un coup l'un , un coup l'autre
Et bien oui , le moi , qui est doté ou doué d'un sujet , il faut bien qu'il lui cause ...
Ininterrompu que c'est . Le sujet n'y est que d'un moi et le moi est sans rien hors du sujet .
Le sujet , le miroir en qui tout se réfléte , apporte tout , mais le moi retient le durable .
Mais comment diable ligaturer les trompes du sujet sans perdre les mul-tilts-tudes qu'ouvre , invraisemblablement , et sans soucis de quoi que ce soit qui fût , le sujet ?
Il sarcle , le moi . Il balance . Il oublie les neuf-dixémes de ce qu'il raconte, l'autre pas parlable.
Comme il ne peut se fier à rien de ce qui se baragouine du côté du sujet (puisque celui-çi ne parle pas ) , il faut qu'il se confie à un autrui ... et là , c'est le drame .
Ca ment. Mais si il veut échapper à l'autre muet , il est impératif qu'il cherche une autre attention ... il investira dans l'autrui , et basculera ainsi du muet à l'altérité identique : alter ego .
Alors non seulement ça ment pour de bon ( ça , c'est remarquable , et pernicieux) , mais ça parle , dés que prononçé , de tout à fait autre chose (ce qui est structurel et plus seulement pernicieux , mais où l'un est-il fondé sur l'autre ? )
De ce fait , le sujet est déjà sans plus rien . Fermé à tout , de la faute du moi . Muet , il devient aveugle et sourd et d'un monde confisqué n'a plus que la haine .
Et cela , chaque sujet , en un moi , le sait . Et le moi , qui fait l'idiot , prétend n'en rien entendre . C'est que , comme il vit dans un autre plan et ne voit rien , de ce qui précéde l'être de ce plan , il in-traduit complétement les dessous (innombrables ) de ses propres cartes (miteuses en comparaison ) : il est dans ce qu'il voit , mais il voit dans un miroir dont il ne saisit pas une traitresse signification : puisque ne parlant pas , le miroir .
Le désordre peut être effroyable .
Si par malheur le moi glisse une carte sur l'autre , qu'il ne fallait pas , ça se démonte vaguement ou brutalement comme un château . Il en pleure des larmes sans s'en rendre compte , de crocodile , dit le sujet . Il n'en croit rien le sujet , de ce remords immense , parce que le moi , qui est ce qui retient , ne se souvient jamais , (de sa mémoire lisse ), de ses visions à lui , de sujet .
et c'est ça qui lui fout la colére , au sujet , que toute cette matiére , si belle et bonne , soit perdue , que le chien ne retienne que l'os tout sec . Sous prétexte que les visions , ça n'a pas de durablité ...
Alors c'est où que ça pense ....?
Croyez-vous vraiment que les mois pensent ?