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instants philosophie

du Trés Haut à la Chose

5 Mars 2007, 20:35pm

Publié par zward

Du moyen d’éviter de rater sa vie et de la nécessité continuelle de vivre dans l’urgence, la rapidité, l’énervement, la fureur, enfin ce que l’on veut pourvu que ça bouge.

 

Or la philo, de la trompette du Sujet élevé et bien haut, eût quelques difficultés à bien ressaisir l’individualité dévoilée (par son statut d’autonomie sujet-citoyen d’un Etat), sans en même temps exploser le Sujet tel que culturellement il s’imposât dans la représentation : le Sujet-raison, le Sujet métaphysique. De sorte que le Sujet nouveau s’est  doté d’une ontologie contrariant sans cesse la métaphysique. Une ontologie diverse et variée selon les explorations de ce statut nouveau : romantique ou existentiel, orientaliste ou nietzschéen, obscur et mystique ou analytique : mais dans tous les cas une ontologie. De même les poètes, les littératures, les expériences esthétiques, les nouveaux médias : explorations d’un monde vu d’ici.

Non plus du haut, du Très-Haut, du Discours, du Logos : tout cela s’est établi, créé, réfléchi, organisé (un peu). Là où cela doit être établi : dans le « culturel ». Et qui concerne avant tout le Sujet dans le moi.

Depuis donc on voulût établit le sujet-individu là où il est. Dans la nécessité pressante de percevoir le « là  où il est » précisément ; cad à décrire son monde… un monde qui n’était pas décrit jusqu’alors…jusqu’alors on partait de Très Haut : l’objet pour la pensée n’est pas la Chose, ignoble ou étrange, la chose n’est pas le mot, mais la chose n’est pas l’objet non plus , n’est pas l’objet à disposition, manipulable : la chose fait face au moi. Et il est fort dépourvu en face des Choses.

On a bien essayé de lui recouvrir son monde bizarre, via des classicismes : mais les artistes connaissent bien que ce qu’ils Voient, et ça n’est pas ce qui fût dit, à mille ans auparavant, ou d’il y a deux cent ans seulement : ça n’est pas non plus ce qui fût perçu autrefois : ad : il y a des dimensions. Des mondes parallèles. Des recouvrements divers. Des points de vue différents. De là à partir de où, on voit ceci ou cela.

Le sujet est devenu « dans »  le monde : le monde donné, bien que tel quel, en soi hors interprétations,  il apparaît néanmoins différemment. C’est selon le chacun. On entend d’autres sons, d’autres couleurs perçues, des ensembles différents. Il n’y existe pas une seule surface. Même si il existe « un » monde.

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