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instants philosophie

Pourquoi une “réalité”

25 Mars 2025, 16:28pm

Publié par pascal doyelle

Le processus d’universalité

C’est pour cela que l’on pense, que l’on décide, que l’on désire (cad intentionnalise) ; afin s’introduire le futur, au sens non de l’avenir mais de l’à-venir, non du monde tel qu’il sera mais du monde-possible. Le “monde possible” oriente intégralement toute la capacité, toutes les détermiantions et toutes les structures ; puisque l’ensmeble de ce qui est 

Il apparaît, par cela, qu’une énorme proportion de réalités sont ordonnés par le passé, selon l’acquis, selon la mémorisation (y compris au sens où les choses sont telles quelles, des mémorisations, de même les êtres vivants). 

les choses et les êtres se sont avancés jusqu’au bout de leur possibilités ; par quoi on tire deux principes ; qu’il existe des extrémités du possibles d’une part et ayant effectivement eu lieu, et que ces extrémités ne sont pas des excès, des incohérences, mais des mises en ordre, des systèmes et donc ordonnés ; ordres sur lesquels prennent appui d’autres ordonnances, suivantes ; le devenir crée une stabilisation ; dans le mouvement il est de l’ordre parce que le mouvement a pour finalité de s'organiser, comme mouvement. 

difficulté évidemment de concevoir ou de réaliser effectivement, des réalités en mouvement mais stabilisées. Pareillement, difficulté de prévoir un réel qui se tient de la réalité ; un indéterminé (le rapport en tant que conscience) qui se tient de déterminations ; une conscience qui se tient des signes, et des signifiants. 

Or cependant une fois sur le chemin des signifiants, tout commence de signifier. Et on a vu qu’il ne convient pas que la “conscience” naît du langage mais bien qu’il y ait un langage pour une conscience (rappelons que le langage balbutie dans le règne animal mais pourtant bien présent et actif, il se trouve que l’arc de conscience démultiplie infiniment le langage ; et qu’il, cet arc, enfourche le langage et l'ensemble de tous les raports. 

Et ce via une unité, qui n'attend pas de tout savoir, de tout connaître, ni la raison, ni la science, pour saisir la structure ; il est, cet arc, instantanément, conscience du réel ; ou donc le réel sous la forme d’un horizon ; il y eut quantité d'horizons, qui purent maintenir les choses et les êtres dans leurs signifiants en leur diversité ; à chaque fois se présentera un rond point, un point rond qui retournera les êtres et les choses vers leur désignation, dans le donné, le monde, la communauté ou la société humaine, la perception ou le corps ; l’horizon est requis en ceci que les signifiants doivent circuler ; d’abord ils se parlent (et le langage s’inscrira toujours dans ce répertoire de l’autre, on entend ce que l’on dit dans l'oreille de l’autre) et ensuite ils se définissent les uns par les autres (en ceci que tout mot est discerné par d’autres mots ; il n’y a pas de substantialisation de chaque mot, mais la référence aux signifiants qui le distinguent).

Le langage relance donc vers autrui, vers l’autre, vers l’Autre, cad dieu ou le langage (qui est déjà là lorsque l’on y parait), mais la raison en est que l’arc de conscience ne désigne pas une identité (conscience de “soi”), mais le rapport lui-même, qui navigue de partout et tisse tous les rapports, cad le signes (seraient-ils ou pas des signifiants à proprement parler ; ce qui veut dire que chacun peut élaborer son propre langage et encore plus depuis le christique et encore toujours plus depuis la littérature, européenne, cad française, le roman, et encore encore plus depuis la renaissance, etc ; bien sur la base de l’ordonnance est celle du langage, mais on peut broder par et de ce langage ; il est fait pour cela ; il n’est pas fait pour se répéter mais pour s’adapter et s’emploie comme mémorisation, et communication entre membres, et transmission de générations, et ce puisque mémorisation immédiate, bien plus labile que quoi que ce soit d’autre qui fut jamais ;

la réalité a inventé une systématique qui est en tant que déterminée, puisque tout ce qui est, est déterminé, mais qui au travers de cette détermination, se voit, se-voit elle-même ; ce qui veut dire que la “conscience” est un réel indérivable, indéductible, indéterminé par ou selon quoi que ce soit ; l’arc de conscience prend l’empreinte de la détermination mais n’en tire que le signe, cad le rapport (qu’il soit langage ou mathématique) ; et donc en tant que “rapport”, ce qui est une manière de ne-pas-le-dire, mais qui le désigne et désignation que seul un arc de conscience, un sujet, une structure-rapport peut saisir ; la conscience se présuppose toujours et la raison en est qu’elle manifeste, dans le monde, le rapport en tant que qu’alors il se-sait ; il n’est plus seulement cause d’effets, mais cause de la cause. 

Aussi bien et si il est vrai et réel que les sciences expérimentales identifient les choses telles qu’elles sont, les idées, les universalisations ouvrent les perceptions à, en et vers leurs projections universelles ; les choses existent-elles afin de correspondre à un ordre mathématisé ou calculé ? Ou les choses adviennent-elles afin d’installer une ordonnance de réalités adéquates à leur propre cohérence, qui crée l'universalisation de leur expérimentation ? Ce qui est réalisé, au fur et mesure, étant rendu réel et tenable du fait de leur cohérence, cette cohérence porte un autre nom ; l’universalisation ; c’est l'universalité qui sortira de la réal-isation de la réalité ; par ce cheminement celui de l’expérimentation effectuée,réellement, il sera su qu’il est requis des quarks, des atomes, des galaxies, des planètes, des vivants et des consciences. ce qui se cherche c’est la nature même de l’universalisation ; si, en effet, il n’existe pas d’universel avant le donné, le monde, la détermination, cette détermination se décantera au fur et à mesure et cela seul qui tient de la cohérence, sera impliqué en tant qu’unversalité(s) ; la détermination toute particulière devient universelle ; et c’est cet universel que toute conscience qui est déjà en elle-même rapport, ce qui veut dire explicite universalité, originelle universalité, que toute conscience retissera par les idées, la pensée, la mathématisation, les lois, la taxinomie, etc. 

Revenons sur l’expérience fondamentale ou l’hypothèse de l’expérimentation totale. Ce qui est expérimenté (qu’il y ait une “réalité”), qui est non écrite, qui n’existe nulle part ailleurs que dans son propre champ de réalité, ce qui veut dire de réalisation, en cours de devenir, qu’il y ait, donc, un devenir, signifie que quelque chose sera réalisé qui ne peut pas l’être autrement qu’en effectivité, qu’en tant qu’un univers existe, existera, et ceci notamment de ce que les choses et les êtres ne sont en aucun sens des “idées” ou des “lois” ou des “calculs” ou des “projections” ; entendant par là que les choses et les êtres sont des activités ou c’est le même des rapports (il n’existe de rapports qu’actifs, de même il n’existe de réalité qu’agissement). 

Or donc il y a un univers (infini, composé infiniment d’une infinités de possibilités qui s’effacent au fur et à mesure, et parvenant à un univers stable et contenu, contenu de sa propre cohérence, laquelle ne peut pas “être pensée” antérieurement à sa réalisation, et cela même qui se crée de son activisme total et intégral ; tout est entièrement activités, mouvements ; il y a un devenir afin les choses et les êtres, qui sont des activités, ouvrent, créent le chemin de l’universalité ; et ce non pas parce qu’ils (les choses et les êtres) visent l’universel, mais parce que l’universel même est une des catégories du Rapport (les autres sont l’unicité, puisque formel, la structure en tant que forme précisément, le sujet, ou la structure-sujet, en tant qu’il est le rapport qui se-sait comme rapport). 

C’est bien en ceci que ‘lon perçoit parce que l’on universalise ; l’universalisation courre tout au long de toute la réalité ; elle est alors de fait installée par et dans l’arc intentionnel ; puisque l’arc intentionnel, la conscience, est exclusivement, originellement rapport, et déjà belle et bien universelle avant l'universalisation ; le faisceau de conscience existe avant la connaissance, est la structure qui rend possible la démultiplication du et des langages. 

Et si l’on perçoit, et puisqu’il ne s’agit pas seulement d’une affaire de connaissance, alors il existe cette capacité de l’intention ; non seulement ce que l’on sait mais ce que l’on décide ; non seulement ce que l’on décide mais ce que l’on invente ; non seulement de ce que l’on invente, mais de ce que l’on crée. puisque l’Expérimentation (la manifestation “qu’il y ait une réalité”) c’est de devenir, cad d’ouvrir le chemin du réalisable. 

Cette manifestation s’impose donc comme unique Expérimentation du Possible (qui ne peut se réal-iser que par des raports, ce qui veut dire des activités).

En recherche ainsi de la complète réalisation de tout le possible en un Monde (tel qu’il se sera expérimenté et tel qu’il se sera décidé et créé, et, donc, tel qu’il se sera intentionnalité). L’universalité est et se tient de et dans la structure sujet, puisque l’une comme l’autre existent en tant que Rapport, et que le Rapport est cela seul qui existe. le reste est (comme effet de la cause, et donc forcément effets ; la détermination est infinie, mais ce n’est pas l’infini qui compte véritablement, c’est le un, l’unité, le mouvement, le possible, comme règle de l’exister).

Ou alors, l’autre hypothèse, sera que l’ensemble de tout ce qui a pu, et su, devenir, termine dans le grand néant indéfiniment étendu et étiré et disjointé.

 

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Avancement du temps

15 Mars 2025, 14:39pm

Publié par pascal doyelle

On a donc identifié la verticalité ; depuis 3000 ou 3500 ans (un repère très approximatif) est identifié le réel tel quel, le réel indépendamment de toute réalité. On aura beau tenter de définir cette verticalité, on retombera dans le monde, le donné, l’immédiateté, les contenus. 

Dieu, la pensée, le sujet, christique et puis cartésien, le réel (la révolution et la réal-isation de toutes les intentions ou les désirs humains) s’emploient dans et par la verticalité qui, bien que ne pouvant être saisie, est signifiée ; cela que seuls reçoivent les sujets ; il faut être un rapport, en activité, pour recevoir le signe de la verticalité ; toute réalité est en activité, tout se meut, tout devient, et tout suit la pente de la dissolution, tôt ou tard, sauf s'il existe une dimension hors temps ; on a dit déjà que le présent est la porte du possible pur, tout autant que la réalité réalisée est l’advenue du possible brut, voire très brutale comme chacun sait ;

sauf qu’il existe au moins un rapport (que l’on sache, ou si l’on préfère que l’on puisse expérimenter) qui échappe à la dissolution ; le rapport qui se-sait ; le se-savoir n’est pas la connaissance, même si la connaissance permet d’agir effectivement ; le se-savoir est l'introduction dans le champ intentionnel du champ intentionnel lui-meme ; dieu, la pensée, le sujet, puis le réel, permettent l’accélération soudaine du possible, puisque se dévoile que nous produisons les réalités, les contenus, les possibles (le monde, la communauté, le donné n’est plus reçu tout-parlé, pour ainsi dire, mais requiert notre effort, ce réel, afin d’être, de devenir, de se transformer, de s’inventer

(Dieu nous a prévu comme pointe extrême du monde, la pensée ne pense pas sans que l’on pense, soi, activement ; le sujet se crée de se signifier comme sujet, qu’il soit sujet christique ou cartésien ; la révolution et l'humanisation puis la personnalisation réal-isent dans le monde, le donné mais aussi le vécu et le relationnel, toute l'humanisation et la personnalisation possible (et toute la politique, le relationnel, et toute l'économie, qui est l’idéologie du corps, du corps potentiellement jouissant du reste ! Puisque le libéralisme se distingue du communisme comme le désir sans fin du besoin universalisable et clos) 

L’introduction du champ en lui-même implique sa dénomination ; sa dénomination impossible (le nom de dieu ne peut pas être prononcé, sa face ne peut pas être vue, il est l’intention, formelle et non mondaine, non déterminée, qui précède tout ce qui est ; entendons le Rapport qui précède tous les rapports, l’activité antérieure à toutes les activités).

Cette dénomination pousse à la redéfinition de tout le champ intentionnel, et évidemment surcroît à l’identité de chaque arc de conscience (intégrant la morale, la politique, l’historicité, le temps, et jusqu’à la signifiance, par ex l’attention au Texte même par les juifs, lequel Texte les constitue de pied en cap). Pareillement, évidemment la pensée grecque qui redistribue ou surajoute un langage, philosophique (mais aussi esthétique, politique, mathématique, etc) au langage commun. 

c’est la totalité qui est transformée, mais aussi c’est une totalité ou plutôt des totalisations (de champs et de domaines) qui se sonnet ’ajoutées au langage commun, à la communauté ; aussi assiste-t-on à une communauté puissance ² ; la puissance ² systématisée par le christique, de fait ; il est dans le monde hellénisé ou dans le monde romain de la méditerranée, une communauté-en-plus ; selon, disent-ils, le Saint-Esprit ; la communauté puissance ², c'est celle qui ajoute à toute communauté la certitude du sujet, des sujets ; qui ajoute une dimension en plus à la réalité humaine, en et par laquelle chacun existe en et par et pour lui-même ; et cet ajout développera, en conséquence, ses littératures, ses poétiques, se esthétiques, ses morales et éthiques, ses politiques et son Etat (qui sera unique, et doté seulement de variations diverses et variés ici et là sur la planète), et puis son monde, complet, total, depuis les années soixante, démocratisation tous azimuts du Moi, de l’individualisation, mass et micro médias, tous les objets, toutes les technologies à son usage). 

La communauté puissance ²

Puisque l'on ne fait que cela, déconner (on ne fait que ça, déconner, tout le temps, Lacan)
il convient donc de s'attacher beaucoup plus à la considération de soi-même, et d'autrui,
et de se pardonner.
C'est pour cela que la prodigieuse invention (ou révélation) christique, concerne non plus la Loi (qui tend à nous fixer, figer et sous laquelle nous nous écroulons dès lors)
mais l’Intention, qui peut toujours être repêchée (pardonner, dit-il).
Ainsi est restaurée éternellement la Positivité, en la croyance de laquelle de nouvelles réalisations seront envisageables, et désirables ; on se pardonne donc (soi et les uns les autres) afin d’un plus grand à-venir.

Ce mouvement seul rend possible le Possible. Mouvement sans lequel nous nous effondrons sous notre propre poids.

On se pardonne, sous condition de l’élévation (et non pas pour réinstaller des immédiatés quelconques) ; et si on ne se pardonne pas, on se damne, les immédiatetés reviendront ou stagneront. « Je me crois en enfer donc j’y suis” Rimbaud.

C’est ici que l’on saisit la nécessité d’une articulation externe ; une conscience ne peut pas se sauver de par sa seule auto-affirmation ; elle doit se tenir d’un point externe et donc d’un point suffisamment élevé, qui puisse offrir les occasions d’une élévation ; et qui plus est des occasions bien réelles et effectives, concrètes ; que ce soit dieu (qui maximise absolument l’Intention, cad l’arc) ou que ce soit l’universel et la pensée, il est fondamental que de tels mouvements aient effets et comme ce sont des structures (formelles, indéterminées), elles auront des effets innombrables (tandis qu’une énonciation ou une intention déterminée aboutissent à des effets causés immédiats). 

Ainsi toute pensée articule ; elle articule en lançant quantité de rapports qui viennent augmenter et préciser tous les rapports possibles conjoints ; ce qui grandit c’est la capacité (cad la possibilité du possible, les possibilités de rapports possibles en plus). 

Et c’est alors que les rapports qui sont créés en plus expriment le réel, ce qui veut dire le manifeste (tel qu’en lui-même) et manifestent ce “tel qu’en lui-même” comme comportant toujours infiniment plus qu’il n’est en tel ou tel donné ; l'universalisation à propos de tel ou tel immédiat, de telle data, cette universalisation montre l’étendue du réel, ce qui veut dire du possible, et qui origine et étend cette réalité ou plus exactement que prend cette réalité dans champ plus grand, celui du réel, de là que l’on ait pu considérer les idées comme le réel véritable. 

Ou donc c’est comme si l’universalisation complétait la réalité en une perspective plus grande ; position qui confine à l’idéalisme, sans doute. Mais l’ambition reste et demeure de rechercher toujours plus loin l’autre bout de tout rapport. Si le réel est mouvement, puisqu’il est soumis à la règle, absolue, du possible (tout ce qui est possible est réel ; entendons bien que le dit possible n’est pas l’imaginé, une licorne n’existe pas, mais une licorne est seulement un composé imaginé, une cheval avec une corne) étant le possible, alors toutes les réalités attendent, littéralement, une encore plus grande réalisation ; soit donc le monde du possible infiniment possible qui sera. 

Le champ complet de la manifestation (la réalité telle que nous la percevons, pensons, imaginons, désirons, décidons, que nous inventons) attend sa complète réalisation et nous devons toujours re-percevoir ; c’est bien pour cela que sont requis nos efforts, nos capacités (ou qu’il existe un présent, une telle structure du réel qui déroule via un présent, considéré ici en tant que Dimension, la cinquième, origine des autres, seule ancre réelle de ce qui est, ou donc de ce qui ex-siste) : le rapport est accès à la dimension, que ce soit le langage et le signifiant, les mathématiques, les idées universelles, les sujets et la révolution (cad l’entrée de la société humaine dans son propre champ). Dieu, la pensée, une idée, le sujet libre (ses décisions et surtout ses inventions) continuent le temps présent, cad l’exister ou l'actualisation du Possible. 

Le temps est le rapport en ce qu’il attend sa, ses résolutions.

 

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Paramètres ontologiques

6 Mars 2025, 20:36pm

Publié par pascal doyelle

Ce que l’on ne saisit pas, c’est ce par quoi on saisit. 

Ce par quoi l’on saisit ne peut pas être, se transposer, se déborder dans ce qui est saisi ; il est toujours en retrait. 
Ainsi ce par quoi l’on saisit ne peut pas être “la pensée” qui voudrait se tenir elle-même dans ses bras ou par ses mains ; la pensée est ce qui est saisi, mais rien ne présente, représente la pensée même ; puisque ce qui pense c’est l’arc de conscience, ou donc le champ intentionnel tel qu’il se montre à lui-même les choses et les êtres qui sont, mais tout entier , ce champ, disparait.
On se tient ainsi en retrait, ou donc au Bord. Le Bord n’est pas ce qui est donné mais est le Bord du donné ; ainsi le présent n'est nulle part donné là ; il est ce en quoi tout ceci se donne. 
Toute notre activité confine alors au but de saisir cela qui donne, cela qui fait être ; dans le tomber-amoureux on espère saisir, embrasser, autrui ; au point de “prendre le point de vue qu’est autrui”, d'attendre de voir par ses yeux, et lorsqu’il disparaît on se trouve sans regard, sans cœur ni affect, évidé ; le point, externe, à disparu. On essaie de saisir le Bord.
C’est cette forme, ce caractère formel de ce qui est, qui n’est pas l’être mais l’exister de l’être (l'être, le déterminé/l'exister, le formel), que l’on recherche et qui si il ne peut paraître dans le manifesté (le présent n'apparaît pas dans le présenté, l’intentionnel n'apparaît pas dans son champ) peut être signifié et cette signifiance est comprise, au sens d’entendu, par ce qui relève aussi de cette même nature, structure, soit donc le formel ; l'arc de conscience est le formel de même structure que présent ; le je sait qu’il existe ; que le je, ce qui veut dire le signifiant brut, le signifiant qui n’est pas un signifiant mais la désignation d’une structure une et réelle mais non apparente et qui permet qu’apparaissent les signifiants ne paraissant pas ; le signifiant brut, cad le je, la structure sujet, est celui ponctuel qui s’actualise, dans l'énergie du présent, et il est sujet en ceci qu’étant un rapport il est un-en-son-mouvement.
Étant un en son mouvement, cependant, il ne doit pas croire qu’il sera si absolument indépendant, autonome ; il existe comme mouvement ce qui veut dire dans la dépendance, toujours ; lorsqu’il signifie, ceci ou cela, tout cela qui est déterminé.

Trouver la jointure c’est ce qui doit rendre compte de ce que nous sommes, de ce qui est arrivé, de ce qui est possible. Et ce au détriment de la définition, de la détermination, à quoi nous condamne la raison, la pensée, la substantialisation du réel. Le réel n’est pas substantiel ; il est mouvement. 
Mais si l’on admet que le réel est, ex-siste mouvement, cela signifie qu’en sa nature, en sa structure le réel est mouvement, ou donc que ce mouvement est non fini. Parce que si le mouvement s'arrête à un moment ou un autre, alors le réel se supprime et de toute manière si le mouvement aboutit, à quoi que ce soit, alors il se termine par telle ou telle détermination. Donc, le mouvement est infini. Ou si l’on préfère, l’infini existe, en tant que mouvement et le mouvement s’impose comme la structure même du réel. Dit autrement, il existe un réel afin qu’il se meut ou qu’il devienne ; afin que le mouvement devienne. 
Ce qui est ou peut se présenter comme la définition, structurelle, de dieu ou de l'exister. 

En parallèle ; la révélation chrétienne ; qui consiste en ceci que certes nous sommes pécheurs, mais ça n’a pas d’importance ; non que l’on ait à fauter volontairement (de toute manière chacun, en majorité, essaie de ne pas commettre de dommage), bien plutôt que l’on s’égare 99 fois sur 100. Mais l’important est que l’on ne perde pas le fil. Ne pas perdre le fil, c'est croire ou supposer par ex la liberté ou la vérité, ou l'universel. Bref en ce que vous voulez qui vous élève. la pensée, l’humanisme, la révolution, l'œuvre esthétique ou littéraire, la gentillesse, la justice, etc. On se trompera, on se perdra peut-être et sans aucun doute, mais même alors il faut tenir que l’on ne peut pas se perdre intégralement, sauf à le décider, à le désirer, à désirer la mort, la déchéance, la malhonnêteté, la violence (la pauvre condition généralisée en somme, le nihil) ; et de croire que c’est irrémédiable et quoi que l'on fasse ; si je crois que je suis en enfer, j’y suis (Rimbaud).

Il est ainsi ce principe de par le christique que l’on ne peut pas être condamné, par la Loi (qui nous trouve toujours coupable, et nous damne ; bien loin du christique !) mais que l’on sera sauvé par l’Intention ; et Jésus est venu non afin de nous juger mais pour nous sauver ; pour nous présenter le principe que l’on doit tenir l’intention (le pas gagné, Rimbaud) ; même si un millième continue de tenir l'intention, on est sauvé. C’est le bout par lequel on est de fait repêché, pour (croyant) ou par (non croyant) la positivité finale ou extrême, formelle donc, non attenante aux conditions ; par quoi, donc, on n’est pas fixé, figé, comme par la loi, mais par ou pour quoi on reste en mouvement. 

Qu’en est-il sinon ceci que le mystère reste caché dans le mouvement (qui de la sorte reste libre, puisque non attaché) ; et donc le mouvement est cela qui se montre constamment, tout le temps et partout, non pas pour se dissimuler mais parce qu’il constitue la structure de ce qui apparait ; cela qui apparait est toujours déterminé (aussi en inventant le langage et le signifiant la réalité, le réel parviennent à détourner la détermination ; il y a une détermination qui ne signifie pas une autre détermination mais une forme, le dit sujet, le je, le rapport soit donc la structure même). 
Et le mouvement ne se voit pas, mais il fait voir. Ce qui constitue la structure même du réel est non seulement ce qui est le plus proche mais cela qui existe antérieurement à toute apparition de réalité ; la structure antérieure est ici même et maintenant, non pas dans l'actualisation, mais en tant qu’actualisation. Que l’on saisisse bien ; il n’est rien d'immédiat dans la structure du réel (l’immédiateté est toujours de la détermination) ; que nous ne percevions que la détermination (et donc qu’il y ait effectivement une perception et une perception de la réalité) ne signifie pas que nous nous tenions hors de la structure non immédiate du réel ; mais très simplement que nous en sommes le Bord ; puisqu’il n’est de réalité que - dans - le réel ; de détermination que dans la forme ; des contenus que dans l’arc de conscience ; cet univers que dans l’arc du présent ; et nous habitons dans le réel, la forme, l’arc et le présent ; soit donc dans le Bord de tout ce qui est. 

Rappelons que la liberté, ontologiquement, n’est pas de se déterminer selon la raison ou la pensée (laquelle?) et n’est pas non plus de “choisir” entre a et b (encore faut-il définir quel a et quel b), mais consiste à inventer, à créer. Et c’est d’autant plus étonnant que l’on ne comprenne pas ce fait majeur, essentiel, fondamental, fondateur, que depuis 2500 ans, au moins, on n’a pas cessé d’inventer. des inventions, scientifiques ou esthétiques ou littéraires ou éthiques et morales ou politiques, etc, il y en eut des quantités. Et lors même chacun, en son “moi”, son moi-même, est déjà absolument invention de soi, distinction (vis-à-vis de ses parents, par ex, de sa classe sociale, ou de son milieu ou de sa propre expérience vécue, que l’on intègre ou refuse et dans tous les cas, dans tous les cas, que l’on transforme. 
 

 

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