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instants philosophie

Les réussites humaines

30 Novembre 2019, 09:40am

Publié par pascal doyelle

et l'anéantissement du monde.

Nous sommes pris dans une structure, celle de l'arc de conscience, qui ne nous appartient pas, c'est nous qui lui appartenons. C'est pour cette raison qu'il nous est possible non seulement d'exploiter toute réalité mais aussi de remonter antérieurement à toute réalité et de créer certaines qui ne sont pas, qui ne sont disponibles nulle part et que nous inventons.

Nous existons donc selon un biais, une ouverture qui n’apparaît pas dans le monde ; de là qu'il nous est possible de tout annihiler. Nous n'utilisons pas seulement les réalités données, nous en produisons d’autres, qui n'existeraient pas autrement. Et ce décalage par rapport à quelque donné, quelque milieu que ce soit, puisqu’il ne s'est pas pensée lui-même comme tel, au lieu de nous assurer un avenir, nous condamne.

Ce que l'on nomme désir par exemple est juste un composé, un mélange de la capacité d'un corps, vivant, naturel, et de la structure ; de sorte que nos désirs se démultiplient en nombre indéfini, et s'énormisent à n’en plus finir ; parce que l'on désire selon la structure laquelle n'a pas sa place dans le monde.

Comme nous mélangeons tout, nous ne comprenons plus rien. Il existait jusqu’alors des opérateurs qui permettait de nous y repérer.

Évidemment ce disant nous nous situons absolument sur un autre plan que ceux qui prétendent que nous ne serions qu'une certaine « composition ». composition de réalités naturelles ou composition de corps et de raison, ou de désir et d’objets ou de langage et de vivant. Non, il ne s'agit pas de compositions diverses.

Ce que l'on entendait autrefois par « raison » au sens de logos, se représentait comme une telle composition mais cependant son universalité consistait en la compréhension active ; la pensée était un opérateur actif en nous, de là qu'elle nous emportait fort loin ; la pensée était divine et nous ouvrait le divin d'une perception augmentée, chaque idée intervenant dans le monde et créant de la perception. On a cru bien ensuite que le christique nous fourvoyait dans une identité spéciale qu'il suffisait de négliger alors que le christique précisément nous ouvrait quand à lui cette capacité d'invention mais appliquée cette fois non plus au monde mais à soi-même, à sa propre vie et de fait il a engendré quantité de possibilités par l'attention absolue et formelle portée à la vie de chacun, qui travaillée mais aussi ouvrée comme il se doit aboutissait pour tous, et chacun, à une existence réellement vécue et éprouvée. La mort qui n'était célébrée que pour les héros, pouvait devenir pour chacun aussi infime soit-il, un passage absolu et formel. C'est ce que cela signifiait et dont nous avons hérité (avec reconnaissance ou dédain, peu importe, cela regarde chacun précisément).

 

Faute de définir précisément cette structure et l'interprétant de-ci de-là mélangée d'un peu tout sorte de fétichismes, tous erronés. Rien dans le monde ou le vécu ne peut représenter le réel même ; il n'y aura que des réalités empruntées.

Et donc nous avons toujours tenté d'identifier le réel, échappant constamment. Il se pressait sur nos yeux et nous proposons donc que le réel est le présent. Que le présent est l'exister et que l'exister est plus grand que l'être, selon une dimension qui ne s’amène nulle part dans le monde puisque le précédant. L'exister, cela qui existe vraiment, est toujours déjà là et jamais ne nous quitte. Si il est le présent, le réel est mouvement ; un rapport qui contient tous les rapports. De ceci que l'on ne puisse rien saisir qui en soit mouvements (divers et variés) mais que le dit mouvement peut être signifié et oh combien puisqu'un signe est justement lui-même un rapport...

donc il existe une stabilité, si l'on veut, et c'est le mouvement.

Toutes les pointes élevées des philosophies et des religions forment des diagrammes, à chaque fois, qui tentent de positionner le dit mouvement. Il s'agit de repérages et d'une cartographie générale qui tente autant que faire se peut d'isoler l’articulation de notre être au réel ; la fameuse ontologie (celle de l'être, qui essayait de rationaliser le dénivellement du Un vers le multiplie, de l'idée vers les choses, de l’intentionnalité vers la catégorisation transparente des intentionnalisations vers le monde) était une telle description de la dite articulation. Évidemment au contraire de ce que les inconscient prétendent ici et là, cette idée de l'être a pu faire se lever sous nos yeux quantités de réalités et quantités de distinctions qui autrement ne nous seraient pas apparues.

C'est seulement ensuite, ayant acquis tout cela, que l'on peut, éventuellement, faire les difficiles et croire qu'il existerait une « encore plus grande multiplicité » valant en et par elle-même ; ce qui n'a pas de sens ; les réalités apparaissent parce que le Un oriente et organise le regard qui autrement se disperserait dans tous les sens indéfiniment.

Le réel nous échappait constamment non par manque ou défaut ou néant mais par structure ; il ne s'agissait pas, jamais, de figer ou fixer le regard sur telle ou telle identité, mais de penser le regard lui-même ; ce que l'on doit nommer « pensée » est la tenue d'une telle considération ; qu'en est-il du regard lui-même ? Que le regard puisse se regarder peut sembler difficilement pensable mais ce que l'on nomme par regard c'est un rapport et si ce rapport est donc de fait lui-même une distance, il peut se permettre d'entrer en considération de lui-même. La question est ; à partir de quoi peut-on caractériser ce regard ? On a tenté la raison et on a réussi fondamentalement ; au sens où nous nous sommes avancés bien loin dans cette caractérisation ; jusqu'aux bords potentiels de toute pensée.

Croire que c'est un échec est une absurdité ; sans Platon nous ne saurions pas identifier toutes les réalités que notre intentionnalité ainsi décuplée, par Platon, nous permet d'obtenir.

Et si nous sommes passés à un tout autre registre c'est qu'il ne s'agissait pas de raison mais d'une réflexivité bien plus étendue ; ce par quoi l'intentionnalité prend sa propre mesure laquelle étant originelle, à la source même, antérieure ou encore se constituant comme bord des réalités,d e toutes les réalités, il devient tout à fait difficile de la comprendre. Mais puisque nous nous sommes situés et approchés au plus près du réel pur et brut (depuis la méditerranée par qui ce qui était recouvert par les mondes divers et variés, par qui donc ce qui était en arrière fond est venu au devant, en se nommant dieu, être, universel, christique ou sujet ou révolution) il ne faut s'étonner si l'on aboutit à une extrême difficulté.

Et notamment de ce qu'il est impossible d'y accéder sans se modifier. On ne peut pas penser si l'on ne dérive pas hors de soi ; le scientifique peut bien préserver son moi et objectiver ceci ou cela, mais déjà pour les grecs accéder à l’universel c'était déjà se convertir. De même le christique (qui on le rappelle inscrit littéralement la nouvelle structure comme regard, ce que l'on ne quittera plus, qu'on le veuille ou non durant toute l’historicité qui suivra). Pareillement la révolution doit se vouloir comme réalisation et donc transformer les mois en sujets (et non en corps-langage ou désir-objets ou besoins-humanisation marxiste).

La réflexivité de Descartes ou de Kant ou celle de Sartre ou Lacan, qui veulent tous préciser le lieu d’articulation de notre conscience, c'est aussi celle de Nietzsche ou de Heidegger (sur le mode quai imaginaire, des suppositions que l'on peut tirer et non pas d'une analyse réelle et exacte du « là », du là en lequel existe et donc ex-siste notre mouvement, notre conscience, notre intention).

À chaque fois il s'agit de réaliser, rendre réel en soi l'arc de conscience dans ses modifications.

Mais cela n'indique pas un élitisme et ne se limite pas aux esthétiques, éthiques ou pensées ; parce que la révolution engageait précisément tous et chacun, à charge ensuite à tout individu de s'orienter en ce sens historique, au lieu de fuir dans le monde, le mondain, la vie habituelle, la vie du corps, la satisfaction et l'immédiateté, les fioritures de l'apparaître du monde, du vécu ou du corps.

Et parallèlement à la révolution se sont développés les mass médias qui devait en manifestant la vie humaine introduire en chacun la contemplation, et ce que l'on entend par contemplation c'est le passage de la satisfaction comme principe à l'insatisfaction comme règle.

Dans l'étourdissement de se découvrir comme monde, comme monde de la réalisation, de la matérialisation mais de la matérialisation de notre intentionnalité, de la réalisation du fantasmé, de l’imaginaire, pour réguler tous ces flux et reflux nous aurions pu nous servir de la structure de sujet, mais c’eût été trop complexe, aussi a-t-on utilisé le corps, biologique, comme règle, régulation de toute l’intentionnalité.

Et ceci fonctionne non seulement au niveau individuel mais sur l’ensemble total de toute la société humaine. Tout le monde a un corps et le corps est ce par quoi on perçoit (désire, pense, imagine, produit des récits, ouvre des perspectives, et permet de se déverser dans le monde, le vécu et le corps de chacun). L'économie, qui est l'idéologie absolue, est l'idéologie du corps. Du corps en tant que substrat, fondement de toute l’intentionnalité ; au lieu que l'intentionnalité aurait du, aurait pu s'imposer elle-même sa propre fondation ; l'enthousiasme révolutionnaire, progressiste, universaliste ou libérateur était porté par cette ambition, et la plupart du temps effectivement quelque réel structurel fut élaboré, créé, mais pour se retourner et être absorbé par des finalisations mondaines, vécues ou corporelles.

D'une manière générale la violence et la concurrence a régné partout et constamment. Il est arrivé que nous ayons accès à une quantité d'énergie facile et décisive et que cet excès de capacités a rendu possible un développement qui en partie a pu être utilisé, cet excès, de manière rationnelle et raisonnable ; on a pu rêver d'un monde organisé et distributif ; les groupes de domination (s’incluant les uns sur les autres) pouvaient toujours espérer un surplus à venir dans un monde en extension et une historicité en progression ; sitôt que cesse cet avenir rêvé, localement mais aussi globalement les lois de la réalité se resserrent et la domination au lieu de laisser aller, se resserre donc afin de tirer toujours autant ou encore plus d'acquisition (indue).

C'est éloigné le monde rationnel ou à tout le moins organisé, au profit d'une sorte de monde rêvé, fantasmé, rempli de fantasmes, d'images en lesquelles nous nous prenons, enroulons, nous nous perdons et qui ne mènent nulle part, qui renvoient au contraire toujours ua vide de structure, que la méthodologie humaine de l'image ne permet précisément pas du tout de comprendre, de saisir d'interpréter.

Qu'il y ait, généralement, domination, ne se comprend pas seulement comme instance de pouvoir mais permet de traduire « pouvoir » par « organisation ». On ne trouve pas, n'invente pas facilement une organisation sans en passer par le pouvoir ; il faut que quelques-uns décident et donc ils obtiennent de fait le bénéfice de ce décisionnel ; réguler le pouvoir est donc le but, la finalité globale. Et elle implique si on ne veut pas se livrer à la domination, que tous ou une majorité soit capable de se maîtriser. Ce qui veut dire de s'intellectualiser (non pas comme intellectif mais comme réflexion, réflexivité, miroir créateurs dans des récits adéquats ou par une éducation esthétique ou poétique au sens large, et en toutes choses visibles et accessibles). Se passer de la domination comme organisation, cela ne s'improvise pas, ni en claquant des doigts, serait-ce par une « révolution » qui ne se crée pas sans civilisation, au sens fort, puissant. Sinon c'est une rêverie fumeuse (ce qui veut dire : encore une domination...)

 

Et le phénomène de domination revient sans cesse et imperturbablement ; même une personne tout à fait bien intentionnée subira (si l'on peut dire) sa position de domination. Le christique ne s'en sort qu'en imposant et s'imposant une pauvreté radicale (de même les mystiques, etc).

Pareillement la liberté qui cependant contient en elle-même sa limitation, lâchée dans le monde (anglo-saxons particulièrement) est seulement l’abondement des possibilités (un empire, anglais ou Us). Auquel cas la liberté est seulement le cadre vague de toutes sortes de désirs (et de besoins et d'images, ce qui fut effectivement le cas), et non pas sa propre régulation ; un cadre vide de tout et n'importe quoi (qui s'est doté également de sa propre version de la religion de base) tombe, indéfiniment, dans le néant (dans les moindres déterminations). Et pour celle-ci il lui impossible d'organiser la liberté (ça lui semble totalement contradictoire,ayant abandonné que « liberté » soit en elle-même une élaboration, cad comme on l'a vu, une civilisation ; de fait l'empire Us va créer sa propre civilisation adéquate, les libertés ne se découvrant que dans la concurrence acharnée et d'autant plus vive que le libre est en lui-même le pur et brut mouvement).

C'est que pour ordonner l’ensemble de l'intentionnalité de telle sorte qu'elle soit, un minimum, distributive (et non un simple accaparement très rapidement mais très durement organisé) il est impératif de réfléchir … Que non seulement le haut de la société humaine se pense mais que chacun se réfléchisse et qu'il existe une commune mesure ; ce que l'on a nommé liberté était déjà en soi une telle communauté réelle ; si je suis déclaré libre, tous et chacun est libre et ajoutant que ces libertés sont égales et que « égalité » signifie le réel même qui doit être porté, sinon ensemble tombe dans le donné et le néant de « ce que l'on ne retient pas, de ce qui passe et disparaît ».

Ce qui réclame une intellectualisation profonde totale et individuelle à la fois ; bref une civilisation qui argumente longuement et sur et par tous les corps en tant que l'on sait plus ou moins réellement, objectivement et subjectivement que certes il faut se satisfaire mais que dérouter une part de la satisfaction (pour les autres, pour soi, pour la société globale, pour l’histoire, pour ceci ou cela) est absolument fondamental ; laquelle dérivation de la satisfaction est tout sauf évidente …Il n'y a aucune autre manière de caractériser la montée civilisationnelle que d'avancer qu'elle est « intellectualiste » ; il s’agit d’élever les intentionnalités vers une plus grande vue, visibilité, et donc de manifester par des signes, des mots, des idées, des récits, de nouvelles sortes de corps, littéralement (le christique en est l'exemple parfait).

Non seulement nous sommes égoïstes (il faut que chacun subvienne à soi et aux seins proches) mais aussi il est demandé alors une conscience accrue, générale, universelle a-t-on dit, une rigueur et une prévisualisation du possible tout à fait cruciale et difficile...

 

Bref on voit par là que le christique (et autres religions) perçoivent très bien l’augmentation de conscience qui se sort de soi, de son quant-à-soi, de sa proto organisation qui se fie, se confie au corps et à l'immédiateté, et qui autorisent, ces religions jadis, les idéologies au sens propre ensuite, qui autorisent une super-intentionnalité capable de maîtriser les enjeux, et susceptible d'aborder et importer dans son cercle d'intentionnalité autrui, le monde global, organisation elle-même distributive ou redistributive, etc. Il est beaucoup plus simple et surtout accessible que l'on s'en tienne à rien-que-soi et que s’ordonne une mise ne forme hiérarchique dominatrice.

Et répétons le la mise ne forme intellectualiste des intentionnalités ne se décide pas d'en haut mais du dedans, du travail sur et par le corps lui-même qui cesse de s'imposer comme finalité, immédiate, pour devenir une capacité médiate.

Ce à quoi devait conduire les mass et micro médiatisations ; se transformer en mass et micro médiations, médiation et non pas médiatisation réalisant la jointure entre la finalité basse immédiate des intentionnalités et la filialisation haute des intentionnalisations permettant de percevoir,de voir, d'organiser visiblement les possibilités distributrices au minimum adéquates. Par la médiatisation nous devions nous « voir » nous percevoir et donc de ce savoir, de cette connaissance augmenter la réalisation, la réal-isation, le rendu réel, de notre être, tel qu'il pouvait, devait se transformer ne Existence, cad en une vie organisée à partir de l'acte de conscience et non plus enclore, enfermer, cet acte dans une finalisation du corps, de l’immédiateté, de la satisfaction disponible sans intelligence aucune.

L'acte de conscience qui n'est plus seulement de la perception, animale, vivante mais qui déplace le cercle du milieu en lequel on vit en Horizon sur lequel on se situe ; un animal sait que vous existez, il vous perçoit et sait très bien que vous êtes un « autre » que lui-même, mais il ne peut pas placer ce « lui-même » sur un Horizon ; il ne faut pas, pour créer cet horizon, qu'il y ait un signe, un mot, un langage, il faut qu'il y ait une structure (dans la cervelle) de conscience qui crée un langage afin que la ligne d’horizon existe en et par elle-même ; dès on ne perçoit pas une ligne d’horizon … on se perçoit à partir de cet horizon, ce qui est tout différent et même carrément Autre.

On se perçoit d'un point tout à fait Autre … De où vient-il ? C'est toute la question. Comment l'analyser, c'est ce qui se déroule depuis, au minimum, la méditerranée (dieu, mono et un tout-autre, christique, raison et pensée et l'être et l'universel, le sujet et la révolution, etc).

On a élargi, ici, que cette altérité est réellement Autre ; ce qui veut dire en clair que la réalité est splittée, séparée, divisée non seulement en son sein mais antérieurement à tout ; il existe un pli et c'est dans ce pli que toutes les réalités existent ; rien de stable ni de figé, nulle part : il n'existe à proprement parler que le mouvement, cad le présent (ça se donne, pour nous, comme et en tant que « présent », de fait très-étrange en lui-même). Et la pensée n'est pas celle de la fixité mais du rapport. Tout est rapport et il faut caractériser ce rapport, en dresser la carte, la carte d'un mouvement. L'être, dieu, les idées, le sujet, etc, n’apparaissent figés que du point de vue extérieur, celui qui, né autour de l'humanisme révolutionnaire, croit que telle ou telle partie du monde joue plus vite que ces « effigies » ou ce qu'il prend pour des effigies ; mais quelque partie du monde que l'on prenne ce ne sera que détermination et donc simplement portée par et dans le mouvement de conscience, mouvement que seul dieu, l'être, le sujet supportent.

Ils sont soit élaborés ou surgis à cette fin, soit révélés tels quels (élaboration ou révélation, au choix).

Dans l’élaboration de dieu, de l'être et du sujet étaient inclus la maîtrise et la mesure (et même l'exigence et la rigueur) mais c'est interprétation matérialisation du sujet qui en repoussant les contraintes et les règles outrepasse la réalité et met en péril la réalité elle-même, ce qui veut dire pour l'espace humaine le monde vivant ; dieu, l'être et le sujet ne succombaient pas aux désirs... les modernes et les transgresseurs et les apôtres de la multiplicité, si. L'interprétation matérialisante du sujet n''est rien que le moi, cad cette sorte de sujet qui ne parvient à définir son être qu'en le finalisant selon le corps, cad selon une supposée et imaginaire satisfaction. Le sujet réel lui, sait qu'il est le candidat de l'insatisfaction structurelle. Et par « matérialisant » il faut comprendre non pas ce qui ne tient qu'à la matière (dont nous ne possédons pas l'ombre d'une intuition immédiate, qui n’apparaît que dans des discours médias (sciences par ex), mais matérialisation en tant que concrétisation des intentionnalités ; tout ce qui est intentionnalisé est réalisé ; la totalité des intentionnalités est réalisée dans le monde ; et le moi évidemment ne s'y retrouve pas du coup et entre en dépression.

Le moi croit donc qu'il sera heureux, que tout ce qu'il est (étant déjà donné en quelque manière) pourra se rendre réel dans le monde donné ; le donné expliquant le donné.

Or c'est faux.

Et son insatisfaction effroyable ravagera donc le monde.

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L'interruption du monde

23 Novembre 2019, 09:40am

Publié par pascal doyelle

Analysons ce qui s'introduit par le biais christique qui vient comme un cheveu sur la soupe et réoriente la totalité parce qu'il réordonne le regard. Il ne s'en prend pas à des masses culturelles ingérables mais simplement à l'attention ; à quoi faut-il faire attention ? Que veut-on vraiment ? Comment le vouloir ? Ce faisant, se positionnant à l'origine (de toutes les intentions possibles) il engage par surprise la totalité des réalisations , en œuvrant selon une orientation absolument inattendue et que l'on ne peut pas comprendre ; qui est ce par quoi on comprend, on comprendra par la suite de toute l’historicité en et par ce biais stupéfiant qui contenait incompréhensiblement l'ensemble.

Que l'on y croit ou non n'importe pas.

Il se trouve qu’historiquement nous naissons de et par ce moment, tandis que toute la méditerranée est secouée par la réorganisation humaine qui passe des mondes séparés au devenir réel (d'un corps absolument réel supposé à la surface du monde unique universel) ; on est juif, romain, égyptien, gallo-romain, teuton, et on aboutira à une religion à prétention universelle, justifiée, qui reprend de plus à son compte toute la raison et tout le droit disponible.

On ne parle pas de l'église, qui est une institution humaine (avec les défauts et qualités de toutes les institutions humaines) mais de la structure, absolue, ce qui veut dire formelle, qui s'est imposée. Historiquement.

Supposer qu'il ne s'est agi que d'une composition hasardeuse ou idéologique est une absurdité. Ou plutôt on peut tout à fait croire que l'humain se constitue de bric et de broc et qu'il n'existe aucune unité intrinsèque ; nous serions causés du langage, de l’histoire particulière de chaque groupe, selon l'adn ou selon des regroupements de puissances diverses et de domination. Tout cela est vrai,  ce sont des réalités, mais ça n'est pas le mouvement qui conclut et porte plus loin n'importe quelle détermination, domination ou composantes biophysiques que l'on voudra.

Ce que l'on présente c'est donc qu'il y eut une actualisation, forcée, externe et s'imposant partout puisque s'instanciant avant toutes les autres intentions (qui se vivaient naturellement, immédiatement dans tous les mondes humains qui croyaient en leur auto-perception, pour ainsi dire), et une actualisation qui jouant sur le point de rupture, d’engagement, d’articulation modifie plus que profondément, cad absolument, formellement, l'attention que l'on porte aux autres, aux choses et à soi.

Les grecs ont interprété cette rupture de structure comme métaphysique (la pensée distingue, tout), le christique, bien plus profond, comme Intention (de même que dieu), et ensuite on parvient à isoler cette interruption de la réalité, comme sujet cartésien, comme négativité hégélienne, comme, enfin, intentionnalité husserlienne et doublé par cette précision sartrienne de internationalité « pour rien », vide, formelle (et non pas idéaliste, vers un « savoir » de raison ou idéel) ouvert sur le monde, les autres, soi et son existence, et Lacan ouvert jusque par et dans un corps-autre.

Du reste ni l'adn ni la « pensée » (qui est déterminée) ne sont capables en eux-mêmes de réagir suffisamment rapidement et précisément ; c'est pour cela que l'intentionnalité, l'intentionnalisation a produit le langage ; pour proposer des signes (indéfiniment malléables et adaptables) afin d'ajouter à l'adn et donc afin d’augmenter le langage lui-même ; on ne fonctionne pas selon le langage mais selon l’utilisation des signes (qui s’utilisent afin de rebondir bien au-delà, parce que l'on adresse ces signes, les envoie vers l'horizon donné, l'horizon réel, le réel de l’horizon).

Donc il est présupposé qu'il existe une unité, indépendante des compostions ; ce qui permet de saisir pourquoi même si il existe une diversité de langues et de cultures, il est une seule « espèce humaine » et même pourquoi dans le même temps et bien que nous ajoutions à l'animal, au vivant un niveau autre nous sommes absolument nous-mêmes des vivants. La diversité est si étendue que l'on ne peut a priori supposer qu'une unité formelle, autre, autre que telle ou telle détermination et il faut dès lors une théorie de cette distinction formelle.

En somme l'arc de conscience, l’intentionnalité qui se déploie toujours, toujours, dans l'actualité, actualisation, la temporalité arrêtée, dans un champ de perception réel et présent, absorbe tous les niveaux précédents (atome, adn, vivant, perception) et même jusqu'à la contredire, écraser, au sens d’écrasement des données informatiques, de recouvrement, et en l’occurrence pour les temps à venir d’anéantissement de tout le vivant (nous y compris.

On enquête donc sur ce qui nous distingue (de fait nous distingue de tout le reste). Soit on en admet la bizarrerie (aléatoire), soit on en considère l’étrangeté (relevant d’une dimension en propre). On choisit la dimension en propre. Ce qui n’empêche pas que tout soit très bizarre quand même.

 

Il fallut donc très longtemps pour que la formulation christique du réel s'instaure dans la réalité. Le sommet de cette réalisation est bien évidemment la révolution française qui lie absolument la liberté et l'égalité, comme horizons régulateurs (pour reprendre Kant) et ayant, ainsi, réinventé ce que créèrent les juifs, à savoir la nation (tout comme les musulmans se destinent vers l’oumma). La nation est la réunion, politique (et non pas raciale ou ethnique ou ni même historiciste, juste liés par des expériences communes), la réunion politique d’individus qui par là se transforment en sujets. Ils existent nominalement et les uns pour les autres et en eux-seuls en tant que volonté, décision, intention ; la révolution ajoute aux réalités (aux groupes) une dimension en plus et cette dimension en plus si elle n'était livrée qu'aux libertés elle ne parviendrait pas à se vouloir (elle voudrait ou désirerait des choses du monde, comme on le voit aux Usa) ; elle n'admettrait pas une mesure à sa puissance et dès lors ayant à charge de comprendre de quelle mesure il s'agit et pourquoi la liberté doit se concevoir ; non pas l'empire anglo-saxon ou américain mais l'esprit qui essaie de se supposer, de se concevoir lui-même.

Rappelons que le christique est la reprise de l'Intention. L'intention est le un tout-autre qui existe hors-monde et hors humanité (dieu, autrement dit). L’intention christique, pareillement mais ici dans le monde, dans et par un corps, vient nous instruire que l'on doit vouloir et décider sa propre vie. On n'attend pas d'être un héros grec ou de penser pour être diviniser ; chacun est infini de fait et structurellement, et ce sera donc le plus méprisé de tous, le réprouvé, le christ, qui impose que le plus petit est le plus grand, que ça se localise, le réel, en celui-ci. Dès lors si l'intention n'est plus seulement celle de dieu (hors-réalité) mais ici même dans un corps et un seul, alors elle est absolument, cad formellement, plus précise et plus concrète. De cette ouverture on ne se remettra pas (à moins de l'oublier et de s'anéantir donc) ; elle nourrira tous les récits, littératures, poétiques, esthétiques, etc. le christique rend possible l’élaboration d'une hyper-intentionnalisation (tout comme la pensée grecque a permis une sur-intentionnalisation, par dessus le langage et la perception du groupe humain).

Chacun est à lui-même sa propre intentionnalité et personne, dans le monde, dans la hiérarchie de l'humain, dans l'antiquité et ses catégories, ne peut plus être jugé (sinon relativement selon le monde évidemment, auquel on n'appartient plus seulement ; il y a un réel en-plus, une intention hors de la réalité). Par contre si par ceci je dois ou puis être libre, ça ne sera pas à ma discrétion ; on ne peut pas se donner à soi-même la liberté ; on l'existe et de cela ne m'appartenant pas elle n’appartient à rien qui soit au monde ou selon le vécu ou le corps ; elle me confère la structure de sujet ; le rapport qu'elle est, est toujours autre ; autre que soi, que tout, que tout autre, etc et il faut le un tout-autre pour s'installer à sa mesure, ou donc le christique qui par son pardon nous renvoie toujours à notre possibilité ; on ne peut pas juger, objectivement ou selon la loi (comme le judaïsme), une intention ; on lui demande bien plutôt « que veux-tu vraiment ? »).

ce laps du réel créé par le christique est plus grand, en lui-même, que le laps de l’universel grec (et donc il contiendra tout le grec et le romain) ; il prend pied à rebours de plus loin ; il est plus éloigné dans l'antériorité ou plus décalé si l'on préfère et donc permet une plus grande perception, et d'intégrer quantité de possibilités (relatives à la vie individuelle, personnelle, cad tout).

« Ni homme ni femme, ni riche ni pauvre, ni esclave ni homme libre, mais tous un en christ ». Ce qui abolit l’ensemble de toutes les distinctions communes durant l'antiquité et promeut la pauvreté, les femmes, l'abstinence en particulier sexuelle, abandonne même la famille. Il faut suivre le christ et non pas ses parents, le christ et non pas sa communauté, etc ; le christique est en soi extrême et extrêmement dur, difficile ; tout ne prend valeur que dans et par le christique, par ce biais qui envahit tout, qui origine tout, ce qui est après tout logique ; sans lui rien ne serait et puisqu’il est le chemin, la vérité et la vie, et qu'il existe au bout du vécu de chacun ; il est hors la mort, ce qui veut dire qu'il perçoit de la naissance à la mort, tout le vécu (il doit être mort et pas-mort à la fois, puisque c'est de là que l'on perçoit, toujours) ; point de vue par lequel chacun sera en mesure de transformer sa vie en Existence, ce que cherche Sartre par ex, mais aussi ceux qui s’inquiètent psychanalytiquement de leur propre moi, de son expérimentation vécue, de ce corps évidemment, sur lequel sont inscrits les signes, la mémoire, dont on ne sait pas trop quoi faire en tant que moi-même.

Bien sur pour nous le « un en christ » ne fonctionne pas trop ; parce que, depuis, Descartes a réinstallé le sujet en et par non pas lui-même mais ici même et maintenant. Il ne l'a pas installé par lui-même parce que l'on ne possède pas la conscience que l'on est ; on ne la possède pas non par manque ou défaut, mais parce qu'on l'existe. On l'existe veut dire que « c'est par là que l'on perçoit ». que l'on perçoit tout. Il n'y a pas d'autre perception que par là. Et Descartes la découvre ici même, cad sur l’étendue du monde (qui acquiert ainsi une pareille étrangeté). Depuis nous existons encore dans le même cadre ; puisque Descartes n'invente pas un « sujet », il décrit un être et un être spécifique qui n'en est pas un, qui est un rapport; donc qui n'est pas mais existe, se meut et n'existe que par et pour ce mouvement.

On ne sait pas ce qu'il veut, ce mouvement. Et on ne peut pas l'objectiver ; puisqu’il est le mouvement à partir duquel on produit tous les autres rapports. Il ne rentre dans aucun rapport et il est à lui-même sa propre intuition mais qui ne contient rien. Or pourtant il va décisionnellement établir son programme ; instantanément. Le christique énonce tout ce qui borne, limite, rend admissible le possible. Ce qui veut dire que si on ignore ou néglige les cadres établis du christique on redescend ; on ne mènera pas les intentions qu'il faut, les intentions capables d'ouvrir encore plus le réel. On peut créer, une morale, ensemble, ou une éthique, individuelle, ou une œuvre (esthétique, un récit ou une poétique, etc), une théorie ou une représentation ou une philosophie, mais si on n'admet pas l’universel grec ou l'universalité christique, cad celle qui transforme tout moi en sujet (infini, non fini) on déchoit ; on énonce mais cet énoncé est limité, relatif à une communauté, un moment, un horizon limité.

Une éthique ou une œuvre qui ne s'adresse pas à l'intention de l'autre, d'autrui, ou du grand autre, tombe, vers le bas. Si l'on s'assujettit pas à l'universel grec ou à la perception esthétique ou à la pensée, ça descendrait vers le bas, vers le monde, dans une formulation qui certes s'obtient par intentionnalisation (nous sommes intégralement intentionnels ou plus exactement c'est l'intentionnel qui modifie les signes ; aucun langage sans intentionnalité assurée) ; si l'on ne s'assujettit pas on perd sa structure de sujet ; parce que le sujet est « ce qui est capable de ».

On a vu qu'il est impossible de comprendre ce dont le sujet est 'en soi' capable, ce dont il est la potentialité, puisqu’il s'agit du sens même de tout l'exister (autant que l'on en peut juger, en ayant depuis 3000 ans, et plus, exploré toute la dimension par nous accessible) et que d'autre part dans le monde, le vécu ou le corps, la perception on est toujours trompé puisque rien dans la réalité n'admet le réel, la structure (et que donc toute énonciation ou démonstration ou monstration renvoient à la structure même et vaut d'abord par elle, raison pour laquelle tout passe par le christique ou par la vérité ; cela signifie que l'on ne peut pas « décider » de la vérité mais qu'une fois admis le principe de la vérité il y en aura plusieurs en cours d'expérimentation, ou que l'on pourra, bien qu'il y est un seul sujet, on pourra élaborer des résolutions distinctes ; ce qui veut dire augmenter les signes qui orientent le regard ; il faut saisir qu'il ne s'agit pas d'abord de créer une subjectivité (qui est impérative si l'on veut se tenir de son corps, cad de cette vie transformée en existence) mais d'élaborer la structure qui sera prochaine. Lorsque l'on se vivait selon la royauté très chrétienne on n'avait quasiment pas idée de la révolution qui pourtant aller venir et remplacerait dieu par l'homme et l'inégalité de principe par l'égalité.

La structure est une suspension du jugement et le renouvellement de la décision. Elle agit en considérant les effets probants, manifestes, explicites, constatés dans le donné, le vécu, le monde, constatés et éprouvés et commence de percevoir au-delà des bornes de tel moment. Elle projette de soudaines intentionnalités mais inspirées par le structurel et organisées par l'altérité ; non pas l'altérité de tel ou tel autrui, mais l'altérité en soi, l'altérité comme système formel. C'est ce système formel qui entre en jeu par le christique, Descartes ou Rousseau ou Kant, Sartre ou la révolution. Système qui ne désigne personne en particulier mais la structure sous-jacente. Qui, entre autre, rend possible qu'il y ait par exemple des personnes, des groupes, des vérités, des esthétiques, etc.

C'est en ce sens que le christ dit ; soit les relations humaines existent (parents, communauté, etc, ou ce corps lui-même ou que vous ayez une vie, un vécu), mais dès lors tout cela ne vaudra que de passer par moi. Pareillement vous appartenez à telle communauté ou ethnie ou relevez de tel héritage (effectif ou psychologique, etc) mais c'est d'être citoyen qui donnera un horizon compréhensible à n'importe quel acte et vous supposera comme libre, assumant celle-ci en tant qu'égalité potentielle.

Rappelons que l'idée maîtresse n'est pas une idée (qui serait définie et donc définie selon telle ou telle partie du monde ou du vécu, comme le marxiste par ex qui préinstalle le besoin et non pas le désir indéfiniment multiple du libéralisme), mais comme principe ; qui ne se réalise pas comme tel mais qui « cause des effets » et les effets causés par le principe liberté-égalité se constate précisément par la possibilité qui nourrit les vécus effectifs et bien réels. Loin de n'être qu'abstraites liberté et égalité fournissent du réel, quantités de réel, de vécus, de corps. Au même titre que les sciences et les technologies rendent possible le possible, les principes-idées poussent le réel au-devant. Le droit, l’État, les récits, les esthétiques et poétiques (qui créent des champs de perception à usage de l'individualisation) se révèlent tout aussi efficaces que les sciences... c'est la même structure, la même réflexion du réel vers lui-même qui produit toutes les réalisations.

Sans doute on prétend s'émanciper de la religion, du christique, du sujet, de la raison, de l'universel etc, mais c'est une absurdité ; on ne va aboutir qu'à abandonner le structurel pour telle ou telle partie de monde, de vécu ou du corps. Qui ne suffiront absolument jamais à satisfaire une illusion, une imagination emplie du structurel qui se prend pour cette partie du monde mais qui en tant que tel, en tant que structure, ne peut se réguler que de sa propre considération, ontologique ; et autrefois métaphysique, mais on a élargi celle-ci depuis Descartes et Kant, elle a été élargie et pas du tout limitée. Kant voulait et avait bien compris qu'il ouvrait considérablement la pensée en recadrant ce que par « pensée » il devait signifier.

Mais le réel est, évidemment, bien plus grand et tout à fait autre que toutes les réalités qui sont ses effets. Pense-t-on vraiment que le réel se limite à cet univers, qui aussi gigantesque qu'il puisse être, n'en finira pas moins par disparaître intégralement ? De tout il ne restera absolument rien ? Et lors même que cet univers renaîtrait de ses restes, une autre variante, ce serait à nouveau et encore pour s’abîmer dans le néant, le rien-du-tout ? Plaisanterie.

La question est donc ; comment cela existe-t-il vraiment ?

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L'exister tel que là

16 Novembre 2019, 09:13am

Publié par pascal doyelle

On a vu que l'historicité depuis la méditerranée a imposé une plus grande précision quant à l'ontologie ; quant à la structure non pas de l'être, mais du réel. L'être est juste un moment dans lequel on pensait, en grande partie en produisant d’énormes effets bien effectifs, caractérisait la réalité en unifiant les intentionnalisations, prises séparément, séparément du groupe humain, et en tentant de créer les systèmes transmissibles de l'un à l'autre, sans médiation de groupe, soit donc de caractériser la réalité en un être universel ; ce qui revient à dire que l'on a pu élaborer des systèmes d'intentionnalisations qui ouvrirent la réalité (donnée là ou plus exactement prise dans tel ou tel monde humain, toujours particulier) et qu'ainsi on a pu percevoir multiplement quantité de réalités nouvelles.

Il vint donc qu'en plus il y eut le christique (et de manière générale et précédemment dieu, le un tout-autre, le simple regard, l'intention première avant-toute-réalité) ; le christique qui permit, lui, de monter en conscience, en de nouvelles intentionnalités que chacun ait une vie, cad un corps et ait à charge d'y amener une Intentionnalité (les juifs jugent selon la loi et donc vous êtes constamment condamné, le christique reporte selon votre réelle intention, laquelle est non-finie, et sans cesse vous demande de vous élever, ce pour quoi il vous par-donne, vous donne en plus, il entame un autre cycle de réalisation, qui ne se concrétise pas, jamais, ça n'est pas effectivement pas de ce monde, c'est sur et en tant que Bord, du monde, du corps, du vécu, mais pourtant qui doit absolument, cad formellement, se rendre à soi-même son impossibilité).

Dès lors on obtint le monde (grec et universel) et le corps de chacun ; singulier et dépendant de l'intention de chacun, que le christ unifie, certes, mais il l’unifie d'une façon étrange ; il s'en va, il meurt et dit « je suis parti mais pas vraiment », ce qui est très rigolo ... et j'interroge toujours votre intention ; que voulez-vous de votre vie qui se transforme de cela en Existence ; il dépend de vous de choisir ou d'inventer le chemin, sous condition que vous ne méprisez personne ; ce qui est à l'opposé de tout ce qui s’imposait dans l'antiquité ; même les grecs ne posaient pas l'individualité ; le héros est héroïque, voire demi dieu ; le christique est moins-que-rien, et crucifié ; tout un chacun est infini en et par lui-même.

 

Bref, l'arc de réflexion expose de fait deux infinis ; le monde universel et le corps singulier. À charge ensuite de gérer et de continuer toute cette programmation ; programmation qui fondamentale, ce qui veut dire au fondement (entendons rien ne se fera ensuite, dans l’historicité, sans en passer par là). Rappelons que l'universel en déchoit pas ; c'est parce que le sujet est-plus-grand que l'universel qu'il existe une universalisation.

 

Et il s'est avéré que toute la programmation (dont au moment de son lancement on n'avait aucune idée … aucune visualisation, aucune certitude de quoi que ce soit), toute la programmation, monde et corps, s'est furieusement réalisée ; heurts et malheurs ; mais voilà bien que les principes de structure se sont affirmés et ont produit cette historicité même.

 

 

Nous ne sommes pas dans ce qui est mais dans l'exister de ce qui est ; l'être est effets (innombrables) de l'exister. La forme est plus grande que les contenus et il y a « des contenus » parce que l'unité n'est pas une réalité « plus grande » mais autrement et autre que les réalités ; uen forme.

Et si on a reconnu l'arc de conscience comme forme (de toutes les réalités humaines), on a reconnu également le présent comme forme (de toutes les réalités données là).

Sans pourtant fermer l’interprétation, la compréhension que l'on obtient du présent ; on a dit que le « présent » n'est pas seulement le présent là maintenant, mais qu'il est, ce présent, une version actuellement connue, de l'exister. L'exister, le fait d'exister, est plus grand que l'être, ce qui veut dire que toutes les déterminations le sont, déterminées, dans l'exister, qui est une forme toujours Autre et qui donc étant un rapport engendre quantité de rapports (sans pour cela que l'on puisse copier coller la « causalité » selon le monde sur la « causalité » structurelle, on verra plus tard ; on ne dit pas que l'exister « cause » les déterminations et les réalités, mais qu'il les engendre, pour marquer la difficulté elle-même, qui requiert une plus grande réflexivité encore).

Comme nous nous sommes situés de fait dans l’antériorité même, cad dans la forme de la réalité, dans le réel comme forme de toutes les réalités, le moindre déplacement dans la forme crée ses possibilités ; aussi tout acquis à la fois s'effectue consciemment et non consciemment ; et se dirige toujours vers de plus en plus de réalisme, et non plus selon les paramètres relatif aux groupes humains ; le droit individuel est plus réel que toutes les identités, les communautés, les mondes déterminés. Ce vide, dans le droit, la pensée ou l'intention (on ne sait pas ce que l'on veut, alors qu'autrefois le groupe le « savait » à notre place) est la structure elle-même, en personne pour ainsi dire.

Qu'elle soit vide ne veut pas dire qu'elle ne soit rien ; elle est vide parce que formelle, de même que le présent est vide. Il n'occupe aucune détermination et produit toutes les déterminations (au sens de sa « causalité étrange »).

 

Inutile de chercher à ramener la structure, du réel, à tel élément du monde, du vécu ou du corps ou de humanisation (au langage par ex) ; la structure est déjà en elle-même le réel ; cad l’articulation. Il faut bien saisir cela. Le réel est un rapport (énorme, c'est entendu) et dans ce rapport se crée des rapports (les réalités, les mondes, les univers peut-être), et parmi ces rapports il apparaît bien sur un être spécifique qui est à soi-même son propre rapport. Aucun des contenus de ce rapport ne sera plus grand que le rapport lui-même ; l'arc de conscience c'est lui le rapport, « ce qui se rapporte à soi comme rapport, et non comme identité » ; cet arc ne crée pas l'humain comme si il s'agissait de sa finalité ; mais comme un effet. Étant lui-même la forme il engendre quantité d'effets.

Autrement dit il peut exister quantité de moi-mêmes ; chaque arc a pour effet un « moi ». Et ça n'est pas ce qu'est ce moi qui compte mais ce que l’arc va faire de cette identité, de cet héritage, génétique ou historique ; le champ intentionnel étant toujours actuel est toujours en plus de tous les champs précédents.

 

Pour chacun on sera au pied du mur. Existentiellement. Cela revient au décisionnel ; dans le champ intentionnel il s'impose un champ décisionnel (et une série d'affects, tout à fait spécifiques, Nietzsche, Heidegger, Sartre, Lacan engagent sur la voie des affects bizarres, aussi bizarres qu'est étrange la structure) ; et c'est pour cela qu'il existe foi et conversion (au christique, à l’universel grec et suivants, au suejt qui se-veut (dont Nietzsche fournit une version actualisée mais en partie imaginaire et que Sartre et Lacan décortiquent), à la révolution comme humanisation puis personnalisation puis potentiellement structurelle ; chacun recevant alors sa révélation, son illumination, son expérience du néant, de l'être, de la forme brute ou pure, etc, la révélation c'est ce qui arrive et est arrivé à quelques uns, voire à tous d'une manière ou d'une autre ; « on s'est rendu compte de » ; peu importe, à la limite, de quoi, puisque la forme est au Bord et que le Bord est toujours au bord ; il ne vient pas dans le monde, sinon il ne serait plus le Bord).

Il s'agit, somme toute, de relativiser, ce qui veut dire de com-prendre, de prendre en et par un autre nouveau plan, ce qui autrefois s'imposait comme immédiatement ce que l'on éprouve. Pourquoi le christ ou Nietzsche ou Sartre ou Descartes éprouvent-ils ceci ou cela ? Quels sont les affects qui correspondent à la philosophie (comme retour sur toute internationalisation, idées ou position formelles, et comme re-tour, nouveau tour joué qui ajoute à ce que l'on est déjà) ?

 

La forme Réel est la forme des réalités. Et aucune réalité en soi ne rassemble les réalités, il n'existe pas de susbtance-une ; les réalités ne sont pas rassemblées dans le même sens et selon la même catégorie que celle des déterminations ; les déterminations sont rassemblées, par l'exister qui les disperse, il les disperse et donc existe des réalités ; l'exister est la dimension dans laquelle se produisent les déterminations).

La philosophie introduit donc à ce qui conditionne les déterminations, les réalités, les vécus ou les corps. En se prenant à partir de dieu (Intention unique hors monde qui crée une nation dite universelle, elle l'énonce d'elle-même explicitement, nation élu), de l'être et de l’universel (ou donc l'humanisation comme règle générale, non individuelle), du christique (cette fois ajoutant l’individuel, le corps, le vécu, l’intention) et enfin la réalisation de ces deux là par la révolution (collectif et individuel, humanisation et personnalisation, qui parvient à son apogée au milieu du 20éme).

Pour les choses et les êtres il s'agit de la structure du Présent, pour les vécus et les corps il s'agit de l'arc de conscience comme structure intentionnelle. Par structure intentionnelle il faut entendre non pas un « mini système » mais un rapport, rapport toujours et toujours déjà ouvert sur le donné, le corps, la perception ; un être dont l'essence n'est pas une essence mais une structure et qui existe comme tel et si il y a « programme » il consiste en cette structure même. De sorte que le rapport, l'arc de conscience, étant autre que le monde, reprend tout ce qui vient de toute la perception. C'est un rapport, qui demeure donc par nature ou si l'on préfère par structure, toujours ouvert (sinon il cesse comme rapport, n'existe plus).

Jamais ce qui existe en soi en tant que rapport ne cesse. Et jamais il ne trouve ce qu'il installe en son rapport comme équivalent à cette structure, vive, qu'il est, qu'il ex-siste. Et donc il doit se mesurer, se réguler et se prévoir comme tel, comme rapport et non comme identité.

De là qu'il est dit que dieu est le système des libertés... On ne parvient pas du tout à circoncire une telle définition de dieu. Ce qui revient à « le christique a déjà choisi avant toutes les réalités, ceux qui le suivront » ou « dieu est le système des libertés » ; respectivement les évangiles et Descartes (ce qu'il ne parvenait pas à décrire, évidemment ; la volonté est le sceau de dieu en nous).

La pensée métaphysique espérait faire coïncider notre pensée et la vérité, conçue comme un corpus, mais qui échappait sans cesse et ne se définissait au final qu'en s’évadant, comme le Bien, la pensée de la pensée, le un ou ensuite dieu (abstraitement). Il se trouve donc qu'il faut définir le réel comme étant la liberté même ; non seulement de ce qui se choisit (pour le bien plutôt que le mal) mais surtout comme ce qui se crée et se crée strictement parlant ; toute la question est : qu'est-ce qui se crée ? Il ne faut pas s' »attendre à ce que l'on définisse en quelque manière « cela qui se crée »... puisque c'est le terme même de tout ce qui existe en tant que c'est précisément « cela » qui ex-siste.

C'est bien pour cela que la philosophie procède très délicatement ; elle ne peut pas décomposer ce qui n'est pas composition (de déterminations) et ne peut pas non plus affirmer n'importe quoi ; elle doit stipuler chaque intentionnalité précisément de telle sorte que cette affectation signifie dans intentionnel de chacun, que ce soit quelque Bord qui soit perçu dans le champ adéquat, repérer par les signes suffisants et suffisamment organisés mais correspondant à un effet réel, cad à une expérimentation de structure (métaphysique pour les grecs et ontologique depuis Descartes, jusques et y compris par Kant ou Hegel, ensuite, avec Husserl et suivants on entre dans l’analytique ; comme le sujet existe et où, en quoi il existe, en quel réel).

 

Il doit instancier dans ce qu'il réalise, dans ce qu'il rend réel, détermine, la possibilité elle-même ; toute station entraîne l'affaiblissement de sa capacité de créer de l’altérité, cad de l'être (dans l'ancienne métaphysique) ou du réel.

Autrement dit ce qui est en jeu, c'est « qu'il y ait un réel ». Ou pas.

Selon que le rapport se contente de ce qu'il contient, qu'il a créé mais sur lequel il s'enfonce, se fige, ou selon que le rapport sait que « ça ne sera jamais ça » et qu'il installe donc toujours une possibilité plus grande. Mais puisqu’il y a réel, on peut dire que la base du réel est toujours déjà assurée, et que l'enjeu est ; jusqu'où pourra-t-on ajouter au réel ?

Cette capacité de l'ajout, du réel en plus, informe absolument, cad formellement, à la racine, en l’antériorité même, originellement, la naissance du réel même. Puisque l'on a reconnu que l'altérité n'est pas ce qui arrive « à quelque chose » qui existerait préalablement mais que l’altérité est l'exister lui-même (et c'est pour cela qu'ensuite qu'il existe une réalité ; et donc ça n'est pas forcément des choses ou des déterminations en plus, mais de la structure en plus. Et notamment l'acquisition historique absolue, celle des grecs ajoutée à celle du christique, qui se concrétise en humanisation puis en personnalisation (soit donc la révolution) ; qui sera suivie de quoi ??? C'est le problème que l'on analysera plus tard.

Dont on dira seulement qu'il n'y a pas d'autre possibilité, recours si l'on veut, que celle de se tenir de soi même. De soi-même comme structure, comme sujet. De sujet empli de monde et de réalités, mais pourtant sans mélange ; le sujet est cela qui ne peut se tenir que de soi, et abandonner toute satisfaction de ce monde ; ce qui ne veut pas dire en référer à un autre … mais trouver ici même la structure suffisante qui manifeste et laisse se dérouler toute la dimension réelle qui n'est pas dans le monde, le vécu, le corps, ni donc dans la société humaine (mais que celle-ci doit rendre possible pour chacun, de là que la révolution veuille assurer à chacun les Moyens de son Existence, comme disait Robespierre... Outre le monde et organisation humaine, il existe donc, supposément, un déroulement structurel interne au sujet même, chacun).

 

Il s'agit, en somme, de s'étonner de la forme de la réalité, de la forme en tant qu'elle est le réel des réalités, et que c'est toujours ce dont on parle, ce que l'on veut penser, ce que l'on veut décrire ; de ce que l'on voudrait actualiser et contrôler afin d'exister plus ou pus exactement mieux ; et que l'on ne parvient évidemment pas à convoquer dans le monde donné là, dans la représentation et qui ne peut être que signifié ; on voudrait l'amener dans le champ, mais il est le champ... c'est donc celui-ci qui doit être situé, analysé, poursuivi et pris comme signe par un arc de conscience qui, lui, perçoit, structurellement et intuitionnellement, le Bord, l’horizon, le présent, le sujet, etc. donc pour lui, cet arc, a un sens ; il le voit, il « voit » le réel même.

Que cette signification ne peut pas se saisir sans que l'on en soit saisi, et engagé comme et en tant que sujet ; on en a vu la raison ; c'est que la Possibilité même (qui est le réel en soi) ne peut s’atteindre que par et dans un sujet dit « libre » ; c'est le libre qui contient la plus grande possibilité et spécifiquement celle qui ne se conclut pas, qui n'aboutit jamais, qui se veut à nouveau encore-plus, et que ceci, cette incomplétude, est la réelle perfection, cad la capacité pure et brute ; le réel ne peut exister sans s'inventer, se créer, au sens biblique pour ainsi dire, au sens où le dieu nous demande de participer au Créé, non pas de simplement dérouler un programme, connu par ailleurs, mais de rendre réel un programme potentiel, qui, sans notre décision, ne peut pas advenir ; la question étant quel est ce programme rendant absolument toujours possible le possible même ?.

 

Les structures étranges se présentent comme existant à la marge, au Bord et n’apparaissant pas. Aussi doit-on les signifier ; tout arc de conscience doit s'efforcer de croire et se convertir ; se convertir pour dieu si l'on veut, ou le christique, mais aussi à l'universel (qui décentre intégralement la conscience), ou se perdre dans une esthétique pour se trouver (d'autant plus et bien plus difficilement si l'on crée soi-même) ou se déployer comme révolution, etc. Dans tous les cas il s'agit de passer d’une conscience repérée par son immédiateté, bien connue, vécue, éprouvée, et d’agrandir ce cercle vers ce que l'on ne sait pas, ce qui n'est pas, ce qui vient en plus ; cela s'appelle croire, vouloir l’impossibilité, ou toute position du même genre. C'est comme ça.

Le beau par exemple n'est pas comme on le pensait classiquement une contemplation d'un donné déjà « là » (on ne sait où) et qui serait amené à la représentation ; le beau est devenu « cela qui se crée », la perception qui se crée et fait-voir-plus et ouvre non pas seulement la réalité telle que donnée mais la réalité possible, et plus exactement le possible accessible à un être existant en et par son effort, son articulation diffractée au donné ; en bref on continue le réel en ajoutant au donné du créé (ou pour les croyants on continue le Créé en tant que dieu nous demande de poursuivre son œuvre, c'est explicitement ce qui est promut par au moins le christique, qui fait de nous des fils adoptifs, pour le christique homme ou femme c'est la même structure, parce que c'est le même regard et la même intention, intentionnalité ; le christique pose la question : qu’est-ce que vous voulez vraiment ? Et explicite les conditions admissibles minimales implicites de cette intention ; qu’est-ce que vous voulez vraiment  à condition que votre intention n'abaisse pas autrui, en le réduisant à une partie de monde et donc ni vous-même ? À partir de ceci votre intention commencera de s'élever, structurellement.

Il faut toujours orienter son regard vers l'altérité ; mais cela ne signifie pas seulement « autrui », bien plutôt l'altérité comme étant tout aussi étrangère à autrui qu'à vous-même ; il ne s'agit pas uniquement d’aimer l'autre, mais d'entourer et soi et l'autre dans l'altérité ; c'est ce qui répugne aux modernes, de comprendre que par le christique le un existe, mais sans le christique aucune altérité n'est véritablement admise, intégrée, articulée dans l'intention que l'on a, parce que le un est ignoré. On en peut pas vouloir la liberté en tant que signifiant tout et n'importe quoi ; le sujet en aménageant telle version du sujet selon son arbitraire ou sa subjectivité ou telle ou telle détermination ; le sujet, cette structure, existe en et par elle-même et elle ne paraîtra pas dans le monde, le vécu ou le corps et elle doit être pensée et déployée pour elle-même et non comme faire-valoir de telle ou telle réalité ou vécu ou corps. Si il n'y a pas d’élaboration du sujet la structure s’oublie dans un donné déterminé.

Qu'il y ait une élaboration de la structure veut dire qu'il existe une historicité. Et c'est bien pour cela qu'il faut remonter tout au long de cette historicité. Que le présent, qui est formel, puisse devenir revient à ce présent-même comme forme qui se distingue ; le présent ou le sujet ne sont pas des « choses inamovibles » mais des rapports et qui se rapportent continuellement. Il y a une historicité (et également un devenir de cet univers) parce que le présent et le sujet deviennent en découplant constamment cette structure, ce rapport, qu'ils sont.

Qu'ils soient des rapports ne veut pas dire qu'ils sont quelque chose qui se rapporte à soi-même (c'est le nombre, le numérique, le un abstrait) mais qu'ils sont des articulations, soit donc un mouvement.

On n’entend pas par là éclairer les choses et leurs déterminations, mais la structure ontologique et la structure ontologique telle qu'elle joue ici même, en nous.

 

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Les structures étranges

9 Novembre 2019, 10:27am

Publié par pascal doyelle

Quelque chose doit arriver. Il y a un présent afin que quelque chose arrive.

On dira peut-être qu'il se réalise quantité de possibilités dans le monde et c'est effectivement ce pour quoi il y a un monde. Or pourtant ça ne cesse pas d'être entraîné dans le temps.

Mais ce qui va arriver, ça ne sera pas du tout de l'ordre des choses ou des êtres. Ce sera autre chose autrement. De même qu'il faut saisir le christique dans son mouvement d’une ampleur considérable (qui recouvre tout ce qui sera par la suite), de même il faut accéder à la philosophie en se situant à la fine pointe qui redéroule toujours constamment n'importe quel système. Et en vérité n'importe quelle intention ou intentionnalité ; il n'y a qu'une seule forme du réel et une seule décision dans une existence.

Cela qui arrive, arrivera, est arrivé, n'étant pas de l'ordre du monde, ne peut pas être compris. Parce qu'il est ce par quoi l'on comprend.

Évidemment nous n'en restons pas là, la « compréhension » elle-même se déplie. La compréhension se comprend et est précisément ce par quoi elle se continue ; elle se sustente de se rendre au fur et à mesure réelle et sa compréhension ne pourra jamais être interprétée selon le monde, ou le vécu ou le corps.

Et ceci pour commencer de saisir la bizarrerie qu'il y ait un « présent ». et qu'il n'est pas du tout, apparemment, ce qu'il paraît être. Le présent est « cela » qui devient, et comme il est « le présent » on peut en déduire, en quelque sorte, qu'il est selon la liberté, cad selon la possibilité (c'est pour cette raison qu'il existe comme tel) et en somme qu'il oriente la dite possibilité.

De là qu'il dépend de nous, de chacun, pour que le réel se dirige par ici ou par là. Le présent est cela même qui devient et par la multitude de choses et d'êtres le présent se distingue tout au long. Si il avance vers le haut, il se distingue et perçoit selon une ampleur en constante augmentation, intensification, accélération et densification (soit donc les grecs, le christique, le cartésien, la réalisation, entendant par « réalisation » le furieux développement qu'a connu notre monde, notre humanisation, notre personnalisation depuis 2 siècles).

 

Reprenons. Augmentation des grecs qui inventent l'intentionnalisation « augmentée » cad celle qui passe outre le groupe et demande à chacun de se convertir à l'universel, aux idées, qui permettent de percevoir encore plsu de monde (sans Platon on ne percevrait que selon tel groupe humain). L'intensification du christique qui instaure chacun comme sujet du royaume (on ne vaut plus parce que l'on pense, grec, ou que l'on est un héros, mais on vaut infiniment en et par soi-même, même le plus petit est égal à quiconque, voire « plus égal », si l'on veut). Accélération en ceci que Descartes, insère dans la réalité (le monde qu'il installe comme étendue) le sujet lui-même, celui qui se rapporte à et par lui-même (il éclaire ainsi ce que par « dieu » on devait saisir, si l’être humain n'a pas d'unité propre, celle que René affirme, alors le dieu n'a besoin que d'assujettis et non de sujets ; Descartes applique scrupuleusement ce que l'église tardait à décanter, toute pleine d’adoration mais pas de libération).

Et enfin la réalisation ; la réalisation, dans le monde, le vécu et le corps, de l'intentionnalité. Nous ne sommes pas « matérialistes » au sens de livré aux déterminations, mais au sens où nous matérialisations nos intentions, toutes nos intentions. Et donc nous percevons données là, nos réalisations.

La réalisation est également la densification, le poids de la réalisation, la difficulté de percevoir « voilà ce que nous sommes », étant entendu que l'on se perçoit de l’extérieur, du Bord ; il y a perception parce qu'il y a un Bord(notre perception est intentionnalisée, dite au travers d'un langage par ex ou de signes, nous ne percevons pas seulement nous savons que nous percevons et nous réenroulons celle-ci dans des signes et nous relaçons ainsi la perception en avançant dans le repérage).

Encore une fois le Bord n’apparaît pas dans le monde, ne peut être ni représenté, au sens large, ni pensé ; mais signifié. C'est pour cela que l'on parle d'une structure et que le Un ou dieu ou le christique ou le sujet ou la révolution ou la science (comme universelle) se formulent comme formes réelles ; ce à partir de quoi tout arrive pour ce corps vivant qu'est l'être humain. Ce qui porte à conséquence est de la dimension de la forme, tandis que le reste, les déterminations du monde soit remplisse cette forme, soit se produisent de telle nouvelle forme (l’humanisation résulte de l’universelle révolution, la personnalisation de l'instanciation du sujet, comme citoyen, comme récit, comme corps, déjà par le christique, et pour nous au travers des images et des récits, des millions de récits).

Ça ne peut être que signifié et donc pas sans vous, pas sans vous-même.

Ayant à s'exhausser, s'élever.

Évidement on peut s'exhausser à l’envers. Cad ne pas croire, ne croire ni au christique, ni à dieu, ni à l'universel (c'est un fait que chacun se vit depuis les années soixante, « rien que pour soi seul »), ni à la révolution, ni à la Grande Possibilité. Et s(enfermer dans une attitude de négation, qui trouve son beurre là où elle peut, dans des satisfactions supposées, imaginées, limitées. On va découvrir dans la réalité, le vivant, le donné, le scientisme, la technophilie, l'imaginaire, le fantasme ou l'addiction (ce qui veut dire la sustentation du corps dopé) son bienfait, en maudissant ou simplement oubliant tout le reste. 

Littéralement. En l'oubliant : l'universalité par ex qui disparaît de l'horizon du sujet, qui n'est plus, de cela, qu'un moi. Un corps-langage. La limitation était présentée à juste titre comme réalisation (de par la révolution qui quand même substitue l'homme-se-faisant au dieu des églises) ; mais l'universalisation reprend ici et maintenant l'universalité, ce qui veut dire la possibilité pour chacun de statuer de tout ; dans le respect de cette capacité même ; autrement dit on ne peut pas la retourner contre elle-même ; ou donc l'universalisation ne peut pas nier la liberté, et tout ce qui sort de cette universalisation ne peut pas nier l'intentionnalité, nier le sujet.

Il est donc ou il devrait être hors de question d'annuler le sujet au profit d'une quelconque théorie ; ce serait se couper l'herbe sous le pied. Anéantir la structure même qui rend possible la liberté, ce qui veut dire tout, tout ce qui est possiblement inventé ou créé à partir de et en vue du seul sujet ; une théorie ne perçoit pas, elle aide, un sujet, à percevoir ceci ou cela.

 

Sauf évidemment les systèmes qui permettent de rendre visible la structure même ; ce qui revient à la philosophie ; la philosophie ne s'impose pas via une académie ; chacun est et restera toujours seul maître à bord, parce qu'il faut continuellement argumenter, élaborer des intentionnalisations suffisantes, des intentionnalisations qui rendent compte de ce que, du point d'un sujet, de tout sujet, il est possible de percevoir, au-devant, dans le réel et par le réel.

Revenons à la structure invraisemblable ; on ne peut pas la dire, mais elle peut être signifiée, en et par et pour chacun ; mais ce chacun n’est pas « subjectif » ; c'est une structure toujours parfaitement égale à toute autre ; chacun. La structure est une, et ce à chaque fois ; aussi se répète-t-elle en et par chaque arc de conscience ; l'arc est la possibilité unique antérieure à la possibilité de l'universel ; l’intentionnalité avant l'intentionnalisation (l'universalisation est la mise en forme d'intentionnalités qui perçoivent le monde, à partir des idées, des intentionnalités sur le monde, puis christique selon la forme individuée du début du sujet, qui requiert bien sur une plus grande réflexivité, puis selon le cartésien qui requiert un encore plus grand investissement, etc).

Donc la philosophie est la sismographe qui essaie de se tenir au plus près de l’articulation; abarticulation arc de conscience/réel. Rappelons que l'on nomme « sujet » le dispositif lui-même, celui qui est à l’origine ou reçoit dieu (comme on veut), celui qui crée l'universalisation, celui qui s'instancie dans le monde comme sujet (Descartes sur l'étendue), celui qui perçoit à partir du Bord toutes les réalités (potentiellement au moins) et qui comprend qu'il Ex-siste, qui a conscience-de du réel.

Celui qui se demande pourquoi un réel il y a. Puisqu’il est sur le Bord et donc en-dehors. Et dès lors se révèle que c'est précisément qu'il y ait un Bord qui ,compte et que l'on n'en a pas fini (avec la réalité seulement donnée).

 

On attirera l'attention sur ce fait absolu, cad formel, que ce qui est le plus réel, n’apparaît pas, et est pourtant ce à partir de quoi le reste apparaît. Donc on ne peut pas dire que la structure du réel n'est pas réalisée ; elle n'est pas réalisée en tant que monde ou détermination, mais elle n'a pas à se rendre semblable au monde ; le monde, les réalités, les déterminations, les vécus, les corps sont des effets et continuent constamment d'être de tels effets.

Ce qui correspond tout à fait à cette structure absolument majeure qu'il n'existe des mondes et des vécus qu'à partir du Bord (le Bord qu'est le présent ou le Bord qu'est tout arc de conscience, nous n'en connaissons que deux, ça ne signifie pas qu'il n'en existe pas d'autres, pas d’autres structures monumentales, ailleurs).

Et l’ensemble de toutes les descriptions, qui semblent aberrantes, philosophiques, théologiques, mystiques (ou recelées dans les esthétiques et les poétiques et les récits et la forme même d'un « récit », et les éthiques et les politiques tout autant, bref tout ce qui exige effort et rend possible les possibilités, qui sans cela ne surgiraient nulle part), l’ensemble des descriptions étranges relèvent absolument de cette Dimension ; il y a longtemps que nous avons pénétré le secret des secrets, puisque nous ex-sistons structurellement en et par cette structure. De même que toutes les réalités sont suspendues au présent, ce qui veut dire en l'Exister.

Se peut-il que ce qui détient toutes les réalités, et existant bel et bien, ne soit pas en et par lui-même et lui seul cela qui se déplie (au travers et par toutes les déterminations, les différenciations) et se peut-il, alors qu'existant, il ne soit en et par lui-même absolument actualisé ?

Dès lors nous existerions dans l’actualisation absolue et formelle et structurelle et c'est elle qui non pas se cherche (elle s'est déjà trouvée en soi et, si l'on veut éternellement, puisque nous ne sommes plus dans le temps et ici même, dans le monde et le vécu, nous ne sommes pas dans le temps, mais le temps est lui-même dans l'actualité absolue),

ce qui non pas se cherche donc (s'étant immanquablement trouvée si l'on peut dire, étant originelle et antérieure à tout, antérieure au tout-ce-qui-est),

ce qui non pas se cherche mais se perfectionne ; ce qui est absolu et absolument est en soi et par soi perfection et perfectibilité

(on ne conçoit pas, ici, que la perfection ne soit la perfectibilité même, puisque seul ce qui est libre peut infiniment ou si l'on préfère indéfiniment se perfectionner ; se vouloir toujours plus réalisé, seul ce qui se-veut peut encore-plus se rendre réel ; ce qui est est ce qu'il est, pas ce qui est libre).

 

Ceci contrevient évidemment à toute position « simple » de la vérité. Lorsque l'on veut détenir la vérité, comme tenue là au-devant dans le monde, on n'aboutit qu'à une détermination (serait-elle une loi qui organise les réalités) et toujours il ne s'agit que de régions (au mieux, sinon des localités très limitées). Il y a aucune région de toutes les régions, il n'y a pas une réalité rassemblant toutes les réalités ; par ex la physique peut tout à fait manifester à nos yeux tel pan de données ; mais le vivant est-il encore de la physique ; la limitation (de la connaissance effective) n'est pas seulement réduite selon l'étendue (de son application) mais aussi selon les ordres divers en lesquels telle connaissance s'oriente (toute connaissance se tient de la région qu'elle explore et ne peut pas s'étendre au-delà.

L'autre version de la vérité consiste au décisif et non plus au descriptif seulement ; puisque nous sommes réflexivement (cad en retour, presque constant, puisque nous puisons dans l'immédiateté dans la perception du vivant que nous sommes nous sommes en partie passif mais ces passivités ne prennent effets que d'être re-pris, pris-dans une structure intentionnelle) cet arc, réflexif toujours, décrit ce qu'il décide …

La décision, le décisionnel est le double de l'attentionnel ; on perçoit ce que l'on veut percevoir, mais l'on veut beaucoup plus que la perception (comme disait Descartes). C'est bien en ceci que la structure est de fait étrange ; elle est autre, elle embarque une certaine capacité, une quantité d'altérité.

On se croit spontanément dans l'image ou le mot qui se forme au devant, mais c'est une imagination, parfois une connaissance, d'autrefois un concept (cad une idée articulée qui pense saisir le réel mais qui, au mieux, parvient à délimiter le réel dans le champ de l'arc intentionnel de conscience), mais jamais les réalités elles-mêmes et pas du tout le Réel, le Réel étant ce à partir de quoi on perçoit et imagine et pense et désire ; de sorte que la structure « Réel » se transmet dans ces intentionnalités (on désire le monde ou une partie du monde comme-si c'était le Réel, ce qui, pour nous, humains, amplifie et dénature littéralement le « désir », qui n'a plus rien du tout de naturaliste, bien que l'on utilise cette dénomination comme-si il s'agissait du monde et que ces désirs seraient réalisables, ce qui est faux, ce qui est un piège fondamental, qui ne doit pas être annulé mais régulé, à moins de se foutre dedans).

Si ce qui est projeté est imaginaire (place de l’imagination pour Kant) ce qui est, philosophiquement, pensé, c'est le Bord, la structure qui, entre autres, imagine et pense et qui doit donc plier, dériver, biaiser la pensée (spontanée) et qui requiert de fait, de chacun, qu'il pense en tant qu'il signifie, en tant qu'il fait apparaître sous ses yeux, ses yeux à lui, la structure même ; qu’elle se nomme le Bien, le Un, Dieu, le sujet, la révolution, l'universel ou l'être (ou l’Être ou la Volonté de H et de N, bien qu'en ces deux cas mélangeant imaginaire et pensée).

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Hontologie et ontologie

2 Novembre 2019, 09:53am

Publié par pascal doyelle

de Descartes à Lacan

On part somme toute des principes lacaniens ; à savoir qu'il n'est aucune résolution « ontologique » du réel.

Par hontologie Lacan désigne l'hypothétique solutionnement de la métaphysique ; soit donc de la pensée, oui, mais de la pensée avant Descartes, celle qui entend produire un discours qui vient recouvrir le réel. Mais Lacan, comme tout le monde depuis Descartes, est passé par dessus le mur métaphysique ; ce qui ne tardera pas, explicitement, avec Kant bien sur ; on ne peut pas penser, métaphysiquement, le réel ; la réalité, cad les réalités oui, mais pas le réel, et pas plus Kant que Nietzsche ou Heidegger ; je ne vois pas pourquoi on accorderait à Nietzsche ce que l'on refuse à Platon ou quelque système métaphysique ; dire le réel est la « volonté », outre que l’on n 'y comprend rien, et encore moins l’Être, ou l'Estre, est une proposition métaphysique ; toute l'ambition ici est de montrer que depuis Descartes on est passé … à autre chose et autrement...

Et que cet « autre chose autrement » est la structure telle quelle, absolument réelle, du donné, du vécu, du corps, du monde et que nous percevons à partir de la structure dite et qui n'a rien de métaphysique et qui ne superpose pas une double détermination du monde (il n'y a pas de détermination de la détermination, même les mathématiques sont les rapports que les choses produisent et non pas « viennent d'ailleurs » sur des choses). Et ainsi c'est imposé, par Descartes, que la structure ontologique du monde, du vécu, du donné, du corps, existe en-avant ; elle existe en-avant puisqu'elle est condition de tout le reste, mais comme ce « tout le reste » est le possible, il y a un présent et elle est, donc, également, en-avant comme présent qui arrive. Nous ne sommes pas dans le temps, nous sommes le temps et le temps n'est aps le temps, mais le présent qui se déroule (comme monde, donné, vécu, corps, perceptions, etc).

Il est clair (enfin au moins théoriquement) que si nous ne sommes pas le temps, ça ne signifie pas que le temps n'existe pas, mais qu'il existe autre chose-autrement que le temps et qui entoure celui-ci. Ou donc le temps est un effet.

 

Lacan juge de l'ontologie métaphysique (et non pas structurelle, qui au lieu de se transférer dans un discours, analyse cet-être-ici, le sujet et le monde donné « là », comme fait d'exister) et méprise la métaphysique en ceci que le discours (et tout discours) fait-croire en sa réalité alors qu'il n'a de fondement qu'imaginaire ; la science suppose que le réel est la réalité (l'être), qui se prête à nous comme réalités (connaissances), dans l'espoir d'unifier tout cela et ayant en sa puissance de s'appliquer réellement au monde donné, au vécu, aux corps. Le reste est ignoré par la science et non seulement l’inconscient, etc, mais aussi le sujet et dieu et la question de l'être (qui devient l’Être pour H, l’Être au-delà des étants, des réalités déterminées). Lacan s'en aperçoit très bien de ce que chacun qui se convoque lui-même sur le divan, n'est aucun des discours et que « structuré comme un langage » ne veut pas dire que chacun soit le langage... mais que chacun a emprunté la signifiance, la significativité comme procédé, puisque la significativité est un tissage de rapports et que l'on ne se souvient de rapports que si ils sont liés... et forment système, même un mini-système. Sinon on ne se rappelle de rien du tout.

 

Or comme il s'agit d'un individu, d'un corps, le tissage de significativités est brodé sur le corps. Pourquoi ? Parce que le corps ne rentre pas dans le langage ; on ne peut pas transporter le corps dans la représentation et donc il est l’ancrage (réel) qui supporte toute intentionnalité (on réelle).

Lorsque l'on dit que l'Autre nous pense ou nous signifie, ça n'est pas l'autre-autrui, mais simplement que l'intentionnalité est un rapport et que dans un rapport il y a deux qui sont placés en rapport ; c'est le rapport, cad une impossibilité, une inexistence, un non-être, qui tient les deux. Et ce rapport est donc autre-que-soi, on dirait par nature si précisément nous n'étions pas déplacés dans la structure et non dans la « nature ».

C'est bien en ceci que le rapport casse le corps, le vivant (qui lui essaie toujours de tenir sa propre unité de bio-vivant).

Étant cassé le corps veut néanmoins re-venir à soi ; ce qui est impossible ; et donc la plus spontanée stratégie veut ceci : que l'on s’installe dans l'impossible. Ce que signait le christique ; de par toutes les significations qu'il présupposait ; ceci est mon corps, et donc vous êtes de votre fait structurel, impossible, autre que votre corps ; vous ne serez jamais épanouis, mais toujours autres.

 

Donc il ne s'agit que d'une rétrovision de la philosophie et de l'ontologie métaphysique ; parce que le métaphysique est déjà dépassé via Descartes à l'ontologie structurelle ; Descartes, Kant, Hegel, Husserl, Sartre, Lacan lui-même manient la structure, l'analysent comme telle ; en entrant dans l'activité de prendre-conscience-de, d'intentionnaliser ceci et cela et donc de ce que présuppose cette activité ; et ce en respectant le criticisme kantien ; puisque l'on n'y observe que l’activisme tel qu'il se déploie ici et maintenant et ayant « des effets » ; toute intentionnalité a des effets, constatables dans la réalité, bien, sur, mais aussi le vécu et le corps... Importance absolument cruciale de cette hyper objectivité ; sur laquelle brodent imaginairement N et H, on l'aura compris et bien qu'ayant un pied dans l'altérité brute, vraiment brute et très « anti », très « anti tout », l'un prônant l'auto affirmation et l'autre l’étrangeté de l’Être, son inhumanité, bien que profondément a-humains, N et H n'analysent pas mais interprètent, Sartre et Lacan analysent, crûment.

À ceci on peut répondre que oui le réel et les réalités sont a-humaines, mais nous sommes nous-mêmes pas si humains que cela ; l'humain est un effet de structure ; c'est parce que nous existons comme arc de conscience que l'on se situe dans un monde (un horizon et non pas dans un milieu comme un être seulement vivant), que l'on a une vie (qui devient existence) et un corps (qui est une autre surface par laquelle on reçoit les signes). Sans cet arc nous n'existerions pas ; tout ne tient, devant les yeux, que par et dans les perceptions d'intentionnalisations.

N et H supposent une sorte de « réel » (ontologique) dessous tous ces effets, l'un bio-centré pour ainsi dire et l'autre mystico-élevé (il veut remplacer le dieu juif).

 

Il faut donc lire Nietzsche ou Heidegger, mais selon leur registre semi imaginaire ; ils assument une position métaphysique ou plus exactement ils transcrivent comme si il s’agissait d'une métaphysique (en qualifiant l'être, le réel, le monde, etc) bien qu'ils montrent, du doigt, littéralement, le réel donné là et selon des motions « anti-métaphysiques », et ce usant d'une manière finalement métaphysique qui ne parvient pas à l'analyse (cartésienne, kantienne, hégélienne, husserlienne, sartrienne, lacanienne), l'analyse ontologique de la structure. Et donc la Volonté de N double la volonté cartésienne ou l'intention christique, de même que l’Être de H double le dieu juif ou l'être rationnel, des grecs (dont on sait qu'il tente une relecture vagabonde, pour ainsi dire, cherchant un logos plus profond que le logos).

 

Autrement par N et H se transmet une logique d'altérité ; la Volonté est autre, l’Être est autre. Mais on a vu que dieu ou le sujet sont de fait eux-mêmes une l’altérité ; c'est uniquement la transcription « rationaliste » qui les abaissent selon une compréhension mondaine et N et H ne saisissent que cette interprétation rationaliste, humaniste, réaliste, naturaliste ; ce qui est évidemment absurde ni dieu ni le sujet ne relèvent du donné mondain ou d'une quelconque détermination ; ils occupent de toute évidence une position et une position formelle ; on retiendra donc d N et H qu'ils transposent imaginairement (la volonté et l'être sont des imaginations) une structure positionnelle, qui stipule ce qu'il faut (faudrait) entendre par « réel » ; et on notera que quand même dessous le coude, s’incruste en même temps au sein de ces imaginations quelques thèmes plus ou moins … inhumains.

Dans leur volonté, lourde, de ne pas abonder vers l'humanisme et le sujet caricatural (tel qu'ils le comprennent, mal) et la raison (plate, telle qu'elle se transmet au 19éme, débarrassée de toute architecture ontologique, excepté Kant et Hegel, essentiellement) ils tombent de Charybde en Scylla ; cette flambée d'altérité est tout autant ce que nous montrent les sciences ; un univers quasi infini, un gaspillage insensé, et des lois physiques mais pas d'ordre ou de sens manifestes.

Si l'on en reste à la clarté de cette altérité, si l'on peut dire, on est plongé dans un égarement, dont on ne peut pas tirer grand chose, sinon faire comme si l'on s'en réjouissait (alors que dans tout, dans cet étalage de matière et d'énergie, rien ne s'adresse à nous). Et de fait toute détermination, tout monde, toute réalité aboutissent à ceci ; la disparition et pour nous la mort, et sans utilité quelle qu'elle soit ; tout disparaît et s'efface comme n'ayant jamais existé.

Bien sur la massivité, le gigantesque de la réalité, cet univers disproportionné ou ces univers peut-être, paraissent s’imposer comme seul horizon.

Dans ce gigantesque l'arc de conscience paraît n'être rien du tout. Mais il n'est justement pas un « quelque chose ». à quoi anciennement on opposait effectivement un sujet en soi ou un double ou arrière monde, lequel se définissait, autrement dit passait comme une autre détermination s'ajoutant à celle-ci. Mais en vérité tel n'est pas vraiment le cas ; le but pour Platon n'est pas de dédoublait la réalité, mais, par les idées, les intentionnalités spécifiques de rendre encore plus manifeste le donné et d'ouvrir des champs de perceptions. Et annulant ces intentionnalités on remplace simplement par une autre sorte de substance, la Volonté ou l’Être ; par lesquelles on voudrait porter la « révolution » mentale dans la réalité même.

De même le moi, très commun, de tout le monde, de chacun, prétend se dédoubler, mais il ne produit qu'un moi imaginé et des satisfactions dont on prévoit le bonheur, qui ne vient pas. Qui ne viendra jamais, sinon imaginairement.

Or ça n'est pas du tout comme cela qu'il fut procédé ; Descartes et Cie n'ont pas répété la mise ne forme métaphysique d'un discours mais ont requis une acuité décuplée de l'attention, de l'intentionnel vis-à-vis de son propre réel ; ont isolé peu à peu l'articulation qui rend possible que tout apparaisse à une conscience et c'est cette distance, d'analyse et donc de conscience de soi, qu'ils ont imposée de fait. Distance sitôt lue, sitôt adoptée ; elle est entrée dans le fil d'attention de tout un chacun. Parce que l'arc structurel repère immanquablement qu'il est le réel, de même que le christique est devenu absolument la forme même (ou dieu traversant et tissant toute société humaine, qu'ils existent ou non).

 

Ensuite il faut bien saisir le mouvement qui amène de Sartre à Lacan ; il s'agit, en purs français qui ne se laissent pas démonter, d’observer méticuleusement cet « être » bizarre du moi, du je, du sujet, de corps individuel ; l'extériorité revient à Sartre (les autres, le monde, l’histoire, l'étrangeté, l'existence) et l’intériorité revient (étrangement) à Lacan, qui dépiaute le moi individuel, tel qu'il se croit, et démonte donc de ce point de vue tous les discours (dont la philosophie ou l'hontologie, mais aussi la science et les idéologies, réservant son appréciation à quelques uns dont Descartes, entre le je-pense et le je-suis : ce qui pense n'est pas - ce qui est ne pense pas, Lacan, ou donc notre être est ce qu'il n'est pas et n'est pas ce qu'il est, Sartre) ; dans les deux cas la structure (de conscience) est réduite à sa plus simple expression, cad rien (pour Sartre) ou niée (pour Lacan, transforme en schème logique ou mathématique, etc, de même que Hegel la transformait en opérateur comme « négativité «, pur mouvement ).

Ce qui pense n'est pas - ce qui est ne pense pas, Lacan. Mais l'être en question qui est « dessous » n'est pas une essence (l’inconscient, le langage, l'autre, etc) ; c'est une activité qui doit donc venir en personne se dire, ce qui signifie dérouler le tapis dont elle s'est brodé. Ça n'existe nulle part, suaf « là ». dans le corps qui signifie, qui use des signes pour se montrer, se désigner du doigt ; il faut que le corps se signifie, alors même qu'il n'entre en aucun langage et que lui-même ne « parle » pas (on n'a aucun accès au corps-en-soi, c'est juste un corps vivant devenu bricolé par l'altérité du rapport , tout moi est un bricolage, plus ou moins vite fait et plus ou moins adéquat, en général pas du tout adéquat à quoi que ce soit, il fait juste semblant).

 

Mais ce vide est son être, cad n'est pas un être … mais une structure, une forme (qui supporte donc quantité de déterminations n'étant pas du même ordre que la réalité ; de même que le présent n'est pas les choses, qui apparaissent et disparaissent).

On s'oriente donc depuis 2 siècles sur une vision formelle du réel ; et cela permet de rependre et de comprendre tout ce qui est arrivé auparavant : de dieu, du christique, des grecs, de la scolastique, etc, et de mieux situer tout ce qui eut lieu ensuite. Et ce dans le but de récupérer, pour nos sujets, les sujets que nous ex-sistons, toutes les explorations possibles du réel en tant que forme, au point que s'impose l'idée, le principe, la logique que toute détermination est mais que cet être est pris-dans une structure ; laquelle fait-exister. L'exister est plus grand que l'être, le réel est plus grand que lui-même (sinon il ne serait que ce qu'il est).

Si Lacan présente l'ontologie (classique) comme hontologie, c'est afin de tuer le mensonge généralisé qui laisse entendre au moi que sa résolution se présentera comme « conscient », comme étant de l'ordre du « conscient ». Mais cela veut dire comme « contenu de conscience », dans lequel contenu l'arc de conscience n’apparaît pas ; l'arc de conscience n’apparaît jamais, nulle part, il ne peut « que » se signifier, et c'est lui-même qui se signifie (il ne peut pas être signifié par un autre, qui désignera toujours un contenu, une image, un nom, etc). Cette signifiance est exclusivement de par elle-même ; mais elle signifie « rien ». cad qu'elle montre le rapport lui-même comme rapport de tous les autres rapports qui sont seconds. Et cette signifiance de « soi » renvoie constamment au-delà. Elle se tient du Bord. Et le Bord n'est pas dedans, il est dehors, le point autre à partir duquel le reste apparaît, est perçu, est vécu, est ressenti (le Bord du corps également).

 

Évidemment le Bord, cad la forme-réel, ou la forme réelle de notre être qui n'est pas un être mais une structure, ne se dit, apparemment, jamais de la même manière, selon les mêmes mots ou les mêmes idées ; mais toutes se réfèrent, à partir de la tenue d'une suffisante rigueur ou cohérence, y compris d'attachement au réel de « ce qui se passe réellement », toutes se réfèrent à une seule et même structure ; peut-on imaginer que la conscience de pierre soit totalement autre que la conscience de Paul ? Ceci est la croyance que la « conscience » est relative à une identité ; Pierre, existant en soi (on ne sait où), existerait puis acquérait la conscience de ce soi-même.

L'hypothèse inverse n'est pas du tout que Pierre n'existe pas, mais que Pierre est cette conscience, cet arc de conscience, qui va créer au-devant de soi et utiliser les diverses inscriptions que « Pierre » a reçu en héritage, pour ainsi dire ; ça n'est pas ce que l'on est, mais ce que l'on va faire de « soi » ; et ce « soi », se soi-même à la fois est et n'est pas. Si l'on tombe amoureux on attend, espère, suppose un renouvellement. Mais le tomber-amoureux est encore dans l'attente d'une identité ; cela suppose comme tellement manifeste, et éblouissant, que l'identité de l'autre et de soi-même sera renouvelée. C'est que l'éblouissement naît et se crée dans le faisceau intentionnel, qui, à la seconde, produit une soudaine et invraisemblable mémorisation (une identité « comme si » elle attendait depuis toujours dans la suspension du « je » et de l'autre).

Une fausse mémorisation, si l'on veut mais qui peut très bien devenir-vraie  puisqu’il s'agit d'intentionnalité et que celle-ci est faite-pour la réalité, la réalisation dans le monde, bien que cela ne fonctionne, au fond, jamais et que l'attente qui est structurelle ne peut pas se résoudre dans la détermination, le vécu, le corps, le monde.

L'attente, de structure, peut commencer d'organiser le vécu, la réalisation humaine et personnelle (selon humanisation, depuis la révolution, et la personnalisation générale qui eut lieu durant le 20éme), mais ne peut pas se transmettre elle-même en tant que structure, se transposer dans le monde et la vie ; de même que l'idée de l'être ou dieu ou le christique ou le sujet ou la révolution ne se transposent pas « tels quels » ; mais nourrissent, créent les possibilités. De même le sujet, de structure, dans un moi, ne passe pas dans le donné et la vie. C'est pour cela qu'elle est dite « sur le Bord du monde, du vécu et aussi du corps ».

On ne sera jamais le corps que l'on est, mais on est, du verbe être, vraiment ce corps là ; c'est justement qu'il n'existe pas seulement l'être mais l'exister pur et brut et c'est de là que l'on perçoit. La structure d'exister ne trouvera pas sa correspondance, dans le monde, cad dans tout ce qui est, mais uniquement peut parvenir, selon une appréhension potentielle, à une « résolution » qui est une conscience prise et accessible ou accédée à la structure comme réel instancié ; de là qu'il y ait conversion, à dieu, à l'être et l'universel, au christique et au sujet, à la révolution. La conversion est, dans l'instant, dans le présent, éblouissement du présent : soit donc le basculement dans et par la potentialité de structure (le tomber-amoureux ça arrive au moi, au sujet les accessions structurelles).

 

Dans la potentialité rien ne fonctionne comme dans le monde ou le vécu. C'est ainsi qu’apparaît, en nous révélant presque tout, le christique. On ne cherchera pas à comprendre comment il est possible que tout en une fois se manifeste l’ensemble des possibilités de l'arc de conscience nu, sans dissimulation, et sans doute quasiment explicitement. Mystère.

De même que l'acte de Descartes s'impose comme un fait (et non seulement comme une connaissance, ni même comme un se-savoir de la structure mystérieuse du sujet), de même le christique se dispose « là », énigmatique parce qu'instancié comme un réel en soi. On serait donc sans aucune possibilité si le réel était seulement un « là », clos, fermé, kantien nouménal. Parce qu'il est un rapport (le présent) et que nous sommes un semblable tel rapport (l'arc de de conscience) ce qui devait nous demeurer séparé, se présente tel que notre exister lui-même en est une manifestation, un pli dans le Pli.

Ce sont les qualités du pli, qu'est le réel (ça n'est pas quelque chose qui ensuite serait plié, mais c'est le pli lui-même qui crée des pliures qui sont les réalités et parmi ces réalités quelques-unes qui se rapportent à elles-mêmes) qui viennent au travers des transparences qui paraissent obscures et irréelles, au sens d'irréalistes et ne s'adaptant pas au monde, à la vie, et ces transparences que l'on ne comprend pas.

Transparences non parce qu'elle apparaissent au-devant de nous, mais parce qu'elles sont ce au travers de quoi on perçoit. On ne percevrait pas sans cette structure antérieure que tout le reste vient envahir et étouffer. Si le rythme réel (relatif à la structure qu'est le réel) est la liberté, alors tout est fonction et relatif à cette liberté. Au sens où « elle s'est déjà choisie » de toute éternité. On est devenu ce que l'on prévoyait d'être, et entre temps il a fallu l'exister.

Le champion de l'auto-affirmation c'était Nietzsche (il assumait par là la possibilité structurelle immanquable et très précise, que la volonté, cartésienne, se signe, malgré tout, elle-même et par elle-même ; or cependant cette signature est sa propre loi, mais est rigoureusement une Loi, le je doit devenir la loi ce qui veut dire assumer et prendre sur soi, le plus possible et cela doit se mesurer à soi-même, être autre que soi ; elle est hyper objective, et non pas relative à un chaos ou une incertitude ; elle est la certitude) ; or il s'agit de quelque chose de compliqué, ce qu'il entendait expliciter avec cette affaire de « forces » et de rapport de forces. C'est que la liberté est située dans le monde donné là, dans tel ou tel donné (relatif à son époque, les forces en présence dirait N), et qu'elle doit de plus composer avec sa propre capacité ; au sens où l'on n'est pas une fatalité, mais que l'on doit effectivement se médiatiser, se rapporter, s'expliciter, se distinguer de »soi ». C'est précisément ici que N penche vers l’imaginaire (bien qu'ayant obtenu une position de structure tout à fait réelle) ; il n'y a pas fatalité parce que constamment il faut réfléchir et réfléchir au sens le plus aigu et le plus difficile ; se batailler avec l'altérité ; les altérités ; on ne peut se confier à rien, sinon à la confiance même, cad à la foi (quelle qu'elle soit).

Être autre que soi, c'est ce qui porte intégralement le christique. Il n'y est question que des autres. De tous les Autres. De soi-même rendu Autre, par le regard du un-tout-seul, qui meurt seul, qui se tient tout au bout et donc au-delà, qui a pris un point-de-vue-autre pour vous percevoir (afin que vous vous perceviez), et qui redésigne tous les autres en tant que facteurs d'altérité, ce qui veut dire de progression (celui qui n'admet pas les autres consciences passe en dessous de la barre structurelle et ne pourra (se) proposer d'intentionnalité suffisamment organisée) : parce que c'est de là que l'on est perçu et donc se perçoit. Et si l'autre est à ce degré de présence absolue, cad formelle, dans le christique, c'est que l'arc de conscience est toujours autre-que-soi. L'altérité est l'inverse, absolu, de l’imaginaire ; il y a une part arbitraire et une sorte de tentative l'élévation de l'arbitraire par Nietzsche, technique supposant que la réalité, la détermination, et le vivant sont à eux-mêmes, Mais c'est impossible ; c'est tout à faut autre chose et autrement qui est en jeu structurellement et qu'évidemment parce que créant, littéralement l'historicité même, que met en scène, en représentation impossible, le christique. En vérité le réel est autre et non pas immanent et qu'aucune résolution ne s'obtiendra sans un effort assumé et non seulement conscient mais structurel.

Ce qu'a pour but de délimiter dieu, l'universel et l'être, le christique et le sujet, la révolution et l’altérité (du donné, les sciences, du vécu, du moi, ou du corps comme réel de structure).

 

Dans l'intervalle de l'altérité instanciée à partir de celui qui est autre, tout se joue ; la constitution même du regard, cad de l'intention, de votre intention, de l'intentionnalité, de la mesure réelle du réel (et non représentée ou imaginée ou imposée par telle hiérarchie sociétale), cette mesure doit se présenter instanciée en tant qu'exigence : l'exigence, celle que vous ex-sistez déjà et que vous devez déployer.

L'ontologie réelle ne prévoit pas une détermination de soi, et donc ne ment pas ; qu'il y ait un être qui résume tous les êtres, une réalité qui subsumerait toutes les réalités ou une logique des déterminations elles-mêmes qui passerait outre la brutalité et le choc des duretés, est en soi incompréhensible et c'est bien cette il-logique que voudrait aborder Nietzsche ; ce qui est déterminé n'est que déterminé, dans le champ général de la détermination, tout étendu et tout temporel (ou équivalent, que sait-on des possibilités d'un « univers »?).

Et l'universel est une universalisation qui tient de et par un arc de sujet, la structure même du réel est en forme de sujet ; on ne découvrira aucune lumière dans l'universalisation, qui est ce par quoi les réalités s'étirent dans un champ qui est à lui-même son propre rapport au sens où il soutient tous les autres, objectifs ou subjectifs, donnés ou réfléchis, conscient ou  ; c'est uniquement ce que le sujet perçoit au travers : non pas comment dieu a fait le monde mais comment le sujet se crée au travers du monde, des vécus, des corps, des champs de perception ; le sujet qui n'est pas autrement que ce qui décide de l’orientation du monde et a à charge de rendre le possible absolument et le plus absolument possible.

Ce dont Nietzsche a pu entrevoir, se rendre capable d'avancer dans l’avancement lui-même et donc d'élaborer une méthode qui admette les plus grandes possibilités. Il peut paraître étrange que le possible soit relatif au possible, mais c'est que le monde tombe toujours vers le bas, dans la détermination, ce pour quoi il est fait, c'est sa nature, mais visiblement insatisfaisant puisque le monde devient et est dans le devenir même et que ce devenir n'est donc pas une fatalité mais un choix continuel et une exigence ininterrompue ; mais il est vrai par ailleurs qu'est requis un laisser-être, puisque le sujet si il est articulé, cad autre que soi et que c'est cette altérité qui doit se supposer elle-même, alors elle est originaire et originaire au sens de « nous ne sommes pas de ce monde » parce que nous sommes plus grands que toute détermination, y compris notre propre détermination, et y compris la détermination universalisante. Requérant donc la structure expressive adéquate (dont on a dit que la christique exemplifiait absolument, formellement, la capacité).

Ce qui n'entre pas dans les cadres, déterminés, du monde donné, doit se signifier et se signifier comme non-possible et l'hypothèse ici est que l'impossibilité est précisément la structure même du réel.

Sinon à quoi servirait-il ?

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