre et Lacan pour le prouver. La recherche est ainsi celle-là même de l’ontos, l’os du réel ; la précision étrange d’exister et son éthique absolue, formelle, valable partout et pour tous, un par un. Inutile de se cacher les yeux c’est cela qui est finalisé, visé, ciblé.

Et de ce dont nous ne sommes pas sans rien puisque cela file droit à partir de dieu jusque Lacan. Les mille et un méandres détourent le Bord du monde et le Bout du corps, ou du vécu. 

Tout cela est très-évident. La question est donc celle de l’éthique dite ontologique, de l’ontos ci-présent ; que doit-on faire et comment ? On remarque qu’à la fois on est déjà chacun le chaque’un et le sujet selon la forme-structurelle ; mais que puisque c’est une structure, cad un mouvement, un possible, un rapport, il faut le décider. Vous ne pouvez pas être « vous-même » puisque vous n’êtes pas un être mais un exister brut qui doit devenir un exister-pur, ce qui revient à dire « passer du brut au subtil » ; par l’accord que vous prolongez vous acquérez la structure telle qu’activée ; de même que le chrétien doit se convertir au christique, sinon il ne reçoit pas le regard, et donc ne devient pas lui-même une intentionnalité structurée ; elle tombe dans des contenus, des immédiatetés, des intérêts appauvris, et manque intégralement la possibilité et ne voit pas que ce qui compte ça n’est pas le monde et le vécu, tout cela qui « est », mais l’exister qui n’est pas mais s’existe comme Bord du monde, pour les grecs, et comme Bout du corps, en l’occurrence pour le christique ; ne pas voir cela c’est ne pas ex-sister, actualiser l’exister.

On en déduit donc que passant par le christique ou la pensée ou le sujet, à la fois on existe universellement mais parce que l’on existe singulièrement ; aucun universel ne tient sans le singulier pur et brut, et donc le singulier est la forme-même. Laquelle est le champ lui-même de l’exploration ; ce champ réel s’explore lui-même (puisqu’en deçà il n’est rien, on est par ceci à la limite, au Bord de la réalité).

Il faut vraiment le traficotage du 18éme (ce qui veut dire la traduction dans le monde et le vécu, des grandes configurations que furent dieu, la pensée et le sujet, traduction qui à la fois permet de réaliser, rendre réel historiquement le formel, le structurel, mais également chute et tombe dans l’immédiateté qu’il produit) pour ne pas comprendre que nous ne sommes pas plus intelligents et conscients que les 30 siècles qui nous précèdent (en remontant jusqu’au judaïsme, et plus avant si l’on veut, l’hindouisme, les védas, etc, tout ce que l’on veut pourvu que l’on en remarque la structure) et qu’il nous faut actualiser absolument ce qui de tous temps fut actualisé ; il faut récupérer intégralement la logique formelle, la forme de logique qu’est cet ontos, que nous existons.

Sauf que l’occidentalisation, la formulation de débouclage du réel et de la réalité, et de la division du réel en et par lui-même (qu’il y a l’être d’un côté et l’exister de l’autre, et qu’il s’agit du même côté…) ajoute en saisissant à même l’attention à ce qui ici même et ici et maintenant s’existe, ajoute que l’universel est singulier et que le sujet n’est pas l’objectivité mais n’est pas non plus le subjectif.  

Nous existons sur le Bord du monde, et en l’occurrence au Bout du corps ; sorti de là on tombe. On est absorbé par le monde ou son propre vécu. Re-tenir le Bord est l’opération même qu’il y ait un sujet en plus parce qu’au Bord (Kant ne dit rien d’autre). Et c’est de ce regard là que l’on perçoit. Non pas pense ou imagine ou ressent, mais tout simplement perçoit.

De la brutalité inaccueillante

Nous n’existions pas dans un monde sensible et doucereux, mais dans la réalité et la réalité pour satisfaire à toute sa multiplicité, sa pluralité, ses indéfinies possibilités doit être brutale. Comment pourrait-il en être autrement ? Brutale veut dire distincte, distincte en toutes ses parties ; l’altérité est la principe du un ; le un ne signifie que tout soit Un, mais que partout il y ait du un, cad de l’Autre. La réalité est la limite entre des ilots d’ordre et de stabilité dans un océan gigantesque de pur flux de réalisation intégrale de tout le possible (il y eut probablement des quantités indéfinies d’univers en effondrement, et une indéfinité d’univers plus ou moins stables, ou ce qui revient au même cet univers a abandonné quantité de réalités descendues dans le néant et ici et là seulement des mondes viables). Si on continuait d’espérer dans cette réalité un bonheur et une satisfaction, on en désespérerait et à vrai dire il est clair que la réalité n’est absolument pas faite pur cela ; c’est une monstruosité et la réalité, la réal-isation de tout, ne peut être que monstrueuse. Ce qui assure qu’une réalité dans toutes les diversités inimaginables existe cela peut-il s’assurer autrement que par une altérité formelle intégrale ?

La dureté de dieu, de l’être, du sujet (et du christique qui ne recherche pas une satisfaction mais assume le réel, trouve le réel dans le monde, la réalité, et prolonge le réel jusqu’au Bout, recréant le Corps), et évidement la dureté de l’altérité (de N H Sartre et Lacan) formulent très explicitement le caractère absolument formel du réel. Qu’il y ait réalité et qu’en cette alité on se doit au « bonheur », oui, mais afin de passer à autre chose … la satisfaction est selon le monde, mais nous ne sommes pas du monde. Torturé ou inquiété par le monde on ne peut évidemment pas se consacrer au réel, à la forme du monde, mais une fois acquise une relative satiété il Faut se consacrer au réel, à la forme de ce qui est ; il fallait organiser la réalité et traduire le structurel dans le monde et le vécu, mais il ne faillait pas adorer les réalisations et croire que cette masse de déterminations était le réel ;  autrement dit le sens de ce qui est (le monde, la détermination, le vécu, le corps donné, l’humain) est le Bord de ce qui est, le Bord de l’être, soit donc l’exister, et pour nous toujours absolument accessible le Bord est le présent ; ce qui signifie que ça n’est pas ce qui est, mais l’exister et la forme, qui n’est pas ; dont on n’a pas la trace dans le monde ou le vécu, et qu’il faut décider et dessiner de son activisme même.

Et on est toujours dans l’activisme, qui que ce soit (pour cela c’est très difficile pour quiconque), sauf que s’accordant avec la structure cet activisme modifie non pas la réalité mais ajoute à la réalité le réel. La philosophie, le christique, la révolution, l’altérité ajoutent à notre être (tout déterminé et déjà là) ajoutent une articulation en plus, qui peu à peu vient modifier cet être et l’étire vers et par le Bord ou le Bout. En fait on s’aperçoit instantanément que sans le savoir (tout en le sachant) on est-déjà-perçu de l’externe. Que ce soit le pouvoir ou les pouvoirs, l’organisation ou autrui ou les autres ou même les images elles-mêmes, tout cela nous regarde, sauf que par le christique, la pensée ou le sujet ou enfin l’altérité ce regard lui-même se déplaçait.

Tout le jeu du réel, pour nous, est alors ramené à cette considération ; le regard se meut-il ou non ?

Le un tout-autre et l’exigence qu’il comporte intrinsèquement. La pensée comme mise en forme de l’intentionnalité comme idées et systèmes. Le christique qui structure le regard même de tout sujet, et ses longues lignes de possibilité pure tenant à Descartes, Kant, Hegel, Husserl, Sartre. L’altérité qui emploie le réel horizon du monde donné là, mais précisément donné en tant que « là », cad Autre ; Volonté, Etre,  L’inconscient, l’existence sartrienne, l’absurde et l’horreur (la vision de l’univers inhumain de Lovecraft, la déréalisation de Ph K Dick, etc).

L’absence ontologique, la non-exigence, qui de toute manière reviendra par quelque porte et taraudera chacun des mois sous des oripeaux angoissants, effrayants, défigurants, cette absence c’est celle qui ne va pas du tout modifier le regard. On en ressortira comme on y était entré, inexistant, dans le repli inexistant, le repli indéfini dans les déterminations en nombre littéralement indéfini.

Mais c’est aussi que l’on ne sait pas assigner quelque réalité que ce soit au réel, sauf de reprendre toutes les étrangetés qui non pas parsèment mais qui créent l’historicité... à condition de se tenir au niveau du structurel ; esthétiques et poétiques, idéels et révolution, mais également des structures effectives (dieu, pensée, sujet, altérité). Marquant par là que le réel est hors de proportion, et qu’il y travaille, que tout ceci ou cela ne sont que des effets ; non qu’ils n’aient pas d’importance mais ils n’ont d’importance que de l’excellence, la suréminence du Bord, du réel. C’est ce qui n’est pas qui existe.

Autrement dit aussi gigantesque que soit la réalité, l’univers, cela revient à rien si de toute cette machinerie il ne reste rien. Tout ce monumental finira visiblement dans le néant ; cela peut être amusant mais alors d’un tel état de choses on n’en a rien à faire du tout. Donc : pourquoi tout cela est-il articulé par un présent qui réalise « quelque réel étrange » ?

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