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instants philosophie

un coup l'un , un coup l'autre

29 Juin 2006, 16:54pm

Publié par zward

Et bien oui , le moi , qui est doté ou doué d'un sujet , il faut bien qu'il lui cause ...
Ininterrompu que c'est . Le sujet n'y est que d'un moi et le moi est sans rien hors du sujet .
Le sujet , le miroir en qui tout se réfléte , apporte tout  , mais le moi retient le durable .
Mais comment diable ligaturer les trompes du sujet sans perdre les mul-tilts-tudes  qu'ouvre , invraisemblablement , et sans soucis de quoi que ce soit qui fût , le sujet ?

Il sarcle , le moi . Il balance . Il oublie les neuf-dixémes de ce qu'il raconte, l'autre pas parlable.
Comme il ne peut se fier à rien de ce qui se baragouine du côté du sujet (puisque celui-çi ne parle pas ) , il faut qu'il se confie à un autrui ... et là , c'est le drame .
Ca ment. Mais si il veut échapper à l'autre muet , il est impératif qu'il cherche une autre attention ... il investira dans l'autrui , et basculera ainsi du muet à l'altérité identique : alter ego .
Alors non seulement ça ment pour de bon ( ça , c'est remarquable , et pernicieux) , mais ça parle , dés que prononçé , de tout à fait autre chose (ce qui est structurel et plus seulement pernicieux , mais où l'un est-il fondé sur l'autre ? )

De ce fait , le sujet est déjà sans plus rien . Fermé à tout , de la faute du moi . Muet , il devient aveugle et sourd et d'un monde confisqué n'a plus que la haine .
Et cela , chaque sujet , en un moi , le sait . Et le moi , qui fait l'idiot , prétend n'en rien entendre . C'est que , comme il vit dans un autre plan et ne voit rien , de ce qui précéde l'être de ce plan , il in-traduit complétement les dessous (innombrables )  de ses propres cartes (miteuses en comparaison ) : il est dans ce qu'il voit , mais il voit dans un miroir dont il ne saisit pas une traitresse signification : puisque ne parlant pas , le miroir .

Le désordre peut être effroyable .
Si par malheur le moi glisse une carte sur l'autre , qu'il ne fallait pas , ça se démonte vaguement ou brutalement comme un château . Il en pleure des larmes sans s'en rendre compte , de crocodile , dit le sujet . Il n'en croit rien le sujet , de ce remords immense , parce que le moi , qui est ce qui retient , ne se souvient jamais , (de sa mémoire lisse ), de ses visions à lui , de sujet .
et c'est ça qui lui fout la colére , au sujet , que toute cette matiére , si belle et bonne , soit perdue , que le chien ne retienne que l'os tout sec . Sous prétexte que les visions , ça n'a pas de durablité ...

Alors c'est où que ça pense ....?

Croyez-vous vraiment que les mois pensent ?


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le bon , la brute et le truand

27 Juin 2006, 13:32pm

Publié par zward

Du pas clair : il est donc deux sujets : le sujet (miroir) et le Sujet (cartésien )
Le sujet est ce en qui tout se réfléte .
Le Sujet se dit lui-même.
Bizarrement il semble que le sujet miroir et le Sujet -ego signent une authenticité parfaite et allumée , qui manque au troisiéme larron , au moi .

Le Sujet est égal à soi . Son dire est ce qu'il est , au moment où il le dit . On peut comprendre que cet instant est si limité ...  mais peu importe : ça n'est pas la quantité de temps (la durabilité ) mais l'intensité qui en affirme , de but en blanc , le vrai . De sorte que "je suis celui qui pense" est l'idéal formel complet .

Tandis que le sujet est ouvert n'importe comment , n'importe où . Il donne là où il est . Il donne ce qu'il voit . Son milieu naturel est le moment où ça existe . Il est intensément perceptif ... mais tandis que le moi s'empresse d'opérer le tri , de sa fonction même , le sujet miroir se moque de toute opposition , contradiction , inopérabilité : il suit la voie ...

Mais le moi , cet idiot , ne retient que le durable . (et donc il construit : c'est son grand truc , la construction ... se faisant il s'embarque dans une auto organisation dont il est bien vite dépassé ... par les événements , les rencontres : c'est trés bien ... on verra comment il rebondit ... des fois il se tasse... balle de mousse écrabouillé sous la chaussure ... il peut même en prendre la mémoire de forme ... se vivre écrabouillé ... il ne redevient jamais ce qu'il crût être ... il se défend , mais de quelle force dispose-t-il ? tout ce qu'il a sous la main , cela lui vient de sa spécificité de moi ... cad de cela même qui l'indispose ...

Le Sujet (ego cogito ) est aussi étrange que le sujet miroir ... il a l'air de se foutre de tout vécu ... il remplace ... il navigue dans son propre contradictoire ... infiniment libre et lutteur de cette foire ...

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le sceau et le flou

26 Juin 2006, 20:43pm

Publié par zward

De par le miroir , le moi dispose d'une antériorité ...
Il se préperçoit , le sot .
Mais pas uniquement passif , le miroir est tout uniment actif : il n'enregistre pas seulement , il pense , bien que d'une drôle de maniére .
La vérité est que je crois qu'il vit plus que celui que je suis .
Paranoïa , schizophrénie , dédoublement , inatteignable supposé , désiré faussement ...
Et il vit parce qu'il en voit plus que le moi qui , lui , se doit à la durée . Le moi fait dans le durable .
Le construit . Nul ne lui en tiendra rigueur . Il est ce par quoi nous survivons , plus longtemps et avec moindre douleur . Mais ce faisant s'il n'y prend garde , il s'enferre dans les labyrinthes : il reste en discussion avec soi (et il ne est mille et une ....) Sans voir que les résolutions (il en est plusieurs ) de ces problématiques , ne s'effectue que par une objectivité : un état apaisé de ses angoisses et atermoiements et reculs et impossibilités , constantes et invincibles , ne se brise que de se déjetter : par dessus la balustrade l'auto dialogue !
Et évidemment , ces auto-dialogues souvent ne sont pas reconnus comme tels : le moi est , croit-il , en discussions avec les éléments , les autruis , les objets , les procédures , enfin tout ce que l'on imagine de frappé d'esprit , de complications tournantes , de scrupules indéniables , de logorrhée peu racontable , que l'on raconte quand même , parce que ça ne cesse pas ... le sens , enfin cette signification-là .
En fait c'est à lui qu'il cause ....en quoi il a raison ... on ne peut donc pas , jamais , jeter la pierre ... sauf que ça ne sert à rien , le plus souvent , cet ininterrompu dialogos , ça ne rend pas heureux , mais le moi doué d'un sujet veut-il être heureux ? (dont on sait bien que le sujet ne sait pas ce que "heureux" veut dire , c'est hors de sa connexion )
La proximité d'un moi d'avec son sujet ? Où se cloisonne-t-elle ?
Voisin bruyant ou inaudible ? sensibilité narrative du moi éperdu , de l'ouïe ? Ou intraduisible pour un moi déjà re-connu dans un autre moi ?
On est le jouet de cette (im)possible traduction ?

Mais qui faute-t-il donc ?
Le sujet dans un moi ? ou le moi dans un sujet ?

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retors

26 Juin 2006, 20:13pm

Publié par zward

Le sujet rame comme un malheureux , tout étriqué dans son moi qui souffre tant de parémétres indélicats ...
Alors d'aucun laisse miroiter la fastueuse avenue de la piste dorée : et le moi sait bien que ça existe ...
Il le sait depuis toujours , il le pressent à chaque pas , àa le suit comme une ombre gigantesque
Seulement il ne sait pas comment ça fonctionne par là-bas ... et surtout , surtout il croit que ça existe comme lui , le Sujet : aussi il enclenche cela sur n'importe quoi , n'importe qui ... la vénéneuse promesse.
Or si il est , le sujet , ça doit être raisonnablement ... et non dans la furiosité du désir de soi , le moi et son objet . Ces deux-là ne peuvent s'ordonner que supérieurement ; entendonc : en tant que personnalisation dans une humanisation dont la reconnaissance (des personnes entre elles , et donc intimement des mois , l'un et l'autre ) assure une planification ... temporelle , spatiale , d'essences , de propriétés , de re-liens familiaux , etc
Hormis cette destination , le moi dérive dans son désir , y déplaçant des montagnes , croit-il , et pures ou impures imaginations , scénes de la vie révée , révélante : dont le moi bien intégré sait bien que ça ne se vit pas dans les oriflammes ...
Ainsi on peut passer de ce moi tentaculaire , à ce moi rasséréné . Tentative raisonnable , (parfois raisonnée ...) et tentation indubitable : qui ne se soumet pas au doute .
Mais il reste le p'tit bout , pas malléable du tout . Celui qui s'origine et que le moi délirant sa propre vie sait bien qu'il tient le creux , le caché , le remis à jamais : la proie pour l'ombre ? dévoré ou dévorant ?
Le caché , tenons bien qu'il se donne pour caché du point de vue du moi ; de celui qui voit dans un miroir . Mais le caché sujet n'est pas décrochable ... le caché au clou pointu ... enfoncé dans un sol innommable , hors des noms , des mots , et non pas nécessairement monstrueux ... qui domptera la béte noire ... est-ce un animal ? une métamorphose continuelle ? insaisissable ?

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statue du discours

25 Juin 2006, 20:48pm

Publié par zward

La philo essaie de mettre au jour ce qui travaille au moment où elle parle .
Aussi ça peut varier : même si ça parle toujours du même lieu .
Ca peut introduire le sujet universel subjectif au coeur du discours objectivisant de la scholastique : descartes .
Et renouveller le point de vue qui préside à la création de tout discours quel qu'il soit .
Et puisque l'histoire aboutit à un Etat , on peut dupliquer les raisons fondamentales de cet Etat , ses effets et causes , (hegel) , en fonction d'un sujet , devenu rond-point de toute manifestation y compris unité de la perception , qui a en sa charge de se concevoir ( kant ) .
En quel sorte ce sujet se conçoit-il ?
Sujet déjetté au coeur des Etats , lequel lamine naturellement (et légitimement selon certaines mesures qui ne furent pas du tout évidentes à extraire-inventer , et ne sont certes pas encore promulguées toutes ) , que lui reste-t-il ?
son fors intérieur ? sa forteresse ? son reflux hors de tout ?
et comment il peut commencer de s'en prendre à son être propre ?
( nietzsche , kierkegaard , heiddeger , sartre )
Un sujet délaissé ; dont la force ne trouve pas du tout la même ampleur qu'il crût lire dans les hauts faits d'armes de jadis ( jadis les hauts faits n'en étaient pas forcément ... et concernaient une dimension sociale séparée : ce que l'on nomme maintenant la culture ... et ça ne peut plus causer comme autrefois ... puisque les temps sont déjà historiques , de la mass-médiatisation ) sujet délaissé qui , passons outre ses espérances passées (il existe un regret de l'ancienne révolte) , explore son envie désertée de créer le monde.
Parce que le monde se crée dorénavant avec tous les autres .
Autrefois aussi ?
Mais en plus autrefois le monde appartenait à quelques-uns : et il existait une représentation autorisée du réel ... ( localiser l'appartenance du monde aujourd'hui ... )
Ceux qui s'abîmaient dans la perforation du discours autorisé , luttaient pied à pied : mot à mot ou masqués .
Il s'agissait donc de libérer la parole , cad le calcul (celui des nombres et celui des mots ...) : que chacun puisse s'y représenter à partir de soi cad de la réalité et non plus de ce que la représentation éternisée en dit .
La multiplication des sources : individuelles .
Changer le discours général , changer l'expéce humaine .
Rien ne fût ni sot et ni ridicule , parce que ça a fonctionné ...
La culture , l'acculturation pousse autrement et crée les chemins : seconde nature veut dire : accélération de l'information. Sous toutes ses formes.

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il avance masqué

23 Juin 2006, 22:31pm

Publié par zward

La philo considére comme vrais des objets illusoires : ces objets qui existent dans le langage.
Elle part du principe que ces objets n'appartennant à personne , seront d'autant plus happés et accumulés par quelques uns ... aussi elle manifeste toujours son autoritarisme , supposé , de prétendre détenir la vérité : ceci étant à entendre : en tant que la vérité par quelqu'un est dite ... toujours : toujours par quelqu'un ... et non pas ni en absolue éternité révélée ni "comme ça " , par la conventionnalité .
Retour de nietzsche ... qui parle ?
En quoi donc nietzsche n'est absolument hors de la raison ... il en manifeste une déconcertante fondation .
Dire que "la parole , le langage parle"  est une dissimulation : dans son exclusivisme évidemment . Hors de cet exclusivisme , il ne faut pas perdre  l'idée que le libre , le sujet , n'occupe pas du tout , pas tout l'espace ( et encore moins le temps .... ) mais une portion congrue .
Cet infime est ce qui bascule : là où ça bascule . Aussi illusoire que cela paraisse et que cela soit effectivement illusoire , d'avoir introduit la parole du sujet dans la représentation humaine globale , fût le dé-fondement radical qui advînt au processus d'humanisation .
De où parle sujet qui fonde sa légitimité ?
Qu'est-ce qu'il voit ? que l'humanisation (qui n'est pas nécessairement "humaniste " ) ne voit pas , n'intégre pas ?
Pourquoi l'humanisation fût-elle amenée à finalement accéder au sujet ?
Pourquoi la philo s'est-elle dissimulée en endossant le pseudo caractére sacré du Vrai Absolument ?
Travaillant dans l'ombre à défonder-défoncer stratégiquement toute autre véridicité : toutes les illégitimités ... dans le caché , le mouvement forcément contradictoire , par nature : dés que l'on expose , on se remplit de la nécessité libre d'être contredit .

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compte-tours

20 Juin 2006, 10:35am

Publié par zward

Il est donc une a-temporalité de ce qui est dit . Non pas que le contenu soit d'une vérité éclatante ou transparescente au travers des multiples dits , vérité qui n'existe que relativement ,
(cad dans le corps du développement d'un discours , mais dont le sens varie dans les significations nouvelles : les significations ne sont closes que de prendre un sens , toujours renvoyé au bout de la phrase qui n'en finit pas ) ,
mais plutôt que le contenu est montré ...
(ce qui veut dire que le sens qui n'en finit pas renvoie à un réel..)

L'idée que la philo soit un mouvement de pures paroles , un verbiage , me parait une absurdité . Si elle a une unité , elle a un "objet " réel .Peut-être même est-elle seule à considérer comme réel ce qui partout ailleurs est considéré comme soit irréel , soit comme simple média .
Irréel , ça renvoie la philo à de doux objets illusoires ... ce qui est tirer un trait sur l'imposition dans la culture de ce qui fût promu philosophiquement ; par l'entremise de la philo ; ou découvert par la philo . Comme si ce monde-çi était la conclusion définitive , ou à tout le moins décisive , de toute l'entreprise rationnelle . Intouchable donc serait ce monde (cad non susceptible d'être réfléchi à sa racine par tout un chacun ... on élimine le contradictoire autant que par l'autoritarisme des révélations , en traitant le métaphysique de ... "métaphysique "... ) . Mais si ce qui a établi ou structuré une part de ce monde , en venait à relancer la machinerie ... la production d'objets illusoires ?
De même : si ce que la philo prend comme objets réels , est posé comme média , qu'est-ce qui est antérieur à la dynamique de cette médiatisation ?
Aucun objet réel ? Tout est conventions ? Tout est a-métaphysique (au sens où interroger au-delà des conventions , c'est tomber dans les illusoires ) ?
Mais ce dont on ne peut pas prendre la mesure , hormis en tant que conventions , et sous prétexte que tout ce qui nous parvient est uniquement conventionnel , n'est-ce pas ce que cloue sur place Descartes par ex  ?
autoritarisme ou conventionnalité : n'est-ce pas ce qui toujours fût remis à zéro ? 

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le mouvement qui se sait

18 Juin 2006, 18:48pm

Publié par zward

on s'évertue à demander à la philo ce qu'elle ne peut pas fournir .
Elle ne peut pas donner de la vérité . Elle popose de la vérité en mouvement : cad relative .
La question qui se pose sans cesse et à laquelle  chaque philosophie essaie de répondre c'est : où s'avançe le mouvement ?
Donc tout est mouvement : diffcile de comprendre kant si on ne se place pas vis-à-vis de ce à qui il s'oppose , et à quoi il répond , qui appartient à son propre temps . Il tire les conséquences et il anticipe peut-être sur ce qui vient . Au sens où ceux qui suivront en tireront ou pas à leur tour des prolongments possibles .
La philosophie éternelle , la sagesse, n'existe pas : il n'est que du savoir . Du savoir qui s'impose sans cesse à l'extréme limite du developpement . Et comme tel est soumis à l'érosion : des découvertes/inventions qui viendront .
Autrement dit ; ça ne surgit pas de rien . Dans une religion , c'est une révélation : on peut apprendre de A à Z ce qu'il doit être mémorisé . L'être lui-même du discours ne sera pas interrogé ; il pourra être diversement interprété , avec plus ou moins de schismes.
En philo , c'est le corps même du discours qui est sur le point d'être bouleversé : il l'est multiplement , secoué , en tous sens . Ca s'éparpille dans tous les recoins . Il est trés difficile de s'y repérer de ce fait . Mais au moins une position résiste à tous les bouleversements : on ne sait pas encore laquelle... c'est l'enjeu du discours lui-même . Et chaque approche , tout en s'érodant , en même temps , ne s'épuise pas .... parce que ça parle , apparemmment , toujours du même lieu .
De même qu'au travers de dogmatismes et de grandes vérités affirmées (quoi qu'elle ne le sont pas sans arguments ) , ça n'est pas l'autoritarisme qui en ressort : mais le contradictoire constant , et le mouvement , et le possible .
il ne s'agit donc pas d'un corpus abstrait , un fond d'idées , une phraséologie de base , un logos , qui s'impose au travers des diversités : puisqu'il est démit de fond en comble .
Mais plus probablement d'une position . D'une figure qui se ré-équilibre c'est selon , selon comme elle est dite .
Toutes les critiques frontales imaginent une philosophie telle que fantasmée . Elle y occupe une position caricaturale pour mieux imposer une vision non cntradictoire et non formelle et non dynamique du réel , du vécu , des processus . Ou plus subtil , une vision subjective qui n'est que subjective ; dont la subjectivité n'est pas élevée à l'universalité possible .
Parce que outre qu'il n'y a pas de Vérité , il n'y a pas non plus absence de vérité .
Il y a une probalité , une série possible de formulations du vrai et ce non pas dans l'absolu , mais au coeur de l'historicité .

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cocu

16 Juin 2006, 22:41pm

Publié par zward

Le philosophe , amateur , inspiré , professionnel , ne se prend pas pour un génie : c'est juste qu'il se croit un temps , au centre du monde ...

En quoi il a raison . Non seulement il ne peut pas faire autrement : comment voulez-vous vous entretenir vous-mêmes du monde, du moi , de dieu , de l'histoire , de la vérité ... sans se créer juge et maitre ?
ça n'est déjà pas évident , alors si on fait le modeste ...
il faut bien exercer sa raison ... et on dira peut-être kantiennement que ça ne doit pas dépasser ... dépasser la connaissance possible assurée ... celle qui rentre dans le cercle de l'expérience ... mais c'est se couper les ailes ...
c'est surtout ne pas occuper le lieu unique ... qui de toute maniére : croit-on que ce lieu ne s'occupera pas de nous ?
peut-il être laisser à lui-même ?
qui ou qu'est-ce qui l'occupera ?
Une chose ? innommable ? un Autrui ? un souvenir , peut-être traumatique ou imaginé tel ?
Il y existe un creux , qui est un creuset .

Il ne peut pas faire autrement , mais aussi il y est au centre du monde ... il ne contrôle absolument ce qu'il a enregistré : des multitudes . Il ne saisit pas ce qu'il a rencontré . Tant et tant de phénoménes kantiens qu'il approchât à peine ... jusqu'où kant peut-il conduire un vécu ?
On dira : ça n'est pas sa finalité , explicitement . Mais la science est à la science et s'occupe bien d'elle-même : la philo n'en tire intéret que ce que cela peut alimenter sa réflexion ... sinon dissolvons la philo dans l'épistémologie . Si la philo garde une priorité (cad pour elle-même !) il faut bien que se manifeste son unité . La perdre en quoi que ce soit ; cette sorte de renoncement ; est en soi une réflexion (para) philosophique . Bâtie sur une défiguration préalable ; une défiguration de l'instinct .
(l'instinct caché : le miroir ? ).
Et il est en un monde , déjà : celui qu'il a collecté , celui qu'il a vécu ou qui le vécût sans qu'il n'y puisse couac !
ça forme un monde : et il n'y a bien que l'illusion auto-entretenue , qu'est la dynamique du moi , pour tenter à accroire qu'il est le sien , ce monde vécu ...
Rien du tout : chaque monde , tout trempé qu'on y est , est autre . Alors effectivement quand on s'y prend à le saisir ... on  est au centre . Objectivités ou subjectivités , intentionnalités ou effleurements indistincts , à peine perçus ou trop encaissés :
sitôt que l'on freedonne la réflexion , ça y va !
ça tombe .
ça expulse .
c'est que l'on n'y est pas du tout .
en fait on EST ailleurs .
Seulement ça ne se voit pas : on est le dernier au courrant.

En attendant ne boudons pas notre plaisir : occupons notre être nâtif.
Au centre .

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j'y suis , j'y reste .

15 Juin 2006, 16:26pm

Publié par zward

ce qui se révéle individuellement (philo ) ne peut pas être comparé à ce qui se travaille collectivement (sciences) : ça forme une communauté , les sciences , la philo n'est faite que d'individualités.
Ainsi il est tout à fait étrange de renier la qualité individuelle de la philo ,
puisque la philo occupe un lieu , mental ou culturel , que toutes les autres entreprises espérent conquérir ;
et bien non , c'est et ça reste philosophique comme lieu sur-réel .
Sauf que les autres envieux espérent en secret et en se dissimulant , tandis que la philo dit clairement : voilà , ceci est la vérité ... bref elle s'expose . Soumise à tout le contradictoire possible. Elle s'en fout, elle est dans le vrai .

Elle est dans le vrai  , mais non pas au sens où elle imposerait une vérité à venir  :  elle se contente de dire ce qui est  là-maintenant : de sorte qu'elle parait manifester une éternité de véridicité , son caractére autoritaire , dogmatique : mais qui fût jamais contraint de pesner ceci ou cela ?
ce sont les corps , les comportements que l'on forcent et cet autre corps , le psychologique , tout morcellé psychiquement et rendu si convaincant dans son travail des motivations supposées : voila ; on les supposent tellement les individualités ! on leur décortiquent si nettement leurs possibles et avec une telle prolixité si assurée , que chacun en reste sans voix . On pense pour tout le monde , mais si gentiment, avec précautions et démonstrations , exemples bien concrets , semblables , mes semblables . Ca n'est pas tant les contraintes acceptées qui causent probléme , mais la maniére , le fondement de ces théories du bien-être psy : ce secours porté aux subjectivisations outranciéres : enfin outranciéres ... j'exagére , et c'est bien utile souvent , on ne peut songer à le nier : ça commençe simplement à aider à la régulation de cette subjectivisation ... la réponse est-elle seulement dans le procés de subjectivité ? y-a-t-il un au-delà de la subjectivisation ?
La philo s'en fout : elle dit le vrai . Elle l'a toujours dit . Elle occupe le lieu de vérité . Comme elle est peu fiable et que ces réponses sont assez .... singuliéres ... ça ne porte pas à conséquences : mais ça occupe le terrain . Supprimez-la et vous verrez les anciens empires étendre leurs régnes : leurs régnes incontrolables .


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