Les réussites humaines
et l'anéantissement du monde.
Nous sommes pris dans une structure, celle de l'arc de conscience, qui ne nous appartient pas, c'est nous qui lui appartenons. C'est pour cette raison qu'il nous est possible non seulement d'exploiter toute réalité mais aussi de remonter antérieurement à toute réalité et de créer certaines qui ne sont pas, qui ne sont disponibles nulle part et que nous inventons.
Nous existons donc selon un biais, une ouverture qui n’apparaît pas dans le monde ; de là qu'il nous est possible de tout annihiler. Nous n'utilisons pas seulement les réalités données, nous en produisons d’autres, qui n'existeraient pas autrement. Et ce décalage par rapport à quelque donné, quelque milieu que ce soit, puisqu’il ne s'est pas pensée lui-même comme tel, au lieu de nous assurer un avenir, nous condamne.
Ce que l'on nomme désir par exemple est juste un composé, un mélange de la capacité d'un corps, vivant, naturel, et de la structure ; de sorte que nos désirs se démultiplient en nombre indéfini, et s'énormisent à n’en plus finir ; parce que l'on désire selon la structure laquelle n'a pas sa place dans le monde.
Comme nous mélangeons tout, nous ne comprenons plus rien. Il existait jusqu’alors des opérateurs qui permettait de nous y repérer.
Évidemment ce disant nous nous situons absolument sur un autre plan que ceux qui prétendent que nous ne serions qu'une certaine « composition ». composition de réalités naturelles ou composition de corps et de raison, ou de désir et d’objets ou de langage et de vivant. Non, il ne s'agit pas de compositions diverses.
Ce que l'on entendait autrefois par « raison » au sens de logos, se représentait comme une telle composition mais cependant son universalité consistait en la compréhension active ; la pensée était un opérateur actif en nous, de là qu'elle nous emportait fort loin ; la pensée était divine et nous ouvrait le divin d'une perception augmentée, chaque idée intervenant dans le monde et créant de la perception. On a cru bien ensuite que le christique nous fourvoyait dans une identité spéciale qu'il suffisait de négliger alors que le christique précisément nous ouvrait quand à lui cette capacité d'invention mais appliquée cette fois non plus au monde mais à soi-même, à sa propre vie et de fait il a engendré quantité de possibilités par l'attention absolue et formelle portée à la vie de chacun, qui travaillée mais aussi ouvrée comme il se doit aboutissait pour tous, et chacun, à une existence réellement vécue et éprouvée. La mort qui n'était célébrée que pour les héros, pouvait devenir pour chacun aussi infime soit-il, un passage absolu et formel. C'est ce que cela signifiait et dont nous avons hérité (avec reconnaissance ou dédain, peu importe, cela regarde chacun précisément).
Faute de définir précisément cette structure et l'interprétant de-ci de-là mélangée d'un peu tout sorte de fétichismes, tous erronés. Rien dans le monde ou le vécu ne peut représenter le réel même ; il n'y aura que des réalités empruntées.
Et donc nous avons toujours tenté d'identifier le réel, échappant constamment. Il se pressait sur nos yeux et nous proposons donc que le réel est le présent. Que le présent est l'exister et que l'exister est plus grand que l'être, selon une dimension qui ne s’amène nulle part dans le monde puisque le précédant. L'exister, cela qui existe vraiment, est toujours déjà là et jamais ne nous quitte. Si il est le présent, le réel est mouvement ; un rapport qui contient tous les rapports. De ceci que l'on ne puisse rien saisir qui en soit mouvements (divers et variés) mais que le dit mouvement peut être signifié et oh combien puisqu'un signe est justement lui-même un rapport...
donc il existe une stabilité, si l'on veut, et c'est le mouvement.
Toutes les pointes élevées des philosophies et des religions forment des diagrammes, à chaque fois, qui tentent de positionner le dit mouvement. Il s'agit de repérages et d'une cartographie générale qui tente autant que faire se peut d'isoler l’articulation de notre être au réel ; la fameuse ontologie (celle de l'être, qui essayait de rationaliser le dénivellement du Un vers le multiplie, de l'idée vers les choses, de l’intentionnalité vers la catégorisation transparente des intentionnalisations vers le monde) était une telle description de la dite articulation. Évidemment au contraire de ce que les inconscient prétendent ici et là, cette idée de l'être a pu faire se lever sous nos yeux quantités de réalités et quantités de distinctions qui autrement ne nous seraient pas apparues.
C'est seulement ensuite, ayant acquis tout cela, que l'on peut, éventuellement, faire les difficiles et croire qu'il existerait une « encore plus grande multiplicité » valant en et par elle-même ; ce qui n'a pas de sens ; les réalités apparaissent parce que le Un oriente et organise le regard qui autrement se disperserait dans tous les sens indéfiniment.
Le réel nous échappait constamment non par manque ou défaut ou néant mais par structure ; il ne s'agissait pas, jamais, de figer ou fixer le regard sur telle ou telle identité, mais de penser le regard lui-même ; ce que l'on doit nommer « pensée » est la tenue d'une telle considération ; qu'en est-il du regard lui-même ? Que le regard puisse se regarder peut sembler difficilement pensable mais ce que l'on nomme par regard c'est un rapport et si ce rapport est donc de fait lui-même une distance, il peut se permettre d'entrer en considération de lui-même. La question est ; à partir de quoi peut-on caractériser ce regard ? On a tenté la raison et on a réussi fondamentalement ; au sens où nous nous sommes avancés bien loin dans cette caractérisation ; jusqu'aux bords potentiels de toute pensée.
Croire que c'est un échec est une absurdité ; sans Platon nous ne saurions pas identifier toutes les réalités que notre intentionnalité ainsi décuplée, par Platon, nous permet d'obtenir.
Et si nous sommes passés à un tout autre registre c'est qu'il ne s'agissait pas de raison mais d'une réflexivité bien plus étendue ; ce par quoi l'intentionnalité prend sa propre mesure laquelle étant originelle, à la source même, antérieure ou encore se constituant comme bord des réalités,d e toutes les réalités, il devient tout à fait difficile de la comprendre. Mais puisque nous nous sommes situés et approchés au plus près du réel pur et brut (depuis la méditerranée par qui ce qui était recouvert par les mondes divers et variés, par qui donc ce qui était en arrière fond est venu au devant, en se nommant dieu, être, universel, christique ou sujet ou révolution) il ne faut s'étonner si l'on aboutit à une extrême difficulté.
Et notamment de ce qu'il est impossible d'y accéder sans se modifier. On ne peut pas penser si l'on ne dérive pas hors de soi ; le scientifique peut bien préserver son moi et objectiver ceci ou cela, mais déjà pour les grecs accéder à l’universel c'était déjà se convertir. De même le christique (qui on le rappelle inscrit littéralement la nouvelle structure comme regard, ce que l'on ne quittera plus, qu'on le veuille ou non durant toute l’historicité qui suivra). Pareillement la révolution doit se vouloir comme réalisation et donc transformer les mois en sujets (et non en corps-langage ou désir-objets ou besoins-humanisation marxiste).
La réflexivité de Descartes ou de Kant ou celle de Sartre ou Lacan, qui veulent tous préciser le lieu d’articulation de notre conscience, c'est aussi celle de Nietzsche ou de Heidegger (sur le mode quai imaginaire, des suppositions que l'on peut tirer et non pas d'une analyse réelle et exacte du « là », du là en lequel existe et donc ex-siste notre mouvement, notre conscience, notre intention).
À chaque fois il s'agit de réaliser, rendre réel en soi l'arc de conscience dans ses modifications.
Mais cela n'indique pas un élitisme et ne se limite pas aux esthétiques, éthiques ou pensées ; parce que la révolution engageait précisément tous et chacun, à charge ensuite à tout individu de s'orienter en ce sens historique, au lieu de fuir dans le monde, le mondain, la vie habituelle, la vie du corps, la satisfaction et l'immédiateté, les fioritures de l'apparaître du monde, du vécu ou du corps.
Et parallèlement à la révolution se sont développés les mass médias qui devait en manifestant la vie humaine introduire en chacun la contemplation, et ce que l'on entend par contemplation c'est le passage de la satisfaction comme principe à l'insatisfaction comme règle.
Dans l'étourdissement de se découvrir comme monde, comme monde de la réalisation, de la matérialisation mais de la matérialisation de notre intentionnalité, de la réalisation du fantasmé, de l’imaginaire, pour réguler tous ces flux et reflux nous aurions pu nous servir de la structure de sujet, mais c’eût été trop complexe, aussi a-t-on utilisé le corps, biologique, comme règle, régulation de toute l’intentionnalité.
Et ceci fonctionne non seulement au niveau individuel mais sur l’ensemble total de toute la société humaine. Tout le monde a un corps et le corps est ce par quoi on perçoit (désire, pense, imagine, produit des récits, ouvre des perspectives, et permet de se déverser dans le monde, le vécu et le corps de chacun). L'économie, qui est l'idéologie absolue, est l'idéologie du corps. Du corps en tant que substrat, fondement de toute l’intentionnalité ; au lieu que l'intentionnalité aurait du, aurait pu s'imposer elle-même sa propre fondation ; l'enthousiasme révolutionnaire, progressiste, universaliste ou libérateur était porté par cette ambition, et la plupart du temps effectivement quelque réel structurel fut élaboré, créé, mais pour se retourner et être absorbé par des finalisations mondaines, vécues ou corporelles.
D'une manière générale la violence et la concurrence a régné partout et constamment. Il est arrivé que nous ayons accès à une quantité d'énergie facile et décisive et que cet excès de capacités a rendu possible un développement qui en partie a pu être utilisé, cet excès, de manière rationnelle et raisonnable ; on a pu rêver d'un monde organisé et distributif ; les groupes de domination (s’incluant les uns sur les autres) pouvaient toujours espérer un surplus à venir dans un monde en extension et une historicité en progression ; sitôt que cesse cet avenir rêvé, localement mais aussi globalement les lois de la réalité se resserrent et la domination au lieu de laisser aller, se resserre donc afin de tirer toujours autant ou encore plus d'acquisition (indue).
C'est éloigné le monde rationnel ou à tout le moins organisé, au profit d'une sorte de monde rêvé, fantasmé, rempli de fantasmes, d'images en lesquelles nous nous prenons, enroulons, nous nous perdons et qui ne mènent nulle part, qui renvoient au contraire toujours ua vide de structure, que la méthodologie humaine de l'image ne permet précisément pas du tout de comprendre, de saisir d'interpréter.
Qu'il y ait, généralement, domination, ne se comprend pas seulement comme instance de pouvoir mais permet de traduire « pouvoir » par « organisation ». On ne trouve pas, n'invente pas facilement une organisation sans en passer par le pouvoir ; il faut que quelques-uns décident et donc ils obtiennent de fait le bénéfice de ce décisionnel ; réguler le pouvoir est donc le but, la finalité globale. Et elle implique si on ne veut pas se livrer à la domination, que tous ou une majorité soit capable de se maîtriser. Ce qui veut dire de s'intellectualiser (non pas comme intellectif mais comme réflexion, réflexivité, miroir créateurs dans des récits adéquats ou par une éducation esthétique ou poétique au sens large, et en toutes choses visibles et accessibles). Se passer de la domination comme organisation, cela ne s'improvise pas, ni en claquant des doigts, serait-ce par une « révolution » qui ne se crée pas sans civilisation, au sens fort, puissant. Sinon c'est une rêverie fumeuse (ce qui veut dire : encore une domination...)
Et le phénomène de domination revient sans cesse et imperturbablement ; même une personne tout à fait bien intentionnée subira (si l'on peut dire) sa position de domination. Le christique ne s'en sort qu'en imposant et s'imposant une pauvreté radicale (de même les mystiques, etc).
Pareillement la liberté qui cependant contient en elle-même sa limitation, lâchée dans le monde (anglo-saxons particulièrement) est seulement l’abondement des possibilités (un empire, anglais ou Us). Auquel cas la liberté est seulement le cadre vague de toutes sortes de désirs (et de besoins et d'images, ce qui fut effectivement le cas), et non pas sa propre régulation ; un cadre vide de tout et n'importe quoi (qui s'est doté également de sa propre version de la religion de base) tombe, indéfiniment, dans le néant (dans les moindres déterminations). Et pour celle-ci il lui impossible d'organiser la liberté (ça lui semble totalement contradictoire,ayant abandonné que « liberté » soit en elle-même une élaboration, cad comme on l'a vu, une civilisation ; de fait l'empire Us va créer sa propre civilisation adéquate, les libertés ne se découvrant que dans la concurrence acharnée et d'autant plus vive que le libre est en lui-même le pur et brut mouvement).
C'est que pour ordonner l’ensemble de l'intentionnalité de telle sorte qu'elle soit, un minimum, distributive (et non un simple accaparement très rapidement mais très durement organisé) il est impératif de réfléchir … Que non seulement le haut de la société humaine se pense mais que chacun se réfléchisse et qu'il existe une commune mesure ; ce que l'on a nommé liberté était déjà en soi une telle communauté réelle ; si je suis déclaré libre, tous et chacun est libre et ajoutant que ces libertés sont égales et que « égalité » signifie le réel même qui doit être porté, sinon ensemble tombe dans le donné et le néant de « ce que l'on ne retient pas, de ce qui passe et disparaît ».
Ce qui réclame une intellectualisation profonde totale et individuelle à la fois ; bref une civilisation qui argumente longuement et sur et par tous les corps en tant que l'on sait plus ou moins réellement, objectivement et subjectivement que certes il faut se satisfaire mais que dérouter une part de la satisfaction (pour les autres, pour soi, pour la société globale, pour l’histoire, pour ceci ou cela) est absolument fondamental ; laquelle dérivation de la satisfaction est tout sauf évidente …Il n'y a aucune autre manière de caractériser la montée civilisationnelle que d'avancer qu'elle est « intellectualiste » ; il s’agit d’élever les intentionnalités vers une plus grande vue, visibilité, et donc de manifester par des signes, des mots, des idées, des récits, de nouvelles sortes de corps, littéralement (le christique en est l'exemple parfait).
Non seulement nous sommes égoïstes (il faut que chacun subvienne à soi et aux seins proches) mais aussi il est demandé alors une conscience accrue, générale, universelle a-t-on dit, une rigueur et une prévisualisation du possible tout à fait cruciale et difficile...
Bref on voit par là que le christique (et autres religions) perçoivent très bien l’augmentation de conscience qui se sort de soi, de son quant-à-soi, de sa proto organisation qui se fie, se confie au corps et à l'immédiateté, et qui autorisent, ces religions jadis, les idéologies au sens propre ensuite, qui autorisent une super-intentionnalité capable de maîtriser les enjeux, et susceptible d'aborder et importer dans son cercle d'intentionnalité autrui, le monde global, organisation elle-même distributive ou redistributive, etc. Il est beaucoup plus simple et surtout accessible que l'on s'en tienne à rien-que-soi et que s’ordonne une mise ne forme hiérarchique dominatrice.
Et répétons le la mise ne forme intellectualiste des intentionnalités ne se décide pas d'en haut mais du dedans, du travail sur et par le corps lui-même qui cesse de s'imposer comme finalité, immédiate, pour devenir une capacité médiate.
Ce à quoi devait conduire les mass et micro médiatisations ; se transformer en mass et micro médiations, médiation et non pas médiatisation réalisant la jointure entre la finalité basse immédiate des intentionnalités et la filialisation haute des intentionnalisations permettant de percevoir,de voir, d'organiser visiblement les possibilités distributrices au minimum adéquates. Par la médiatisation nous devions nous « voir » nous percevoir et donc de ce savoir, de cette connaissance augmenter la réalisation, la réal-isation, le rendu réel, de notre être, tel qu'il pouvait, devait se transformer ne Existence, cad en une vie organisée à partir de l'acte de conscience et non plus enclore, enfermer, cet acte dans une finalisation du corps, de l’immédiateté, de la satisfaction disponible sans intelligence aucune.
L'acte de conscience qui n'est plus seulement de la perception, animale, vivante mais qui déplace le cercle du milieu en lequel on vit en Horizon sur lequel on se situe ; un animal sait que vous existez, il vous perçoit et sait très bien que vous êtes un « autre » que lui-même, mais il ne peut pas placer ce « lui-même » sur un Horizon ; il ne faut pas, pour créer cet horizon, qu'il y ait un signe, un mot, un langage, il faut qu'il y ait une structure (dans la cervelle) de conscience qui crée un langage afin que la ligne d’horizon existe en et par elle-même ; dès on ne perçoit pas une ligne d’horizon … on se perçoit à partir de cet horizon, ce qui est tout différent et même carrément Autre.
On se perçoit d'un point tout à fait Autre … De où vient-il ? C'est toute la question. Comment l'analyser, c'est ce qui se déroule depuis, au minimum, la méditerranée (dieu, mono et un tout-autre, christique, raison et pensée et l'être et l'universel, le sujet et la révolution, etc).
On a élargi, ici, que cette altérité est réellement Autre ; ce qui veut dire en clair que la réalité est splittée, séparée, divisée non seulement en son sein mais antérieurement à tout ; il existe un pli et c'est dans ce pli que toutes les réalités existent ; rien de stable ni de figé, nulle part : il n'existe à proprement parler que le mouvement, cad le présent (ça se donne, pour nous, comme et en tant que « présent », de fait très-étrange en lui-même). Et la pensée n'est pas celle de la fixité mais du rapport. Tout est rapport et il faut caractériser ce rapport, en dresser la carte, la carte d'un mouvement. L'être, dieu, les idées, le sujet, etc, n’apparaissent figés que du point de vue extérieur, celui qui, né autour de l'humanisme révolutionnaire, croit que telle ou telle partie du monde joue plus vite que ces « effigies » ou ce qu'il prend pour des effigies ; mais quelque partie du monde que l'on prenne ce ne sera que détermination et donc simplement portée par et dans le mouvement de conscience, mouvement que seul dieu, l'être, le sujet supportent.
Ils sont soit élaborés ou surgis à cette fin, soit révélés tels quels (élaboration ou révélation, au choix).
Dans l’élaboration de dieu, de l'être et du sujet étaient inclus la maîtrise et la mesure (et même l'exigence et la rigueur) mais c'est interprétation matérialisation du sujet qui en repoussant les contraintes et les règles outrepasse la réalité et met en péril la réalité elle-même, ce qui veut dire pour l'espace humaine le monde vivant ; dieu, l'être et le sujet ne succombaient pas aux désirs... les modernes et les transgresseurs et les apôtres de la multiplicité, si. L'interprétation matérialisante du sujet n''est rien que le moi, cad cette sorte de sujet qui ne parvient à définir son être qu'en le finalisant selon le corps, cad selon une supposée et imaginaire satisfaction. Le sujet réel lui, sait qu'il est le candidat de l'insatisfaction structurelle. Et par « matérialisant » il faut comprendre non pas ce qui ne tient qu'à la matière (dont nous ne possédons pas l'ombre d'une intuition immédiate, qui n’apparaît que dans des discours médias (sciences par ex), mais matérialisation en tant que concrétisation des intentionnalités ; tout ce qui est intentionnalisé est réalisé ; la totalité des intentionnalités est réalisée dans le monde ; et le moi évidemment ne s'y retrouve pas du coup et entre en dépression.
Le moi croit donc qu'il sera heureux, que tout ce qu'il est (étant déjà donné en quelque manière) pourra se rendre réel dans le monde donné ; le donné expliquant le donné.
Or c'est faux.
Et son insatisfaction effroyable ravagera donc le monde.