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instants philosophie

Le piège au-dessus de la Constitutionnalité (universelle)

4 Février 2012, 20:09pm

Publié par zwardoz

Passer au devant la Constitutionnalité, c’est avant tout admettre que chacun est en lui-même, cad dans son être, constitué de cela ; de la règle. Chacun dépend de son statut. La démocratie de droit et d’Etat démocratique.

Etat dont l’essence est la démocratie et non pas le pouvoir, non pas l’étatisme, qui glisse lui bien sur dans l’objectivisme ; il tend à amoindrir tout ce qui passe à sa portée comme « objet » de « lois », de régularités, de masses humaines, de groupes particuliers et qui, objectivisme infâme fini par s’identifier lui-même à un groupe, racial, de pouvoir, d’oligarchie, d’idéologie ; ce qui est l’inverse de la Constitution-même.

Dans son statut absolument présent, chacun est en droite ligne de la constitution. (il n’y a pas d’intermédiaire, ontologiquement). Pour cette raison partout se lève qu’il y ait une révolution interne aux constitutionnalités des sociétés humaines (qui par vraie ou pseudo justification sont dans l’obligation d’y souscrire).

Par exemple, la plus grande intensité qui eut lieu se nommait « universel ». L’universel c’était alors que chacun s’alourdissait de conditions sociétales écrasantes, la manière de se prenant soi (comme Montaigne, Descartes, Rousseau, l’esthétique, tous, et les savants du temps qui fondaient sur leur perception ici même, et non les notions théologiques), de se prenant soi, on parvenait à extrapoler ce donné, là, ce vécu, ce monde immédiatement là, vers une expression partagée et pour tous exposée.

Il y eut une redescente du paradis de la volonté, désir, imagination, perception et esthétique à finalisation universelle (qui revenait sur le perçu, le désiré, le pensé, etc et le formalisait donc de cela), une redescente lorsqu’une fois l’universel vraiment réalisé (comme Etat et politique, science et économie, art et esthétique et culture anciennement à destination universelle), lorsque tout un chacun n’ayant plus pour se soutenir cet idéal universel (acquis historiquement), chacun s’est retrouvé confronté à « ça ».

Le monde, le donné, le vécu. Et l’impossibilité d’assigner toutes ces quantités de réalités, de faits, de dérives, d’objets, de perceptions, à une finalité universelle.

Ce qui est très important ; parce que de relier telle réalité (sortie des cadres symboliques, scolastiques ou féodaux, ou religieux, etc) vers l’universel impliquait une concentration, une densité, un rassemblement de l’effort. Tandis que tenter de lier ceci ou cela qui nous tombe sous la main, ou des mains, dans l’indistinction et l’indifférence, ne mobilise qu’une faible participation à cette Idée ; cette Idée de l’être que la faiblesse des liaisons discrètes, non continues, impose vers le rien, le contingent, le hasardeux, le sans avenir, le mort né.

La disparition de l’universel comme intensité de liaison maximale, a pourtant laissé refluer dans le corps de l’être que la vérité est malgré tout ce dont chacun est piégé. 

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