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instants philosophie

L'être déchaîné

24 Février 2013, 11:21am

Publié par zwardoz

L’universel prélude

C’est que la compréhension de l’universel ne peut pas atteindre le lieu où se situe le moi et ne peut pas en cette compréhension se dégager ; l’universel adopte le point de vue extérieur qui sera au fondement des objectivités, sans se voir lui-même en son ancienne compréhension comme strictement un point de vue singulier ; ce qui abaisserait son élévation, très justement, sauf que le point de vue qu’est le sujet est le seul et unique point de vue, le point de vue réel. 

La révolte (interne) du libre

La reprise de l’universel comme couvercle pesant est le retour de l’ancienne formulation de fermeture de la représentation sur la pensée ; la pensée y étouffe ayant déjà pris son avancée en instituant l’universalité, laquelle s’est révélée trop étroite ; aussi est-ce avec l’être-libre que tous se sont arcboutés à dénouer l’universel et de révoltes en dégoûts, l’être-libre montre sans le démontrer qu’il existe dans un monde donné là auquel il n’a, libre, aucun rapport. 

 

Le creusement dans l’existence

Il apparait aux désespérés, qu’il n’est plus alors de lien entre soi-même et la raison, que l’universel est une entreprise passée, qui ne signifie plus. Mais ce serait admettre que la réalité n’est pas parfaite, et abandonner que nous sommes capables de comprendre cette perfection (lors même qu’elle ne nous plait pas). 

L’hypothèse de perfection 

Or la réalité est parfaite, bien que cette perfection nous échappe considérablement ; et donc l’universel, abandonné, est en droit comme en fait de la même logique que celle de l’être-libre ; l’universel est la première avancée de l’être-libre et rien dans le libre ne devrait nous convaincre d’annuler son universalité, laquelle, (puisque l’on touche ici à la racine, radicalisme cartésien, activisme ponctuel), laquelle se creuse et se révèle ; en tant que réflexivité. 

 

La structure réflexive comme réflexe simple inatteignable

Mais non pas comme réflexivité kantienne de limitation, mais comme attention exquise de notre activité laquelle est la Méthode ; la méthode cartésienne ne cerne rien d’autre que notre être en acte ; et notre être non pas comme contenu (toutes les vérités s’effacent) mais comme structure (la structure est la vérité, la vérité est-vide, ou donc positivement absolument formelle). 

La difficulté est évidement que la structure, libre et formelle, ne peut pas être admise objectivement ; l’Etat ou les sciences, le cognitivisme ou la physiologie ne peuvent pas pénétrer à l’intérieur de la conscience de l’être-libre (et chacun se-sait libre de fait, puisque chacun se nomme et que cette nomination est re-connue constitutionnellement, au fondement de l’être-démocratique). 

Ou plutôt les objectivités et les étatismes peuvent contraindre les consciences-libres, mais ce sera de fait pour les déformer, pour les réduire voir annihiler. Une conscience n’a pas d’extériorité ; bizarrement la psychanalyse lacanienne est la droite ligne qui poussât au plus loin le recul indéfini de la conscience. Ça n’est pas un hasard. 

 

L’être positif indéfiniment réel

Or si la conscience est la forme préalable à l’universel et ne s’y contredit pas, alors le libre n’est plus l’attachement à l’universalité comme libération ; puisque l’universel visait à remplacer les nécessités limitées d’un vécu, d’in monde humain et naturel particulier, par la nécessité totale et cohérente d’un monde unique complet (étendant absolument notre expérience jusqu’alors limitée). Le libre se veut au contraire par un vide radical qui n’est rien et à partir duquel tout recommence constamment. 

Autrement dit le libre est celui de totale indifférence, d’indistinction, d’indétermination ; sauf qu’il existe et que donc il n’est pas un néant, un manque ou quoi que ce soit du même genre affligé, mais est un être-positif radical. Une forme pure, sans-rien. 

 

La conscience comme acte pur

Comme elle est vide, on ne sait comment ni par où la prendre et telle quelle elle est ignorante de tout, puisque c’est une pure forme active de découpage, cad de distinction. Ce faisant elle n’est pas non plus une forme sans-rien qui ne serait qu’un rapport sartrien au monde. 

Si elle est, elle est positivement (un néant néantisant ne lui accorde aucune structure) ; c’est de toute sa puissance qu’elle s’interpose dans le monde (entre tout et tout). Ou plus exactement le néant laisse indifférente la nature de cet être ; or que la conscience soit structure signifie certes qu’elle n’est pas du monde, de la détermination, mais la cataloguer de néant empêche que cet être puisse être connu en sa dimension propre. Et surtout empêche que l’on puisse concevoir un être autre que le néant et le monde ; lorsque la conscience est dite structure et non pas vide vraiment vide indicible, elle s’incruste comme être-réel et comme tel réellement doté. 

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Où va la philosophie ?

12 Février 2013, 21:32pm

Publié par zwardoz

La philosophie se réalisant partout

Contrairement à ce qu’il peut sembler la philosophie introduit à la réalité pure et bien que cette avancée ne soit qu’une approche et alors que par ailleurs elle ait effectivement absolument concrétisé son exploration, c’est dans toute la réalisation humaine qu’elle porte ses effets.

Evidemment la philosophie est seulement le signe annonciateur, l’illustration, amplifiée, d’un mouvement plus vaste ; le dépassement par la conscience de ses conditions d’émergence. A savoir avant tout le langage et ce qu’il comporte, la parole. Et ce fait l’ensemble du relationnel humain, en tant qu’humanisant.

 

Le dépassement du langage

Le premier dépassement du langage est l’universel ; l’universel est le langage mais poussé à sa limite et cette limite est l’intentionnalité. Toute conscience est conscience de quelque chose, mais le dispositif « conscience » existe de par soi, quelque contenu qu’il adopte, et finit par dresser donc un projet en propre et séparé.

 

L’activisme forcené de la conscience purement vide

Autrement dit, au travers des déterminations agitées, des identités (de groupe ou individuelles), se poursuit l’activisme pur de la conscience (qui emporte tout autant le subjectif que l’objectif, les peuples et les devenirs historiques).

Ce qui importe de comprendre est que la conscience est un simple arc réflexe ; il s’active indépendamment des contenus mais compte tenu de ces contenus, et en supposant donc que l’avancée se marque évidement par ces contenus eux-mêmes, qui ne sont pas indifférents, qui sont autant d’effets de l’approfondissement de l’intentionnalité-dans-un-monde.

 

Les structures sans contenus de vérité (sont la vérité même)

Au travers des contenus, il faut remarquer que les contenus adéquats n’apparaitraient pas si ils n’étaient structurés par et pour une intentionnalité ; autrement dit tous les contenus universels, (sciences ou idées ou politique, démocratie ou ce que l’on nomme tel, ou éthique ou esthétique ou donc pour-nous personnalisations) n’existent que dans l’effort et la volonté, ou plus exactement par l’intentionnalité (qui est bien plus étendue dans le registre que la « volonté »). Ce qui indique que fondamentalement nos Vérités s’acquièrent formellement et en tant que formes, vides, sans rien, et que donc ces formes pures sont ajoutées au langage seul, qui ne les comportent pas.

 

Le non réalisme et le non idéalisme

Ceci écarte donc d’une part la série d’interprétations qui supposent autre chose que la conscience pure, cette forme radicale et structurelle, (qui supposeraient donc un vitalisme, une force, serait-elle techno-économique, une subjectivité, ou quoique ce soit qui appartienne au monde, au donné ou au vécu) et d’autre part écarte qu’il y ait un contenu qui prédominerait et idéalistement constituerait le sens ou l’essence définie (un jour) de l’homme.

Il n’est rien de tout cela, et il n’existe qu’une forme pure particulièrement virulente, insaisissable, irrégulière, mais reconquérante constamment puisque n’ayant rien à préserver c’est la forme pure et purement active qui parcourt tous les contenus, les gravissant un par un. 

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La puissance attractive de la conscience structurelle

2 Février 2013, 12:49pm

Publié par zwardoz

La conscience, bien qu’elle n’y paraisse pas en ces termes là, est ce dont l’être humain est la proie.

Elle était supposée (la dotant d’un contenu, de la conscience morale à la vérité en tant qu’esprit, d’une force vitaliste ou d’une identité personnelle) recéler la meilleure part de nous-même.

Faiblesse est force et puissance

La vérité est qu’elle est purement structurelle et entraine toute détermination en ce gouffre inexistant. Inexistante, elle est de ce fait indubitablement fragile et irrégulière ; mais c’est cette petitesse qui lui offre son indépendance. Si elle se composait de déterminations auxquelles elle s’ordonnerait, elle serait restreinte par les quelques déterminations la définissant ; mais elle est capable de n’importe quelle sorte de détermination, celles données dans le monde ou celles qui viendront et qui se produiront de nos activités, technologiques par exemple.

Elle est donc multivalente et peut s’employer indifféremment.

 

Le remplissage total de la conscience

Ce qui trompe est qu’elle est constamment emplie de contenus (de signes, de perceptions, d’images, de ressentis, et puis d’objets et d’êtres, d’’image miroir, etc), mais elle s’y rapporte seulement ; elle est externe en tous ces contenus.

Et l’autre illusion est de croire que l’accumulation ou la cumulation de contenus désigne un Sens qui s’élaborerait au-devant ou un Sens qui attirerait par constructions de contenus un point unique absolu à venir (temporellement ou éternellement).

Mais il n’est aucun contenu dans la conscience qui soit supérieur à la conscience et il n’est aucun point absolu unificateur, qui soit plus puissant que l’ouverture qu’est effectivement et bien réellement, la conscience telle qu’elle inaugure sa dimension.

 

L’antériorité ontologique de la conscience

Autrement dit le point (qui était de Sens ou d’unification) n’est pas au-devant mais est la source indifférente antérieure à tous les contenus. Ceci est l’hypothèse nietzschéenne et bergsonienne. Mais le retour vers, par selon, au-dedans de l’antériorité est bien plus puissamment plotinienne.

Cette hypothèse ne se nourrit pas d’une connaissance (contrairement à ce que pensèrent les anciens), mais d’un savoir. La connaissance est toujours extrêmement déterminée (et pour nous relative à un ou une série d’objets, scientifiques exemplairement), tandis que le savoir est oblitéré par la conscience se sachant elle-même ou plus exactement en tant qu’elle est, qu’elle vit, qu’elle existe ce savoir.

 

L’Idée spécifique

La conscience étant purement formelle, elle n’est pas autrement que comme Idée ; mais Idée pour la conscience ne signifie une définissabilité ; c’est une orientation, l’orientation de tel flux intentionnel en tant qu’il ne peut pas se regrouper, se rassembler mais renvoie toujours déjà (antérieurement à toute connaissance ou tout conscient) à un rapport dans le donné, le monde, le vécu ; vers l’extériorité.

Ainsi la conscience qui est radicalement autre (elle ne ressemble à aucun contenu ni à aucune détermination dans le monde) indique l’extériorité et en est le rapport, à l’extériorité radicale, rapport complètement autre et extérieur à lui-même vers l’altérité.

 

L’autre de l’altérité

Cet autre de l’autre, cette altérité pure qu’est la conscience comme forme sans contenu, est donc en cela plus vaste que l’extériorité qu’est le monde, elle n’est en sa forme relative à rien, et recèle le potentiel, cad la puissance, à l’état pur ou plus exactement à l’état brut.

 

Il est donc un autre absolu sur la surface du monde, du donné mais aussi du vécu. Une structure agissante, faiblarde et irrégulière, surgissante, s’imposant autant qu’elle peut, qui travaille toute détermination, et qui, pour chacun, produit une dimension de par soi, indépendante, incontrôlable, et qui en chacun s’impose en toute intentionnalité, chassant la passivité, la passivité et l’inertie de tout ce qui n’est pas elle ; le sujet dans le moi. 

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