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instants philosophie

Les effets réels de conscience

22 Juillet 2013, 12:52pm

Publié par pascal doyelle

La philosophie a donc organisé le dépassement de la métaphysique par et dans une ontologie ; comme la philosophie est un savoir et non pas une connaissance (en gros les énoncés sont évasifs et indicateurs, et non pas précis et certains, mais c’est que la philosophie a pris en charge le réflexif, dont on a vu qu’il constituait l’historicité même, en tant que dépassement des langages et des groupes humains, universel grec, et dépassement des donnés et des vécus, devenir chrétien de la conscience dernière qui par-donne indéfiniment et libère), étant un savoir elle indique des horizons, lesquels sont en reculade constante et s’intègrent les uns vers les autres, non pas seulement sans fin, mais indéfiniment, puisque notre être est source-de.

La pluralité désirée

Ainsi il est vrai que l’universelle métaphysique désire l’unité ou l’unification, mais en réalité il n’y eut jamais autant de séparations, de divisions, qui furent produites depuis de désir l’Un. Ce qu’il faut juger ça n’est donc pas l’unification, mais que cette unification fonctionnant par distinctions (des idées entre elles, en l’occurrence) produit quantité de différences. Et c’est ce qui réjouit la philosophie. De même dieu comme dernière conscience possible a engendré quantité de devenir-consciences, ce qui donnât lieu à la gigantesque acculturation qui suivit.

Dépassant la métaphysique (qui désire résoudre la totalité de ce qui est en un savoir-connaissance, puisqu’alors le savoir ne se distinguait pas des connaissances), il faut comprendre que c’est la même réflexivité qui s’applique pour les grecs et pour Descartes (illustrativement, il n’est pas le seul, il est la première conscience, qui prend conscience de soi comme conscience et en décrit la Méthode attentionnelle). Simplement cette réflexivité se creuse et devient ; elle engendre que notre-être est -libre. En conséquence cet être-libre va essaimer et produire cela même ; des tas de libertés explorant le monde-étendue, et l’étendue du monde.

La vraie réalité se multiplie

Ce qui se lance alors est l’exploration (et l’exploitation intensive) de « ce qui est ». À partir de chaque point de vue individué. Il faut remarquer que la réflexivité propage la séparation et la division et les devenirs et les possibilités ; en quoi donc elle est réelle et effectivement adéquate, et est faite-pour exister. Pour devenir encore-plus dans l’existence.

En un sens on continue de regretter le bel ordonnancement, ce qui revient à cet état humain lorsque la Parole se partageait entre tous dans un groupe limité en un monde particulier qui parlait et les échanges et le monde donné « là », alentour. Le giron cosmique de cette synthèse en quelque sorte.

Mais la philosophie chevauchant la réflexivité et bien qu’ici et là elle recherche encore une harmonie, produit en réalité tout l’inverse ; elle renverse et même lorsqu’elle rétrograde, elle subit le mécanisme de division, qui est de distinction.

La propagation et la profusion

Que l’on puisse au 20éme regretter et désirer le retour de l’Etre (Heidegger) et de son « sens » n’empêche pas Etre et temps de rompre quantité de digues… L’unité désirée fait-office en réalité de pioche qui creuse toutes les réalités, qui s’enfonce là où ça fait mal ; nous sommes soumis au mécanisme de conscience qui depuis qu’il se sait (et ce savoir n’est jamais exact, il se figure, représente le non représentable, la forme pure) accélère son efficacité.

De même chacun étant de par soi, libre, est une accélération constante. La personnalisation est tentative de résolution de l’équation que l’on Est, et non pas la personnalité comme conglomérat de corps-langage ou comme seulement psychologique, conglomérat qui serait livré aux pouvoirs comme aux regards des autres.

L’être de conscience et l’être conscient

Poussés par la réflexivité comme mécanisme parfait, pleinement adaptée à cette réalité, au monde unique, c’est dans la philosophie que l’on exhibera la plus constante et relativement exacte (c’est un savoir) description de « ce qui existe » quant à notre être. Ceci pour en retirer une description ; mais en d’autres domaines de la réalisation il s’exprime ou s’exporte la même réflexivité : puisqu’il est évident pour chacun que la conscience s’existe comme conscience mais se vit ou tend à se vivre comme conscient. Et notamment comme se vivant pour les autres, en tant que l’on parle consciemment (et on sait bien que parlant consciemment on « dit » beaucoup plus que l’énoncé).

Mais ce conscient ne remonte pas en conscience qui le sait mais ne connait pas ce savoir ; aussi l’œuvre, l’esthétique (puisque qu’alors l’art prend en charge plus et autre chose que le conscient) fait-remonter l’ensemble des consciences que l’on a, et peut-être que l’on est.

L’œuvre et l’esthétique

Que l’on est, est plus grand que celles que l’on a. c’est qu’en certaines œuvres (qui peuvent varier pour chaque conscience) il est un tel rassemblement de consciences, que l’on sait instantanément « ce qui est ». Ces consciences étant rassemblées en une fois concentrée, « là », en un « lieu », qui réunit/exprime, articule-désarticule ce qui est dispersé dans les consciences, les consciences les unes et les autres, mais aussi les consciences qui s’assemblent en une seule à chaque fois.

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