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instants philosophie

de la base au sommet

13 Janvier 2007, 18:45pm

Publié par zward

La philosophie a pour fin de rejoindre ce qui est.

Or tout est. Et donc on pourrait croire que , existant , on y est déjà.

La pierre y est déjà. Mais comme nous interfaçons entre nous et la réalité, puisque entre nous et la réalité il faut que nous soyons, que nous soyons Un et soyons une unité transmissante (aux autres et d’abord à soi-même, se transmettant des signes ). Ainsi cette interface est généralisée : elle occupe tout le terrain.

Tout va consister à modifier cette interface de telle sorte que l’on parvienne à toucher du doigt l’être absolument là (qui est absolument là de toute manière mais que l’interface interfère).

Le noyautage de l’interface consiste à développer cette interface : à lui faire dire, rendre ce qu’elle ne dit pas de soi ; elle n’est pas faite pour cela … le moi qui est la flèche dans l’interface (et est aussi mais en partie l’interface elle-même : puisque le moi n’est pas sans uen quantité astronomique d’objets en tous sens, cad sans des articulations et des liens, entre des significations et des choses principalement).

Le noyautage de l’interface est donc d’abord la distance entre le moi et ce qui agit comme noyautage : si l’on réécrit l’interface (entre nous et la réalité) , on absorbe dés le début le moi dans une interface jugée comme construite et artificielle : sans cependant que cette artificialité soit négligeable en rien ; elle est rigoureusement nécessaire et possède sa propre et haute utilité et finalité.

La réécriture de l’interface peut aussi apparaître comme elle-même artificielle : et à quoi l’on opposera une immédiateté de saisie d’un « réel ». Supposé spontané et spontanément « connu ». Mais on voit bien qu’en ce cas « connaître » ne se dit pas comme «  je sais, je comprends ce que je dis, ce que je réécris «  mais je sais ce que je ressens, visionne, ce dont je me pénètre : et il n’est rien de plus éloigné de la philosophie que cette immédiateté sentie.

La philo veut bien ressentir : c’est même unilatéralement son être ; mais à condition que l’on  sache nommément ce que l’on ressent. C’est de réécriture, et non d’affectivité laissée à elle-même.

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