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instants philosophie

Le rapport radical

28 Septembre 2014, 15:08pm

Publié par pascal doyelle

Si ce qui fut découvert et inventé à la fois, à savoir l’articulation de la conscience au réel, est effectivement ce qui s’est passé, alors c’est cette articulation que chaque conscience a à charge de structurer.

Plutôt que d’attendre d’on ne sait quel contenu de conscience, de quelque vérité qui trainerait, la concrétisation de notre être, il faut partir de ce que notre être est déjà réellement existant en plein et que c’est cette positivité radicale qui se cherche ; ça n’est pas de remplir ce dont on manque, on en manque de rien, mais d’ajouter à cet être un en-plus qui l’invente, le restructure, le porte plus loin à être.

Autrement dit, il nous revient de créer un peu plus, de poursuivre l’être qui est en cours, étendre la structure, d’autres articulations au donné là. C’est ce à quoi s’emploie chaque moi avec son corps.

Chaque moi dont on a reconnu la complète validité dans le processus ontologique (qui part de la pensée grecque, du sujet puis des mois, chacun pour soi et entre eux, réemployant à chaque fois autrement la même réflexivité, élaborant le grand système formel unique et universel qui étage ses progressions et qui doit impérativement garantir et l’universalité et extensivité des grecs, et le sujet et l’intensité cartésienne, et la densité lacanienne de cet être autre que tout, qu’est chaque moi), chaque moi est déjà engagé dans son propre processus et les mois sont engagés entre eux.

Si la réflexivité a pris naissance en et par la pensée on a reconnu que la pensée était l’élaboration intentionnalisatrice qui s’ajoute à tous les mondes humains particuliers, hors de chaque groupe-langage-immédiateté, et déploie non pas la « pensée » ou la « raison » mais le système surélaboré de l‘intentionnalisation, articulé au monde donné là, au là gigantesque, et que ce système s’est imposé absolument puisqu’il est l »unique représentation adéquate de notre être, de tout être dit humain, ou plus exactement dont l’humain et la personnalisation sont les effets.

La recollection de toute la réflexivité dans tous les mondes humains, de toutes les pensées, de tous els systèmes, permet à chaque conscience de choisir, mais bien plus réellement de créer, produire, inventer son élaboration, ce qui signifie engendrer partout le Même processus de distinctions et de différences. Comme dans le système du libre, les choix et les inventions sont secondes (et non pas secondaires) pourvu que le système libre s’existe ; c’est le libre qui est le possible qui rend possible les inventions, parce que c’est le libre qui est vécu, et c’est le libre qui permet la réalisation de tel ou tel possible, c’est au fondement de telle ou telle réalité qu’est l’essence réelle de telle ou telle réalité.

Le libre est donc ce qui, cette nature, cette essence de cette structure là, ce qui s’est maintenu ; en révolutionnant incessamment ; ces devenirs dis-rompus, ces explorations, humaine sou inhumaines, personnalisées ou destructrices, forment l’entretien par lui-même du libre au fondement. Il s’entraine incessamment se rendre tel. Il active et réactive la structure par elle-même. Quitte à se fourvoyer, se perdre, et partout en et par chaque moi, il se renouvelle.

Ce qui mène grand train, la puissance même, (qui signifie la potentialité et non le rapport de pouvoir), creuse donc tout ce qui est, et épuise littéralement toutes ses possibilités, non pas seulement les possibilités du monde en tel état à tel moment, mais aussi ajoutent à celles-ci ses possibilités propres et crée, poursuit le devenir de l’être réel. Notre historicité est la volonté, l’intentionnalisation excessive, le radicalisme extrême, l’activisme pur et simple de cette entité dite réflexivité pure et formelle, qui a pris le pas sur tous les contenus, et qui a engendré toutes ces quantités de machineries intentionnalisatrices, en se remémorant sa propre origine structurelle.

Ce que l’on nomme raison ou pensée, dieu ou esprit, sujet ou moi, révolution ou devenir, volonté ou énergie, amour désir, autant de signes-relatifs, sont des points d’attirance qui créent la superstructure réelle qui aimante les consciences et ces points d’attirances sont aussi des rapports au corps, à tel ou tel corps, à telle ou telle partie du domaine réel, du donné là gigantesque ou au « là » lui-même de ce donné.

Nous voici donc à la plus grande extrémité de ce qui est, nous nous y tenions déjà depuis le début, depuis l’accès grec à la réflexivité se nommant et s’existant de se montrer cachée qu’elle était jusqu’alors ou non encore apparue en son nom propre), et le système formel qui s’est déclenché alors, nous poursuit sans aucune trêve puisqu’il est « cela qui est », l’être et la réflexivité pure, le sans rien, le hors du propre, le « ce qui n’a affaire qu’avec (soi) ». Ceci réalisant, rendant réelle la structure incessante (qui n’a rapport avec rien du tout qui existe) mais ouvrant donc la dimension même de « ce qui est, tel que cela est » puisqu’alors le réel est ce qui comporte un truc, un machin, une bizarrerie, un rapport innommable, un gouffre horrifique, une impossibilité exclusive ; ce qui a rapport à (soi) ne peut pas être un rapport déterminé, auquel cas il ne le serait à (soi) (mais à une identité quelconque), ce rapport est donc radical en ce que précisément il n’est rapport que purement à (soi). Ce rapport, l’être qui a un rapport à (soi) ne peut être que radical, activiste, horrible.

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Le sens de « tout cela »

28 Septembre 2014, 09:52am

Publié par pascal doyelle

Notre être apparait par les grecs. Enfin ce que l’on appelle notre être, parce que ce serait plutôt l’inverse ; c’est dans l’articulation qu’il crée au réel que là éventuellement apparait l’humain, et puis les mois, et puis tout ce qui se trouve dedans.

L’humain est fonction de l’articulation radicale (conscience-de, qui n’est pas le conscient ni le moi ni le sujet au sens habituellement caricatural, ni l’esprit, ni la raison, qui est bien pire que tout cela réuni), laquelle donc ne recèle aucun sens parce qu’elle est le sens. Il n’y a rien d’autre, parce que de toute manière elle est le réel. Or en-deçà ou au-delà du réel, il n’y a rien.

Nous sommes donc à la racine. Depuis les grecs nous sommes à la racine, les grecs et les chrétiens (et affiliés, c’est selon), depuis cette modification anthropologique nous existons à même le réel. Comme si « ce qui existe » pouvait exister à moitié ou au trois quart ou selon une quelconque proportion… ce qui est, est absolument parfaitement ce qu’il est. De sorte que, nous concernant particulièrement, tout moi existe sur l’extrême de lui-même, sur le bord de sa réalité.

C’est ce que signifient les trois adjonctions à la pensée, au sujet et au moi ; l’extensivité, l’intensité et la densité.

Le sens in-sensé, de ce qui est, et de ce que nous sommes devenus, consiste donc la montée en flèche, la révélation, la re-présentation de ce qui jusqu’alors était étouffé ou non encore né dans les mondes synthétiques humains particuliers, et « cela » qui est né est désigné ici par « mécanisme de conscience », ou « conscience-de ». Jusqu’alors conscience-de était toute immergée, innommée, dans ses contenus ; elle devient en une fois, elle prend conscience de (soi) (puisque l’on ne sait toujours pas ce que c’est que ce (soi), même ayant pris les traits de pensée, sujet et moi), et il n’est plus étonnant qu’elle se sache elle-même instantanément (instantanément est essentiel) puisqu’elle est conscience-de, ce qui signifie réflexivité ; la possibilité de se-savoir. Rien n’y fera des myriades d’idées et d’expériences qui suivront puisque cet être est un être et non pas une « idée » (ou plutôt comme nous disons, ce que l’on nomme « idées » est depuis le début rapport-à, inventivité intentionnalisatrice débordante qui s'incruste, s'impose).

Le mécanisme qui surgit et qui a nom pensée ou conscience-de ou sujet, est réellement et dans la physiologie même un mécanisme ; il nait de la cervelle, indépendamment de tous les contenus (de sorte qu’aucun contenu n’épuisera son être, qui est de fait hors-sens, qui est une technologie engendré de la « nature » ou plus exactement du donné-là, et probablement encore du « là » lui-même de ce donné, quel qu‘il soit, en quelque monde ou personnalisation que ce soit).

Impossible donc de nommer ce mécanisme, sinon comme … mécanisme. On peut supposer ceci ou cela, mais cela reste de la supposition. Mais on ne peut l’annuler. Avancer que parce qu’il existe des systèmes, des causalismes, des significations ou des inconscients que ce mécanisme n’existe pas, ne remplit aucun rôle, est outre qu’absurde (puisqu’il est et donc doit bien s’utiliser à quelque chose), et en plus d’être contradictoire (puisque ces systèmes et causes sont décrites par et pour ce mécanisme, il ne peut pas se non supposer), mais surtout nier son être c’est dés l’abord positionner « ce qui est » comme ne contenant pas un tel décalage interne au donné lui-même. C’est donc penser avec une jambe.

Si notre être est justement ce qui est ignoré, le déplacement qu’opère la philosophie est de vouloir fixer cet être en son lieu, réel, tout aussi réel qu’est cet être (lieu que Heidegger va tenter de dénommer) est le propre même de la philosophie et requiert d’une part la métaphysique (comme déploiement , invention hors de tout langage, de tout groupe, déploiement de l’élaboration intentionnalisatrice à partir du mécanisme de base de conscience-de), et d’autre part comme ontologie, soit donc description, expérimentation, exploration, inventivité de cet-être, de ce réel étrange et autre, qui découvre en même temps qu’il se crée, s’engendre ; soit donc depuis Descartes et ensuite les grands sujets.

Autrement dit l’Etre est la réunion mais d’abord la distinction de toutes les intentionnalisations possibles à propos de ce qui est, et ensuite par l'ontologie l’être est là où l’on est. En l’occurrence l’étendue cartésienne… ce qui évidemment est totalement autre chose que de distinguer/réunir les significations ; l’étendue cartésienne, ça n’a plus le moindre sens. C’est « là ». Et nous sommes « dedans » ou « dessus ». Le sens giratoire du passage de l’Etre comme réunion des significations (et on peut y broder quantité de sens) à l’être comme « là », nous cloue littéralement là où nous sommes et signifie que la pensée (qui était l’horizon absolu des grecs, le sens même de « ce qui est ») s’origine en un être réel spécifique qui est-là ; le sujet (lequel est imposisble mais réel comme on a vu).

Mais de même que les grecs objectivent totalement l’ensemble des significations de l’Etre (comme distinctions et séparations et divisions des significations et ensuite secondement de leur réunion en une unité), de même les sujets, et Descartes le premier, décrit tel quel, nu, le processus que nous sommes ; la même stricte objectivité et rigueur dans tous les cas. Pour exemple ; la pensée chrétienne s’empare radicalement de notre être-sujet (celui que crée le christ par la re-naissance instantané de chacun vers l’unique conscience indéfiniment réelle du père), et produit une rigueur radicale de la description de cette puissance opérante. Ça n’est nullement et en rien subjectivisme ou illusionnisme ; puisque la réflexivité s’est emparée de nous, abolissant les mondes antérieurs particuliers, elle travaille et divise et opère et élabore des machineries intentionnalisatrices très exactes ; parce que la réflexivité ne travaille jamais à vide… son être est de toucher les choses, d’atteindre le réel, puisqu’elle y est déjà.

Il est particulièrement absurde de nier l’élaboration parcourue, c’est juste ne pas ouvrir les yeux et croire encore à une « vérité » qui surviendrait, alors qu’elle est toute là et avance. Une vérité qui nous sauverait, nous révélerait, nous épanouirait (fantasme qui n'est pas, en aucun cas, celui de l'occident, qui est l'inverse de toute révélation) ; mais tout est là, déjà, en avancement de son être réel.

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Le réel de notre être

27 Septembre 2014, 07:58am

Publié par pascal doyelle

On dira donc que cessant de réunir en une fois de synthèse tel ou tel donné là, tel monde particulier, localisé, tel tribu ou tel fleuve, tel système d’échanges, cessant donc de se placer sous le langage, le groupe ou l’immédiateté d’un monde (de la représentation d’un groupe dans on monde),

Notre être apparait.

Il est la conscience-de qui auparavant se fiait à son contenu et l’élevait en Vérité. Vérité était équivalente à groupe, monde ou langage.

Dès lors que les grecs s’inventent, vérité signifie principe, tout à fait général et de même puisque l’être est nommé, tel « l’être », ça ne sera plus du monde dont il sera question, mais de la catégorie du réel (des catégories, cad en fait de l’ontologie, qui sera ensuite redéfinie par l’ontologie du sujet).

L’ontologie est le domaine très spécifique de la philosophie ; qui ne formule nullement le rapport de la connaissance à ce qui est, mais qui définit la nature, la structure, la forme de l’articulation de notre-être au réel. C’est une dimension absolument spécifique ; il n’est que la philosophie qui entreprenne de dire, de manifester, d’exposer, de représenter, de démontrer parfois et tout autant sinon plus de montrer littéralement cette articulation en mouvement en tant qu’elle ouvre la dimension.

Autrement dit la réflexivité est le régime général qui lance au sortir de tous les mondes humains particuliers, quantité de réflexivités en activité ; éthique, esthétique, politique, acculturation, humanisation, personnalisation, etc. la philosophie est la réflexion sur cette réflexivité générale et qui tente de dénommer cette réflexivité, cette articulation nouvelle qui relance l’humanisation jusqu’alors enchâssée en chaque monde particulier ; et ceci pour une raison fort simple ; que jusqu’alors l’activisme de conscience était coincé dans ses contenus, tandis que par les grecs il prend conscience de soi … comme conscience.

Cela se nome pensée au préalable parce que la pensée, ce que l’on nomme tel, n’est pas «de la pensée », mais des machines intentionnalisatrices, par lesquelles la structure de conscience se dégage des langages, groupes, immédiatetés, mondes humains, etc. de même par le christianisme s’impose une articulation extrêmement dure qui outrepasse n’importe quel vécu, corps, immédiateté, significations du donné, et bien au-delà de toute société humaine particulière. C’est dans les deux cas, grec et chrétien (et affiliés) la Même nouvelle articulation réflexive.

Qu’il y ait vérité signifie qu’il n’existe plus de Vérité, par contre s’impose le système formel des vérités (éventuelles, potentielles, virtuelles, etc) et finira par se poser la question ; si la vérité n’est pas mais qu’il existe des vérités (ce qui eut lieu), qu’est-ce qui pense ? Ça n’est donc nullement une manière de relativiser la vérité, mais bel et bien d’affirmer qu’il est un être-réel qui pense et qu’il crée, découvre, invente, produit de la vérité qui en toutes les vérités issues sont très exactes.

Les deux plans, grec et chrétien, sont d’une énorme charge, puissances nouvellement découvertes, mais rien ne dit que nous soyons capables de maintenir un tel degré de puissance ; on voit plutôt que tout s’affaisse sous la charge. Qu’il est des tas de réflexions qui ne supportent plus la puissance de cette articulation de conscience et mettent en doute qu’il puisse exister une telle forme radicale.

Il leur parait qu’il est absurde de croire encore à un tel être, que leur être réel n’est pas l’os ontologique jusqu’alors mis au jour. Parce que cette puissance implique quantité de responsabilités et que l’on ne s’en sent plus capables. Et ils cessent d’y croire malgré que précisément c’est cet être qui est par eux-mêmes, pourtant, exploré via les grand sujets, de Stirner à Lacan, que présageaient Kant et Hegel sur la trace de Descartes.

C’est précisément cela qui se continuent des grecs qui certes se disposaient sous l’égide de la pensée, mais la pensée on l’a vu, est machineries intentionnalisatrices qui se développent au-delà de tout langage, de tout monde humain particulier, et ce sur la base du mécanisme extrait de ses gangues, du mécanisme de conscience-de, cessant d’admettre ses contenus et en composant de nouveaux (que l’on nomme « idées » et plus encore idée des idées, situant par là que la philosophie n’est pas seulement la métaphysique qui se mêlait encore de connaissance, mais est l’ontologie cad la réflexion sur la situation, le lieu, le réel du penser puis qui sera le réel du sujet, cartésien).

On peut ne plus, prétendument, adhérer au réel comme étant issu du et par le sujet et ce sont ces glissements qui amènent à des « ontologies directes », qui entendent percevoir directement la matière même des « choses et des êtres » (que ce soit les mathématiques ou le langage ou l’inconscient ou l’économie ou les physiologies, etc). Mais toutes ces ontologies directes s’effectuent à partir du point radical du sujet, du sujet cartésien lequel est inébranlable, de même que l’on va commencer de concevoir la réalité à partir de la dernière invention structurelle ; celle du moi ; on obtiendra donc les descriptions du donné vu à partir du moi, de son intérêt, de sa structuration propre. Mais le moi est lui-même tout autant effet du sujet radical (il n’est aucun moi qui ne soit son sujet, quand bien même celui est impossible).

Ainsi la science absente le sujet, de même que les ontologies directes qui finalement se pensent ou se comprennent sous l’exemple des sciences et croient produire une philosophie qui serait « telle une science », de même que le moi (et les théories de la réalité qui partent du moi ou prenne le moi pour soubassement de la pensée) ignore son sujet. Ou ontologies directes qui croient reproduire la pensée grecque et énoncer le vrai sans en passer par la structure, le système formel, le sujet et le pensée au sens réel, en aboutissant à ce qui serait une Vérité (impossible) du donné « là ».

Il n’est pas de « là » sans un sujet, une structure qui le nomme. Et cette nomination comme cette structure sont effectivement acquis là dans le donné. De sorte que la pensée, réelle, est celle qui applique logiquement son attention à l’ensemble de ce qui est, notre être compris. Rappelons que si la nomination est fondamentale, c’est que celle-ci est effectrice de l’intentionnalisation ; la structure dépasse le langage et l’énonciation, en désignant par-delà ses cibles, et c’est cette restructuration intentionnelle qui nomme, parce que c’est elle qui voit, qui perçoit le réel.

Le principe général est pourtant simple ; plus on dénigrera l’être des grecs ou le sujet depuis Descartes ou la structure formelle d’exister que nous sommes, et plus cette pensée sera grecque, cartésienne ou structurelle… parce que ce ne sont pas des « idées » que l’on a produit, mais un être réel et une structure effectivement existante. Laquelle agit.

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Le conscient, la conscience, le moi, le sujet, et le corps

24 Septembre 2014, 07:54am

Publié par pascal doyelle

Vous pouvez vous animer, vous agiter de mille et uns contenus, la conscience-de reviendra absolument identique et vous comme gros-jean, aussi stupide après qu’avant. Vous reviendrez au Même.

Ça n’a pas de contenu.

Alors évidemment tout le reste est « là », toutes vos réalités, et il semble que le retour incessant du Même vide parait juste seulement une fonction, une constatation ou un tourment ; la vérité est que c’est ce vide qui est la structure et ce par quoi vous tenez.

Sauf que cette structure doit vous animer ; vous devez trouver dans le monde donné là, un intérêt. Et cet intérêt il est probable que ça n’est pas celui que vous vous donnez ; ça n’est pas, l’intérêt, votre intérêt conscient et consciemment acquis, mais un plus souterrain.

Pourquoi ?

Parce que la conscience n’est pas le conscient. Non que la conscience soit en-dessous et avant le conscient et contenant une sorte de vérité dense et compacte. C’est le contraire ; la conscience est en plus du conscient et en-avant ; elle n’existe pas, elle s’ajoute. Elle en tient par rien, sinon d’être la courroie d’entrainement, laquelle peut lâcher. Ça se situe par « en-dessous » du conscient parce que ça se situe par-devant.

C’est tellement par devant existant que, échappant au conscient, ça glisse par en-dessous. La difficulté de la conscience est derechef celle-ci ; elle surgit de la cervelle, nue et sans rien, mais en tant que structure active (et en ce sens « non vide » puisque vide et plein n’ont pas lieu d’être appelés ici). Les contenus sont distincts de la structure (puisque la structure, la conscience revient constamment sans rien, comme articulation « physiologique » vers le réel), et les contenus varient constamment ; on voudrait clore ce va et vient, et lui définir un sens ou un contenu électif ou une substance ou le définir comme Contenant (cad super contenu élu). Mais il n’en est aucun ; aucun contenu ne remonte jamais jusque dans l’articulation même (sinon la conscience-de qui s’utilise constamment et diversement, se remplacerait par tel contenu défini et statique, ce qui est impossible).

C’est ce remplacement (impossible) même que tente tout moi, que de se croire être une identité (remarquons qu’il est effectivement une identité, il n’y a pas lieu de lui ôter cela, c’est juste qu’il se croit une identité absolument alors qu’il est une identité, oui et très vraie, mais relative, à un être, et c’est cet être qui est le sujet). Remplacer la conscience-de par une détermination (qui en tant que cela est son moi, lui permet de se conduire dans le monde, d’interfacer le corps qui sinon n’a aucune représentation, etc) c’est évidemment glisser la conscience-de par en-dessous (ce qui veut dire tout aussi bien par devant, en avant, ça fait toujours retour impossible).

Alors le sujet à quoi est relatif le moi, rappelons que c’est le sujet impossible ; il ne peut pas devenir la conscience qu’il est, puisqu’il l’est déjà … c’est à cela que l’on se heurte et qui pousse à effectivement constituer un moi ; on ne peut pas faire autrement puisque notre être ne peut se représenter, la conscience ne peut pas (se) remonter puisqu’elle surgit de la cervelle (et aussi bien étant articulation à partir de la cervelle vers le réel, cet arc de cercle, on peut dire que la conscience surgit du réel … à voir). On compose donc un moi mais qui laisse derrière lui le sujet (fut-il impossible, il (se) travaille et /ou se torture ; les grand sujets qui veulent radicalement se saisir de leur sujet, de leur origine, de leur origine ontologique par le sujet ou métaphysique par la pensée, le savent bien, que c’est impossible).

On comprend donc que la conscience-de n’est rien, elle agit cad relie la cervelle et le donné là (ou le « là » encore plus étrange du donné, ce qui est donc un autre, un second problème), mais étant arc-ticulée au réel, elle conserve toujours la logique de son être propre ; qu’elle irrésoud comme réel. Et pour le moi, comme corps, puisqu’il ne connait au fond que cela, et toujours même pour les sujets, ça se rétribue vers le corps ; la question est ; quel corps ?

Les grecs et les chrétiens, le corps

Depuis le début on est loin, bien loin de « l’idée « ; c’est autre chose qui est entrepris, par les grecs, ils le savent. On a cru que l’on oubliait le problème par les chrétiens ; mais c’est le Même. Après tout le christ est nu sur la croix, c’est « cela » qu’il expose. C’est « cela » que l’on voit. Alors si on le voit, précisément, c’est qu’esthétiquement ça existe et éthiquement et politiquement, etc. Et lorsqu’il vous dit ; « non, non, ça n’est pas ce corps « là », c’est un autre », c’est littéralement. Depuis c’est ce corps là que l’on cherche.

Le corps de l’interface. Interface entre la conscience-de et le corps donné là. Entre les deux (puisqu’ils n’entrent pas en contact immédiat, il n’y a plus d’immédiateté dès lors qu’il y a conscience-ce ou plutôt celle-ci rétrocède), on remplit à craquer de tas de composantes, compositions. L’image du corps est cette interface, mais tellement densifiée qu’elle est extrêmement difficile à élaborer, et évidemment on ne peut pas l’élaborer n’importe comment. Ça n’aurait pas de réalité et cesserait donc même d’être possible, telle élaboration irréaliste, aussi ce qui se cherche est l’élaboration réaliste d’un-tel-corps. Qui puisse supporter la charge effarante de la conscience-de, de cette structure vide absolument positive mais étrange.

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Vu de plus haut, le Un qui pousse à être

21 Septembre 2014, 09:56am

Publié par pascal doyelle

Il est bine évident que la forme de notre être est le Un, mais comme dit en tant que vide, ce qui ne signifie pas « rien », mais structure (réelle et en elle-même un Réel) agissante, activiste. Que cela forme Un est très bizarre, puisque le Un se forme de deux, conscience-de (soi). Or il est tout aussi clair, quoi qu’incompréhensible, que ce deux s’efface instantanément dans le Un ; du deux il ne reste rien du tout ; le Un est donc ce qui ne répugne pas à son origine, et reçoit la plénitude étrange. Laquelle plénitude est régulièrement interprétée comme un néant, un manque, un désir, un sens, etc ; ce qui est absurde.

Si l’on prend cela de plus haut, on dira que le Un prédomine, mais pas n’importe quel Un. Le un n’est pas le tout, le Un est sans aucune totalité ; il se suffit à lui-même mais ici aussi en un sens spécifique ; le Un existe, comme structure.

De même la conscience e-de peut bien entreprendre quantité de systèmes, elle revient toujours identique à elle-même, et absolument identique à elle-même. Elle nait de la cervelle telle quelle. Elle ne se tient d’aucun contenu, mais ceci au niveau ontologique (il est une description ontologique qui est seule à rendre compte de ses propres objets, de même que la métaphysique des grecs élaborait ce que seule elle était en mesure de percevoir, de même que seul Descartes dit ce que c’est que notre être ; ça n’apparait nulle par ailleurs, en aucune autre discipline, la philosophie décrivant notre-être tel qu’il apparait dans ce monde, (ça pourrait être un autre) et qui le décrit en tant que structure séparée et existant en soi. Ce qui signifie qu’il n’existera jamais aucune vérité qui contiendra cet être, et que donc toute vérité est relative à cet être, mais lui, cet être, ne l’est pas, relatif, et c’est cet être qui préexiste antérieurement à tout monde humain de même qu’à toute personnalisation, ou donc préexiste à tout contenu.

La pensée nommément classique déploie certes que ce contenu soit un quelque chose, et qu’il vaille par lui-même ; il formerait hypothétiquement le sens de la réalité, de la vie, ou pour les grecs l‘idée de tout ce qui est, ou le concept qui agrège tous les contenus de conscience négative hégélien. Mais aussi la conscience absolue qui détient tous les contenus, mais également toutes les consciences ; dieu, ce qui est bien différent et autrement ardu, ce qui réclame non pas seulement de penser mais de réfléchir, radicalement, ce qui est en jeu et ce sans laquelle articulation tout n’est pas complètement exposé ; par dieu, c’est la même dimension que celle des grecs mais portée à partir d’un centre obscur, caché, aveuglant, attirant. Encore une fois on ne se situe pas dans la croyance ou non, c’est tout autre chose ; dieu manifeste (effectivement ou seulement intentionnellement) le un porté plus loin. Dieu est l’articulation absolue (et donc trop, beaucoup trop unifiant, mais qui montre réellement et effectivement une structure par-dessus n’importe quel monde, personnalité, conscience, l’hyper conscience attirante ; soit donc la structure montrée.

Plus loin, mais en même temps on ne peut pas se satisfaire de seulement considérer que cela soit une explication de notre être (puisque cela l’exporte ailleurs et autrement, or c’est ici et maintenant que cela doit se débrouiller). Aussi toute la pensée ayant acquis la métaphysique, ayant réussi à penser métaphysiquement intégralement tout le pensable, se déporte la réflexion sur notre être même ; celui qui existe originellement antérieurement à n’importe quelle pensée. Descartes.

Ce faisant il est clair que l’on conserve la pensée et l’universel, puisque c’est la même cohérence à partir de la même articulation de conscience-de. Ou donc le système de cohérence outrepasse ce que l’on nome la raison (soit disant grecque, réduite à son minimum moderne dont Kant tente péniblement de soutirer une réflexivité accrue, transcendantale, dont Hegel enfle la disproportionnalité, en montrant la production du contenu par la forme, dite faussement négative, et de fait on assiste à la photo négative de l’activisme de conscience), en ce que les conditions de vérité (comme principe formel) s’étendent au-delà de la seule pensée rationnelle, en exposant « ce qu’il faut être pour penser », et que Descartes est la réelle propédeutique de « ce qu’il faut être comme sujet ». De même qu’ensuite les grands sujets se donneront (littéralement) en exemple de « ce qu’il faut assumer pour outrepasser sa propre conscience-de » ; chose impossible à réaliser, et « littéralement » en ceci que cet être de conscience-de est absolument la racine, la racine non attachée, déracinée, suspendue, hors terre et notre être même, qui ne tient à rien.

C’est donc la fine structure qui crée ses points d’attirance en élaborant de considérables intentionnalisations (des machines intentionnalisatrices), qui nous a sorti des mondes particuliers. C’est cette fine structure qui constitue le Un.

Le Un ne contient aucun contenu puisque son être est une structure, qui s’ajoute à tout le donné, qui se déverse en reprenant, relançant, remodelant, réorientant tout ce qui lui tombe sous la main, sous les yeux ; il ne s’efface donc pas dans les systèmes (cervelle, langage, sociétés humaines ou systèmes, etc) et ne les refuse pas dut out ; il n’est pas un Un qui s’imposerait de je ne sais où, en son hyper contenu (de sens, de raison, d’esprit, etc, il n’y a pas d’hyper contenu, de Vérité, de Sens, mais il Est une structure réelle agissante, qui pour le coup est la vérité même en tant que réel, en tant qu’elle est le Réel ; on ne supprime pas la vérité mais la Vérité, et on la remplace par la structure réelle agissante, qui à son tour peut créer des tas de vérités), il est un Un formel qui retisse à nouveau plus loin tous les systèmes qu’il rencontre.

Et ce en se fondant exclusivement sur son actualité conclusive. Le plus petit est le plus grand, le plus fonctionnel et limité est ce qui supporte tout le reste.

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La conscience et l'inconscient

20 Septembre 2014, 09:18am

Publié par pascal doyelle

Ils croient que lorsque l’on dit ; on est libre ; c’est de la liberté du conscient dont on parle… Mais ils ne voient pas que c’est autre chose ?

C’est comme de confondre la liberté avec cette hypothèse du « choix » ; on serait libre de choisir. Mais ça n’est pas de choisir entre A et B que l’on est libre, mais d’inventer. D’inventer précisément au-delà, de tout choix donné là ; et on n’a pas besoin de se « décider » à inventer pour inventer ; on invente de fait. Un moi, une personnalité, est déjà une invention qui grimpe sur ses propre contretemps.

Evidemment elle n’est pas toujours et forcément super inventive, elle se trompe, erre, revient au même, etc. mais on ne peut pas inventer (ce qui n’existe pas encore) sans s »garer et délirer quelque peu, sinon ça ne serait pas une invention.

Encore une fois ça n’est pas le conscient qui est la conscience ; la conscience est en-deçà du conscient (sur lequel est bricolé le moi en se mêlant à la cervelle), et la conscience ne se représente pas ; elle agit. Elle n’est rien qu’agissement, pure structure vide. Et lorsque l’on dit qu’elle est en-deçà, elle est tout aussi bien au-delà, et ceci non pas comme super conscience disposant souverainement de tous ses contenus ; elle est transcendante comme rien, rien structurel, vide, et qui tisse et retisse des rapports au-delà et en plus des systèmes intérieurs.

On a cru hypostasier la conscience comme hyper conscient ou conscient tout court, mais c’était chosifier et caricaturer la conscience comme étant uniquement et rien que structure agissante, vide et formelle ; ça n’est pas dans les contenus que ça se passe, mais dans l’articulation des contenus, par-dessus. Ayant caricaturé la conscience comme conscient, on a beau jeu de le traiter comme déterminé exclusivement.

Et ce faisant ce que l’on va désirer, attendre, imaginer, figurer encore de la « conscience » comme conscient, c’est de réanimer le fantasme de la connaissance ; par quoi le contenu serait supérieur à la forme, comme si les contenus étaient plus grands que la forme qui les produit. Alors on va découvrir un super contenu, on va nommer ça l’inconscient, mais c’est une représentation que cet inconscient, une reconstruction, qui n’est pas « ce qui a réellement lieu ». Non pas qu’il n’y ait pas d’inconscient, mais il n’existe pas que cela. Et l‘inconscient lui-même est recompris autrement et par ailleurs. Comme si un système pouvait disposer de tout l’ensemble ! ça n’existe pas comme ça, tout système est ouvert dans, vers, sur le donné là, et ce qui agrippe le donné là est pour nous, pour notre-être, la conscience-de comme articulation en plus.

Elle n’est pas avant tout le reste dont tout les reste (ics, cervelle, corps physiologie, langage, autruis, etc) serait fonction (ça c’est l’ancienne formulation du conscient), mais elle est la pointe en plus de toutes les fonctions( cervelle, langage, vécu, ics, perceptions, etc), et la pointe qui re-dirige dans l’action, l’activité, ce que l’on nomme ici l’activisme même, qui re-dirige ici et là l’ensemble ou telle ou telle partie des fonctions.

Et ça, la conscience, ça ne se représente pas, puisque cela prend déjà tout le donné, langage ou ics, autrui ou symbolique, ça le prend tel quel, et réoriente ; elle ne réfléchit au sens où elle re-présente consciemment ce qu’elle veut, elle réutilise tout le reste (langage, ics, corps, etc) qui est déjà de la rprésentation, et l'utilise comme réflexivité et relance les dés, à chaque fois quasi à nu. C’est tout le reste qui réfléchit pour elle si l’on veut, et sur cette réflexivité représentative, elle ajoute une attirance en plus ; elle réfléchit par et en plus et au-delà de ce qui déjà est réfléchi. C’est une architecture très complexe, mais elle, elle est simple et souple, à ce prix là. Et sa souplesse ne vient pas d'un manque quelconque, elle n'est ni omnisciente, ni toute puissance ; qu'est-ce que cela signifierait ? Sinon le fantasme dont on caricature qu'il y ait une conscience souple et vide et activiste. Il n’y a aucun manque dans l’articulation de conscience ; c’est parce quelle est vide, ponctuelle, interruptive, autre qu’elle se meut.

Evidemment qu’elle subit tous les sous-systèmes qui la précédent ; mais peu importe parce que là où elle s’impose, c’est ponctuellement et ici et là, qui réoriente en réfléchissant ce qui déjà réfléchit et représente. C’est comme de dire que le langage maitrise la conscience ; c’est absurde. Un langage qui ne serait que son système ne servirait à rien ; c’est bien d’être en plus de son système articulé à un donné, qu’un langage devient ; le langage n’est pas du tout le bout de tout ; le bout du tout, c’est le donné là, le vécu, l’agissement. L’articulation qu’est la conscience entre la cervelle et tout ce qu’elle contient et le donné là gigantesque, le réel.

Qu’une grande partie du donné soit déjà organisé, c’est évident. Que tout et littéralement ne soit pas organisé c’est pour cela qu’il existe un présent. Le présent qui échappe et en qui ça s’invente ici ou là.

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Le « sens » de ce qui devient

17 Septembre 2014, 09:18am

Publié par pascal doyelle

On ne sait donc pas ce qui se passe. On ne connait pas notre être. On ne sait pas où cela nous conduit, on ignore complètement ce que c’est que cet être de conscience, qui s’est imposé à nous, les humains, et dont inversement l’humain ou la personnalité sont des effets. On ne sait pas ce que ça signifie, ce que comporte son potentiel ; d’où sa nomination ; la puissance. Puissance ne veut pas dire surpuissance sur on ne sait quoi, mais potentialité. Possibilité.

Il est clair que ça nous est tombé comme la foudre. Grecs, chrétiens, cartésiens, grands sujets, mois y compris, ça déclenche tout. Il est particulièrement absurde de renier tout ce qui fut par cette ouverture mirifique, découvert ; à partir des grecs. Croire que l’on va réinventer la pensée ou le sujet ou enfermer ces énormités structurelles dans des sortes de nouvelles « vérités », c’est en pas voir que toutes les vérités subséquentes ont été créées, inventées, découvertes et dé-couvertes par et pour la pensée et le sujet. La vérité comme principe et la liberté comme principe.

Principes donc et qui constituent, se sont élaborés comme conditions de toute vérité(s) parce que de ce fait il y eut des tas de vérités possibles, et comme conditions du sujet, (il y eut des tas e libertés possibles, tout cela étant parfaitement logique), et enfin plus surprenant comme conditions de moi. Rappelons que conditions de vérité signifie aussi ; que faut-il être pour penser ? Ou que faut-il être pour assumer le sujet ?

Les détracteurs de la pensée, du sujet ou du moi ne voient apparemment pas que l’on a depuis longtemps, très longtemps, abandonné l’hypothèse générale d’une « vérité » unique qui nous révélerait … je ne sais quoi. Que par contre on a trouvé beaucoup mieux et bien plus profitable et prolixe et exubérant ; l’ensemble de toutes les vérités et des libertés, ensemble doté de son système formel adéquat (que l’on nomme cela constitutionnalité des sociétés humaines ou structure du sujet ou inconscient des mois, etc). On a réussi cela. Cette immense systématisation de notre être formel et de la conscience structurelle.

Que l’on soit le nez dans le guidon et que l’on tente par mile astuces de s’en sortir, on ne le pourra pas. Parce que c’est structurellement que l’on est ainsi ; que l’on porte ou supporte ou admet ou approuve ou affirme la structure.

Peu importe ce qui fut nommément affirmé ici et là, au travers de tas de systèmes, de pensées, de politiques ou d’esthétiques. Toutes sont vraies en ceci qu’il est impératif d retrouver les raisons de toutes les constructions ; chaque construction est logiquement dessertie à son point nommé et nommant. Parce que dès le début il ne s’agit nullement d’une « pensée », de systèmes d’idées, mais de l’exploration menée par cette structure telle que vide et nue, elle se dé-couvre et découvre sur le sol même du réel.

L’être est ou je pense donc je suis (pour faire court). On ne cherche pas la vérité, on est la vérité, la vérité est du réel, et non de la pensée (qui est donc l’ensemble des machineries intentionnalisatrices qui permettent d’avancer dans l’épaisseur du donné là gigantesque, des forets). De même le moi n’est pas cette identité psychologique dont quelques uns aimeraient bien qu’elle nous dévore, le moi est le corps.

Un corps étrange, bizarre, une immense amplitude, et qui se cherche. Le moi est cela ; la structure qu’est chacun (le sujet ignoré, absent ou impossible ; le moi, la science ou le grand sujet), la structure qu’est chacun et qui cherche un corps capable. Un corps potentiel et réel d’une part et un corps de densités, d’intensités et d’extensivité ; densité, le moi ; intensité le sujet ; extensivité, l’universel.

Ça ne se fait pas tout seul. Dans les deux sens. Ça ne se s’opère pas facilement et ça ne se réalise pas sans les autres.

C’est que là où l’on en est, (la structure ayant parcouru la pensée, le sujet cartésien, les grand sujets, les mois), ce qui se compose, c’est la densité, les concrétions, le comment accéder à son propre corps pour le rendre capable d’assumer à la fois l’universel (grec et chrétien) le sujet cartésien, les grands sujets et cette énormité fondamentale de « moi » ; les mains dans la crasse. Il ne s’agit plus d’idées et d’universel, de sujet et de réflexivité cartésienne, d’explorations ontologiques individuelles des grands sujets, mais de la survie des corps et d’autre part de leur déploiement.

Comme corps. On n’y coupera pas. Si ça n’existe pas incorporé, ça ne tiendra pas. Si ça n’était que des idées, ça ne supporterait pas le réel, les réalités. C’est uniquement parce que la structure veut être un corps et dans ses densités et ses compostions réelles, effectives, que l’universel pourra se transformer, que la réflexivité s’existera. Et c’est en cela que se produit Lacan, hors de doute qu’il affronte « cela même ». La pensée du moi tel qu’il est effectivement.

On a donc accompli beaucoup de détours (des grecs via les chrétiens, Descartes, etc, et ce sont seulement là des marques simplifiées), mais tous étaient impératifs et jusqu’à aboutir à la personnalisation et au statut si étrange et autre des mois. Ce qui parait le plus infime est le plus essentiel, le plus méprisable est le plus crucial. De même que l’activité de la structure de conscience ne se considérait que comme faire valoir de contenus (on nommait cela la Vérité, dieu, etc), la structure s’est révélée cela même qui agit.

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Commentaires à "y a-t-il quelque chose ? "

14 Septembre 2014, 11:45am

Publié par pascal doyelle

Pourquoi le réel nous serait-il inaccessible ? Est-ce que nous n’existons pas ? Nous sommes déjà dans le réel, de fait. Si par réel inaccessible vous entendez "la totalité du réel qui nous rendrait extatique" alors oui, "ça" (ce fantasme là) est inaccessible ; mais c'est un fantasme (ce qui est très bien, en son ordre propre). D'autre part une idée n'est pas un mot ; c'est un rapport, un rapport au réel précisément ; lorsque les grecs disent ; l'être est ; ça vaut jusqu’à nous (et par dessus tout langage) ; ça tient le coup et ça résiste ; qui pourrait se passer de "je pense donc je suis" ? Tout moi se le prononce (pour se-nommer) ; parce que c'est déjà réel. Je ne suis pas du tout dans la déréliction ou la perte ou le manque ; tout ce qui est, est et existe absolument, nous existons déjà dans l’extrémisme radical et notre être est activiste.

Par exemple entre autres, qu'est-ce que l'expérience existentielle ? Pas besoin de science ou de concept (par contre ce sont des Idées au sens très précis inventé par Descartes de "idée") ; la racine de Sartre "existe", le soleil de camus 'existe" ; autrement dit nous sommes ce rapport là, infiniment réel, l'angoisse psy "existe" ; ce qui nous envahit est la présence du réel. La chose en soi je ne sais pas ce que cela veut dire ou la réalité objective est une construction intellectuelle, qui ne nous donnent que ce qu'elles contiennent, pas plus. Par contre il est une expérience radicale (de Stirner à Lacan, en passant par Kierkegaard, Heidegger, Husserl, Nietzsche, Rimbaud, etc, il y en a des tas qui ont expérimenté la présence du réel, je les appelle les Grands Sujets), de même que tout moi ( le sujet, cartésien, aboutit aux grand sujet et aux mois, deux variantes en quelque sorte), tout moi éprouve le réel ; c'est cela le réel, la rapport instantané à "ce qui est", la présence effarante qui nous transi, transperce, démoli, cloue sur place, et ceci parce que "nous en sommes", nous sommes engendrés du réel, et donc nous y existons au sens radical.

L'expérience du réel est "au plus haut" , la point ultime de la civilisation ou de la personnalité ; que l’on retrouve ailleurs (en d'autres personnalités et en d'autres civilisations, le zen, ou ailleurs le mysticisme de toute sorte). Mais par ailleurs j’attirerais l'attention sur ceci ; ça cause, le réel expérimenté "ça cause" ; ça parle et ça cause des effets ; le moi, la personnalisation (inventée au 20éme) est bourrée d'effets, de résultats, de réalisations ; autrement dit ça n'est pas seulement une contemplation, c'est un activisme (et les mois sont des activistes, ils s'agitent en tous les sens). En cela il n'est rien de plus effectif, de plus causant que l'aperception du réel ; lequel est au centre du moi, de tout moi.

La philosophie par exemple, ne vise pas à vous importer dans la tête une "connaissance", on sait bien que la philosophie est "incompréhensible" ... à moins d'y être... la philosophie vise à formuler Votre conscience ; le but n'est pas un "savoir" (ça c'est pour la terminale.... et les caricatures faciles des dénigreurs de tout poil), mais une activité, un activisme. Une illustration ; les grecs ne déploient pas le langage, le langage de la tribu ou du groupe, ils outrepassent le langage, pensent par dessus le langage ; lorsqu’ils énoncent l'être ou le Un ou le bien, c'est sorti du langage, ça fait appel à l'intentionnalisation par-dessus le langage, ça relève d'une expérience qui est bien au-delà, en plus du langage. Le langage, le langage, on en fait se choux gras, mais la philo a toujours élaboré au-delà, dans l'expérience même qu'elle ouvre ; l'esthétique est-ce du langage ? Le politique ? L’éthique ? C’est tout à fait autre chose qui s'est passé, c'est la sortie du langage et du groupe clos et du monde particulier. Un moi est toujours hors du langage et du groupe, c'est pour cela qu'il est fou, qu'il s’angoisse, qu'il déprime, qu'il somatise, etc.

Le langage est lui-même compris dans un rapport bien plus grand que lui, le monde donné là et ce corps qui existe avant, pendant et après le langage, et surtout le langage est fonction de cet être structurel qu'est la conscience, comme articulation au monde là, au réel.

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Y-a-t-il vraiment quelque chose "plutôt" que rien ????

13 Septembre 2014, 08:09am

Publié par pascal doyelle

Y-a-t-il vraiment quelque chose plutôt que rien ????

L’être ne contredit pas le néant ; les deux existent. Le néant est « rien du tout » et ne peut oppose aucune résistance à l’être ; si le néant est rien du tout, il n’y a aucune raison de remplacer l’être par le néant ou inversement, ce ne sont pas des formules exclusives l’une de l’autre. Et les deux sont « infinis » en leur mode propre, puisqu'ils ne se contredisent pas, ils peuvent être indéfiniment effectivement existants (on préférera indéfini à infini, infini on ne sait pas ce que cela veut dire).

Mais de plus l'être ne peut pas se contenter d'être seulement l'être, il doit se produire comme sur-être ; le but de l'être est de se poursuivre lui-même. D'ajouter à ce qu'il est, d'étendre non pas ce qu'il est « de toute éternité » (puisque l’éternité serait déjà réelle) mais d'avancer au-delà de tous les temps et tous les espaces.

L’être ne peut pas être totalement réalisé en une fois, mais doit devenir non seulement mais également et plus loin se démultiplier (l'être est "ce qui réalise", qu'il y ait un centre ne réaliserait rien du tout ou presque rien ....ça n'est pas le but , pas la structure de l'être même). L’être ne peut pas posséder un centre, une centralisation, une unité exclusive, mais se doit à la multiplication, à l’engendrement de lui-même et d’user de toutes les ruses et astuces pour s’amplifier.

De même lorsque la conscience-de apparait, elle ne contredit pas la forme antérieure (de se réunir dans des contenus et de formuler une synthèse à chaque fois forcément particulière dans tel ou tel monde humain), mais supplante la forme synthétique, par la forme réflexive qui hausse la conscience hors de ses contenus (ne se proposant plus aucun sens ; le sens, la vérité, l’être sont formulés mais en tant que problématiques, en tant que machineries intentionnalisatrices qui outrepassent le sens, la vérité et l’être ; le sens, la vérité, l’être sont relatifs mais à un être extrait du donné naturel évidemment, mais aussi extrait du donné humain et autre, un être qui agit et qui n'est pas, lui, relatif).

C’est en cette forme en plus que nous existons ; la structure de notre être s’est dépliée, engendrée en plus, dans le monde humain, subsumant les synthèses, les contenus dans un système formel plus large. Elle s’est dépliée mais vide et formelle, c’est la structure articulée au réel qui s’est avancée dans sa propre architecture en créant, produisant, engendrant cette architecture. Ces avancées se sont formulées elles-mêmes en idées, qui signifient rapports structurels, les deux marquages hyper existants étant ; l’être est ; je pense donc je suis ; ce sont deux repères purement vides et nus.

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La philosophie comme prééminence du Un

9 Septembre 2014, 15:33pm

Publié par pascal doyelle

La pensée, grecque, inclut instantanément qu’il existe dans le monde une pensée, et cela est incompréhensible ; Descartes installe instantanément qu’il existe un sujet et cela est insupportable. Ce faisant les grecs et Descartes proposent le grand écart, la poussée des extrêmes, le radicalisme et l’activisme. Ce sur quoi il faut insister est que ça n’aboutit pas à une pensée subjective, mais que ce mouvement de la rétroaction qui se prend soi tel que donné « là », est une propension objective, voir objectiviste.

En un sens c’est l’obnubilation de l’objet de science, ou du système objectiviste, qui fait l’impasse et puisque ces objectivités ne préposent pas qu’il y ait pensée ou sujet, se condamnent à ne pas penser du tout (au sens strict évidemment, cad au niveau, au degré qui a fondé, absolument fondé, notre historicité, et dont science e et raison, droit et Etat constitutionnel, sujet et moi sont les effets ; ne pas admettre en son circuit propre la fondation, c’est se couper radicalement, à la racine, de sa puissance, comme potentialité, tout simplement, ne pas admettre la racine, c’est végéter en somme). Les objectivités ne pensent pas en ceci qu’elles ne se structurent pas à partir d’un fait ; que cela pense ou que celui-ci se-sait. Ayant évacué le fait, elles décrochent vers une objectivité dont par exemple l’objectalité du moi est le pendant. Et on sait que le moi ignore le sujet (qu’il est impossiblement par ailleurs) comme la science absente le sujet (basculant dans le seul objet).

La pensée de l’être a dès le début inclus qu’il y ait soit une pensée, précisément, soit un sujet (avec Descartes). Kant et Hegel maquent le coup et imposent qu’il y ait un sujet (par quoi l’on voit que « sujet » s’entend pluriellement, sans représentation il se glisse ou s’impose en des formulations). Que nos contemporains soient à ce point dégoutés du sujet qu’ils lui préfèrent des systèmes ou des anti systèmes est une chose, que nous soyons fondés (dans le réel) à partir de ce point absolu que ça pense ou que quelqu’Un pense, est une autre chose et se priver de cette unité centrale au profit de figurations de cet être (qui alors se pense dans son image ou dans un objet, ce qui est fort dommage), c’est se couper de son origine réelle, celle qui justement nous créé historiquement.

La philosophie a donc mis en place des systèmes qui tiennent compte du fait ; les philosophies recèlent les descriptions qui actualisent la pensée et le sujet et le montrent et le démontrent ; c’est dans le déploiement de cette monstration-démonstration que nait, au-dedans, la raison, la science la logique, et tout ce que l’on voudra. Autrement dit il est une articulation majeure ou plutôt suréminente dont se produisent les effets ; de la raison à l’humanisation jusqu’à la personnalisation.

Cette articulation est l’intitulé exacte de la philosophie ; elle réfléchit sur la réflexivité qui est l’arc réflexe qui surgit de la cervelle en s’arcboutant au réel (nommé une première fois pour toutes au débit ; l’idée de l’être), et forme dans la tension horiginelle (formulant l’horizon des horizons) l’ensemble du réseau des machineries intentionnelles à partir du mécanisme de base (hyper simple et immédiatement efficace ; l’acte de conscience de est toujours immédiatement instantané, il est l’actualisation de ce qui est).

Or cependant que la philosophie soit la pensée intégrale et non pas tronquée du fait qui est, cela mêle en une fois le monde et le sujet, la conscience et son contenu, et ce qui se déploie n’est nullement subjectivisable mais impose l’hyper objectivité ; ce qui veut dire que lorsque l’on emploie le mot « être » ce qui suit est immédiatement le mot « pensée », et le mot « étendue », celui qui suit est « sujet ».

Cela revient à instituer le Un comme centre et à relativiser le tout. Le Un est philosophiquement toujours avant tout ce qui décide et ce qui structure. Notons bien que prédisposer le Un n’annule pas le tout, mais que le centre engendre quantité de totalités. Ce qui fut fait. L’extraction du Un hors de n’importe quel contenu, revient à élaborer le système formel qui est concomitant à la structure ; l’élaboration du Un au plus élevé de lui-même doit donc se définir comme exclusion du tout, non pas négation mais par subsomption ; c’est positivement que la prééminence du Un provoque quantité de totalisations. C’est par lui, parce que le Un se tient serré de par lui-même qu’il peut provoquer l’inondation, le soulèvement de totalisations constantes.

Autrement dit le Un intervient comme creusement à chaque fois et engendrements.

C’est que le Un n’a plus à se soutenir du tout, ou d’un tout quelconque (toute totalité est quelconque par rapport au Un), puisque ce Un n’est pas seulement une notion, un objet théorique, et qu’il n’a pas à rassembler hiérarchiquement les notions ; il est la source originelle qui se déverse. Il se tient de par soi, tout unanime, exclusif non par égocentrisme, puisqu’il est la racine (qu’il se veuille, si l’on veut, implique que tous les effets en découlent) ; il n’est rien qu’il exclut puisqu’il est antérieurement à tout le reste ; de ce fait son extraction du monde donné là (des groupes humains et mondes particuliers, du corps et du moi), provoque qu’il y ait de plus en plus de totalisations.

De là que l’articulation au sein même d’un grand système, d’un système qui prend sur lui le système formel qui surexiste au-dessus de chaque système spécial, cette articulation est telle le concept hégélien, l’esprit, ou tel le dieu cartésien du sujet de volonté tendue, ou le bien comme Idée des idées, ou le Un par delà l’être plotinien, ou la volonté vers la puissance de Nietzsche, ou le réel de Lacan, sont des articulations qui reviennent sur le système afin de découper plus encore et de produire encore plus de différences.

Et donc les articulations supérieures de ces systèmes, ne sont pas ce qui les conclut mais ce qui les relance et les réabsorbe en un décuplement.

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