Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
instants philosophie

Le moi absolument universel

29 Juin 2010, 15:13pm

Publié par zwardoz

L’intentionnel de ce qu’il s’est écarté de sa seulement résolution idéaliste (Husserl), a commencé d’emplir tout le possible ; ce qui se traduit de ceci ; il faut inventer le Chacun, le tout-un-chacun. Soit la disposition, libre, pour chacun de son vécu, mais aussi d’un vécu en général ; en quoi il est, là, une dimension universaliste radicale.

C’est du reste sur ce vécu propre que l’ensemble humain se développe ; il n’est aucune autre dimension aussi fondamentale. Elle se devrait d’être inscrite constitutionnellement (et en radicale positivité et non plus seulement dans son institution abstraite). C’est aussi ce vécu qui est attaqué de toutes parts ; par les monopoles ; et ce sont les garanties constitutionnelles de ce vécu d’un-chacun qui, n’ayant pas de constitutionnalité véritable, sont dépecées par les nécessités et les mafias hiérarchiques. Autrement dit ; il n’est pas de pensée constituée du salariat (comme consommateur et évidemment producteur d’un effort humain que l’on peut, doit généraliser comme tel ; tout est laissé dans la soi-disant simplicité du quant-à-soi, isolément).

L’intentionnel historique est la montée de ce que les négateurs de toutes sortes méprisent comme « nihilismes », homme du ressentiment, néant sur pattes, ou recouvrent du dégoût pour le «peuple » ou « les gens » ; autant d’absurdes attitudes qui, empêchées de percevoir « ce qui se passe » réellement par leur esprit de corps, ne sont pas bien amenées à penser les possibilités du temps adéquat.

L’intentionnel s’enfonce pourtant profondément dans le sol de la/des réalités ; en ce sens que chacun est immédiatement directement au contact et dans la soupe du donné ; et que chacun s’en débrouille d’en trouver les solutions ; en somme, de les inventer. Ne pas comprendre comme chacun, au point que cela ne fut jamais élaboré nulle part et en quelque temps que ce soit, comme chacun est en soi-même l’équation précise de ce qui peut être, c’est rendre peu de vérité à tous les vécus. Et passer de fait à côté de ce que l’on est soi-même.

Que l’intentionnel soit en chacun et par la dimension du Chacun, la réalité de l’universel (hégélien) signifie donc que l’universel se réalise par là, dans ce sens-là ; ce qui revient à dire ; aucune progression, élaboration humaine n’est possible sans le devenir en propre de ce que l’on nomme le « moi ». la mise à sac du monde-en-propre, qui menace, se double de ce tourment essentiel ; chacun est en lui-même la résolution de l’équation (qu’il est pour lui-même et en chacun).

Voir les commentaires

L'identité amoureuse du non moi

24 Juin 2010, 20:12pm

Publié par zwardoz

Il s’est déroulé ce qui devait advenir ; il n’était pas possible que l’humain demeure dans une facilité de langage ; à croire que d’être seulement exprimé, tel quel, tel que perçu, et surtout tel qu’échangé et transmis, le monde serait déjà immédiatement vrai et vraiment connu.

Cette immédiateté totale totalement exprimée et qui se love dans la parole et tout langage et est constamment transmise de l’un à l’autre, hante toute conscience de soi (on se fie à son identité) et tout relationnel (la parole vers l’autre est toujours supposée complète, puisqu’elle doit être comprise de part et d’autre, il est dans la nature même du langage d’atteindre une complétude qui explicite tous les signes par eux-mêmes et tous ces signes dans le monde intégralement parlé et échangé).

C’est en somme l’héritage qui est-déjà complètement inclus dans l’essence du langage et qui donc se reproduit automatiquement de par soi ; entrainant notre intentionnalité dans le circuit de l’identité fondamentale ; mais comme cette identité est issue du monde, et emploie des éléments du monde ou des éléments devenus signes, cette identité est un pur posé-là.

Ce qui veut dire que l’on s’en remet ; on s’en remet à déposer notre identité dans un « là » ; le « moi-même ». Mais parfois le déposé-là s’expatrie ; il se pose en une autre identité que soi ; le sentiment amoureux est l’invention formidable qui nous soulage du poids de notre être (dont l’identité seulement déposée nous étouffe). Ainsi l’Autre est-il le décentrement intégral qui nous extirpe de notre être d’une part de notre identité (qui se déconsiste alors) et d’autre part de notre attention ; la focalisation est soudainement « en » l’Autre. Le trouble est complet et dépasse absolument nos capacités ; ça n’est pas seulement notre identité psychologique qui est atteinte ; c’est notre être intentionnel.

En quoi on voit que la psychologie s’essoufflerait à décrire l’existentialité de l’attirance ou de la séparation. Mais aussi en ceci on s’aperçoit que notre être n’est pas limité à une « psychologie personnalisable », mais est une structure qui est à soi-même, intentionnellement, sa propre fondation enracinée en bien autre chose que la personnalisation ; dans tous les cas, c’est d’un dépassement ontologqiue dont il est question. Amoureusement, éthiquement ou théoriquement, il existe des focalisations de notre être qui creusent notre exister et non pas notre « personnalité ».

Voir les commentaires

L'autre royaume (tout n'est pas vain)

16 Juin 2010, 10:33am

Publié par zwardoz

Si notre être est l’intentionnel, il n’a rien à voir avec une identité. Si l’on entend par identité une détermination dont la substance, la consistance, le fondement se tiendrait dans le là, dans l’immédiateté, dans l’acceptation sans interrogation de « ce que l’on est », quant bien même cela se tiendrait dans un « qui l’on est ». Si facile d’accès, apparemment.

Toute la question d’un vécu consistera à porter atteinte à ce « qui l’on est », si accepté, si évident. Qu’on le veuille ou non, l’identité est ce qui doit être « surmonté », comme il est dit, comme il est écrit, comme il est prévu : philosophiquement par Nietzsche, mais qui s’inscrit comme dialectique ; dialectique non pas connue et sue, mais non-connue, in-connue, issue de l’expérience même non pas du monde (qui nous laisserait intacts) mais issue de notre attachement au monde sous la forme de non pas tel ou tel objet, mais « en tant que nous sommes nous-mêmes, un-tel ».

Attachement au point que de « qui nous sommes » il parait impossible de se détacher ; sauf justement de passer outre en et par l’intentionnel. L’intentionnel étant non existant ; il est impossible de s’en saisir, de le définir, de le contenir comme une composante de quelque « soi » que ce soit ; aussi est-il « en plus » et toujours nous désirons cet en-plus en tel ou tel objet de désir.

Mais par ailleurs, bien que non saisissable, l’en-plus intentionnel peut se marquer de traces, de repères, de formes dont il garde la mémoire dans ses déplacements et emplacements ; c’est une dialectique interne à quelques intentionnalités précises qui fonde l’autre royaume ; celui qui non-existe en parallèle au monde commun, humain, historique ou naturel et donné.

L’autre royaume peut fort bien s’oublier et se négliger ; il n’est pas dans son essence (l’intentionnalité comme fonction de « ce dont elle est l’intentionnalisation ; tel objet, tel autre, tel système) de durer ; sauf quant à vouloir continument intentionnaliser l’intention elle-même. Par l’effort d’y être.

C’est ce royaume, autre que tout, que la philosophie et quelques littératures ou esthétiques réelles (cad hyper pointues) cartographient, décrivent, amènent dans le visible. Lequel évidemment n’est pas transcriptible dans le texte même ; mais existe via le texte, hors du texte ; comme singularité réelle ; cad comme un Je. C’est uniquement dans le Je que l’on en a, que la vérité existe.

Ce Je, qui n’est pas un moi, est la configuration de certains signes qui manifestent ce qui n’est pas (de ce monde), qui non-existent.

Voir les commentaires

La catastrophe constitutionnelle

10 Juin 2010, 19:23pm

Publié par zwardoz

On pourrait remonter les anciennes formules ; qui entendaient permettre de mesurer l’accord entre l’entrée et la sortie de notre être quant à la quantité et la nature des informations.

Ce que l’on reproche à l’esprit ancien ce fut en réalité pour lui l’occasion de bâtir, de garantir sa stabilité d’énonciation ; en ce que le corps appartient à l’esprit et que l‘esprit est seul à soi-même l’identité réelle.

Ce qui s’effectuait dans la prospective de l’esprit qui aboutit à la réalisation d’un Etat et du statut de citoyen, est entièrement repris par les individualités ; mais non plus en tant qu’esprit (universel) mais en tant que « moi-même » ; toutes les personnalisations activent l’universel là où elles existent ; dans le monde et le vécu.

Elles s’emmêlent les pinceaux ; elles doivent postuler que le vécu, le moi-même et le monde obéissent à un principe d’équilibre ; il est un idéalisme intrinsèque du moi comme une illusion, ou un mensonge des régulations espérées dans le vécu, le monde, ou évidemment le monde humain ; mais ni dans les échanges humains, ni dans le vécu ne se réalisent des équilibres qui seraient par destinée sensés.

Tant que la raison n’a pas pénétrée plus avant l’épaisseur du donné, monde humain ou existence, tout échafaudage déclinera en nécessités et turpitudes diverses ; par exemple en hiérarchies mafieuses ou en déséquilibre personnel irrattrapable.

L’esprit qui, universel, s’est installé historiquement, et qui sert de base commune et fonde toute cette humanisation, demeure comme infrastructure non continuée, arrêtée dans son devenir, gelé, figé ; et c’est sur cette base, légitime, que se sont réinstallés les déterminismes et les nécessités purement contingentes. Une mafia ne se fonde pas sur une règle mais sur l’allégeance à un-tel ; une névrose ne se plante pas dans la réalité mais est un regret continuel de soi (un soi qui n’a jamais existé et est d’autant plus imprenable). Ce qui n’accroche pas au réel, est perdu dans des artefacts.

Ce que le moi nomme « réalités », ses vécus, sont effectivement des réalités (et forment essentiellement la défense de son vécu et sa promotion ; sa conquête de droits et devoirs essentiels qui dépassent largement les possibilités hégéliennes), mais en même temps n’ont pas , ces réalités, les fondements nécessaires et en portent pas en l’universel même leurs revendications ; ce sont des demi droits, des demi devoirs, à peine « accordés » et tout juste permis.

Qu’il y ait une défaillance de l’universel et que celui-ci soit figé, gelé, paralysé (quand bien même est-il en soi absolument justifié et fondement et base de toute humanisation), signifie que les droits et devoirs ne sont pas réellement instaurés historiquement constitutionnellement.

Voir les commentaires

Le souffle mortel

5 Juin 2010, 18:56pm

Publié par zwardoz

L’intentionnel existe en plus : de ce qu’il se veut hors de ce qui est déjà. Il dresse une structuration idoine de ce qu’il est mais au travers des connus, puisque n’ayant pas lui-même d’existence réelle, et interpénétrant sa surface en celle du donné-même (tout ce qui relève du « même » c’est ce qui revient à soi en tant qu’inconnu ; ce à partir de quoi l’intentionnel tire une unification, là, qui lui appartient en propre absolument que l’on soit producteur e sa propre syntaxe ou que l’on se raconte son histoire comme tout moi en tant que moi-même).

Mais le moi, bien replet de son impuissance, attend encore qu’on lui offre le repas complet, gastronomique ; anorexie et épuisement de l’intentionnel.  Il l’attend en gros de la vie, ou des autres ou d’un objet ou d’un achat ; allez savoir. Toute réalité qui restera là, après la mort, n’équivaudra pas à ce que je fus. C’est cela, qui disparaitra, totalement, qui seul valait la peine.

On en laisse quelque traces parfois ; ça se répète pour quelques uns ; dans d’autres oreilles de l’esprit. Mais ça glisse considérablement et cela qui fut deviendra jusqu’à n’être plus ; sinon d’en actionner le mécanisme aberrant, celui qui laisse des traces, dans un nouveau drame, ou une tragédie incomplète ; renouvellant son être invisible, inexistant.

Ceux qui sont abreuvés d’inexistence comprennent. C’est la vraie soif et le vrai liquide.

Voir les commentaires

La production de soi

3 Juin 2010, 19:32pm

Publié par zwardoz

Le fondement de ce qui nous concerne en plein, la personnalisation, le moi-même comme unification essentiel du vécu, l’importance de ce vécu lui-même, dans sa fragilité et complexité inabordable, ce fondement s’est détaché de toute intellection.

Et par intellection, il ne faut pas entendre « intellectualité » ; qui est un ensemble réservé de domaines spécifiques (sciences, technologies, spécialisations, etc) ; mais entendre l'intellectif. Autrement dit ; qui concerne notre être en un sens spécifique et spécifiquement phénoménologique.

Que notre être se juge de sa capacité intellective signifie que ce qui se tisse dans l’intentionnalité modifie la nature, l’essence, la réalité de « qui nous sommes » ; penser (durablement et volontairement une idée conceptuelle, esthétique, éthique, etc) implique notre être en telle ou telle orientation. Et l’intentionnalité est à la fois ce qui doit être dominé et ce qui doit être ouvert (à tout) ; entre le devoir de l’être et le laisser-être. Dans le laisser être, l’intentionnalité ne tisse pas, elle trame la perception, et ses advenirs ; l’image, l’imagination, la mise en scène, la re-présentation (du donné en tant que marqué des signes). L’idée est en cela la mise en perspective (décisionnelle et intellectuelle et donc intellective et donc comme devoir-être intégral) de ce donné re-présenté et projeté vers l’horizon.

Il est donc question d’un basculement entier ; tandis que le moi tout venant ne se tient que de soi, d’un soi qui dépose-là, inerte en son fondement, et dont il reçoit les modifications suite aux événements du vécu, ou dont il attend qu’il lui ânonne ses dispositions ; en remplacement l’intentionnalité en tant qu’intellective s’énonce non pas « soi » mais comme système de signes possibles ; ce qui est se former une éthique, une esthétique, une conceptualité, une littérature, etc.

Si l’on commence à s’inscrire comme système intentionnel, on passe de la consommation à la production de soi ; or sans doute le fondement de toute la personnalisation du siècle fût de simuler cette production ; le grand avantage de la publicité est de nous laisser croire qu’il s’agit de nos motivations personnelles, entre autres. Mais la production mondaine de soi n’équivaut pas à la production intentionnelle ; parce que la production intentionnelle n’est plus celle d’un « soi » mais d'un sujet, de cela qui se cache (psychologiquement)et se montre (historiquement) dans la personnalisation du moi.

Voir les commentaires