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instants philosophie

La philosophie est la vérité, puissance 2

28 Août 2013, 16:27pm

Publié par pascal doyelle

Il y a loin que l’on puisse stabiliser notre être en une Vérité ; ce que l’on nomme vérité, même philosophiquement, ce sont les conditions d’accès à une éventuelle vérité, et c’est ce qui installe la vérité comme principe (soumis donc à ces conditions). Ce qui peut paraître abstrait et pour nous peut sembler inutile (tant nous sommes acclimatés à la vérité en son principe). Mais d’une part la vérité de principe n’est pas du tout partagée en ce sens spécifique de ces/ses conditions (les sciences manifestent pour nous une part de cette excellence, mais aussi le droit ou l’Etat, la culture ou l’acculturation généralisée (qui n’est pas réservée à quelques œuvres spécifiques, mais est partagée par et en tous) sont fondés en et par la vérité comme principe.
Et d’autre part la vérité principe n’est pas abstraite du tout et est devenu instantanément pour quelques uns, et au fur et à mesure pour tous, cela même qui est vécu ou cela même sans quoi le vécu ne vaut pas ou vaut moins et se disqualifie a priori.


Autrement dit les conditions de la vérité comme principe ne sont pas des épistémologies, des critères extérieurs, mais de par les conditions nous remontons dans la structure même de notre être.
On comprendra mieux si l’on dit que pareillement la liberté est une forme vide qui accepte tout choix et surtout toute invention (la liberté n’est pas essentiellement de choisir entre ceci et cela, mais de créer en-plus et surtout d’autre part de créer du possible ; pour cette raison le libre est littéralement en son être « ce qui se propage », ou donc d’un point de vue de la vérité universelle ; cela même qui se partage »), alors ce qui est vécu avant tout choix précis ou toute invention, est le libre lui-même.
Comme il est une articulation et même l’articulation pour le moment essentielle, le libre bien qu’étant forme pure, est plein d'effets ; il est bien plutôt cela même qui amplifie, accélère les effets, il déborde.


La philosophie a imposé (puisqu’elle re-prend cela qui agit dorénavant dans l’humanisation depuis les grecs et les chrétiens : la réflexivité comme humanisation de second degré, qui se multiplie partout mais que la philosophie littéralement réfléchit, elle réfléchit parce que son objet est la réflexivité) la vérité laquelle n’est pas du tout séparable de la liberté ou plus exactement de l’être-libre (mais ceci selon évidemment des conditions d’exercice).
Il apparaît donc que la vérité (qui est à ce moment l’idée nouvelle absolue dans l’humanisation), la liberté (idem), ne sont pas d’abord de simples leitmotivs, mais se prennent de et par les conditions qu’on leur assigne ou plutôt qu’ils contiennent dans leur forme ; et c’est ce règne de la vérité et liberté que l’on peut nommer réflexivité. Qui n’est donc pas du tout une facilité ou une ouverture vague, mais qui est effectivement une structure, active, qui produit une humanisation spécifique, un monde unique réel, une matérialité dont finalement nous pouvons dire qu’elle s’approche de notre être (ou l’inverse). Puisque l'articulation de la vérité et du libre, est le réel.


Il est donc des philosophies qui vont s’argumenter de la vérité et d’autres qui s’orienteront vers le libre même. Encore une fois vérité et liberté ne sont pas les simples affirmations abstraites, mais relèvent de leurs propres conditions et ces conditions évoluent ; elles deviennent et donc les structures que sont la vérité et le libre deviennent et augmentent ou accélèrent leur savoir ; la réflexivité étant « se sachant », ce qui n’a pas la connaissance de soi mais qui Est le savoir qu’est sa forme.

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