Le moi absolument universel
L’intentionnel de ce qu’il s’est écarté de sa seulement résolution idéaliste (Husserl), a commencé d’emplir tout le possible ; ce qui se traduit de ceci ; il faut inventer le Chacun, le tout-un-chacun. Soit la disposition, libre, pour chacun de son vécu, mais aussi d’un vécu en général ; en quoi il est, là, une dimension universaliste radicale.
C’est du reste sur ce vécu propre que l’ensemble humain se développe ; il n’est aucune autre dimension aussi fondamentale. Elle se devrait d’être inscrite constitutionnellement (et en radicale positivité et non plus seulement dans son institution abstraite). C’est aussi ce vécu qui est attaqué de toutes parts ; par les monopoles ; et ce sont les garanties constitutionnelles de ce vécu d’un-chacun qui, n’ayant pas de constitutionnalité véritable, sont dépecées par les nécessités et les mafias hiérarchiques. Autrement dit ; il n’est pas de pensée constituée du salariat (comme consommateur et évidemment producteur d’un effort humain que l’on peut, doit généraliser comme tel ; tout est laissé dans la soi-disant simplicité du quant-à-soi, isolément).
L’intentionnel historique est la montée de ce que les négateurs de toutes sortes méprisent comme « nihilismes », homme du ressentiment, néant sur pattes, ou recouvrent du dégoût pour le «peuple » ou « les gens » ; autant d’absurdes attitudes qui, empêchées de percevoir « ce qui se passe » réellement par leur esprit de corps, ne sont pas bien amenées à penser les possibilités du temps adéquat.
L’intentionnel s’enfonce pourtant profondément dans le sol de la/des réalités ; en ce sens que chacun est immédiatement directement au contact et dans la soupe du donné ; et que chacun s’en débrouille d’en trouver les solutions ; en somme, de les inventer. Ne pas comprendre comme chacun, au point que cela ne fut jamais élaboré nulle part et en quelque temps que ce soit, comme chacun est en soi-même l’équation précise de ce qui peut être, c’est rendre peu de vérité à tous les vécus. Et passer de fait à côté de ce que l’on est soi-même.
Que l’intentionnel soit en chacun et par la dimension du Chacun, la réalité de l’universel (hégélien) signifie donc que l’universel se réalise par là, dans ce sens-là ; ce qui revient à dire ; aucune progression, élaboration humaine n’est possible sans le devenir en propre de ce que l’on nomme le « moi ». la mise à sac du monde-en-propre, qui menace, se double de ce tourment essentiel ; chacun est en lui-même la résolution de l’équation (qu’il est pour lui-même et en chacun).