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instants philosophie

Notre expérience, notre histoire

24 Septembre 2022, 08:23am

Publié par pascal doyelle

On résume les deux grands arcs, descriptif et narratif.

Descriptif

Notre être n’est pas un être ; il ne tient pas dans une « pensée » qui se connaîtrait elle-même, ce qui n’est aucun sens, de même Pierre n’est pas la conscience-de-Pierre, mais Pierre est seulement une synthèse hâtive, de contenus subsumés sous le nom, le signifiant « Pierre », et ce sans désindividualiser le dit Je ; le je (de Pierre) est encore plus singulier que Pierre lui-même (son je est son âme, si l’on veut) et cette synthèse hâtive, ce moi, le je, l’arc de conscience, l’intentionnalité en Pierre aurait pu, aurait, dû, devra la développer. Donc ce-corps/ce-passé/cette-identité/ce-moi/ce-je et le tout s’effectuant à par d’une structure.

Notre être est une structure et une structure dite intentionnelle, ce qui veut dire une conscience, une conscience-de. Cette conscience, cet arc est une tension, un mouvement, un rapport vers le « là » du donné, ce qui veut dire l’horizon, et cet horizon est coupé, découpé, séparé de et par le champ intentionnel, qui accolent signes et perceptions ; signes et signifiants en tant que toujours on re/présente les perceptions, on les imagine donc (ce qui rend l’imagination indépendante, en passant), et signifiant dont on hallucine, parfois, le signifié, croyant par définir un contenu (désiré par ex) de cette forme qu’est le signifiant.

L’arc de conscience est le rapport à (soi) dans lequel rapport le « soi » n’est pas un quelque chose ou une identité, quelconque, mais dans lequel rapport le soi est le rapport lui-même (qui dit je) ; et il dit je par dieu, la pensée, le sujet ou le réel. Dans tous les cas il est le rapport qui, en tant que tel, a rapport à plus grand que lui-même… puisque ce lui-même tient en tant que rapport, tendu, extensible, intensif, d’actualité brute (le rapport est toujours activité et ne se repose en aucun contenu, ou terme initial ou final, et donc il n’est pas de fin et pas de cause antérieure à lui-même comme cause ; il n’y a qu’une seule cause qui se modifie elle-même, et reproduit toujours encore plus d’effets). Et ce que l’on croit en dieu, l’intention première (et dernière) ou non ; que le rapport soit révélé ou s’expose lui-même. À chacun de croire ou non. Le « rapport » est l’astuce que la réalité a inventé afin que le simple être là devienne pour-lui-même et ainsi qu’il existe véritablement un devenir (puisque les choses disparaissent selon leur détermination, le rapport n’étant pas limité par ses déterminations continue d’exister, indépendamment). Ou : le rapport est l’exister, l’acte, l’activité absolue, cad formelle, du réel qui contient tous les contenus, la cause de tous les effets, le rapport à (soi) absolument existant ou vivant, et seule existe, véritablement, cette activité en tant que telle (et elle seule devient).

Tout aussi bien que le moindre, le découpage intentionnel vous signifie, en tant que moi, par quelques signes, et images et affects et sentiments, etc ; créant un horizon qui permet de déployer des champs divers et variés ; du psychisme, ics, au psychologique, habituel, aux mathématiques ou ce que l’on voudra ; tout est pris dans la capacité de créer des signes qui distinguent, mais évidemment notre structure ne dépend pas des signes ; elle les crée et relève non des signes mais de l’intentionnalité. Et champs intentionnels donc et découpage qui ne peut pas se refermer sinon d’une autre conscience (qui vous cloue le bec) ou d’une obsession, d’un fantasme, d’une inscription que vous prenez pour votre identité ou votre objet de désir ; ce qui est absurde, on n’a, en vérité, aucun désir, mais une Intention, formelle, par ex la liberté cartésienne ou l’autre volonté de Nietzsche, la volonté comme Autre, ce qui est impossible et donc vrai et seul réel, qui vient d’en-avant. Ce retour interne du champ, cette structure requiert de se délimiter, signifier, puisque, enfin, par dieu, l’universelle pensée, le sujet ou le réel, elle entre dans son propre champ et ainsi peut tisser d’innombrables liens, rapports en plus dans son rapport primordial, et accélérer son activité, réorganiser en elle-même individuellement mais bien sûr collectivement et donc dans et par une historicité, qui note pointilleusement son, ses devenirs.

Tout existe ainsi sous forme de rapports, de signes, dans le découpage afférant et qui donc fait-exister, fait-apparaître tous ces champs réels ou potentiels (puisque le réel est pour-nous les signifiants possibles, le réel ne se limite pas aux choses-données-là, desquelles nous n’avons de toute façon aucune connaissance immédiate, mais seulement des perceptions serties par des signes, et donc organisées en langage ; un langage désordonné n’existe pas). Sans les signes qui séparent les choses, les êtres, nous-même, notre vie n’existeraient pas à nos yeux, et n’existeraient pas du tout. Nous sommes construits, fabriqués, et au mieux élaborés (ce qui veut dire que si l’on y met du sien on peut avancer dans et par cette élaboration).

Dit autrement les choses, les êtres, soi-même nous les pressentons comme réels dans la mesure où nous les investissons imaginairement ; l’idée structurelle tient en ceci que ces choses et ces êtres, et nous-même ne pouvons pas nous contenter de seulement imaginer leur être… Ilf aut en plus les investir structurellement ; la cité n’est pas seulement la cité, mais la cité juste ; autrui n’est pas seulement l’objet de mon désir (qu’il soit à peu près correct ou pervers ou fantasmé ) mais être considéré comme sujet. La vérité, selon l’intention de dieu et la Loi, la pensée universelle, le christique, le sujet, la révolution, le réel consistent non pas à seulement imaginer ce que l’on voit (auquel cas cela tombe dans le fantasme et sa probable dérive, effondrement, irréalité, arbitraire) et pas plus seulement penser (qui tient, se maintient peut-être un peu plus solidement) mais à admettre, en soi, la position-autre ; dieu est absolument autre, autrui, le monde (en soi par ex), et notre propre vie comme étrangeté. Bref à positionner structurellement les réels, ce qui ne peut s’effectuer que dans l’effort de l’arc qui part de l’horizon ; et non pas situe ses objets dans, sous un horizon non désigné, et à partir duquel on peut élaborer une stratégie, une ouverture dans l’intentionnalité, au lieu que celle-ci se clôt, se referme sur la satisfaction qu’elle tienne, soutienne l’in-satisfaction.

Ce en quoi on entre (via dieu, la pensée, le christique, le sujet, le réel, l’intentionnalité, l’arc de conscience, l’exister) c’est dans le mouvement même. Dieu, la pensée universelle, le sujet et le réel s’instituent telles des formes vides mais en vérité des formes réelles ; inutile et impossible de les saisir comme des choses, des objets ou des discours ; ces formes s’adressent exclusivement aux je (y compris lorsque l’on pense et pense universellement, le je étant évidemment capable de l’universalisation étant à l’origine, étant la cause, étant le rapport premier qui rend possible des rapports universels ; l’arc de conscience est l’universel encore-plus-universel.

 

Narratif

Autour de la méditerranée s’effondre, disparaissent, s’oublient quantité de mondes humains qui jusqu’alors reposaient en et par eux-mêmes, chacun (pour comprendre l’Égypte il fallait naître égyptien), quantité de mondes humains particuliers, mais émerge le monde humain général universalisé, supposant cette fois un seul et unique monde donné là (le monde « naturel », perçu en dehors de tout groupe) mais aussi le monde humain universel du droit, romain en l’occurrence.

Apparaît alors l’autre rapport général, à savoir que chacun existe en dehors de tout groupe, toute communauté, et jeté dans et vers sa propre vie vécue individuelle ; ce qui se signifie par et dans le christique. Le christ est le regard qui a commencé, à la suite de l’effacement progressif de l’empire romain (et des autres mondes), commencé de soutenir chacun, chaque un.

Antérieurement il s’agissait non du christique mais de dieu ; comme Intention fondatrice, de tout. L’intention est première et crée tout le reste ; comme elle est le rapport premier, vide, cad formelle, elle est unique et expose absolument tout le reste hors de soi. L’intention est le rapport à soi

Il s’agit alors d’une élaboration ou une architecture ; on ne naît plus seulement dans une communauté qui fait office de monde, de perception, etc, mais dans le monde donné là unique et universel (grec) et de plus et en sus selon cette vie vécue qui est Vue par le regard du dieu incarné (qui a, dit-on, effectivement vécu cette vie et la plus difficile, abandonné, trahi, jugé, torturé et mis à mort, mais également réaffirmant lui-même et de lui-même la valeur infinie de la Vie, cad de l’existence, impliquant que la Création sera re-Créée).

Comme il n’existe plus de régulation communautaire, il faudra construire, instruire, ordonné, motiver, élaborer chacun dans une acculturation, une mise en forme culturelle qui puisse développer l’ensemble de tous les signes, les signifiants, les images, les récits, capables de nourrir l’individualité et décrire son monde, ses champs, innombrables, de perceptions, de représentations, d’expressions, sa vie vécue et son existence ; ce à quoi aboutissent, fourmillent 18 ou 20 siècles.

Et ce déploiement de champs d’acculturations (dans tous les sens de notre vie, individuelle ou collective, de pensées ou de perceptions, les esthétiques et les poétiques, les éthiques et politiques ne se développent pas pour rien, mais vers chaque je et tous les je à la fois, aussi tout cela se communique-t-il en tous directions réelles et provoquent quantité de techniques nouvelles ; le pétrole existait avant, mais c’est seulement alors que l’on comprend non seulement comment mais de fait l’utiliser), ce déploiement de champs intentionnels, puisque nous sommes libres explicitement (ou donc la liberté entre dans son propre champ, se nomme, se désigne, et donc s’impose et s’agrandit, Descartes ne crée pas le « sujet », mais de le nommer il l’accélère), ce déploiement est fondé sur ceci que notre être est non un être mais un champ intentionnel (qui crée et utilise les signes et démultiplie dès lors quantité de nouveaux langages) et que nous naissons « dedans ».

Nous ne naissons pas de ce corps vivant mais lui qui n’en peut mais se trouve transporté dans cet horizon intentionnel et devient tout à fait Autre que lui-même (panique totale du regard toujours ordonné à l’autre, autrui ou le grand Autre, ou la Loi, ou la raison ou le réel ou l’exigence, qu’est la liberté-même, le je), et donc acquiert un « soi » (dont il n’aurait aucune idée autrement, puisqu’il n’aurait pas d’idées… pas de représentations, il se sentirait vivant dans son milieu mais non pas je en et par un horizon qui brise en deux son corps vivant).

C’est bien parce que l’arc de conscience est un rapport qu’il est un diamètre et qu’il existe un tel diamètre. Quoi donc sinon un être qui n’est pas un être mais un rapport pourrait assumer et assurer la Possibilité du réel ? Ou donc pourquoi y aurait-il un « réel » sinon pour devenir ? Non pas un devenir qui finirait, peut-être dans 150 milliards d’années (mais peu importe) par s’effacer entièrement et disparaître, apparaître et disparaître « pour rien ». chacun choisira.

Et donc il existe un être, au moins, qui n’est pas ce qu’il est et est ce qu’il n’est pas, puisqu’il existe comme rapport ; le rapport à (soi) dans lequel rapport le « soi » est non pas telle identité ou contenu, mais est, existe le rapport lui-même ; et donc en partie vide (mais on ne sait jamais quelle côté du rapport est vide…)

C’est bien pour cela que ce rapport peut en inventer quantité d’autres, désignés comme signes, signifiants, langages, systèmes, historicités, et sciences, œuvres, ou humanisations ou personnalisations lorsque la lentille, le cercle de la lentille se resserre et que les rapports possibles deviennent des humanisations, des sociétés humaines réfléchies (réfléchies à partir de quoi?) et des mois humains qui (se) réfléchissent et sont assujettis, littéralement, par cette réflexion vers-soi, mais quel soi ?

Puisque c’est un rapport, qu’il est de fait actif (sinon il ne serait pas un rapport), un rapport lancé sur la réalité et la vie, en tant qu’il les découpe, qu’il les découpe non pour les amoindrir mais afin de les multiplier, ce qui le guide c’est l’horizon du monde, mais aussi du donné là (perçu), de la représentation (qui n’est plus seulement celle partagée du groupe communautaire), de l’expression (qui devient celle de chaque un), et qui se situe ‘en-avant’. Dans l’actualisation du possible (dieu, la cité, l’eschatologie, l’utopie, la société humanisée, la vie vécue, etc).

 

Rappelons ceci ; le champ intentionnel provoque en quelque sorte une version noire et hallucinatoire et une version structurée et positionnelle ; elle cible le là du donné ; l’une entriane dans l’irréalité du désir qui croit qu’il est (alors que cet « être » est seulement un fantasmé, et au comble impossible il s’agit de la jouissance lacanienne, qui ne s’atteint jamais et si par malheur on croit la vivre c’est le comble de l’horreur, c’est le cauchemar dont on se réveille en nage et par ce réveil on se rendort, dans la vie normale habituelle, dans le diurne, l’éveil lui-même est l’oubli de l’horrible jouissance, le plaisir, les désirs sont justement ce que l’on oppose à la jouissance),

et ce réel de structure de conscience qui indique, oriente vers le réel de la réalité. L’irréel versus le réel. La Loi, l’universel, le christique et autrui, le sujet comme autre que lui-même (de Descartes à Rimbaud à Lacan, en passant par Sartre) ; l’exigence versus la facilité.

Et surtout le réel n’incline pas vers la réalité, parce que lorsque l’on cible la réalité ce seront des morceaux de réalités, des images, des coloris, des irréalités, des immédiatetés, qui appuieront vers le bas, tandis que le réel, qui relève de la stratégie et relève la stratégie, perçoit d’en haut. Il ne s’agit pas d’une opposition seulement de l’irréalité et de la réalité, mais de l’irréalité et réalités d’une part et du réel d’autre part. Et seul le réel sauve, permet un rétablissement du saut périlleux, et qui tenait à dieu, à l’universel, au sujet comme autre que soi, et au réel.

Le reste a pour fondement l’imaginaire, au sens psychologique, au sens surtout psychique ; cet imaginaire étant le fantasme hallucinatoire qui vous fait croire en une encore-plus-grande satisfaction ; bien plus profond que le désir sexuel, à vrai dire, et ce dernier utilisé mème en tant que substitut ou écran ou prétexte ou dérivation afin d’échapper au fantasme de la jouissance (qui n’a jamais existé ou qui n’a jamais été éprouvée, et s’impose du sourd dedans comme doublement ou triplement ou infiniment irréelle, l’infini terrifiant).

Le structurel lui c’est le réel, ce qui veut dire l’autre bout du rapport… qui sinon, imaginairement, finit (ou commence) par coller à même lui-même … et ne se perçoit plus comme rapport et meurt, meurt de l’intérieur du rapport (qui dès lors n’a plus d’extériorité, absorbe, mange, avale la réalité, les choses, les vivants, le corps, les objets, etc). C’est donc un équilibre mais qui se tient par la balance du structurel le plus éloigné (cad impossible) ; dieu, l’universel, le sujet et le réel.

Et ainsi à l’autre bout l’intentionnel de structure (d’un arc qui sort de la cervelle vers le monde donné « là », assumant la position qu’un réel il y a) se déploie les possibles intimes, extimes ;

l’exigence (du dieu monothéiste) ou la passion (l’incorporation christique dans un corps vivants de ces impossibilités, en tant qu'impossibles affects)

la vérité (universelle de la pensée)

l’égalité (sous le regard du un tout-seul christique, qui insiste sur autrui)

la liberté (manifestée depuis Descartes)

la liberté et l’égalité (en tant que révolution)

le réel, l’activité, les activités (constitutionnelles et société civile), l’agissement interne de chacun et de tous les je.

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Le diamètre du réel

17 Septembre 2022, 15:32pm

Publié par pascal doyelle

Le bord du monde n’est pas ici ou là-bas, mais est le présent. Le présent est le Bord partout où le présent existe. Or on le sait, on ne peut pas joindre deux présents en même temps ; puisqu’on a alors basculé d’un présent à un autre. Ou plutôt le même présent déroule tout ce qui est, qui paraît inatteignable, mais c’est que précisément c’est le présent que l’on existe et qu’il s’agit d’avancer dans la structure du réel, cad du présent en tant que dimension, de fait non fini, puisque, on le sait, la pensée (ou dieu ou le sujet ou le réel) ont affaire à l’in-fini, dit autrement à l’in-déterminé(qui n’est pas de la détermination du monde, lequel est totalement de déterminations, le moi y compris, sauf que tout moi se tient d’un je, d’un sujet ou encore qu’il existe quantité de rapports qui sont des effets qui se tiennent de, dans et peut-être par la cause, unique, de l’exister.

Le présent n’est pas ce moment coincé entre le passé et le futur, mais c’est l’autre nom de l’exister. Et donc le présent ou l’exister existent en acte. Toujours. Il n’est pas de non acte, mais seulement l’acte, l’activité seule. Laquelle est considérée ici comme la structure même (et comme telle qui suspend tout ce qui est, tout l’être comme effet(s) de l’exister), et en laquelle on est entré ; depuis dieu, la pensée, le sujet et le réel nous sommes entrés dans le mouvement de l’activité. Au sens où se nommant le mouvement entre dans notre champ intentionnel ; nommés dieu, la pensée, le sujet et le réel envahissent notre propre activité (qui jusqu’alors croyait à un contenu déterminé et donc à toujours tel ou tel contenu déterminé ; c’est pour cela que dieu se dit unique, la pensée universelle, le sujet tout aussi unique à chaque fois et le réel indescriptible, pouvant seulement se signifier, par un sujet).

La structure de tout ce qui est (fut, sera) est en acte, et cela seul existe (le reste, les effets de cette cause qu’est le présent, sont ; l’être est effet de l’exister, la détermination, des choses, des êtres, des objets, effet de l’indéterminité de la forme de tout ce qui est ; le présent, l’exister ; aussi l’arc de conscience, qui est pur mouvement, ressemble à l’arc du présent, qui est mouvement brut, très brut).

Il est bien clair que le Rapport ne détient aucune obscurité. C’est en ceci qu’il est Rapport. Il Expose. Et l’exposition se nomme, pour nous et pour le moment, réalité. Ce qui est, en tant que réalité, est exposition.

Il est seulement non encore totalement exposé, étant entendu par ailleurs que son principe est inextinguible ; le principe du rapport est le Possible et sa recherche celle du plus grand possible possible (ce que l’on peut nommer dieu, l’universel, le sujet ou le réel, qui sont des entités formelles, sans contenu au sens de contenir potentiellement, cad en puissance, tous les contenus passés, présents et futurs et virtuels et réalisés, etc, et se réfèrent à l’unité, in-visible, du rapport, à savoir l’intentionnalisation qui lie constamment signes et perceptions, y compris l’auto-perception d’un corps par ex et s’étend, cet empire, ce règne des signes, sur tout ce qui est, perçu, perceptible ou aussi bien formel, je par ex, ou inventé, créé).

Exposition sans obscurité, mais cela en signifie pas que tout soit exposé déjà. Il y a rapport, cad réalité, afin que tout vienne à s’exposer. Et s’exposer dans la tenue du rapport. Ou donc ; dans l’exposition le rapport ne doit pas disparaître, en quelque contenu ou quelque quelconque contenu. Tous les contenus sont quelconques vis-à-vis du rapport.

Aussi ne doit-il pas se perdre de vue, jamais, puisqu’alors il perdrait la vue elle-même ; il croirait en un contenu inadéquat, il s’identifierait à une unité non possible puisque seul le rapport est l’unité réelle (et donc im-possible selon le monde, le donné, le vécu ou le corps).

Or cela ne nie absolument pas pourtant que le rapport soit lui-même une « identité » ; il n’est en aucune façon un vide ou un néant ou un être formel négativement ou une vacuité (puisqu’il est, le rapport, ce par quoi les choses, les réalités, les mondes et les mondes humains, les nations et les personnalisations, les vécus et les corps se distinguent, en entrant dans le champ intentionnel des champs domaniaux intentionnels). Il n’est pas tel l’universel formel, qui est seulement une objectivisation, considérée comme une objectité souvent (tels les mathématiques, comme si elles existaient en elles-mêmes, alors qu’il s’agit seulement de la formalité de rapport et même du rapport unique).

C’est pour cela que les options terminales des philosophies (l’être, le bien, le un, le dieu théologique ou métaphysique), l’unité invisible des religions (monothéistes dont la forme est alors insituable), l’impossibilité (selon le monde et le vécu) du sujet, le rapport de tous les rapports ne sont pas définissables et ne sont accessibles que du je, de l’arc de conscience, de la structure-sujet, de la seule structure qui admet en et par elle-même le Possible comme règle. Accessibles non en tant que notions, concepts, idées, mais en tant que signifiés sans contenus, cad en tant que signifiants structurels.

Le « contenu » de ces concepts limites est le rapport lui-même qui s’adresse in-finiment (puisque c’est un rapport et non par on ne sait quelle vertu magique) à lui-même.

Pareillement, alors, il ne faut pas s’imaginer ou croire que cette adresse à « soi » existe autrement qu’en tant que rapport ; cad valant du mouvement qu’il indique, installe dans la réalité ; non pas même donc par seulement les contenus (qui peut faire défiler ou créer lorsqu’ils ne sont pas dans le monde ou telle historicité) mais par la structure universelle qu’il provoque dans le monde et l’humanité ; ainsi le dieu et la nation (des intentions de cette Intention unique, laquelle est forcément unique et formelle ; elle n’est pas un dieu parmi d’autres mais le dieu unique, d’intention réelle il n’en existe qu’une, n’ayant aucun contenu, aucune détermination), ou de la communauté en seconde part qui s’institue elle-même, par la révolution, des je ; ou selon l‘acculturation qui communique à chacun par la pensée, la poésie ou le roman, etc, qui communique que chacun soit ch&que un ; articulant des champs de perceptions ou de représentation ou d’expression individués (sinon on percevrait mais selon tel ou tel groupe).

La tautologie est pour l’unité du rapport impossible ; il lance instantanément des rapports ; ou donc des réalités. La réalité est intrinsèquement instanciée par le réel. Et donc le christique est ce-corps. La révolution est cette-historicité. La pensée ce sont ces-systèmes. La détermination, en réalité ou en représentation humaine (ou personnelle) est absolument, formellement liée au rapport ; bien qu’évidemment, ce qui nous trouble, c’est que le rapport est toujours plus grand que n’importe quelle détermination…

Et ceci est fondamental. On ne comprend pas spontanément que l’in-finité (du rapport) se manifeste par une détermination, finie ; puisque son activité est en tant que rapport et que le rapport distingue. La distinction ou la distinctivité est le possible lui-même ; jusqu’à cette distinction dont on ne mesure pas la « qualité » ; la distinction qu’existe un je. Un je n’est pas distinct en tant que ceci ou cela, mais en tant qu’unité purement nominale en tant qu’il se dit lui-même « je ». et il se dit toujours en tant que je ; par ex il place toujours tel objet, telle chose sur et par un horizon ;

Dit autrement l’unité n’est pas une boite fermée, (le Un dont on ne sait pas sortir) une unité inerte, une tautologie fixée, une immuabilité, mais un mouvement qui donc produit, engendre, crée tous les autres mouvements et qui, de plus, est lui-même en devenir ; dieu devient, la pensée pense, le sujet décide et le réel réalise.

Le réel, le présent, l’acte, l’activité, la cause produit des effets de distinctions et les distinctions sont la réalité même du monde, la réalité est la réalisation, et le monde subit depuis, constamment, la re-Création. C’est ainsi que la réalité est en suspend et en suspens, dans l’expectative absolue, cad formelle (étant entendu que le présent, le réel, l’exister, le je ou la structure-sujet sont formels), dans l’inachèvement et l’achèvement qui avancent toujours encore plus loin.

La question est ; est-ce une réalité en miroir qui se chevauche telle l’image (maintenant) dans le miroir (à venir, qui sera l’image intégralement réalisée) ou est-ce un processus infini de re-Créations indéfiniment ou infiniment ?

Dans les deux cas, il y a réalisation non seulement pour qu’adviennent les distinctivités, les distinctions, les déterminations, qui se Voient les unes les autres et se déterminent les unes selon les autres, et produisent tous les possibles possibles, mais aussi afin que prenant appui sur sa propre actualisation, le monde, la réalité, et que même la vie vécue, se percevant, puisse encore plus avancer et décider encore plus en avant. Parce que si il existe un présent c’est afin que « ce qui viendra » guide ce qui est ou ce qui fut (en quoi on est passé de la Création à la re-Création de la Création, dixit le christ). On se perçoit et donc on est perçu et alors le monde donné là est perçu à partir du futur. C’est le futur et son eschatologie qui existent.

Ce qui revient à la pensée du signe ; le signe vient d’en face. Peut-on l’entendre ? Peut-on le comprendre ?

Le signe est ce qui s’adresse à l’arc (de conscience, cad à un rapport, c’est pour cela qu’il est identifiable, compréhensible par et pour un arc, dit autrement un je) et c’est précisément ce que l’on cherche à saisir (en le plaçant et déplaçant dans un rapport exprimé, dieu par ex ou le sujet ou la révolution ou l’œuvre, etc). C’est le mouvement qui vient vers-nous, et on ignore comment et pour ‘quoi’ ; pourquoi jésus, pourquoi Rimbaud, pourquoi Lacan ou les années soixante ? Les raisons, les causes ne se situent pas dans la causalité justement dans le passé, mais dans le possible ; c’est le possible qui vient, à partir de « ce qui sera », vient vers nous.

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​​​​​​​Structure silencieuse

10 Septembre 2022, 14:11pm

Publié par pascal doyelle

Depuis que cela est su, nous le sommes devenus.

Bien sur nous l’étions déjà mais de manière différée, selon des instances sacrées ou selon quelque mana ou aréopage de divinités ; depuis tel ou tel niveau on tentait de cadrer la réalité, en découpant le profane du sacré, mais depuis la séparation dieu, la pensée, le sujet ou le réel existent hors du champ du donné et s’instruisent d’un champ cette fois nommément intentionnel distinct (dieu, la pensée, le sujet et le réel font irruption dans l’actualité de l’acte de conscience et non plus se posent dans le monde comme parties sacrées)

et le divin, étant extrait de la réalité, hors champ, fait l’objet, lui-même, ce divin, d’une analyse distincte, requérant un nouvel ensemble de consciences, d’intentionnalités, d’intentions, de système structurel, exclusivement selon l’actualité de son activité, puisque ces réels sont des rapports qui exigent des consciences et leurs intentionnalisations en acte, on ne pense pas sans penser effectivement, on ne décide pas sans décider, on ne veut pas sans vouloir ; ce qui dans le même temps libère non seulement le monde donné là (qui n’est plus découpé en profane et sacré) mais également libère ce je, ce sujet, qui peut et de fait intègre le divin, la séparation, en et par lui-même.

La structure, de conscience, est ce qui crée la distance, laquelle rend possible, est inscrite dans l’ouverture des champs intentionnels (qui autrement appartiennent aux groupes, aux communautés, desquels on ne peut sortir ; il faut naître maya pour comprendre, cad ressentir, percevoir le monde maya).

Les deux grandes intentions structurelles s’opèrent autour de la méditerranée, les grecs découvrent le monde donné là, et le réseau d’intentionnalisations dénommées Idées, et le christique provoque l’apparition de je entendu sous le regard du un tout-seul, le christ, et puisque tout est alors lancé, lancé, initié historiquement, créant l’historicité même de ce fait, puis ensuite arguant de Montaigne et de Descartes, des génies de la Renaissance, des grands hommes et au final des hauts faits du roi Arthur et de la quête du Graal (puisqu’originellement et dans notre paganisme hérité c’est tout aussi bien de ce dont il s’agit, transformer une mésaventure en aventure, une aventure en geste épique et cette geste en mystique intérieure). De sorte à créer en chacun ou en tant que chaque je, ce rapport (à) soi. Lequel rapport à soi est médié. Toujours. La nature de cette médiation est la problématique elle-même.

À savoir dieu, l’être, le sujet, le réel portent en tant que signes le rapport lui-même, tel que l’on a pu s’en approcher, dans la crainte et le tremblement, l’étonnement et l’effroi. Puisqu’il s’agit d’installer le plus grand rapport possible.

Mais le plus grand rapport possible de la possibilité même.

C’est pour cela qu’il faut préserver la capacité ; pour cela par ex que la liberté doit être instanciée, mais ciblant l’égalité (puisqu’alors toute liberté tend à s’élever, s’upgrader afin d’atteindre l’égalité de l’autre je, ce qui veut dire d’intégrer dans ce que vous énoncez, et plus généralement dans les champs d’expressions (qui prennent la relèvent des champs de représentations, acculturation, qui prenaient la relève de perceptions, d’un être vivant), d’y intégrer la conscience de l’autre je. Liberté - et - égalité. Lorsque l’on n’admet que la liberté une partie de notre être cad de notre possible, des rapports possibles en nous-mêmes et hors de nous, nous manque ; sans égalité la liberté ne signifie pas (sinon de dériver vers un arbitraire, qui n’accroche plus, n’accrochera plus au réel, et dérivera vers la dispersion ; les rapports se délitent, s’effilochent).

 

La question n’était plus, à terme, de trouver une unité (de discours en fait, philosophique, selon le logos, selon la pensée, selon l’objet ou le Gros Objet pensé par la pensée et conforme à la pensée afin que mon intentionnalité traverse dans la transparence l’objet et saisisse la réalité de cet objet, ou selon une objectivation d’une divinité comme partie du monde et non pas hors du monde ; Zeus n’est pas hors du monde, du reste il est lui-même assujetti, au destin par ex ou à la rivalité ou la jalousie ou la domination ; le dieu unique non, il est purement intentionnel)

mais est de comprendre en quoi consiste cette séparation ; et si cet « être » que nous sommes n’est pas tout-un mais séparé, alors il est analysable ; puisque l’on sait bien qu’en réalité déterminé notre être ne le résout pas du tout ; on le manque ; on dérive, on prétexte, on se facilite. Donc voici indiqué que le régime de réel de cet être-ci ne revient pas dans un discours, métaphysique, qui établirait et étalerait l’objet ou l’objectivité. Mais pourtant comme il est hors de question de nier l’objectivisation, il faut trouver l’expression de ce nœud qu’est notre « être » qui n’est pas un être.

On a dit, donc, que cet « être » est un mouvement.

Le problème étant que si c’est un mouvement alors tout est mouvement. Puisque sinon il cesserait, en se figeant, d’être ce qu’il est cad un mouvement.

 

On dira que cela change radicalement ; on quitte la métaphysique. Mais la métaphysique n’était pas une description d’objet (comme si cet objet était perceptible, c’est la critique de Kant ; on ne « voit » pas l’être, les catégories, dieu, ni le moi ni le monde, qui sont des horizons et non des concepts, dirions-nous, et donc tenus et compte-tenu d’une intentionnalité, que par ailleurs il faut fonder comme tel, tandis que l’on ne peut pas fonder en eux-mêmes (en-soi) dieu, le moi ou le monde).

Tandis donc (donc) le sujet, qui est la séparation en acte, est effectivement constatable… c’est l’acquis absolu, cad formel, de Descartes, qu’il existe ici même et maintenant un « être étrange ». Il est ici et maintenant et entre explicitement dans son propre champ et ce champ (intentionnel) n’est pas du tout prolégomène à un concept, une idée, ou un système ; il est le champ effectif, effectivement actif et intégralement formel, intentionnel ; aussi jésus avait bien raison de lier absolument la grâce et la charité, cad l’intention morale, à la vérité, cad à l’ontologie (mais on ne sait encore exactement pourquoi, ni jusqu’où cela avance, eschatologiquement ou historiquement ou ontologiquement).

Et inversement le discours métaphysique déployé c’est cela même qui est objet d’expérience, en direct ; il faut se convertir à la pensée, qui est dés lors une expérimentation et non pas à la pêche d’une description d’un objet (supposé et finalement l’imaginé ; l’être, la pensée de la pensée, le un sont imaginaires, cad des horizons à partir desquels on revient, vers le monde, le donné, mais non pas qui tiendraient en eux-mêmes) ; se convertir à l’universel qui décentre le moi de lui-même et lui révèle que structurellement le centre est hors de lui, mais hors de lui-même lorsque les contenus (de conscience) sont objectivés ; de sorte que l’on ne s’interroge cependant pas sur « qui » pense ? On en juge que « la pensée pense », ce qui est absurde, mais alors, en ce temps, la finalité consistait à élaborer suffisamment de réseaux d’intentionnalisations (soit donc d’idées et de systèmes d’idées) ; rappelons que ce but n’est pas du tout abandonné, mais il doit s’adapter à son autre expérience ; à savoir qu’il existe un sujet (qui créait ces cohérences, y compris mathématiques) ce qui ne nous indique pas que les connaissances sont relatives à un arbitraire mais que le je, le sujet est précisément cela même capable des plus grandes objectivités (et tout autant des plus grandes subjectivités.

En somme c’est à un bien plus grand arc narratif, si l’on veut, que nous sommes conviés depuis Descartes (pris comme point, absolu mais non exclusif, de repère ; il révèle au mieux ce « sujet » qui est découvert et expérimenté pluriellement dans toute l’acculturation et même aux créateurs de l’antiquité et du Moyen Âge, évidemment ; il y a « du sujet », de la structure-sujet, avant qu’il y eut des je, qui se prononcent et se-savent comme tels, des structure-sujets depuis qu’il n’y a plus ou moins de « groupe humain », coercitif si l’on veut (attenant à leur logique de parole commune partagée parlée perçue échangée, etc).

 

À partir du moment où dieu, la pensée, le sujet ou le réel sont entrés dans le champ intentionnel, et donc nommés, désignés comme tels, il est devenu impossible d’y échapper. D’échapper à l‘exigence, à dieu par ex. Ou à la pensée, ou au sujet et à la liberté et donc, liée, à l’égalité (et la justice, cad la sainteté, laïque mais sainteté quand même, lorsque l’on réfère son unité en propre non au(x) pouvoir(s) mais au un de chacun ; puisque l’on sait alors que les pouvoirs et les dominations, étant déterminés, sont voués à la disparition, la dispersion, l’effacement ; seule la structure, divine, existe, le reste est).

Lors même que des rêves immémoriaux ou des rêvasseries nous entraîneraient à ignorer l’accomplissement, l’acquisition, et de retourner s’emmitoufler dans la facilité (ou la bassesse).

Cela veut dire que manifester, exprimer la capacité et le basculement sur le Bord (de la réalité, du monde, de ce que l’on nomme l’univers, ou le bord de la vie vécue ou du corps ou du champ de perception, de représentation, d’expression, et finalement structurel), cette capacité oblige.

Elle exige de par dieu, dont on se demande encore ce qu’il nous veut (les juifs n’ont jamais compris, nous non plus) et ça s’amplifie fois dix mille avec le christ.

À hauteur humaine on obtiendra donc la pensée et le sujet ; la pensée relative au monde unique donné là (l’être) et le sujet du je individué et unique également à chaque fois.

Le tout aboutissant à exprimer dans le champ d’expression de nouveaux rapports à chaque fois de sorte à tisser non plus une réalité toujours déterminée et particularisée, mais un réel de structure ; dont le point d’orgue s’impose comme révolution qui lie chaque sujet à tout autre : liberté et égalité, les anglo-saxons en restant à la liberté seule et n’intégrant pas l’égalité de chaque je en chaque je, sans cette solution, exclusive et unique, l’équation ne s’installe pas et les je partent en vrille ou instaure l’empire mondial de domination, de même que l’égalité seule, communiste, le pur libéralisme et le communisme n’ont pas de centre, puisque le centre doit s’autoriser de et évidement par chaque liberté reconnaissant, en interne de son intentionnalité propre, autrui, l’autre je ; du reste seul chacun des je peut accéder à cette re-connaissance, ou si l’on préfère à ce se-savoir, qui en aucun cas ne peut se passer de l’autre je, de l’autre conscience, puisque chaque conscience est autre que soi, autre qu’elle-même, étant un rapport dont un des bouts manque, ce qui veut dire que le rapport, toujours plus grand, manque, et que seulement alors il existe en tant que rapport, sinon il se prend pour « quelqu’un », au lieu de « quelque un » au milieu de l’ensemble des uns, chaque un n’est reconnaissable comme tel que par tout autre je.

Ou donc, il n’y a pas de un sans un je.

Et c’est fondamental. C’est ce par quoi on passe du logos à la philosophie réelle ; cad des grecs à Descartes qui inaugure tout ce qui viendra ensuite. À partir de Descartes on ne pense plus un discours métaphysique mais la position du je là où il existe. Autrement dit l’être est l’exister, ou l’être est second et secondairement placé dans le plan bien plus vaste de l’exister brut.

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Structure de la Cause

3 Septembre 2022, 14:37pm

Publié par pascal doyelle

Si l’on se dirige vers le Bord, le Bord de la réalité

(lequel Bord du monde, de la réalité, de tout ce qui est, est le présent, sur à partir de quoi l’on existe ; le présent est l’exister qui cause l’ensemble de tous les effets, et les effets eux-mêmes deviennent des causes d’effets, etc),

se dirigeant vers le Bord donc, on se déplace sur la Ligne.

Nous sommes dans le monde, la vie vécue, le corps, mais nous existons sur le Bord.

L’arc de conscience (qui crée les champs intentionnels, par lesquels nous ne sommes pas mais existons à distance, séparément ; une société humaine, une religion, une pensée, un droit et une acculturation se déploient par et dans la séparation ; ça existe pour-nous, et ainsi nous reconstruisons ou créons tout ce qui vient vers nous).

Du réel, de l’arc de conscience sur l’arc du présent et ayant, donc, et c’est fondamental, à actualiser le Possible. Le possible, cad le Créé, vous réclame ou donc, puisque c’est un rapport, ce Rapport (gigantesque, absolu, in-fini, structurel, on ne peut pas mesurer le rapport, c’est le rapport qui mesure tout le reste, y compris nombre)

ce rapport vous appelle à déployer le rapport que vous êtes, cad que vous existez, puisqu’un rapport n’existe que s’il ex-siste, en tant que rapport, ce qui veut dire actif ; aussi tout est mouvement et le mouvement est cela même qui arrive, est cela même qui est le Possible (le possible de tout, et en fait du structurel lui-même ; seul ce qui existe formellement devient, le reste, qui « est », déterminé, et s’efface constamment).

On n’existe donc du côté de ce qui ne s’efface pas.

On a vu que nous ne sommes pas dépourvus, et que dieu, la pensée et l’universel, le christique et le sujet, le réel (et la révolution) formulent le réel tel qu’il s’instancie, et il s’instancie. Et il s’agit d’implantation, d’incrémentation ; de convaincre l’intention du bien fondé. Du Bien fondé de ce que l’on peut et doit, et c’est une seule finalité ; parce que ce que l’on croit pouvoir selon le monde, tombe dans le monde, et ainsi on ne fait rien, rien du tout, tandis que ce que l’on peut vraiment existe et dure.

Le bien se fonde dans l’impossible ; ça n’est pas possible dans et par le monde, qui est déterminé rempli, littéralement, de causes qui sont des effets de causes qui sont des effets. Et il n’y a pas une Cause avant toutes les autres, parce que la réalité est venue toute entièrement en une fois totale, occupant toute la possibilité, justement. C’est ensuite que ça commence ; à savoir jusqu’où l’impossible naîtra-t-il dans et malgré la réalité. Parce que tout est venu en une fois, dans le rapport de la plus totale possibilité et de la plus extrême impossibilité ; c’est bien là l’intérêt. $si on veut que le monde, tout ce qui est, fut, sera, s’effondre au bout du compte dans la dispersion et la glaciation indéfinie, c’est comme on veut.

Entre le chaud et le froid c’est cela même qui arrive ; que cela existe. Que cela existe en tant que Possibilité pure et brute. Et au-dedans de ce mouvement, qui donc n’est pas dans le temps (mais le temps est dans ce mouvement, cad relatif à ce mouvement, tout comme l’espace, puisque la quelque-chose, la réalité, le déterminé est pris-dans l’exister : tout est suspendu au mouvement qui seul devient étant formel (le réel est formel, structurel, la réalité est déterminée et limitée, elle devient pour être et puis c’est tout).

Une fois dans la réalité, il s’agit d’acquérir, que le réel acquiert le plus grand possible possible ; ce qui est tout à fait clair (même si nous sommes loin d’en admettre ou même d’en comprendre les implications) ; par ex, la révolution augmente soudainement la possibilité (en soi) du possible (de chacun et de tous) ; elle ne réalise pas ceci ou cela, mais la forme, le caractère formel du possible ; chacun n’étant pas assigné à la ‘raison » ou à quelque ceci ou cela, mais « à soi-même », parce quoi le jugement (que l’on porte sur soi-même) est d’application, d’action, d’activisme bien plus étendu que quelque raison ou connaissance que ce soit ; en vérité il n’est pas, nulle part, de connaissance, d’universalisation suffisante qui puisse combler toutes les possibilités du monde ou d’une vie vécue. Et ça n’est pas un manque ou une incapacité ; parce que le fait du réel n’est pas la connaissance d’bord, mais le Créé.

Comme le mouvement du Créé est une structure, il requiert ses propres caractéristiques ; dont la connaissance, cad le processus, procédé d’universalisation. Mais aussi le processus, procédé du je. Ou celui de l’historicité ; l’historicité qui naît en quittant les mondes cycliques et se crée à partir de dieu, de la pensée, du sujet ou du réel ; parce qu’alors on n’est plus dans la représentation (du monde-parlé-échangé-perçu) mais dans la re/présentation : et dans ce hiatus tout ce que nous, nous connaissons ; l’humanisation, l’universel, le moi, la vérité, liberté, égalité, etc, qui tous existent par séparation (et non unification dans le groupe ou la communauté, la communauté pour nous est seconde, reconquise, la communauté des croyants, des révolutionnaires, etc, par un acte, une actualité fondatrice présupposant l’historicité et non une dimension sacrée éternelle ; dieu ou le christ ne relèvent pas du sacré, qui découperait la réalité, mais du divin qui est-autre et sans-lieu, dès le début les juifs forment la nation des nations et le christ le libérateur de tous).

Que le possible se réalise en tant qu’actualité, veut bien dire ce que cela veut dire ; dans le réel ce qui compte c’est ce qui s’actualise et ce qui s’actualise s’invente, se crée, ou si l’on préfère se Crée.

Tout le reste est utilisé par cette finalité. Et cela se crée parce que la finalité du réel qui se règle sur et par la Possibilité (tout ce qui est possible existe) puisque le réel doit devenir plus grand que lui-même.

Rappel ; tout le possible existe veut dire que l’être et le néant sont, mais peu importe le néant qui n’est rien et n’oppose rien à l’être (donc l’être et le néant sont également possibles et donc le possible est la Règle), mais puisque l’être est (au sens générique), au sens strict l’exister est le suel « être » général que l’on constate. ou pour le dire autrement l’être (qui est universalisation des déterminations) est mais dans le mouvement d’exister pur.

C’est pour cela que la réalité, la réalité en général, dans l’acception commune, apparaît, nous apparaît dans cet état, cet état de limite dispersive ; parce qu’elle est dans un présent qui existe et la porte toujours plus loin. L’idée, ici, l’idée à l’horizon vers laquelle on se déplace, est que non seulement « ça se réalise » mais que « ça veut toujours et encore plus se réaliser » et c’est ce que l’on appelle « dieu, la pensée, le sujet, le réel », bref la structure-sujet en tant qu’elle seule admet, accepte, intègre nativement, structurellement, que la fin renvoie au début, et réciproquement. Ou si l’on préfère si le temps est tout à fait relatif (cad qu’il n’est pas le dernier mot, et qu’il y a un dernier mot, un autre horizon encore en plus) alors il n’y a pas de raison de lire le temps dans un seul sens.

Ce qui ne signifie pas qu’il sera lu « en sens inverse », mais que le temps est immergé, le temps comme tout le reste, dans une dimension étrange et autre ; à savoir le présent ou plus généralement l’exister, ou donc la Possibilité qui réalise le possible et ainsi ne cesse jamais (jamais) de réaliser le possible ; non pas ceci ou cela, tout ceci et cela est limité, déterminé, et donc auquel cas tout s’effacerait constamment, et de tout il ne resterait rien, mais alors ne cesse jamais de réaliser le possible de la Possibilité, cela qui ne s’éteint, ni ne s’épuise, sinon de Possibilité il n’existerait pas et rien n’existerait ; le possible devenant toujours plus grand, à partir donc de sa propre lancée). Le possible est la structure et le réel eux-mêmes.

Comme toute conscience est intentionnelle et qu’elle crée un champ (de signes qui permettent de découper les réalités), il s’agit d’ouvrir ou plus exactement de nommer le champ nouveau tel qu’il fut installé depuis dieu, la pensée (et l’universel), (le christique et) le sujet et (la révolution et) le réel. On a résumé cet horizon, tel qu’il s’impose (à lui-même) puisqu’étant un rapport directement branché sur, vers, par, pour lui-même (rappelons qu’un rapport ne se met pas lui-même en avant, mais présente ses contenus ou plus exactement ses signes ; aussi s’instruit-il toujours vers, pour autre que lui-même ; il est tenu de plus grand que soi ; dieu ou l’intention toute-autre, la pensée ou la vérité, le sujet ou la liberté, la liberté ou l’égalité, cad la justice ou l’estime mesurée de soi-même, cartésienne (cad le réel de la liberté, une liberté livrée à elle-même c’est très bien mais bascule dans l’arbitraire, ou une « libération » individualiste, qui s’abolit dès que commence autrui ; ce qui ne veut pas dire que l’égalité seule emplit la liberté, erreur communiste qui voudrait que le désir n’ait de réel que le besoin ; lors non il s’agit que le désir ‘l’intention en fait, puisque c’est un « désir » qui est pris-dans un champ intentionnel, une re/présentation, de là qu’il dérive originellement en hallucination, en quoi, donc, cette hallucinatoire existe d’abord, et la conscience existe avant-langage, et trouvera seulement ensuite de s’inscrire, sans jamais se rattraper, dans le langage, le symbolisé, le « inconscient structuré « comme » un langage », et non pas selon le langage) ; il s’agit que le « désir » donc trouve de par lui-même une élévation, ou donc que ce rapport se règle lui-même, qui donc d’autre pourrait le régler sinon lui-même, car si il n’est pas sa mesure, sa loi, d’une part il cesse (le rapport disparaît, dans un autre ; il est pensé, décidé ou imaginé par un autre rapport, ce qui arrive également en libéralisme) et d’autre part se quittant lui-même il est créé… ce qui veut dire qu’il est produit (par une autre conscience qui vous-pense, vous-perçoit, vous-imagine, règne de l’image reçue) et non plus créé (dans la forge très difficile individuée, individuelle).

Le Créé est exclusivement de par le je, le rapport qui seul peut élaborer une construction suffisante.

Rappelons ; le Créé il ne s’agit pas seulement de la création, des créations culturelles, hyper élevées, organisées, mais le moi lui-même est déjà un être-créé ; tout moi déjà invente une partie de sa vie vécue, de son Existence (il n’est déjà plus le lui-même enfantin, qui s’arc-boutait sur les regards d’autrui, ou tout aussi bien sur le regard-de-l’autre, ce qui signifie dans la potentialité d’une « objectivisation », une « castration », un devenir par lequel l’enfant qui se croyait un, au milieu de son-monde, devient autre, d’un autre-horizon, s’imposant à lui-même lorsqu’il s’aperçoit qu’il « désire » que non seulement autrui (et le monde) existent (en eux-mêmes, ses parents sont des gens comme tout le monde) mais aussi qu’il n’est pas même « lui-même », puisque le désir est, en lui, autre que lui-même ; adolescence).

Ce qui se crée c’est la possibilité interne à l’exister de créer des rapports, donc les œuvres, mais aussi le relationnel humain (ce qui veut dire humanisé et ensuite personnalisé), et au final l’organisationnel (la structure même de l’ordre humain). Il ne s’agit donc pas tant de créer de beaux objets mais des rapports esthétiques, éthiques, politiques ; qui alors sont, certes, déterminés et tendent vers le monde, le donné, et ainsi la disparition, mais ce qui ne veut pas dire qu’ils soient destinés à l’effacement, puisque paraissant dans un regard, une intentionnalité et non pas composés (composés d’éléments) ou des rapports politiques ; justes, nourris de et par la justice qui renvoie chaque liberté à toute égalité ; et ayant dans tous les cas la capacité de provoquer en chaque arc de conscience la distance, la Distance même ; celle là même qui rend possible évidemment l’humanité (ce que l’on sait immédiatement, instantanément et absolument depuis le christique, qui met tout en place, alors même que l’on n’y comprend encore pas vraiment) mais aussi la personnalisation (sans laquelle distance de soi à soi, il n’est pas de « soi-même » et donc ce rapport là de soi (à) soi n’apparaît pas, et alors rien n’apparaît ou rien ne dure, par ex les individualités tombent dans le groupe, la communauté, qui ne les laisse pas émerger ; l’individualité doit être signifiée comme telle, par le christique, le droit, la révolution, les années soixante, l’acculturation, etc).

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