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instants philosophie

Le monde du dégout et l’absorption de soi

31 Janvier 2015, 09:45am

Publié par pascal doyelle

Mais le un est découvert depuis le début.

La dernière fermeture de la réalité est celle qui nous tient encore ; qu’il y ait une nature humaine ou un moi destinal (un moi destinée en son « essence « ). De là la définition de la pensée comme raison ; qui tourne en rond sur la nature humaine ou la personnalisation, mais la raison n’est pas la pensée, elle n’est pas la remontée de la structure, mais démarre du sujet figé dont à prétendu affliger Descartes. La raison serait la réflexivité mais mal comprise.

Pareillement la représentation de la vie dans les médiatisations, tourne autour du destin du moi ou illustre un dénouement heureux et fade ou malheureux et catastrophique de la nature humaine ; les mass médiatisations ne perçoivent pas au-delà de ce qui pour tout le monde parait constituer ce qui est, ce qui pour ce monde là définit l’être, le réel ; soit donc la nature humaine figée et la personnalisation maudite ou promise. Libéralisme ou imaginaire, ça tourne autour de cette réalité fixiste. Or cela revient à définir la pensée comme rasions, à interpréter la pensée grecque ou chrétienne à l’aune de ce que tardivement on a installé comme raison naturelle d’une espèce naturelle.

(De sorte que chacun est amené à se considérer comme étant « naturellement » et « spontanément » ce qu’il est, ce « truc » malfoutu, qu’est un moi ; il n’est rien de plus horrible qu’un moi, qu’une personnalisation, c’est un bricolage immonde, mais il faut faire comme si il était nativement « qui il est », ou considérer que l’humain est naturalistement « humain »).

Mais le un est découvert depuis le début, disions-nous.

Par la raison notre réalité humaine se réfléchit, elle est redistribuée par la réflexion, c’est notre nature humaine qui par la raison se représente envers et contre les illusions ou les idéomanies des autres mondes ou de l’imagination ou de la subjectivité délirante ; transformant tout en objectivités.

La pensée est un autre chemin (qui n’est pas forcément l’inverse de la raison… parce que la pensée contient la raison, produit comme effet la rationalité, mais la pensée est archi-pensée tout comme le christianisme et affiliés est hyper pensée) ; c’est la réflexivité qui produit des effets, dont l’humanisation ou la personnalisation, la pensée ou l’acculturation généralisée, et non cette nature humaine qui se réfléchissant se permet enfin d ‘exister comme monde humain unique ou comme personne à part entière. Evidemment la réflexivité ne nie en rien la personne ou l’humanisme, mais est plus grande que ces effets ; et de fixer, figer la réflexivité en l’humanisation généralisée (cad celle qui s’est créée dans l’unique monde universel, dans l’universalisation et les universalités) ou en la personnalisation (qui aboutit à un moi, à ce conglomérat corps-langage par exemple, ou corps-désir, etc), cela détruit l’intentionnalisation même qui nous est originelle.

Réflexion et réflexivité

En somme et en gros la réflexivité n’est pas la réflexion. La réflexion serait notre réalité humaine qui se réfléchit et, donc, se réorganise (en mieux, débarrassée des illusions par ex, ou des religions, ou des instincts faciles ou des facilités tout court), ce qui est très bien (il ne s’agit pas d’opposer la réflexivité à la réflexion , la réflexivité a causer la réflexion, la pensée a causé la raison, mais de reprendre plus loin l’horizon qu’il n’est posé à partir de la simple raison ou l’humanisme ou le personnalisme « spontané » qu’au bout d’un moment nous subissons alors même que, évidemment, humanisation et personnalisation nous réalisent réellement et de fait).

La réflexivité est non pas notre nature humaine qui se réfléchit, mais la réflexivité qui commence de restructurer et réinventer l’humain (il n’est plus de monde particulier qui s’interface avec le donné là et le là du donné (l’être), mais directement notre-être nu et formel qui n’est rien au début et le monde même que l’on ne connait pas). Ce qui provoque qu’il y eut universalisation et humanisation, sujet et réflexivité, pensée et liberté ; soit des formules formelles, qui s’emploient.

Et tandis que la réflexion se fige sur la nature humaine et la personne destinale, la réflexivité signifie, fait signe, oriente et désoriente vers sa propre dimension ; il n’est pas que cette naturalisation de l’humain et pas que ce moi psychologique, qui ne s’expose réciproquement que via le sujet absenté et le sujet ignoré (l’objectivisme et l’objectalité).

Et précisément la réflexivité qui déploie sa propre dimension est celle sur laquelle s’avance la philosophie. Or comme cette dimension est celle qui conçoit, perçoit, prévoit, elle se veut dans la philosophie comme elle se veut en esthétique, éthique, politique, idéel ; sans se connaitre ; il n’est pas de mode objectif qui exprime la dimension ; la philosophie ne pense pas objectivement la dimension, elle la montre et si elle la pense en sa dimension adéquate, ça n’est pas selon la connaissance mais selon le savoir (qui est le propre de la philosophie) ; et c’est ce savoir qui se transmet au sens où il faut suivre l’exemplaire, il faut suivre Descartes ou Kierkegaard, et recréer en sa conscience la position que Descartes ou Kierkegaard occupent, l’avancée du pion sur la carte du réel.

Le savoir ultra bizarre

Evidemment la philosophie tend à rendre l’avancée comme conscience d’elle-même ; elle en constitue le savoir (qui on l’a dit n’entre pas en contradiction avec la connaissance, puisque la pensée entraine la raison, entre autre, d’où que de considérables appels philosophiques aboutissent à des sciences, ont pur résultat des sciences ; la philosophie ouvre les régions de la réalité). Savoir ultra bizarre puisqu’il faut l’être, qu’il faut entrer dans les paramètres par lesquels l’être-conscience se place par rapport au donné et au là, au monde et au réel ; et il n’est pas trente six déplacements de la conscience-de sur l’être réel … Et le déplacement que Platon effectue est reproductible puisque c’est le même être de conscience que l’on peut recréer en soi-même, à condition de poser son être au même niveau.

Or pourtant et bien qu’elle veuille amener en conscience la réflexivité qui se réalise par ailleurs partout (esthétique, éthique, politique, idéel, acculturation généralisée (christianisme, renaissance, romantisme, par ex), humanisation, personnalisation, etc), la philosophie est elle aussi ramenée au Même niveau … cad qu’elle contient encore de l’impensé. De même qu’il est très difficile de commenter une œuvre esthétique (et littéraire), ou de comprendre une éthique ; de même on ne peut pas produire une théorie de la philosophie (sans philosopher, sans surimposer une philosophie ou une position, qui définira la pensée par ex comme idéologie ou comme colmatage ou comme épiphénomène sur le langage, etc) puisqu’à chaque fois c’est définir ce qui est réel ou ce qui ne l’est pas, ce qui est l’être ou relatif à l’être.

La réduplication

Autrement dit il est un être-réel (notre être de conscience, réflexif, dont il faut prendre en compte toute la réflexivité) qui produit. Et il produit depuis les grecs, les chrétiens et affiliés, Descartes et les grand sujets, en esthétique ou en politique, il produit dans tous les sens disponibles (puisqu’il n’est plus aucun monde particulier qui puisse clore cette réflexivité). Et cet être-réel est commun non seulement entre tous, toutes les consciences (c’est la Même conscience pour chacun), mais dans tous domaines d’universalisation ; universalisation ne signifie pas que tout s’aligne sur le même contenu mais que toute conscience se rend adéquate à toute autre, structurellement, et anime son point de vue en cette réduplication continuelle, et que ce faisant c’est le donné, le monde, les différenciations, les possibilités qui sont démultipliées. La réduplication par chaque conscience est ce qui multiplie le réel.

Si l’on se limite à comprendre cet-être comme étant seulement l’universel (cad ce qui est définit par les tenants de la raison seule, au fondement de la raison-sans pensée), on ne comprend rien au déploiement multicolore des domaines d’expression de ce devenir (de l’être structurel de conscience) qui aboutissent aux régions découvertes par les disciplines (l’esthétique révèle quantité de mondes, les éthiques, etc, les acculturations s’accumulant, christianisme et renaissance par ex, se mêlant et entremêlant, et qui ensuite partiront rechercher l’esthétique africaine ou la musique indienne, etc). Il faut présupposer au départ un seul être qui explore et produit et invente et crée ses réalisations.

La philosophie de par sa discipline propre se rapproche de l’être-réel qui s’est produit par les grecs, chrétiens, et suite, mais elle n’est pas cet être lui-même. Lequel reste là où il Est, dans l’exister même qui provoque vers le réel, l’être, l'étendue là au-devant ; qui pénètre de plus en plus dans le réel, la même articulation se produit de Parménide à Sartre ou Lacan. La philosophie balise selon son savoir (de cet être dans l’être, de la conscience sur le réel), mais les autres disciplines explosent et explorent du Même être pointu, qui creuse la possibilité, la possibilité générale de la réalisation de ce qui est articulé par-dessus le groupe et le langage.

Autrement dit, ça n’a plus de forme collective, ça n’est plus une sagesse, ça n’est plus une vision du monde partagée, parce que chacun peut porter cette fois sa propre vision ; mais on a ouvert les portes et tous se sont engouffrés.

La question est donc ; quelle vision partagée mais non collective, quelle sagesse délirante mais mesurée, quelle formulation agissante et explicite mais toujours libre ? Quelles finalités doit-on se donner ? Qui est ce « on » ?

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Structure de notre être dans le réel

29 Janvier 2015, 15:22pm

Publié par pascal doyelle

Si l’être est le présent, il transverse donc toute la réalité, identique pareillement partout et à chaque fois, et comme notre être est le Rapport à (soi), dont on ignore de quel soi il s’agit.

Notre être est l’indéfini commencement.

On ne peut pas le qualifier d’infini. L’infini on ne sait pas du tout ce que cela signifie ; l’infini est une idée, cad un rapport, et effectivement, dans l’effectivité, l’infini est le rapport sans début ni fin qu’est notre être ; mais comme on sait dorénavant que cette absence de début et de fin est uniquement structurelle, on ne saurait l’écrire comme « infini » ; on ne peut pas le qualifier si positivement.

Notre être n’a ni début ni fin, puisqu’il est la conscience-de et qu’en l’occurrence l’important est le « -de ».

Il faut comprendre que la conscience n’existe pas en elle-même (elle n’a pas de contenu), et n’existe, cad ne surgit qu’à propos d’un contenu, mais dont elle est instantanément autre (sinon il n’y aurait pas de contenu, on ne pourrait pas désigner cela tel, le contenu est dit tel parce qu’il entre dedans le rapport). Mais cette altérité de la conscience par rapport à son contenu ne s’obtient donc en aucun contenu, mais en sa forme ; de n’importe quel contenu, la première évidence que l’on atteint est qu’on le-sait. Ce rapport se-sait, et ce savoir est autre, de sorte que tout pourra bien défiler sous ses yeux, il demeurera inchangé. En retour il n’aura jamais de visage ; il est inutile de lui chercher une identité ; il n’est absolument pas du monde, du corps, du moi, de quelque dieu que ce soit ; ça n’a pas de nom ni de correspondance avec rien (ce qui lui permet d’en obtenir ou d’en créer avec quoi que ce soit).

Quel que soit le contenu, cela de ce point de vue n’importe pas, tous les contenus a priori s’équivalent et en un sens signifient tous toujours le même rapport ; soit donc le rapport nommé par la philosophie, le rapport à l’être, qui ne désigne rien sinon cette formule même, la philosophie est purement formulative ; sauf ça n’est pas le nombre mais le rapport que la conscience-de, qui est réflexive, entretient-avec, soit donc le réel ou l’être. Et elle n’entretient qu’un seul rapport.

Mais puisque la conscience-de nait d’un contenu, aucun contenu pourtant ne la contient et elle ne s’identifie à rien du tout ; serait-elle nommée telle « conscience-de », cela ne l’atteint pas. Rien en réalité ne remonte jusqu’à son origine, son surgissement ; elle surgit de la cervelle, physiquement, physiologiquement, en un arc réflexe, et tend un arc de cercle arcbouté sur le réel, le donné là, mais bien plutôt le là du donné (que l’on nomme ici le Présent, entendant le point Ici-Même, chaque fois Un et incommunicable d’un point à un autre ; par contre chacun sait parfaitement qu’il est « son point-un », c’est le même pour tous, pour toutes les consciences-de.

La conscience nait à propos d’un contenu (quelconque, peu lui importe, ce qui signifie ; peu lui importe qu’elle soit Pierre Dupond ou de tel groupe humain ou de tel système, c’est toujours le même mécanisme ontologique qui est activé) et s’en émancipe instantanément ; elle ne le sait pas forcément de la même manière… Elle le sait dans les mondes humains particuliers en intuitionnant sa synthèse (chaque fois singulière ; le sacré des tribus, le divin chinois, les dieux divers et variés, etc, soit donc étant une pyramide de la base au sommet, la synthèse se tient de la pointe élevée, et retourne vers la base, de sorte que tout monde humain quelque part se sait comme structurel).

Mais il se trouve qu’au moins un monde humain particulier a engendré la conscience de soi … de la conscience ; il a nommé cela « pensée » (ce qui ne veut pas dire que les autres mondes ne pensent pas, mais que l’on réserve « pensée » à ce monde là qui a connu qu’il pensait, qui a réfléchit son être formellement, en posant son Rapport ; à l’être, pure formule vide et de rapport, ou plus tard lorsque le sujet s’existera « au réel », c’est le même que l’être).

Ce faisant la conscience-de n’est pas nommée (le sera par Husserl), ou isolée par l’attention (Descartes, qui inaugure la possibilité du retour et permet de passer de la métaphysique-discours à l’ontologie-réflexive, qui situe notre-être dans le « là », pour Descartes l’étendue comme monde), comme telle ; elle se dit « pensée ». Ce qui signifie que l’on va user de mots pour exposer ou inventer ou ajouter au monde et au langage du groupe, une « auto expérimentation ». Au lieu d’en passer par le groupe pour dire le monde, les choses, etc, il faut élaborer sa propre expérience telle qu’elle puisse s’exprimer et se repérer dans le monde donné là ; en laquelle expression il est trois extensions ; le monde (cosmos), le donné (tout le perçu, y compris la pensée entant que perçue dans le texte même de sa consistance, comme on dit), et le « là » (soit donc l’être).

Ce que l’on nommera plus tard « raison » est d’abord essentiellement Cohérence et bien plus nourri de son ampleur décisive. Ici et maintenant tous les éléments qui sont énoncés sont compréhensibles et l’activisme de penser ne pense pas au-delà du constatable ; par ex, un raisonnement doit se tenir, subsumer ses propres éléments tous « là », rien n’y échappant de ce qui est énoncé ; ce qui interdit de penser au-delà de la prononciation, et surtout ce qui affirme qu’ici et maintenant le « ce qui est » est parfaitement tout entièrement « là », il n’y a pas d’en plus de ce qui est « là », et ce qui est là pour être compréhensible est égal à la pensée, cad l’intentionnalité, que l’on en forme, mais ce qui est uniquement une opération ; la procédure même par laquelle on peut commencer de saisir ou être saisi de la réalité comme vivante ; ce qui donc contrairement à ce que l’on prétend en la caricaturant, n’implique pas la clôture … puisque de fait des systèmes, il y en aura des tas.

Et la vie du cosmos c’est la pensée (ça n’est pas la vie ou le vivant biologique), ce sont les mille et unes manières d’intentionnalités qui permettent de produire la vision du monde, du même monde qu’habituellement mais tout autre, mille fois tout autre, variant selon les systèmes intentionnalisateurs ; parce que ça n’est pas le système, celui-ci ou celui là, qui valent (d’où qu’il est ridicule de préférer Platon à Nietzsche ou inversement), mais c’est le regard qui doit être modifié…

Ce qui signifie : chacun. Chaque regard doit être modifié et la philosophie est la modification de ce regard, et comme ce regard est la pointe ultime de notre réalité (on peut dire que le regard, la structure est le réel pointu dans la réalité globale humaine ou personnelle), modifier ce regard entraine, engendre, produit, crée un ravage interne et externe de notre réalité.

Or la philosophie ne crée pas « cet-être » ; elle est la discipline qui tente d’une rendre compte (elle est même la seule, ou plus exactement dès qu’une théorie approche de cet-être, elle se transforme en philosophie, la philosophie est la formulation de cette forme-là, c’est structurellement que ça se transmute en pensée philosophique, cad doit intégrer ses conditions d’exercice, sans quoi ça théorisera le bios ou la société, etc, mais pas notre-être). Ne créant pas cet-être et marquant uniquement que c’est « cela » qui arrive à l’humain (qui ne peut plus se clore sur un monde, groupe, langage particulier), cet-être continue à la fois de briser constamment le monde, donné, là, et de constituer non pas un monde en plus, mais des Uns en plus ; le Texte sacré (unique et total) devint des Œuvres, une par une, ou des systèmes un par un, ou des événements (1789), etc.

Si il n’y a plus de tout, de vérité (mais des tas de vérités), c’est parce qu’a émergé le Un. La source.

Et depuis ça se déverse. Mais cela intime à chacun de se prendre pour ou selon le Un, mais comme le Un est précisément un, on ne peut pas l’être de manière commune, habituelle, mondaine, directe, objective, et commence alors le mouvement interne (que l’on ne dira ni intérieur ni extérieur) à la structure (et que l’on pourrait qualifier d’externe autant qu’interne puisque par rapport au un, il n’est ni interne, ni externe ; le un est l’unilatéral, l’univoque absolu qui est tout entier tourné vers le donné là et se tord et se retord ; rien ne peut perdre le Un).

Comme le Un est notre être articulé au présentement, et comme la philosophie est la discipline qui ne lâchera pas la morceau, qui continuera (c’est structurel à la philosophie même) à vouloir ici et maintenant tous les éléments, tous les éléments, sans rien céder ni à l’impossibilité de la structure (elle ne peut pas apparaitre dans le monde, d’où le dialogue interne à la philosophie qui demande que l’on change son regard lui-même, cad la pointe extrême qui ouvre et ferme, oriente et désoriente notre être, la pointe structurelle, et donc notre réalité, humaine ou personnelle, langage, monde, relationnel, etc), ni au monde ; de là que la philosophie entraine en plus qu’il y ait la raison, les esthétiques, les éthiques, les idéels, les politiques, etc, tout autant qu’elle accompagne tous ces devenirs issus de la structure (puisque la structure de conscience-de est ce qui surgit de tous les mondes humains, s’en fout et crée son propre rythme, et comme elle est réelle, est réellement une forme existante, elle épuise toutes les idées, images, corps, vécus, humanisations et personnalisations, c’est le système, formel, de cette structure qu’ébauche, qu’élabore la philosophie, non pas en passant par l’esthétique ou le littéraire ou l’idéel, les maths par ex, pour les grecs, ou les sciences ensuite, mais en se confrontant directement à « ce qui nous est arrivé », à cette structure même).

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Libération et matérialisation

28 Janvier 2015, 12:29pm

Publié par pascal doyelle

L’intuition de notre être est absolument paradoxale.

Quant à la validité d’une telle intuition, elle se produit de la conscience que l’on en a, puisque celle que l’on en a, on l’est… pour ainsi dire. La conscience que l’on a de (soi) est toujours une rupture et radicale ; nous sommes rapport à (soi), lequel rapport exclue du même instant tout autre rapport.

Si l’on croit encore que ce rapport nous distancie et nous prive « d’être nous-même », c’est que l’on ne comprend pas que cette division est justement ce par quoi il est un « nous-même » et que par conséquent hors de ce rapport on n’existerait même pas. Donc la division qui nous étreint est celle qui nous anime. Que la division, la séparation, la rupture soient prises pour un néant est une absurdité, est illogique ; puisqu’alors on interprète « être » par une sorte de monolithique, massif, en-soïté, compactité, quelque chose dans le genre, une massive jouissance, une lourdeur ineffable, enfin bref, un fantasme de réel.

Parce que si la division que nous sommes est précisément ce qui nous permet ce (soi), alors c’est que le réel s’effectue de cette manière là et non autrement. C’est en tant que divisé et autre (autre que le monde, autre qu’une chose, autre que les autres, autre que soi, en somme autre que tout, et c e en quelque monde ou univers que l’on voudra, puisque le rapport que l’on est, exclue tous, tous les autres, et de ce fait les rend possibles, ouvre qu’ils soient possibles), divisé et autre que nous sommes, existons au Présent.

On dira, derechef, que l’on n’y parvient pas, au présent. Mais c’est parce que l’on n’y parvient pas, que l’on en est la conscience… et que donc pour cette raison, il existe, pour nous. C’est cela qui compte ; cessant de se rêver comme regardé par une autre conscience qui nous massiverait là comme chose, on comprend illico que d’autre conscience, de regard extérieur, il n’en existe pas et que l’on n’est pas même pour soi-même cette « autre conscience » …

Réintégrer son être ici même, ce qui signifie admettre que l’être est et n’est que le présent comme acte pur, comme étant le Un qui contient tout (qui le contient bizarrement et pour on ne sait quel aboutissement, on ne sait pas vers quoi cela avance, le présent), c’est annuler que l’on soit « vu ». Il n’est aucun en-deçà ou au-delà ou ailleurs ou extériorité de notre être. Parce qu’il est déjà séparé et que c’est cela son être, celui qui étant impossible nous libère.

Il est intégralement « ce qui nait constamment ». Ou donc comme nous disions (pour une autre problématique), il est uniquement et n’est que source unilatérale. Il existe légèrement, à peine, sur le bord ; dans l’immanence, il est le repli transcendant, aussi étrange que le Présent et parfaitement adéquat à cette altérité fondamentale qu’est le Présent. Nous sommes donc les fils du monstre.

Mais si il est dans l’immanence, le repli, le bord, c’est, on l’a vu, arc bouté sur le donné là et le « là » du donné, c’est-à-dire l’être, c’est-à-dire le présent… Or donc le présent est ce qui rompt l’immanence et qu’en ce sens, et en ce sens seulement, il est dans l’immanence même cette sorte de repli inconsidéré et incompréhensible. Celui-là même qui nous saisit ; le purement ici et maintenant qui atteint, expose notre être, l’ici et maintenant du Présentement.

Pour chaque conscience elle n’est jamais séparée en quelque manière du présent radical. Le présent radical est la porte et la seule dimension. (Excepté que l’on ne sait pas jusqu’où et comment elle s’étend).

Et comme il faut cesser de considérer le présent comme simplement la fonction « présent » (relatif à un passé ou futur ou aux choses, qui sont toutes ces mémorisations condensées dans le présent et ne s’étendent pas en dehors), c’est selon le présent structurel que notre être doit se saisir ou en être saisi ; ce qu’habituellement on nomme l’éternité, l’infini, la totalité, etc, et fondamentalement le Un.

Mais c’est aussi ce que la philosophie ontologique et celle existentielle dé-couvre. De même que les grecs dé-couvre la potentialité de l’intentionnalisation et s’étonnent du monde, les grands sujets puis les sujets ; ceux qui sont réduits à leur vie, et ont quitté le romantisme flamboyant ou le désespoir grandiose qui ont de romantique l’infini et la confrontation dégoutante avec le monde, donné là, post étatique, qui aplanit selon l’universel le monde donné tel quel ; notons que les sujets sont encore plus « grands » que les grands sujets, parce qu’ils affrontent sombrement le délabrement avec un mordant et une fureur sans égale, Rimbaud qui assassine l’infini le premier, Céline ou les existentiels.

Dans le présent existe donc le monde donné là et cette bizarrerie du « là » (qui revient au final à l’étendue de Descartes ; l’être par Descartes est « là » comme étendue-monde, et notre-être est « posé » dessus cette surface d’espace temps, comptée un par un, et c’est uniquement par ce retour incompréhensible sur (soi) qu’est le doute-cogito-infini-corps-étendue qui « ça nous vient »… quoi ? On ne sait pas).

Si le monde dans toute sa matérialité est la mémoire de tout ce qu’il est, fut et tend vers ce qu’il sera, le présent intervient par le point indescriptible qu’il impose. Et comme notre être, bien qu’il s’imagine dans un autre regard, serait-il lui-même son propre autre regard (qui n’existe pas comme autre, ou plus exactement qui est Autre en un sens étrange), est articulé au présent, c’est dans l’activisme même du présent, de l’actualisation que notre être est constamment rassemblé et désassemblé. Et il n’est pas étonnant que la position du moi soit douloureuse, épouvantable, ou limitativement heureuse ou adorable. Parce que ce qui est acquis se fonde sur la séparation, mais la séparation est ce qui permet la réalisation, la ré-articulation.

Et il est clair que si il existe une structure adéquate, ça n’est plus le bonheur ou la réussite qui produisent une réalisation, bonheur et réussite qui sont des effets, mais l’acquisition structurelle de notre être par son éclatement, sa remontée interne en et par la structure ; cette remontée n’est rien d’autre que le devenir lui-même, à savoir notre historicité, le devenir structurel depuis les grecs, le devenir qui en d’autres mondes s’est réfléchi structurellement (on a déjà noté la ressemblance d’Eckhart et de la pensée orientale), et pour les mois, puisque c’est le présent qui actualise, il est apparent que l’exposition, le déroulement, le ré-enroulement, l’exactitude plutôt que l’incertain, l’extension et l’intensification de la personnalisation, sa recomposition active et non plus son état inerte de « nature humaine » ou de « personnalité destinale », l’échappée hors du destin précisément, et ce par épuisement dans l’actualisation de ce qui se tient massivement et pèse dans la mémoire du moi, dans sa matérialisation, sa donnée pesante qui envahit le présent.

Et de même que les grecs n’inventent pas des « idées » mais découvrent la structure même (la conscience-de intentionnelle qui crée des machines, politiques, esthétiques, éthiques, idéelles, des machines intentionnalisatrices, les systèmes philosophiques, qui démultiplient les possibilités de conscience), de même les mois et l’hypothèse de la « nature humaine » (sur laquelle sont fondés le libéralisme ou le communisme) œuvrent précisément à désenrouler ce piège de notre « nature », de notre matérialisation, de notre incorporation ; la structure se rendra-t-elle capable en un corps ? En un moi ? En une humanisation ? Ce dont nous jouons ce ne sont pas des idées mais d’une part une structure réelle, et d’autre part la matérialisation même des corps et des langages et des groupes et des signes. Ça doit se remuer du dedans et non pas s’imaginer abstraitement. Et c’est pour cela que l’on souffre, que l’on souffre physiquement.

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L’être structurellement fou

25 Janvier 2015, 15:59pm

Publié par pascal doyelle

(en quoi nous sommes les fils du réel monstrueux)

Il ne sert donc à rien de présager de quoi que ce soit quant à notre être ; on n’en sait rien du tout.

Ensuite on peut croire en ce que l’on estime, de soi-même et séparément. Mais techniquement, au sens où la philosophie est la technologie appropriée, adéquate, à «ce qui est arrivé à l’humain », soudainement, en se sortant de tous les mondes particuliers (ce que l’on doit aux grecs), il émerge, surgit, s’instrumente un mécanisme, le mécanisme d’un être spécifique qui n’appartient à rien, à aucun monde, aucun, corps, aucun groupe ou langage, et qui commence de créer sa propre élaboration.

Réclamant à chaque fois que telle et telle conscience maitrise son propre langage, et que chacun soit apte à recevoir cette nouvelle expérimentation, dite d’abord métaphysique (on tient que l’être entre dans les rapports que sont les Idées, lesquelles forment des machines intentionnalisatrices sur-performantes, les systèmes) et ensuite ontologique lorsque Descartes dé-couvre que la pensée est pensée ici et maintenant par un être-étrange, posé à la surface du monde-étendue, et lui-même repli, bord de ce monde-étendue, de sorte que tout est immanent sauf cet être, qui , sans quitter l’immanence, étant sur le bord, est Autre) ; définissant ceci que notre être étant rapport à (soi) (dont on ignore tout), exclut tous les autres rapports, causalités, mondes, corps, perceptions, etc. mais comme il est formel, ce rapport les admet tous, y compris ceux qui en sont pas encore découverts ou inventés (c’est pour cela qu’il invente et découvre des tas de vérités, de réalités, de créations, et même des tas de mois, chaque personnalisation est une sorte de percée par delà tout ce qu’elle est depuis sa naissance et au-delà).

Etonnement. Donc. Parce que « ça n’appartient à rien ». ça n’appartient même plus à la pensée, qui fut un terrain d’expérimentation extrême (rien à voir avec la raison rapetassée d’ensuite, d’ensuite de Kant et des sciences et encore moins des « psychologies « , de là que Nietzsche se veut le grand psychologue du mécanisme agissant). Mais qui est dépassée, la pensée, puisque la réflexivité (qui avait créé la pensée comme élaboration intentionnalisatrice, élaboratrice de tout ce qui lui pouvait tomber sous la main) est le retour sur (soi) de cet être, cette structure (qui se déploie dans tous les autres domaines ; esthétique, éthique, politique, idéel, mais aussi acculturation et humanisation, personnalisation, etc) et si la réflexivité est notre logique, (absurde, celle de « ceci qui se-sait ») elle s’effectue de et à partir et pour un être-étrange et autre, autre que tout, puisque cet être n’est même pas le rapport à soi, mais est le rapport à (soi). Il ne se contrôle pas et le conscient est essentiellement un effet d’une cause et cette cause est autre et plus dézinguée, pour le dire, que n’importe quel conscient ; l’universel est depuis longtemps ramené, à sa dimension propre, mais outre passé, puisque la réflexivité est « ce qui outrepasse » n’ayant de rapport à rien.

Dont on ne peut pas même dire qu’il est un rapport à soi donc, mais rapport à (soi) ; tout ce qui enfermera le dit (soi) en quelque réalité, ne permettra que de réduire la conscience-une (follement) à tel ou tel contenu, ce qui est insupportable.

On peut bien encore tenté de marquer cette conscience, ce rapport vide formel, de tel ou tel contenu ; mais d’une part on s’en fout, parce que depuis Descartes c’est nommément autre chose qu’un contenu qui est en jeu (Kant et Hegel le montrent, l’exposent intégralement ; c’est le transcendantal pour l’un et le tout dialectique pour l’autre, qui structurent, sur-organisent ou qui agissent ou surplombent tout devenir déterminé, même si il faut attendre Husserl pour que le Rien soit nommé de son nom ; conscience-de), et d’autre part de tout manière toute détermination telle ou telle de la conscience sera elle-même déjà prise-dans, symptôme d’un sur devenir structurel ; étant donné que depuis les grecs il n’y a plus que cela ; un sur devenir selon l’archi grec ou l’hyper chrétien ou le sujet cartésien qui (se) voit.

Les pensées ici ou là qui tentent encore de penser la réalité et le réel comme un « objet » (ontologie directe, dite, les mathématiques, la matière, l’économie, tout ce que l’on voudra, parce que « cela » qui structure n’est nommé que par une seule discipline ; la philosophie), tenteront toujours de nous imposer un contenu (quelconque) alors que précisément Descartes nous le dit, nous le montre et nous l’entame ; c’est de tenir à distance la structure (qui ne se « voit » pas, qui est non visible, qui est bourrée d’effets en quantité mais inexiste) que l’on est, (tant entendu que l’on est sur le Bord, lequel ? On ne sait pas, sinon qu’ici il est dit ; le présent, le présent est le bord de ce qui est, ou donc est lui-même l’être, et il n’y a rien d’autre nulle part que ce bord, bizarrement) et tenir à distance notre être est littéralement impossible ; c’est donc dans et par l’impossibilité même que « cela » (ce qui nous arrive) avance.

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La culpabilité et l'impossibilité salvatrice

24 Janvier 2015, 15:26pm

Publié par pascal doyelle

Le langage, mais aussi, le groupe humain (qu’il soit de synthèse et de communauté, dans une Parole Monde, formant son propre univers séparé ou qu’il soit tous ces mini groupes auxquels on est relié, et auxquels on ne peut plus appartenir puisque l’on existe selon l’État qui disjoint chacun comme citoyen sujet), l’apparaitre même dans un monde (particulier ou monde des mois), tout cela implique un cercle. Le cercle de ce qui est communiqué et de ce qui est reçu.

Le cercle des questions réponses (que l’on soit question ou que l’on soit réponse en telle ou telle occasion). Le cercle s’implique lui-même ; on est sans cesse en perte, en dette de ce cercle ; parce que de toute manière il faudra répondre ou questionner adéquatement. Lorsque l’on délire ou s’écarte un tant soit peu du registre de la Q-R généralisée, « ça se voit ». L’autre le repère immédiatement ; ça n’est plus dans le « ton ». La plupart du temps ça n’a a pas grande importance, mais si l’on sort trop du cadre généralisé, on prend un chemin de dérive (de la difficulté psychologique et donc relationnelle, au pire, à la destruction ou dégradation du moi que l’on est).

Il est donc une dette continuelle qu’il s’agit de rembourser ; cool parfois, plus ou moins (selon nos sociétés par exemple, quoi que …) ou extrêmement abominable selon d’autres. Mais dans tous les cas le langage, la communication, cad l’échange en général (ou est-ce la communication qui institue l’échange ?) forment un cercle ; par lequel une conscience réponde toujours à une autre conscience.

Ou donc notre conscience est constamment sous-entendue de répondre ou de questionner. Elle est toujours déjà splittée, divisée, en attente de la question ou de la réponse, et si elle est concentrée sur la réponse qu’elle apportera, elle oublie en partie la question ou inversement ; il ne s’agit jamais d’un simple rôle individué mais d’un double rôle. Et cela non seulement en telle ou telle situation mais absolument ; dans le langage ou plus largement dans la Parole même.

Or on ne peut pas se contenter de seulement diviser la parole, il faut diviser la conscience ; une part de conscience ignore ce que l’autre fait, parce que l’on se tient de la réponse à la question ou de la question vers la réponse, mais difficilement ou impossiblement des deux à la fois et en même temps. Chaque conscience est une pièce de monnaie, qui si elle se retourne elle-même tombe toujours sur la même face (il n’existe que deux piles ou deux faces, mais jamais pile et face à la fois).

Le surplus d'être, ça vient d'ailleurs

Opposé à cela la philosophie parait tenir que la conscience est « à soi », purement et simplement. Mais la philosophie ne définit pas du tout la conscience engagée en un moi, mais la conscience ne son être radicalement structurel et indépendamment de tout ; si il était impossible qu’une telle conscience puisse être tenue, rien en serait plus possible ; le sujet même de la science disparaitrait (sujet que la science « absente » mais elle l’absente parce qu’il est, et non parce qu’il n’est pas ou n’a pas lieu d’être), et le moi tout autant se rend inexistant (puisque le moi est non plus l’absence, voulue, du sujet mais l’ignorance que l’on en est un, de sujet ; ce qui pose le problème du devenir structurel de ce que l’on nomme un « moi » et que l’on condamne généralement à un conglomérat de corps-langage, comme dit Badiou).

La conscience (ce que la philosophie a propositionné comme pensée, grecque ou dieu, chrétien, ou sujet, à partir de Descartes, dont Kant ou Hegel formulent toutes les ampleurs mais que les grands sujets ensuite outrepasseront en tous sens, en tous les sens possibles) n’est pas un contenu. Ça n’est pas une idée ou un système d’idées. Si ça n’était que cela, ce serait un système parmi d’autres (et tous les systèmes se contrediraient absurdement).

Ce que l’on nomme «conscience » désigne un être, tout à fait réel et qui, comme il ne tient pas aux contenus, n’y colle pas, est une forme, une structure ; les grecs définissent cette structure selon ce qui quasi instantanément leur vient à nommer, définissent cette structure comme rapport à l’être ; la structure ne vise pas du tout à remplacer la Parole. Elle l’outrepasse, elle en ajoute uen dimension qui est à elle-même sa propre expérience ; la pensée grecque ouvre un autre et nouveau champ d’expérience qui réclame de chacun qu’il soit la pensée, de même que Descartes réclame que chacun soit un sujet ; qui est en plus.

Si l’on remonte dans la structure on commence non pas surtout à la comprendre, mais essentiellement à la construire, à la créer ; puisque cette structure n’est pas (dans les mondes particuliers antérieurs, sinon toute absorbée par chaque fois sa synthèse, de la base au sommet de la pyramide), et que soudainement elle renverse la pyramide et que sur la point elle commence d’écrire. Ou donc au sommet de la pyramide synthétique, s’invente une pyramide inversée qui écrit sur sa point et dont la base, inversée, tend vers le donné là (le monde) et le là du donné (de importe quel monde et qui existe en plus de tous les mondes, et que les grecs nomment l’être et notre-être dans l’être, tout comme Descartes le décrit comme sujet et sujet sur l’étendue, dont le bord est cette suspension du doute-cogito, ce par quoi il est un sujet pour lui-même, réflexif, qui se-sait).

L’impossibilité du sujet comme effectuant le sujet lui-même (sans quoi il ne serait pas)

Le sujet, ou la structure dans son activisme ou la forme ontologiquement, est impossible mais la structure existe et si elle ne peut pas remonter son être même, (elle n’a pas et n’est pas un contenu qui se prédisposerait lui-même, ce qui serait dépendre de lui-même), cette forme donc est alors, donc, tellement non dépendante, qu’elle n’est pas même dépendante de soi ; c’est pour cela qu’il faut noter conscience de (soi). Le (soi) existe mais totalement non identifiable à quoi que ce soit ; il n’est que le rapport, le rapport qui (se) crée. De faire retour (il nait d’un contenu), il se produit (vide formel en plus d’être tenu de tel ou tel contenu). Comme il nait rétroactivement, il ne dépend de rien. Il dépend un peu de ce contenu ou de celui-là, mais si il leurs était collé absolument, il ne saurait même qu’il existe … comme rapport. Donc il est autre. Il est toujours déjà radicalement autre, que tout.

Ou donc ; il ne fait que naitre. Il ne fait que cela, il nait. Il nait sans cesse, purement vide. Il se produit, surgit dans la cervelle vers le réel. Purement vide non de ce qu’il s’effraierait de tel ou tel contenu qu’il emprunte, mais justement de ce qu’il le traverse. Quand bien même cela serait-il l’autre versant ignoré de la pièce.

Si il était le contenu « qui se sait lui-même », il serait dramatique qu’il en ignore une partie (et cela est effectivement dramatique en un sens pour le conscient ou le moi dans son identité), mais il n’est pas le contenu, et donc outrepasse tout contenu, et lorsque cette conscience se veut ou cible dans le monde ou le donné là ou le là du donné, elle tisse des possibilités dans le donné là et le là lui-même. Elle se soumet à toutes les causalités et Q-R que l’on voudra, mais elle est sans a priori dans le donné et le là, et c’est de là, de là –bas ou de l’ici et maintenant ou de l’ici même qu’elle constamment retisse le déterminé par l’indéterminé, les crevasses, les défaillances, les ouvertures dans la masse du monde, elle incruste sa DimensioN compte tenu de tous les contenus.

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Le Présent explose les réalités

22 Janvier 2015, 10:47am

Publié par pascal doyelle

Il ne faut donc pas s’attendre à la réalisation d’une Vérité.

Parce que la vérité ça désignerait un contenu qui serait alors à la fois commun à moi-même et au monde, à l’homme et à cette réalité, cet univers par ex. un tel contenu n’existe pas.

Ce à quoi l’on assiste c’est à une dispersion invraisemblable (parce qu’elle n’a pas de sens, elle est le sens, elle ne va nulle part, elle est ce qui est, est intégralement là), qui donc contient tout aussi bien l’apparition de l’homme ou sa disparition, tout comme les dinosaures, ou les pumas, ou la civilisation maya.

Ce qui est n’a ni Ordre (sinon tout serait réglé), ni Sens (sinon tout détail s’orienterait de par soi vers une finalité), mais pourtant « cela » (le réel) est.

Le plus bizarre est encore le principe du christ (qui devrait désigner un super hyper contenu vers quoi tout tendrait) et qui s’énonce ainsi ; c’est déjà commencé.

Par quoi l’on voit que « ça n’a pas de sens, parce que c’est le sens ». ou encore ; ce qui est, est le sens, cad la perfection. Sauf que ça n’est pas du tout la perfection à laquelle on s’attend.

Ceci rejoint totalement ce que par ailleurs on avance ici ; il n’existe que le présent. Ou plutôt le présent est l’exister. « Ce qui est », l’être, est le présent. Partout où que l’on soit il n’est que le présent. C’est uniquement par recomposition que l’on imagine la simultanéité de « co présents ». Il se peut que cela existe, mais pour chacun il n’en est que celui-ci, en lequel ceci s’écrit et cet autre en lequel ceci est lu. On ne peut pas rompre le temps ni l’espace, puisque c’est le point à chaque fois qui « est ».

De cette manière étrange qui consiste à n’être qu’une seule fois, à chaque fois et incommunicable pour ainsi dire d’un point à un autre point. Sauf en ceci ; que chaque point (espace temps) est le Même. Et donc connaissant ou =sachant ce point-çi, je sais ou connais tous les autres ; ils sont tous parfaitement identiques.

On remarquera encore ; toute conscience, comme être formel, est parfaitement identique à toute autre. Il n’est aucune différence entre une conscience et une autre ; ce sont deux gouttes d’eau parfaites.

Que tout soit dispersé selon tous les points, que le point est cela seul qui demeure, que l’être est la « ponctitude » des réalités, alors chacun est absolument existant dans l’unique rapport qui existe ; le présent du point. Soit donc l’acte qui est en-deçà de tout croisement espace et temps. Espace et temps sont relatifs à un être qui est articulé à la présence même, la présence de l’être.

L’être est « ce qui est », or n’existe que le présent, et chaque conscience est parfaite identiquement dans son instant unique qui est le Même partout pour une conscience qui est la Même pour toutes.

Ceci fonctionne donc comme la radicalité de ce qui existe. N’existe que l’existence, que l’exister pur et simple. Et c’est cela qui épuise tous les mondes naturels ou tous les mondes humains ou toutes les personnalisations (que nous sommes). Il existe une vague « transversale » qui déploie la totalité de ce qui apparait.

De même la matérialité ou la détermination est toujours à chaque fois la mémorisation incrustée pour ainsi dire ; cette pierre, cette table, ce rayonnage et ses livres, cette cervelle ou et Adn, ce sont des concrétions dont la réalité, la nature est de mémoriser et retenir dans le présent actuel. La matière est la mémorisation que pousse le présent ou qu’il entraine. Et c’est ici aussi que la mémorisation et la matérialité sera détruite ou transformée ensuite, ou même totalement anéantie (dans sa qualification et peut-être même dans sa quantité d’énergie absorbée).

Autrement dit le présent est un gouffre. Mais inversement il est aussi « ce qui apparait » ; ce qui brode et tisse à nouveau constamment en épuisant la détermination. Et ça n’a pas de sens ou d’ordre, parce que c’est l’exister qui conduit la machine et qu’il constitue la « substance » insubstantielle pour ainsi dire) ; il dispatche les réalités, les mondes naturels et humains, les choses et les corps.

En somme le présent (le point) est à chaque fois le Un, le point-Un qui absolument identique partout, expose toutes les différences apparescentes. Ce qui paraissait résultant ou simple fonction, est en somme le plus actif et c’est « ce que l’on ne quitte jamais », ce dont on est la conscience ; le présent, le réel actuel.

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Le corps de Rimbaud

15 Janvier 2015, 12:11pm

Publié par pascal doyelle

On peut se demander pourquoi tant d’exégèses, de commentaires, de théorisations sur les quelques phrases de Rimbaud, de Mallarmé, de Joyce, de qui l’on voudra. Puisque Rimbaud était seul à en supporter la charge …

C’est que Rimbaud a écrit sur et par son corps. Ce qu’il dit, ce qu’il a vu, ce qu’il a entendu, c’est en utilisant son corps. Ce qui est écrit sur le corps se propage plus vite et le corps pense tout entier alors comme une seule cervelle. Ou donc inversement la cervelle sort d’elle-même et devient en la position exacte du corps. Ce qui court le long du corps étend le corps autant que la cervelle.

L’esthétique d’une manière générale est ce qui nous montre comme l’image corps peut se transformer en idée image du corps ; ce par quoi seulement il peut exister le début d’un accès à la dimension réelle du corps, de telle sorte que le corps puisse éventuellement supporter l’insupportable, l’indescriptible, à savoir notre être de conscience, la structure du bord du monde qui est aussi la structure du bord du corps ; ce qui implique donc que le corps lui-même soit selon son registre ce bord lui-même.

L’esthétique nous entraine, nous tire vers le corps comme ayant sa propre possibilité, ses devenirs et ses réalisations ; ce qui nous a libéré des mondes particuliers clos, chacun séparé les uns des autres, soit donc la réflexivité comme structure et non comme contenu (qui serait dénommé « raison » au lieu qu’en réalité elle fut la pensée, cad la pensée de notre-être dans l’être et non pas l’être tout seul comme Objet énorme, fantasme caricatural qui fut repris afin de réduire la pensée à la raison, voir la raison au relativisme, voir le relativisme à un irrationalisme), e qui nous libéré de tout monde particulier, la structure formelle de conscience, le mécanisme de conscience élaborant ses machineries intentionnalisatrices hyper objectives qui augmentent notre cervelle, est aussi ce qui étend le corps et ce en toutes les directions adéquates ; éthiques, politiques, idéelles (maths par ex au moment grec), mais aussi esthétiques.

Cela signifie que les réalités peuvent être rassemblées en un lieu neuf et ignorant qui ré-ouvre instantanément le monde, le donné là et surtout le « là » du donné. Il est clair que dénommer le donné là comme étant « là » signifie que ce donné n’est pas dans l’irréel, dans le langage du groupe, dans ce groupe lui-même et que la statue de Zeus est plus réelle que Zeus. Qu’il est un dépassement soudain de la Cohérence rassemblée esthétiquement en une nouveauté là et Une.

Autrement dit, le réflexif (soit donc l’arc réflexe qui se crée nu et vide dans la cervelle vers le donné là et le là du donné, qui sort constamment vide de la cervelle et que l’on ne peut remonter, la structure imperturbable) s’arcboute vers et dans le réel, dans et par le « là » du donné et ouvre chaque fois une Cohérence.

Comme ce qui fut inventé, créé, découvert et dé-couvert (débarrassé des mondes particuliers qui s’enfermaient dans chaque fois une synthèse immédiate et obnubilée et séparée de toutes les autre synthèses), n’est pas une idée ou un système idées, mais comme ce qui fut inventé par les grecs est notre-être ; soit donc une structure réelle et solide et hyper active ; alors cet être réel entre en devenir selon le corps. La pensée et plus encore la pensée des grecs n’est jamais séparément du corps ; c’est le corps qui est investi et ce par quoi « ça existe », existe cette structure réelle et activiste.

En ce sens on y découvre que le corps est ce qui existe et qui remonte , lui, du donné là à la cervelle et c’est ce que décide, ce qui se décide par la structure de conscience mécanisme ontologique qui crée des machines intentionnalisatrices qu’elles soient éthiques, politique, esthétiques, idéelles ou philosophiques (puisque la philosophie est la discipline qui se charge de tenter de se saisir de l’insaisissable structure de conscience, qui en élabore la pensée, de marquer dans l’intentionnalisme les points d’attirance et de devenirs de cette structure sur le monde donné là, engageant à définir le monde en dessous de tous les autres mondes particuliers, et le corps non plus passivement immédiat mais instantanément surpris par lui-même, et le corps des autres évidemment dont on ne sait plus du tout ce qu’il peut … ce qu’il veut, ce vers quoi et par quoi il se dirige).

Par ceci il est aperçu que la structure de conscience, vide et formelle, n’existe que de s’en prendre à ce qui est réellement là. Ce corps réel et non un corps irréel ou un corps appartenant au groupe, au langage, est ce qui se cherche et qui cherche sa matérialisation. Et c’est ce que, autre versant de la matérialisation, ce que l’on nomme incorporation. Que ce corps devienne l’articulation puisque de toute manière ça ne passera pas ailleurs que par le corps…

L’être de conscience qui est articulation, arc réflexe de la cervelle arcbouté au donné là et au « là » du donné, est effectivement et hyper activement, à la fois le « là » du donné (soit donc l’être, des grecs qui est la pensée « notre-être dans l’être » et non la « raison » seulement, l’être qui est le Réel) et est tout autant le donné là réellement là, le monde tel qu’il ne perce que partiellement dans les mondes particuliers et qui par le monde universel grec est affirmé tel quel et nu.

De même le corps. Jamais le corps ne vient dans les mondes particuliers. Jamais il n’est nu. Il faut les grecs pour qu’il le soit, le corps dépourvu de sens, cad parfait, parfaitement dans le détail précisément exact et réel (et non une figuration abstraite et rituelle ; la perfection même fait office de pur réel, s’oppose à la ritualisation, à la fantasmatique des groupes clos, on ne peut opposer aucune ritualisation face à la perfection du corps présenté).

Et curieusement n’est-il pas nu le corps des chrétiens ? N’est-il pas celui là qui meurt ? N’est-il pas celui qui est représenté ? Résumant en une fois tout le vécu d’un corps. Non le vécu abstrait des mondes particuliers mais le vécu fragile et déchiré. Aucune ritualisation ne peut s’opposer au déchirement de la cervelle et du corps, au déchirement qui traverse intégralement la cervelle et le corps, puisque c’est l’arc de conscience qui se tient au Réel donné dans le Là, qui traverse tout ce que nous sommes.

Alors Rimbaud écrit sur son corps, puisque par le corps accélère la cervelle (le supportera-t-il ? Le corps de Rimbaud a-t-il supporté l’éclatement de sa possibilité pure ? N’a-t-il pas désiré exploser son corps par surcroit de réel …). Qu’il faudra des tonnes de commentateurs pour comprendre ce que le corps a saisi, ce dont il fut saisi.

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Peut-on trouver, là, dans le monde, la vérité ?

13 Janvier 2015, 09:39am

Publié par pascal doyelle

Peut-on trouver, là, dans le monde, la vérité ?

Pensée grecque, pensée chrétienne (et affiliée)

Il apparait, on le sait, que le meilleur accord sur la vérité viendrait de l’établissement d’énoncés clairs et distincts, indiscutables, calculables par quiconque et échappant à la subjectivité.

Ceci demeure l’idéal, mais l’important n’est pas de patienter. Il en suffit absolument pas de dire ; en attendant la réalisation de l’idéal de l’énoncé clair, il faut juste simplement suspendre et dégager la vue afin qu’un jour peut-être on en sorte une telle vérité objective, visible par tous.

Parce que la réalité est que dans l’absence d’une telle « vérité », on a installé une autre sorte de vérité et qui fait système et qui peut, qui s’applique effectivement et réellement et porte ses effets et ses conséquences visiblement et sans attendre qu’il y ait une telle vérité, puisque ce système de vérité très exact (puisque réel et historiquement réalisé et ayant des effets) est précisément l’objet, l’objet absolu, l’objet systématique, l’objet défini et concrétisé qui n’a cessé d’être non seulement pensé mais curieusement n’a cessé d’être réellement réalisé d’abord… Il y eut d’abord la révolution française et puis Kant. Il y eut d’abord l’esthétique, l’éthique, la politique, l’idéel et puis Platon. Platon pense lui-même de seconde main, pour ainsi dire, par rapport aux présocratiques, aux sophistes et après Parménide … Le christianisme et affiliés (que l’on étendra comme l’on voudra ; ceux qui surent et purent reprendre théologiquement et philosophiquement les grecs, et cela inclue les musulmans, et comme la réflexivité est le retour-sur notre être, est ce retour lui-même, il est clair qu’un tel retour existe autant que l’humain existe et toute autre sorte de mystique peut y atteindre, étant entendu que la pensée ne tient pas à la « raison » strictement délimitée historiquement et localement, mais la raison se tient du réflexif, inversement) pensent et réfléchit après les grecs évidemment mais aussi après le judaïsme en tant que réflexivité dans le réflexif pur que constitue le dieu monothéiste.

Autrement dit on n’attend pas du tout qu’il y ait une vérité ; la vérité se réalise effectivement déjà, d’elle-même et cette ampleur n’est pas réunie arbitrairement par telle ou telle pensée, théorie, ou religion ou théologie ou mystique ou science ou psychologies, mais les pensées, religions et sciences se tiennent indissolublement de la vérité se réalisant.

De même on a établi l’Etat, et l’Etat est censé réaliser l’universel en acte, appliquant à chacun qu’il soit effectivement raisonnable. Or pourtant qu’institue l’Etat ? Sinon la liberté et la garantie de la liberté, ajoutant que pourtant bien que libérant la liberté pour ainsi dire, lancée sur le monde, celle-ci ne peut pas et ne doit pas se séparer de son étendue universelle. Autrement dit l’universel Etat a réalisé et cela signifie a rendu possible qu’il y ait activité libre de chacun, sous entendu que cette liberté soit en partie raisonnable et raisonnée, mais pas exclusivement ; le libre s’étend bien au-delà de l’activité de raison. C’est autre chose que l’universel et la pensée qui se réalise par la révolution.

Pour cela, on ne peut pas employer l’universel (communiste par ex, qui définit l’homme comme générique et non pas singulièrement), ni la religion, ni l’étatisme (qui dérive l’Etat vers la négation de son essence, qu’est la démocratie dont l’essence n’est pas encore compétemment dépliée, notamment n’est pas dépliée économiquement). Et la structure systématique, le régime de la liberté qui se déroule et s’est rendu réel de par soi, indépendamment d’une pensée ou d’un système et appliquant fondamentalement que l’on soit fondé sur ceci ; on existe ce que l’on comprend être, relativisant la pensée à cet être même que l’on est, à cet être-libre. C’est uniquement en tant que je comprends ce que je dis, veux, désire, imagine, que cette pensée, ce dire, ce désir, cette imagination, existent. C’est ce point là qui est absolument difficile, voir impossible et qui, lui, ne peut pas seulement être compris (par et dans un objet énoncé) mais doit se comprendre lui-même. Si l’on retire le (se) comprendre, on ne saisit absolument plus rien, quand bien même existerait-il une connaissance de l’objet.

Tout simplement parce qu’il n’existe aucun Objet qui nous les donne tous. Qu’un tel objet n’existe pas. Que si l’universel existe, et il existe, c’est en rapport à un être qui, lui, doit se comprendre et il n’est aucune application mécanique ou universelle qui puisse s’y substituer.

Ne pas intégrer que la vérité est une volonté, qu’elle est singulière, ou donc depuis que cela nous fut révélé, que la volonté est intentionnalisatrice, c’est encore traduire la pensée comme raison, et se laisser guider extérieurement. Intégrer que la volonté est intentionnalisatrice, c’est cesser de croire que l’objectivité ou l’extériorité ou l’universel peuvent atteindre la structure qui ne s’existe qu’en tant que sujet.

Rappelons que sujet signifie ; que la structure conscience-de veut remonter dans le rapport qu’elle est.

Pensée grecque, pensée chrétienne (et affiliée)

On a cru (et ce fut tout à fait logique, pensable, admissible) que le rapport qu’elle est, créait la vérité en son sein ; le rapport était tenu sous silence et on se focalisait uniquement sur le contenu, ayant pour ambition de modeler un contenu qui parle directement notre être. Puisqu’il se révélait alors que la conscience sourdait, naissait, était produite par les contenus spéciaux de l’intentionnalisation, que quelques contenus permettaient de déployer de la conscience en plus ; ce que l’on comprend dorénavant comme tel ; ces contenus spéciaux permettaient d’enrouler ou de dérouler la conscience en contenant non seulement l’énoncé mais le rapport de cet énoncé au donné là.

Les énoncés de vérité ne sont pas comme désignant le monde ou telle chose ou telle nomination de soi, et se cherchant en une synthèse qui parlerait l’ensemble de la réalité dans l’ensemble de l’esprit. Chaque énoncé de vérité est séparé et coupé en son sein par le rapport qui est ajouté au donné là, et ce par l’entremise du là du donné ; ce qui signifie dans la visée de rétablir dans le « là » et l’instant la complétude, la perfection ; au sens où, dorénavant tous les éléments sont là, présents, qui se tiennent et dont pas un ne manque. Ce qui est logiquement, tient instantanément tous ses éléments. Ce qui se parle en se brisant sur chaque Idée manifeste à la fois chaque Idée séparée et l’Idée des idées, que l’on ne peut pas nommer mais qui permet d’envisager, de visualiser, de viser la méta ou archi organisation des idées séparées.

Ce que l’on nomme alors le tout des idées est juste et seulement le Un. Et l’on voit alors que le système antique, la systématisation grecque jusqu’à Plotin et le néoplatonisme, est celui du Un qui dispose la séparation, les énoncés, et les tient un par un, d sorte que le Un qui méta ordonne est ce qui provoque, crée, invente, produit la séparation. La vériét est que le Un de la pensée grecque, le moteur et l’énergia ou l’idée des idées, est l’énorme production de ce monde jusque dans la séparation de la matière, du donné de la perception, de ses réunions coupées en idées, et qu’il n’est lui la réflexivité qui nous expose ces divisions (et lui seul, il n’est aucun Un qui soit Tout, le tout même est inexistant, sinon comme activité de pensée, pour nous, ou du penser pour lui seul), et que donc il faut penser pour accéder à ce qui est, ce qui « se produit ».

Dès lors que l’on va remplacer le un par dieu, le régime entier va changer ; mais c’est que la réflexivité chrétienne (et affiliés, cad via les arabes qui prennent en charge la pensée durant un temps, fortement influencés eux-mêmes par le néoplatonisme) va inventer une autre réflexivité qui à la fois sera bien moins construite et bien plus réelle…

L’articulation est toujours maintenue ; le donné là (le cosmos grec qui part de la matière au Un qui s’en exclu et crée la séparavité (active) de tout et donc la matière) et le « là » du donné (l’être comme étant le « réel-même « en son activité de « se produire » sous nos yeux et par lui-même, acquièrent en cela une objectivité radicale ; parce qu’il se produit et que l’on doit montrer à quel point il est Autre et qu’il doit être ardemment pensé si l’on veut par la pensée augmenter notre capacité d’être) sont remplacés par l’être-autre de dieu ; la pensée doit alors se forcer encore plus à relier, rapporter, articuler, réunir le séparé ; puisque plus la pensée réunit (sous ce régime de la réflexivité) plus elle sépare (il est absurde de croire que tout cela désirait le Un tout seul ou le Un comme Tout, la profusion des créations, des inventions, des idées, des systèmes montre que c’est la pluralité qui est désirée).

Aussi lorsque vient à la réflexivité de tout mesurer à la dernière conscience indéfiniment réelle (dieu) la production de réflexivité atteint son comble (pour ce moment là de l’histoire). Toutes les consciences doivent naitre par dieu en et par la Foi, qui seule permet, lance, crée en chacune cette re-naissance. Nées à nouveau en et par dieu, elles sont séparées du monde (de sorte que l monde et tout ce qu’il contient pourra alors être divisé réinventé), et donc coupées des intérêts envers le monde, le corps, le temps, la mort, etc ; et donc réunies une fois ces séparations montrées, exposées, reniées, et par dieu seul toutes réunies également dans la conscience infinie.

On comprend bien par là que ce nouveau régime entraine en lui-même une libération et du corps et du monde et des relations humaines et des relations à soi-même, et donc de « ce qui n’et pas relation » mais Rapport et tout à fait autre encore. Que cela s’agrandit et subit la poussée d’un Un bien plus fécond et vivant ; on pouvait peut-être attendre que l’on traduise dieu comme il en était du Un ou de l’être ou du bien et être en mesure de le penser, de formuler une ontologie et une métaphysique adéquate (un discours qui rende compte du Un métaphysiquement).

Mais il surgît une autre sorte d ‘ontologie, celle de Descartes (ou dont Descartes est une des expressions et au moins la plus pointue, lucide, patiente, ironique, observatrice, dégagée et souveraine en sa suspension claire et décidée) ; et par ontologie il faudra alors entendre autre chose. Il s’agira par Descartes du début de la description de notre-être ici-même, et l’onto-logie est alors la logique d’un être spécifique existant-là, et de même l’être deviendra l’étendue, l’étendue-monde.

Mais on voit bien, on entend bien que la séparavité selon dieu, selon la médiation (du christ ou de la communauté) est bien plus ardue et engage bien plus profondément dans le Rapport (par dessus les relations aux autres et à « soi » qui glisse sensiblement vers le rapport), et que ce type de rapport contient nécessairement ce qui par les grecs se nommait pensée ; il n’y a aucune contradiction mais le déploiement de la même division de tout ce qui est …. par le Un.

Le Un est impératif. En ceci que le Un renvoie incessamment chaque un à lui-même ; la pierre est un Un, tout comme la personne humaine est une, et comme le sujet est Un. Le un est ce qui libère et précisément détruit le Tout d’une part et les totalisations ou les universalisations fausses d’autre part.

L’universel en soi n’existe pas en soi et indépendamment. L’universel est toujours celui d’une autre conscience sur la vôtre. Est toujours la prison de votre liberté (alors même que le libre lui-même ne peut, ne doit pas se séparer de l’universel ; l’universel est nocif lorsqu’il n’est pas contenu par un Un).

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Le Présent est "ce qui est", est l'agissement

11 Janvier 2015, 14:13pm

Publié par pascal doyelle

De ce qu’il n’existe que le présent, mais qu’il contient tout le reste.

Et le reste est vraiment un « reste ». Ce qui veut dire que le monde, le moi, le corps, les contenus ou les mondes humains, l’historicité ou les systèmes sont des restes. Ce dont le présent est la Cause.

Dont il est clair qu’elle n’appartient pas. Non seulement elle n’appartient à personne, mais elle n’appartient à rien. Le présent est absolument indépendant de quoi que ce soit. Ce qui est, est le seul présent. Il n’y a rien d’autre. Mais on ne sait pas où il aboutit.

Il est tout autant « ce que l’on ne quitte jamais ». Rien ni personne n’existent en dehors de son présent. Ce qui est le plus proche l’est à ce point qu’il précède tout le reste.

C’est sur le présent qu’est écrite la pensée ; ce qui est cohérent veut ici et maintenant réunir, rassembler les éléments et ce que l’on simule comme éternité est le rassemblement dans un seul présent de tout ce qui est. Comme ce qui prévaut alors est la spécificité radicale de notre être et que celui-ci est la conscience-de, étant un Rapport, ce qui lie et lit, relie et orchestre « ce qui est » est dénommé « pensée » puisque la pensée est la technologie qui va prendre en charge que par les idées (cad les rapports), on puisse augmenter considérablement la disposition du monde, des données et du donné là, de l’information et des corps, ainsi que convertir notre être en sa pré-disposition purement libre au monde, à tout monde, à tous les mondes, aux données qui sont immédiates et par les idées créent, provoquent révèlent les différences cachées dans les langages et la perception et les corps, et par cette architecture généralisée (de cette technologie qui impose à chacun de se créer comme intentionnalisation par dessus les groupes et les langages), de libérer notre être spécifiquement et seul réel.

La disposition du monde (par-dessous tous les autres mondes) et la prédisposition de notre être (qui se produisant de lui-même ne se trouve pas tel quel dans le donné, le passé ou la réalité et doit se créer, créer comme intentionnalisation spécifique qui n’appartient à rien sinon absolument à la seule articulation réelle de tout ce qui est ; le présent) situent la recherche et la compréhension de la vérité et de la pensée, de liberté et du sujet, du moi et du corps ; de leurs conditions de possibilité. Et ceci pour l’unique raison que c’est notre être, le seul réel, qui est extrait du monde, exposé et déployé. Et qu’alors toute réflexivité remonte dans les conditions de sa présence ici et maintenant, dans l’ici-même du donné, ou donc du donné là ou enfin du « là » du donné lui-même.

Il faut donc appuyer sur la prédisposition ; puisqu’il est structurel et cela signifie formel, note être ne trouve pas dans le monde ou le corps ou le moi ou quelque monde humain que ce soit, un contenu qui lui sied. Il est obligé de travailler le contenu et de le plier selon sa structure et de plus d’inventer les contenus qui puissent le recevoir. Les idées viennent au faîte de l’intentionnalité comme outrepassant le langage et les contenus, et en ce recueillement de son être, en l’exploitation, l’utilisation de sa possibilité, c’est son activité, son activisme et son actualité et actualisation qui sont appelées ; pour cette raison on ne peut pas philosopher sans y être.

Rappelons que le réflexif est ce qui structurellement apparait (par les grecs et la pensée, par la chrétienne et affiliés en ceci qu’ils opèrent une réflexion à l’intérieur du monothéisme, et ce sans appartenir ni aux grecs ni aux chrétiens, puisque cela se continuera ensuite autrement) en diverses réalisations ; esthétiques, éthiques, politiques, idéels et que la philosophie est la discipline qui réfléchit sur « ce qui est arrivé » et isole, extrait, détoure notre être, soit donc par l’idiosyncrasie qu’est la pensée, puis qui sera la réflexivité chrétienne, puis la restructuration intégrale cartésienne, etc. mais alors par réflexif il faut aussi intégrer la pensée chrétienne et affiliée ou la pensée humaniste ou la pensée hyper individualiste (ou celle des grands sujets), puisque la Cohérence qui est cherchée et active est la compréhension plus large que seulement raison objectiviste ou objectale. Cohérence qui ne cède rien sur la raison, mais étend sa possibilité, et désigne une archi (grecque) ou hyper (chrétienne ou mystique) objectivité.

C’est tout autant et plus encore la Cohérence qui se veut par les grands sujets (de Stirner à Lacan en passant par Schopenhauer ou Heidegger et évidemment Husserl qui désigne enfin « ce qui agit » de son nom même ; conscience, et bien qu’Husserl s’engage en un idéalisme, il suffira de Sartre pour indiquer comme la conscience est avant tout structure vide et non pas « investie » par un Sens préalable).

Ce qui unifie tout cela est le devenir qui apparait sans rien, le réflexif comme cause (et non le réflexif comme moyen d’une nature humaine ou moyen d’une raison ou moyen d’un contenu quelconque) et ce sans plus aucun monde, parole, langage, immédiateté, qui s’est débarrassé de tout monde particulier et assume à la fois notre-être (parfaite structure vide et formelle identique en et par chaque conscience-de) et le donné là (le monde en dessous de tous les mondes humains particuliers). En une fois.

Cela formant la pensée (cad la considération de la position de notre-être dans-l’être, et non pas seulement la « raison » qui réduirait en objets ce qui est ou dont l’Etre serait le « gros objet des objets », la pensée étant tout à fait distincte de la raison).

L’architecture générale ne se fonde pas par les contenus, seraient-ils massifs (les universalisations, esthétique, éthique politique, idéel, ou les universalités, le vrai, le bien , le beau, ou les agissements, l’humanisation fondée sur l’universel et la pensée, et l’Etat, ou la personnalisation, le singulier et le sujet, et l’acculturation qui crée des corps), mais sur la pointe externe qu’est notre être, en tant que conscience-de ; laquelle se tend puis se plante dans le réel, (dont l’étendue monde, l’étendue contenant des corps), et par ses points d’attirance dans le donné là et le « là » du donné, attire à soi et pense.

Aussi de même que l’être est ce qui est au plus proche et déjà là, pour chacun, en tant que l’être est le présent (cet activisme effarant et effrayant), autant le point d’attirance est en chacun ce qui re-lie sa cervelle au donné là, et au là du donné ; l’être réel effectivement présent.

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Le système par dessus les contenus

10 Janvier 2015, 11:00am

Publié par pascal doyelle

La structure de conscience (qui ne contient rien, qui est purement formelle, qui n’indique aucune surnature, qui est exclusivement le bord du monde ou du moi, mais ne désigne aucune transcendance qui soit constatable, qui par contre ouvre une dimension, DimensioN, en plus qui n’est absolument pas situable et ne produit aucun sujet sinon le sujet impossible, lequel est bourré d’effets mais que l’on ne peut pas saisir, qui est ce dont on est saisi, et comme entendu par Nietzsche la puissance est la potentialité et non le pouvoir, d’être passivement saisi et non d’imposer, imposer est la mort de l’esprit, de la pensée, et donc du corps en ce qu’alors il ne peut plus même être saisi esthétiquement, en tous les sens du terme, de la perception à l’érotisme, de l’art à la pensée physique ayant des effets de corps, ce que l’on va nommer donc l’incorporation, l’instruction, l’information, la mise en forme du corps par la structure de conscience, dont on ne sait rien).

La structure de conscience est l’arc réflexe qui sort de la cervelle et s’arc boute au réel. Le réel est le seul présent, et si l’on se demande ce qui est, et qui soit constatable, on en déduira qu’il s’agit du présent. Le présent est seul réel, « ce qui est » est le présent, l’être est le présent. Il n’existe a priori rien d ‘autre. (On peut croire en ce que l’on veut, mais du constatable on ne peut dire que ceci ; qu’il est ce qui est ici et maintenant).

La conscience n’étant pas le conscient et ne contenant rien entre elle et elle-même, elle n’obtient jamais aucun contenu et donc les possède potentiellement tous. Ce qui veut dire aussi qu’elle rapporte toujours tel contenu vers l’horizon donné là, et essentiellement pour la philosophie vers le « là » du donné, cad l’être, étant entendu que Descartes a remplacé l’être de la pensée des grecs et des chrétiens et affiliés, par l’étendue du monde.

Cela signifie que Descartes non pas contredit mais met au jour ce qui s’exerçait déjà par la pensée grecque et chrétienne et affiliés ; qu’il existe une articulation, une structure qui est précisément celle que met en œuvre la pensée, et donc tout autant l’esthétique, l’éthique, la politique, et l’idéel ; laquelle structure dépasse le donné, et donc tout monde localisé ou tout groupe ou tout langage, pour tisser l’architecture intentionnalisatrice (et non intentionnelle, en ceci que ce sont des machines qui créent des intentionnalités et non des intentionnalités qui produiraient du sens ou un ordre, chaque système est un sens ou un ordre mais l’ensemble productif des systèmes est la machinerie intentionnalisatrice des sujets).

Descartes crée donc l’étendue comme étant l’être ; plus cette structure qui doute et se-sait. Le repli qui est-en-plus ne peut pas être abordé extérieurement, bien qu’il faut à tout prix qu’il le soit ; la philosophie vise à créer cette exposition du repli, et il ne faut pas comprendre le système philosophique comme une réification mais comme précisément l’exposition du repli de ce qui est, de l’étendue, et jamais la structure ne peut sortir du doute, de tous les paramètres que met en scène le doute ; le doute, cad la Méthode, est la machine réflexive exposée qui permet de cartographier notre être là où il est, ce qui veut dire là où il « est » sur l’étendue.

L’ensemble consistant à distinguer l’irréel, le possible, la perception, la pensée d’une part de l’activité de conscience d’autre part qui n’appartient à rien de tout cela. C’est que « ça n’a appartient pas » que montre Descartes.

Dès lors on ne sait plus de où cela pense ou perçoit ou imagine ou donc de quel corps il s’agit … Ce qui est bien le problème. Non pas que l’on n’ait un corps, extérieur, mais qu’est-ce que cela va bien pouvoir avancer par le corps ? Et qu’est-ce que le corps, ce corps, sur l’étendue, cad sur l’être nouveau ?

Ça ne veut pas dire que Descartes connaissait les problématiques qui viendront par la suite et bien plus tard que lui ; mais comme la structure qu’il active, la réflexive, est la même pour nous comme pour lui et qu’il n’en est qu’une (il n’y a pas de « nature humaine », sinon comme physiologie, mais il existe bien un être commun, lequel n’étant pas « essentiel » ou substantiel, est structurel et n’est que en chacun absolument identique à chaque fois, que cette articulation au réel), ce que Descartes perçoit, en son intentionnalisation, à l’horizon de ce qu’il énonce, est devenu pour nous cela même.

De sorte que définir encore la « vérité » comme un corpus clos, ou une ratatouille compacte, ou demeurer en cette attente ou cet idéal, est un aveuglement (y compris en « condamnant la philosophie au prétexte qu’elle entretiendrait la vérité comme corpus, alors que c’est la philosophie qui initie que la vérité est « de conditions », techniques, mais aussi métaphysiques ou ontologiques ou existentielles) ; ce qui s’est défini et orchestré (puisque c’est le même être, structurel, assuré de lui-même en sa certitude vide parce que formelle, qui explore et agit et décide et se laisse saisir par sa possibilité), ce qui s’est orchestré parce que montré et parfois démontré (ajoutant à la monstration de son possible la compréhension de son élaboration ontologique, puisque ce qui se montre est réflexif cad élaboration forcément ça pense…), est l’architecture de cette articulation au réel, le recherchant.

Les ramifications de cette articulation au réel (qui échappe donc à la vérité, puisque c’est la vérité en acte, en activités, en réalisations, d’où la passion pour les autres domaines, les autres régions de la réflexivité ; esthétiques, éthiques, politiques, mais aussi évidemment idéels, les mathématiques pour els grecs, le monde étendu pour Descartes, etc) ne se précise d’abord pas autrement que par la reproduction en chacun de cette réflexivité ; afin que chacun puisse intégrer en son corps même (et non seulement en sa perception ou en son expression ou en sa pensée, etc) ce qu’il en est de notre-être. De cette structure étrange.

En voulant seulement admettre ce corps, le moi se perd en ceci qu’il abandonne au donné-là la finalité. Mais il a raison en cela que c’est via le corps que la conscience n’étant pas une « substance » doit avancer sur le monde-étendue. Autrement dit ça ne va pas remplacer la finalité du corps par une autre issue d’en haut ou d’ailleurs, mais cela va travailler la matérialité, la physiologie même, la perception et l’image, l’idée image du corps (par lequel une conscience cherche à amener, rassembler, énumérer, orienter ou désorienter le corps physiologique). Le moi est précisément ce qui est à mi chemin.

L’abandon de la finalité au corps, cela revient à désigner au fond, au fin fond, que la jouissance est prisonnière du monde, des autres, des signes, et non pas libre et sa propre loi. Ce qui veut dire que tant que la structurelle conscience ne parviendra pas à désigner elle-même son être, celui-ci n’étant pas dénommé sera remplacé par une finalité et il n’est de finalité qui ne tombe dans le monde, soit primitivement soit en fin de compte.

Or il est extrêmement difficile de remplacer la finalité donnée par la finalité structurelle … car le structurel n’est pas une finalité. Le structurel est antérieur aux finalités (dont la formulation actuelle est de définir notre être comme désir d’un objet et on en trouve d’objets que dans le monde). Pour illustrer on commencera de comprendre que esthétique signifie ; l’art (ou dans l’autre langage la sublimation), ne nous convainc pas d’une finalité structurelle, puisqu’il nous la laisse percevoir, nous la fait entrevoir et par là seulement commence de nous convertir.

C’est en cela que certes on a pris souvent ou toujours qu’il se dressait des idéaux ou des idéalités ou le beau ou le bien, etc, mais ceux-ci demeuraient des architectures réflexives, et si leur expression se finalisée telle, c’était en retour et afin de remplacer l’attachement selon le monde et ce tant que l’universel n’était pas réalisé historiquement dans la révolution unique ; il s’imposait comme horizon. On écrivait à fin d’universalisation, ou on créait en et par cette idéalité. De même qu’ensuite les grand sujets, qui paraissent abandonner l’universel pour le singulier, continuent le réflexif a creuser le donné là, l’exister ou le libre pur, qui ne peuvent pas s’inscrire uniquement dans l’universel et c’est pour cela qu’ils outrepassent l’universel mais en le conservant, en y résidant ; les grands sujets sont nés dans l’universalisation même, c’est pour eux un acquis, et c’est plus loin qu’ils poussent la charrue, et c’est plus profondément que les grand sujets écrivent la structure (ce qu’une compréhension qui demeurerait dans l’universel comme unique horizon ne comprendrait pas).

Que s’est-il passé ? L’horizon est devenu le sol. L’universel, réalisé, à laissé les sujets devenir ; mais compte tenu de l’universel (sans celui-ci les sujets disparaissent, en quoi donc ce qui agit et devient c’est l’architecture réflexive, universel et sujets, et non pas une « vérité » ; c’est un système formel qui devient et ce sans évacuer les vérités, parce qu’il les contient, tout simplement, en organisant la para-connaissance, ce qui prédispose à la connaissance (toujours d’un objet spécial) dans le savoir (qui se-sait, philosophiquement et spécifiquement, qui sait son impossibilité et qui structure de, sur, par cette impossibilité, cad cette présence en ceci qu’elle est active, activiste, agissement).

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