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instants philosophie

Le dieu et le monde

12 Novembre 2025, 12:27pm

Publié par pascal doyelle

Il existe donc un invincible devenir (dont les scepticismes et empirisme divers peuvent constituer les ajustements relatifs, tout comme les engouement mystico-logiques ou les spiritualismes plus ou moins rigoureux, etc). On comprend donc qu’ici on tente de maintenir la seule intentionnalité, cad la seule intention, effectivement réelle et qui puisse donner à voir, entendre, saisir, percevoir le vrai devenir ; soit l’historicité. 

On ne suppose, ce faisant, aucun contenu spécial de la structure-contenant (de tous les contenus), et on en revient à unifier toute conscience humaine non par telle ou telle humanité (religion, idéologie, ethnicisation, langue, “race” ou quelque contenu que ce soit) mais par le fait, majeur, à vrai dire unique, exclusif, et donc universel de “conscience”. la conscience est une structure, dite autrement comme “intentionnelle”, qui est le mouvement de se-savoir, ou de savoir au sens de signifier n'importe quel ceci ou cela, y compris “soi”, qu’il s’agisse d’un groupe (les américains de Little big man se signifient comme “les êtres humains”) ou d’une classe ou d’une individualité, ni d’une science, d’un savoir comme la philosophie, etc. signifier” c’est marquer d’un signe de telle sorte que le signifié de ce signifiant paraisse au devant du regard intentionnel, de la représentation, de la désignation. 

Remarquons que peu importe que signifiant ceci ou cela on paraisse, soi-même, dans la désignation (que le je soit présent dans l'énoncé, la perception, le dialogue, etc, la conditionnalité du sujet pour Kant) ; parce que la conscience est toujours inclue dans toute représentation ; puisque le sujet n’est nullement cette identité du “sujet”, n’est pas non plus “substance pensante” cartésienne (bien qu’il ait in-situé, non-situé la pensée, qui est aussi bien perception qu'imagination ou affect pour René) ; mais une structure qui n’a pas à se loger où que ce soit et puisque cette structure est non déterminée, n’est aucun contenu, et se tient uniquement comme rapport, formel, qui, si il est toujours un quelque chose (toute conscience est conscience de quelque chose, dit l’autre), ça ne signifie pas du tout que cette structure dépende de ces contenus ; elle est toujours d’un quelque chose, d’un contenu, d’un signifiant, mais parce qu’elle passe au travers d’une part et d’autre part puisqu’il n’existe aucun contenu qui ne se tienne pas du champ intentionnel ; pas d’idée, pas de pensée, pas de langage, pas de mathématiques, pas d’esthétique, pas d'identité de peuple ou d'individualité. 

C’est de naître de et par un champ intentionnel que nous existons. donc l’arc de conscience existe formellement et crée l'ensemble de tous les signifiants; de tous les langages, de tous les domaines (esthétique, éthique, politique, humanisation ou personnalisation, etc) ; l’arc de conscience est le rapport de tous les rapports que l’on connaît et que l’on éprouve (puisque tout ce vivant que l’on est, est transporté dans et par le champ intentionnel et pour ainsi décuplé, démultiplié, transposé ; un champ est perméable, étant formel, et reçoit aussi bien les pulsions que les perceptions ; il les transmute dans l’intentionnalité ; laquelle est modulable absolument ; c’est toute la performance du champ de conscience intentionnel. 

Remarquons ceci ; l’arc de conscience instaure le rapport de tous les rapports, qui seront marqués et créés par les signifiants (ceux des langages communs, des peuples,  et puis ensuite ceux des langages singuliers, des créateurs, des artistes, profusion des 25 derniers siècles), de même que dieu est, supposément, le rapport de tous les rapports réels, des rapports qui sont réalités ; ainsi dieu a créé tout ce qui est, et nous-mêmes, “à son image” ; comme si, permettons nous cette perspective, il donnait à tout et à tous sa structure spécifique ; la création, le Créer, l’activité. 

Que manque-t-il au dieu un tout autre (il est l’Intention, et rien d’autre, ni composé ni déterminé) ? 

Qu’il cesse d’être la seule activité ; il crée non seulement des êtres mais également un monde qui reposent l’un et l’autre sur leur propre activité ; il crée qu’il y ait un réel qui puisse se produire lui-même ; ce qu’il délègue c’est le processus du Créer, de cette activité. 

Ou, autre version, le Créer en tant que réalité vient s’ajouter à dieu qui, par là, se perfectionne ou perfectionne la capacité de Création (comme concept absolument universel, en tant que le possible est immanquablement le seul concept qui présente le réel tout d’une seule capacité, et qui plus est d’une seule capacité qui agit, qui engendre et rend possibles quantité de rapports). 

Le concept clef absolu et qui s’impose comme seule finalité adéquat  au possible, à l’interrogation de “pourquoi y-a-t il un réel ?”
Il y a un réel afin qu’il soit plus grand que lui-même.
Que quelque réel en lui devienne ; sinon pourquoi deviendrait-il ?
Et comment un réel, une réalité ne “deviendrait” pas ?
Il existe comme temps-espace afin qu’il s’y déploie le plus grand. 

Ce qui s’applique avec ou sans le dieu un unique. 

Sauf qu’évidemment rien ne sauvegarderait, pour ainsi dire, toute cette réalisation en l’absence d’un sujet-structurel divin. Par sauvegarder, il faut entendre que le devenir ainsi acquis, de par l’effort constant de toute cette réalité (qui n’existe pas sans cet agissement), recueille ses résultats, accumule ses capacités, expose et puis met à profit ses acquisitions ; sinon à quoi bon ? Le gouffre ténébreux de la disparition ? 

On veut dire, on a vu que les choses et les êtres existent tels quels puisqu’ils sont (du verbe être) leur mémoire ; la mémoire de leur activité c’est leur “essence” (il n’y a pas d’essence idéelle de l’abeille, l’abeille est l’ensemble des activités qui délimitent “l’abeille”) ; le possible cad l'ensemble de tous les rapports, est associé absolument parlant à la mémorisation, ou dit autrement ; il y a détermination (cad réalités, ensemble de choses et d’êtres distincts) parce qu’il y a mémorisation. Aussi que l'ensemble de ce qui est (d’une part) et de ce qui existe d’autre part (l’exister produisant l’être, comme effet) est-il destiné soit à se sauvegarder comme tel, soit à disparaître intégralement.

Il se peut que ce soit le cas ; tout est possible, le possible est, le possible devient et épuise toute sa capacité et puis s’efface ; on peut imaginer que d’autres univers naissent, peu importe puisque tous, dès lors, disparaîtront, tôt ou tard, et de toute manière nous compterions pour rien, et même tout ce qui est, compterait pour rien du tout. Ce qui est plutôt…. spécial.

 

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Scepticisme, constructivisme

2 Novembre 2025, 10:14am

Publié par pascal doyelle

Certains ne comprennent pas que par leur criticisme et leur pseudo réalisme naturalisme matérialiste (et autres) ils se privent et espèrent peut-être priver tout le monde de toute interrogation.

Ce n’est pas qu’ils s'intitulent censeurs des réponses apportées, par la religion, la métaphysique, la pensée et la philosophie, ou même par diverses idéologies, bref par quelque système d’interprétation que ce soit (qui ne soit pas à strictement parler dûment authentifié par le scientisme,  je ne dis pas authentifié par “la science”, mais par les idéomaniaques qui montent en épingle la science elle-même en une sorte de scepticisme au ras de la moquette)

non pas donc qu’ils censurent les réponses, mais ils n’admettent même pas les questions et n’admettent pas que l’on puisse élaborer des systèmes de questions. Dans cette absence de questionnement leur lourdingue scepticisme règne. Le silence règne. l’étouffoir annule toute tentative d’élaboration de questions ; élaboration qui ne peut effectivement se rendre réel que de proposer un, des systèmes. 

Or donc il est clair qu’une question élaborée, c’est une réponse qui explore toutes ses possibilités. Scandale pour le sceptique. Mais hors de quoi il n’y aurait plus aucune élaboration et les territoires explorés par ces systèmes, ces réponses, s’effaceraient, disparaitraient de notre vue, pour une saine et naturiste, euh naturaliste perception expurgée. 

Sans de telles élaborations à quoi servirait le sujet ? 
à rien. 

Il se limiterait à ces mois réalistes et donc déchaînerait l’angoisse la plus terrible ; puisque le donné, l’immédiateté ne peut pas étayer toutes les capacités d’un champ de conscience, qui requiert toutes les élaborations possibles ; ce dont notre historicité ne manque pas. L'angoisse ne serait pas en mesure de se tenir elle-même, et il lui faudrait de plus se sentir responsable de cette insatisfaction. Si l’on se demande pourquoi la culpabilité (le péché par ex), pourquoi la responsabilité, pourquoi l’exigence, pourquoi l’existentielle métaphysique ou autre, pourquoi la religion, (ou pourquoi les démêlés invraisemblables du moi avec lui-même, bien concrètement), c’est que notre être existant comme rapport (et donc qui n’est pas un être dont quelques composantes nécessiteraient seulement d’être satisfaites ou composées et se trouverait, là, dans le monde, le donné ou le vécu ou selon le corps biologique), comme un rapport donc appelle toujours une correspondance à l’autre bout du rapport qu’il existe ; et comme la nature de ce rapport n’est pas ceci ou cela, il entend s’accorder, à l’autre bout, d’un rapport au moins égal à lui-même, d’un rapport, donc, in-fini (si il était fini ce rapport s'épuiserait en quelque ceci ou cela ; or étant rapport il n’est pas composé et donc ne peut être satisfait à moindre coût).  

Un et des systèmes sont appelés parce que lorsque les réponses sont avancées, dix fois, cent fois, mille fois, ce à quoi il est fait appel, et ceux à qui il est fait appel, c’est à chacun ; c’est chacun qui est en demeure de juger et apprécier ces systèmes de réponses ; c’est chacun qui est désigné pour, potentiellement et possiblement, s’élever afin d’acquérir, peut-être, non pas seulement un début de réponse (chacun en jugera à sa mesure, à sa peine, à son effort) mais un commencement de maîtrise, d'individualisation, de personnalisation. Véritablement ils ne comprennent pas, les sceptiques, les zététiciens, les réalistes et matérialistes, les scientistes, que la vérité n’est pas découverte ou approchée par restriction et censure, mais est jouée, instruite par propositions et avancées risquées, et qu’alors seulement, sur telle ou telle affirmation, telle ou telle proposition, dubitable mais énoncée (énoncée et poursuivie) et ce de telle sorte que même en cas d’erreurs ou d’illusions, puisque ces propositions sont explicitées, même alors c’est précisément l’acuité de l’attention, de l'intellect, de l’élaboration et de l’intentionnalité au final qui sera attirée. 

Si toute compréhension (de quelque nature en quelque domaine) s’annulait par un scepticisme, une zététique, un scientisme, plus aucune élaboration ne serait proposée. 

Ce qui se voit par cette attitude, c’est une étrange et mystique (paradoxalement) conception de la “vérité” qui est imposée par le scepticisme ; son idéal de “vérité” n’étant pas rempli, il se dégoûte et se déboute et entend en dégoûter tous les autres ; il ne lui vient pas que la “vérité” se structure bien autrement que son fétichisme et sa limitation ; il reste gelé dans le 18éme, plus ou moins, ou dans le matérialisme du 19éme, et ne peut pas comprendre comme la véridicité s’est avancée à pas de géant, depuis belle lurette. 

Il voudrait ou qui attend que la vérité informe notre attention, alors que précisément ça n’est pas de cela dont il est question ; ce qui est recherché c’est l’acuité ou donc la capacité de distinction de notre attention, de notre conscience et cela signifie également de notre intention. 

Ou donc, que veut-on vraiment ? et comment le découvrir et comment l’instancier ? Puisque ce sujet est précisément ce mouvement, cette activité, il n’est certes pas digne de l’interrompre par quelque limitation indélicate, ce qui veut dire sans délicatesse, sans subtilité, sans distinction ; étant entendu que la distinction, qui s’opère par des signifiants, excentriques, crée des rapports nouveaux ; comment le sujet pourrait-il avancer, si il lui est dénié la possibilité de créer et de se créer. 

Le scepticisme voudrait confisquer l’activité pour, prétendument, une assurance posée et à vrai dire l’affirmation d’une incrédulité de glorieux principe, ce qui est bien admissible pour soi-même mais inadmissible quant aux autres que soi ; généralement le scepticisme, en croyant favoriser la lucidité individuelle, banni la liberté et ne propose que l’intolérance. Je ne vois pas pourquoi on retirerait tout généralement à quiconque le droit, l’envie, la décision, l’intention de se perfectionner et d'élaborer, d'élaborer quantité de systèmes et de tisser quantité de rapports (pourvu que le principe ; le rapport ; soit préservé en et par et pour chacun, ce qui se nomme démocratie de liberté et d’agilité ; laquelle ne dépend absolument pas d’un “ordre” ou d’une “vérité” (conforme, arbitrairement selon les désidératas de sceptiques de telle ou telle obédience, et il s’en rencontre des tas de sorte) mais d’une, littéralement, institution, institution dans la vie réelle, 
puisqu’il s’agit justement que chacun ait à œuvrer de par soi, et donc institution au su et au vu de tous et de chacun, puisque comme on l’a vu, par le christique, chacun peut devenir puisque chacun se soucie d’autrui réellement, en tant que cette autre conscience n’est pas un contenant remplie d’un ordre quelconque, mais en tant qu’elle est un rapport qui, de par lui-même, évidemment se-considère (ou est considéré non seulement de dieu mais du christ, ce qui n’est pas du tout la même intentionnalité)  ; ensuite que chacun vogue selon son envie, si il lui plaît, ou selon ses décisions, qu’il justifiera comme il l'entend, pourvu que l'ensemble de tout ce processus entremêle la vivacité et l’ampleur, la lenteur et la profondeur ou ce que l’on voudra d’élaborer en et un par une rigueur ajoutée et bien autrement intéressant que la fadeur d’une rigueur inutile, qui suppose de remplacer la liberté et la cohérence interne d’un je par des généralités indéfinis (ces limitations sceptiques, empiristes, réalistes sont tout aussi “subjectifs” malgré leurs grands airs, que les élaborations, les architectures qui sont données à voir et à examiner et à analyser à tous et un par un ; c’est bien d’exprimer toutes les cohérences possibles sans préjuger de la rigueur, cad des exigences ; rappelons que le dieu unique se signalait par l’interrogation sur cette exigence ; que nous veut-il ?  et pour le christique par ; que voulez-vous vraiment ?). 

On se demandera peut-être ; mais si il n’est pas de rigueur sceptique ou du même genre, qui nous garantit de quoi ? Mais comme d’habitude ; chacun est appelé à en juger, en et pour lui-même, pour lui seul, comme il sied et comme il est requis ; et sans qu’il s'agisse d’une sorte de pis-aller, mais puisque la finalité est de perfectionner la conscience que l’on en a, que l’on a de tout ceci et de tout ce qui est, et de tout ce qui existe (puisque être et exister sont deux niveaux différents). Et que ce perfectionnement est simplement l’autre dénomination du possible même, soit donc le sens, le principe, la logique ontologique de ce qui existe qui est aussi l’orientation, la signification et peut-être l’intention de ce qui ex-siste. 

Le sceptique voudrait pratiquer on ne sait quelle coupe transversale (on sait où cela risque de finir) qui supprime que chacun soit à lui-même non seulement l’expérience, mais la proto-expérience. Il voudrait vivre sans risque. Quelle plaisanterie. Et plaisanterie pas même joyeuse. 

Aussi généralement se vante-t-il d’un athéisme, d’une incrédulité (bien bourgeoise dirait un révolutionnaire), d’une très pondérée et très raisonnable lucidité ; il trouve dans ces limites, son être. Mais l’être n’existe pas, c’est le fantasme, solidifié, d’un mouvement qui, lui, existe. La raison au sens de rationaliste appliqué (dans le genre scolaire) est  si souvent le rêve éveillé d’un conscient figé. 

Ou donc, dit autrement  (tout cela mais dit autrement) ; sans doute est-il moyen d’avancer précautionneusement, à petits pas, mais les plus singulières et les plus courageuses innovations, les avancées bien réelles et ayant leurs fruits, sur toutes les générations qui suivirent, ce furent de grandes enjambées. 

Les ambitions se donnent les moyens, aussi créent-elles de grandes rigueurs. Ça n’est pour simplement laisser libre cours aux sujets, leur fantaisie, mais parce que le sujet crée absolument et structurellement le possible ; soit donc le réel même. 

On admettra qu’elles sont invérifiables ; mais c’est l’arc de conscience de chacun qui en constitue la vérification ; et cet arc de conscience (qui est arcbouté sur le réel donné “là”, et en ce présent toujours actuel et en tant qu’horizon, du monde par ex, ou du corps, ou du vécu, etc) cet arc de conscience est en lui-même inobjectif ; aucune objectivité ne peut y atteindre. si on choisit une objectivité ce sera le choix d’une intention, d'une part et d’autre part toujours une objectivité en elle-même limitée. Une science est celle d’un objet (et objet expérimentale qui plus est) et pas une “science du tout”, une science du tout c’est du scientisme, une idéologie et pas du tout une évidence. 

Dit autrement ; l'élaboration (de toutes les questions soit donc en des systèmes de réponses, argumentées, et systèmes organisés, et donc entrant en considération de et par chacun ; l’argument et l’organisation ) est la seule issue de notre être (qui n’en est pas un) ; il s’y autorise une expression de son mouvement (et non d’un être qui serait rationalisable, objectivable, toujours dans la limitation et la limitation en tant que surveillé par de quelconques censeurs). Mais aussi et surtout, cette élaboration permet de tisser; de produire, d’inventer, de créer de nouveaux rapports, de nouveaux liens, un renouvellement des signifiants, constants. 

L’ensemble de cette monumentale installation se réalise précisément dans toute cette historicité. Explicitement exprimée, qui se passe de contenus, pour signifier le structurel, cad ce qui prélude antérieurement à tous les contenus ; le dieu un unique formel et universel, la pensée universelle, le sujet universel, le réel de l'humanisation et de la personnalisation. 

Non seulement du constructivisme, mais de l’activisme intégral. 

Le réalisme, le rationalisme, le naturalisme ou le matérialisme sont seulement un des enjeux, bien autrement multiplement impressionnants.  

L’enjeu est d’importance, il est même fondamental ; maintenir le critère d’une vérité surplombant les sujets, c’est priver ceux-ci de leur capacité d’élaboration, et tout autant des rapports inventés que des relations entre sujets ou de la relation de soi à soi-même (qui n’est pas la relation du moi à lui-même, le moi n’ayant essentiellement que des relations à “lui-même” que via ses désirs, cad ses objets) ; c’est ne pas comprendre que la “vérité” ne peut pas se substituer aux rapports, aux liens, aux relations, aux mouvements ; cette “vérité” se réfère seulement à une version toujours figée ; qui sera toujours instrumentalisée par un ou des sujets. Tandis que le texte (ou l'œuvre, esthétique, etc) qui s’adresse au je, donne les moyens de proactivement instancier des renouvellements ou des recommencements. 

Ce à quoi s’utilise la totalité de l’historicité depuis 3500 ans (lorsque l’Intention prend le pas sur les actes, sur la Loi, sur le groupe (la pensée grecque, Socrate), sur le monde (le christique et ce via et pour et par autrui), sur soi (depuis Descartes, Kant, et suivants), dernière réflexivité qui aboutit à) Sartre comme extériorité du je, et à Lacan comme intériorité du moi. Et bien évidemment    lorsque se déploie toute l‘intentionnalisation humaine, puis personnelle (années soixante), et dans l’immense miroir ou ensemble de miroirs (mass et puis micro médiatisations, du cinéma, tv et puis internet) qui offre à chacun, et individualisé, les images du miroir (quitte à noyer le miroir dans les images et se perdre, lorsque le kaléidoscope dégénère en labyrinthe) .Tout est ainsi instauré bien au-delà de la limitée rationalité sceptique ou réaliste ou matérialiste ou empirisme et ainsi de suite.

 

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Le devenir fou 

26 Octobre 2025, 16:44pm

Publié par pascal doyelle

Chacun se tient sur son horizon. et c’est pourtant une pure idéalité. parce que chacun, en vérité cad en réalité, n’a affaire qu’au donné ; aux objets et aux désirs, aux pulsions et aux perceptions, lesquels ne sont jamais abstraits. On pourrait y croire. 

Mais le fond sur lequel tous ces objets et désirs, et signes et images, se détachent (il faut bien qu’ils se détachent puisque les signifiants différencient les objets dans la masse de perception, de même qu’ils distinguent en nous les émotions et les sentiments qui ne restent pas à l’état de pulsions, dit autrement émotions et sentiments parce que construits, construits parce que signifiés, signifiés dans un champ et donc un champ organisé, dit champ intentionnel) le fond au-delà qui fait paraitre . 

On ne “voit” pas l’horizon sur lequel on se tient ; la “conscience” n’est jamais “dite” dans la phrase ; je peux bien dire “la conscience la conscience la conscience” rien ne passe du rapport qu’elle est, dans ce mini réseau de l’énoncé qui dit “la conscience”. de là que le “je suis” n’est pas le “je pense” ; le suis n’est pas “de la pensée ; le terme “la pensée” fait signe vers cet être ; qui s’auto désigne, mais ce faisant il ne désigne pas un “être”, mais le mouvement de signifier ; et qui n’est compréhensible que par les êtres qui ne sont pas des êtres mais saisissent cet être comme mouvement, comme “non être” disait faussement Hegel (et suivants, jusqu’à Heidegger et Sartre). 

Or donc ça n’est pas du tout un néant. Qu’il ne passe pas dans l’énoncé, ne le disqualifie nullement ; il serait bien plutôt la condition de possibilité de tout énoncé (ce que pointe Kant évidemment, et de quoi Hegel tire le nouménal, l’ensoïté n’est pas, il n’est que la pensée-se-mouvant, et qu’il institue comme “esprit”, dont on ne sait pas du tout ce qu’il veut dire ; puisque cet esprit est l’arc de conscience et qu’il est, en fait, bien plus grand que toute pensée, que toutes les pensées. 

Les pensées sont en vérité les moyens de cet arc ; les signifiants sont utilisés par l’intentionnalité. 

Et c’est le déploiement de cette intentionnalité qui est explicité, qui doit être déplié ; non plus comme faire valoir de quoi que ce soit, mais en tant que cette intentionnalité fait valoir tout le reste. 

Mais alors quel système déploie-t-elle ? qui dépasse toutes les déterminations, cad tous les énoncés. Puisque l'arc est antérieur et postérieur à toute énonciation, tout signifiant et disposant en fait, en fait réel, tous les signifiants sur et par un horizon ; horizons enchâssés les uns dans les autres ; mais horizons qui au final (ou à l’initial) se suppose du fait absolu monumental et unique et exclusif du réel. 

Il y a “réel” pour l’arc de conscience de ce que celui-ci est non pas ceci ou cela (qu’il faudrait qualifier et qualifier selon le monde, ou le langage) mais de cette position “qu’un réel il y a”. 

Le réel est le point tout à fait externe qui n’est compréhensible, comme énoncé, que par une conscience, un arc de conscience.

Le réel heurte la structure de conscience, qui voudrait, sans celui-là, se refermer sur elle-même : elle voudrait se lover dans son contenu, faire une avec l'objet de son désir ; retrouver l’unité du corps, vivant, qu’elle n’a jamais réellement vécu, mais qu’elle imagine, hallucine et hallucination qui alimente ses désirs. 

Sauf à s’élever dans le seul véritable arc qui ne cesse pas en tant que possible, renouvelé. par quoi le réel, le présent est le continuel re-commencement (par lequel la chance, la capacité du possible, du grand possible, est sans cesse remise). On a vu que le christique se distingue de ceci qu’il remplace la Loi par l’Intention ; si la loi vous condamne, l’intention peut vous renouveler ; de telle sorte que chaque fois l'individu “sujet” peut à nouveau et encore produire, inventer, créer, tenir ou maintenir, installer ou proposer de nouveaux rapports ; de là que le christique passe d'abord par et via autrui ; aimez autrui, afin que tôt ou tard chacun puisse, éventuellement, trouver sa propre activité ; si autrui, si aucun autrui n’accorde la possibilité, alors jamais aucun sujet ne naîtra (le surhomme qui “impose” sa propre ‘loi’, est une vue de l’esprit, pas une réalité).

Pour un arc de conscience, qui tend à se clore, à former un cercle ; pour cet arc le “réel”, cette position, brise constamment le dit cercle ; il souhaiterait abolir la distance, joindre son objet à son désir ; mais si il annulait le “réel” et la distance, c’est lui-même qu’il annihilerait ; c’est il existe parce qu’il est un rapport ; pour et par un rapport il y a un autre bout et cet autre point c’est, au final, le réel ou la position “d’un réel il y a”. 

De fait aucun objet ne sera susceptible de combler le désir ; au point qu’en vérité le désir obtiendra lui-même sa clôture dans le devoir ou le droit ; l’amoureux ‘doit’ un jour ou l’autre se marier ; et se mariant ils (les deux) entrent dans une autre-structure ; celle d’un ordre qui permet de passer au-delà du seul désir (en quoi voudrait nous restreindre le “libéralisme marchand”, pour illustrer) ; ce sont les stades de Kierkegaard par ex, ou les étayages de Freud, etc. Lacan nous révélant que jamais la pulsion, le fantasme, la jouissance (hallucinée) ne devraient être étouffés ; puisque la source inconsciente est pulsionnelle (suppression qui aboutirait à une dépression, une non tension, l'incapacité d’intentionnaliser, de produire un champ de désir et d’objets). 

Et ce faisant bien sûr, le rapport, la conscience, n’est pas enclose dans un cercle mais structurellement déportée vers l’altérité et l’altérité absolue, ce qui veut dire formelle ; on a ramené le terme “absolu” ou même “infini” à, en une signification effective et compréhensible ; à savoir le rapport qui n’est ni dans l’un, ni dans l’autre, mais dans le mouvement ; sans mouvement pas de rapport pas de conscience ; étant rapport il est non fini et étant rapport il est formel.

L’absolu n’est ainsi nullement une idéalité ou abstraction, mais la structure même qui crée la tension du champ dans et par lequel défile les signifiants qui découpent la perception et le pulsionnel. Mais à condition de savoir se tenir du plus loin ; ce qui veut dire de tenir le dit champ en tant que tel, et non pas le laisser absorbé par l’immédiat et les images (et les signes, mais les images finissent en ce 21éme par devenir des signes, ce qui est catastrophique) et les objets-choses monstrueuses de cette pléthore de désirs. 

Et tenir le dit champ valant en et pour lui-même, c’est recréer dieu, la pensée et l’universel, le sujet et le réel (et la révolution qui organise la réalité humaine, relationnelle et intentionnalisatrice) ou être en mesure d’articuler (face à l'inarticulation des images-signes, des signes réflexes en somme) d'articuler et de penser ou d’esthétiser ou de poétiser la réalité et le vécu ; or tout s'effondre dans l'abêtissement, dans l'accumulation, la concaténation imbécile, le précipité de la réalité dans la (pseudo) satisfaction (qui est rêvée publicitairement ou selon l’internet) ; dans le devenir fou. 

Le devenir fou est réservé à la réalité humaine psychique ; soit donc l'impossibilité pour un être humain de supporter la densité, l’intensité, l’extensivité de l’arc de conscience logé en un corps vivant (qui par son ajout psychique devient fou). Mais dans l’historicité il s’agira d’un devenir idiot généralisé (tout étant ramené à la pente glissante vers le bas du moi immergé dans l’immédiateté et dans l’incapacité de s’élever, ce qu’il doit ou devrait certes au sociétal qui aurait à lui fournir les moyens d’une telle ambition, mais élévation qu’il devrait de et par lui-même initier et créer ; or la majorité s’affaisse dans l’imbécilité). 

Et plus encore que le devenir idiot généralisé, on dira le devenir ir-réel ; le devenir qui se fuit dans la maison aux fantasmatiques, les signifiants transformés en images, les images en objets, tout cela qui se décomposera invinciblement. 

Lorsqu’elle croit désirer son unité, ce cercle, il s’agira de l’effet du corps ; le corps, vivant, et un, est splitté, divisé par l’arc de conscience et espère retrouver son unité perdue ; son objet, de désir, est installé afin d’attendre une telle unité ; l’être est un fantasme qui attire à lui et la conscience et le corps, ce qui veut dire qui attire la conscience telle que prise en un corps, telle qu'elle ne s’est pas distinguée (comme par ex la pensée, et l’universel, implique que l’on se décentre afin d’installer l’objectivité), en tant que cette conscience donc dépourvue de toute unité en propre suit le trajet de la pulsion, de l’unité du corps ; mais c’est une illusion ; puisque l’arc de conscience ne peut pas se réunir, sauf à disparaître, et l’unité-avec-le-corps ce serait la satisfaction intégrale, laquelle est une totale hallucination, une fusion et une confusion, n'admettant plus de distinction, et plongé dans les ténèbres.

le régime, le rythme seul réel de l’arc de conscience est la division, la séparation, ce par quoi (et peut-être pour quoi) il est distinctions, signifiants, langages, idées, individualités, etc. Nous ne sommes pas ce corps, nous avons un corps, et ainsi prenons pour assise non pas une identité, une identification mais un caractère formel absolu (pléonasme) ; ce qui se nomme le sujet (ou dit autrement la capacité de rapports qui se sait en tant que rapport ; Rimbaud, toute proportion gardée, se sait “poète”, il se reconnaît tel ; mais cela vaut pour tout “moi”, toute personnalité, tout choix certes mais surtout toute invention de soi, laquelle, lequel “moi” on l’a dit n’est nullement négligeable, c’est même la finalité historique constitutive ; sinon pourquoi aurions-nous créé ce 20éme et puis ce 21ème siècle ?) 

Hors cette distance ; qui est constitutive et pas seulement mais qui est, cette distance, cela même qui doit être créé, qui est le but, la finalité (au choix) soit de la Création, soit de l’existence entendue comme Ex-sister (comme possible du temps) ; la finalité en tant que réalisant tout le possible possible, le possible du possible, du possible qui veut redoubler sa propre possibilité, comme on l’a dit précédemment ; 

dieu, la pensée et l’universel, le sujet, christique ou cartésien, le réel et la réalisation humaine et personnelle, ne rendent réels pas seulement des “mondes” mais rendent réelle la structure des possibles ; ce qui veut dire rendent réels les rapports (les rapports humains, ou de soi à soi, ou de soi à dieu, ou de la conscience au champ(s) universel(s), que sont les sciences ou les esthétiques ou les éthiques, etc. de même la retranscription de l’énergie vers la matière (après the Big bang), ou la transmutation de la matière en biosphère ; non seulement tout ceci réalise bien plus que ce qui le précède, mais ce qui suit (matière, biosphère, conscience) comporte plus de possibilités ; il est une gradation dans la possibilité.

 

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Origine

18 Octobre 2025, 16:43pm

Publié par pascal doyelle

 

Le rapport, comme notion, métaphysique, et position ontologique, signifie que si il y a plein de réalité(s), le réel n’est nulle part ; il n’y a pas un “être” qui serait l’origine ou le résultat, la source ou la complétude.
Il y a le mouvement, qui est incomplétude, déjà en lui-même et puis comme tel ; il y a un mouvement, quelque réel survient. La structure, dans l'historicité (soit donc dieu, la pensée, le sujet christique et cartésien, le réel) consiste à ménager. Si le mouvement est cela qui existe (et qui n’est pas, justement, l’être est l’effet de l’exister et donc l’exister se constitue comme dimension, ou dit autrement comme cinquième dimension, celle du présent, qui détient l’ensemble de tout ce qui est, et se tient, lui, comme tout ce qui Existe ; puisqu’au final il s’agira de comprendre ou commencer de comprendre ce que l’actualité, l’actualisation de tout le possible peut bien signifier). 

Pour saisir l’apport, l’ajout, ontologique (ou donc consistant en ce que le réel peut) de ce qui est comme mouvement, prenons le christique et en quoi l’invention structurelle (dieu, la pensée, le sujet, le réel), bouclent sur eux-mêmes. 

Le christique se tient auprès d'autrui, vers autrui, puisque tout le christianisme est orienté, aimanté par et pour autrui.
Et pour une bonne raison, que l’on va comprendre immédiatement. Si chacun ne crée pas un lieu pour autrui, alors personne n’est chez soi. Tout le monde sera en danger.
Si l’on veut qu’existe des individus, des sujets, des mois, des je, il faut que chacun accueille chacun. Sinon non seulement ça ne sera pas vivable, mais pas même viable, et cela, cette subjectivation, n’existera pas.

C’est pour cela que Descartes, la conscience ‘de’ soi, qui se prend soi, effectivement et explicitement pour finalité, finalité au sens ontologique pas en forme d’égocentrisme, qui serait une négation de la conscience comme rapport (le “soi” de l’égocentrisme est une obnubilation, pire que dans un fantasme, et qui nie que sa nature, sa structure soit un rapport) et ce soi de conscience-de-soi ne vient que bien après le christique et bien après le christianisme. 

si l’on veut saisir ce que le “rapport” implique, il faut appréhender ce que les mathématiques, l’universalité, ou la singularité d’une œuvre, littéraire, esthétique, ou un impératif moral ou une exigence éthique signifie ; à savoir que le rapport est à dimension non pas d’un subjectivisme (qui toujours orienté vers l’immédiateté) mais à dimension du réel ; la singularité, cad que le rapport soit un, veut dire qu’il est possible d’étendre le rapport au réel, aux réalités, aux humanisations, aux personnalisations et à toute systématique de langage (des maths aux poésies). 

C’est que ça n’est pas seulement que les maths développent le réel du nombre (qui est un rapport et donc se colle à tous les rapports possibles et au sens de pensables, pour le moins, et peut-être selon la musique des sphères quelque part, bien qu’il faut bien comprendre que le rapport est plus grand que les nombres ; de là qu’il faille π égal à 3,14 indéfiniment ; l’indéfini signifie le rapport réel dont le nombre est une formalisation, étant entendu qu’aucun contenu ne peut supporter le rapport lui-même ; de même que l’on ne peut pas supporter la face de dieu (puisqu’il est clair que le dieu (unique) est précisément unique de ce qu’il exprime le rapport tel quel, cad l’Intention ; l’intention au-delà de toutes les autres, puisque les autres usent du stratagème du signe (qui est déterminé) tandis que l’intention (unique) est celle et exclusive (aucune autre intention-unique n’est supposable, puisque la forme est absolument non composée, non composable). 

C’est ainsi l’origine, structurelle, de la “conscience” ; puisque la conscience  “sait” ; ou plus exactement puisqu’elle se-sait alors elle sait, sait n’importe quel ceci ou cela ; le savoir-de, qui se déduit ontologiquement du sa-savoir, est plus grand que la connaissance, puisque le se-savoir est celui non d’un tel ceci ou cela mais du rapport lui-même (ou donc, dieu, la pensée, le sujet, le réel signifie que le réel se produit, se crée, s’invente d’une activité) ; 

on réserve “connaissance” pour la raison (qui sait qu’elle sait et donc se surveille) ; ce qui signifie que l’origine de la connaissance, en général, de tout savoir et de tout système en quelque langage que ce soit et de tout langage comme tel, est ce se-savoir qui étant formel peut proliférer (en tous les contenus et tous les systèmes possibles ; parce qu’il se-sait et que ce se-savoir (du rapport) n’est pas déterminé (il passe au travers des contenus, raison pour laquelle il est quantité de langages et que même chacun peut se structurer “comme un langage” (qualification de l’inconscient par Lacan), et donc non pas exclusivement faire œuvre mais être une personne, une personne humaine singulière ; pour cela, le se-savoir se transborde en tout et pour tout. 

Le se-savoir est évidemment adéquat au possible, adéquate à la nature, la structure du réel ; puisque dans son rapport non seulement le terme second est non déterminé, mais également le terme premier est toujours potentiellement remis en jeu par et via le terme second ; c’est bien en ceci que non seulement la “conscience” peut modifier telle ou telle situation (en remontant le danger ou le problème ou l’interrogation ou la question, par et via la réponse), mais aussi cette conscience, ce je peut se permettre d’être et de n’être pas ; et toujours la pensée, la réflexion ou la philosophie ou la représentation ont bien saisi que cette indétermination se devra d’orienter tout le mouvement intentionnel, l’ensemble de faisceaux de conscience, et ce jusque dans et à partir de la perception. 

C’est qu’en effet, la liberté telle qu’active, ne commence pas par une décision de plein conscient, qui aurait à s’imposer ou rompre en vertu de son règne impérieux, mais ce qu’il s’agit d’élaborer c’est de proche en proche la réorientation des intentionnalités qui déjà existent et existent activement, et de les modifier dans et par l’arc de conscience.

Arc de conscience dont il faut préciser ceci ; qu’il n’est situable en aucune de ses parties ; l’arc de conscience c’est l’arc en ciel jeté par dessus le monde, par dessus la vie vécue, par dessus le corps donné et ses destinées diverses et variées ; l’arc de conscience atteint péniblement la réflexion qui le positionne en cette vérification et expérimentation de “ce qui existe” (il en forme difficilement les notions, par ailleurs toujours partielles), mais en même temps (et c’est originellement) il ne perd jamais le compte du réel. 

Le compte du réel (sur quoi on reviendra) est l'introduction dans la dimension, ou donc dans le réel comme dimensionnel ; on comprend aussitôt que dieu, le christique, la pensée, le sujet et le réel (la révolution et la réalisation, ensuite, de toutes les intentions humaines et ensuite encore personnelles) formulent manifestement, dans l'apparaître même des signifiants, cette réflexion à la fois inaccessible et immédiate (voire instantanée, puisque “l’on en est saisi” ; on est saisi de dieu, de la pensée ou du sujet ou du réel).

là, comme d’habitude et ailleurs cent fois déjà, nous ne sommes pas sans rien ; on a déjà positionné les points du réel, de l’activisme du réel ; ils sont déjà nommés et souvent déjà explorés. 

Il n’y a que depuis le réalisme rationalisme naturaliste (matérialiste et autres) que l’on veut à tout pris les ignorer et croire que le monde commence à nos pieds ; le réel a déjà été signifié depuis 4000 ans et plus. C’est comme de ne pas vouloir entendre que Descartes a déjà dépassé “la pensée”, celle universelle du logos ou de la théologie ; il le dit pourtant explicitement et ni Kant ni Hegel ne s’y sont trompés. 

On considère ici, de fait, que dieu, la pensée, le sujet, christique et cartésien (ou kantien etc) et le réel (la révolution aboutissant d’une part à “l’exister existe” de Sartre et Heidegger, et d’autre part au monde des mois depuis les années soixante), n’ont pas surgi au hasard et ne sont pas en eux-mêmes des particularités et pas même des exemplarités, mais de véritables positions ontologiques qui portent (ou sont générés) par la structure du réel même ; de là qu’ils manifestent l’intention (dieu), l’intentionnalisation (universelle, de la pensée), l’intention individuée (selon autrui, christique, et selon soi, Descartes) ; et ce jusqu’au plus instanciées prononciations (accord d’un signifiant à un mouvement de la position) ; par ex, si le christique revient “en et par son corps, vivant” ça n’est absolument pas une fioriture ou une imagination arbitraire.

Comme dit :
Ici ces notions existent (l’arc de conscience, le présent, le possible, le réel , etc)
mais on ne sait pas si elles existent vraiment, effectivement, dans la réalité.
Chacun voit comme il veut.
Peu importe en un sens, puisque le but premier (et donc il y en un second, un troisième, et ainsi de suite)
le but premier est d’élaborer l'ensemble opérationnel,
qui permet de visualiser ou de penser peut-être, ce qui effectivement a lieu.
Et, évidemment, on tient qu’expliquer la pensée, la personne humaine, l’humanité elle-même
sans se référer à une structure spécifique et exclusive,
c’est réduire la compréhension que l’on en a a minima,
c’est décrire et expliquer en deçà des faits observés.
pareillement lorsque l’on renvoyait au-delà les notions de liberté, d’infini, d’être, de substance,
on postulait bien (au sens où visiblement quelque réel excède le donné)
mais on n’expliquait pas.
On tient, à tort ou à raison, la notion de rapport
comme très justement adéquate et susceptible d’avancer dans la compréhension
du réel, de la conscience, de dieu (éventuellement pour le croyant).


Et ainsi nous naissons non pas selon le monde, le donné ou le corps ; mais en et par le présent ; lors de l'acquisition par elle-même de la “conscience” ; lorsque, donc, le rapport se tient en face de lui-même ; ce qui est impossible (puisque le rapport n'apparaît que sous le couvert d’un contenu ou d’un signe ; lui-même n'apparaît pas, et c’est pour cela qu’il nait et n’est jamais enclos ; même si je dis “je”, je ne suis pas ce signe). 

Et c’est alors dans le présent, cad dans l’activisme absolu du présent - qui déroule tout ce qui est, dans l’activisme absolu du présent donc que se crée l’activité d’une conscience (un je qui n’existe qu’en activité, et qui donc ne peut pas croire qu’il cessera). Rappelons qu’il existe une réalité (ou une création) afin que se présente, se présentifie le rapport même, cad non seulement le rapport qui est purement formel et donc capable de toute réalité, le rapport qui rend compte de toute la réalisation (de la réalité donnée) mais aussi qui est lui-même rapport et créateur de rapports et ce sur le fond, l’horizon, l’arc-ticulation de sa propre activité non-finie ; l’origine de notre être (qui n’est pas un être) est ainsi purement structurelle et se déroule hic et nunc, ici et maintenant, toujours.

 

 

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Pulsion, inconscient, langage et conscience

5 Octobre 2025, 14:21pm

Publié par pascal doyelle

Rappelons bien ceci ; il y a un inconscient parce que le corps, comme signifié, ne peut pas exister, dans et par le langage. Pour qu’un signifié existe il doit être relié par d’autres signifiants ; de sorte que chaque signifiant rassemble ses signifiants, et évidemment par là désigne telle chose ou telle réalité (plus ou moins adéquatement ou inadéquatement). 

Mais il n’y a pas de signifiants qui relient le corps ; le corps est tel que “là”, massif et en lui-même ; qu’aucun signifiant ne peut représenter. Aussi menace-t-il continuellement d’envahir tous les signifiants, et en un sens, sens retourné, tous les signifiants le signifient, lui qui ne peut pas se dire et donc s’enrouler dans un tissage de rapports, de signifiants. Il constitue le sujet non manifesté, l’unité de ce corps vivant, qui les gouverne tous. mais n’ayant aucun rapport à aucun, il rend possible tous les autres. 

Et puisqu’il ne passe pas dans le langage, il est le signifiant manquant, qui ne parviendra jamais à apparaître (il n’existe pas, ce qui existe c’est le signifié “corps”, qui ne peut pas se transformer en signifiant). Mais alors ce faisant c’est le langage qui est non constitué par mais rendu possible grâce au manque qui délivre le signifiant de tout signifié. 

n’existant pas sur le champ des signifiants et donc intentionnel, il n’empêche que le corps est pulsionnel ; il est vivant. et c’est la pulsion qui traversera tous les champs (de perceptions, des signifiants, de l’intentionnel, du relationnel, et concomitants). 

c’est aussi cette individualité du corps vivant (en son unité de vie) qui assure ou matérialise cette individualité ; de sorte que la “conscience” ne peut pas se dissoudre, disparaître dans le langage ou l’universel ; mais que le corps vivant un (parce que pulsionnel et non pas un en lui-même) assure la base de l’unicité, ne signifie pas qu’il soit, ce corps vivant, la finalité de l’unicité ; cette unité et unicité sera re-prise dans et par le champ intentionnel, mais qui la conduira beaucoup plus loin, incroyablement et même infiniment plus loin (puisque l’arc intentionnel institue le rapport lui-même - ‘en personne’ - ce qui veut dire en tant que sujet, au sens où “sujet” veut dire structure-en-rapport ; assumant, assurant dieu, la pensée et l’universel, le sujet chrétien (autrui) et cartésien (je) et le réel (la réalisation de toutes les intentionnalisations humanistes et personnelles). 

structure en rapport mais qui se pense comme une chose, une substance, une identité ; elle imagine cette identité, qu’elle couvre ou non d’une définition, d’une notion, d’un personnage, une fixité, une consistance ; de la sorte elle re/commence à jouir d’elle-même, jouir selon la jouissance terrible et horrible ; la satisfaction hallucinée de la pulsion, la complétude hallucinée de l’unité retrouvée du corps vivant qui tente, encore une fois, de se débarrasser de la division, de la séparation, de la conscience-de qui n’est pas ce dont elle a conscience ; elle l’a, elle ne l’est pas. 

L’être n’existe pas. Sinon comme effet, et donc effet déterminé et donc déjà décomposé. ce qui existe c’est l’exister, cad le mouvement qui produit des effets. 

de même l’arc de conscience, qui prend appui (lorsqu’il y parvient et ne s’enferre pas) dans le corps vivant et son unité perdue, l’arc de conscience ne définit pas un être, mais une position ; dieu, la pensée et l’universel (cad la vérité comme principe, peu importe les systèmes qui illustrent ce principe), le sujet christique (qui se tient d’un autre, le christ, et se détient d’autrui) et le sujet cartésien (qui se-sait, indépendamment de la connaissance, et tenant de la volonté, seule divine en nous), le réel et la révolution comme “tenant la société humaine et donc l’humanité et donc la personnalisation” comme au-devant de soi (et non pas recevant telle humanisation d’un ciel sacré ou d’un ordre antérieur, ou d’un groupe déjà soudé comme ayant toujours existé). 

Parce que l’arc projette bien au-devant de telles positions, il échappe à la pulsion, quelque peu (et ce quelque peu suffit, puisqu’il ancre soudainement autrement et ailleurs, que dans le corps, que dans le monde, que dans le vécu, ailleurs que dans la masse pulsionnel qui se voudrait satisfaire, même hallucinatoirement). 

Si l’être n’existe pas, c’est que l’exister vient d’en-avant. de même que les particules ne sont que si elle entrent en relation ; c’est le heurt, l’interaction (qui s’effectue comme présent) qui tire en avant l’advenue de la réalité déterminée, sinon elle reste potentielle et même virtuelle.

Or ce mouvement interne rend possible le langage à condition que la structure, qui met sous tension le langage, se doit, à et par elle-même, de continuellement tenir la tension … C’est cela qui rend possible l’intentionnalité, cad la conscience-de, mais qu’il faut lire inversement ; c’est parce qu’il existe un champ intentionnel, qu’il met en tension ce corps vivant, soumis soudainement à l’impérieuse division ; qui pour elle-même ne pourra jamais se résoudre, le terrible vide de signifié, l’absorption interne du corps massif angoissant et angoissé, terrorisé, ne saura jamais se résoudre, se réunir, sinon de désirer sa propre mort, son thanatos, sa disparition, tant il est pour lui-même, ce corps, insupportable et tellement cette tension intentionnelle qui passe continuellement d’un signifiant à tout autre signifiant est ou risque d’être intense. 

Il sera alors seulement désigné, montré du doigt, perçu et absolument parlant et avant tout (et après tout) ressenti ; parce qu’aucun signifiant ne s’accorde avec une pulsion, un affect ; c’est l’affect qui vient définir ce signifiant et le pire de tous : l’angoisse. 

L’angoisse est la soudaine proximité du corps-chose ; la proximité de cela seul qui préexiste à tout langage qui ne rentre en aucune phrase énoncée et ne disposant pas de rapports explicites, il annule la conscience ; à savoir la jouissance, la satisfaction hallucinée et hallucinante, celle qui terrorise, le cauchemar qui nous réveille et nous réveillant nous permet de nous rendormir aussitôt dans la vie consciente ; on était tellement proche de la jouissance, de la masse pulsionnelle, de la pulsion muette et aveugle ; elle s’insinuera partout, puisqu’en dessous, dans le corps vivant, celui qui perçoit, avant de parler, qui ressent, avant de connaître. 

Or c’est encore plus dans le corps seul que monte l’énergie ; le corps ne peut pas être supprimé ; l’arc de conscience qui est celui-là même que, normalement et si l’on est croyant, le christ recréera en tant que corps glorieux, dans le christianisme on n’existe pas “sans corps”, ça n’est pas un spiritualisme, l’esprit n’est pas séparément d’un corps, de cette unité vivante du Vivant même, tel qu’il se nomme, le Dieu Vivant. 

ça n’est pas sans intérêt (que l’on y croit ou pas), puisque c’est précisément cela même qui est, absolument, en jeu. Qu’est-ce que ce lien, aussi indissoluble, entre la conscience et le corps. au point qu’il est inenvisageable qu’ils existent séparément. Seule religion, seule représentation, seul système qui ré-affirme absolument l’unité invincible du vivant et de la conscience, laquelle n’est pas une “connaissance”. Depuis, on est sorti du logos grec.

 

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La pulsion et le citoyen

27 Septembre 2025, 12:12pm

Publié par pascal doyelle

La pulsion vient remplir ce “citoyen”, qui n’a fait aucun effort pour instancier sa structure intentionnelle, usant conjointement de sa volonté et de son intellect (intentionnellement il est impossible de distinguer l’intention que l’on crée et les signifiants que l’on promeut et par qui nous existons), citoyen qui, de toute manière, ne se reconnaît plus même dans l’universel politique, dans la littérature, l’empire des signes ou quelque position métaphysique ou ontologique que ce soit ; dans ce vide généralisé il lui reste le corps pulsionnel, le pauvre hère. 

Le moi se targue de la proximité du corps, si naturaliste, matérialiste, réaliste, que pourrait-il exister d’autre n’est-ce pas ? De ce corps, il y tombe, il n’a que cela, ne faisant aucun effort, il emploie la pulsion comme seul guide de sa structure intentionnelle ; la pulsion effectue le tri, l'organisation de tout le champ intentionnel. 

Par “position ontologique” on ne désigne pas une intellectualité quelconque, mais le point que seul permet d’installer, d’introduire dans la réalité du monde, de la vie ou du corps, l’arc intentionnel ; l’arc intentionnel n’est pas, il existe, il se produit, il est activement (il est un rapport qui n’existe qu’activement, un rapport inactif ça n'existe pas) ; et dans ce mouvement il se plante ici ou là (par ex, le plus habituel point d’attraction ou de position c’est le tomber-amoureux, ou dieu ou la révolution (ou l’Etat), le projet ou l’œuvre, etc) ; mais si ce point d’attraction n’est pas créé, alors le mouvement se polarise là où il peut, ce qui veut dire dans et par la pulsion du corps vivant ; le vivant (zombie ou alien ou inversement l’androïde qui s’aperçoit de son vide interne, etc) ; la pulsion n’est pas créée, elle courre le long du corps et dans les images et dans les images qui deviennent, et remplacent, des signes (qui aboutissent à des objets, produits industriellement, les désirs s’accordent à l’industrie, et donc la technologie et en transversal, qui traverse tout, à l’investissement capitaliste). L’image-objet (objet toujours déceptif) vient remplacer la position (ontologique sus-dite) dans l’arc-ticulation intentionnelle.

Dès lors se pose la question, comment instancier, installer l’intentionnel, la tension, l’attention, dans une élaboration qui élève au lieu de succomber dans l’immédiateté et les objets illusoires ?  

On ne manque pas de toute cette historicité qui s’est déployée depuis 3500 ans. On manque de véritable intention et d’esprit de sérieux. Puisque le moi, le fameux, a pris l'habitude de succomber à ses facilités.

 

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La pulsion mène le monde

21 Septembre 2025, 13:36pm

Publié par pascal doyelle

On a suivi nos pulsions, pas notre intellect. Aussi avons-nous dévoré le monde. 

C’est que le centre n’a jamais cessé d’être cette incrustation dans le corps vivant, comme seule réelle orientation, boussole, délimitation. 

Les contraintes ou les paramètres conscients certes jouent plus ou moins et même peuvent tout à fait s’instruire bel et bien effectivement, mais le centre, le centre de notre être appartient encore et toujours au corps, à la densité de ce dont il tient son unité ; à savoir le pulsionnel, le pulsionnel du vivant, de ce corps vivant et se mouvant. 

Or donc pour s’éloigner du centre vivant pulsionnel, dans l’esprit de chacun s’impose ou devrait s’imposer la centralisation sociétale ; selon des modes plus ou moins contraignants, voire terriblement dictatoriaux. pourvu que le conscient se donne l’illusion de son attachement à un autre centre, comme dit Spinoza, remplacer le pulsionnel par le rationnel, remplacer non pas l’animal, parce que nous ne sommes plus des animaux, mais des animaux rendus fous par la matrice intentionnelle qui décuple le pulsionnel, décuple la violence et l’irrationalité (les animaux ne sont pas irrationnels), le fantasmatique et l’angoisse jusqu’à l'insupportable ; puisque ce vivant ne comprend rien à la machinerie intentionnelle, de même que le plaisir, qui satisfait le pulsionnel normalement, naturellement, ici ne peut plus accomplir la jouissance terrible et hallucinée ; tout le monde se dirige les yeux exorbités. 

Et donc historiquement la société humaine aurait du prendre le relais de la coercition, qui seule peut remplacer le centre pulsionnel par la conviction d’un centre “humaniste” (au sens large ou au sens précis du 18éme et suivants) ; de même que le christique devait et a pu se proposer comme nouveau centre  et centre de renouvellement ; par la promesse que cet autre-corps remplacera celui-ci, on comprend bien (que cela soit purement illusoire ou digne d’une croyance, on n’en juge pas), on comprend bien donc que c’est le centre névralgique qui est en cause. 

Et rappelons qu’il est fondamental que d’abord l’arc de conscience ne dérive pas en “conscience universelle “ abstraite et finalement insensée, et que soit conservé par conséquent l’unité de ce corps vivant un, ou de ce un du corps vivant (et qui du reste seul mesure le bien et le mal essentielle, sous la forme très effective du plaisir et de la douleur)

Et que ensuite il s'agit de néanmoins tordre le champ intentionnel de telle sorte qu’il ne succombe pas, ne tombe pas vers le bas, et ne s'enfonce dans l’immédiateté (ou la satisfaction immédiate et plus encore dans la satisfaction fantasmatique, hallucinatoire et ne rende les mois fous ou criminels) et qu’alors tenant l’unité du vivant et l’élévation de l’intentionnel, des signifiants il puisse cet être humain, établir des rapports  et des rapports durables et des rapports inventés et créés et qui ne soient pas actés dans l’hallucination, auquel cas le fantasmatique remplacerait la réalité et ne tiendrait pas, s’effilocherait tôt ou tard et plutôt tôt que tard pour ainsi dire.  Dévoré de fait par la nature même des pulsions. 

ça n’est pas le champ signifiant qui crée l’humain, c’est le champ signifiant unifié, le champ intentionnel organisé ; un champ intentionnel désordonné c’est un déferlement de rapports tous plus absurdes et toujours plus absurdes et immédiats ; le champ pulsionnel a pour illimite le donné immédiat (tout est prétexte à désirs, toute image est prétexte à fantasmes, tout est dévorable). et l’unité ou l’organisation du champ intentionnel est unifié, de fait, en transcendance ; parce que si il s’installe dans l’immanence et même une immanence tout à fait raisonnable, celle-ci penche tendanciellement dans l’immédiat.

Le fait est, structurellement, que le champ intentionnel ne peut pas échapper au poids du pulsionnel ; et dans une société humaine atomisée, et plus encore “fluide” chacun se retrouve seul et abandonné à cette attraction, sans même le secours d’une contrainte extérieure, sociétale ; parce que ne nous illusionnons pas, sans cette contrainte et lors même que l’on se croit le plus libre, il faudrait que l’arc de conscience soit solidement arrimé aux signifiants, reliés, pour que le moi ne succombe pas au corps pulsionnel ; et cette illusion de liberté c’est le piège même puisque l’être libre, du fait même de cette acquisition structurelle, croit spontanément à ce qui lui vient ; libre, il croit qu’il ne peut pas s’égarer, et est forcé de se faire confiance, 

sauf si une part de son attention demeure accrochée aux signifiants reliés ; au contraire une partie du sociétal inclinant à favoriser le fantasme, à tous les sens du terme et même comme régime généralisé de la représentation, les images transformées en signes et les signes annulant les signifiants, les images annulant la littérature, ou le signifiant délié et donc indéfini en lieu et place du signifiant organisé ; et l’image fonctionnant comme corps, ce qui se révèle comme aliénation fondamentale, le corps des idoles, en substitution du corps personnel qui n’est plus, dès lors, centre de signifiants, mais signifié lui-même écrasé par l’image signifiant de son idolâtrie ; on sait que le dieu unique abominait les idoles, puisque le dieu unique remplace les idoles déterminées, figurées, par une “abstraction” ce qui veut dire un lien structurel formel qui renvoie chacun à non pas ceci ou cela mais à sa forme intentionnelle, à son être non en tant que rapport déterminé mais en tant que rapport tel quel ; le créateur est hors du créé. 

Or bien éloignée de cette manifeste intention (une intentionnalité doit se manifester, ce qui ne veut pas dire qu’elle s’y limitera mais au moins doit-elle être exprimée, sinon n’apparait jamais l’architecture intentionnelle), le pulsionnel travaille en dessous ; il oriente et il oriente de partout, par tous les bouts, pour ainsi dire ; il s’incruste absolument dans la perception, il est de la même nature que le donné du monde et évidemment du corps ; il s’agit donc d’une réorientation du pulsionnel (qui ne peut pas être éliminé) ; l’intentionnel, lui, œuvre non pas dans la substance du donné (à considérer ici le corps vivant) mais dans la seule apparition ; dans les signes, les signifiants, les images, les intentions ; lesquelles sont tout à fait éthérées mais qui font la différence et permettent de conduire même cette substance en réalisant sa consistance ; la consistance ne peut pas remonter jusque dans l’apparition, et c’est de l'extérieur que le corps (pourtant bien substantiel) sera instruit, conduit ; de même que la contrainte sociétale vient se surimposer au vivant. 

Mais si l’on veut approfondir l'humanisation et donc rendre chacun dépendant non plus ou non plus seulement d’un ordre sociétal, il faut installer en chacun outre et en plus du centre et de l’unité vivante, un décentrement et un recentrement qui implante dans la réalité une unité convaincante, convaincue, ayant foi et donc architecturée, organisée, ordonnée ; puisque un simple mot d’ordre (ou un ordre dictatorial extérieur) n’y suffit pas. 

C’est en ce sens qu’il n’est pas utile de supposer une “substance pensée”, le champ intentionnel des signifiants, qui se situe dans le champ de perception, et tout éthéré qu’il soit suffit à orienter (ou réorienter) un corps. 

Inversement le signifiant laissé à lui-même défile indéfiniment, comme dans le rêve ; pour le stopper ; et donc établir dans le défilement un ordre, qui sinon continue de suivre le pulsionnel, qui n’obtient d’autre guide ou règle que le vivant du corps, lequel n’a pas d’unité signifiante, ce corps est-là, irréductible, tandis que le signifiant est simple apparition(s) ) et pour le stopper cad le fixer est requise une articulation, une arc-ticulation ; soit elle s’effectue selon un ordre extérieur sociétal (et donc contraignant extérieurement), soit selon une exigence, une rigueur, une cohérence intérieures, c’est uniquement dans l’acquiescement du sujet qu’est demandée la foi, la certitude de soi, la considération d’autrui, la pensée et l’universel, qui n’existent pas sans l'adhésion du je ; dieu, le christique, le sujet ou la cité grecque, l’Etat romain, l’Eglise, la société étatique régulée du citoyen des droits et des devoirs ; mais est-ce encore le cas dans le miroir aux alouettes de la mass puis micro médiatisation ? Qui renvoie à l'hallucination pulsionnelle.

Inversement donc l'articulation de structure, ne tient que par une exigence interne, soit donc la position qu'un réel (autre) il y a ; parce qu'alors seulement le rapport ne suit plus le défilement indéfini du signifiant, mais se permet, s'autorise de reprendre les signifiants dans un rapport ; le rapport est une articulation et non une continuité.

 

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Résolution(s) des problèmes

14 Septembre 2025, 12:50pm

Publié par pascal doyelle

Le néant existe.
L’être existe.
Le néant n’oppose rien à l'existence de l’être ; donc les deux existent.
Si le néant et l’être existent, alors le principe du réel est le possible ; tout ce qui est possible est réel.
Et réflexion faite, quelle fin ou origine ou donc finalité assigner suffisamment au “réel”, 
sinon de réaliser tout le possible, et le possible même ? 

Or on a dit également que la forme la plus certaine du possible est celle du sujet ; puisque le sujet, 
extrême étrangeté,
existe à la fois avant et après lui-même ; étant conscience il se-sait et ce se-savoir (qui n’est pas une connaissance mais la désignation de soi, via un signifiant) est un mouvement indépendamment des contenus.

C’est un arc, une articulation qui se-montre et entre soi et soi peut interposer tout signifiant, tout signifié, tout contenu, toute perception. C’est par cet arc qu’il nous est possible de créer et de manier les signifiants qui permettent, à leur tour, de diviser le champ de perception (d’un vivant) par un champ intentionnel, champ de perception marqué de signes ; cette distance est en elle-même le processus de distinction, lequel ne permet pas seulement de comprendre la réalité mais de prolonger la réalité. On ne perçoit pas seulement l’horizon, on se perçoit à partir de l’horizon, du dehors, du grand dehors ; à partir de la position “un réel il y a” ; une position Autre qui scinde l’unité du corps vivant (qui se ressent mais ne se-sait pas, distance causant une horreur existentielle pour le vivant, qui tient à son unité, à sa vie). 

En tant que sujet, ce procédé doit lui-même se signifier et ainsi avancer plus loin que lui-même, puisqu’étant un tel sujet signifie qu’il est un rapport et un “rapport” cela porte déjà instantanément hors et plus loin que lui-même ; le rapport est cela qui attire toujours plus avant, le réel est déjà toujours en avant de ce qu’il est (ou donc l’être, la détermination est le dépôt, le résultat, l’effet de la cause qu’est le rapport). Puisqu’il ne recèle non pas tel ou tel contenu, mais le processus de produire, inventer, créer des contenus, le procédé “conscience” ou “sujet” doit se signifier afin d’augmenter, d’intensifier, d’étendre, de détailler et de préciser son activité ; son activité est sa structure réelle et doit prendre conscience d’elle-même comme créatrice (et non plus recevoir un monde sacré-profane tout en une fois) ; ainsi dieu manifeste, exprime l’intention, la pensée le réseau des intentionnalisations (les idées), le christique et Descartes qu’il soit un sujet (tourné vers, par autrui ou retourner sur et pour soi-même), et le réel comme ensemble de toutes les réalisations de toutes les intentionnalisations (la société humaine n’est plus reçue mais se tient en avant d’elle-même et de tous, un par un ; l'humanisation de la révolution, la personnalisation du 20éme) ; ce qui s’impose à chaque interruption et chaque renouvellement c’est le déploiement de plus de possible. 

Le possible est le but, la finalité ; il n’y a, ne peut y avoir de finalité supérieure au possible que le possible lui-même ; le possible n’est pas le possible d’un “être” préalable ou succédant, mais le possible est la substance même du réel, son orientation et son arc, son architecture (et donc architexture du corps) la plus certaine. 

Si le réel a pour principe le possible (et si le possible est la seule notion digne “qu’un réel soit”, on n’en voit pas d’autre) alors tout aussi bien la finalité du réel ou du possible est encore plus de possible ; c’est le possible qui doit se garantir, s’assurer, s’assumer ; et l’autre désignation du possible est la création ; le réel est le créer. 

Rappelons que, si l’on est croyant, il devient évident d’identifier dieu et le possible comme principe, au sens où le sujet, en l’occurrence dieu, est la forme la plus élevée  du possible. Répétons ; le sujet est la forme la plus exacte du possible (et le possible est originellement le principe du réel ; il y a un réel afin que se réalise le possible ; le possible est la seule notion équivalente à la position “un réel il y a”). La plus exacte autant que l’on sache, autant que cela puisse correspondre à notre expérience ; par ex on ignore que ce que cela comporte en dieu, ou si l’on n’y croit pas, on ignore jusqu’où dans cet univers (ou dans les autres si il se trouve) jusqu’où “le possible” peut avancer. 

Et, mécréant cette fois, il est admissible que le possible déroule tout entièrement la possibilité du début à la fin et que toute la réalité se tienne de la possibilité comme tel, puisque de fait tout ce qui est, tout cet univers, est absolument mouvement (ou mouvements), et qu’il existe, ex-siste comme rapports ; toutes les réalités sont des mouvements, des activités et les essences (des choses, des être) se comprennent comme mémorisations des dits mouvements. Il n’est rien de stable ou de consistant, sauf le mouvement lui-même ; puisque tout ce réel va “se réalisant”, ayant à prouver au plus précis, au plus haut ses capacités et jouant par ceci de la démonstration d’une réalité autonome et se déployant de par sa propre force, sa propre puissance créatrice et inventive ; rien ni personne ne sait jusqu’où une réalité peut se déplier dans et par ses activités ; sinon dieu, le sujet originel n’aurait pas lancé le devenir. 

La finalité divine se décrirait ainsi comme ajoutant la perfectibilité à la perfection de son être. Aussi crée-t-il la réalité, laquelle si elle doit assumer la perfectibilité qui devient tout ce qu’elle peut (et non plus être ce qu’il est) ; ce qui veut dire que dieu délègue sa puissance même de création ; car alors cette réalité doit développer de par soi, de par son activité même tout son possible et tenir d’elle-même son déploiement ; de l’ensemble de tout le devenir seront, sont retenues les performances, les réalisations au sens des effectivités, les mises en forme, les in-formations, les instructions portant en elles non seulement ce qu’elles sont, comme réalisées, mais en tant qu’elles rendent possibles encore plus de possibles ; ainsi la matière organisée (ce qui n’était pas évident) rend possible le vivant et le vivant et l'humanisation en ce vivant l’arc de conscience ; soit donc le possible en tant qu’il est conscience de soi comme possible pur. 

Si l’on veut saisir ce qu’il faut entendre par le possible véritable, on peut prendre la rive et la dérive du christique et de césar ; césar réalise le monde et le pouvoir, le christique le vrai sens du possible, en tant que celui-ci prend appui sur autrui et rend réelle une plus grande architecture ; en intégrant autrui en tant qu’il existe comme rapport (pour lui-même et en lequel il ne faut pas, on ne peut pas s’interposer), le christique montre par le détour soi-même en tant que semblable rapport ; le possible véritable ne se prédispose pas à la puissance dans le monde, qui agite seulement la quantité (et la violence, cad la destruction d’autrui comme rapport à lui-même), mais comme œuvrant afin qu'autrui puisse se prédisposer lui-même par lui-même.

 

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La transsubstantiation

7 Septembre 2025, 14:39pm

Publié par pascal doyelle

Instruction de l’intentionnel dans un corps vivant. L'architexture du corps, l'architecture intentionnelle.

Le divin n'est pas la perfection, mais la perfectibilité.
Le divin est plus grand à la fin qu'au début.

Le présent est le moment des décisions ou pour mieux dire des orientations, des directions intentionnelles (de la perception à la décision voulue mais surtout des intentions qui nous portent, par lesquelles nous nous glissons dans le possible), et en vérité des créations ; 

Le présent dressé est l’ensemble des avancées du possible ; en tant que le possible est recherché, poursuivi par évidemment ses propres capacités ; si il était ordonné ou organisé d’en haut, où que cela puisse se situer, cet en-haut, ça ne serait pas le possible qui serait instruit, mais un copié-collé quelconque. Il est ainsi impératif que le réel soit cette existence qui devient ; elle doit inventer, éprouver, élaborer le réel même dans sa capacité. 

Hors la perfection donc (dieu, le sujet en lui-même qui existe avant d’exister, puisque son “être” est non stabilisé, est en devenir absolu et indique dès lors que sa finalité est cet être limité mais libre qui crée ce qui n’est pas

Hors donc la perfection s’installe la perfectibilité ; laquelle requiert ces êtres désignés comme libres. La substance du réel, à savoir le possible (qu’il y ait un possible qui, donc, devient) requiert donc un réel qui pâtit, qui éprouve, qui ressent, qui dispose en et par lui-même d’un affect de soi, ou donc d’une unité de réception, laquelle ne reste pas passivement ce qui est reçu mais en éprouve l’effet ; l’effet qui ne doit pas nuire à l’unité ainsi désignée comme “vivante” ; le vivant se-sait sous la forme d’une immédiateté réactive, d’abord, puis active, ayant à assurer sa survie ; le vivant est ainsi “ce qui se meut”, afin de suivre sa continuité, sa continuelle recomposition, puisque tout ce qui est composé tend à se décomposer, il doit se renouveler. 

Or, évidemment, cet impératif de survie (qui guide la totalité du devenir-vivant de la vie) doit étendre sa capacité ; ainsi s’étendre en tant que communauté et se départir de son seul égocentralisme (qui est, par ailleurs, une avancée, une conquête formidable au sein de la réalité, de par son principe de vie, ce qui veut dire de mouvement autonome, de cette unité appelant une énorme ontologie du un, de l’indépendance, au milieu ; cette unité par laquelle il y a un “milieu”, un commencement de “monde”). Mais dépassant cet égo immédiat, ou qui paraît immédiat au vu, à la vue de ce qui sera ; à savoir que l’on est plus que survie, que seulement vivant ; que l’on a un corps et non pas que l’on est ce corps. Si on en est distinct, alors en quoi consiste cette différence ? Si on assigne une détermination à cette distance, elle retombe dans le donné, et livre l’arc et le rapport aux déterminations courtes : la finalité est inverse ; transformer le champ de perception du vivant (dans ce grand monde stabilisé qui échappe aux aléas quantiques, de même que les molécules puis les planètes se sont extraits de l’énergie fusionnelle), transformer le champ du vivant en champ séquencé ; séquencé par les signifiants, soit donc la substituabilité qu’offre un sujet (un rapport, vide, formel) de substituer un signe après l’autre ; aucun signifiant ne règne, pas plus le signifiant de l’être que celui de l’esprit que celui de la-pensée ; rappelons que le signifiant “dieu” n’en est pas un, puisqu’il n’est pas “ici”, de même le christique n’y est plus, il est reparti, pour revenir sous la troisième forme, l’esprit-saint qui se déplace entre tous (et qui est le troisième divin ou si l’on est athée, version hégélienne ou pas, qui se déplace comme “esprit” de l’historicité ou du savoir absolu ou si l’on est moderne, en tant qu’il est langage, système de différences). 

Bref, le vivant adonné à un tel champ de perception, offre le lieu, la chora, nécessaire aux champs nouveaux de distinctions qui se nomment “signifiants” et mondes humains et puis monde humain universel (grec) et puis monde des sujets (christique et cartésien et ensuite historicité qui concrétise non seulement la société humaine qui se-sait et se-décide, mais qui, alors, va réaliser toutes les intentionnalités ; soit comme besoins (communistes), soit comme désirs (individualistes). Et tout ceci en accumulation, musique dès lors on ne se situe plus dans la juxtaposition de mondes divers, mais dans la continuité de la structure dite “intentionnelle”. De sorte que le christianisme ou l’Occident peuvent utiliser eux-mêmes Dieu ou la pensée, l’État ou la morale, les esthétiques, etc. 

De cette monstration dans le donné naturel du vivant, explosé par la structure intentionnelle qui sépare, divise toute réalité, et donc scinde ce corps-même, celui-ci ressent continuellement le regret de son unité (mais si il y revenait, à cette unité du corps vivant, il disparaîtrait, puisque le moi est scindé, dont une face est l'inconscient, comme ancrage dans ce corps, un signifiant se dirige vers la masse non signifiante qu’est ce-corps-vivant, dont l’enjeu pulsionnel remonte constamment vers la construction l'élaboration, l'artificialisme). et inversement ce moi se sait comme je (il ne se “connait” pas d’une connaissance mais se-sait d’un signifiant je suis je, de même qu’il sait à autrui comme autre, cad comme rapport à soi qu’est autrui, et que rien ne doit, ni ne peut spolier) ; par ce je il désigne “le possible” puisqu’il est fait pour cela, littéralement, réaliser le plus de possible possible ; ce qui ne désigne nullement uen quantité mais uen qualification, une élaboration ; ainsi on ne réalise en tant que César mais en tant que l’on admet en fraternité autrui, non en tant que l’on se croit un “surhomme” mais en tant que l’on se mesure, ce qui veut dire en tant que l’on dimensionne le rapport que l’on est, celui que l’on existe ; que l’on sait propager ; si chacun est articulé, chacun peut produire, inventer, créer des raports (ou des signes ou des objets ou des relations ou des représentations) organisées ; et “organisées” veut dire “qui peut aider, soutenir, instruire, informer” toute autre conscience. 

Ce qui se nomme les Œuvres, l'ensemble des domaines qui se développent à partir de la structure rendue active du “sujet”, entendant par là dieu et l’intention, la pensée et l’universalisation des intentionnalisations, le sujet christique et cartésien, le réel (et la réalisation de toutes les intentionnalités, tous les sujets, sous la formule du moi). 

Les œuvres donc, viennent en aide ou entendent tirer les arcs de conscience et les élever, étant entendu que l’on ne peut pas les contraindre ; ce qui sera acquis, le sera par effort intentionnel ; et ainsi imposent à chacun de se plier à, dans, par une mise en forme structurelle qui exige, pour être appréhendée, que la formule “sujet” soit intégrée ; le plus évident est la pensée, on ne pense pas sans penser, sans cet effort. Mais pareillement pour toute poétique, esthétique, et aussi éthique ou politique ; qui forment l’Attirance véritable de l’effort, de l’intentionnalité. 

Il n’y a que le moi (et décuplé depuis les années soixante) qui accepte immédiatement une transparence, une évidence sans effort ; sans effort et donc sans effet ; sans retentissement interne. Le moi tend à l’immédiate satisfaction et c’est comme si sa structure se situait à l’extérieur de lui-même et non pas, non plus comme volonté interne (rappelons que la “révolution” aussi bien démocratique, libérale ou communiste, fut une ambition partagée par des millions de personnes, et les articulations de cette sorte, structurelles, 

que l’on puisse passer de la pulsion satisfaction (régime du corps vivant) à l’insatisfaction ou donc, à rebrousse poil, à saisir la véritable élaboration des rapports immédiats(qui tombent dans le donné ou le corps) vers les raports de médiation, d’élévation. 

L’élévation consistant à comprendre que si le vrai réel se tient du rapport, alors on ne progresse pas dans les contenus de rapports mais dans l’architecture du rapport ; par exemple le christique instruit une élévation radicale de tous via chacun, au sens de chacun via autrui, comprend-on qu’instantanément est inscrite l’articulation qui lie, relie le rapport que je suis au rapport (à lui-même) qu’est autrui ? De même la révolution, la réalisation de toutes les intentions, et de même, déjà dit, que la pensée implique de penser ; on ne touche pas à la structure sans installer les rapports et les rapports s’installent dans l’acte des consciences ; c’est là qu’ils existent. 

C'est là qu’existe le possible brut en tant qu’il se crée ; tout existe afin que se créent des arcs/actes de conscience, ce qui veut dire des rapports dont la substance est le rapport lui-même. 

(ça n’est donc pas une “substance” mais une activité, un activisme ; signification de la structure d’exister, de la structure du “ce qui est possible c’est le possible-même”). 

 

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Vue d’ensemble 

31 Août 2025, 13:15pm

Publié par pascal doyelle

Au début, il n'existe que des mondes humains ; tous séparés (ou mêlés ici et là, mais avec les 150 millions d’êtres humains sur toute la planète, ça n’est pas la fiesta multiculturelle). 

Ces mondes humains dits “immédiats” ne sont évidemment pas si immédiats que cela ; ils performent, réalisent, rendent effectivement agissant le langage ; le langage qui se parle dans l’oreille de l’autre, et donc dans la communauté et la communauté-monde, qui œuvre avec la plus grande perfection possible la représentation (du monde donné là), la communication entre les êtres (humains mais aussi sacrés ou divins, ou les vivants ou les entités ou les totems, etc), et la transmission (du trésor absolu qu’est le langage, d’une génération à l’autre et qui doit se préserver du temps et des changements, afin que la richesse des échanges ne s’oublie pas). 

On nomme ainsi “immédiats” ces mondes par opposition au monde humain unique et universel (non immédiat) qui eut lieu. Il a lieu lorsque l’on ne se satisfait plus seulement de représenter en et par un langage-monde-communauté, mais lorsque l’on saisit que l’on produit, invente, crée, comprend qu’un langage il y a ; dieu crée le monde, la pensée grecque lance les idées, le christique provoque la naissance des individus, ces individus se-savent eux-mêmes par eux-mêmes (Descartes). et au final tout ce petit monde se sait tel quel et se dénomme comme “révolution” ; révolution parce que pour une fois la société humaine ne se reçoit plus on ne sait de où, mais décide objectivement, là au-devant de soi, et donc cela ne se peut que si tout le monde (dans cette société) est au courant ; et ainsi pour tous, par chacun et au vu et au su clamé historiquement, et qui plus est, cette société qui se-dit-telle se proclame au yeux de la planète entière ; déclaration des droits et des devoirs de l’homme et du citoyen ; c’est à prévalence absolument universelle. 

La phénoménologie

Rappelons que la phénoménologie (l’apparition à soi de Descartes, le champ du sujet de Kant, les deux phénoménologies de Hegel, historicité et savoir absolu, la description de l’intentionnalité de Husserl, l’inscription existentielle de la conscience sartrienne) dénoue les problèmes métaphysiques, pour les nouer autrement et ailleurs, en une autre position ; la description scrupuleuse et structurelle du situé de notre être. Ce qui se comprend comme dieu, l’intention unique formelle et universelle (que l'on y croit ou non, il s’agit de la présentation ou représentation de l’intentionnalité, ce que plus tard on a pu nommer “volonté”, en quoi Descartes voit seul l’image de dieu en nous, et non plus la “pensée”) ; la pensée elle-même soit l’intentionnalisation vers le monde et les choses en “idées”, intentionnalisations par et pour l'individu qui alors rassemble la perception et ce hors du monde commun humain, créant, chacun, son propre langage ; le sujet sous le christique en tant que “ceci est mon corps, ma vie, ma mort, mon existence et sous l’égide d’autrui, instruisant alors l’égalité; ) laquelle suivra le sujet cartésien (en tant que descartes exprime un je qui surgit partout et s’impose depuis plusieurs siècles) qui se formule comme “je” puisqu’il s’agit non plus de l'individu relié à autrui (christique) mais relié, objectivement pour ainsi dire, à soi, à soi-même et donc ce sujet dit “je pense, je suis”. Vient ensuite la réalisation de tout ce programme ; la révolution ou le devenir, l’historicité de la conscience de soi et des autres et ce au vu et au su de chacun et de tous ; de sorte que tous et chacun soient en mesure de se coordonner ; dans leurs activités et leurs organisations, cad tout. Et comme dès lors chacun est le centre (d’une activité, au moins idéalement) il se tisse quantité de rapports (choses, êtres, sujets) nouveaux et tout, absolument tout se réalise, se rend réellement réel ; et est requise une re-présentation généralisée ; du cinéma à la TV et internet, des macro-médiations aux micro-médiations, de plus en plus précises, puisque les rapports qu’inventent ces rapports que sont les mois, se démultiplient, ce qui consomme énormément d’énergie, évidemment. 

 

Ce qui arrive depuis la Méditerranée : le monothéisme, l'universelle pensée, le sujet christique puis le sujet cartésien ou français (soit donc l’égalité du christique, la liberté du sujet), le réel (ou la révolution et la réalisation de toutes les intentions, cad toutes les consciences, personnellement une par une).

C’est ainsi le retour dans la structure qui jusqu’alors produisait des signifiants, des langages, des communautés ; de ces représentations on attendait la vérité, le réel, le sacré, le divin, la spontanéité d’être, en somme. Lorsque l’on entre dans la structure, on commence à douter de ce qui est et on accède alors au niveau 2 de l’existence ; que nous veut dieu ? Qu'est-ce que la vérité ? Comment être chrétien, et donc humaniste ? Comment être libre ? 

Aucune de ces questions ne peut surgir dans les mondes immédiats, puisque c’est le contenu de conscience (le langage-communauté-monde donné) qui vaut. Si ces questions sont lancées, c’est que l’on se positionne hors de tout monde, communauté ou langage ; de là que cet opératoire (de la structure antérieure aux mondes, communautés, langages) sera en mesure de (re)déployer le langage, la communauté et le monde donné ; ce qui s’effectuera de fait, puisque si ça n’est plus la communauté qui seule “parle”, alors les individus sont susceptibles de prendre en charge la construction de signifiants ; et de sujet de l’énonciation à sujet de l’énonciation, chacun sera en capacité d’intégrer le langage construit et élaboré de l’autre ; et ce jusqu’à la littérature, la poésie, les esthétiques, et tous les domaines de signifiants et de signes ; Platon est hors communauté, Rimbaud est hors humanisme. 

Dit autrement qu’il y ait une telle position (à savoir dieu, la pensée et l’être, le sujet christique et cartésien, le réel et la révolution) veut dire que se défrichent, se découvrent et donc s’inventent et enfin se créent ces nouveaux royaumes du réel ; ce qui se montre alors ça n’est pas une sorte de copié-collé de réalité (il suffirait de transposer la perception dans une formation, une connaissance) mais la réalité en tant que prolongée, continuée, réélaborée ; les mathématiques n’existent pas dans les choses, mais les choses, le royaume des choses se continue dans nos mathématiques (math qui n’apparaissent que là, elles ne sont pas présentes dans les choses, mais les choses étant des rapports, ils se retrouvent dans cette systématisation que sont les maths) ; et les corps, les corps vivants, se continuent dans les corps couverts de signes, de langages, de signifiants ; en somme le champ de perception qu’est la réalité se continue dans le champ intentionnel, lequel avance bien plus loin ; et de même l’être réel se continue dans et par l’existence du sujet structurel qui élabore, prend et reprend, commence et re-commence la position du réel ; 

Dit autrement le possible qui origine tout ce qui est, mais se continue et avance bien plus loin ; nous ne sommes pas seulement la continuité du réel, nous sommes la continuation du possible, soit donc de la nature même de “ce qui est” est absolument transformé, modifié, augmenté, intensifié et démultiplié par notre activité.

Dès lors tout l'ensemble peut être compris comme le déploiement de tous les rapports possibles (et donc la réalité est une exposition, une manifestation) et les unités non immédiates (les consciences qui ne sont pas ce qu'elles sont et sont ce qu'elles ne sont pas) créent d'encore plus rigoureuses, universelles, singulières mises en rapports en une création continuée. 

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