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instants philosophie

les trois étendues

27 Février 2007, 23:23pm

Publié par zward

Il est donc le sujet (s): de perception absolue, (mais non pas de passion, parce qu'absolument dynamique.)
Puis le moi : de construction ; propre (dans son unification) , et emprunté (bricolé et manipulé et catégorisé et exposé et surveillé).
Et enfin le Sujet : qui naît là où il est. (pas plus , mais pas moins).

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le moi-clef

22 Février 2007, 23:15pm

Publié par zward

A quoi sert-il pour lui-même, le sujet ?

Si il ne fait pas défiler la totalité de l’être, de ce qui est, sous ses yeux (sous le nez, langue, doigts, oreilles, prononciation des mots, systèmes et rythmes diversifiés, sensualités et possessions, etc), il perd son temps.

Alors il serait bien pratique qu’il y ait une sorte de raccourci magnifique (que l’on nommerait l’Etre comme machine absolue), et le moi peut tout à fait se considérer comme un tel système …

Pareillement de la machine-Etre, qui prétend raccourcir la réalité en un seul réel, le moi est comme le précipité, le condensé significatif ; et on y tient donc comme à la prunelle de ses yeux… parce qu’il est l’effecteur général des possibles et des acquisitions ; il gère tout cela ; il est la clef soupçonnée de tout l’à-venir, de tout « qui l’on est ».

Insituable certes , si l’on croit le penser en fonction d’un concept, c’est inutile ; son adaptabilité requiert une mollesse évasive … sa motivation même l’oblige à évoquer ses désirs, la dureté du réel le pousse à reculer au-devant ; à se para-vivre (en même temps qu’il se vit réellement). Il est un jeu complexe et pour chacun intime à l’intérieur de son moi.

Il ne peut pas oublier son unification en marche, (vers une réalisation), qui lui donne une clef pour ouvrir la réalité, qui est peut-être même LA clef ; bien que ne sachant pas du tout comment l’utiliser. La clef elle-même, celle dont chacun dispose pour soi, peut être très complexe en soi , et autoriser des tas de combinaisons … ou très subtile et difficile à mettre en œuvre… ou limitée et jamais susceptible de dénicher la moindre serrure viable… enfin toutes les clefs pensables sont imaginables…

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la vue directe

18 Février 2007, 19:32pm

Publié par zward

On dira : et bien oui, chacun a son univers individuel…
 
Mais ça n’est pas cela.

Chacun a son univers, mais ce chacun débouche sur l’univers réel.

Ce qui est tout autre chose que l’individualité d’un univers « personnel » qui glisse dans la

bouillie, s’il n’était pas là, l’autre, le sujet, pour le tirer de ce mauvais pas, mauvais tour.

L’individualité ça voit le réel. Chaque sujet est une flèche tendue dans la grande extériorité, et au fond quiconque n’a affaire qu’à cela. Il n’est pas d’autre vue fondamentale pour quiconque : ce que l’on va décider, désirer, réaliser, imaginer, n’a de sens que dans la liaison à l’Extériorité. (Liaison que l’on ressent pourtant comme une confrontation…)  

Et c’est pour cela que le sujet est à l’étroit en tout ordre humain.

La reconnaissance (hégélienne) est le pire cauchemar qui soit.

On n’existe pas dans le regard des autres. C’est une connerie. Cad une nécessité.

Il me la ferait belle que je sois dupe mentalement d’une nécessité instituée comme vérité.

Puisqu’il n’est de vérité que du sujet, et que le sujet n’est qu’extrêmement.

Si le sujet n’existe pas par-dessus les nécessités, à quoi sert-il ?

A quoi sert-il pour lui-même ?

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l'Histoire individuellement

15 Février 2007, 18:39pm

Publié par zward

La loi individuelle philosophique consiste à penser, ou se rendre compte, que ce qui sera vécu ne sera pas nécessairement activé si l’on ne s’en soucie pas.

L’être de l’homme est toujours essentiellement réalisé.

Mais ce qui est, n’est pas immédiatement monté en conscience.

Il n’est pas d’essence personnelle qui réaliserait notre identité : en cela il n’est pas de Sens individuel qui puisse nous mener. Or cependant cet a priori d’une signification qui nous serait intime et qui se réaliserait dans le vécu, est le fondement de toute personnalisation : est ce qui pousse sans cesse à synthétiser le divers, et le n’importe quoi, en une unité (du moi).

 

De par la philosophie il est un autre cheminement. Qui tend non plus à réaliser qui l’on est, mais à déployer notre être hors-champ. Hors du champ du monde des mois. Le moi n’existe que baigné dans le relationnel, mais son apparition, en tant qu’individualité déploie une tout autre orientation : une irrésolution extraordinaire.

L’individualité voit, perçoit, ressent, imagine, crée, existe ailleurs et autrement.

Il est un monde humain, mais il est un univers individuel.

L’individualité sent bien que son univers est mille fois plus vaste que le monde humain ; que n’importe quel monde humain de quelque peuple que ce soit. Que sa vision aboutit au réel pur. Que c’est de là qu’il est issu. Qu’il nait dans l’immanence absolue. Que son être réel appartient à l’extériorité.

Qu’il nourrit la pensée, l’art, la religion, l’humanisation, les peuples depuis toujours.

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encastration

9 Février 2007, 21:49pm

Publié par zward

La question de l’être est donc plus significative que la façon objective ne veut le laisser entendre. Elle veut le laisser entendre parce que son objet (absolu : l’Etre) si il doit être compréhensible, doit être nécessaire : comme un objet déduit d’un raisonnement.
La nature du sujet est la connaissance ; ceci étant, le sujet peut se demander « empiriquement » ce qu’il en est de la nature du moi : cet empirique moi entre difficilement dans la structure compréhensible (supposée intégrale) : et qu’il ait oublié son moi en cours de route est évident :  puisque le sujet devait imposer un langage : un langage qui élève le moi à sa dimension politique (culturelle et relationnelle ) universelle.
L’être peut être un bien, pour un sujet dont l’être est la connaissance. Mais il peut ne pas l’être pour un moi qui n’y retrouve pas nécessairement son compte. Qui ne toute manière ne comprend rien à l’être du sujet-égal (à son Objet). Qui ne comprend rien parce que la nature du moi n’a rien à voir avec la nature du sujet.
Une fois que le sujet se réalise : cad s’impose comme langage universel, via l’Etat et le droit, la culture et l’individualité « autonome » (élevée)  : le moi reste sans voix. Il lui reste son vécu, mais au-dedans il est encore et toujours un sujet : qui est exprimé certes par l’objet absolu (la connaissance comme savoir philosophique et comme savoirs scientifiques : deux machineries, deux interfaces entre le sujet et l’être) ; mais qui continue en tant que moi à fourbir un sujet, son sujet à lui : dont la nature n’est plus seulement la connaissance.
Dont l’être se révèle peut-être audessus ou endeça de la connaissance.
De ce fait, qu’il n’ait plus de vois, le sujet des mois est ouvert à n’importe quoi. Littéralement.
Il ne dispose d’aucun discours, il est hors champ de la connaissance, il ne se délivre en aucune logique relative à sa nature propre.
On lui soumet par contre des idiosyncrasies : il est humain, et relatif à une humanisation et une personnalisation. Il a droit à la reconnaissance (de « Qui il est », politiquement, économiquement, socialement, psychologiquement) par ses semblables, mais pas de fait à la connaissance, qui n’est juste qu’un choix parmi d’autres. (en quoi la connaissance est spécifiée comme n’étant pas « son être », mais une fonction de plus)
A ce moi il n’est accolé aucun devenir : il devrait se sustenter de ces fugacités vécues ou plus durablement de ses statuts : de ces identités. Mais son sujet ne se reconnaît pas du tout en aucune de ces identités. Le moi aimerait aimer ces identités : mais il décolle sans cesse son identité de son regard. Son regard s’efface infiniment de toutes ces identités : à moins de se croire regardé…

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finalité à rebours

7 Février 2007, 11:33am

Publié par zward

Une part de l’individualité veut mourir : enfin … disparaître exactement.

En fait n’avoir jamais été.
N’avoir jamais pris part à ce monde-ci.
Ne pas y être exposé.
Parce que c’est une passivité. Sans doute.
Mais aussi parce que c’est un monde de mort.
 
Pourquoi accepterais-je de subir ce monde-là ?
Pour quelle raison ?

Etant entendu que selon n’importe quel pathos, il convient d’en désespérer.

(religions, poésie, littérature, myhthologies manifestent toutes les difficultés inhérentes)

Il semble que la philo se situe dans une autre perspective.
 
Autrement dit : est-ce un bien que l’être soit ?
A cette question, on ne peut que répondre : oui.

(Puisque, n’étant pas, la question ne se poserait pas, et que, en somme, il vaut mieux un quelque chose qui existe (et qui peut contenir le refus éventuel comme l’approbation), plutôt que le rien du tout (qui n’autorise ni le refus ni l’approbation).

La philosophie, la première, décide de trouver dans le fait même d’être, le bien qu’il y a à être. C’est autre chose que de rechercher un sens.

C’est interroger bien plus cruellement. Puisque on n’interroge pas au-dessus de la racine d’être (où cela mène –t-il, éventuellement), mais à la racine même : y-a-t-il accointance entre mon être et l’être.

Autre point de vue : m’est-il possible de supporter cela ?

Est-ce en ma capacité, physique, émotionnelle, mentale.

Ma capacité est-elle à la mesure de cette immense semi boucherie ?

En quoi mon désordre furieux peut-il s’accointer avec toute cette mélasse indistincte ?

Ceci est la question nietzschéenne : en quoi il reprend la même cruauté innommable.

Sans nom.

Celle qui est supposée, ramassée par devers les rationalités philosophiques et offre une visée-vision bien plus acharnée de l’Etre.

A côté de laquelle, les figures justificatrices paraissent de seconde main : qui foisonnent de raisons d’y être, dans l’Etre. Raisons qui apparaissent de cette sorte, secondes : l’être est un bien : et le bien se continue ; comme ceci et comme cela : et la raison est l’appréciation, juste de ce que être est un bien, si l’on comprend réellement en quoi et pourquoi.

Nietzsche court-circuite : via la cruauté nerveuse.

On résiste ou pas, oui, mais surtout on résiste de telle ou telle manière : par ex avec plus ou moins de mensonge sur la cruauté même qu’est l’être.

Nietzsche pas plus que les philosophes ne mentent quant à l’apparemment idiotie de tout ceci.

Rappelons la question décortiquée : en quoi l’être est-il un bien ? « Justifions que « être » est acceptable ». Cad acceptable d’un point de vue non pathologique, mais objectivement.

On peut se demander : qu’est-ce que l’être ? : et c’est ainsi poser la question en grande élégance : mais c’est que l’on veut y trouver une raison de supporter cela. D’être.

Et en somme il s’agit bien sûr de : peut-on admettre que la souffrance est ?  mais aussi de ce que exister est, en soi, une réalité insupportable en elle-même : notre être répugne à l’exposition.

Ou si l’on veut : il répugne à s’exprimer. A exprimer non pas ceci ou cela, mais exprimer son être. Parce qu’il sent bien que c’est une impossibilité.

Cette infrastructure est recouverte. Par une idée-image de soi. (qui inclut une idée-image justifiée de cette acceptabilité d’être en général, hors-moi par quoi le moi colle à son monde, instaurant un lien).

La philo insiste donc sur la finalité à rebours ; une finalité, oui, mais au sens où : notre être est-il en accointance ? y-a-t-il un lien entre notre être et l’être ?

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finalité ?

5 Février 2007, 23:21pm

Publié par zward

Une part de l’individualité veut mourir : enfin veut disparaître .

En fait n’avoir jamais été.

N’avoir jamais pris part à ce monde-ci.

Ne pas y être exposé.

Parce que c’est une passivité. Sans doute.

Mais aussi parce que c’est un monde de mort.

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