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instants philosophie

Devenir du sujet, Stratégies de l'intention

3 Juillet 2012, 11:12am

Publié par zwardoz

L’intellectif

Il est donc arrivé qu’au beau milieu de sa course le discours de connaissance s’est brisé net ; il est clair qu’il a imposé que toute idée doit être rationnelle ; tout élément inclus est compréhensible via les autres éléments énoncés. Ce qui n’est encore rien dire puisqu’il faut ajouter ; l’horizon de toutes les inclusions est lui-même supposé transparent. Autrement dit, il existe une idée qui tient ou contient ou cause ou anime toutes les autres idées ; de sorte que de cette idée on déduit toutes les idées (qui déduisent toutes les réalités, dont le monde comme totalité que cette idée « détient »).

Il s’agit donc plus que d’intellectualiser ; de composer la connaissance de toutes les réalités en quelques idées accumulées. Il s’agit d’une compréhension intellective ; elle se fonde dans une appréhension dite ontologique (concernant l’idée absolue qui contient toutes les idées et donc les réalités), puisqu’elle conduit à investir l’idée des idées qui vaut comme réalité absolument intégrée ; intégrée dans la conscience que l’on a des choses, du monde, de soi, de « ce qui est ».


La réflexivité

A cette position s’oppose celle cartésienne ; il est effectivement une telle ontologie intégrative à la conscience, mais elle existe en tant que limitée à notre être ; notre être se sait et ce savoir est un « être ». Il existe de par soi, il se constitue de son propre savoir de soi ; il se crée de et par ce savoir. Antérieurement on existe certes, mais de se savoir comme « un tel être » accélère considérablement que nous existions. C’est la dite accélaration ontologique qui compte.

On remarquera donc que l’ancienne ontologie, (qui peut être dite métaphysique dans la mesure où elle situe l’ontos dans et via un discours, une connaissance mais fondée sur une appréhension intellective et non pas seulement intellectuelle) est remplacée en une fois ; l’appréhension n’est plus de l’Etre (cad de l’Idée des idées, l’idée qui maintient tout et donne l’absolument présent partout, toujours, etc), mais est de « cet être-ci » et en tant, de plus, qu’il y est.

Il y est, veut dire qu’il se constate ; notre être est un fait, donné-là, dans cette existence même, qui se constate comme il constate des choses et indépendamment de toute idée (puisqu’il n’est pas comme cogito une idée seulement, mais le dévoilement de notre être dans sa méthode même d’apparaitre et donc de faire apparaitre par effort d’attention soutenue, et ayant à soi seule toute la valeur possible en ce monde-çi).


L’intensité existentielle

L’appréhension qui nous laissait entrevoir l’Etre (comme Idée des idées et uniquement accessible par intellectualité/intellectivité), s’impose absolument partout comme cette appréhension-çi directe, immanente à elle-même (bien que creusant le monde-étendue d’une verticalité) et accessible et même comme étant déjà-là en chacun depuis le début mais qui venant à se dire, à se révéler à soi-même, se cristallise en son être-même. L’expression de cet être par lui-même le creuse, l’approfondit et amène intensément qu’il est ontologique ; l’Etre n’est plus remis dans les hauteurs mais immédiatement appréhendable et déjà lui-même tout ce qu’il peut être. Sauf qu’il le sait plus ou moins. Et que ce savoir est essentiel ; ce qui est conforme en ce qu’étant libre, son accès à son être ne lui est pas « donné », mais il doit le décider et le faire-être (sinon il ne serait pas libre…).


L’intensité existentielle est donc ontologique

Mais si elle n’accède à soi que de se dire, il lui faut absolument les signes, les mots, les idées, les descriptions et en plus une lucidité, une intuition, une construction structurelle qui lui permettent de (se) percevoir cet être.

Que notre être soit par Descartes cloué sur la surface du monde, pourrait nous indiquer que cette surface du monde et son clou vertical sont « tout ce qui est ». C’est d’une part que le monde soit l’étendue (ci-devant chacun, comme monde et choses, etc) et que d’autre part on ne comprenne pas qu’il y ait un clou planté tel sur la surface.

Parce qu’il est aussi indubitable que le clou soit in-fini que le monde soit là-devant. Il est impossible de réduire l’in-finité de notre être ou d’annuler que le monde soit donné-là au-devant de nous.

Ce ne sont plus des idées, mais des Réels ; et ce qui nous y conduit est la réflexivité, ce qui veut dire cette sorte d’intuition bien spécifique qui ne peut être dite matérielle ou déterminée, mais réflexive et structurelle.


Le structurel

Le structurel désigne le tissage fin, irrégulier, hiératique, biscornu, entrelacé, démultiplié ou intense, démonstratif ou invisible, dressé somme horizon intentionnel insituable (puisqu’il est « ce sur quoi tout ça se situe) ou comme élévation ponctuelle implantée dans le sol même qu’il sillonne. Qui n’existe pas comme déterminations, mais en use par mesure retorse ou ruse, en use par et selon une et des stratégies qui manœuvrent autour et alentour des déterminations

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