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instants philosophie

La non vanité du moi-même

7 Juillet 2010, 16:26pm

Publié par zwardoz

Les irrationalismes

Les irrationalismes sont issus de la faiblesse de l’universel classique ; lequel consistait à installer l’expression maximale en sa cohérence. Ce qui n’avait pas tant pour effet de connaitre la réalité ; les sciences s’y emploieront mais les sciences s’intègrent elles-mêmes dans un projet et donc une intention, même si effectivement ces sciences parviennent bien au-delà de cette intention ; elles dépassent le cercle pérenne dit de l’Etre. Le projet de cohérence instaurait surtout la cohérence pour seule règle globale et comme lien entre des sujets absolument abstraits et fonctions d’un discours, d’un texte (y compris constitutionnel ou contractuel), et règle filant son développement indépendamment de toute angoisse ou de tout désir non rationnel.

Comme cette cohérence est complète mais ne recouvre pas le vécu et comme le sujet instauré par le discours reste sur le sable, c’est en tant que sujet qu’il découvre le monde et le monde du vécu ; sans que ce monde si manifeste soit lui-même repris dans une parole. Le discours cohérent est abstrait, il ne traite pas du vécu et ne peut pas intégrer ce qui soudainement se découvre à partir de ce point de vue si original, et qui se révèle originel, du sujet.

De là un rejet global et si percutant de l’universel et du grand rationalisme classique. Le sujet, délaissé sur le bord du monde réel sera marxiste, freudien, nietzschéen, heideggérien, structuraliste, lacanien, etc. ce à partir de quoi il interroge le monde, l’inconscient, le perspectivisme, le sol de son être, la multiplicité des réalités dans leur pluralités ordonnées, en reste pourtant malgré tout cartésien ; le grand sujet classique qui noue la volonté (l’intentionnel) et l’entendement (l’intellectualité de la cohérence). Ce dont on n’a pas encore questionné exhaustivement.

Chacun est ainsi ce Sujet ; ne serait-ce que de par son statut (démocratique d’Etat, cad constitutionnel), mais aussi en et par son identité même ; chacun, tout-chacun doit se définir ; c’est un impératif qui vaut pour-soi-même en premier lieu. Il est en ce devoir-être ; là où il se prononce, est le creuset de son vécu, de son identité, de sa personnalité, de finalement son être.

De sorte qu’en chacun, il n’est aucun vain combat. Chacun est l’émergence de « ce qui se joue ».

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