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instants philosophie

grande distance

1 Avril 2007, 09:59am

Publié par zward

La complexité du moi nous rend absurdement indistincts. Indistincts à nous-mêmes. De sorte que l’on voudrait présenter une face unique aux autres. Ou se tenir dans le regard ou le jugement des autres tel qu’ne nous-mêmes nous ne sommes pas du tout.

Nous savons que nous ne sommes pas tel ou tel, mais nous ignorons ce que nous sommes réellement : non par manque, mais par excès, parce qu’il y a trop de nous, plusieurs êtres ; nous sommes un êtreS. Toute tentative pour nous sous dimensionner, est vouée au rapiéçage : cad à encore une multitude. Cad encore à une sous estimation. Au sens de l’estimation de l’état des lieux.

Parce qu’il faut bien qu’il y est un secours envers tout sujet … la philosophie s’est levée.

Parce qu’il faut bien que le sujet ne soit pas sous la coupe sanglante des autres, ni que le sujet se mortifie de ce qu’il est ou de ce qu’il fût, ni enfin que la souffrance et la mort, il sache les tenir à leurs justes places.

Comment au travers d’une personnalisation sommaire, livrée de fait aux bricolages, aux vécus, aux orientations et désorientations, cad qui ne prennent pas en compte le sujet lui-même, qui n’obtient aucune théorie de son être, que seule la philosophie remarque et fonde ailleurs, et autrement, comment l’individualité ne serait-elle pas soumise à l’altérité sans aucun secours interne ?

Car il fût effectivement inventé une série de palliatifs psychosociologiques : selon le mode de l’objectivité : mais d’un sujet tenu à distance de lui-même.

La complexité du moi le lie dans une impossible autogestion : ce faisant il reste dans la dépendance absolue incontrôlable (à laquelle il n’a pas accès : non pas à laquelle il n’a pas un accès absolu, sur laquelle il serait susceptible de mener un contrôle absolu, qui ne peut pas exister, mais pas même d’un contrôle minimum, excepté en extrapolant cette dépendance, en la mimant extérieurement).

Sur cette dépendance vient se calquer (en réflexion), une multitude d’agrégats : qui en majorité ne lui veulent pas du bien : mais qui même en  admettant une bonification du sujet, de principe, ne peuvent être que limitativement pris comme tels et exploités minimalement par le sujet comme un bien : parce que ce sera toujours en ayant comme fondement impensé, celui de la dépendance.

Il est une dépendance native qui ne peut être remise en cause (sauf à délirer, à s’halluciner sur sa propre « essence » : tous les absolus et fantasmes et idéaux de soi ; qui contiennent par structures beaucoup plus qu’un « moi », qui mettent en jeu une ampleur).

Mais il n’est pas dit que cette dépendance ait à dominer le temps : le sujet est un devenir : et il n’est pas dit de plus et fondamentalement, que cette dépendance ait à s’imposer structurellement au sujet : c’est un donné, or le sujet (si sujet il y a) est peut-être précisément ce qui crée de l’être en plus : cad dispose de sa propre ontologie.

L’espace de cette ontologie est celle historiquement explorée par la philosophie.

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