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instants philosophie

philosophie

le sujet est debout dans la mort

11 Août 2007, 09:14am

Publié par zward

Il est une illumination interne, un foyer absolu, chez Spinoza, chez Descartes, pareillement, mais ça n'est pas ce qui est communiqué ; c'est ce que Descartes et Spinoza vont en tirer, rationnellement, qui compte, et que l'on retient parce que c'est compréhensible, cad explicite au plus (pas totalement sinon la philo serait parvenue à se clore).

 On retient cela, mais non pas au sens de la reconduction de la même unité telle que vécue.

Mais au sens de reprendre ce que l'on a extirpé de connaissances à partir d'une unité qui l'on tient en réserve AFIN de produire du concept.

En réserve mais en laquelle on se s'abaisse pas ...

J’emploie volontairement "abaisser" ; parce que la raison grecque ne faiblit pas. Soit l'humain est dépendant d'un absolu, soit il s'y mesure.

Si il accepte le combat, alors il a une unité pour soi même à défendre, qui lui sert d'interface ; de médium entre soi et l'absolu.

 La raison c'est juste la pensée à hauteur humaine.

Sous entendu la pensée se prend nativement pour dieu ou identique à dieu, et il faut la raisonner ; mais la finalité est que se raisonnant, elle invente un monde, humain, via des concepts. Des concepts efficaces ; la morale, l'État, le droit, l’identité personnelle, la science, cad le savoir précis comme idéal.

Et plus profondément, cad plus exactement, invente la nature du sujet et ce que le sujet peut être. Le sujet n’est pas le moi, (et n'oublions pas que le moi tel que nous l’entendons, et le vivons, est d’acquisition récente).

Le sujet est l’opérateur de ce que nous avons inventé/découvert : il est le sujet du droit, de la morale individuelle, de l’éthique (qui est autre chose de plus profond), des sciences et des pratiques scientifiques, mais aussi est le sujet de l’esthétique et de l’art en tant que créateur de formes perceptives nouvelles. Il est grosso modo le moi, mais en tant que le moi se rend capable de toute expression et activité dite universelle ; via un système de signes. et ce faisant on peut dire que le sujet n'est pas ou plus le moi, mais une unité émergente. Le sujet est ce qui porte l’expression (de soi, des autres, du monde, des objets et des choses ) à la puissance d’être.

(Sous entendu : sinon, si l'on reste limité au moi, tout est seulement consommé ou vécu ou subi ou ressenti sans que l’on y soit réellement QUI l’on est ; le moi est une fabrication : le sujet , non)

Ce faisant et à rebours de toutes les pensées antérieures à la philo, (antérieures historiquement ou ontologiquement), le sujet s’adresse à l’être en tant qu’être mais il s’y adresse comme sujet invinciblement. Il ne lâche rien de son exigence propre. Il se tient debout dans la mort.

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éthique

9 Août 2007, 06:05am

Publié par zward

Le sujet est tension à l’état pur. Pour cette raison il ne peut ni faiblir ni être cause d’un affaiblissement, directement mais aussi indirectement. Toute causation d’affaiblissement est un déshonneur et une indignité. Non seulement dans les faits individuels, mais dans les conditions d’être de tout autre sujet. Si le sujet faiblit quant à l’égalité de tout sujet à tout autre, pour quelque raison que ce soit, cela est cause d’un amoindrissement de sa tension interne, et donc affaiblit sa capacité à viser absolument ce qui est ; cad l’altérité.

Le sujet est assujetti à l’altérité et à elle seule. Comme tel il est libre ontologiquement.

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reprendre l'infiniment ici même

6 Août 2007, 19:20pm

Publié par zward

Rendre infiniment compliqué ce qui est prétendument simple …

À savoir ; le moi ; on est tellement persuadé d’être soi-même … que c’est faux : c’est une construction, très artificielle. Ce qui est très bien (pas d’autre moyen pour un être humain que d’être construit, comme tu le dis), mais que l’on intuitionne comme immédiat et évident : ce qui bloque tout devenir.

Alors retrouver le moi comme (infiniment) compliqué, c’est réintroduire le possible, cad n’importe quoi, le hasard, le désir, le décalage, l’impossible, etc, et plus précisément encore une composante essentielle. Qui constitue le propre du philosophique, qui n’apparaît que philosophiquement, et encore en une certaine dimension philosophique. Par quoi tout est mis en œuvre, au sens propre.

Et bien loin des négations ou destructions, des nihilismes ou des révoltes, utiles mais vaines finalement, du cœur même de la problématique. Tout ce qui négatif, infiniment utile, fait le jeu des institués, des déjà-connus, des refais-le moi à l’envers. La source interne est autre que tout cela. Elle n’est pas non plus ce qui fige le diagramme comme « raison ». Elle n’a pas pour finalité de s’institutionnaliser : ce sont des dépôts. Des acquis. Des déjà dépassés. C’est en avant qu’autre chose sans cesse se coagule. Comme un corps nouveau.

Une recomposition qui peut tout aussi bien affecter chacun des membres du corps, qu’être synthétisé en une linéarité de signes (en arts ou expressions diverses), et qui ont déjà eu lieu… ou enfin reconduit en un concept dernier.

Recomposition qui a déjà eu lieu ; à savoir au 20 ème siècle. Mais on ne sait pas encore ce que c’est ni où ça mène. Là aussi il faut voir que l’on n’a pas encore repris en toute conscience ce qui nous est arrivé. Et particulièrement, ce qui fût au 20 ème, ne peut s’éclairer que de ce qui le précédait : puisque être culturel nous sommes, le mystère du 20ème est une absolue construction qui s’est avérée vraie. Cad réalisée, et c’est notre étonnement que cela fût possible et tenable (sur le long terme) qui nous bouche entièrement l’horizon de la pensée et celui de l’appréhension nouvelle du corps.

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le Un comme un pion

1 Août 2007, 09:44am

Publié par zward

La philosophie cherche (et trouve) la structure du réel.

Au lieu du Un tout noir (ou tout blanc, comme on veut), elle ne s'effondre pas dans la contemplation ou le vécu (vécu du Un, qui est connu depuis des lustres de toutes les sociétés humaines),

Elle tient bon et arrache (violemment) les secrets.

Nous n’avons pas le choix, que de faire appel à toute notre liberté. Cad à notre solitude et notre effroi.

Il n’est pas lieu, me semble-t-il, d’inverser la vapeur : la philo n’a pas peur du vide, parce que c’est d’être et de réaliser l’entièreté de l’être qui compte : comment ne pas se tromper ?

Le vide n’oblige pas. Il n’a rien à expliquer.

Et le Un, s’il est, est de toute manière déjà réalisé, c’est le reste qui ne l’est pas.

Et c’est à partir de là que la complexité devient l’enjeu. Sommes nous capables d’organiser la complexité nécessaire à un univers complexe de fait ?

À partir de là, cad à partir du Un.

Donc la philosophie tient le Un pour certain. Et c’est ensuite que cela commence.

Ce qui arrive, c’est le développement du Un. Aussi est-ce en s’en extrayant, en se conférant une identité dans le Un, négative, hors champ, autre, qu’elle découvre le Un comme champ, lui-même, d’altérité absolue. Quoi qu’il en soit du Un (dans sa nature), il est ce qui porte l’altérité sans se démettre.

En somme tout est dans le maniement du Un. Est-il indéplaçable ? Cad toujours là où il est.

Ou est-il déplaçable selon d’autres surfaces ?

Si on le pose comme ayant à être rejoint, on s’expose à ne pas pouvoir le développer, cad déplacer, dans ses extériorités. Qui sont en fait ces extériorités-là. Qui sont ces extériorités dans le Là. Qui sont « des » extériorités. on ne sait pas du tout lesquelles.

Si l’on développe le Un comme successif d’altérités innombrables, c’est que l’on a posé le Un comme achevé. Achevé une fois pour toutes. Ainsi le Un ne pose pas plus de problème. C’est son décorticage qui compte. « Le Un est achevé » signifie : tout est déjà là. Il n’y a rien de plus à attendre que ce qui est déjà. Ce qui compte, c’est ce qui sera. Ce qui peut être, à partir du Un.
mais est-ce encore dans le Un ou en plus et autre que le Un ?

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le moi, le sujet et la mort

26 Juillet 2007, 21:24pm

Publié par zward

Il est bien évident qu’il n’est pas dans sa nature de se limiter. Il ne comprend pas même ce que cela signifie. Aussi la vitesse et la monstruosité s’insinue profondément dans le moi, qui est premier, mais pas dernier. Et tandis que le moi gère des réalités quand il pense, le sujet gère des signes ; matière la plus rapide qui puisse lui correspondre.

Ainsi donc le moi, les mois restent bien loin derrière le sujet : tout mouvement pour le moi entraine à sa suite la mobilité des ensembles qui l’entourent, voir de l’ensemble qu’il est. Pesant et maladroit.

Impossible pour lui d’accéder au théorique, à la vision théorique, à l’intellection : cad à la vitesse des signes. Pour le moi qu’un signe veuille dire quelque chose, c’est une absurdité : un signe désigne toujours une réalité donnée précise… cette incapacité neutralise tout autre devenir du moi : les autres possibles, ceux du sujet qu’il est, lui sont inaccessibles. Il continuera d’épuiser ses propres possibles ; son seul vécu. Il y est ancré. Mortellement.

Pour le sujet, la mort est autre chose.

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le sujet hors de tout moi

25 Juillet 2007, 23:34pm

Publié par zward

Le sujet depuis qu’il a vu le jour, nous mène la vie dure.

Il n’aura aucune cesse. C’est dans sa nature, et celle-ci relève de n’importe quel donné ; cad de n’importe quel univers. Celui-ci ou un autre.

Que provoque –t-il ?

Il est un gouffre sans fond. Tout ce qui est donné, ce qui est donné là, société humaine, nature, personnes, tout peut être dévoré.

Tout le sera.

Comparé au moi, dont nous avons la plus grande expérience et prétendument la plus spontanée et immédiate, le sujet est une monstruosité et aussi d’une vitesse inaccessible. Il fonctionne plus vite et autrement. L’énorme décalage crée une impossibilité de conception et plus encore de vécu du sujet par le moi.

Aussi cela prend t il des lustres pour ce qui vient du sujet, perce toute cette masse que véhicule et qui transporte le moi. La masse des déterminations humaines communicationnelles. La masse des déterminations que prend en charge les mois dans un ordonnancement humanisant du donné.

C’est cette masse que forment toutes les cultures, et qui nait d’une autre source que celle du sujet.

C’est en ces masses obscures à elles-mêmes que les sujets travaillent à démettre et puis à remettre à l’endroit. Mais l’on ignore tout de cet endroit ; de cet autre lieu. Les sujets seuls y ont accès. Et encore...  seulement en cela qu’ils ramènent de l’autre côté.  Ce qu’ils ramènent d’exprimé, d’exprimable à tel moment de telle culture.

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de l'absurdité d'avoir un Moi

20 Juillet 2007, 12:38pm

Publié par zward

Nous n’avons plus de Sens unique et descripteur de tout et de tout événement et de tout ce qui arrive, destiné à être réintégré par la parole, ou l’expression de signes, qui remodèlent selon l’esprit (qui n’appartient à personne, mais qui est dit à tous, de sorte que chacun se situe dans l’ensemble). Et par lesquels ce qui arrive, apparaît comme déjà compris dans la parole ou le geste rituel ou raconté. Ainsi la surprise est bel et bien surgissante, mais afin d’être comprise dans le mouvement de ceux qui l’exprimeront.

Mais pour nous le Sens repose sur nos épaules. Ce qui est une absurdité. Ce qui est illogique au possible : on ne peut être l’origine du sens. Ça le réduit à rien. Donc on va l’extraire hors de soi : on va le saisir comme identité de fait, de nature, de personne. On va croire être ceci et cela ; en l’inscrivant comme nécessité significative extrême. Le Sens de notre être va se créer comme par hasard ou magie ou pressentiment ou effondrement dans la parole des autres ou comme panique ou dépassement dans quelques situations. Soit des situations institutionnalisées, soit des situations quasi hasardeuses ou nécessiteuses.

Mais il n’est aucun manuel du Sujet qui puisse venir à dériver le Moi de son angoisse et de son envie. Et il n’est aucune procédure de personnalisation ; ce qui est un comble et un manque qui veut tout dire, qui dit bien ce qu’il en est (de notre impossibilité).  

Le moi que l’on est va être conduit en fonction d’un Sens présupposé de soi, qui nous parait la plus rigoureuse et spontanée des inclusions de soi par soi, mais qui relève de la bêtise.

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l'ancien secret

12 Juillet 2007, 14:46pm

Publié par zward

Depuis que l’on a quitté les grands systèmes symboliques unifiés, il n’est plus que de petits textes relatifs qui enchainent sur la singularité individuelle ou la particularité étrange.
Chacun désirant établir le texte vivant qui mêlerait la totalité à elle-même.
Qui en particulier rendrait ce corps ci comme un signe au travers des signes.

 
Jadis.

L’esprit se mélangeait au corps, aux objets, dirigés vers des significations, le réel à l’imaginaire apportait une continuité, la matérialité prenait son essor dans le regard même et le toucher, la difficulté était une étape avérée, le tout exprimait à chacun et à l’oreille de tous, nous avions un statut significatif ; qui orientait l’action, l’activité, le comportement et celui-ci en était l’expression, lue de tout autre rencontré. Ainsi il existerait dans un monde exprimé, exprimé dans une complexité compréhensible. Il passerait son énergie à lier les objets et les choses, les êtres et les signes, les rêves et les événements, les cycles et les conclusions marquées, le vécu et ce qui fût vécu de tous temps. Il répercuterait le maintenant à l’ailleurs, qui rythme. Rythme tout. Il ne s’augmenterait que d’un seul rythme, dont nous serions les saccades.

La communauté des autres parle une même totalité d’une seule lecture. À laquelle chacun a accès selon son initiation et découverte propre de l’unique-monde-exprimé.

Mais l’ailleurs est seulement second par rapport à cet ici et maintenant : l’expression par signes de tout cela tourne sur ce qui se passe ici et maintenant : est l’extension représentable de ce qui est vécu, perçu, connu, remarqué, discuté, raconté. On puise dans un sac magique à portée de main l’expression de ce que l’on connaît par le corps : ainsi le corps est vécu par l’esprit qui exprime. Ou l’esprit est le corps qui distingue les objets et les rêves. La conception équivaut aux événements.la réalité est à la fois une et parlée ainsi que multiple et constamment exprimée : cad complexement vécue mais d’une seule expression, d’un seul f lux : où l’enjeu est de traduire, ramener le vécu dans le cercle de ce qui sera dit, fût dit. En somme il n’est que de la profondeur, parce qu’il n’est que de l’approfondissement. Et n’est approfondi que l’unité que l’on est qui est l’unité globale : puisque l’on parle, ou plutôt signifie, soi, globalement selon un ensemble de découvertes de l’unique Secret.

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les deux corps

9 Juillet 2007, 16:52pm

Publié par zward

Parfois il est une expérience traversée qui semble durer éternellement. Bien sûr elle a un début et une fin. Dans le temps. Mais justement dans cet instant là, très précisément, il n’est plus de temps : il n’est plus qu’un présent indéfini ; étendu comme un corps… étendu et gardant les limites du corps, de l’autre, qui deviennent les limites de mon propre corps … c’est une question de limites qui s’effacent dans le tournoiement des caresses et des surfaces qui n’en sont plus, d’une surface commune.

 Et de ce fait … il apparait très consciemment que le corps de l’autre n’a pas de fin … il est multiplement jaillissant et découvert et inventé et rêvé et compris hors des mots (qui coupe la temporalité). On peut toucher soudainement mais d’une soudaineté qui s’approfondit en quelques instants, en laquelle, en ces instants étendus, il devient évident que l’on touche l’essence-même, l’unité et le corps fondamental de l’autre …. Le corps de l’autre s’étend comme un océan de rivages en nombre, sur lesquels on aborde de ci de là, sur le corps glissant et pluriel, diversifié, et indéfini en nombres, en quantités et qualités.

Ceci saigne le règne de l’essence absolue.

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l'hyperplan individuel

5 Juillet 2007, 19:55pm

Publié par zward

La question de la personnalité est jugée au cœur de n’importe quel processus de quoi que ce soit…

Autrement dit : dans quelle mesure peut-on exploser sa personnalité et comment et pourquoi ?
Et pour quel résultat ?
En quoi est-ce une nécessité ? Et de quelles sortes de constructions nait-elle ?

 Ceci étant, il est, en conséquence, traité de la personnalité et de ces vécus, comme d’un processus ; revenant à une personnalisation du modèle humain et non pas comme d’une entité en-soi, éternelle ou évidente. Rien dans le vécu n’est d’une spontanéité telle. Tout est construit.

En quoi le fait d’être construit ne retire-t-il rien à la vérité de cet artificiel ?
Pour quoi est-ce nécessairement construit et élaboré ?
Si l’on suit quelques tours et détours, il apparaît évident que ce donné relève d’une complexité troublante et croissante.

 Il est tout à fait certain qu’un nombre incalculable de nécessités emplissent les vécus : mais le fait même de s’interroger sur ces nécessités, est remarquable d’une position en dominance des individualités. On inventorie, on décortique, on élabore. Il suffit de bien prendre garde qu’aucune de ces théories, y compris les retours de domination des religions, morales et moralités, idéologiques, pas plus que l’invention des théories sociologiques , anthropologiques ou psychologiques, ne sont légitimes quant à prétendre dépasser la position de l’individualité comme libre en soi.

Cette position ontologique ne définit littéralement rien ; elle est une Forme. Les contenus peuvent varier et soumettre ceci ou cela, peu importe. Mais aucun contenu ne remontera jusqu’à la forme qui pose ce contenu dans un monde indéfini (cad : dont on ne connaît pas le fin mot).
Aussi la forme de l’individualité est dénommée Sujet. 

Elle ne recouvre pas entièrement l’individualité, qui est bien plus conséquente en quantité de contenus (comment s’organisent tous les contenus de l’individualité ?), mais elle déborde en même temps toute personnalité : jusqu’où la forme est-elle étendue ? En quelle étendue existe-t-elle ?

Si la personnalité ou l’individualité ou le moi existent dans leur monde de contenus divers, et si cette personnalité est à partir d’un « être », une forme indépendante, un Sujet, en quelle sorte d’être le Sujet existe-t-il ?  

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