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instants philosophie

Ce qui ‘sera’

26 Mars 2022, 09:10am

Publié par pascal doyelle

Si l’arc de conscience est un rapport, alors cette conscience que l’on est, que l’on a, que l’on existe est feuilletée. Il existe un inconscient de l’attention, de même qu’il existe un inconscient penché vers le corps.Et cet inconscient de l’attention, de la conscience-de, du faisceau intentionnel le moi en fait office de bouchon. Tout comme il fait office de division du corps.

De par l’arc de conscience, le corps, vivant, entre dans un champ, intentionnel (signes collés aux perceptions), et se retrouve divisé, coupé, séparé par les signifiants (dont il visualise, imagine, se représente les contenus). De ces signifiants et signifiés, le moi fait office de synthèse, un bricolage, comme on peut. Et le moi se visualise à son tour en une unité, mais prise dans le mouvement des affects parce que des désirs ; sans désirs le moi ne tient pas (le manque de désir, cad le manque de manque est dépression) ; et désirs veut dire mise en intentionnalités de quelques morceaux du monde.

Mais il est possible, au lieu de tendre vers les désirs, de passer à rebours et de remonter, non pas vers le corps (qui est à jamais perdu, puisque coupé par les signifiants), de remonter l’arc de conscience lui-même ; c’est ce que l’on a nommé dieu, l’universel, le christique, le sujet et le réel. Puisque le retour vers le corps est impossible (sauf sur le mode de l’imaginaire, l’illusion qui nous fait croire que l’on « est », de façon consistante, dans l’attente d’annuler la souffrance effrayante pour un corps vivant transposé en structure existante, souffrance causée par la division, terrorisante, et de rêver le bricolage du moi comme d’une unité valide, une unité « en soi » imaginaire, quitte à s’égarer dans des images du moi, ou quantité d’objets de désir, ou images dans le miroir, jusqu’à ne plus croire en quelque miroir que ce soit, perdu pour la possibilité même)

puisque le retour vers le corps est impossible donc il faut, une fois embarqué dans le navire, avancer. Et élaborer cela même qui a coupé notre vie, le corps vivant, et dans le maelstrom de l’intentionnalité, créé affects et imaginations, langages et idées, mondes humains, particuliers ou universalisés, et personnalisations. Élaborer donc l’arc de conscience, l’intentionnalité, qui, pour se contrôler un minimum, doit elle-même se nommer et se représenter afin de promouvoir des tactiques (petites) et des stratégies (grandes). Se nommer et donc dieu, l’universel, le sujet et le réel.

La cartographie du réel que chaque positon dessine est une stratégie (d’utilisation).

La raison, la pensée, la métaphysique entendaient tout spontanément que l’universel permettait de résoudre le moi en idée ; mais on a dépassé le métaphysique et la liberté, le sujet, la conscience de soi, l’individu et puis le moi se sont imposés comme véritable universel ; la révolution n’instaure pas le royaume des fins, le logos ou l’esprit universel (hégélien par ex), l’universel donc mais la liberté de chacun en tant que jugement, à propos de tout et de rien, de n’importe quoi et du corps, du plaisir et du bonheur (idée neuve). Or une telle individualité doit, pour simplement, si l’on peut dire, fonctionner, produire une synthèse de soi-même (un moi ne peut pas sans cesse se remettre en question selon la raison philosophique, ou la rationalité, serait-elle scientifiquement prouvée, de fait tous ces discours lui passent au-dessus de la tête ; puisque ça n’est pas ce qui est cause, dans une vie vécue, qui se voudrait existence) ; et surtout dans le courant de la vie, on produit une synthèse vivante, une projection du possible de soi ; ce que l’on nomme un bricolage, afin de survivre, vivre, désirer, être heureux (et parfois on espère même d’être bien-malheureux).

Pour « simplement » fonctionner ; en quoi, donc, ça n’est pas simple du tout et suffisamment difficile et le positionnement même d’un « moi » est une infinie complexité et tout autant une extrême acquisition, absolument fondamentale (Descartes et son estime de soi a « plus » raison que Pascal et le moi haïssable, puisque l’un et l’autre très exactement inventent, créent que le « moi » soit véritablement fondamental et par qui le moi entre dans le pensable). Qu’il se soit déployé une telle quantité de mois, de moi-même, est le fait historique le plus total qu’il y eut jamais. Puisque si la révolution assure la valeur universelle du statut de cet être mythique « le citoyen » (ou le sujet), le moi, lui, est radicalement concret. Et on a vu que si dieu instaure l’intention pure, la pensée grecque l’augmentation (de tout réseau intentionnel, nommé système d’idée), le christique (le corps généralisé à chacun et cette intensité), Descartes la suspension de la pensée (remplacée par la certitude du je, encore plus universellement répandu que la pensée), et la révolution, l’universalité de chacun, le moi, lui, nourrit cette structure ; parce qu’une société « universelle » n’a de sens que si, moi, elle me concerne absolument ; alors seulement se met en place la quantité et donc la qualité suffisante d’intentions, de projets, de possibilités, investies, de tactiques intentionnelles, et peut-être d’une stratégie potentielle (laquelle consiste d’abord en l’expression puis la coordination de chacun et de tous, et de tous envers tous, que chacun sache ce que tous les autres décident, enclenchent).

Aussi tenons-nous le moi-même pour une acquisition structurelle (de même qu’un absolu qui n’admettrait pas que je sois le je que je suis et me noierait dans un vague et un indistinct, n’a rigoureusement aucun sens pour qui que ce soit ; ou qu’une communauté qui n’absorberait et m’annulerait est devenue un non-idéal, si je n’y suis pas, qu’est-ce que vous voulez que j’en fasse ? Et non seulement parce qu’elle m’ignorerait, ce qui est déjà non acceptable, mais parce que ce faisant cette communauté prétendrait se passer d’une quantité formidable de possibilités et de résolutions de possibilités que seuls les mois, bien convaincus d’eux-mêmes, sont susceptibles de créer ; soit donc élevant la possibilité bien au-delà d’une centralisation communautaire. Et outre que seuls les mois ont accès à la réalité, au monde donné là (grec universel) et à la vie vécue (christique doté d’un corps ; monde et corps étant nos seules richesses potentielles).

Il est donc une inconscience du je, du sujet, de l’arc de conscience et c’est à cette fin (la récupération des possibilités) que l’on dresse, ici, l’historicité. À savoir que l’on a élaboré la totalité accessible des perspectives ontologiques et structurelles depuis que sortant de tout monde particuliers, on a atteint dieu, intention pure sans rien, les idées, intentionnalités universelles, christique individualisé, corps, le sujet, méta de lui-même qui se suspend vers le haut, la déclaration des sujets, révolutionnaires, et la concrétisation de toutes les intentions (en quoi nous sommes pas maternalistes mais matérialisons les intentions, et ce dans tous les sens, toutes les significations,et sur toute la planète et pour chacun).

Somme toute nous sommes partis du pur réel, dieu juif et l’universel être grec, au plus concret et incorporé.

Alors nous sommes dotés d’une inconscience de structure et non seulement selon le corps. Rappelons que l’arc de conscience rend possible l’intentionnalité, qui crée un champ intentionnel en collant signes, signifiants et perceptions (y compris émotions etc), et ainsi coupe le donné et le corps en deux ; le moi n’existe que dans et par la séparation ; la séparation est le sujet lui-même (et non « ce qui arriverait à quelque moi préexistant », la coupure est plus réelle que le moi, qui est une soudure, un raccord sur le rapport, et le rapport existe en et par lui-même, et même cela seul qui existe, le reste est, comme effets de cette cause, c’est la « castration », par quoi le moi n’est plus le centre de son-monde, et qu’ainsi existe un monde donné là, le réel au bout du champ, qui en tant qu’horizon ne rentre jamais dans son horizon, sinon il cesserait d’être horizon mais objet ou signifié dans, sous, en deçà de l’horizon ; de ce côté-là, du corps occupé en deux par le signifiant, qui panique totalement le vivant qui ne comprend pas de n’être plus au centre de son milieu d’être vivant, il n’est pas de résolution (mais une adaptation, éventuelle, ça n’est pas évident, lorsque toute la complexité se coince, se fige, se fixe, s’angoisse, se perd, etc).

Mais dans l’autre sens non plus. Dieu, l’universel, le christique, le sujet ou la révolution ou le réel ne sont pas évidents du tout. Dieu est pure exigence, par ex, la « révolution » doit aboutir à quelle coordination ? Sauf que structurellement on peut élaborer, architecturer, architexturer (une œuvre esthétique ou poétique par ex sont architecturés, elle confère une autre surface de perception en plus de celle du corps vivant, et que l’on peut à soi-même attacher en l’acquérant, en l’actualisant, l’incorporant ; Rimbaud est un adolescent qui devient/fait corps avec la poésie, dont l’historicité l’investit fort).

Le but, la finalité est de passer des images (ou idées ou signifiés et signifiants) au miroir… rien de plus incompréhensible, de plus insatisfaisant, de plus difficile et exigeant. Parce que l’on ne sait pas à quoi correspond le rapport qui structure tout, et qu’au final on sait que ce ne sera pas une image, et donc rien du monde, pas un signifié mais un signifiant formel ; ce qui veut dire qui renverra à votre je / sujet / structure. C’est lui qui dessinera la ligne, la ligne du Bord, celle du présent et de l’actualisation ; que devez-vous actualiser ?

En quoi réside l’angoisse, parce que quelque chose, quelque réel doit être actualisé, décidé, envisagé, possibilisé ; et comment vous devez vous constituer, vous prédisposer ; ce ne sera pas une simple décision (on peut douter de la réalité de quelque « décision » que ce soit, puisque la conscience, l’arc de conscience, l’intention n’est pas la volonté). Quelle décision, orientation, intention afin de saisir ou s’en laisser saisir ?

Puisque c’est un rapport et que le rapport n’est situé ni dans le début ni le terme, mais dans le mouvement et que celui-ci est réellement et effectivement un mouvement, de sorte qu’il n’est pas situable, déterminé, mais « qu’il se produit »et qu’il doit se situer vers une prolongation de sa possibilité, de son actualisation ; il lui faut élaborer sa capacité même ; de là que Nietzsche, Sartre ou Lacan, selon son ordre propre, tentent en partie imaginairement de prévisualiser la puissance, la potentialité, la stratégie possible. Si l’arc de conscience est un rapport, il est un rapport de rapports, mais ceux-ci ne se feront pas sans le je ; c’est dans son actualisation qu’il doit la créer, de même que les révolutionnaires ont dû créer les nouvelles règles, ou le christique ou la pensée ou la nation juive.

Et donc non seulement il est un rapport par en dessous, à savoir la psychanalyse, mais c’est un rapport au-dessus, et ce rapport au-dessus c’est l’arc non plus seulement individuel, mais l’arc historique ; le citoyen, le chrétien, le philosophe, Galilée ou Rimbaud créent le possible dans l’actualité de leur puissance, et n’est puissance que le potentiel, le possible, et le possible est sa propre loi mais il est cette Loi, une véritable, et pas son arbitraire.

À savoir que chacun qui pourtant ne se conçoit, cad ne se représente plus que comme un moi-même (et donc ouvert par en-dessous selon son inconscient), chacun donc est, en réalité, en vérité et en son réel, ouvert sur la structure qui effectivement eut lieu en tant que dieu, universel et vérité, christique et sujet, sujet et révolution ; soit donc toute l’historicité, depuis qu’il y a historicité.

(depuis qu’il existe un pont vers le monde donné là, ou vers la structure de sujet ; lesquels, monde et sujet, offrent un réel effectivement hors de notre représentation, et non plus un monde représenté communautaire, holiste, cyclique, particulier ; puisqu’un réel est tenu « là » (monde donné universel ou sujet, dieu, christique et corps et vie individuelle, universel et société humaine) il devient possible d’élaborer sur ces deux réels)

Et donc croit-on vraiment que le moi, le moi-même s’auto-origine, comme il l’imagine, selon son monde-à-lui, son monde imaginaire (au sens lacanien), et qu’il ne se tient pas, justement, de l’historicité ? La révolution formant un cadre général d’un monde donné là qui se dit naturaliste et réaliste et seule réalité vraiment (pour lequel il dispose d’une part des sciences, qui expliquent le donné par le donné, le présent par le passé, et d’autre part de l’économie comme idéologie du corps, selon ses besoins, communistes, ou ses désirs, du libéralisme).


 

L’attention à l‘autre conscience ouvre la vôtre en feuilletant cette autre série de signes, et évidemment vous élève. Feuilleter l’autre conscience, via ses signes et non par magie (qui est un fantasme du moi et non un travail, un effort, un apprentissage, une passion attentive, etc), c’est donc tout autant et encore plus feuilleter l’historicité ; puisque lors même qu’il s’agit d’un individu spécifique, la vérité exige qu’il s’articule de lui-même ou malgré lui-même à l’arc historique réel qui agit et modifie constamment la réalité, la vie vécue, le relationnel humain, mais aussi le réel en sa position propre dans et par le réel (comment sont perçus, disposés, organisés, instanciés le temps et l’intemporalité, l’altérité et le donné là mondain, l’humanisation et la personnalisation, la ligne de séparation entre le réalisé et la possibilité, le relatif et l’absolu, puisque si il existe un réel des réalités, c’est l’absolu, serait-il d’inépaisseur dont se charge justement l’arc de conscience, la conscience du rapport, que l’on nomme dieu, l’universel, le sujet ou le réel).

Et donc le feuilletage qu’offre tout autrui à chacun c’est précisément que l’on n’est pas, l’être n’existe pas, mais que le rapport est instantanément déjà toujours pluriel ;

Et répertorier cette historicité, ce feuilletage des possibilités, des consciences possibles de la conscience (de sa position, de l’articulation de l’attention au réel, ce qui veut dire à dieu, l’être, la vérité ou la liberté ou le réel dans sa tenue), c’est ce que l’on opère ici.

On veut distinguer les positionnements possibles de l’arc de conscience dans, sur, par, selon l’arc du réel, que l’on a pu nommer arc du présent. Cessant une fois pour toutes de se référer à un réel abstrait (éternité, infini, substance, universel, objectivité qui sont toujours des objets construits, scientifiques mais aussi rationnels ou philosophiques telle la métaphysique, on a vu que Descartes sort précisément l’attention de la pensée et origine la pensée dans la « volonté », cad ce qui deviendra l’intentionnalité bien plus tard).

Somme toute il s’agit de feuilleter ce que par nouménal on a pu entendre ; sauf qu’il est moins question d’une généralité, que de positions bien réelles, ayant eu lieu. Elles sont toutes, pour nous, ici, dans la même stase universelle et intemporelle ; dieu, l’universel, le sujet ou le réel (et leurs variations ou variations) existent d’une seule fois complète et intégrale et absolument positive.

Précisément la positivité absolue du réel.

L’idée, le principe d’absolue positivité réside en ceci que l’être et le néant ou si l’on veut la question de l’être et du néant ayant été repoussée, le néant étant « rien du tout » n’oppose rien à l’être, et donc le néant et l’être existent, et de ceci c’est le principe du possible pur qui s’impose seul valide.

Le principe originel (que le possible existe, seul principe qui ne peut pas se contredire) est ainsi structurellement lié au sens de cette logique ; que le plus grand possible existe, a existé, existera ; le possible suspendant la notion même de temps, ou de devenir ; le possible est le non relatif qui ramène dessous lui-même tout le reste ; et le possible seul peut s’imposer comme non relatif, ce qui veut dire absolu, puisqu’il est manifeste le possible, à savoir qu’il y ait une réalité.

Qu’il y ait une réalité veut dire ; chaque élément de cette réalité existe en lui-même, de là qu’il admette parfaitement que chaque élément soit un rapport ; un rapport n’existant qu’en acte et ayant à se gérer ou générer lui-même et de lui-même.

Il n’existe pas une réalité ordonnée dont l’ordre serait conçu ou préordonné on ne sait où, mais il est une mise en place des choses et des êtres (seraient-ce des univers ou des mondes, des vivants ou équivalents), mais une réalité qui effectivement s’élabore de par soi, et dont l’organisation se fonde sur la durée ; ne dure que ce qui est organisé et qui de par cette stabilisation rend possible qu’il y ait encore du possible. Le désordre instable annulant toute élaboration. Soit donc une quantité infinie de rapports dont l’exténuation de laquelle quantité infinie il restera toujours un infinité de rapports ordonnés.

Et ce que l’on va interroger c’est non pas l’étendue (spatiale ou temporelle) de ces rapports, mais la structure même « qu’il y ait un rapport », que la réalité qui étend infiniment ou indéfiniment, peu importe, existe sous la forme de rapports et qu’il soit, lui, le réel, un seul et unique rapport ; l’exister.

L’exister, le rapport absolu, non visible, est le possible qui fait voir tout. Puisque qu’alors il est impératif que ce qui n’existe et se véhicule en tant que rapports et alors en tant qu’activités, doit, lui-même (en acte, en activité , en actualité, en actualisation brute) et par lui-même (on ne peut pas être le rapport d’un autre) puisse « se percevoir ».

on entre ainsi non pas dans une synthèse de tout ce qui est, mais on entre selon le Bord de tout ce qui est ; à savoir le présent exister qui seul existe vraiment, qui est le seul réel ; on entre dans le mouvement brut ; c’est pour cela que dieu, l’être (le bien, la pensée de la pensée, le premier moteur, le un, etc), le christique et le sujet, le sujet (instancié) et la révolution, le moi et le réel (dont le heurt absolu est décrit par Sartre et Lacan) nous envoient toujours dans l’accélération hyper rapide de l’insituable, de l’inaccédé, alors même que seuls les arcs de conscience restent précisément seuls à y atteindre ; pour la raison qu’ils ne l’ont jamais quittée, cette accélération et que c’est elle qu’ils recherchent. Sauter à pieds joints sur le Bord, duquel ils naissent constamment.

De deux choses l’une. Soit on croit, soit on ne croit pas. Si on croit on sait que l’on se perçoit déjà depuis toujours à partir du bord et que ici et là nous viennent des illuminations ou des révélations. Si on ne croit pas, alors le réel est une opération au minimum formelle dont la structure est agissante (mais alors c’est accepter que c’est une sorte de flash de possibilité, qui s’éteint sitôt qu’il apparaît et que temps et espace et réalités et déterminations « sont dedans » ce flash pour disparaître à jamais, ce qui n’a pas grand sens).

De toute manière on ne peut plus succomber au charme d’un réel imaginé (tout est bricolé ou le sujet de structure est plus dur et difficile que l’image, dans laquelle il ne rentre plus, il tend à chercher le miroir non l’image) ou d’une réalité universalisée (le je est plus concret que l’abstraction et ayant non plus des effets selon le passé mais des effets en tant que possibilités). La structure sujet du possible brut règne ; puisque seul le dit méta sujet accède à la perfection non comme inerte, molle ou passive, mais à la perfectibilité, qui admet que la règle que ce qui existe est le possible même. Perfectibilité qui requiert son activisme.

Dieu, la pensée, le christique et le sujet et la révolution et les œuvres, et le réel actualisent ; n’existent pas ailleurs que dans l’actualisme et rendent le possible possible.
La foi, qu’il y ait un autre regard et que celui-ci est le regard lui-même.
Le décentrement universaliste, que l’on exprime l’être nous tient hors de l’être, on n’est plus, on pense.
La conversion par laquelle on se perçoit comme naissance/mort crée la vie individuée d’un point-autre, dont le signe est le signifiant « christ », le signifiant absolu, qui n’est plus un corps vivant mais existant, le signifiant hors de tous les autres et qui est à la fois « là » et « pas là », parti et parmi nous.
La suspension du je se tenant hors de soi, hors du moi et créant le « moi » de ce fait ;
La coordination de tous et de chacun, en vue de la visibilité de tous et de chacun, dans les mass et micro-médiatisations/médiations (par lesquelles on sait ce que tous et chacun veulent et par quoi un à-venir aurait pu, aurait dû se définir, qui ne sera probablement pas).

Ceci afin que dans le réel se crée le réel.

Le réel est suspendu à lui-même, étant pur et brut mouvement, et c’est ce mouvement qui devient. Aussi foi, décentrement qu’est la pensée, conversion selon sa vie et son existence, sujet qui se voit lui-même et donc n’y est plus et existe, coordination des sujets dans la toute visibilité médiatisée sont ce par quoi s’instruit encore-plus-de-réel. Et le structurel peut effacer le passé, puisqu’il est lui-même antérieur au donné mais aussi individuellement au vécu. Puisque le rapport en quoi consiste la « conscience », l’arc de conscience, est la même articulation d’un présent qui se feuillette et crée le Kaléidoscope. Ainsi donc de considérer que le réel, le vrai réel, est le possible lui-même, lors même que nous n’admettons et ne percevons que les choses finies, les images ou les contenus de conscience et non pas « cela » qui les contient (le présent-exister / le je-structure en tant que sujet).

Si quelqu'un est en Christ, il est une nouvelle créature. Les choses anciennes sont passées; voici, toutes choses sont devenues nouvelles. 2Cor 5, 17

Autre trad

Si quelqu’un est en christ une nouvelle création, le (monde) ancien est passé, voici le (monde) nouveau a surgi.

Que le réel soit précisément non pas ce qui est mais ce qui devient implique que le futur ou le possible, la possibilité soit plus grande que ce qui est tel que là, donné, monde, vécu, et que le « ce qui sera » prédomine sur tout ce qui est ; aussi le réel est-il en, par, pour et selon l’actualité, selon ce que l’on est capable d’actualiser, double raison qu’il existe un présent. Dans le présent se décide, se précipite, sera, a été suspendu le réel possible. Le réel en tant qu’il est le possible, et le possible en tant qu’il doit absolument être acté, dans la décision/intention actuelle. Le ’sera’ n’est donc pas seulement le futur, mais la possibilité elle-même en tant, qu’étrangement, elle est antérieure et supérieure au monde, au donné, au vécu ; la forme et non pas le, les contenus. Votre intention et non pas votre vie vécue.

Il est clair, si l’on peut dire, que le christique est le début, absolu, formel, et venu on ne sait comment instantanément tout entier, quasiment, le début donc de la mise en forme de la forme de l’arc de conscience, individué (sorti de tout groupe, toute communauté humaine, accroché par le regard du christique) individué et donc sujet (en sa propre stratégie nommé tel) et le paramétrage, l’ensemble de tous les paramétrages essentiels, de tous les splittages, feuilletages de l’arc de la dite conscience. Soit donc toutes ses difficultés et ses fondamentales possibilités. Et l’ensemble de ce programme (qu’est, qu’existe un arc de conscience qui est à lui-même son articulation ; pas besoin d’une « pensée » par ex, l’arc est déjà lui-même la forme du contenu potentiel, un rapport se sait, se sent, se voit, se perçoit, et de toute manière tout ce qu’il sent, perçoit, sait, pense n’existe que de la division, c’est la division, cad la distinction, qui crée tous les champs, de signifiants si l’on veut opu préfère) l’ensemble de ce programme donc nous est soudainement livré tel quel en une fois et se nomme le christique (dans lequel nouveau champ viendra basculer toute la pensée, grecque, puisqu’il n’existe qu’un seul champ de conscience articulée et que si la pensée se destine au monde donné là unique et universel, le christique prend Fait sur le corps, que chacun existe, dans le segment naissance/mort et donc d’un point-autre, hors de la vie vécue, hors du corps).

Mais cette stratégie de fait majeur historique, qui emporte les 20 siècles qui suivirent puisqu’elle saisit ou est saisie de la structure antérieure de l’articulation qui crée tous les champs (le christ est celui par qui le père a créé) cette stratégie n’est pas achevée telle quelle ; puisque c’est un rapport qu’elle instaure, tous les rapports qui suivront (ayant en tant que rapports à se prendre en charge eux-mêmes, sinon de « rapport » exclusivement en acte, il ne serait plus question), tous les rapports auront à penser, inventer, créer la continuité de cette élaboration de la forme structurelle de « sujet ». Et ainsi littéralement de Créer le possible, ainsi ouvert par le haut, par l’élévation, Créer qui se désigne comme re-Création, telle qu’elle se doit et ce depuis le début, depuis le temps d’initialisation formelle absolue et christique.

À charge, évidemment, à chacun d’en considérer l’historicité fonctionnelle ou dimensionnelle. Il revient à chacun de relier les pages de sa capacité, de sa possibilité, soit pour éprouver tout ce dont il se peut, soit pour élaborer son trajet à la surface dimensionnelle du réel. 

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Le réel comme possible, devenir et rapport

19 Mars 2022, 10:42am

Publié par pascal doyelle

On pense donc l'absolu. Et on est amené à ne plus se laisser faire ou laisser aller à des considérations d'infini, d'éternité, de substance, etc, mais à désigner, là maintenant, tel quel, "où" existe l'absolu. On explique le mouvement d’ensemble, qui débute par Descartes lorsqu’il quitte le repérage métaphysique et nous bascule vers le réel tel que donné là : de Descartes à Lacan. Et la raison de ce basculement ; parvenir à préciser le lieu ou le moment ou le laps ou l’intervalle au cours duquel le réel devient réel.

Le je cartésien du fait de son énonciation, par René, devient réel. Le je étant un rapport, un rapport à (soi) dans lequel rapport le « soi » est le rapport lui-même (cad non pas le moi mais le je), ce rapport qu’est le je doit s’actualiser ; il n’existe aucun rapport non actualisé, puisque c’est un mouvement ; dès lors tous se convertissent au je cartésien. De même que sitôt que la pensée est créée par les grecs, tous pensent (si vous ne pensez pas, vous-même, effectivement, vouis ne pensez pas). Pareillement si vous ne croyez pas au christ, vous ne vous percevez pas au-delà de la mort, ce qui veut dire que l’accès à votre vie, le segment naissance-mort, est inexact ; peu importe que vous croyez ou non, en vérité, parce que le christique insiste juste sur ce point qu’il en existe au moins un, de point, qui est en-dehors de la vie-la mort ; ce sur quoi insiste et montre le christique c’est que ce point qui est hors la vie est le seul existant… puisque c’est par là que l’on se voit… que l’on se perçoit…

De là que le christique crée les croyants en eux-mêmes comme sujets individuels infinis (dont la qualité « infini » ne dépend pas des actes ; le plus petit d’entre tous est infini de fait, par structure). Répétons ; que vous y croyez ou non, le message, cad la structure, le rapport, est passé dans le réel. Elles se multiplieront les auto-biographies, soit donc la continuité de « ce qui est réellement vivant » et que l’on ne pourra plus mesurer selon l’antiquité mais seulement par le renouvellement. De même la révolution et le statut de chacun, de chaque un, se propage partout, et au final la formulation du je comme « moi-même », comme individualité ou donc comme personnalisation s’impose planétairement (puisque chacun a un corps et une vie vécue, déployée dans le miroir des mass et micro-médiatisations, en recherche de médiation, entre soi et soi, entre soi et les autres).

Le « moi-même » est la version élaborée du moi (dont la naissance est française puisqu’il s’agit de la critique pascalienne de Descartes qui l’impose sur la scène du concept) ; le moi devenu le centre de la prévisibilité du possible humain (l’humanisation universelle de la révolution ayant à se réfléchir et à s’enrichir et se développer en tant que personnalisation ; e sentant dès lors investi dans la société humaine et ce personnellement ; le communisme restant au besoin universel, purement rationnel, et le libéralisme développant le « désir », le fameux désir individué et individualisant). Le moi-même, ce par quoi le je peut parvenir à se modifier lui-même (il n’a plus à se soumettre au groupe, à la communauté, à la représentation et dispose, par ex, de milliers d’artistes, de poètes, de créateurs, d’œuvres, afin de perfectionner la perception, le champ de perception, d’expression, de représentation, et, lui-même, juger et (se) juger, pareillement les mass et micro médiatisations se transformant idéalement en mass et micro médiations, comme dit).

De manière générale

On a dit que le réel est situé très précisément en tant que présent. Ce qui veut dire que l'on ne considère pas du tout que le "présent" est un vague résultat ou effet (jamais le présent n’a fait l’objet d’une interrogation propre, tout juste évacué) mais on considère qu'il est, le présent, le Bord de tout ce qui est. l'être par ailleurs, "ce qui est", est admis comme infini ; ce qui veut dire infini, et on sait que si l'on retranche beaucoup ou me^me l'infini de l'infini, il reste l'infini.

Donc le réel est situé ici même, maintenant, en tant que présent qui borne tout ce qui est, mais on voit bien , immédiatement, que l'on ne peut pas imposer que le présent "borne", ce qui veut dire limite la réalité ; puisque le présent consiste justement à modifier la réalité. donc par le présent la réalité devient. le présent est ce qui déroule tout ce qui est, fut, sera. Et on admet que tout est suspendu à cette activité qu'est le présent.

On revient sur le Bord. Le bord est toujours là. Si vous existez, alors vous constatez que le présent ne vous quitte jamais. tout le reste apparaît, disparaît, etc, mais le présent est la forme absolue, ce qui veut dire formelle. Formelle veut dire précisément que l'on ne va plus se diriger du côté abstrait (infini, éternité, substance, un, être, etc) mais signifier un réel, techniquement effectivement constatable, si l'on peut dire ; et le constatable c'est que le présent est "là".

La forme "présent" est ainsi dépliée comme activité, comme mouvement, comme rapoprt et comme possible. de toutes la notion de possible est fondatrice. on ne peut aps partir de 'lêtre ou du énant, de ceci ou de cela, cad de quelque chose de déterminé, que ce soit une réalité, supposée, ou une pensée, mais on ne peut pas nier le possible même, en tant que notion.

Le problème théorique, est que si le possible est le seul réel, il n'en finit pas.

Or donc et c'est là que parait la vérité, c'est la notion de perfection. ce qui serait parfaitement récupérerait l'être, l'infini, la substance ou ce que l'on voudra pour approcher jusqu'alors que "le réel est". Parce qu'effectivement le réel est, et donc il faut le penser, ainsi on use de ces notions pour renvoyer au-delà (de la pensée effective) ce fait massif ou absolu que "le réel est" (l'être donc). ce faisant on ne peut pas, on ne pouvait pas le penser ; on nommait cela l'être, le bien, la pensée de la pensée, le un, etc. Bref on n'y parvenait pas, ça faisait miroir et renvoyer par en dessous à diverses catégories, déclinaisons, etc.

Mais la "perfection" est une chosification, non pas figée mais imaginaire, de sorte qu’on lui prête une labilité qui théoriquement n’est pas ; "l'être parfait" on l'imagine parfait. Par contre définir la perfection comme perfectibilité, d'une part cela implique qu'il s'agit vraiment de la vraie perfection (capable de se perfectionner donc) et d'autre part qu'il existe un devenir.

Il existe un présent, donc il existe un devenir. Et en ce sens que la logique du devenir sort de la structure du présent. Le présent a une structure et doit être considérer comme une dimension, une dimension étrange, et donc ici ontologique ; le réel est le présent et le présent est feuilleté. Il y a des pliures.

L'hypothèse, tout à fait spéciale ici, est que le devenir ne cesse pas. Si on pose le possible comme catégorie absolument, cad formellement, fondamentale, alors le possible ne cesse pas d'être possible. C’est le possible qui est "le réel". Donc tout le reste est relatif.

Et deuxième spécificité il n'est rien qui soit l'être qui puisse se perfectionner (l'être étant déjà défini, comme un quelque chose) ; donc le réel est sujet. le sujet relève de la même série de concepts ; à savoir le rapport. Or il se trouve que ce qui existe en tant que rapport est en acte. Donc en actualisation. Il ne se délègue pas, jamais. ce qui existe comme rapport et qui cesserait d'être rapport cesserait tout court ; donc il agit continuellement. il est la continuité elle-même.

il n'existe donc que le mouvement, le devenir, sauf que ce devenir existe. ce qui veut dire consiste en une structure. Et cette structure est sujet, puisque seul ce qui est sujet peut atteindre cette perfection parfaite, de la perfectibilité en tant que rapport, qui se modifie.

Reprenons. si on postule une transcendance ou une notion quelconque, délimitée, définie, on n'en sort pas, jamais. On reste dans l'identité de cette notion. l'être est immuable, etc. et le transcendant demeurera toujours ,séparé du donné, du monde, du vécu, du temps, de la réalité, etc.

De même si le un est, alors il est tout et on ne sait pas quoi faire de la réalité. Pourquoi le un sortirait-il de lui-même puisqu'il est à ce point agréablement Un ? C’est que le un est non pas monolithique, mais donc articulé. Et c’est précisément cette articulation que l’on cherche à saisir ici et maintenant. Ici et maintenant puisqu’il faut bien comprendre, savoir ce que l’on dit et dire ce que l’on voit ; on veut assujettir la pensée à un réel, parce qu’inversement ce serait se payer de mot. De même donc que Descartes ou Kant veulent délimiter dans le réel ce qui agit, serait-ce en délimitant par la négative du nouménal. Et Hegel percevoir, littéralement, la dialectique, la phénoménologie de la négativité (autant dire l’activité de conscience) et traiter les idées en tant que notions, d’une logique. Et dans tous les cas ramener les idées métaphysiques en réels effectifs ou en éléments décomposables.

Inversement. Si la réalité existe alors elle devient, si elle devient c'est afin d’obtenir quelque avantage. ou dit plus précisément ; la réalité consiste à s’obtenir elle-même, donc à grandir. et ceci est sa finalité.

Mais ça ne peut pas être un état déterminé qui s'obtiendra. C’est le réel lui-même. Ou ; le réel sera plus grand que lui-même. Le propre du possible n'est aps d'aboutir à un état donné, mais de grandir. et ceci non pas périphériquement, mais en son sein. le sein, le centre même, le réel en soi, l'en soi du réel est précisément cela même qui doit, sera, est au fur et à mesure, plus grand, ontologiquement.

Si le réel ne se transformait pas en lui-même, à quoi cela servirait-il ?

C'est bien évidemment la structure même du réel, de tout ce qui est, et de la trame en soi qui doit se modifier.

On définira donc la "conscience", ce mystère habituel, en tant que rapport. Une conscience est ce rapport qui se-sait. Ce disant on ignore ce qu’elle est, dans la mesure où il n’existe pas d’horizon antérieur qui la définirait, qui la ramènerait à un statut ou signe ou objet ou éléments ; elle est du même ordre que « exister », que l’on peut opposer à néant ou à être, lesquels cependant n’ont de sens que, dorénavant, vis-à-vis de « possible ». Ainsi le néant existe, l’être existe, mais cela revient à dire que « le possible » existe et dès lors « le possible » prend tout le champ ; ni l’être ni le néant n’existent sauf relativement au possible brut.

Il n' a pas besoin de connaître son être, de toute manière il n'en a pas. S’il en avait un il serait un quelque chose et donc ne serait pas ce rapport spécifique. Conscience veut dire que ce réel est le rapport qu'il est, et comme c'est un rapport, il n'est pas il existe. si il existe ça n'est que dans l'actualité de ce rapport ; un rapport inactif n'existe pas. donc il existe au moins, dans la réalité, au moins un être qui n'est pas un être mais le rapport qu'il existe et donc exclut tout contenu du rapport qu'il existe.

Par ailleurs, si la forme de la réalité (soit donc le réel, le présent, ou l'exister) est cela seul qui existe et seul véritablement réel, alors la forme est cela même qui est consistant, en quoi il est impératif de redéfinir ce que par "consistance" on entend, on a entendu, on a rêvé ; parce que c'était un rêve dans la mesure où n'identifiant pas les notions "infini, substance être, un " etc, on investissait une imagination de l'infini, de l'être, du un ; la résolution consiste de toute manière en cette idée générale que un égal un. l'être est l'être, ou immuable ou infini ou parfait. ce qui ne veut rien dire. sinon que un est égal à un. Or donc c'est précisément cette imprécision qui doit être levée. et ce en désignant un réel effectivement "là" et agissant et donc comme cause ayant ses effets. c'est tout ce qui compte.

Historicité depuis Descartes

Cette réduction des idées abstraites est ni plus ni moins ce que veut Kant. Ou Descartes ou Hegel. lorsqu'ils tentent de ramener "la-pensée" à une position, un rapport ou un processus. Respectivement. soit donc de ramener les "idées" (qui étaient censées expliquer tout ou s'expliquer elles-mêmes ou s'imposer comme évidences ou clartés qui illuminent ce qui est autre, et en ce cas il s’agissait de la multiplicité, de l’immédiateté, des réalités multiples, et de fait donc du donné tel que là, comme monde) à des réels effectivement saisissables. et ce jusque Marx ou Sartre ou Lacan qui délimitent dans le donné, les éléments explicatifs et même au prix d'admettre, d'accepter qu'il ne s'agit plus du tout d'esprit, de pensée, d'âme ou d'idée ou d'universalité, mais de réalités. les forces historiques ou les techniques ou le corps ou le langage, tout ce que l'on voudra.

Or donc, pourtant, il y eut un apogée de la réflexion, ce qui veut dire du retour sur, vers soi-même, cherchant à identifier l'activité même, de penser (puisque l'on en restait à cet idéal, idéel, cet idéal idéel, étant entendu que puisqu'il fallait comprendre les énoncés, désignant des réalités ou des processus, il était impératif qu'il s'agisse de pensée, afin que demeurant en elle-même, en son propre circuit elle saisisse et reste en contrôle, sinon à quoi bon ? toute l'architecture du bien et de la volonté, de connaissance et des applications, de l’universalité et de l'humanisme s'effilochait),

et cherchant à identifier cette activité, on glissait peu à peu vers la considération du procédé lui-même ; à savoir l'activité "avoir conscience de". pour résumer, la "conscience" ne peut pas être contenue dans une "pensée". cela parait très simple, ça ne l'est pas (puisque l'on ne peut toujours pas énoncer, analyser, comprendre ce que "conscience" tout court signifie, implique, on en est à vrai dire qu'au début).

Et donc cependant via Descartes, Kant, Hegel, Husserl, Sartre et enfin Lacan, il est question de resserrer l'attention, l'analyse toujours au plus près. Puisque de toute évidence on ne la trouverait pas dans le nouménal, de fait, dans le déroulement continuel des idées, hégéliennes (au travers des deux phénoménologies ; celle de la conscience et historicité, et celle du savoir et de la connaissance universelle des notions ; qui sont des phénoménologies, l'une et l'autre, et qui épuisent toutes les possibilités de représentations (Hegel rassemble et donc clôt la métaphysique et la possibilité de penser, de penser sans réfléchir ; et par réflexion, grâce à Descartes, on commence de comprendre vers quoi, en quelle direction.

À savoir ; ce qui se passe ici et maintenant ; Kant, Hegel, Husserl, Sartre, Lacan vont montrer "comment ça se passe". et non plus penser ceci ou cela, mais ce qui pense, et puis décide et puis oriente l’histoire, et puis le faisceau qui prend les idées, et puis le regard d'autrui et puis le corps, etc. bref une activité, une structure agissante, forcément puisque reliant. reliant des signes. mais les signes ne créent pas cette "conscience".

Là comme ailleurs, la seule compréhension possible tient de la notion de rapport. ce qui existe comme rapport est sujet, et ce qui est rapport peut seul se modifier (soi), puisqu'il n'y a pas de "soi", pas d'identité, mais existe seulement le rapport en tant que rapport, et rien d'autre. Il n'est pas seulement infini. Sa structure est articulée. Et à ce point là il faut revenir à la notion de possible ou de possibilité. Soit donc ; à quoi peut se destiner le possible, qui soit suffisamment étendu, sinon à un plus grand possible. Le possible se doit à lui-même afin d'agrandir toujours plus loin sa possibilité.

Et le sens de cette plus grande possibilité est son absolue positivité. Sa positivité en elle-même ne peut pas s'entendre platement. Elle sera donc en recherche d'une encore plus grande affirmation, ce qui veut dire ressource. Elle doit trouver en elle-même, au titre de sujet, la grande ressource de sa possibilité, et ainsi de sa capacité.

Reprenons. Si la structure du rapport est absolue, cad formelle, et que le formel est cela même et cela seul qui existe (puisque de toute façon rien ne lui est comparable ; le formel, qui n’est pas composé, ce qui veut dire qui n’est pas déterminé, est de par cela unique ; il n’existe qu’une seule forme, l’exister, un seul présent, et une seule « manière » d’être « conscience, étant entendu qu’aucun contenu de permet de distinguer ou d’opérer une distinction dans la forme « conscience », par ex quel que soit la langue vous pouvez comprendre ce qui se dit ; votre activité de conscience est supérieure à toute langue, de même vous pouvez apprendre à distinguer les volutes rimbaldiennes ou baudelairiennes, votre conscience, forme admettant tous les efforts, peut se coudre aux signes christiques ou nietzschéens, ou ce que vous voulez)

c’est parce que « conscience » désigne ce que l’on a nommé (depuis Descartes) un sujet. Le sujet est ce rapport (et il n’ne existe donc qu’une seule sorte) qui , comme tel, reçoit la perfection, ce qui veut dire la perfectibilité (dont personne n’a jamais prétendu qu’elle serait facile…) étant donné que le sujet peut revenir sur son « être », auquel il n’est pas attaché (sinon il ne serait pas en dehors des contenus, ce qui est absurde) ; et que le sujet peut re-venir, venir à nouveau et venir à nouveau identique à la forme, au caractère purement formel qu’il est.

Du début à la fin de votre vie, vous êtes « qui » vous êtes et ça ne tient pas du tout à votre être, à vos aventures ou mésaventures, mais au Un formel du je qui lie et relie et relit, et écrit, votre possibilité (et dont on présuppose, ici, qu’il, ce je, lit et relie votre vie non linéairement mais selon un feuilletage jusqu’alors inaperçu et qui vous parle constamment tout au long de votre existence, on verra cela).

Et ce re-venir du je, parfaitement identique, en raison de précisément ce caractère formel ; un arc de conscience est parfaitement le même. Puisqu’un lui aucun contenu ne peut le distinguer, le composer, et par conséquent il ne périt pas, il ne disparaît pas dans la réalité, la réalisation ou le vécu ou le corps, etc. Lorsque vous vous réveillez, quelles que soient vos pensées, vous êtes le même. C’est cette ligne formelle que l’on nomme l’existence

(celle qui vous transforme de vivant en Existant, ce que le christique nommait Le Vivant, le dieu absolument vivant, de la vie continuée, est ici renommé l’Existant, puisque pour nous la vie est cette réalité biologique et non l’ajout pharamineux de l’arc de conscience en un corps-vivant, qui sépare, brise, rompt, déchire le corps vivant, au point qu’il n’y comprend, lui, le corps, plus rien du tout et que l’on ait ensuite à distinguer la satisfaction, qui fera toujours référence au corps, et l’insatisfaction qui sera toujours notre lot, à moins que précisément il s’agisse d’une autre sorte de réel).

Le re-venir du je est absolument parlant son re-nouvellement. Soit donc l’une des structure du christique ; qui remplace la Loi (qui vous éduque mais vous juge et donc vous enferre, St Paul) par l’Intention (par laquelle vous ne pouvez plus être jugé, et donc le christ vient unilatéralement vous sauver et rien d’autre, il ne vous jugera pas, vous êtes pardonnés, mais vous pardonnerez-vous vous-même et comment ?).

Le renouvellement de votre intention (que les ténèbres, le monde, la vie, quelle qu’elle soit, vos actes ou vos pensées ne peuvent plus atteindre ; le monde et la vie sont délivrés de la mort et de la puissance de dissolution et de dégradation) ce renouvellement est cela même qui seul vous sauve ; il ne faut pas croire que quoi que ce soit puisse étouffer votre structure de conscience ; ce qui se désigne comme le péché fondamental (et unique) du christique ; celui contre le Saint Esprit, qui est aussi et tout autant le péché envers autrui… le Saint Esprit étant l’esprit du partage de la vérité ou de la propagation de la liberté, on verra ce que ce dernier point implique. Donc liberté, égalité, fraternité. Nier le Saint-Esprit c’est nier l’humanité en tant qu’humanisation (que tous sont devenus frères par le christ) ou, donc, que chaque liberté ne peut se programmer elle-même qu’en considération de la liberté de tout autre que soi.

Ça n’est pas de croire au christique (mais ce serait étonnamment bien vu , soit dit en passant) que de se demander comment un tel sens de la Possibilité a pu s’élaborer au 1er siècle de cette civilisation. Ou donc comment cette structure, de conscience, d’intention, qui est un rapport, a pu tirer de son propre saisissement toute la logique de sa possibilité. Cette illumination, ou révélation, n’est pas compréhensible ; nous sommes de et par cet horizon et nous ne le contrôlons, dominons pas. Puisque la structure est extraordinairement articulée historiquement. De même la révolution. Il existe un Arc d’historicité qui est plus nous-même que nous-même.

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Le renouvellement du présent

12 Mars 2022, 10:15am

Publié par pascal doyelle

Règle de la pure gratuité, c'est ce que signifie que le réel est telle la suspension de lui-même par le baron de Münchhausen, se sortant de l'océan ou du néant, par la puissance, cad la possibilité, de son "mensonge", de sa parole, grâce à laquelle il se soulève lui-même par les cheveux, et qui dès lors n'en est plus un, un mensonge, mais devient le seul réel qui soit.

Règle de la pure gratuité dans la brutale réalité.

Le possible qui règle tout ce qui est ; on peut douter de l'être ou du néant mais on ne peut pas douter du possible qui est la catégorie abstraite, abstractive, universelle, structurelle seule réelle absolument et cela tombe bien ; il existe effectivement une réalité et on enquête ici sur la nature même du possible, sur "ce qu'il déploie", dont évidemment la caractérisation n'est pas si facile, puisque le possible... crée le possible... Il faut bien intégrer que la finalité du possible n'est pas de réaliser ceci ou cela seulement, mais de créer le possible même ; soit donc qu'il y ait de plus en plus de réel, que le réel soit, devienne plus grand que lui-même ; on ne voit pas du reste à quoi pourrait se destiner le réel ; se concrétiser en des choses et des êtres finis allant disparaissant ? Aboutir à une unité stable mais inerte et "parfaite" ? En quoi l'inertie serait-elle "parfaite” ? Donc dieu, l'universel, le sujet, le réel se meuvent. Ontologiquement, dans leur nature même, dans leur structure ils deviennent. Le réel dans son "être" change, se modifie et il y a une réalité afin que le réel, sa structure, se transforme, ou donc se Crée.

ou donc ; la nature de la structure de l'arc de conscience, votre je se modifie ; il n'est plus le même à la fin (d'une expérience) qu'au début. Et, c'est absolument fondamental, il faut que vous le sachiez et que vous vous en souveniez ...

C'est absolument fondamental parce que le rapport que vous existez ne peut pas ne pas savoir (ce qui lui arrive) et retourner constamment à une inconscience veule. Lorsque l'on se convertit, se décentre par la pensée, ou que l'on se décide pour la Révolution, ou que l'on prend conscience de soi ou du réel (que l'existence existe nommément), on le Sait et cela Marque. c'est un horizon atteint. Il ne peut pas, il ne doit pas ne pas s'inscrire de Marquage du parcours, du trajet que l'on existe. c'est par là que l'on transforme la vie vécue (et le moi bricolé par ex), en existence, le vivant en Existant. le moi en je. C'est le renouvellement qui ne peut pas ne pas se savoir (non pas se connaître, ce qui supposerait que l'horizon redescend comme objet, mais de reconnaître un tel horizon).

Comment pourrait-on croire, imaginer, se représenter que "l'être" (cad ce que l'on désignait comme sommet du réel, substance absolue, infini éternel, etc) puisse ne pas devenir ? Mais si l'absolu devient alors tout devient (création et re-Création) et la "substance" du réel est ce devenir ; le but, la finalité, la capacité et la raison d'être, d'exister du réel ; le mouvement si il est présenté comme premier, est dernier. aussi le présent se dresse-t-il comme colonne de tout ce qui "est", mais alors il est structuré, organisé, n'est pas seulement un "bord" mais le Bord lui-même en son inépaissseur (indéterminé) est lisible et admet une analyse et une description et une cartographie.

Cartographie puisque l'on ne quitte pas le réel, la réalité du donné ; il ne s'agit pas d'un a-côté (une seconde détermination, un second donné) ni même d'une détermination spirituelle, mais d'un réel signifiant.

Le possible donc implique (à notre grand dam) la brutalité initiale du possible puisque la possibilité veillera précisément à polir, accorder, commencer de planifier la capacité finale, la fluidité, l'élaboration, la liberté, la sainteté, la finalité du terme en comparaison de la dureté du début. La distinction des choses et des êtres, à partir de l'indistinct.

C'est donc non pas ce qui est (la/les réalités) mais la possibilité qui existe, qui seule existe (le reste, les effets de cette cause, effectivement, sont, mais cet être est relatif, tout comme Heidegger relativisait les étants de l’Être, du reste ce que l'on désigne habituellement depuis le début comme indéterminé est ici précisé et signifié comme présent, ou donc comme Exister en tant que Fait du Possible pur et brut, l'être, la substance, etc c'est l'Exister ou le présent tel quel),

et c'est la possibilité qui devient.

Dit autrement ; le réel, la forme des réalités, s'est déjà introduit dans la réalité et a déjà ordonné. Ou donc ; la réalité déterminée (et notamment ces corps vivants) a déjà subi la pression du réel, indéterminé, parce que le réel, indéterminé, permet de situer, de cartographier, de positionner notre regard qui, autrement, resterait le nez dans le guidon des déterminations. Donc dieu, l'être, le sujet ou le réel sont des formes indéterminées et vides mais pas du tout abstraites ; ce ne sont pas des "idées".
Mais des stratégies qui permettent d'introduire, dans le champ d'intentionnalité (qui était occupé précédemment par le groupe, la communauté déterminée telle ou telle), dans le champ de perceptions et de signes, d'expression (permettant que le groupe se nomme abstraitement, ou que l’individu prenne place dans l’organisé, ou les sciences,ou les domaines, esthétiques, etc, les grecs imposent que l'esthétique existe en elle-même et non ritualisée), et d’introduire donc des stratégies intentionnelles nouvelles.

On le voit avec cette illustration ; suite à la révolution il n'est rien de prescrit sinon que le cercle d'action et d'activité de chacun s'agrandit ; le possible est devenu. de même la nation juive, la civilisation du sujet christique, Rome et l’État, la révolution donc, l'ampleur du monde des mois étendu à la planète (humanisé et universalisé au préalable).

Effectivement tout développement du possible entraîne des effets et quantité d'effets (puisque le possible n'appartient pas au donné, le moindre mouvement cause des effets). Descartes révèle le sujet (comme antérieur à la pensée), mais de cela accélère la diffusion du sujet, si l'on peut dire qui cependant a largement commencé d'exister, et bien avant des expositions littéraires ou idéelles (Montaigne par ex ou St Augustin), et donc quantité de sujets naissent sous leurs propres yeux, partout.

Ainsi le christique impose l'égalité de tous (et donc qu'il y ait un "tous" composé de chacun un par un). Descartes installe la liberté (qui ne se pouvait apparaître que de par elle-même, puisque liberté) et la liberté de chacun abrutira à la révolution ; il n'y a de liberté bien comprise que si elle sait la liberté d'autrui ; sinon elle s’affirme comme Nietzsche non seulement "pour rien", mais hors de tout autre conscience (et nie donc que ce soit justement la conscience, l’intention, qui existent) jusqu'à nier l'universel, la vérité. La liberté se propage, la vérité se partage. La révolution réalise dans l'historicité l'amour universel, ce qui veut dire l'élévation (de chacun à son propre possible parmi les autres, à savoir que l'on ne se sauvera pas tout seul ; il faudra une stratégie, pour chacun, et une stratégie partagée, ce qui veut dire coordonnée laquelle doit se signifié, se dire comme telle, sinon aucune chance que se coordonne quoi que ce soit) ; de même la révolution surgit dans un monde humain élaboré qui s'est prédisposé à admettre en lui-même le possible en soi ; l’Europe et la France après Rome (et donc les grecs) ; ceci puisque les grecs pensent le monde universel tel que donné là (l'être) et la vérité et que le christique introduit le corps de chacun en tant qu'intention individuelle (pour le christique selon l'égalité dans son regard, pour Descartes selon l'auto acquisition de soi comme projet). La vérité se partage, la liberté se propage.

L'universel ne touche pas la "pensée" seulement mais que la structure universelle réelle qui est celle du est le je, qui seul peut. Il peut tout ce qui est possible (tandis que "la pensée" est limitée à la vérité énoncée, propositionnelle).

Et donc non comme loi universelle, mais comme règle interne du je, autrement "en personne". En tant qu'unité individuelle qui prend sur soi, ce qui veut dire qui n'est pas limité ou fini dans le monde donné mais trouve en lui seul de plus grands ou de plus précis champs intentionnels et notamment ceci qui crée en sa charge la motivation, la volonté, l'intention suffisante ; il n'y a rien derrière le je, il revient à lui-même de signifier, à partir de rien, cad à partir de sa foi, de sa conversion, de son décentrement, de sa capacité de sujet, de sa confiance, de sa fiabilité, ce qui veut dire de la constance mais aussi de l'initiation, du lancement, de l'engagement, du constat affirmatif, ou négatif, de l’orientation ou de la désorientation, de son repérage et de sa cartographie, au sens tout autant de son Affect.

Son affectation est fondamentale. Pourquoi est-il venu, le christique, en tant que Corps ? Pourquoi lui arrive-t-il tout cela ? En quoi est-ce censé nous émouvoir ? Nous émouvoir ou nous saisir ; à savoir que véritablement vous subirez tout cela, cet éreintement. ça ne sera pas une crucifixion, mais peut-être une maladie ou une souffrance mentale ou une invincible lourdeur et en tous un cas une impuissance fondamentale. Vous ne ferez pas le bien que vous voulez, vous ferez le mal et les égarements que vous ne vouliez pas. il s'agit précisément du point intentionnel.

Vous vous égarerez, mais cela importe peu ; gardez l'intention inaugurale. Ou celle qui vient par-dessus et que sans doute aucun vous réprouverez, elle vous accusera puisque c'est justement ce que vous ne pouvez pas atteindre, réaliser, vivre, éprouver. Mais c'est la seule réelle. et la question n'est pas ça réussite ou non, cad la réussite de son affect, mais qu'il ne s'agit pas du tout de quelque affection que ce soit. C'est autre chose, autrement, ailleurs.

C'est la fine bordure de réel que l'on ne comprend pas mais tenue selon dieu, l'être universel, le christique, le sujet, le réel. Et ce sont, donc, les invraisemblables et formels affects qui nous débordent à partir de ce Bord de réel, lorsque nous en sommes saisis.

Il faut ainsi en être-saisi ; ce qui se nomme, la révélation, la grâce, la divine pensée, la foi (en la résurrection), la suspension de soi cartésienne, l’illumination (selon les œuvres) ou l'existence, sa brutalité ou le soleil du monde de Camus, ou le sujet nietzschéen, son affirmation, diverses épiphanies réelles, qui naissent hors du moi, puisqu'elles installent le je. Le je est la structure, de cohérence, qui passe du donné, du passé, de l’identité au réel, ce qui veut dire à la forme des réalités, des identités, des contenus (et par laquelle forme le reste se montre comme contenus ; la société est le contenu donné passé de la révolution possible ; le christ la vérité du temps (puisqu'il n'est plus mort, entre autres) ; le sujet hors de la métaphysique (des contenus, de la pensée, universelle certes, mais qui croit en ses contenus, alors que le je est la vérité et le réel des contenus, des idées).

Cette décélération soudaine selon le monde, le vécu ou le donné, la perception, est une accélération soudaine du basculement.

Si le je vient prendre place dans le moi, ça n'est pas pour annuler le moi et encore moins en un sujet universel formelle vide et abstrait, mais à fin d'un je singulier, qui de toute manière donnera seul accès aux autres je singuliers ; Rimbaud ou Jésus ou Descartes ou bouddha, comme on choisit ou comme on est soudainement inspiré ; ces je qui n'apparaissent nulle part mais constituent les points à partir desquels on voit (ce que l'on doit voir, selon la nature, la structure du je que l'on est).

Ce sont les points dont on dépend. (ou celui que le moi recherche en tombant amoureux, évidemment, ou désire en ses idoles, ses objets magiques).

Ou donc l'interruption du monde, du vécu, du corps ou de la perception existe. on l'a déjà rencontré mille fois. le réel est déjà imperturbablement venu dans le monde ou la vie vécue. l'a-t-on reconnu, oui sans doute, mais l'a-t-on retenu ? A-t-on prévu en soi-même un programme de mémorisation qui instaure en nous une surface, un repérage, une cartographie ? Parfois, on a retenu un nom par exemple, Nietzsche ou Kandinsky ou Marx. et chacun fera office de carte, de passe, de possibilité, ce qui veut dire de stratégie.

Autant dire que l'on privilégie ici la plus grande stratégie possible et que l'on dresse à cette fin l’historicité de partout, d'où qu'elle vienne. et cette stratégie est celle d'un sujet, d'une structure sujet et donc ne peut pas se stabiliser comme plan uniforme, objet étudié, notion objective étale, mais comme unité et unité indéterminée, raison pour laquelle on a nommé cela : rapport.

Ce qui veut dire que selon la raison ou l'universalité seule, le je ne serait pas réfléchi, n'entrerait pas dans une stratégie ; dans le christique ou à partir de Descartes il faut, il est impératif d'admettre le sujet dans le cercle du possible ; ce que même Hegel ne parvient pas, tandis que Kant oui mais en laissant ce je sur le côté, nouménal, et que Sartre et Lacan tentent d'intégrer dans le possible, pour le démettre aussitôt, dans le marxisme ou le sujet inconscient, dans un pas-de-sujet, malgré qu'il y ait de l'un.

Détourer, délimiter la possibilité du je qui n'est pas du monde, du vécu, du corps ou du donné, c'est se situer sur le bord de la perception, à partir de quoi on perçoit ou ressent ou donc de manière absolument générale éprouve. au sens où exister est l'épreuve même, par laquelle on expérimente son affect, sa "volonté", son intention, sa capacité ; et ce à partir du bord le plus indéterminé possible, afin que la forme non déterminée de ce qui est de manière déterminée, que cette forme donc paraisse et soit signifiée.

Supposer cette forme telle un "être caché" aussi mystérieux soit-il ce serait retourner à la détermination, qui serait seulement énigmatique. Le moyen de réduire cette dissimulation est bien évidemment de le nommer comme il est ; rapport. qui ne tient pas du tout dans "ce qui est en rapport" mais dans le mouvement seul. Même si de fait supposer que le réel est un tel rapport, revient à ne considérer comme seul effectivement existant que le mouvement ; mais en revanche et en retour si le mouvement existe tel c'est qu'alors il implique la définition du "réel" comme "possible brut". On ne peut plus retourner à une visualisation statique. C’est le mouvement même qu'il faut penser.

Dit autrement la structure est déjà intervenue dans la réalité, et on ne la voit pas ou plus ou on ne perçoit pas la nature de ses signes parce que l'on voudrait calquer sur cette ligne le même apparaître que celui auquel nous sommes habitués, l’apparaître du monde. Mais en vérité la structure ne parle pas comme le monde, ni la vie vécue, ni la perception, mais selon son propre logos, sa propre suite de signes, dont l’implication est telle qu'elle joue de la structure même de notre conscience-de, non pas des contenus de conscience mais de l’architecture interne de Bord qu'est pour chacun son arc de conscience. Autrement dit tout aussi bien de son Actualité. Foi, conversion, décentrement universelle, suspension du sujet et position du réel s'affectent de signes tout à fait différents. Un corps vivant n'a pas la capacité d'éprouver, de ressentir, de sensitivement ressentir de tels arc de signes, de tels arcs de conscience.

Donc cela doit se créer. dans l'actualité, ce qui veut dire le présent de l'activité de ce rapport (qui n'est qu'activité).

On sait que le moi, emmené par l'intentionnalité (ce qu'il nomme son désir par ex, mais nul n'a vu un vivant biologique emporté à ce point et de nature tel, ce désir est la puissance intentionnelle injectée dans des tendances immédiates, immédiatement exorbitées, de sorte que l'on ne retrouvera évidemment pas dans ces désirs ou leurs objets putatifs, la mise investie, n'ayant aucune relation avec quelque partie du monde, du donné, du vécu, du corps ou de la perception ; la forme "réel structurel" entourant le monde et le vécu se tenant en-dehors, cad en tant que Bord), ce moi donc, de lui-même, invente des affects non naturels à foison. mais pourquoi la structure, agissante, et purement active en sa structure, ne créerait-elle pas ses propres élévations ? Et ne sommes-nous pas à la peine de susciter en nous une traduction émotionnelle ? Et lorsque la compassion ou l'agapé nous inspire soudainement de où cela nous vient-il sinon de renverser le rapport que l'on existe en ce rapport que l'autre, autrui ou l'autre vivant, éprouve ? Puisque nous ne percevons pas l'horizon et le point autre, mais nous nous percevons à partir de l'horizon, du point autre ou de l'autre je.

C'est la puissance de cet horizon, cad de la forme, en tant que réelle, des réalités ou en tant que Réel des réalités, qui nous bouleverse et auquel réel il faut coller ; la forme nous outre-bouleverse. et d'une part puisqu'elle est hors du monde, et du donné et du corps vivant, et d'autre part puisqu'elle est le programme interne au réel, le programme formel qui constitue le possible, cad le présent et son acte, et son actualité et son actualisation qui vient pousser les portes de la réalité, du donné, du passé et cette actualisation, du possible brut et pur, qui "est ce qu'elle sera", qui se nomme présent et qui se nomme conversion (à ce que vous voulez, qui prenne forme de ce qui n'est pas de l'être, et n'est pas de la satisfaction, mais de l'insatisfaction fondamentale).

Il existe donc, il s'est introduit dans la réalité, des affects, qui furent les véritables épreuves, par lesquelles vous êtes jugés, par lesquelles vous vous jugez et des affects qui sont autres, autres que tout affect, donné, naturel, hors du vivant mais relevant cette fois de l'existant, de cette catégorie spécifique, qui vient en-avant. Que vous le vouliez ou non vous n'êtes pas ce corps, ni ce moi, mais l'autre surface du corps et la capacité du je (de ce qu'il va faire de ce que le monde et les autres, et vous-même dans votre bricolage agité et hasardeux, ont fait de vous)
et donc possiblement l'autre-corps, tel qu'il est entré, de fait, dans un champ intentionnel, qui, lui, cet autre-corps, cette autre-surface du corps, cette autre perception de signes (mis en œuvres), cet en-avant, procédé et processus de re-nouvellement, n'existe que de s'actualiser dans le présent de sa prédisposée-perception.
étant entendu que l'on se perçoit, dans un champ intentionnel, à partir du Bord et que ce bord est le présent, donc "ce qui sera", selon l'autre temps, selon la dimension qui préexiste au temps, à savoir le présent de l'exister. Mais vous ne pouvez pas ne pas être au courant. parce que se tenir en-avant doit relever d'une prédisposition et c'est celle-ci que vous avez reçu de votre propre tradition du réel ; celle qui mène de l'intervention de dieu, de l’universel, du sujet, du réel ou des œuvres ou de la révolution ; vous fûtes déjà touchés par la révélation ou l’illumination (au choix) et déjà dans votre vie, vécue, vous avez vu. Il n'est aucune conscience qui n'ait Vu, puisqu'un rapport ne peut s'ignorer.

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Le rapport à (soi)

5 Mars 2022, 07:32am

Publié par pascal doyelle

(Soi) entre parenthèses puisqu'il n'y a pas de soi, sinon secondement, ce qui n'est pas "secondaire" ; le moi-même, la personnalisation qui a succédé à l’humanisation universelle de la révolution, des États modernes (ds citoyens donc) est essentielle, mais structurellement seconde, ce qui veut dire "effet" ou manifestation ou donc perception, auto-perception à fins de modification de "soi" (ce à quoi étant censé servir les mass et micro médiatisations, se voir c'est se transformer, y compris dans la production industrielle de la personnalité... le libéralisme-le désir, le communisme-le besoin) ; et à fins, au pluriel, puisque si ça n'est pas un être mais une structure, une forme, un rapport, il s'offre de multiples facettes, sauf que, donc, bien qu'il puisse disposer de finalisations diverses (et qu'il peut, de fait, inventer, de nouveaux langages de signes, cad de rapports) il doit en lui-même consister ; "consister" en un sens spécifique, qui ne sera pas celui d'une chose, d'une réalité, d'une détermination (auquel cas il serait cela qu'il est, et puis c'est tout).

Comme c'est un rapport il ne peut pas simplement être ; il doit s'activer et donc s'activer lui-même ; (la réalité repose sur elle-même, elle doit organiser son être, et non le recevoir d'un ordre extérieur) et donc se re-présenter (au-devant de soi, selon un arc sur-objectif ; dieu, la vérité et l'universel,le christique et le le sujet, la révolution et l’humanisation, la personnalisation et le moi, la poésie, etc ; sur-objectif puisqu'il n'est aucun des contenus mais la possibilité des contenus effectifs ou possibles ou créés) et en cette représentation se disposer. Se disposer Se disposer et donc se re-disposer, redistribuer ses capacités, ses possibles ; ouvrant ceci que l'arc de conscience étant un rapport est feuilleté, il déroule ou peut dérouler son possible, sauf qu'il ne peut pas user d'une pré-lecture (d'un programme quelconque) mais qu'il est, au sens d'exister, d'éprouver, cette capacité (de l'éprouver, dans la capacité d'un corps, d'un corps qui perçoit, d'un corps architexturé et une conscience architecturée) éprouver cet arc à la surface de cette altérité gigantesque du "réel".

Le réel est la position qu'un réel il y a, là au-devant. ce qui heurte le cercle que voudrait former l'arc de conscience autour de son "être" supposé, imaginé (qui vaut aussi pour l'être ou l'absolu habituellement admis, tel une complétude. Or si le réel est l'exister, soit donc un mouvement, il ne sera pas une complétude (pas le parfait mais sera la perfectibilité, la capacité toujours nouvelle de re-Créer). Cette déplétion de son être précisément imaginé le contredit et le blesse et l'abîme intérieurement s’il ne peut architecturer son insatisfaction. Le christique initie le sujet (sous la forme de l'égalité de tous en un seul regard, celui du un-tout-seul, abandonné, méprisé, torturé, tué). le corps, vivant, envoie son instruction de "bonheur" mais l'arc de conscience n'a pas pour fin la satisfaction (au sens de bonheur rêvé, dans l’hallucination fantasmée du "plaisir", de la jouissance, laquelle est irréelle, et donc mortifère). Soit donc la capacité d'organiser cette insatisfaction.

Aussi sommes-nous toujours portés immédiatement, voire instantanément (révélation, illumination, épiphanie) à l’extrémité du possible (à l'impossible, le tomber amoureux est un excès, formellement, absolument). et cette extrémité (qui est la loi intérieure du réel, le réel est toujours à son extrémité, le présent toujours chargé du possible brut, puisque le réel est constitutivement le possible pur et que la colonne du présent déroule tout ce qui fut, est, sera, et est lui-même, le possible brut et pur, cela même qui devient ; le réel devient plus grand que lui-même, définition du possible).

Ou donc l'arc de conscience est arc-bouté dans l'arc du présent (le mouvement dans le mouvement) , dans l'arc du présent et l'actualité et absolument la perception (dans la perception on voit les Idées, on fait la révolution historiquement, on pense actuellement l'universel, sinon on ne pense pas, on intentionnalise et invente et crée des signifiants autres, nouveaux, on décide et on mène la longue Intention qui est, fut, sera notre vie vécue en existence). Et donc nous ne faisons qu'exister, que produire des signes, et inventer des signifiants et créer des intentionnalisations ; activant l'actualité, l'actualisation du possible.

Actualisation du possible que l'on n'est pas : qui ex-siste.

Tant que l'on définit notre être comme un être (l'esprit universel ou individuel) on superpose deux sortes de déterminations (la nature et la pensée, etc). Mais si on définit notre être comme n'étant un être mais une structure, alors la structure devient le réel même. Donc le réel est mouvement et non pas être. L'être on s'en est servi pour approcher du mouvement et au final, dès que Descartes décroche le je de la-pensée (et donc l'ontologie de la métaphysique), tout prend son envol.

Ce qui veut dire que l'on passe du je qui se sait (qui ne se connaît pas mais se-sait, qui se signifie, il se signe, il indique son adresse et il s'adresse littéralement à, vers, et donc par lui-même ; par lui-même veut dire que son adressage est son être, et comme c'est un mouvement, un rapport, ça n'est pas un être mais un mouvement) au sujet transcendantal (dont "l'être" innommable est nouménal), à la négativité hégélienne, la phénoménologie husserlienne, le je-impersonnel sartrien et la division du corps qui produit un "moi", lacanien. Tout ceci constituant l'analyse de cet être spécifique et impossible, qui consiste à n'être pas, à exister puisqu'il est un rapport et qu'un rapport-avec-soi (comme rapport et non comme "soi") tient la relation à soi comme formellement supérieure à tout le reste. C'est bien pour cela que l'on ne peut pas imposer à une liberté quoi que ce soit ; sa puissance, sa potentialité dépend de son intention, qu'elle puisse établir suffisamment de rapports et qu'elle soit décisionnaire mais encore plus inventive revient à ce que son rapport soit "à lui-même" cohérent.

Jusqu'à quel point, degré, élévation, distance, possibilité cette cohérence peut s'étendre, peut prévoir, non sur le mode de la volonté (qui est trop courte et peut-être non opérante) mais sur le mode de l'intention (quelle est votre véritable intention demande le christique ou le dieu juif ou la pensée ou Descartes ou Lacan), peut prévoir non pas seulement "'soi" mais le devenir du réel, sa capacité ? Puisque finalement les mathématiques ne pensent pas les mathématiques, les Constitutions les Constitutions des sociétés humaines, les élaborations esthétiques ne se supposent pas d'elles-mêmes ; à chaque fois c'est un arc de conscience qui élabore, qui crée ces architectures et c'est un arc qui produit une architexture du corps selon le psychique (Ics) et psychologique et relationnelle, qui intègre, absorbe, se rend capable de signes (de champs intentionnels) et de champs intentionnels extraordinairement élaborés. C'est l'arc de conscience qui pré-voit tout cela en réorganisant ou inventant ou créant de nouveaux signes de réel possible, et qui coordonne cette réorganisation, ces stratégies en toute autre conscience (pour peu qu'elle s'y efforce).

C'est en ceci que l'arc de conscience, l'intentionnalisation, est la structure réelle la plus-cohérente, articulée en potentiels rapports, même ceux qui ne sont pas, qui relèvent pas de l'être mais de l'exister actualisant.

Aussi est-ce le christique, Descartes ou l’existentialisme ou la perspective d'une œuvre qui s'ouvre infiniment renvoyant non seulement à chacun mais à chacun dans l'horizon du monde donné là ; l'arc de conscience ne quitte pas l'horizon du monde, cad le réel. De même que l'arc de conscience dans un moi est psychanalytiquement arc-ticulé au corps ... puisque le signifiant, ce rapport de signe tenu dans une intentionnalité (l’intentionnalité n'étant pas la volonté, et le signe n'étant pas le conscient, c'est bien plus que le conscient que l'on a ouvert, avec Descartes) c'est lui qui coupe le corps, vivant, ce qui en tant que vivant le fait souffrir, d'une manière incompréhensible pour lui, causant l'angoisse majeure. Aussi le symptôme parait dans le réel, puisqu'il est, pour tel signe, l'horizon de ce signe (si cet horizon apparaissait il serait un signe, sous un autre/le même horizon, la même coupure).

On dira que ce qui échappe, c'est ce qui ne se tient pas là au-devant, dans un mot, conscient, un objet, une image. Parce que c'est l'arc de conscience qui n'entre jamais sous un horizon. c'est un grand courage et une vue tout à fait hypothétique que celle de Descartes de supposer un sujet qui ne se voit pas ; mais il se désigne. Parce que c'est un rapport, qui évidemment fait retour, son se-savoir (qui n'est absolument pas une connaissance de soi, il y a un je, une structure-sujet, mais pas un moi, ni un soi, serait-il ineffable absolu ou vision de cet ordre-là) et ce faisant fait re-tour, un nouveau tour ontologique (qui biffe le tour métaphysique), ce re-tour est un signe qui se Voit (et que l'on ne peut qu'admettre comme "conscience", de même que "l'exister" est le fait absolu) et est précisément l'inexplicable qui explique ; il n'y a pas de pensée qui pense toute seule, qui n'est que la supposition opérée par la conscience.

Cette cohérence est tout autant du côté du monde, du corps, de la vie vécue tels qu'ils se déterminent possiblement dans un champ intentionnel et dans une coordination des champs des je ; l'adressage des signes que seul le je de chacun perçoit et pour cette raison une œuvre sur-objectivement posée et supposée (l’œuvre est posée dans, sur le monde et hors du monde, à côté, fait-voir, entraîne chaque conscience sur ce Bord, non pas réalité mais réel brut, puisque le réel n’apparaît pas, il fait voir, pour se modifier, suivant la règle du possible brut) et se voit dans le regard de celui qui regarde parce qu'il devient actuel au monde donné là, et au "là" du donné (ce "là" étant l'être grec, le christ comme personne qui vous suppose personne et se tient au bout de sa vie et de la vôtre, le sujet suspendu cartésien qui actualise, pour tous et chacun, que le je se Voit, que l'existence existe sartriennement, ou que le moi soit divisé originellement, Lacan). Le corps du christ ou le corps du moi ou la perception de telle œuvre (qui sont constituées en tant que champs de perceptions ou de signes) ou d'un fait majeur (la révolution par ex) sont non-finis. Puisqu'investis de l'intention, de l'intentionnalité, de l'intentionnalisation (de champs), du heurt absolu du je et du réel tel que là, l'existence (de du segment naissance-mort par quoi nous voyons de cela d'un point-autre, à partir du Bout de l'existence ou du Bord du monde ou de la Division, coupure, du corps vivant qui ne sait plus qui, où, comment, il est Vu, ce qui le panique totalement).

Si alors de cela notre être n'est plus un être mais un mouvement, ou de manière plus rationnelle, un rapport, il se trouve que la réalité, les choses, l'univers ou comme l'on voudra les nommer, eux également ne "sont" pas. Ils ne sont pas parce que tout passe, tout devient. Tout s'effondre ou plus exactement se produit et ensuite se dissout. Ne s'impose ontologiquement de tout ce qui fut, est, sera que le présent comme dérouleur de tout ce qui "est" ; l'exister est la forme réelle de tout ce qui "est". On a donc basculé l’entièreté de tout ce qui apparaît dans le mouvement unilatéral du présent. Mais cette unilatéralité, dite dimensionnelle éventuellement, est ce qui pose question sur sa réelle constitution. En quoi on a reconnu ou signifié que le fait d'Exister contient tout ce qui est (et que l'être est relatif à l'exister, les effets à la cause, les plis au Pli unique, et donc dit autrement que les rapports sont relatifs au Rapport, la matérialité n'offrant pas de résistance, elle est mouvement, agitation.

Si le réel est le Rapport, il ne crée pas des êtres solides, stables, consistants, mais crée des rapports. Tout est suspendu comme mouvements en mouvement. et pour rationaliser cela on affirme donc que le réel est le Possible

(et effectivement on peut se demander si l’Être ou l'Esprit, de quelle cause sont-ils issus, mais le Possible est issu de sa propre logique ; ou si l'on préfère il n'est pas possible que le Possible ne soit pas… on méditera sur cela).

Mais cela conditionne que le réel est suspendu à lui-même ; et c'est pour cela qu'il se réal-ise. il se réalise afin de s'éprouver, mais pas seulement ; il ne sait pas où ou jusqu'où il va, ou peut aller. il doit se produire comme rapport et rapports afin d'établir de par lui-même son devenir, cad son possible. l'autre solution serait qu'il effectuerait un "programme" ; où situer un tel programme ? dans une autre sorte de réalité ou de réel ? Impossible, ça n'a aucun sens. Le réel est à lui-même son propre programme et cela également n'a pas de sens ; donc le réel est un "être" absolument actif et cette activité (qui est un activisme, comprenant sa propre brutalité) doit se supposer comme structure qui contient son propre travail ; à savoir des champs d’expérimentations par lesquels le réel se "voit" et donc crée les rapports qu'il est ou qu'il existe, comme on veut (c'est juste ici une question de dénomination). ce qui est, est forcément ce qui repose sur sa propre création.

Or élargissant le point, et peut-être à tors, chacun en jugera de son siège propre, on a admis que le réel se figurait exclusivement comme structure (auto-programme si l'on veut, le programme n'est pas autre dans le processus mais est le processus lui-même, le Pli produit des plis) et structure sujet ; ce qui veut dire que le sujet ne colle pas à ses contenus, qu'ainsi seul il est le Possible qui devient en tant que possible puisque seul il surnage à n'importe quel effet ; et que la finalité en fin de compte d'une structure sujet est précisément de devenir encore plus structure sujet ; en quoi, à tors ou à raison, on a reconnu que le christique s’imposait comme élaboration la plus poussée de cette recherche ; que l'on soit croyant ou pas.

On veut dire qu'objectivement, cad selon l'objectivité (la rationalité) que l'on tente de déployer ici, on ne rencontre nulle part et en aucun texte, pensée, position, un achèvement plus effarant que celui du christique. Personne, jamais, nulle part n'est allé aussi loin. au point que l'on peine extraordinairement à ne serait-ce que commencer de comprendre ce qui eut lieu ; tout, toute attitude et toute position se tiennent en dessous. En un sens on essaie de manœuvrer le christique pour nous le rendre un peu plus accessible. De même que l'on a reconnu que Descartes outrepasse la métaphysique (de la pensée théologique mais encore universelle, de la pensée grecque mais universel) et qu'il a pu déposer en-deçà cet "être" étrange du je (qu'il ne nomme pas lui-même "sujet" qui sera dénommé tel ensuite, il constate un mouvement "la pensée" qui perçoit, pense, imagine, éprouve, aime, etc, bref ce que l'on a désigné comme "il constate un dispositif").

Ce que l'on veut dire c'est qu'il n'est aucune raison de séparer la pensée, la philosophie, des autres dispositifs (éthiques, esthétique, politique, des religions et des civilisations, des inventions et des révolutions, des humanisations, diverses ou spécifiques, et des personnalisations, qui se sont accrues depuis au moins 2000 ou 2500 ans, de par ne serait-ce que la complexification des sociétés humaines). Et que donc le christique ou les esthétiques ou les relations humaines se transforment de ce qu'elles produisent du Possible… ce qui veut dire de nouveau rapports, que l'on nomme religion ou poésie, sciences ou philosophie, peu importe ; parce qu'il est un seul et unique être ou type d'être que l'on nomme structure et que cette structure est unilatérale ; vous ne comprenez pas une autre langue parce que vous apprenez seulement cette autre langue, mais parce que la structure de conscience du pakistanais est la même que la vôtre ; la "conscience" cette structure, ce rapport existe en et par lui-même, absolument identique à toute autre conscience (dit autrement et d'un autre point de vue, vous existez individuellement de fait sans tel ou tel contenu, ça n'est pas votre identité qui vous distingue d'abord de tout autre conscience, c'est le Fait (comme le Fait d'exister) qui vous distingue, vous êtes individuellement et uniquement un rapport en et par lui-même, et ce qui existe comme rapport … est un rapport... non substituable à quoi que ce soit, sinon il ne serait pas rapport, cad ne serait pas vers ou par lui-même).

Toute conscience est rapport vers elle-même ; elle adresse les rapports qu'elle tisse au rapport qui les tisse, ce qui ne veut pas dire qu'elle les adresse "à elle-même" comme sujet individuel personnel, elle l'adresse au rapport majeur dans le corps de la phrase ou de l'adressage, ça peut être le groupe, le mana ou n'importe quel réalité ou idéalité ou représentation qui font office de signifiant qui lie le corps de la phrase ou de l’adressage). Mais de plus elle peut introduire son unité dans le corps même ; à savoir qu'elle devient alors non plus seulement vers elle-même mais par elle-même ; en quoi dieu, par ex, vous exige de vous plier à plus grand que vous-même et de ce fait vous introduit dans le corps de la phrase… de même que les grecs vous demandent de penser et de vous décentrer et donc vous introduisent dans le corps des intentionnalisations (idées) possibles, qu'il vous faudra penser bel et bien et non pas ânonner.

Cette tenue du rapport exigé (dieu), décentré (universel), estimé (liberté cartésienne), coupé (par le réel auquel se confronte le moi, qui, lui, imagine son être, cad sa complétude, dans une image on se suppose Un, ou objet désiré qui comble) tient non aux contenus (comme par ex à la raison raisonnante, à la cohérence d'une proposition, ou des maths) mais au rapport lui-même ; dont il manque un bout, au moins (et en vérité les deux bouts). si on ferme le rapport ce sera sur un contenu, ce qui l'étouffe en tant que rapport. l'être-de-rapport est un mouvement et doit absolument, cad formellement, être imposé autre que lui-même ; cette altérité est précisément constitutive, en ceci qu'il n'est pas de réalité autrement, ou pas de vie-à-soi sans qu'elle soit, justement, autre que soi, déchiré par le monde (perçu par et en une œuvre ou un fait historique, révolution, ou un tomber amoureux tout autant, puisque le rapport, qui est formel, se donne intégralement tel qu'il Existe à chaque fois ; il vient tout entier.

Aussi et c'est excessivement important, il vous demande tout entier, et au point que l'on ne sait pas où s’arrêterait cette entièreté qui nous est absolument non accessible (ce qui ne veut pas dire inaccessible, puis l'on se tient du rapport, qu'est toute intentionnalité de conscience, on en sait "un morceau", un petit bout, sans lequel nous ne serions pas, ne serions pas pour-nous-même, un par un, étant chaque fois un rapport qui forcément en tant que rapport se-tient, sinon il ne serait pas).

Et pour la raison, le logos, la pensée, l'universalisation vous introduisent de ceci que la pensée développe immédiatement la perception (Platon a raison ; les idées perçoivent plus) ; vous ne passez plus par le groupe, la communauté, le langage habituel et devez donc inventer un langage spécifique, la philosophie ou les maths, ou telle science etc, de même que le poète crée ou recrée les significations et donc crée des signifiants nouveaux. et surtout vous devez devenir un décentrement outré en plus d'outrepasser le commun langage ; ce qui veut dire plus-percevoir. par quoi vous cessez de seulement ressentir mais usez des signifiants percevoir et éprouver plus précisément, plus actuellement, plus distinctement en multipliant les possibilités (et les choix, des bifurcations et autres trajectoires). Tout cela n’existait avant. On répète. Tout cela n’existait pas avant. auparavant le groupe devait se-comprendre et ne pas se permettre de distinguer outre-mesure, sous peine de perdre la cohérence des relations (dont la survie ou la vie dépendaient).

Aussi est-ce la "technologie de conscience" qui rendit possible tout cela ; la technologie "mentale"a si l'on eut ou donc intentionnelle, celle qui a permis que tout je devienne centre de déploiement et donc de perceptions parce que d'expression parce que de distinctions, d'intentionnalisations, ce qui veut dire de rapports nouveaux, originaux mais également de perception du monde donné là d'une part (grec) et de sa propre vie vécue (christique) d'autre part. donc la structure sujet s'incarne dans le monde en activant sa capacité d'actualité de conscience qui lui ouvre la (les) possibilité(s) de perceptions parce que de signifiants, de rapports marqués, numérotés, calculés, désignés, imaginés, poétisés, par des signes, des rapports (actés et actualisés par et pour des arcs) qui se tiennent, plus ou moins, selon l’horizon réel ... ou irréel (fantasmatique, qui 'valorisent' le moi, comme unité imaginaire, comme "être rêvé", et non selon le je qui, lui, bien qu'invisible et non signifié, est réellement arc-bouté au réel horizon, qui lui est non accessible, et non pas inaccessible, parce qu'il peut, le je, le signifier au-loin, dans la Distance, dieu, l'universel, le sujet tel ou le réel.cette

Et s'inscrit comme communisation et transmission entre individualités ; dans une société humaine développée selon des relais et donc de la reconnaissance suffisante que "le je existe" et que chacun obtient sa propre vie vécue, ce qu'initie le christique, bien autrement que même la pensée grecque universelle, qui portant rend accessible à chacun le processus de signifiants ; la dite reconnaissance ne s'effectuera, idéellement, qu'avec la révolution, par laquelle le système de signes possibles est détaché, idéalement, de tous les contenus, sous condition que chacun soit considéré comme supérieur à tout contenu, et reconnu en somme comme personne humaine formelle.

Comme le je, l'arc sont seulement accédés (sous la forme non pas que l'on s'en saisit, mais que l'on en est saisi, illuminé, par dieu, le christique, l’universel, l’humanisation, le sujet, la poésie, etc), il faut un moi-même, qui seul concrétise et surtout rend le corps le plus entouré possible, le plus entouré de signifiants ; de là qu'il devienne sinon fou, en tous cas difficile et presque perdu dans les cercles et les signes, qu'il tente de réduire ou réguler ou résoudre en multipliant ses réponses, ses obsessions, ses névroses, bref tout ce qu'il invente pour 'en sortir', résoudre le "rêve d'être", alors que "être" n'est pas, nulle part, sauf à basculer comme exister, ex-sister. ce qui veut dire tenir une architecture, qui offre (comme l’universel grec, et romain, la religion et le christianisme de la vie individuée, l'acculturation généralisée et les sciences et technologies et littératures, etc, comme la révolution, humanisation et personnalisation) qui offre donc une stratégie, une vue d’ensemble et une unification qui autorise de (se) placer et (se) déplacer dans un possible de structure, une historicité ; si on ne pose pas le point lointain il est impossible d'organiser et donc avec les autres, de se coordonner.

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