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instants philosophie

Le système humain qui ne se comprend pas lui-même (idiot donc)

27 Octobre 2012, 11:15am

Publié par zwardoz

Il apparait quand même qu’il est une sérieuse inefficacité, profonde et déséquilibrée, d’un tel système économique, dont on peut douter qu’il soit réellement un « système » ; il semble plutôt un bricolage sans queue ni tête. Et quant à ses « réussites » sont-elles dues au système lui-même et non pas plutôt de ce qu’il tire partie d’inventions, de capacités, de possibilités qui ne lui sont absolument inhérentes, mais s’adjoignent d’autres compositions ; sciences, technologies, acculturation massive et acculturation très profonde individuellement (acculturation par laquelle l’ensemble et l’individuel progresse constamment), communications et donc en ce registre démocratisation étendue (une progression généralisée qui démultiplie exponentiellement les possibilités). Etc.


L’absence cruelle de réflexion

Et sur ce déploiement (dont la possibilité interne est historique et concerne de très grandes amplitudes et non pas restreintes à ce quant-à-soi du libéralisme appauvri, qui ne tient pas non plus les promesses des théories libérales idéelles, pensées, et idéales, imaginaires) vient se greffer d’une part l’essentiel diversification de la liberté (chacun fait comme il l’entend et pour le coup entreprend ou alors crée ses possibilités, ce qui est le libéralisme même, entendu en tous sens, politique, économique, éthique, culturel et parfois anarchiste positivement), et d’autre part l’utilisation abusive de cet être-libre ; le sans mesure, cad le sans réflexion du tout.

La déviation inefficace

Celui qui entasse et accumule et déporte l’utilité dans un monopole qui dévie l’efficacité (non seulement en accaparant au sens premier mais au sens où il capte la richesse, cad l’investissement possible, l’avenir possible, et détourne le système au profit de quelques uns qui désinvestissent, annulent le possible par cela même).


La répartition entre les peuples comme justification ultime

On dira et c’est l’opposition majeure ; le dit libéralisme (réel et non idéel ou idéal) permet de répartir à nouveau la richesse à tous les peuples ; ceux dont on a volé l’avenir depuis quelques siècles. Oui, sans aucun doute. Mais encore une fois ce qui aurait pu se mesurer et se répartir autrement, selon une autre logique, non bricolée, ce mouvement est immédiatement sous la coupe de systèmes accumulateurs qui sous couvert de réaliser un mouvement mondial de répartition (entre les peuples), se gorge plus-values et on peut ici comme en tout concernant le dit système, si il ne cause pas plus de détériorations qu’il n’en comble.


L’in-conséquence

Ici comme ailleurs quant à ce système bricolé, il parait se justifier mais d’un mouvement historique (la répartition entre les peuples) mais à son profit ; lequel est singulièrement non mesuré. On se demande quel ensemble humain peut survivre sans obtenir une conscience à peu près claire de son déploiement ; de toute évidence il ne le peut pas ; il se condamne lui-même. Et l’effet majeur, ses conséquences (outre la détérioration humaine) est qu’effectivement il produit n’importe quoi, n’importe comment et sans réflexion aucune ; il n’aménage pas et colmate plus ou moins ‘et de moins en moins au fil de son accumulation) à la va-vite, au jour le jour, et inconséquent jusqu’à la mort.


La coordination démocratique

La difficulté démocratique (il ne s’agit en aucune manière de revenir sur le libéralisme politique ou économique de base) est la coordination. Comme nous nous situons démocratiquement, historiquement, et tous, (quoi qu’on en dise des passéismes nationalistes et des utopies angéliques), il est impossible d’admettre une administration centrale de tous les développements (ce qui aurait tôt fait de tarir n’importe quel devenir), mais donc il faudrait que tous ou une majorité puisse établir leurs calculs (d’intérêt égoïste pour simplifier) en fonction des conséquences réelles de leurs décisions et actions et organisations.


La pensée inexistante

Or pour que la coordination généralisée suive l’historicité démocratique, il faudrait qu’existe une intelligence qui fait défaut ; impossible de coordonner quoi que ce soit d’une part si l’on ne sait pas mesurer les boires comme les déboires des décisions (comptabilité générale absente qui ne calcule que les petits profits sans ajouter les grandes désillusions et les catastrophes probables) et impossible si l’on ne sait pas ce qu’il faut mesurer et en quel sens (par exemple ; que faut-il produire et pourquoi ? pour qui ?).

 

La pensée encore magique invoquée

Tout l’ensemble parait laissé à la discrétion de quelques uns (non démocratiquement) et d’autre part à une espèce d’être naturellement-soi de chacun et de tous ; d’où l’introduction de pensée magique (les marchés par exemple, dont l’effet réel n’est pas l’efficacité mais est l’art et la manière de soutirer le maximum dans un échange au plus faible sur tel ou tel place, ou de soutirer le maximum du salariat).

Une sorte de spontanéité « naturelle » (les besoins donnés ou inventés, les productions absurdes et délirantes, les mass médiatisations répétitives et les manques de recherches réelles ; on alimente le délire consumériste mais on affaiblit les sciences fondamentales et la pensée des science humaines) remplace la compréhension et l’intellection de nos comportements ; on se croit encore profondément naturellement « nous-mêmes » alors que l’on est construit et reconstruit artificiellement constamment, voir produit industriellement, produit selon des stéréotypes sans intérêt, sinon de collaborer à un système qui tourne en rond et sans espace intérieur qui lui permettrait de se réfléchir, de s’exposer démocratiquement dans ses finalités et non pas de "faire-comme si" les finalités étaient à ce point évidentes et justifiées qu’elles n’ont aucunement besoin d’être pensées.

 

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L'ouverture illimitée du monde, du donné et du vécu

17 Octobre 2012, 20:46pm

Publié par zwardoz

Le sujet dont Nietzsche est le performateur premier

Si l’on n’est pas limité en cette formulation abominable du moi, du moi-même, si le sujet existe (qui ne conserve que la conscience dans tout le fatras de ce moi mortel, mortifère, salement engageant l’intentionnalité dans ces labyrinthes, amoindrissant),  si le sujet est donc en ce moi-même déconfis soudainement plus mordant, à la dentition de sujet découpeur de viande, alors on est sauvé. 

C’est que en comparaison de l’existence du sujet, le vécu d’un moi-même est caricatural, peint de grosses flaques, dessiné grossièrement, et sans avenir du tout. 

Ceci est donc l’hypothèse nietzschéenne, en tant que le sujet est « ce qu’il veut être » : de quoi Nietzsche nourrissait son sujet de grandioses fantaisies possibles, alors que dans le même temps son sujet réel ourdissait une effective et absolument concrète et difficile cohérence… Point de fantaisie donc mais du systématique absolument décontenançant. Et c’est bien en ceci que le sujet bat son plein, il remplit son bol, il se dévergonde dans le sérieux, la construction ou l’activisme cartésien. 

Le sujet est «ce qui emploie le systèmatique » et c’est par là seulement que l’être-libre est absolument jouissance. 

 

L’approbation intégrale

Autre motion nietzschéenne ; que le sujet approuve tout ce qui est tel que cela est. Mimant par là que dans la systématisation, il ne s’agit absolument pas de renier ceci ou cela, d’opérer un tri qui est laissé au moi-même ; c’est tout ce qui est (ou donc de tout ce qu’un vécu ou une humanisation peut contenir et qui puisse être rassemblé) que déborde le systèmatique ; il ne chôme pas, il ne délaisse rien ; ce serait une honte, indigne et peureuse que d’abandonner quoi que ce soit qui fût. 

Et donc le sujet, nietzschéen de toute manière (si Nietzsche existe et est parvenu à cette structure, c’est qu’il manifeste, exprime, montre et parfois démontre un Réel, un être-ici, ici-même ; qui ne prend de Nietzsche que l’illustration d’un nom, de même que le sujet cartésien montre son dispositif exposé et explosé qui n’en finit pas de brouiller l’océan de la détermination commune humaine et naturelle). Le sujet nietzschéen est ainsi l’accord parvenu à son expression d’avec « ce qui est ». 

Quoi que soit ce qui existe, le sujet est absolument accordé.  

Accordé au donné même, bien qu’il n’obtienne évidemment aucune information « spontanée » ni aucune intuition miraculeuse.

 

Le sujet volage

Le moi, le moi-même n’est pas vraiment de poids qui puisse contrecarrer le sujet ; le moi est une ou des stations limitées, tandis que l’intentionnalité pure du sujet file dans tous les sens. Nietzsche pensait qu’elle créait des mondes ; pas faux. Elle crée les mondes antérieurs aux durcissements et facilités humanisées (de transmission, collectives ou personnalisées). Pour que le moi puisse rejoindre tout ce que pense, voit, saisit au vol ou structuralement, ressent ou devine l’intentionnalité-sujet, il ne le peut pas. La conscience active des réalités est plus grande que la restriction assignée par et dans le moi-même (qui se fige afin de transmettre adéquatement l’information dans le monde vécu donné réduit de l’humanisation). 

Sans doute la plupart des informations colportées par la transmission humaine (de laquelle se déduisent presque les mois, bien qu’ils se pensent et se veuillent, réellement en partie seulement, indépendants ; cette indépendance est nécessaire pour la machinerie elle-même, pourvu que cette machinerie l’admette constitutionnellement) est exacte ; il faut bien que tel monde humain survive. 


Les réalités non closes du réel

Mais et la différence, bien que parfois légère et minime, est essentielle ; dans les découpages qu’opère la réalité humaine dans la réalité donné, vécu et mondaine, il est, alors même que du dedans cela ne se voit pas, d’autres découpages possibles du même donné et d’autres découpages possibles du donné potentiel, et d’autres découpages possibles du donné virtuel. 

Autrement dit l’actualité, le potentiel (constamment là), le possible (de cette situation donnée opu plus globalement de cet état « là » du monde humain et donné) et le virtuel (la reprise de ce qui aurait pu être, concernant le passé, du virtuel qui reste éthéré et hors temporalité), ne sont pas si strictement écrits que le moi, le moi-même, la transmission humaine, l’ordre d’un monde humain particulier, veulent bien le laisser accroire. 

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L’accélération mentale (et le rock'n roll)

13 Octobre 2012, 12:36pm

Publié par zwardoz

L’accélération mentale est ce qui par le moi et le moi-même (variante investie, personnelle du moi observé et défini objectivement selon des sciences plus ou moins scientifiques ou scientistes) est limité ou réduit ou freiné ou ralenti.

Le moi fait office, fait-office, de réduction de la vitesse de la cervelle, la cervelle bel et bien réelle, matérielle. La profusion de consommation, d’objets ou mass médiatique, est un des effets de l’accélération tonitruante de la cervelle articulée au sujet.

C’est qu’en effet ce qui désire une telle vitesse est le sujet et de pure et simple conscience, tandis que le moi, le moi-même tend à refreiner ce qui ne rentre pas dans son identité.

Autant dire que pour laisser libre court à l’accélération matérielle de la cervelle telle que « là », il est nécessaire de passer outre l’identité de soi à soi du moi. Ce qui ne cause pas de moindres problèmes ; rompre l’identité de soi à soi, cela ne se peut ; on ne peut pas décider de rompre cela même qui permet justement de prendre des décisions, d’obtenir des choix, etc.

Ça ne se réalise qu’à partir’ et selon le sujet pur et simple, lequel étant inexistant ne peut pas se décider consciemment au sens où l’on comprend habituellement le dit conscient comme contenu de contenu ou contenant de contenus. Le sujet réel est immédiatement intégralement lui-même sans espace ni temps de séparation, et se confond avec un Horizon absolu mais inexprimable ; puisque toute expression prend place dans l’Horizon absolu et qu’aucune de ces représentations relatives en contient l’absolu. En somme les horizons seconds sont représentations, l’absolu horizon est présentation intégrale inabordable. Ce qui n’empêche pas que l’on puisse sans le connaitre pourtant , y exister comme tel ; comme savoir immanent –puisqu’il est de fait et intégralement transcendant pour-nous, il est dans sa transcendance totale immanent à lui-même ; mais donc on ne le connait que de seconde main, en représentation, tandis qu’on le sait dans l’immanentisme radical inexistant).

On le sait lorsque l’on est cet horizon ; mais ceci est impossible, bien que évidemment bien réel. On y est en tant qu’accroché invraisemblablement et dans la torsion, torture du moi. Aussi le moi est-il l’obstacle majeur qui annule qu’il y ait un horizon absolu intégral ; il est une effigie dressée au devant de l’horizon qui canalise constamment les intentionnalités.

En gros ; on possède beaucoup plus d’intentionnalités, de représentations ou de présentations, de semi consciences et d’inconsciences que ce que l’on en retient ; le moi fait-office de filtre à la fois partiel (en telle ou telle occasion possible) et global (il définit en une fois éternelle ce qui se multiplie ponctuellement et indéfiniment).

Il est clair que cette accélération de la cervelle ne consiste pas en une prise inconséquente de cocaïne. Ça n’est pas un excès, une démesure ; c’est une vitesse au sens physique et matériel qui ne doit pas, ne peut pas ni être voulue, ni être causée par des substances surnaturelles ou naturelles. Il faudrait dire ; c’est la vitesse naturelle ni limitée par un moi (ou anciennement par un groupe , un regroupement humain, une communauté restreinte de parole ou une communauté imaginaire symbolique), la vitesse naturelle de la cervelle.

Sauf qu’évidement la cervelle accouplée au sujet n’est pas naturelle ; elle produit cet être en-plus du sujet (qui donc n’a rien à voir avec le moi, pour faire simple) et qui bondit en toute signification intentionnelle possible ; qui s’en effraie et ne parvenant pas à mesurer, réguler ce bondissement continuel se ligote à/en une identité dite du « moi ».

L’illustration majeure de l’accélération mentale est donc toute illustrativement, l’œuvre. Ainsi le rock est une telle dépense spécifiquement acidulée et adéquate, invariablement mesurée dans ses vitesses mêmes.


(voir : rolling stones. live friday. 75 )

 

 

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Fabulation et déma(e)ntibulation

7 Octobre 2012, 09:32am

Publié par zwardoz

Puisque la loi de ce monde humain est l’être-libre (lequel étant déjà à lui-même une unité ; puisqu’il est l’unification véridique de son savoir de soi ; il est vrai puisqu’il se sait, (on ne sait pas le faux ou l’erroné) et cette structure formalise instantanément comme …réel), il n’est plus aucune culture (de Kultur, classique, ayant valeur d’universel, lequel est partage du vrai, du bien, du beau, ce que risque fort d'ignorer l'être-libre limité à son être immédiatement Un).

L’écrasement dans l’immédiateté

Or il est impensable que des êtres humains qui sont formulés par et dans non pas le langage, mais la parole (le langage « qui se transmet », de vive voix, réellement, face à face, dans la prise en compte de ce corps par l’autre corps qui perçoit, effectivement présent et non pas abstrait et d’images et d’illusions) ne cherchent pas à se formuler communément en une fois pour tous.

Hors cela, il n’est plus que le laisser-être, immédiat , de plus en plus immédiat, de plus en plus happé par l’immédiateté, et de plus en plus paranoïaque (comme forme élémentaire de toute personnalisation), de plus en plus en surveillance de tout et de tous, de plus en plus replié sur l’immédiat ; parce que l’immédiat est « le plus réel » et que la parole disparaissant (reculant de plus en plus lointainement hors de la communauté, du groupe, de la mémoire de chacun) elle n’assure plus que le réel est précisément ce qui est assuré de et par la parole.

La parole fabulatrice

Ce qui est un problème ; c’est comme si le monde s’effondrait dans le mutisme. Il est une continuelle démonstration, monstration des choses du monde, du donné, du vécu (la réalité supposée brute et donc vraie) et aucune pensée de quoi que ce soit, ou plutôt de moins en moins de pensée.

Parce que la Parole, en elle-même et inscrite « ontologiquement » dans sa formulation même, réfléchit ; elle réfléchit forcément de s’adresser à l’autre mais à condition de Parler du Tout. Une parole qui ne parle pas du tout, ne dit rien ; elle montre des choses. Ce corps-çi, cet objet-fétiche, ce terroriste, etc. de ce fait elle ne décolle pas et donc plaque chacun à même le sol. Englués dans l’immédiateté grandissante, tout est muet, dans le brouhaha.

La structure démantibulatrice

À l’autre bout, notre cervelle n’est pas vraiment adéquate à la structure ‘libre) de notre être ; elle n’est pas de par elle-même capable de supporter cette forme pure et simple, absolument non déterminée (pour une cervelle qui ne retient que la détermination), et cervelle qui rêve et donc ne croit pas, ne sait qu’il existe un monde réel, un corps réel, des choses réelles.

La forme qu’est notre être est d’une telle dureté et non humaine, qu’il parait peut-être que l’humain, l’humanisation, la personnalisation elle-même (qui suit l’humanisation, qui en procède, qui en est la concrétisation, et qui amène historiquement l’être-libre, sans voir sans doute que ce libre n’est pas seulement, ne se limite pas à la « liberté de chacun » et que le sujet, la forme en son unité non existante, est diablement Autre que tout, tout ce qui est, en quelque monde que ce soit) que l’humanisation donc est l’outil, l’instrument, le moyen d’un être de structure. 

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