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instants philosophie

intermède : du libre qui glisse

30 Avril 2007, 21:45pm

Publié par zward

Ne vaut-il pas mieux s'autoriser à se fonder sur l'hypothèse qui laisse le possible intact et aussi complet qu'il se peut ?

Et du même coup cela "autorise" l'autre que soi à être tel qu'il est.

Le principe du libre ça n'est pas tant ce qu'il explique (il demande essentiellement à l'autre de se parler !), que ce qu'il ouvre de possibles.

 Ça n'est pas tant que le déterminisme délimite, ici ou là, le libre, c'est que c'est le libre qui permet qu'il y ait une objectivité partagée ou discutée entre des sujets libres : ça n'est pas parce que l’on "a" la liberté, de fait, dans nos sociétés que ce libre doit ou peut être remis en question par l'un quelconque des possibles ouverts par l'instauration du libre comme principe.

La démocratie de même, doit veiller à ne pas se mordre la queue …

Qu’il y ait des contraintes, nécessités, influences inconscientes, structurations autant que l’on voudra, mais je ne vois pas en quelle légitimité, n'importe quelle objectivité (qui n'existe que pour et par un sujet) deviendrait une loi définitive pour quelque sujet que ce soit. En aval ou en amont :

le réchauffement climatique tombe sous la dépendance de fait de nos décisions.

 De même le névrosé n'est pas un truc-machin qu'il faut travailler de l’extérieur.

Que pourrait-on faire pour lui, s’il n'y est pas ? le névrosé est une névrose, cad un sujet dans cette situation-là.

Cela revient à : qui dit où commence la liberté ?
Comment se "choisit-on " ?

Le terme lui-même "choisir" n'est-il pas une grosse ficelle pratique mais peu subtile ?

Et si la réalité était effectivement subtile ?

Et si la psy n'était que le début de l'ébauche d'un commencement de mise à niveau vis à vis de cette subtilité ? De ce pensable-là ?

Non que l'on soit libre absolument (ce qui ne signifie rien), mais qu'une destination de soi s'invente, par ex, à la fois, dans, au travers, par et contre ce que l'on subit, accepte, refuse, mais aussi imagine subir ou accepter. On sent bien alors que l’on glisse multiplement dans un grand nombre de plans superposés ; que ça se décide à la fois là où l’on est ; et là où l’on ne croit pas être, là où l’on a cru sans souvenir ou pas, d’y être ou non et encore est-ce trop peu : parce que l’on s’y est cru tel ou tel, et pas autrement, mais le « pas autrement » lui aussi entre vaguement ou précisément, trop, en ligne de compte …

Il est ainsi possible de remonter dans les entrelacements : en quoi ils existent bel et bien.

Que nous n’y étions pas tout entier et d’un seul bloc, c’est l’évidence, (pour nous, maintenant), mais nous y étions selon peut-être une simple perception oubliée … néanmoins perçue …

Bref que faisons nous de nous-mêmes ?

Et à quel moment oublié ? Ou imaginé, mais sans mémoire de cette image-là ?

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sens réaliste de la philosophie

29 Avril 2007, 20:15pm

Publié par zward

On sent bien qu’il manque des tas de choses et d’êtres, et de dimensions, et de réalités, des pans entiers de réalités qui ne trouvent pas place dans une unité de pensée unique.

Par contre n’oublions pas que tout le contenu du Penser est effectivement exprimé. Que cela n’est pas rien, mais l’ensemble des possibles d’une hypothèse concentrée qui, somme toute, n’a déliré que très peu : qui n’a donc rien à voir avec des imaginations ou des logorrhées sorties du Un seulement.

 Le Un dans le Discours n’est accepté que si l’explicitation, le déroulement des idées y conduit ; cad que si les réalités données, là, y ont part, y participent : c’est le monde qui passe dans l’élaboration du Discours, qui certes s’auto développe, mais s’en prend très rapidement au monde même : de l’Etre de Parménide il passe sitôt aux idées de Platon : qui sont comme l’effectuation de cette idée de l’Etre.   

Et notablement argumente la mise en ordre du monde humain, de même que la perception (non scientifique, non-objective ; illustration du sculpteur d’une statue qui dispose d’un bloc de matière à travailler) du monde naturel par ce monde humain. Il faut autre chose pour passer de la perception humaine du monde naturel à ce monde naturel tel quel (objectivement décrit).

 Du conjointement de l’Etre : d’abord objet absolu puis objet-machine qui produit des idées puisque l’Etre est l’Idée absolument réalisée : étape franchie qui prend conscience d’elle-même comme fabricatrice d’idées, et de fait la philo commence de fabriquer des idées. Elle les utilise toutes…

Elles commencent, les idées, d’articuler tout ce qui se dit humainement : toutes les notions contenues subissent la transformation, et pénètrent l’humanisation par tous les bouts.

Puisqu’il s’agit non d’une doctrine mais d’un processus.
 

Dans la mesure où il faut à tout prix dire explicitement ce qui est, on est obligé de distinguer et multiplier les distinctions perçues, ressenties, vécues, relationnelles, d’intérêts et de points de vue.

Il n’était donc pas faux d’affirmer la prévalence de la philosophie, et de l’idée sur la réalité …

Non évidemment que l’Idée est la réalité même… mais bien que seul l’auto développement du Dire enchaîne sur la multiplication du perçu, du vécu, de l’organisé.

Il se passe donc que l’esprit crée sa propre ligne de devenir.

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histoire de la philosophie -4 - ce qui fût et ce qui devient

28 Avril 2007, 08:55am

Publié par zward

Nous sommes donc en présence d’un Discours. Dés le début.

Le Discours est unique et résume tout, en exprimant tout.

Pour ce faire il suit son propre fil : il sort de son chapeau la totalité de ce qui peut être dit.

Peut être dit de manière cohérente en suivant cette intuition : il existe du dire qui est faux vaguement et du dire qui est vrai absolument.

Ce qui décide de ce qui est vrai, c’est ce qui est réel.

Ce qui décide de ce qui est réel, c’est que cela soit exprimable clairement et en cohérence de l’ensemble du dit.

 

Par cela on s’assure une unité dans les mots : unité définie comme Discours.

De par cette unité, on est, soi, indépendamment de toute autre influence.

De plus ce qui est dit, étant réellement ce qui est, offre un résultat qui peut lui-même être ajouté aux dires précédents.

Ce qui n’est pas en cohérence ne peut pas être ajouté de façon certaine et donc n’offre plus que des demis possibles non-assurés, voir incertains. Plus rien qui puisse fonder et l’action, et la pensée prochaine.

 

L’hypothèse de base est que le Discours peut se développer absolument (ce qui est réalisé : tout est explicitement dit, de ce qui est dicible, à partir des fondements du langage), et parfaitement (sans incertitudes ou alors d’incertitudes relatives et corrigibles).

 

Cette hypothèse signifie que le monde s’enchaîne au Discours qui s’enclenche en une unité, le Un, au-delà du Discours. On ne dit pas : cet Un est dieu ou une unité du monde quelconque : on dit : l’Unité est ce à quoi aboutit le Discours et ce dont le Discours est le seul chemin d’accès possible.

Cette unité est intellective. Ne demande pas de croire : mais de penser.

 

Trois conséquences : l’Etre comme Un est le Bien. Cad que tout cela au final est fondé en tant que positif absolu.

Et deux : le Un est notre nature même.

Et trois : ma nature doit exister adéquatement au bien. Cad au Tout.

 

Il n’est pas évident que le monde, la vie soient un Bien … on peut y appliquer d’autres qualificatifs, plus ou plus agréables.

Il n’est pas évident non plus que nous disposions d’une nature ayant en soi son autonomie.

Si l’homme se réfère à ce qu’il ressent, il peut très bien être désespéré de tout, ou apparemment infiniment heureux. Peut-on en conclure réellement quoi que ce soit ?

Ici, avec l’Etre, il est question de juger définitivement ce qui est à vivre (ou pas).

 

Second point : l’autonomie on dira que c’est celle de la raison, mais pas de moi qui suis moi.

Que je puis très bien être lié par la raison et que cela me déplaise.

Troisième point. Mais alors il faut choisir ce que l’on veut. Si la raison dit que telle intention est fausse, ça signifie qu’elle n’est pas réelle : que ce que j’en recevrai, n’étant pas réel, me satisfera à mesure de son irréalité. Que ce que je veux est limité et ne tient pas compte de la totalité, cohérente, et donc j’en recevrai la part limitée voir une miette vaguement possible, et mon action ou activité ne pourra pas être tenue comme active et satisfaisante dans une totalité existante, mais inutile ou peu importante.

 

Il se peut cependant que la raison, la réalité et la totalité étant respectées, elles soient trop étroites.

Il se peut que beaucoup aient voulu affirmer la totalisation de l’Etre tel qu’ils le présentaient.

Mais il est évident que ça ne se peut pas seulement d’un seul … que par conséquent la raison, qui dit ce qui est et ce qui doit être, mais aussi doit dire ce qui PEUT être, n’est pas au bout de son devenir.

La raison ne peut infirmer son existence du fait de tel ou tel manque. Ce qui est acquis est acquis.

 

C’est qu’il est arrivé quelque chose au Beau Discours. Il a cessé d’être pensé comme en-soi , de toute éternité , et parfait en une seule fois. Cessé d’être perçu comme pensé depuis toujours, attendant d’être écrit, ici bas.

 

Il lui est arrivé ceci : qu’il fût affligé d’un sujet.

Le Discours est un discours(d)et non plus le Discours (D).

Il est relatif à un individu qui le parle, l’écrit, le reprend, le contredit.

Et non seulement cela, mais le sujet et son discours (d) sont eux-mêmes dans un monde.

Lequel ne peut plus être pensé dans et par uniquement en un Discours qui conduit au Un non visible.

Sujet, discours, monde restent là. Cad dans un Là.

Et non plus sujet(homme générique), Discours (un, unitotal) , révélant son Un (caché dedans).

Et ce d’autant plus qu’il y en eut un qui optât pour la compilation sensé de tous les Discours : qu’il y ait une pluralité de Discours (qui se veut pourtant un vers le Un caché), est une hérésie. Il faut donc qu’il n’existe qu’un seul méta Discours qui exprime tous les Discours dans son Discours à lui.

Tout cela mène à des positions étranges.

Parce que tout le monde tend à garder en mémoire l’idéal philosophique d’un discours unitotal, clos, et que l’on aime à contredire dans son apparente inanité même : mais cette position philosophique de base est abandonnée depuis longtemps … quelque chose d ‘autre s’est imposé.

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histoire de la philosophie - 3

25 Avril 2007, 17:53pm

Publié par zward

La projection du Un dans le monde ne fonctionne pas. On ne peut pas penser (la réalité) en imposant une unité-autre(la substance) , ou des unités-autres (les monades) , qui catalyserait l’essentiel certes, mais hors du penser-en-personne, et yant uniquement une fenêtre dans l’esprit de chacun, une fenêtre de lancement.

 Le Discours aussi imposait une unité-autre, mais dont l’essence était intérieure et égale ou identique ou supérieure à la penséeet dans son prolongement. Et non pas ayant un être-en-soi, hors de portée, cad dans le monde(ou comme étant le Monde ) , et dont la réalité est dite infinie mais pour-elle-même.

 Le Un du Discours est extérieur au monde mais en se situant dans le prolongement de la pensée et non comme un Objet infini (ce qu’il est puisqu’à la suite de Descartes, le sujet est Un) qui serait l’infini du monde.

Le Un du Discours désigne un état in-considérable (pour nous, mais de même nature intellective) de la pensée, et non pas, en définitive, comme chez Spinoza, le monde lui-même « quelque part » en son unité (à la fois idéel et matérielle comme étendue).

 Et donc impossible de passer outre la dimension distante que Descartes donne à dieu (à l’infini). Et impossible de passer outre que le sujet soit ; cad conforme à une unité qui ne peut participer dans son être à une autre unité (dieu, le monde), du moins pas philosophiquement (parce que sinon le sujet fait ce qu’il veut, peut, ressent : ça n’a rien de commun au philosophique).

 

Le projet d’un discours intégral qui inclut le sujet cartésien, comme il inclurait le monde (d’horizon lointain), ou le dieu abstrait, extrait du monde, n’échappe pas à Kant. Mais qui doit laisser en suspens et le sujet et le monde et l’être. Parce que ça n’est plus là que se trame l’historicité du développement : et pour Hegel il ne restera que la négativité du pur sujet, impossible de passer outre les limites kantiennes.

Tout recule pour un sujet qui cependant garde, préserve son unité, kantienne : mais on ne sait plus nommer l’Etre (qui n’existe que comme horizon d’un Discours absolu qui le révèle infiniment, ni comme un infini « dans »  le monde ). Il est nécessaire de rétablir quelque part, d’inventer le maintien du sujet et de son emprise … Parce que l’on ne peut pas dissoudre le sujet (comme on a pu tendre à l’imposer dans une vision moderne du monde sans horizon, fourmillant de détails qui envahissent le sujet), sous peine d’être dans l’incapacité de manœuvrer le discours. De cela la bizarrerie du montage de Kant… qui ne ressemble à rien … qui est cependant absolument essentiel … puisque l’être du sujet devient en soi un ensemble organisé.

Et révèle sa complexité croissante.

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histoire de la philosophie - 2

22 Avril 2007, 21:25pm

Publié par zward

Mais le sujet peut déployer un discours lui aussi à partir de sa position-même : leibnizien ou spinoziste. Apparemment ce discours est parfait : il inclut le sujet dans la parole même qui décrit soi et le monde.  Sauf qu’il décrit le sujet comme une chose… et il est bien embêté parce qu’il sent se dresser le monde comme horizon indéfini que l’infini (du dire) ne peut résoudre, ainsi que la variabilité du sujet, qui bien que fantaisiste, se pressent comme bien plus effrayante que n’importe quel infini de n’importe quel discours.

Il s’agit vraisemblablement d’une tentative ancienne remise au goût du jour : celle du Discours complet. Sauf que bien sûr depuis Descartes, on sait que c’est un sujet qui le produit.

Leibniz et Spinoza : ou : ce que Descartes ne pouvait pas réaliser, parce qu’il existait le sujet, le vivait comme infini étrange de maitrise impossible, mais maitrise impossible que contredisait le total engagement dont un sujet est capable. Supériorité de la volonté. Ou plus exactement : il est un au-delà du connu, de l’activité de connaître, comme si il s’agissait du centre unique de l’être dit humain, il existe un au-delà et qui supervise, qui décide de la connaissance… de même il est une liberté qui suspend le temps et brisant le flux, se tient antérieure au phénomène de « savoir ». À croire que quelque dimension précède tout intellect. Laissant soupçonner qu’il peut bien se dire comme pensée, mais que cette « pensée » est bien l’ancrage d’une autre unité.

Et comme on le voit , on passe d’un régime global qui se fonde et se trouve dans un Discours qui étale la totalité de soi-même et bien au-delà du sujet, qui est seulement « homme générique », 
à un sujet qui commandite le connu, vers un savoir qui n’atteint déjà plus le dieu , puisque pour Descartes, dieu est incommensurable au discours et même à la vérité … dés lors le discours est non seulement issu d’un sujet, mais le discours est tel un objet du monde. Il suffit de le fabriquer.

Retour encore une fois de cette insistance : il est voulu , ce discours, comme objet clos, si distinct du sujet qui le projette, qu’il peut s’étendre comme un monde, d’étendue et d’instances, de variations du Un et tandis que l’Un essaie d’y prendre place. De marquer de sa logique l’étendue des choses, de s’immiscer dans ce monde étendue, sans horizon clos, ni assignable, mais possiblement ré-unifiable autrement : que le Un ayant quitté tout discours absolu, (puisque celui-ci n’est plus possible), puisse se dénicher ailleurs, cela signifie qu’il peut se retrouver dans le monde…

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histoire de la philosophie - 1

21 Avril 2007, 10:10am

Publié par zward

Au début on crée le Discours : par cela on peut penser globalement tout ce qui est de telle sorte que ce qui est dit dans le discours reflète ce qui Est. Le Discours se développe absolument en tous les sens valables, écartant les similis significations et augmentant son potentiel en autonomie constante.

Avant le discours on suppose donc que l’on était en mesure de savoir vaguement ceci ou cela, mais pas de manière cohérente, explicite et totale.

Donc ; on n’avait pas réellement conscience ou connaissance de tout ce qui est, mais de quelque parties ici et là isolément sans lien entre elles, et dont on ignorait justement le lien : c’est le Brahma, ce sont les dieux, c’est l’eau, ou le feu.

Après le Discours, on peut affirmer que le lien entre tout est le logos : la logique des choses et des êtres tels qu’ils s’organisent et se hiérarchisent et se déploient dans le texte comme dans la réalité, à partir ou dans une Unité. L’Etre, le Un, l’Idée, la Pensée, etc. Cad dans une Unité compréhensible et dont la nature nous est transparente. Le lien entre les choses et les êtres est explicitement (et non magiquement ni imaginativement ni sentimentalement) de la même nature que la Pensée.

Ayant déployé tout le Discours, (Saint Thomas d’Aquin), il apparaît que le Discours est pensé par un sujet.

Nous y sommes encore : on recherche non pas seulement Tout ce que le Discours a à dire sur la totalité de ce qui est. Mais on recherche qui pense le Discours et comment le sujet peut être lui-même exprimé dans un Discours, qui pense donc le Sujet en même temps qu’est pensée la totalité du réel.

Mais dans cette nouvelle problématique qui renouvelle tout (parce que si elle utilise les mêmes concepts que dans le Discours, c’est afin de les infléchir en un certain sens, cad en une certaine efficacité : la philosophie ne vit que de résultats ; les philosophies du Discours exploitent totalement et radicalement tout le discours possible ; qui en sort épuisé, cad totalement exprimé).

Dans cette nouvelle problématique, tout est extrêmement compliqué. Ou plutôt que compliqué étrangement distordu : il est dorénavant des paramètres incompréhensibles ou incompressible. Cad qui ne rentre pas dans un discours normalisé, et ce dans la production même d’un texte. Mais de plus le Sujet jette le doute sur la validité du Discours : parce que le Sujet est dans un monde, parc e que le sujet est pour partie subjectif pour partie objectif : d’une objectivité qui comme elle ne s’inclut pas dans le texte lui-même, il est très difficile de la circonvenir, circonscrire.

Le Discours, puisqu’il s’auto développait, constituait l’horizon qui refermait le monde, mais il le refermait non parce qu’il est méchant, le Discours, mais parce qu’il ouvrait ainsi du dedans le monde à l’infini de son expression.

Il s’avère que cette expression est de fait l’expression infinie du monde selon un sujet.

Dés lors on peut croire que l’objectivité du Discours (sa validité définitive) est noyautée.

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de la place de la philosophie (2)

18 Avril 2007, 14:15pm

Publié par zward

Et bien disons que la philo introduit à tout ce qui est.
sous entendu : à tout ce qui est en tant que je puis être moi-même dans l'évocation de tout cet être
(à rebours des religions et des mystiques, qui distancient l’absolu comme non-là, mais aussi hors du champ de l'art, selon lequel je me laisse envahir par un Objet Absolu, l'œuvre)

Ainsi en philo le Sujet est co-présent à l'être. Il y est en personne, ne s'efface ni ne disparait. Mais il se tient à la limite de disparaître. D’où le caractère insistant de sa volonté : il ne veut pas succomber à l'absolument là. Mais la philosophie est la lutte interne dans l’absolu via le relatif.

Ou : croyez-vous vraiment être déjà tout ce que vous pouvez être ?
(Cette fois on ne cause plus de l'être, mais de votre être, votre vécu)

N'existe-t-il pas des extensions de vous-mêmes, à demi présentes, mais qui , pour devenir et se réaliser, nécessitent un octroi, un surcroît, enfin appelez cela comme vous voulez : un plus.

Parmi toutes les disciplines, il en faut bien Une qui mette les pieds dans le plat :

ça n'est pas l'art, pas la religion, la politique ou les sciences, c'est la philosophie.

Qui occupe le point le plus éloigné qui puisse être : ça n’est pas ce qu’elle vise, c’est ce qu’elle atteint forcément dans sa tentative : et elle ne sait pas où cela s’arrête : ça obéit à l’expérimentation : ce qui passe dans le langage et qui est en même temps le corps tendu sur l’argumentation énoncée.

Cela lie t-il bien le corps aux quelques mots ? La perception est-elle exacte ? Le mouvement est-il dans cet espace ? Quelle durée occupe-t-il ?

Les atermoiements cartésiens sont des miroitements.

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sortie philosophique (du moi)

17 Avril 2007, 18:03pm

Publié par zward

Sortir de la « simplicité » du moi.

Sinon c’est le moi qui se donne des objets, ou alors on lui fournit.

C’est le moi qui bascule dans les objets qu’il désire.

A cet égard, le désir sexué, entité si absolument prolifique, est le prototype de toute la formation du moi : la formation, non pas la formulation. C’est ensuite, si problématique de désir il se rencontre, que l’on va pousser le moi à se formuler … en quoi les mots loin de se dire, s’utilisent : pour exprimer autre chose qu’eux ; des réalités : comme si par le mot on ne pouvait que montrer du doigt des réalités. Et rien d’autre.

Or il ne s’agit pas de présenter les mots comme valant en eux-mêmes, quoi que …

Mais surtout de définir le langage comme langage possible.

En ce sens qu’il définit que des Sujets il y a.

 Qui usent des mots non pour montrer des objets, ni pour transformer les mois en objets que l’on montre, mauvaise littérature ou technologie psychologique.

Mais pour démontrer. Démontrer qu’un devenir du moi s’étend comme devenir Sujet.

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morsure

14 Avril 2007, 09:53am

Publié par zward

Non pas mourir dans le sacrifice ou l’abandon, mais dans l’affrontement.

Là où je suis, je tiens, et ne lâcherai rien.  

La morsure du réel et  la mort n’auront pas de frayeurs pour mes dents qui poussent.

Dents contre dents. Et je mourrai de ma propre chair.

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deux logos

11 Avril 2007, 10:05am

Publié par zward

On pourrait croire que le Sujet incline vers un solipsisme ou un égotisme ou une espèce de romantisme ou de nietzschéisme. Nul doute que le fondement de toutes ces attitudes niche dans la force interne et incrustante du Sujet.  Il s’y croit, comme on dit, puisqu’à la source il devient instantanément la seule cause de ce qui se passe.  

Mais le Sujet n’est pas. Et il ne peut pas s’incarner. Il n’est pas de l’ordre de l’incarnation.

Pour cette raison il n’existe (à sa manière, et selon un logos en propre) que si un moi il y a. Il exige donc que ce moi soit lui-même effectivement réalisé.

 

 Il ne vient, le Sujet, que si tout ce qui le précède, est respecté…il est de second horizon.

Il ne permet pas que l’on puisse se passer du moi et donc de cette humanisation-là. Et il ne l’autorise pas : il n’autorise pas qu’en son nom, on puisse contraindre ou martyriser un moi, ni annuler l’humanisation conséquente. Le Sujet accumule. Ajoute et ne retire rien : veut plus et non pas moins de complexité. A charge d’inventer les moyens de cette sur-complexité. Mais pour qu’un Sujet accomplisse l’ampleur possible de son être en propre, il lui faut au préalable un moi « bien en chair »…

 

Le Sujet est tout à l’opposé d’un solipsisme, qui n’a du reste littéralement aucun sens, cad aucune réalité pour qui que ce soit, sauf théoriquement et imaginairement. Dans sa rotation le Sujet veut élargir le cercle : puisqu’il n’aime que la précision, sitôt une problématique, une harmonie, une invention réalisée, il est bien évident qu’il ne peut se contenter de repasser mille fois la même argumentation, esthétique, ou intellectuelle, ou émotionnelle ; il ne peut pas ressasser mille fois comme d’un imaginaire.

Mais outre cette technologie, qui réclame donc la diversité, et les différenciations accumulées, et bien qu’il ait à soi son propre parcours et son individuation de Sujet (qui ne ramène jamais à une identité conforme ; à quoi le serait-elle ?), le Sujet cependant en même temps est tout autre-Sujet. De fait.

Il annule les divergences qui se manifestent dans un moi (qui Doit se différencier, pour la constitution de son ego), qui supporte aisément et n’est fabriqué que de différences.

Mais qu’il n’ait pas à instituer son ego, il n’empêche que le Sujet doit augmenter son unité. Ce qui est tout différent.

Parce que ça déplace l’enjeu.

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