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instants philosophie

Le point extrême

29 Janvier 2022, 08:31am

Publié par pascal doyelle

Se tenir au plus haut, et ainsi nous continuons.
À tout le moins il s’agit d’explorer les limites telles qu’elles se sont imposées dans cette civilisation, indépendamment de la vérité ou réalité de ces limites, que l’on considère pourtant, personnellement, comme illimitées, ce qui veut dire réelles ; étant entendu qu’au final chacun est seul, absolument seul, à juger du réel ou de l’irréel ; ce qui consiste à s’avancer, s’amener, se mener au plus prés du Bord, au plus près des Bords qui furent approchés, et donc suivre les quelques-uns ; cette proximité du Bord des réalités, Bord qui constitue la seule unité d’un devenir formel brut, n’est pas donnée -

On considère et on admet que l’état de faiblesse tout à fait stupéfiant de conscience structurelle nous empêche de comprendre ce qui eut lieu historiquement
et que cette faiblesse méprisable nous rend incapables de quelque illumination que ce soit.

De même que Rimbaud devenait « Rimbaud », celui ou ce sujet qui est connu sous le nom de - Rimbaud - en haussant son attention jusqu’au devenir, à l’historicité de ce qu’il désigne effectivement lui-même comme « la poésie », qu’il connaît et reconnaît comme telle, et se reconnaît en s’affirmant comme étant le devenir poétique-même, et donc assume et, surprise, assure, la possibilité de cette réalisation sur-objective ou méta-réelle qu’est la Poésie (et cette méta en une évidence explicite effective et réaffirmée cent fois) et que au final tout cela veut dire qu’elle est ce champ spécifique qui parle et part du signe-même, celui du raisonné dérèglement de tous les sens, ou si l’on préfère de toutes les significations en une fois, et aboutit, impose le signifiant tel quel, le verbe, l’intention plus qu’excellente, parfaitement exécutée et qui se sait en tant que telle ; il ne cesse l’auto-affirmation de ce qu’il dit, de ce qu’il est, de qui il est, et l’affirmation du signifiant brut, seule mesure de toute chose, tout être et toute conscience.

De même les révolutionnaires, ne sachant pas vraiment ce qu’ils font, mais bel et bien décidés à l’accomplir, et partant dans tous les sens, chacun, s’en prenant les uns les autres, écumant tout le moment d’historicité brute, très brute, rendent réelle une élévation sans commune mesure et étrangement le sachant très bien ; « déclaration des droits de l’homme et du citoyen », ce qui veut dire de tout le monde, de chacun et statuant du monde humain lui-même,

Et encore Descartes tourne tout uniment sa face sans côté pile d’aucune sorte, uniquement côté face, vers le réel, prononce que lui, le je, existe, parce qu’il pense qu’il existe et donc ne pense pas mais se-voit, et qu’alors l’acte de conscience-signe est plus grand que l’activité de contenus intentionnels, le pli plus grand que les effets pliés.

Et donc, initialement, ce qui veut dire à l’origine même de cette civilisation (qui est devenue mondiale, par le libéralisme et le marxisme, puis le libéralisme seul) initialement donc le christique donne tout et signifie strictement que dieu abandonne son être divin et s’incarne, se délaisse dans et par la finitude d’un être (et non plus selon la position de son ex-sistence comme dimension). Rimbaud nu et sans rien, adolescent sans contenu est tout entièrement basculé du côté face, et le christique est absolument, le seul totalement et en toute intention, abandon à la volonté du Père. Qu’un être fini intègre le divin, l’infini, veut dire que le fini n’est pas la seule borne de ce qui est, et que donc le fini est acté par l’infini.

Et chacun en notre vie, qui par là, par quelques bouts bizarres, énigmatiques, étranges, mystérieux, mystiques ou logiques (logiques puisque c’est d’un rapport, d’un mouvement, du devenir pur et brut du pur possible dont il s’agit), nous sommes donc rendus aux extrémités de la réalité,

ou plus exactement du réel tel qu’effectivement il s’est imposé à l’être de l’homme, et ce au travers de ce que l’on nomme parfois des « événements », entendant par là qu’ils échappent à la raison déterminée et surprennent tout le monde, y compris les acteurs (dieu, le christique, la pensée et l’universel, le sujet et la révolution, les œuvres, les décisions, et champs de percpetions).

Saint Paul (Philippiens 2, 6-11)

Ayez en vous les dispositions qui sont dans le Christ Jésus : Le Christ Jésus,
ayant la condition de Dieu, ne retint pas jalousement le rang qui l’égalait à Dieu.
Mais il s’est anéanti, prenant la condition de serviteur, devenant semblable aux hommes. Reconnu homme à son aspect, il s’est abaissé, devenant obéissant jusqu’à la mort, et la mort de la croix.
C’est pourquoi Dieu l’a exalté : il l’a doté du Nom qui est au-dessus de tout nom.

L’abandon de soi n’est nullement la cessation du je. Mais on ignore ce que c’est que le je. On l’existe, par instants, par instantanéité brute. L’abandon est la discontinuité du moi oui, qui de toute manière n’est que se déléguant en des choses ou des signalisations. Mais la cessation du je, non. Puisque par cet abandon c’est le je, ce qui veut dire la grande capacité (comme celle de Rimbaud d’adhérer absolument au devenir poétique, ou ce que Badiou accroche à l’universel, supprimant le sujet de ce fait, ce qui est absurde). Littéralement c’est ce par quoi, cet abandon, on obtient un « nom ». Ce qui veut dire singulièrement. Ce par quoi, ce mouvement, l’arc de consciences acquiert sa possibilité, ce qui veut dire les rapports les plus grands, les plus précis, les plus intentionnels, mais qu’évidemment il ne contrôle pas, qu’il ne domine pas, qu’il reçoit on ne sait de où ou de qui.

Le problème est qu’une fois le moi lancé au-delà de lui-même, vers le je singulier (capable de l’élévation, quelle qu’elle soit), on ne sait pas ce que c’est que ce « je ». Il prit nom de dieu, de la pensée, du christique, du sujet, de la révolution, de l’historicité, et d’autres domaines (esthétique, éthique, etc).

Soit donc ; il est question d’assister à la naissance même. La naissance d’en haut. Puisque si notre être, qui n’est pas un être, est un rapport, il naît de son vivant, au sens littéral. Il naît dans une actualité qui se décide, s’intentionnalise, se projette et donc rend possible ce qui auparavant ne l’était pas (ce qui contredit le principe habituel de la « science », à savoir que le donné, le passé, explique le présent, le possible) ; on a vu en quoi puisque le champ de perception appelle une réponse qui n’est pas déjà mémorisée mais doit s’inventer, se créer.

Le christique constituant le re/nouvellement, le « cela qui re-nouvelle tout ce qui est » ; on ne peut pas mieux, on ne peut pas plus, que l’intention unique et formelle, unique parce que formelle, rien ne pouvant la distinguer de quelque autre que ce soit, qui vient renouveler toute, forcément, la réalité et les corps. Ou si l’on préfère qui sublime absolument l’Intention (qui jamais ne s’épuise elle-même et jamais ne déchoie dans ce qu’elle réalise, alors même que tout n’appartient qu’aux ténèbres et au mauvais, à la détermination quelconque voire néfaste, sinistre, la mort). Qui sublime l’intention parce que l’intention est sublime et absolue et formelle ; la forme du Rapport

La naissance est ce à quoi l’on assiste par Descartes ; il écrit, décrit l’instant de sa naissance de sujet et ce faisant chacun naît au je que chacun, chaque un, est. Il l’est ainsi sous la forme non de l’être objet, objectif, donné-là, mais il l’ex-siste.

La naissance par l’esprit est ce qui est décrit christiquement. Le Saint Esprit est cela même, le divin, qui préside à la naissance de l’esprit en chacun, puisqu’aucun moi livré à lui même ne peut engendrer l’intention absolue, qui ne peut se créer que dans l’actualité de la capacité pure et lrute (non déterminée et instanciée uniquement par le rapport qu’elle rend possible).

La naissance (de la société humaine, ce qui veut dire humanisée) est manifestée, exprimée, avec toute la complexité d’acteurs « qui ne savent pas ce qu’ils font » bien que le sachant quand même, manifesté par et dans la révolution et l’ensemble de toutes ses variations (ou dérives) en France et en chaque nation, peuple, territoire. Et ce concrètement et effectivement.

La naissance par l’esprit a pour but, pour finalité de créer en chacun la possibilité de la capacité ; en somme l’esprit motive. Ce sans quoi nous n’en aurions qu’une pauvre idée, et surtout une vanité. Et donc tout l’inverse de ce qu’il faut. La vanité, l’amour-propre préjuge et croit détenir ce qu’il va découvrir. L’abandon de soi, l’abandon du moi, est le dépouillement et la capacité d’un autre contenu. Et donc que le signifiant est indépendant du signifié.

On dira que le signifiant semble arbitraire et le signifié tout à fait organisé (le comble du signifié étant la notion vérifiée ou calculée, idéal de la science, de la connaissance, de la raison, de l’objectivité). Mais en vérité le signifiant n’est jamais placé ni déplacé au hasard. La pensée du signifiant qui glisse est celle non seulement dans la psychanalyse (de Freud et suivants, applicable aux mois) mais fondamentalement celle de Lacan ; l’arc de conscience qui ne sait pas de où il vient ni où il va, se visualise comme une forme enroulée, un anneau de Moebius, le dessus dessous et le dessous dessus, puisque qu’il n’est qu’un seul faisceau mais comme il est un faisceau il est et n’est pas le contenu de conscience. Le moi peut bien chercher son origine, sa cause, elle est, fut et sera toujours en avant (cad dans le futur sans doute, mais plus exactement dans le possible, le futur ayant été pour une philosophie existentialiste le réceptacle encore réaliste du possible brut ; on reviendra évidemment sur ce possible a-temporel de la structure de conscience et peut-être du présent, sur l’a-temporalité absolue, ou à tout le moins formelle, donc dimensionnelle ou fonctionnelle du réel).

C’est lui qui est libre ; et la liberté est, ici, la plus grande capacité possible (elle n’est pas la subjectivité désordonnée d’un moi ou d’une immédiate identité bricolée). Elle articule. La liberté articule, ordonne, organise et organise spécifiquement les sujets. Donc cela même qui peut créer quantité de champs (dont ceux de l’objectivité, mais l’arc de consciences génère tous les champs possibles d’intentionnalité).

Rimbaud ne connaît pas ce que c’est que le rapport, mais il sait sa Vue. Il assume le fait externe du réel et donc veut non seulement créer un monde, mais il veut re-Créer le monde ; il sent bien qu’il se tient du rapport qui engendre, génère, crée nativement ; il est le voyant et dans sa Vue il signifie, comme tout champ de perception, et conçoit ceci comme étant la Poésie même, ce qui veut dire le signe, ce par quoi le monde est, le verbe brut, la brutalité du verbe. Aussi saisit-il que seul il ex-siste, que les autres sont si malmenés, mais que lui il s’aime. Ou il le voudrait.

C’est qu’il ne comprend pas qu’il ne saisit pas le rapport, mais qu’il en est saisi. Il aura beau se débattre contre la religion, le christ, dieu, la raison, la vérité, l’humanité, la vie et la réalité, il a pris la forme du rapport pour une subjectivité créatrice, prométhéenne, de divinisation de sa volonté ou de son grand désir (comme Nietzsche), mais il est trop lucide et s’aperçoit rapidement qu’il ne peut rien seul ; il abandonne tout. Mais il fallait bien que l’un d’entre nous se tienne à l’extrême limite de la possibilité du je.

C’est bien parce que le christique fonde une religion et tournée vers autrui que le grand mouvement de conscience fonctionne (et traverse les hiérarchies et les églises et les doctrines et jusqu’à la formulation effective, cad efficace, de liberté-égalité-fraternité) ; s’égarer dans la liberté du je ou se perdre dans l’égalitarisme envers autrui, c’est ne pas voir que leur rature même, leur structure est celle du rapport, lequel doit dès lors s’instituer comme seule logique, seul logos, relevant de l’unique catégorie réelle ; celle du possible brut. Je ou autre n’ont de réalité(s) (d’effets), n’obtiennent de possibilités (dans un monde humanisé et personnalisé) que des rapports susceptibles d’être activés par les je eux-mêmes (et donc de créer des relations de leur fait).

Or cependant l’initiative, l’initiale historicité du christique ne fait pas sa propre volonté mais la volonté du père ; seul le père peut, puisque le père est l’Intention-même, le rapport initial. De ceci la nature même du rapport est envoyé au plus loin, au plus haut, ce qui veut dire dans la forme même du « père », de l’intention pure ; puisque hors de tout et formelle, et donc toujours absolue et « en elle-même », mais cet en soi étant par nature « rapport » c’est une structure entièrement externe, le véritable interne du réel est cet externe, ce qui conduit instantanément à ce « qu’il y ait un réel et une réalité », un manifesté, une manifestation ; qu’il y ait une réalité est redevable exclusivement au possible brut, cad à sa formulation comme rapport/s, pli qui s’envahit de plis, aussi est-ce dieu ou l’universel (cad un rapport lui-même en quoi consiste l’universel), le singulier dont la définition devient extrêmement difficile mais que justement on approche ici ; à savoir que l’on est un je qu’en abandonnant tout contenu, toute identité, toute détermination.

On y reviendra, forcément, puisque c’est tout l’enjeu ; pourquoi la révolution rend possible des je reliés en égalité et qui sont ces je ? Pourquoi le moi n’est pas un je, bien qu’il le croit ? Pourquoi le christique est-il un véritable je, ayant tout abandonné de lui-même ?

Or c’est justement en et par ce je que chacun existe. Nulle part ailleurs. C’est le cœur du centre du début du bord du réel de l’arc de conscience, arc-bouté sur/vers/par le réel, la position du réel tel que « là ». Et la seule position logique qui assure qu’il y ait un « réel » se définit comme Possible brut. Y compris doué de cette brutalité, mais qui relève ladite brutalité en élévation.

Et par la grâce seule nous sommes sauvés, ou si l’on préfère en et par l’Esprit-Saint qui seul nous donne la capacité de comprendre ce que dans l’événement christique on a à peine « Vu ». Que cet événement, comme les autres, Descartes qui montre le je, Socrate qui nous apprend à Penser (personne ne peut penser à notre place), la révolution que l’on ne comprend pas encore, que tout ceci soit Vu mais incompréhensible, cela signifie qu’il s’agit du rapport (qui existe donc en et par lui-même et qui se déplie pluriellement)
et que l’on ne peut saisir que d’en être saisi ; de l’installer en nous, dans le rapport que l’on e
x-siste et rapport qui seul peut en ressaisir la Vie : au sens où dans le monde de ténèbres et de mort seul le christique est Vivant, que nous traduisons ici par Existant. L’existant signifie « en rapport », pur mouvement, ou esprit ou intention. Les ténèbres sont le piège de la détermination, celle-ci serait-elle idéalisée ou magnifiée ; ce qui est idéel ou illuminé relève non du monde mais du faisceau qui élève le déterminé dans sa Vue.

On a seulement entrevu le sujet cartésien, que lui-même ne nomme pas comme tel « sujet » et sur lequel on développe encore jusque Lacan. On saisit à peine une œuvre et on ne vient jamais à bout d’une morale et encore moins d’une éthique ; celles de Sartre ou de Nietzsche sont inflexibles et renvoyés à une rigueur inhumaine (qui ne préserve certes pas l’intelligence et l’attention christique qui introduit chacun dans le rapport lui-même), de même que l’injonction de dieu, qui va remplacer la Loi (inapplicable) par l’Intention (apportée à chacun par le christique, pour et selon le pardon, puisque cette intention se jugera elle-même, le christ offrant ‘seulement’ la foi, la possibilité de la conviction du plus grand rapport non fini, infini, qui pardonne sous condition de votre repentir, ce qui signifie de la conscience de votre finitude qui ne peut pas se sauver elle-même et requiert le plus grand rapport possible, et son intention qui, elle, est passé dans la réalité, qui est destinée en elle-même à la dispersion indéfinie, aux ténèbres désunifiés,

puisque ce qui unifie la réalité, les réalités c’est l’actualité de l’intention, ou du présent (étant entendu que l’on ignore la nature, l’essence, la consistance, la dimension du dit présent)

l’actualité du rapport tel qu’il est à lui-même la tension, le plus pur, abstrait, formel mouvement, cela seul qui « devient » au sens spécifique (tout le reste est, ce que cela est et tombe aussitôt dans la détérioration)

le rapport le plus formel puisqu’il n’est pas mais ex-siste (ce qui se nomme donc « conscience », rapport à soi dans lequel rapport le « soi » est le rapport lui-même et non quelque identité, essence, détermination, pensée, contenu, etc).

Le rapport est la structure (du réel) et n’existe que l’actualité (continuelle) du possible (qui réalise tout) et tout signe vers, par, selon le rapport réel en acte ne se fait pas sans vous. Ce qui a pu se désigner comme « événement ». au sens de trans-historique, et qui comme tel décide de l’histoire ; en fait il n’existe une historicité (qui sort de tout monde cyclique) que par et dans ces « événements ». dont on dit ici qu’ils sont formulés comme structure, rapport, rapport qui rend possible quantité de rapports à chaque fois.
L’intention de dieu
(il n’existe à strictement parler que cette intention, le reste sont des signifiés, choses et êtres, et éventuellement des êtres signifiants, qui ne « sont » donc pas, mais existent),
la pensée du monde en réseaux
intentionnels (idées et systèmes),
le corps
christique et l’individuelle vie transformée en existence,
le sujet qui se voit lui-même réel
(je),
la révolution qui
formule, littéralement, l’égalité christique et la liberté du sujet,
le monde des mois (qui rendent concrets
l’humanisation augmentée de la personnalisation).

La logique du signifiant n’est donc nullement un vide, ou une formalité abstraite, ni ne se traite comme un système structuraliste, mais signifie ; signifie un réel qui agit et dont s’est coupé l’humanisation d’une part et la personnalisation d’autre part, soit donc une objectivisation et une subjectivisation. Privilégiant les contenus, se focalisant sur des objets, d ‘une part produits (en quantité titanesque) et d’autre part désirés (obtenus par et pour les mois sans lesquels ils ne tiennent pas, ils n’existent que dans cette tension de conférer une vérité et une liberté aux désirs d’objets qui synthétisent « la réalité » chaque fois en une fois massive, consistante).

C’est que, ici, le je n’est pas du tout subjectif ni objectif. Puisqu’il est la structure (en forme de rapport et donc un je) et qu’il crée les champs intentionnels qui par re-tour fait-voir, un re-tour qui est toujours un nouveau tour. Et donc prend non seulement la pensée mais toute l’activité de conscience ; de A à Z, de haut en bas, de droite à gauche ; rien n’apparaît sans le re-tour qu’est le champ intentionnel (qui va récupérer toute perception accessible du vivant, du donné, de la réalité, et qui potentiellement peut développer quantité de signes et donc de réalisations nouvelles, indépendamment de tout milieu, puisqu’élaborés à partir de l’horizon et non pas se tenant sous l’horizon dans tel ou tel milieu ; c’est à partir du grand rapport que cela doit se calculer, se percevoir, s’ordonner ou s’organiser, mais existant comme rapport cela ne peut qu’être investi, et selon la mesure de l’investissement.

Rimbaud abandonne, et redevient Arthur, mais c’est le cas de tout le monde, de chacun ; chacun se tient de son je qui perçoit tout au long la vie vécue de son moi, or pourtant chacun aura décidé, d’un moment ou d’un autre, à partir du je.

Du moins est-ce l’impératif absolument catégorique, et ce dont vient nous avertir le christique ; qu’il faudra/fallut et faut encore décider, et non selon la volonté mais selon l’intention, ce qui est beaucoup plus difficile, intention qui ne vient pas du moi ou du conscient (la volonté nous laisserait en paix, cad inerte, une fois prise, figée ; l’intention non). C’est pour cela que l’on Voit, et qu’on ne ‘connaît’ pas. Puisque c’est un arc l’intention est de l’autre côté. Parce que Voir c’est ne pas se soumettre aux intérêts de la vie ou du monde ; mais se tenir du point-extrême, celui tout-au-bout

lorsque Rimbaud dresse tout le spectacle de son devenir subjectif et du devenir objectif civilisationnel en une seule fois, de l’historicité et de l’à-venir futuriste, de la création et de la re-création de tout ce qui est, amour réinventé et haine furieuse de tout, maudit, pire damné, génie sans doute mais jamais béni. Rimbaud veut reprogrammer, réactualiser, relancer d’un grand départ le nouveau rapport d’existence (de même que le chrétien espère redisposer son intention en sa nouvelle naissance, et que le christ récapitulera la création, pour saint Paul). Puisque ce point-extrême c’est par là seulement que l’on (se) voit ; nous ne sommes pas la conscience qui (se) voit, ou encore moins le moi qui se voit lui-même ; on est Vu, par dieu, l’universel, le je ou le réel. L’être-via-la-mort était une variation et un substitut négatif, parce qu’il nous était devenu impossible de passer outre la compréhension déterminée, mondaine de l’indéterminé, de l’illumination.

Et impératif par quoi s’initie cette historicité. Dieu hors-monde, christ hors-temps, je hors-la-vie, réel hors-réalité. Or on tient que tout ceci fut effectivement réalisé. Puisque le possible en est la réalisation.

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La portée infinie du réel

22 Janvier 2022, 07:41am

Publié par pascal doyelle

Sens des significations. Rassemblement de l’activisme. Nous sommes partis donc de ceci que tout est vrai (même au prix d’une caricature ou d’un schématisme, le but étant de, peut-être, mettre en évidence le non explicite).

Tout est vrai, absolument tout. Toutes les attitudes et les positions des consciences manifestent le point d’inclusion dans leur moment et leur lieu effectivement réel. Moïse a raison, Platon a raison, Descartes ou Lacan ont raison. Ils décrivent très exactement, ou le plus exactement possible, l’acte et l’actualité de leur conscience ; et ce au plus près au sens où la forme ‘conscience’ ne peut pas se dire telle quelle, qu’elle existe antérieurement et sur le Bord de tout ce qui apparaît et qu’il s’agira toujours d’approches et il ne peut en être autrement (nouménale, disait-il). Pourquoi (et comment) décriraient-ils autre chose que ce qui a lieu effectivement ? Il existe une unilatéralité du réel, un seul côté et nous sommes dessus, de ce côté-là, le seul.

Sur le Bord et de l’autre côté (du monde, du moi, du corps). Et vers le Bord, vers l’autre côté il faut avancer et partir à la recherche desquelles, sur la marche de cet autre-côté, du côté-autre qui n’apparaît pas puisqu’il est cela qui fait apparaître. Il y a de l’être (en tant que masse indéfinie de déterminations, de galaxies, d’univers peut-être, sans unité implantée on ne sait où en cet océan de réalité étalée) et l’exister est l’unité, formelle, de tout ce qui est (en tant qu’être, déterminations) et cette unité est le Bord de tout ce qui est ; soit le présent. Le présent est le Bord infiniment là, partout. Tout est situé toujours au Bord et le réel un extrémisme activiste absolu et formel.

Ceci revenant à distinguer l’être (en quoi on coagulait tout ensemble de ce qui est distinctement) de l’exister (qui est le scalpel qui découpe le donné là, le « là », exister, du donné, déterminé ; produisant des distinctions ; la coupe génère les réalités, et la coupe s’effectue en avant, à partir du possible, puisque le réel est suspendu en tant que possibilité).

Si l’on prend génériquement (à fin de schématique description donc, seulement intellectif), ce qui est contient à la fois le néant et l’être ; le néant n’opposant rien à l’être, les deux sont également. Le possible est la Règle. Dans ce possible, il est requis qu’il soit constamment possible. Et donc soumis à l’acte, l’actualité, l’activité, l’activisme, dont on a dit qu’il constituait le Bord de la réalité, et donc son travail, son œuvre, sa possibilité. Le réel soit donc la désignation non schématique de ce qui est, est un activisme et toujours à l’extrême extrémiste limite de lui-même. Aussi avançons-nous que le présent, l’actualisme qui déroule tout ce qui est, est la colonne du présent ; le maelstrom, le kaléidoscope, la vision, la manifestation qui ne cesse de se manifester et qui veut en tant que Possible Règle non pas la perfection mais la perfectibilité ; la capacité de toujours être plus grand que lui-même, réalisant sa rature même ; la Possibilité brute et purement possible ; on ne sait pas jusqu’où cette perfectibilité peut avancer ; du reste et par ailleurs on ne voit pas à quoi pourrait servir la réalité ou le réel sinon de grandir dans sa capacité même ; non seulement de tel ou tel bout, mais dans sa structure même de « réel ».

Aussi sera-t-on toujours appelé. Appelé par quoi pour quoi on l’ignore, mais appelé. Et ainsi de relever les extrémités, de récupérer les historicités qui ont pu nous élever, rassembler leurs sens, et les tenir. Tout existant en un effort, de par une intention, et tout disparaissant, s’effaçant lorsque se dissout cette volonté.

Puisque le sujet, soit donc le rapport à (soi) dans lequel rapport le « soi » est le rapport et non pas une quelconque identité, est la structure-sujet qui seule est susceptible de re-venir sur ce que elle est initialement afin de modifier ses propriétés (ou en l’occurrence les situations elles-mêmes, rencontrées, vécues, organisées sociétalement, constitutionnelles, objectives, etc, afin que les réponses en soient modifiées). Ce re-tour est la capacité même de devenir. Les choses perçoivent leur donné, et se réorganise leur être, de même les vivants, et, toujours plus précisément, les conscients. La course interne est d’avancer une plus grande précision, et ce via son auto-perception.

Tout est vrai à sa mesure et il s’agit bien évidemment de définir en quelle mesure et l’étalon, le maître, le signifiant. Or si quelque structure réelle donne le visible, elle n’est pas elle-même dans le visible, sinon elle collerait à telle ou telle détermination et serait dans l’incapacité de montrer quoi que ce soit, excepté elle-même. Comme l’adn montre ses codes dans le vivant ou l’atomicité ses relations nucléaires.

Donc la structure qui montre est autre, et qu’il n’est plus étonnant qu’elle se prête à mille voire cent mille versions du monde, du vécu ou des idées, et aussi variations de sa propre interprétation ; étant structure elle se-sait, se désigne et doit forcément se nommer ; ne serait-ce que pour se déplacer elle-même dans ce champ qu’elle crée. Mais cette nomination est toujours relative à sa situation, au champ dans lesquelles elle se délimite ; et il s’avère que de tels champs furent bel et bien et fondamentalement repéré ; dieu, la pensée, le sujet et le réel. Dès qu’elle s’« aperçut qu’elle ne recevait pas on ne sait de où du monde donné là tel quel, mais qu’elle produisait cette position elle nomme celle-ci ; dieu comme l’intention (qui demande, qui exige, qui veut un monde, un vécu humain qui n’est pas, nulle part, et n’est pas un monde donné naturel ou immédiat mais un effort), la pensée qui crée de nouveaux réseaux d’intentionnalités (les idées, les esthétiques, les politiques etc), le christique qui rend possible des sujets, le sujet qui lui se-sait et acquiert sa liberté en plus de l’égalité christique, le réel ou la révolution qui concrétise (et notamment dans l’humanisation universelle et l’individualisation du moi-même).

Par elle, la structure, tout a été fait. Sans elle rien n’apparaîtrait et nous n’aurions même pas de visage.

Et comment ce qui naît dans l’actualité de son agissement et donc semble tout à fait accidentel, pourrait-il n’être pas attendu, et la finalité de toute la réalité ? C’est en ce sens que dans le présent (qui est la colonne du présent) naît précisément ce pour quoi tout est. Dans le présent naît l’inattendu et l’inattendu est le sens du possible brut.

Ce qui nous indique, (que l’on suive ou non) que si la réalité est effectivement cette réalité donnée là, comme ensemble de déterminations, toujours déterminée, par contre ce qui est réel est la forme de ces réalités (qui ne disposent donc d’aucune réalité-une qui serait telle la réalité des réalités, ce qui n’a pas de sens ; si il est une unité des réalités ce ne peut pas être une réalité, cad une détermination, une super détermination, on considère ici que « la pensée » présenterait une telle mata détermination et donc n’est pas crédible du tout).

Ce qui existe c’est le formel et non le contenu dans le formel ; le présent et la gigantesque colonne du présent et non les effets qui, cependant, manifestent les possibles. Sans cette visibilité le rapport n’aurait aucune vision et dans l’incapacité de se voir il ne se modifierait pas. Ce corps est couvert de signes du champ intentionnel, de même que l’abeille est son corps tel qu’il se comporte (et il n’y a pas de reste, d’abeille cachée en son essence ; son essence est l’ensemble de ses activités ; un chat ou un chien peuvent apprendre puisqu’articulés dans un champ étendu, etc).

Et la forme des réalités est justement cela même qui actualise l’ensemble du déroulé des réalités, à savoir le présent ou dit autrement l’exister est cela qui produit l’être ; mais l’être n’est rien que la manifestation de l’exister et non pas la perfection de l’exister. L’exister est présenté à l’inverse comme la perfectibilité ; la capacité de se perfectionner (sans quoi on ne parle que d’une perfection inerte, morte, fixée, figée, ce qui n’a aucun sens). Ce que veut l’exister c’est non pas la perpétuation, ou la perfection, mais l’agrandissement de la possibilité même ; qu’il existe plus de possible encore. La non temporalité de l’exister.

Ce qui semble le plus secondaire, le présent (en comparaison du temps le présent est ridicule), est admis ici comme non seulement essentiel mais fondamental, initial, continuel, seule unité réelle et active et déployant tout. Ce qui permet, donc, de situer le réel comme formel. Il est impossible de « mesurer » le présent, le réel, l’exister, puisque c’est cela qui s’impose antérieurement à tout le reste. Et cette structure est dite de perfectibilité et assure et assume sa structure sujet ; il n’est que le sujet, cad un rapport, qui puisse devenir encore-plus-lui-même ; étant entendu que le rapport ne naît pas d’un début vers un terme (en quoi le réel serait fini et disparaîtrait à jamais), mais que le rapport est cela-même qui rend possible un début et un terme n’étant ni dans l’un ni dans l’autre et permettant (puisque non temporel) de re-venir sur le début comme vers le terme ; puisqu’il tient dans sa vue le terme alors il sait qu’il que le début sera repris.

Il est une auto création, ou si l’on veut une création tout court ; la logique est le créer le plus stupéfiant et la capacité de devenir pure et brute. Ou devrait-on dire brute et pure, puisque la finalité est d’amener encore-plus-loin la perfectibilité de la réalité et du réel. Qu’il y ait, donc, une finalité interne à tout cet externe qu’est une réalité (toute réalité est intégralement manifestée, une réalité non manifeste n’a pas de sens ; ce qui est « réalité » existe en soi-même, ce qui veut dire qu’elle se constitue comme rapports actifs, qui se déterminent de par leurs capacités et ce, probablement, à partir d’un donné « là » gigantesque, et donc infini, mais comme il est infini il en reste toujours une infinité de possibilités à quelque moment du déroulement que ce soit ; brutalité y comprise ;

brutalité puisque le donné là est jeté tout entièrement comme Possibilité absolue. Et ici il faut admettre cela ; que le divin est jeté là tout comme la réalité infinie, le divin est la possibilité de structure qui rend le début et le terme séparément l’un de l’autre ; le divin lit aussi bien dans un sens que dans l’autre. Et si il veut la plus grande perfectibilité cela signifie qu’il lui faut œuvrer afin qu’il existe encore plus de perfectibilité, non pas plus de perfection mais plus de capacité vers la perfectibilité que chaque rapport peut obtenir, soit dans la réalisation des choses, soit dans la le devenir des vivants, soit dans la conscience de soi.

Les choses se réalisent dans l’espace et le temps, les vivants dans leur milieu, les consciences dans le monde. « conscience » se définissant (selon sa structure et la logique en propre) comme « ce qui est avec soi », ce qui veut dire non pas ce qui « est », mais qui existe, puisqu’elle cela seul (que l’on sache) qui est rapport à (soi) dans lequel rapport le « soi » est le rapport lui-même (et non pas une identité toujours quelconque), et ce rapport est donc un « je ».

l’acte du divin n’est pas de concentrer la création, mais de distribuer la création ; soit donc que les choses, les êtres et les consciences soient des rapports, garantissant leur autonomie, parce que l’on ne peut pas admettre que ce qui se réalise, se rend réel soit dépourvu de soi-même, et que donc il ne eut consister qu’en un rapport, effectivement actif et non pas mécaniste. C’est en cela que ‘lon a dit que l’acte du divin est de signifier et non pas de penser. Ce qui règne est la signification, la portée du possible, la capacité préservée du possible dans la réalité ; à savoir que toute réalité non seulement se contient elle-même mais promeut, rend possible, rend encore possible un devenir, puisqu’assurant de par les rapports régulés ou réglés qu’elle est, la possibilité, stabilisée, de ce qui sera.

Puisque seul ce qui est organisé, dure. Le reste s’effondre, tombe. Et cela vaut pour les choses, les êtres et les consciences. Selon l’espace et le temps, selon le milieu et le centre (cad l’unité du vivant), selon la distance et l’articulation (cad l’altérité). À savoir que l’unité soit contournée par elle-même afin que dans cette étrangeté elle devienne. Tout est livré à l’altérité, mais une altérité qui sera au fur et à mesure assumée et intégrée ; et pour ce faire il n’est que la logique du rapport. Ce qui revient également à imposer l’idée que le-réel est une extrémité, un extrémisme et pas du tout un être donné là, une facilité ou une évidence ; la compréhension, l’intelligence, la possibilité est incluse dans la perspective des choses qui se perçoivent, des êtres qui connaissent leur unité propre dans leur milieu, les consciences qui se voient à partir de l’horizon, à distance. Il n’y a pas de réalité non-visible, elle est entièrement donnée à la perception, et les déterminations des choses, des êtres et des consciences (qui admettent en elles le donné et leur corps de vivant) sont des perceptions et des actions.

Aussi l’arc de conscience se situe-t-il au-delà de l’unité du vivant, ou donc hors de la-cervelle ; puisque le rapport qu’elle crée de par son champ est évidemment un rapport, ce qui veut dire ‘qui a rapport à soi’ et ce exclusivement à toute autre relation ; donc le champ, chaque champ se donne tel qu’il se fonde. Et si il ne connaît pas le terme, la fin, les résultats (y compris de ne pas comprendre le bien ou le mal qu’il fait, la vérité ou l’erreur qu’il partage ou propage, etc) c’est très justement et très logiquement ; c’est parce qu’il en va ainsi.

Et donc le temps, le déroulement, ou pour le dire autrement l’eschatologie générale du monde, de ce qui est, est précisément cela même qui est en question ; au sens non pas de sa réalisation ou non, mais bien plus : jusqu’où cela peut-il se réaliser ? Et cela on l’ignore avant de le décider sans connaître ce que l’on décide, se fiant, se fiant, ayant foi seulement en l’intuition formelle (que l’on peut dire dès lors formellement réelle) du rapport tel qu’en lui-même (indépendamment de tout moment historique ou an-historique du monde humain). Le rapport contient, schématiquement, sa propre logique, laquelle n’est pas nécessairement exprimée positivement (dans le monde, selon un système de lois ou donc de constitution d’un société humaine consciente d’elle-même).

Si on se tenait à cela qui est manifestement exprimé, on aboutirait immédiatement à quelque donné, déterminé en lequel aucunement la forme, le rapport ne peut s’exprimer adéquatement ; il n’est aucune représentation du rapport sinon l’intuition que le rapport à lui-même de son unité, en tant qu’elle est un rapport, rapport à plus-grand-que-soi (sinon il serait chose ou être ou identité, communauté, idée, système, idéologie, moi-même, etc ; de même que l’œuvre renvoie au spectateur, au je, et ne prend vie, ex-sistence, et insistance également que de lui, si lui-même s’y accorde, s’y abandonne, pareillement le poète en est devenu autre que soi).

Le concept général qui signifie que tout est vrai est l’exister en tant que purement formel il ne peut pas se dire dans une représentation mais exclusivement signifié par et pour un ou des sujets ; qui n’existent que comme tels ; en se voulant, se décidant et de manière généralisée en intentionnalisant et bien sûr d’autant plus lorsqu’ils entrent eux-mêmes dans leur propre champ (à savoir dieu, la pensée, le christique, le sujet, la révolution, le réel).

La question centrale est donc ; comment entrer dans le rapport, en tant que tout, absolument tout, durant cette historicité, a été accompli afin de complexifier, perfectionner, définir et redéfinir ce rapport et que l’on entre de plus en plus dans quantité de champs intentionnels (de l’esthétique à l’ontologie, de l’humanisation à la personnalisation) et repérables, compréhensibles, accessibles (il faut que le rapport s’impose en chacun, que chacun mais aussi tous soient au niveau, au même degré de conscience) mais également entrer en se motivant, en conviction, selon quantité de conversions et de possibilités (le moi-même est considéré ici comme la formulation la plus concrète, la plus dense, la plus incorporée du rapport de structure ; le développement des mass et micro médiatisation avait, devait avoir pour but d’incorporer en chacun la forme de l’humanisation et de la personnalisation).

Perfectionner ce rapport, cela veut dire en quelle capacité s’implique-t-il lui-même ? Quelle est sa conviction, sa conversion, est-il seulement encore capable d’une telle force ? Dispose-t-il d’une intention, d’une finalité, d’un appel, d’une construction mentale, cad aussi psychologique ou psychique, pour mener une Intention ?

Soit donc l’éthique structurelle brute. Puisque l’accès au rapport comme possibilité se crée comme rapports en un sens d’élévation ; que ce soit l’Intention pure de dieu, sanctifié de fait, l’intentionnalité développée des idées universelles, qui conservent et propulsent la forme de transparence, l’intention individuée sous le regard du un tout-seul unique, le christique, forcément unique, et forcément à la fois non-là et présent, de l’intention de soi du sujet cartésien inscrit dans son acte et son actualité prouvant son ex-sistence, ou du dépliement concret dans tous les possibilités du monde, humain, qui a lieu depuis le 18éme, comme révolution. En bref et dit autrement il s’ouvre la structure du rapport qui se tient ; comme intention en soi, réseaux intentionnels universels dus à la propre pensée de chacun, intention de par soi, et intention via tous les autres et chacun ; ce qui réclame, c’est évident, un ensemble de paramétrages interne à l’acte de conscience qui pourtant de lui-même se donne simplement.

Dans le rapport il est possible d’entrer ; et on entre dans le rapport depuis que l’on a quitté les mondes immédiats, qui prenaient leurs contenus pour le monde même, et sitôt sortis nous tombons sur et dans la structure ; dieu, la pensée, le sujet, le réel. Et ainsi de re-Créer ce rapport, de le porter plus loin ; puisque c’est de lui, de sa capacité, de sa possibilité intime, de son investissement et de son ampleur dont il est question. Et seule question.

La re-Création du rapport vient de ce qu’il est fait pour cela ou si l’on préfère c’est sa structure même ; que le réel soit ou devienne plus grand que lui-même ; cette excessivité est la logique significative du réel. Ce qui ne veut pas dire plus grand en tant que monde, puissance ou pouvoir dans ou sur le monde ou sur soi-même (ce qui produit toujours un artefact, une représentation qui n’est pas le réel du je lequel est inimitable et non représentable, toute représentation étant-déjà prise dans un horizon et donc n’est pas accessible le je comme tel en cette manière de contrôle ou de conscient) mais le re-tour que le possible se donne à lui-même.

C’est pour cela, pour reprendre cette impossibilité de représentation et donc de contrôle sur « soi », que la distance, l’articulation, la dimension ou donc un point-autre est toujours supposé ; non seulement on se tient de dieu, de la vérité, du je, mais aussi du réel brut ; le moi ne s’acquiert que si il se distancie de lui-même et se perçoit du dehors, ce que par ailleurs le vivant qu’il est ne supporte pas. Mais puisqu’il est devenu un moi-même, il n’admet que difficilement voire ne peut pas admettre qu’il s’existe de la structure externe (de dieu, de la vérité, du sujet ou du réel) ; il croit à son fantasme. Et probablement selon une bonne logique, ou une bonne intention ; à savoir qu’il juge que son contrôle lui assure la vérité, l’intention la meilleure, la plus efficace, l’unité de soi du sujet (tel qu’imaginé). Et c’est vrai en un sens (il ne doit pas se lâcher et faire n’importe quoi), mais ça ne suffit pas du tout ; il faut que cette mesure de soi, de son intention, de ses intentions, que cette mesure soit la plus vraie, la plus réelle et la plus libre et donc ne pas dépendre de soi précisément (parce que ce sera toujours un faux-soi, une image, une idole comme on disait jadis, une image (qu’on lui vendra, au final), une illusion et un masque de moi-même recouvrant le je.

Aussi interviennent-ils : la grâce divine (sans laquelle on ne peut rien), l’historicité (qui décide étrangement pour chacun et pour tous), le réel (l’ignorer c’est tomber dans le temps et la disparition) et l’abandon de soi ; le singulier individuel est en deçà ou au-delà du moi-même qui se gruge ; il devient Rimbaud, il ne l’est pas, et pourtant il l’était de toute éternité ; et ça ne le rendra pas nécessairement « heureux », il est question d’élévation non de satisfaction.

Le divin, l’abandon de soi, l’historicité ou le réel envoient vers l’élévation, la dé-mesure du faisceau de conscience qui quitte la détermination du vivant attaché ou de la cervelle déterminée. L’élévation

(la capacité de décision, jusqu’où cela est-il possible ? Jusqu’où est-il possible de décider, ou si l’on veut de percevoir, d’orienter la perception, antérieurement au conscient et à l’identité du moi-même, puisque dans une structure de rapport perception est décision, et cette pré-disposition est ce qui compte)

L’élévation est ce qui est en en jeu, pour chacun - et pour tous, ce dont l’historicité et le réel de la révolution nous apprennent, et précédemment le divin et le christique. C’est très exactement cela qui doit être décrypté et décrit. Décaler le faisceau de l’attention, via un descriptif de ce dispositif qu’est l’attention, la conscience-de, l’intentionnalité ; à quoi doit-on faire attention ? Subjectivement ou collectivement, dans notre intention d’exister ou dans notre perception, selon la vision du réel (le divin, l’universel, l’intention individuelle, l’existence concrète de cette intention, soit donc l’historicité depuis 70 ans et la réalisation du monde humain total) ou selon l’historicité déroulante.

Éternité ou plus étrangement et de manière très peu compréhensible non-temporalité, a-temporalité ou suspension ou relativisme du temps (puisque l’exister est antérieurement, théoriquement, à l’être) et entendant par là la colonne du présent dont la présence se constitue et se constate de notre être en forme de rapport, dont les termes manquent ; que nous soyons « rapport » est en soi-même absolument étrange ; de même qu’il y ait un « présent ». On reviendra évidemment sur cet en-dehors du temps et ce que par structure du réel on peut comprendre.

C’est pour cela que le je en sait beaucoup plus qu’il ne croit sur lui-même, et c’est dans cette réserva, réservation, virtualité de soi qu’il peut devenir. Si il en trouve la mesure tout à fait autre que n’importe quelle identité, unité, contenu. Et il n’est pas un contenu, une identité ou une unité parce que sa nature, sa structure est un rapport. Il ne détient pas l’autre partie (et donc la part qu’il croit est elle-même fausse ou erronée ou imaginaire, mais le rapport lui est toujours dans le vrai, le réel et la structure roide). Il en sait plus mais non pas sur la forme assurée et de connaissance ou u conscient ; il en sait sur son possible, sur l’exister qui a couru de sa naissance à sa mort, sur l’orientation de conscience dont il s’est tourné ou détourné.

Somme toute le faisceau de conscience se détache de la cervelle (qui est déterminée) et prend place dans l’actualité du présent qui renvoie tel le miroir d’autres possibilités et s’attachant à un hyper objectivisme ; ce qu’est la Poésie par ex, ce qui est la matière d’historicité de la poésie pour Rimbaud (qui règle allégrement ses comptes soit dit en passant), ou ce qu’est ou ce que fut votre vie, votre affect immédiat, soudainement perçu externe à votre regard, ce en quoi se constitue l’historicité ; ne sommes-nous pas marqués, écrits par tel événement général, global, n’en suit-on pas les traces internes, signes spécifiques de l’historicité brute ? Nous sommes toujours tirés par les extrémités. Et les excès parfois et les extrémités toujours de notre propre existence. De même que le réel se situe à son extrémisme, pareillement toute existence.

Puisqu’intérieurement la structure même du moi consiste en et par la division du signifiant qui produit qu’il y ait un « moi ». Il est une toute présence du réel brut dans le faisceau de conscience, que toute dénomination consciente va manquer mais qui cependant persiste dans le faisceau, qui retourne tout signifié en lequel on croit vers le signifiant que l’on ne voit pas. Et sitôt que Rimbaud tire le fil, tout vient. Ce qui vaut par son illustration et qu’il vécut très mal, raison pour laquelle on l’invoque ; le réel ne va pas sans mal, sans insatisfaction du vivant, du moi qui colle au corps vivant mais non pas le je, et qui donc poursuit la résolution de ce je dans son existence ; le christique est hors-vie, de par son événement même ; et ce redoublement soudain du moi dans un « je » extrêmement étrange et déjà extrême ; il ne prononce pas pour rien que je est un autre, et Descartes que le je se découple (De où ? Comment ? Pour quoi ? ). cette illustration vaut pour toute vie vécue qui se-perçoit soudainement à partir d’un point-autre (un événement, une souffrance, une angoisse , mais aussi une historicité, une œuvre, une vision ; l’aberration extrémiste du réel intervient effectivement constamment et pour chacun ; l’aberration est le réel, sa logique d’im-Possibilité même, que la quotidienneté, qui est vendue-achetée en général, étouffe, généralise, éteint ; le Possible lui ne s’éteint pas). Ce qui vaut pour toute conscience et en toute existence.

Il est certain que se plie dans cette réservation (du rapport, du possible) l’exigence, l’assignation, la capacité, la vue. Celles de dieu, de la vérité, du sujet, la dureté du réel (respectivement ; l’exigence de dieu, l’assignation de la vérité, la capacité du sujet).

Reporter l’attention sur la structure formelle de ce qui est (génériquement parlant) en tant que ni l’être ou le néant ne posent problème (puisque le Possible est la Règle de tout) veut dire que le réel, la consistance du réel tient précisément en cette formalisation ; que le réel demeure constamment dans la suspension qu’est la Possibilité. Que la consistance, construction, entière possibilité, capacité en propre de la structure du réel soit le - mouvement - envoie dans la capacité infinie du fini ; qui se tient dans la Vue de la re-Création continuelle. Ce qui se tient dans la Vue se modifie de la perception même ; le champ de perceptions (y compris des choses, des êtres et des consciences évidemment) veut dire que « réalité » s’entend comme « visibilité », mais qui Voit ? Le champ de la perception qui semble causé, est en fait la cause elle-même dont les choses, les êtres et les consciences sont effets mais effets en rapport ce qui veut dire réfléchis, aux deux sens du terme ; en arc-ticulation. De ce que les choses, les êtres et les consciences se Voient (ou sont Vus).

Finalement il revient à choisir ; si vous croyez à la finitude, alors tout ce qui fut, est, sera disparaîtra. Il n’y gardera aucun souvenir, témoin, signes. Le fini est-il dès lors tout ce qui est ?

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Le moi martyrisé, mais le je libéré

15 Janvier 2022, 07:54am

Publié par pascal doyelle

Que le réel soit le présent, cad l’exister, signifie, peut-être, éventuellement, potentiellement, théoriquement, etc, que tout existe dans la suspension indéfinie de la colonne du présent.

Que la question fondamentale n’est pas « pourquoi quelque chose plutôt que rien », mais « que faire ».

et donc imùplique de récupérer les analyses de cette activité qui eut lieu historiquement, se plongeant dans la forge même des présents actualisés ; depuis dieu jusqu’au sujet-inconscient de Lacan. Puisqu’à chaque fois que l’activité de conscience tourne son regard vers le rapport qu’elle est, qu’elle existe, elle repère ce qui arrive, et comment elle se déplace à la surface du réel (la réalité, les réalités emplissant la dite surface et lui-même comme humanisation ou comme personnalisation déposant dans le donné les déterminations, cad en l’occurrence des signes et les signes de son activité ; qui sont bel et bien perçus, étant entendu que l’on ne perçoit que de et par notre activité ; aucune réalité ne venant à nous telle quelle).

Évidemment comme c’est une forme, une structure, ce qui veut dire un rapport ; raison pour laquelle elle se potentialise par des signes, qui relient, qui ne tiennent pas en place, aptes à saisir les mouvements de la réalité, qui elle-même n’est nulle part en-soi, sinon par une fiction, une imagination qui solidifie « l’être » des choses, elle reporte son unité, de rapport, dans la chose, qu’elle hallucine et ce jusques et y compris dans l’objet de désir du moi, raison pour laquelle le moi non pas devient fou, mais qu’il soit fou dès le début, à laquelle imagination projetée il peut opposer son orientation vers le réel, cad la castration, ou la séparation, en quoi «il n’est pas le centre du monde », et que son objet n'est pas "à lui" ni lui-même, qu'il voudrait incorporer pour saisir son propre corps, ce qui est impossible, et déjà fou d’abord pour la psychologie et le psychisme (conscience-en-un-corps investi), et en quoi à l'opposé en tant que conscience-acte il se tient toujours de plus grand que lui, dieu, la pensée et l’universel, le sujet et la révolution, cad l’organisation réellement objective, ce qui veut dire médiée, du monde humain, médié selon la liberté et l’égalité, ou selon l'oeuvre ou selon le tomber-amoureux du moi, etc.

Comme le moi est la formulation dernière que l’on sache, de la structure de conscience, laquelle est par ailleurs toujours « sujet », étant entendu que cette forme structurelle est la plus aboutie que l'on connaisse (elle contient et produit par ex l’universel, y compris les mathématiques qui sont des rapports, un est un, toutes les institutions et les moralités et les esthétiques et les poétiques, etc, bref tout, puisque tout cela se délègue comme champs intentionnels de signes tendus, organisés, en cohérence, et affecte les sujets eux-mêmes, dans leur propre champ individué),

et que le moi est donc un dynamisme, qu’il se produit selon un désir, ou une dé-pression, cad un manque du manque (il ne sait plus qu’il manque, son objet de désir est annulé, il ne se projette plus, l'intentionalité est éteinte),

alors toute l’architecture n’est pas une solidité massive mais une possibilité ; laquelle est architecture est étayée sur l’architexture qu’est un corps individué, pris dans un champ, un regard (ce qui pour un vivant, qui, lui, est au centre de son milieu, et non de son monde, est une structure quasi paranoïaque). L'autre surface du corps porteuse de signes-vers.

Cette possibilité fut et est continuellement immédiatement saisie par le Haut.

Ce qui veut dire par dieu, la pensée, le christique et le sujet, le sujet et la révolution (l’organisation cohérente de la liberté par l’égalité), le sujet et le réel ; cad le moi en un corps dans le monde parmi les autres et ayant une vie vécue, reconnue comme telle, par, en l’occurrence, le système économique comme idéologie du corps-conscience du moi, cerné par le moi, soit selon le besoin, générique, et communiste, soit selon le libéralisme et le désir-objet, et antérieurement selon le corps-signes, toute l’acculturation généralisée depuis le christianisme et l’universalisation, esthétique par ex, qui s’adresse directement à-chacun, à-chaque-un. Et le sujet et le réel n'est rien d'autre pour nous, depuis longtemps mais spécifiquement depuis le 20éme, un "moi", cette personnalisation dans l'humanisation du 18éme

Évidemment il y eut quantité de variations dans ces champs intentionnalisés ; on s’en tient, normalement, au plus élevé (que soi-même on puisse admettre dans notre propre champ personnel de conscience ; à chacun en gros son « élévation », on préfère Rimbaud à Mallarmé, ou vice versa, et on choisit son regard organisation, infiniment vivant pour soi-même, mais clairement on admet ici que le christique est la plus haute position qui nous soit parvenue ou révélée, au point de n’être toujours pas compréhensible en elle-même ; ce qui repose sur ce principe d’historicité que les positions détenues le sont absolument… elles valent en et par elles-mêmes et il est impossible de nier cette historicité, au profit par ex d’une interprétation toute-moderne, toute-contemporaine, comme si notre siècle ou telle théorie ou idéologie détenait la « vérité » ; exigence est faite, par contrecoup de serrer au )plus près la compréhension, du christique, de Descartes, de Nietzsche, etc, évidemment cela implique néanmoins notre propre compréhension-interprétation, mais de toute manière toujours et en définitive c’est à chacun qu’il revient de décider, juger, comprendre ou non, ou de reprendre, autrement, une autre perspective, pourvu que telle ou telle cohérence soit assurée et assumée).

Il y eut quantité de variations (et de systèmes philosophiques ou idéologiques, lorsque la révolution installe la vérité, cad la réalité des corps, un par un, et le réel des libertés, une par une) parce que la structure, elle, ne passe pas ‘dans’ la réalité, les signes, etc ; il n’y a aucun signe ni système de signes, organisé, qui puisse se comparer à la structure formelle du je, qui n’est pas le subjectif mais la structure sujet (celle qui seule est l’universel réel ; cad le rapport qui peut re-venir sur son propre départ à partir de ses résultats ; qui n’est pas fixé, figé par ses effets mais est en lui-même cause-de, quantité d’effets et donc, étant déjà lui-même hyper cohérent, en tant que rapport initial, ordonne, organise ces effets en systèmes, de là qu’il y ait toujours systématique de signes, sinon « ça ne tient pas », ni dans l’auto-cohérence de la conscience, et sinon elle se perd, tombe dans telle immédiateté ou subjectivité, ni dans la cohérence, adéquation, comme on disait, vis-à-vis de la réalité, et spécialement de la vie vécue, en quoi pourtant le moi s’enferre, souvent, et même essentiellement, puisqu’il croit qu’il « est » ou que son objet de désir « est », désirable, comme dit ;

c’est en ce cas tout à fait dramatiquement ou tragiquement et évidemment comiquement que le moi se donne en spectacle ; il est toujours pris dans-un-autre regard (ou alors l’auto regard devient ou est fou, au sens propre, ou en tous les cas scindé, névrotiquement ou tentant de cerner son comportement par une obsession, toc, etc, le moi ayant inventé quantité de variations de la gestion du regard-désir-angoisse-dépression, etc, e qui veut dire qu’il voudrait, désespérément, se sentir vivre … or puisque nous sommes cet arc de conscience, nous sommes constamment et de fait structurellement séparés de la « vie » ; de toute manière le vivant ne se pose pas de question, il va-vers son milieu mais ne se perçoit pas à partir de l’horizon du monde ; c’est ainsi peine perdue que d’attendre de se sentir « vivre ».

et en conséquence de quoi il faut dès lors non plus fuir cette distance, cette séparation (de soi d’avec soi, par quoi il existe précisément un « soi », dans un champ intentionnel, alors que le vivant est juste vivant),

mais s’installer dans cette distance ; ce à quoi prédispose dieu, (la pensée) l’universel, (le christique) le sujet ou (la révolution) le réel.

S’installer dans cette distance, s’instancier, est l’actualisation, forcément volontaire et décidée (de conversion, par dieu, l’universel, le sujet ou le réel, ou donc les quatre), qui admet, accepte, se rend compte que le je n’est pas un moi (ni un groupe, même juif) mais un rapport vers un plus grand rapport.

Aussi est-il impératif que ce rapport lui-même soit immédiatement affleurant. Ce qui signifie qu’il soit un moi, parce que le moi est l’identité la plus extrême et la plus proche du Bord. De là qu’il soit, le moi existentiel, au 20éme siècle, et puis qu’il invente différentes névroses, obsessions, perversions (pour le distraire de cet existentialisme, à savoir que le réel existe et que lui, le moi, n’en est pas du tout le centre) ; dit autrement, l’arc de conscience aboutit, débouche, atterrit dans l’instantanéité du présent brut, cad de l’exister pur, le « là » instancié absolument comme forme de tout ce qui, par ailleurs, est ; l’être étant second, et l’exister premier.

On peut croire au monde, aux objets, aux autres, à la société, au progrès, tout ce que l’on veut, mais en dehors du monde s’impose l’existence en tant que telle ; caractérisant la forme qui entoure tout ce qui est. L’existence du monde n’est pas le monde. L’existence c’est la position « qu’un réel il y a » et que c’est tout à fait autre chose autrement qu’il nous demande. Dieu, la pensée, l’universel révolution, le sujet, le réel nous demandent autre chose autrement et on ne sait pas ce que c’est.

Si l’on se demande en quoi l’exister du monde est autre, distinct du monde même, c’est que cet exister est un rapport qui n’entre donc en aucune de ces ou ses manifestations ; de sorte que le transcendant est cela seul qui existe, et que le reste, l’immanent, est. Transcendante est la cause, immanent est l’effet (ce qui est effets est forcément immanent). Toute la manifestation est externe, puisque précisément il s’agit que se déploie une réalité, qui ne peut tenir uniment en un seul « lieu » ou une seule unité ; et c’est, comme on l’a vu, justement ce en quoi consistent les rapports ; que les réalités soient des rapports veut dire que chacune, de ces réalités, doit s’établir elle-même (en quoi chacune « consiste », dans la solidité de l’être, lequel est, par ailleurs dissout dans et par l’exister, l’être étant second, et le néant, l’exister et l’être étant instanciés tout à fait, absolument réels, étant entendu que le Possible règne, est la Règle et que donc le néant, l’exister et l’être existent).

Si les choses et les êtres, galaxies ou vivant minuscule sont, cela implique qu’ils existent et se tiennent d’eux-mêmes, en tant que rapport qui se développe, via l’actualisation de son activité.

Ce disant on ne connaît pas « ce que » ils sont absolument parlant, puisque leur réalité, déterminée, est leurs déterminations, mais leur principe est qu’il n’y a pas d’unité sur-essentielle, d’unité ni même mathématique, ou intellective ou métaphysique qui chapeauterait ces activités mais bien toujours à chaque fois l’activisme de chaque être (qu'ils ex-sistent dans un présent hyper actif, le fait d'exister brut, très brut) sans lequel activisme il n’y aurait pas de « réalités » qui se tiennent elles-mêmes d’elles-mêmes (leur activité, propre, c’est ce en quoi consiste leur détermination spécifique).

Et puisque notre être, qui n’est pas un être, est instancié instantanément comme rapport (sans quoi il n’existerait pas de champs de signes) alors nous naissons absolument, formellement, toujours à partir du Bout. Du Bord (du monde, de la pensée, du corps, de tout puisque de Bord il n’en existe qu’n seul, l’exister, le présent, l’actualisation, la colonne du présent). Et nous naissons de l’horizon, du réel-même, qui seulement alors se dévoile comme position. Nous sommes engagés dans la re-Création.

Si il fallait, pour atteindre le réel, commencer par comprendre, connaître ne serait-ce qu’un dixième ou la moitié ou la totalité de tout ce qui « est » (déterminé donc), nous n’en sortirions jamais, et de toute manière nous n’avons pas à nous connaître nous-même, mais seulement à nous signifier ; ce en quoi consiste le se-savoir (distinct de la connaissance). Aussi sommes-nous libres 'de fait' ; et ce pour cette raison que notre arc de conscience n’est pas situé « dans notre tête », dans notre pensée, mais dans et vers l’horizon, dans le « là » du donné, dans le présent et l’actualité telle quelle ; en dehors donc. de la cervelle, à proprement parler.

Et c’est en ceci que la structure, le sujet est intraitable. On ne le retrouvera pas, nulle part, dans le monde, dans la vie vécue ou envers les autres. On dira qu’une œuvre esthétique par ex, est effectivement et réellement « de la structure actée », ne serait-ce qu’en cela qu’elle s’adresse au je, et en fait n’existe pas ailleurs que dans la structure intentionnelle qu’elle capture (mais sous condition de l’effort de ce « spectateur », elle vous soumet non seulement en votre consentement mais de par votre assiduité, transcendance, conviction, passion, cad amour). Mais l’œuvre en elle-même est effet, effet d’une intention qui est à ce point dénudée qu’elle parvient à devenir cause de cet effet, de cette pluralité d’effets que contient une-œuvre (qui ne naît jamais de rien du tout, mais de l’historicité même, ayant été soi-même humilié par ses prédécesseurs, à la leçon desquels on s’inscrit ; sinon on délire).

Le devenir-cause (d’effets, dont l’unité se tient dans la conscience intentionnelle de chacun, en tant qu’il devient via telle œuvre, celle que l’on voudra, durant un moment le dit sujet, de cette actualisation qu’est la compréhension, parfois soudaine ou toujours évoquée, invoquée, puisqu’elle ne dure qu’attirée dans le faisceau intentionnelle qui ex-siste de l’œuvre) et qui laisse pourtant une trace parfois intacte, pure, brute, fulgurante (durant un moment, non temporel, « on a compris ») ; c’est bien pour cela qu’elle requiert comme tout le structurel, la foi, la conversion (à dieu, l’universelle pensée, le sujet ou le réel).

On voit bien à tenir Rimbaud, entre mille autres, que la position de la cause (d’effets) remplace dans la cervelle, précisément le cerveau, l’attachement à la satisfaction du vivant, à son intérêt primordial (survivre) par le fulgurant et soudain intérêt de penser, de voir dieu, de créer, de la liberté brute, de la poésie, détestant même les poètes, et tous les autres et tout ce qui est ; lesquels facteurs d'effets se situent hors de la dite cervelle, et donc qui en tant que positions n’existent que dans l’arc actuel de l’intention (dieu), de l’augmentation intentionnelle en réseau d'idées actuellement acquises (grecque), de l’intensité (du christique et du sujet), de la densité (telle que la révolution instancie les sujets, un par un). Raison pour laquelle ensuite « on ne sait pas ce que l’on a fait, ce que l’on a vu ou entendu, ce que l’on a décidé ».

ça n’a existé que par l’actualisation fulgurante (serait-elle une décision de « tous », lors de la révolution).

C’est seulement lorsque s’installe le monde des mois (depuis les années soixante) que l’état du monde paraît éternel et stable et totalement matériellement là, puisque toutes les intentionnalités se sont (très idéalistement) matérialisées justement (rendues effectives par le déploiement de l’énergie et des technologies parallèles conséquentes).

Ce qui est un piège.

Parce que « celui qui aime son père ou sa mère plus que moi, n’est pas digne de moi » (le christ). Et le « sans cœur » de Rimbaud n’annonce pas autre chose.

Or il est devenu si manifeste et évident .... que ce monde et cette vie, désormais vécue, par chacun, volontairement, aboutiraient, parait-il, à un accord, une convenance réciproque, une réalisation, de soi-même (ce qui se nomme « le moi »), un bonheur.

Mais la structure de conscience ne correspond à rien qui soit du monde de la vie, et donc à rien qui soit de la cervelle. Elle est hors de la cervelle, puisque l’arc de conscience intentionnel que constitue dans l’actualité de son exercice. De là qu’il soit éthique. Ce qui veut dire exigence. De même que dieu, autrefois, et le christ transformant cette exigence en une foi tout à fait spécifique ; que lui, le christ, il est vraiment le Fils. Ce qui veut dire le deuxième dieu vivant. En attente du troisième, le saint-esprit partagé en tous et chacun. Et ayant suspendu le temps de l'histoire et des ténèbres, pour l'eschatologie, le temps du présent qui réalise le royaume et la lumière (que le monde n'a pas connu, ni reconnu).

Pareillement on ne comprend pas Descartes selon la connaissance (de là qu’il sort de la métaphysique, et abolit celle-ci, puisqu’il décrit un réel qui ne tient pas dans la limitation de la pensée, ce que continuera Kant, qui, lui, a bien saisi, ou Hegel qui étend considérablement la même constatation de l’activité de l’arc de conscience, il impose même qu’il y ait une « phénoménologie », cad un champ intentionnel husserlien), mais dans la dimension du se-savoir (du signifiant qui s’estime à juste mesure, et fait bloc de par cette liberté à toute entreprise dévoyée du monde).

Et il n’y aura de révolution qu’impossible, imposant le réel de la liberté - et - de l’égalité. Sinon tout retombera dans le monde et la noirceur. Chacun se con-fiant à de faibles finalités, des bassesses. 

Et encore Sartre et Lacan (pile et face de la même pièce) qui dénoue l’analyse du je en tant qu’articulation, du corps et à chaque fois en-dehors du corps. L’arc de conscience qui est un rapport (et donc actif absolument, cad formellement et absolument, ontologiquement) est hors de la cervelle et n’obéit donc pas à la satisfaction du cerveau et du corps en tant que vivants ; l’arc est Existant et non pas « vivant » ; il retourne à la logique du corps vivant lorsqu’il ne saisit pas, ou donc n’est saisi lui-même par la transcendance de l’arc ;

L’arc en vérité se replie sur le corps et son plaisir, sa finalité naturelle, ses possibilités mémorisées comme adn ou habitudes vécues déjà, son état euphorique hormonal, ou ses pulsions (etc on a évidemment décuplé les possibilités de description, étant donné la proximité du corps vivant pour un « moi », une conscience individuée qui n’a plus un contact formel avec quelque communauté que ce soit, qui déportait l’arc de conscience vers et par le groupe), il se replie sur la logique de la satisfaction, mais il ne faut pas se tromper … l’arc de conscience n’aime pas cet état de « plénitude » (qu’il hallucine, imagine comme « jouissance », ce qui veut dire mort, inertie, passivité complète, destruction, auto-destruction)

et cet arc ne se gêne pas du reste pour se rendre malheureux … Il invente quantité de maladies psychologiques et psychiques (ics), parce qu’il existe une telle distance entre nous et nous-même que ce qui compte véritablement c’est l’articulation vers le haut (aussi impossible et hors de proportion soit-elle) mais qui trouvera un chemin inversé, vers le bas, vers le corps, qu’elle déchirera (lentement ou brutalement, de façon plus ou moins civilisée, éduquée ou barbare, individuellement ou collectivement), puisque l’arc de conscience qui se crée dans l’actualisation, sort du corps ; il se perçoit à partir de l’horizon et donc d’un corps vivant complètement brisé, coupé, sidéré, effaré et à vrai dire terrifié ; à moins précisément de transformer cette division totale (il n’est pas de « moi » avant cette coupure, le moi est tout entièrement dans la moindre de ses champs intentionnels et il en est des millions, des milliards, à partir de la coupure) et de tenter de se saisir « de ce dont le je est saisi » (par en haut ; dieu, la pensée, le sujet, le réel).

Dit autrement ; puisque l’arc de conscience se crée dans l’actualité (dans le présent brut), c’est seulement en étant saisi. Et non pas en imaginant ni pensant un saisissement ( "pensant" selon une objectivité que Lacan réinstallait dans le conscient, cad selon l’inconscient, puisque le conscient est signifiants pris dans le signifiant brut du corps coupé, et dépendant du signifiant initial, que l’on ne peut jamais ramener tel quel dans le champ, puisque ce signifiant est « le-corps », avec le tréma et les guillemets, cad autre, ce que l’on n’accepte jamais, névrose ou donc on a refusé l’articulation, psychose, de là que le réel brut inconscient envahi et se voit par l’hallucination dans la perception même), mais un saisissement qui ex-siste ailleurs et autrement, que l'on ne comprend pas, ni n'est de l'ordre de l'imagination, et ce par la foi, la conversion vers l’universel ou le je en tant que structure, statut de citoyen par ex ou artiste ou scientifique qui invente et renouvelle.

Ce qui veut dire insaisissable ; le je ne se connaît pas, il se-sait, d’un signifiant élevé, selon l’élévation, dont le christique est, pour nous depuis 20 siècles, et pour nous ici, la formule absolue ; « je ne veux plus, c’est le christ qui veut en moi » Saint Paul ; ce qui nous est absolument incompréhensible.

Mais si nous le comprenions, nous serions déterminés, nous ne serions pas libres, nous ne sommes libres que d’en-haut.

Retenons que le fait du « moi », qui semble tout à fait second, voire secondaire, est en réalité fondamental ; croit-on que l’on ait bouleversé toute société humaine existante pour simplement un effet secondaire ? Que l’intentionnalité, cad le champ intentionnel parvienne à se concrétiser si radicalement en un corps, réclame une technologie, mentale pour ainsi dire, organisationnel, totalement débordante.

Le 20éme et le 21éme. Qui évidemment se tiennent également d’objectivités ravageuses et d’idéologies effarées ou effarantes. Puisque le champ intentionnel est étiré dans tous les sens. « Le raisonné dérèglement de tous les sens », de toutes les significations, de tous les signes. Puisque seule la liberté règne et qu’elle seule trouve et seulement en elle-même le plus haut réel.

 

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De l’ensemble du réel

8 Janvier 2022, 08:20am

Publié par pascal doyelle

Il s’agit donc de penser « l’irrationnel » ou plus exactement l’indétermination.

La chose bizarre, là, que l’on retrouve toujours au bout de n’importe quelle pensée, l’être, la pensée de la pensée, le un, dieu, le christ qui est venu-parti-encorelà (mais comment?), le sujet nouménal ou pas, la Volonté ou l’énergie ou ce que l’on voudra.

Bref le truc, le trucage, le signifiant, vide peut-être, celui qui fait retour et revient vers vous, mais de ce fait il vous implique, appelle, inquiète, motive, insuffle, explose, et parfois semble vous trahir ou délaisser.

Dont on admet ici, l’indétermination, qu’elle est la structure même en tant que réel de la réalité (raison pour laquelle ne sont que des réalités, et aucune réalité-une, et que donc existe à la fois toute la détermination et toute l’indétermination dans sa nature propre).

L’indétermination est spécifiée comme forme. Forme des réalités (soit donc le présent qui déroule depuis le début tout ce qui fut, est, sera) et forme des contenus (des champs intentionnels, par lesquels apparaît, pour nous, les choses et les êtres, les représentations communes ou les pensées, les imaginations et les perceptions, bref tout ; rien n’apparaît pour nous sinon re-pris dans un champ intentionnel porté par les signes, qui découpent, distinguent, imaginent et ré-emboîtent diversement, mais aussi par lesquels on invente et crée), forme des conscience soit donc l’activité de conscience-de (quoi que ce soit).

Rappelons (si ça n’a déjà été fait) le principe. Le réel est à ce point de brute et pure positivité que l’on admet ici qu’il se dirige vers et par une sur/positivité, laquelle réclame, intérieurement, au sens de processus, procédé, opération interne à la structure (et donc n’est pas une « intériorité » à proprement parler, bien qu’elle se prête telle pour tout je) laquelle réclame une articulation, dit autrement une réflexivité.

D’où la nécessité et quelque part l’intuition brute, que la réalité, soit les réalités (puisqu’aucune réalité-une ne vient couvrir ou chapeauté les réalités déployées) est suspendue dans ce que l’on désigne comme présent, qui n’est nullement le « temps » comme présent (entre le ce qui est passé et ce qui est à venir) mais le présent que exister.

L’exister est cela qui suspend toute réalité dans l’élévation de la Possibilité.

Ou autre formule, étrange ; la colonne du présent.

On tient le présent en tant que fonction absolue, cad formelle, ou dimensionnelle, ce qui voudrait dire réelle absolument parlant. Dans les deux cas il s’agit effectivement, dans l’effectivité même, du réel ; le réel fonctionne en tant que roulant sur l’actualisation qu’est et qu’est totalement (il n’y a pas de réalité ou de réel non accédé, où, existerait-il ? ) le présent, l’exister, l’effectivité brute.

La question (outre que l’on annule la question le néant/l’être, puisque l’on considère que le néant existe et que n’étant rien du tout, il n’offre aucune résistance s’opposant à l’être, et que donc tous deux sont effectivement existant, et qu’ainsi ce qui règle ce qui est, c’est le Possible brut, devenant ; qu’est-ce qui se passe une fois admis que le réel est l’actualité absolue du néant et de l’être ? Et on commence d’y répondre par ceci ; le réel devient.

On se demande ce que signifierait une « réalité » ou « la réalité » qui ne deviendrait pas … Sous-entendant que ça n’existerait pas. Pour une raison qui est relativement facile et pour le dire tout à fait fondamentale ; ce qui est une réalité existe soi en tant que rapport(s), avec un « s » puisque dès qu’il y a rapport il y a rapports ; un rapport tout seul n’a aucun sens (et donc on suppose que les rapports sont en nombre infini, ou dit autrement dés que cela ou que l’on détermine on ne cesse plus de déterminer ; la réalité existe infiniment en extension de quantité (ou en intensité d’énergie). Ni la question de l’être-néant, ni celle de l’infini ne sont en cause (ce sont des faits admis absolument, étant entendu que la règle de « ce qui est » (prononcé abstraitement) est le Possible brut). Ce qui existe en tant que rapport(s) existe en et par lui-même ; dieu crée une réalité "autonome" qui doit tenir d'elle-même qu'elle est les rapports qu'elle existe dans le déroulement d'une actualité, cad d'une actualisation se tenant elle-même (il n'intervient pas toutes les 3 secondes...)

Étant entendu que « ce qui est » se déploie totalement, et que donc le fait est d’une positivité immanquable en quelque sens que ce soit, la question, déplacée, est celle du comment et du pourquoi.

Or on présuppose que si le réel est l’acte d’exister brut, alors ce qui existe est le mouvement. Et si le mouvement est la structure même de ce qui est, alors il ne cesse pas. Si jamais le mouvement cessait, toute réalité disparaîtrait et donc n’aurait jamais existé.

Deuxième déplacement donc ; si le mouvement est cela qui existe (et cela seul qui existe, en une fois, puisque le mouvement étant formel, non déterminé, ne peut pas être composé, c’est une forme brute), le problème est la nature du mouvement ; dont on remarque immédiatement qu’il conserve la règle même de ce qui est admis ici comme effectivement existant ; le possible. Le mouvement, toujours absolument possible, re-prend l’initiation même qu’un réel il y a, à savoir le Possible pur.

Donc le réel se poursuit et il se poursuit en tant que « se réalisant » (ce qui est la nature même qu’il y ait « une réalité », totale et totalement déployée).

C’est en ce sens que l’on a admis que la structure du réel, absolue, formelle, fondamentale, initiale et significative, sera celle du sujet. Pourquoi ? Parce que le sujet est cet être qui n’est pas un être mais un rapport et que donc ce rapport se rapporte non à quelque ceci ou cela (auquel cas il perdrait sa qualification même de sujet, de rapport, et donc s’effacerait dans une détermination quelconque, étant entendu que toute détermination est quelconque, elle se compose et décompose, se distingue d’autres, dans la processualité indéfinie ou infinie des finitudes),

mais se rapporte à lui-même. En quoi on a reconnu l’arc de conscience qui est le rapport qui se-sait en tant que rapport, comprenant ce se-savoir non comme une connaissance (par quoi il tomberait dans la détermination, serait-(elle celle de la épinée, qui est un repérage de finis tendus par une activité intentionnelle, et qui donc revient toujours à un sujet qui seul est l’universelle activisme), mais un se-savoir, le signe de (soi), le signifiant même (le verbe qui tient de l'intention initiale).

La différence qui s’impose étant que ce qui existe comme rapport (et donc n’est pas) est seul capable de perfectibilité.

De la perfectibilité on a reconnu qu’elle était la seule perfection qui ait un sens.

Ce qui est seulement parfait est fixé, voire figé et donc ne peut pas exister (aussi tout se meut).

Si tout se meut ça ne veut pas dire que tout parte et disparaisse mais que le mouvement est cela qui existe ; et cela seul qui Ex-siste.

Donc on en revient à la colonne du présent brut et pur actualisant la totalité de « ce qui est » (abstraitement désigné). Et qu’alors la question véritable est celle ; que se passe-t-il ? Comment le réel ne cesse pas ?

Seul ce qui est sujet, cad rapport, est capable de re-venir sur l’initial et le terme. Rappelons que l’on se situe alors non plus du tout dans le temps ou l’espace, mais dans le Fait absolu du présent, comme Fait d’exister brut.

Dit autrement on admet, si l’on se repère au dimensionnel (et non selon le degré du fonctionnel) que le réel suspend la totalité de la réalisation selon l’activité formelle du réel brut et pur, du présent ; tout est dans ‘actualisation absolue, formelle, qui tient dessous soi les réalités, les réalisations, les choses, les êtres,bref tout ce que l’on voudra.

Ou donc la forme brute - présent actualisant -  existe toujours structurellement en quelque point de la réalisation, de manifestation, de la réalité déployée dans son déploiement même. Il est ce en quoi tout le reste est, tandis que lui ex-siste.

Donc ce qui existe soi-même comme rapport, à savoir conscience/de/soi (dans lequel rapport le « soi » est le rapport lui-même et non un soi quelconque, donc ce que pierre fait de lui-même et non ce qu’il est, puisqu’en tant que je il n’est pas, il existe, et donc ex-siste, en tant que mouvement brut et pur).

ce qui existe sait (du se-savoir du rapport, un rapport se sachant de fait) le mouvement,

Il ne sait même que cela ; le reste est signifié mais non signifiant brut et pur.

On ne peut pas y accéder sans en payer, sacrifier, le prix. Et on n'y accède pas, on l'ex-siste. Autant qu'on peut, ce qui n'est pas beaucoup.

Ou donc ; le je n’est pas une « subjectivité » (il ne se regarde en aucune image ni ne désire en aucun objet), mais cela ne veut pas dire qu’il s’agisse d’un universel, abstrait ; il s’agit de la structure (objectivement absolue) sujet (absolument je et un en tant que rapport).

En vérité c’est la structure-je qui est absolument universelle ; puisqu’en elle le rapport se-sait ; ce qui veut dire que seul il est capable de stratégie, ou de Possibilité.

Identifier ce se-savoir, ce signe, cette signification, ce signifiant brut, qui s’actualise (forcément puisque c’est un rapport), à une pensée serait tout à fait déraisonnable. Il vous appelle, puisque vous voici déjà pris dans le rapport, dont l’autre bout nous saisi, ce qui veut dire que l’on ignore aussi l’initialité ; de où débute-t-il ? La nature même du rapport est non situable. C’est seulement qu’un moment « je » apparaît.

Ça ne veut pas dire qu’il serait un sous-produit. C’est bien de s’instancier comme je qu’il y a un rapport. Que serait un rapport qui ne serait pas sujet ? Rien. Il se tiendrait d’un côté ou de l’autre, mais pas un je, cad un acte, un mouvement, et précisément que seul le mouvement existe. Le reste est, et découle de l’exister. Une détermination déjà morte ou inerte ou passée ; un infini vide et abstrait, l’universel de la pensée générale, l’infini comme qualité en elle-même ; or l’infini s’applique à, est relatif à un réel désigné et non pas valant en soi ; la question étant ; qu’est-ce que ce réel ? Ce qui revient à dire que l’infini est très commun, et de la nature même de ce qui est, et qu’ainsi il est censé exister quantité d’infini ; ce qui est « infiniment » ne peut pas limiter une nature, une réalité, un réel, une structure... Déplaçant la question de ce qu’est cela qui existe (et non de sa quantité, cad de sa qualification universelle telle ou telle).

De toute manière d’un caractère universel on n’apprendra pas l’essentiel ; à savoir que ce sera un rapport et sans être amené à percevoir ce rapport (il sous-tendra de lui-même des particuliers ou des un peu moins universels, pour ainsi dire, des séries ceci ou cela). Et admettons le Rapport lui-même, on n’en saura pas plus en soi, mais il permettra de dresser une stratégie… et d’organiser non plus des idées mais des règles, dont les comportements, les patrons, les diagrammes, les schémas, lesquels seront essentiellement des possibilités, selon le monde, le moi, la vie vécue, la perception ; une esthétique est une série, mais vivante. Elle se perçoit dans, comme, par, selon, vers le monde. De même les mathématiques dressent des plans. Ce qui veut dire que la véritable majorité de ce qui est vécu est de l’ordre de la possibilité (de perception, de décision, de capacité, de projets, de désirs, etc).

Or cependant il n’est pas question de dénier l’universel ; qui conserve en soi la forme, la formulation du rapport (sinon on désigne, on pointe du doigt la chose qui est-là, une chose commune ou naturelle) ; sans pourtant nier le rapport en tant que tel ; à savoir que la seule forme compréhensible que nous connaissions du dedans (d’un se-savoir) est la structure-sujet ; puisque le sujet est ce qui existe à la fois au devant et en arrière, en avant et en retour ; ce qui fait re-tour. Et ce qui fait re-tour c’est non la forme de la réflexivité (relative à la métaphysique, de la pensée), mais au « nouveau tour ».

dont on a dit que Descartes justement nous joue un nouveau tour. Et donc étend le rayon de la « pensée » (redéfinissant la « pensée », la réflexivité, en attendant Kant et Hegel et puis ensuite « cela » qui pense et n’est pas « de la pensée » ; Husserl, Sartre, Lacan).

Ceci étant il s’agit de passer outre les catégories… les catégories universelles. On abandonne l’infini (qui paraît la brique commune de ce que l’on nomme « le réel », et par quoi « le réel » est en soi beaucoup, beaucoup, énormément plus ‘grand’ que l’infini. De même l’espace ou le temps. On a basculé à vrai dire depuis longtemps de l’autre côté ; depuis Descartes c’est tout à fait autre chose et autrement qui s’avance.

On veut dire que, de même qu’on admet la pensée des penseurs pour vraie et effective (ils n’étaient pas sots … pas plus que nous en tout cas ! C’est le moins), de même on admet que le christique crée, découvre, révèle (comme on veut) la structure-même. Rien n’est égaré (pourvu que l’on entame une perfection ou perfectibilité suffisante, une conditionnalité élevée) ; donc tout est vrai (c’est juste que l’on ne comprend pas correctement « ce qui est arrivé », de même qu’un philosophe ne comprend pas forcément ce qu’il implique, Kant, puisqu’il décrit ce qu’il voit, au plus proche et au plus intelligemment ou intellectif, mais comme c’est un réel, une structure effective il n’en fait pas le tour, comme une chose dont on ne perçoit pas à la fois toutes les facettes).

Si il est supposable qu’au travers d’idées et de systèmes d’idées on se trompe, lorsque ‘lon admet une structure (l’arc de conscience, qui n’est pas du tout « de la pensée » ou de la représentation) alors elle ne se trompe pas ; et si elle ne définit pas strictement (son « être ») c’est bien parce qu’un « être » elle ne l’est pas ; c’est un rapport et donc aucune définition ne la circonscrit (de là que l’on aboutisse toujours à un ineffable soi-disant, l’être, le bien, la pensée de la pensée, le un, dieu ou le sujet ou le réel) ; c’est sa nature même, son essence en propre que d’échapper à la détermination (étant la forme des déterminations, le réel des réalités).

Nous sommes entrés, depuis le christique, au moins, dans la forme même, ne l’ayant évidemment jamais quitté et c’est bien l’Intention, l’intentionnalité qui se montre par dieu, le un tout-autre ; ce qui est un et tout-autre c’est justement que ce soit une intention, un rapport (qui s’appartient-à-soi, puisqu’un rapport qui ne serait « lui-même en tant que lui-même », n’a aucun sens ; mais inversement que le rapport soit à lui-même n’entache pas sa nature de rapport, et donc l’altérité interne. L'Intention de la capacité d'un sujet qui modifie y compris les conditions initiales de son "être", qui n'est pas un être ; on ne voit pas à vrai dire comment il pourrait en aller autrement ...

Par quoi on retrouve la logique que l’interne, selon un rapport, est un externe.

Que l’intériorité du réel soit précisément le plus externe possible (l’exposition, la manifestation, l’apparaître) signifie tout particulièrement bien la nature et la structure de ce qui est un « réel ». et comme c’est d’une nature formelle, il est unique.

C’est naturellement que l’on navigue dans et par l’ineffable ; puisque ce qui apparaît ce sont les réalités, mais la forme qui les entoure n’est pas dans le visible ; elle est la visibilité sans laquelle les choses n’apparaîtraient pas (et il y a une réalité parce que déterminée, ce qui veut dire distinctive).

Aussi l’arc de conscience est-il articulé sur le présent, cad le Bord de la réalité et dispose ou se prédispose antérieurement à tout ce qui apparaît dans le donné ou apparaîtra (puisqu’aucune réalité ne nous vient si nous la signifions pas, d’abord selon le groupe puis selon les expériences absolues cad formelles, de dieu,de l’être et du sujet, se concluant sur le réel).

Ce qui veut dire que l’ensemble de ce qui est réel se joue constamment en chaque instant.

L’ensemble est remis en jeu, en situation, en une orientation, en une possibilité et une capacité.

Ce qui est réel, ou dit autrement la forme même du réel. Ce que le christique, la pensée, dieu, le sujet et la révolution (la conscience de lui-même de l’humain et du moi, puisque la personnalisation a suivi bien évidemment l’humanisation universelle) saisissent absolument.

La non considération de ce Fait absolu, de cette forme exclusive et unique c’est le (très fameux) nihilisme. Lequel s’efface patiemment de la réalité, ne supportant plus le réel, ne supportant plus l’arc absolu, forcément absolu du réel brut (croit-on qu’il puisse exister ce Réel sans qu’il se propulse immanquablement et irrémédiablement au plus haut point de sa possibilité ? D’une part.

Et qu’il soit en lui-même, le-Réel, en recherche de sa plus grande capacité ? D’autre part.

Et comment cela serait-il possible (cette Possibilité qui définit précisément ce dont elle est la règle ; seule la possibilité brute peut s’instancier comme possibilité pure) sans que de par sa suspension in/finie du présent, le présent retienne justement toute la possibilité constamment afin qu’elle soit à elle-même son jugement, sa distinction, sa décision, et qu’elle, en tant que structure-sujet (de qui seule peut dépendre la possibilité) se tienne dans-sa-propre-vue ?

On suppose ce faisant qu’il n’est qu’une seule orientation, direction, focalisation possible du réel, de ce qui ex-siste (même si on - connaît - pas cette possibilité ni notre capacité, on - sait – cette vision). Et on nomme cela historicité. Étant entendu que pas un seul ne s’est avancé sans tenir solidement ce qui le précédait, et puisque la structure même du réel est d’avancer, d’avancer non selon le temps seulement mais selon la verticalité.

L’arc (de conscience dans l’arc du présent actualisant, constamment, la Possibilité, cad le Réel même) ne doit pas être brisé. Or il dépend de lui (et de lui seul) qu’il le soit ou non. C’est uniquement en terme d’exigence que l’alliance se noue. Ce qu’avait bien repéré Sartre ; comment s’engager ? Reprenant ni plus ni moins la question fondamentale du christ (ou Badiou la fidélité) ; comment obtenir que notre fidélité, notre foi, notre engagement, notre capacité, notre volonté puissent se tenir de la vraie finalité ? Que la liberté a pour but la liberté en elle-même, et puis ensuite seulement des propositions secondes, et plus loin secondaires et distrayantes (ou désirantes). La liberté est en dehors, et se discerne en et par elle-même et ensuite seulement aura d’éventuels effets. Parce que sinon les manifestations (dans le monde) seront possédées par des causes (relatives au monde, au donné, au vécu, au corps vivant) et non effet de la grandeur de la liberté, de l’autonomie de l’intention (en quoi on reconnaît aussi bien le christ que Descartes ou Kant, mais aussi la pensée, depuis les grecs, ou encore la poésie découlant d’elle-même, ou la révolution qui « se-veut », on ne sait pas pourquoi). Dit autrement ça vient du dedans, du re-pli, du pli antérieur aux plis (qui sont des effets, tous, sauf le pli antérieur, seul et unique).

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Proclamations du devenir humain et personnel

1 Janvier 2022, 09:42am

Publié par pascal doyelle

Les juifs inventent, reçoivent, se voient assujettis, transformés en sujets, sujets non pas en eux-mêmes d’abord mais d’abord d’une Intention infinie, qui de tribu les créent en nation. Ils subissent l’absolue volonté d’une Intention et dans cette libération, se produit le rassemblement des volontés, d’une nation intentionnelle, qui ne manque pas de se proclamer face aux autres nations, qui viendront. Pourquoi cette Intention ? Que veut-elle ? Que signifie « une intention » ? Une intention formelle, vide, mais exigeante et donc exclusive ; puisque ce qui est intentionnel est unique. Ils n’y comprennent rien, c’est difficile de se représenter, dans le monde, le donné, les réalités déterminées, toutes, une « intention » qui est, forcément, hors du monde (à preuve elle dit qu’elle a tout créé ; tout est hors d’elle, tout est au-devant d’elle, et elle n’apparaît ni ne peut apparaître dans le monde donné ; il est la Vie (ce qui veut dire « ce qui ex-siste ») et ce qu’il crée ça n’est pas un monde donné mais des rapports, choses ou êtres ou donc notre liberté (le rapport qui a rapport avec (soi) comme rapport et non comme être) ; liberté et égalité et fraternité, comme on dira plus tard ; mais alors qu’est-ce que c’est ? Qu’est-ce qu’il veut ?

Les grecs créent la pensée, la démocratie, la science, l’esthétique (valant pour et par elle-même, dégagée des rituels et du groupe, puisque de toute façon il s’agit d’un univers grec divisé, de cités jalouses) et supposent soudainement un universel, qui s’étendra bien au-delà. On peut formuler, intentionnellement, consciemment (ne se référant plus à la communauté de paroles), formuler des rapports de telle sorte que l’attention se fixe de l’un à l’autre rapport et donc en cohérence (sinon se raconte n’importe quoi n’importe comment, non seulement on ne peut pas le communiquer, mais surtout on ne comprend rien à ce que l’on dit ; il est admis dans ces nouveaux rapports explicites qu’ils soient organisés en clarté, et si cohérence il y a ainsi système, et repérage du système, dont l’auto-cohérence est la première exigence, et l’adéquation aux choses étant non pas secondaire, mais seconde, jusqu’aux sciences qui substitueront aux rapports de la pensée les rapports des nombres (un étant le rapport de un à lui-même, et soustraction ou addition, cela doit reformer le un, ou alors l’expliquer par des fractions ou multiplicateurs de un, etc ).

Le christ crée le Fils de l’homme, le regard unique du un tout-seul, bafoué, humilié, crucifié ; puisque les grecs ont découvert, dé-couvert, le monde donné là ; l’être du monde ; qu’il y a un monde en-dessous de tous les mondes ou images ; le christique saisit qu’il n’existe que des corps, singuliers, un par un. Dès lors tout est complet ; la pensée pense le monde, le christique rassemble la vie, la vie vécue de chacun à partir d’un point forcément-autre ; au-delà de la mort, ce qui veut dire au-delà du segment naissance-mort. Et donc chacun renaît.

Et la puissance absolue du christique est son ouverture infinie ; tout est compris dans le segment naissance-mort ; chacun se découvre une vie vécue et la considération de cette vie vécue. Et ce non sous l’angle de la liberté (il faut néanmoins se libérer du vieil homme, de la chair, de l’épaisseur et des ténèbres du monde), mais en celui de l’égalité, de chacun et de tous sous le regard du un tout-seul.

Chacun renaît de ce qu’il ne sera pas jugé mais pardonné (et échappant à la rigueur de la Loi de l’AT, et du dieu unique qui exigeait) ; ça n’est plus la Loi mais l’intention, et cette fois l’intention de chacun, la minuscule intention, et non plus l’Intention de dieu même. Vous vous égarerez, mais peu importe ; tenez l’intention, ne la perdez pas, ayez, littéralement, confiance dans la confiance qu’il a placée en vous ; elle est déjà là (le royaume a commencé) et sera toujours là (rien ne peut effacer une intention, un acte, un fait oui, mais une intention, non ; c’est un rapport infini.

La pensée peut bien vouloir installer l’intention dans la finitude (de la pensée, qui n’est toujours qu’une par une, serait-elle liée par raison et universalisation, ou ânonne ; Descartes rompt que la pensée soit métaphysique, elle est structure du je), elle ne peut atteindre l’infini réel, cad l’intentionnalisation ; l’universalisation est une variante seconde (mais non secondaire, dans la dimension du structurel il n’est pas de secondaire, le secondaire se rempli d’immédiatetés, ou de ténèbres), une déclinaison de l’intentionnalisation, et c’est l’intentionnalité qui est mise en jeu christiquement. La plus grande verticalité qui soit. Le singulier, rapport, se dévoile comme l’universel seul réel, puisque constitué du seul rapport à (soi)initial (et lié absolument et formellement à l’Intention unique de dieu le père, le père de toutes possibilités, le vivant donc, l’existant au-devant de lui-même, et donc de tout). OU dit autrement le rapport à (soi) ne peut pas se transformer en ces contenus qu’il fabrique, produit, invente, crée ; le rapport initial sera toujours plus étendu, et fondamentalement diffère en nature de quelque produit que ce soit ; serait-ce l’universel comme pensée, qui est toujours finie, déterminée. Et de même le je sera toujours autre que sa perception, son relationnel, et même évidemment toujours autre que « lui-même », cette identité, laquelle est bricolée au long d’une vie héritée, vécue, et même décidée ici et là (rien de ce que l’on ‘veut’ ne réabsorbe notre je, Sartre ayant eu fort à faire pour placer une quelconque idée de « destin » ; on fait le mal que l’on ne veut pas, et ne fait pas le bien que l’on veut, St Paul ; livré à sa décision strictement individuelle, le je n’est rien ; de par dieu, l’universel, le sujet (qui est une structure-sujet) et le réel le je de-vient dans le Rapport qui le saisit, et non dont il se saisirait ; le je n’existe que dans ce plus grand rapport, or présenter un grand rapport c’est présenter Le Rapport lui-même, qui étant formel ne se divise ni ne se décompose en déterminations).

C’est la structure qui est venue au-devant. Pourquoi voudriez-vous que ce qui existe en tant que rapport soit dans l’incapacité de manifester sa structure, le rapport qu’il est ?

Il se signifie ; non pas se connaît, mais étant dans sa propre Vue, chacun peut le Voir. Descartes ne présente rien d’autre que la vue directe du rapport lui-même. Le christique, de même. Et dans les deux cas in/finiment.

Abandonner l’intention, c’est une félonie, une trahison, un abandon, une non-volonté (impossible puisque l’on ne peut pas ne pas vouloir, ne pas intentionaliser, ce sera donc une volonté méchante et stupide, qui se rend idiote, et une perte de soi, une perte de (soi). Une facilité en vue d’une détermination quelconque et basse. Il n’y a que l’in/fini qui soit admissible, lors même que nous en sommes constamment incapables ; cette impuissance importe peu. Puisque le registre véritable est intentionnel et non pas factuel. Et donc le christique emporte la mise ; vous vous égarerez, mais cela n’a pas d’importance, votre intention seule compte, et du reste « vous sera comptée », elle vous portera vous-même à votre propre crédit, et non pas « jugée » extérieurement ; comment pourrait-on juger une « intention » extérieurement (selon une Loi) ?

Dès que s’effacent les mondes emplis, les mondes de la parole communautaire partagée immédiatement nés, dans un monde donné emplis de contenus, la structure (dieu, l’universel, le sujet, le réel) apparaît ; elle surgit et se signifie. L’in/fini (le réel, le réel comme forme des réalités, dont la structure est le présent, ce qui veut dire, pour nous, êtres humains, l’actualisation du je) est paru sur la scène de la réalité ; non comme pensée mais comme signifiant formel (dont le signifié est autre, le christ repart et nous laisse le signe de l’accès).

 

Monde unique universel grec et romain,

et christiquement le corps individué formellement signifié ; par le regard absolu du christique, qui évidemment « n’est plus là », nous a ouvert la possibilité et devait se retirer mais « est encore là », nous délivrant l’Esprit Saint « afin que nous puissions comprendre » le rapport infini qui n’est pas du tout clair, et qu’il faudra inventer, créer, poursuivre la Création, découvrira notre véritable intention, mais fondamentalement la Créer ; elle n’est pas, elle doit Ex-sister, ce qui existe doit acter effectivement son véritable et actualisé rapport, un rapport n’est pas abstrait mais vivant ; le christique est la vie (ici, l’existence-même).

(le christique est un champ tellement infini que l’on n’espère pas du tout en venir à bout en quelque sens que ce soit … il est incompréhensible qu’une telle densité ait surgi en une fois (en en centaine d’années ou un cinquantaine, avec Saint Paul ; puisqu’il signifie le point exact du je en tant qu’intention, en tant que champ intentionnel, il porte tout, tout ce qui peut exister ; le chemin, la vérité et la vie)

 

Les suisses, les anglais, les américains, et puis les français élaborent le peuple, la démocratie, la nation modernes ; d’abord par la liberté (anglo-saxons) puis selon la formule de liberté et égalité (qui lie, rend complexe et réfléchie, organise la simple et seule liberté ) ; et les français proclament, proclament historiquement (non « nous le peuple » mais « déclaration universelle des droits de l’homme et du citoyen ») et sans trop savoir ce qu’il en est (tout en le sachant fort bien) ni ce qu’il en sera ; ils n’y comprennent rien, mais ils le décident et le déclarent à tous les peuples, l’extension de la proclamation à tous les peuples, toutes les nations potentielles, et chacun orienté en et par lui-même dans son statut de citoyen compte-tenu des autres sujets libres. À charge aux français, et aux autres, d’expérimenter cinquante modalités de cette Révolution (laquelle est unique, il n’y a qu’une seule révolution possible, et ses variantes plus ou moins qualitatives, si l’on peut dire).

 

Cette extension de l’universalité de la liberté, qui a dû s’acquérir indépendamment, et même envers et contre le christianisme (et les églises) rendant à chacun qu’il acquiert (Descartes) sa propre capacité ; chacun relève de sa propre intention (le christique se chargeant fondamentalement d’accueillir cette liberté, en, non plus jugeant selon la Loi (à laquelle il était difficile, voire impossible, de se soumettre) mais se pardonnant (puisque, chacun, le sait, « on déconne, on ne fait que cela, tout le temps », Lacan). Se pardonnant à condition de ne pas oublier son intention décidée et tenue. Tenir le pas gagné.

Le changement de dimension est fondamental ; passer de la Loi à l’Intention, par laquelle le christique ne fait que cela « pardonner»  (puisque c’est votre intention qui vous sera révélée et vous « jugera », et non le christ). Ne craignez pas de vous tromper, mentir, trahir, égarer ça arrivera constamment.

 

La raison en est que votre intention est toujours, cad structurellement, plus grande, que ses effets ; ses effets sont toujours quelconques, sinon nocifs, ou encore totalement dévastateurs ; il y a une disproportion entre la volonté ou sa version étendue, l’intention, et ses résultats ; il faut toujours reprendre l’intention afin de la perfectionner, de la poursuivre, de la rendre plus complexe et plus simple, plus réelle et donc moins irréelle (par quoi on poursuit des fantasmes ou de pseudo résolutions, qui tournent en rond, qui tournent en boule, qui nous rendent cinglés, zinzins, perdus, n’obtenant même plus que nous puissions remonter, relancer, recréer l’intention ; il s’agit là du sens même de la Création, ou du Créé en tant que processus absolu, cad formel, de poursuite du réel ; le réel se marque de ceci ; son rayon d’action doit ou devrait devenir plus grand que son point de départ ; aussi toute la réalité est orientée. 

Évidemment cela signifie qu’il faut élaborer cette intention, cartographier ses possibilités et elles sont en nombre indéfini, recouvre cent milliards d’existences, de vies, de choix, de visions (d’esthétiques, de poétiques, de politiques, etc ; depuis que l’on a découvert que les contenus, de conscience, ne venaient pas d’eux-mêmes mais que nous les créons, depuis 3000 nous ne cessons de créer).

Élaborer cette intention, individuelle, c’est non seulement penser une idée, mais activer et actualiser et constamment relancer le corps ; une religion, christique, une littérature et une représentation de soi dans la société humaine humanisée, un peuple spécifique et distinct et qui se sait en tant que tel, mobiliser un ensemble d’affects et de considération de soi et des autres ; se concrétisant historiquement en tel-peuple (préfiguration du Royaume évidemment ou de Cité, secondement). Or donc il fallait que cette élaboration soit coordonnée ; on se libère non pas soi seulement mais tous, de sorte que tous relèvent constamment soi et soi continuellement tous (la liberté simple anglo-saxonne est concurrentielle, voire rivalité brutale, et aboutit à un Empire, jeté sur le monde, et non un Royaume).

 

Ontologie orientée en-avant.

Il est admis ici que la « pensée » cad la réflexivité ou mieux la réflexion sur notre « être » (qui n’est pas un être, sinon il serait du monde) s’est déployée comme une très réelle et effective et efficace technologie et élaboration ; la réflexivité ne s’utilise pas seulement sur des pensées ou des systèmes (assurant leur surveillance et cohérence) mais sur l’observation, l’expérimentation, la décision, la création et l’actualisation d’un « être » que chacun éprouve absolument (la plus grande épreuve de soi constituée par le christ, qui donne tout ce qu’il est et se maintient du point le plus haut, élévation, et le plus autre qui se puisse). Et dont on éprouve absolument et formellement et concrètement (en un corps, d’où l’achoppement initial et initiateur du christique ; ceci est monde corps) en tant qu’intention (ce que n’importe quelle pensée voudrait recouvrir d’une détermination, si possible « élevée », mais aucune ne parvient au niveau, au degré d’intensité, d’investissement, de Vue, de vision adéquate ; il n’est en vérité que le je et chaque je, le chaque-un, qui perçoit ce qu’il se peut exister (et avec éthique, effort, faiblesse insigne, pauvreté et difficulté, bref une éthique, point). Et on ne peut pas l’acquérir, et s’y maintenir, sans activisme et extrémisme, parce que le réel est en lui-même extrême, extrêmement dans la capacité d’avancer encore plus avant. Comment se pourrait-il que le réel ne se situe pas précisément au plus extrême de la Possibilité (il est la possibilité même).

 

C’est pour cela qu’il existe un présent (le Bord de tout ce qui est, et par quoi on bascule del’être à l’exister, sous condition de tenir le faisceau de conscience à partir du Bord, et du Bout, du tout-au-Bout) et que toute la structure du réel tient en et par ce présent ; le présent appelle et vient d’en avant ; le réel est en avant ; dieu, la pensée, le sujet, le réel, ou ce que vous voudrez bien y investir, mais il faudra réellement y investir… parier et vouloir, et décider, mais surtout intentionnaliser ; la différence entre la volonté abstraite et l’intention, ou l’intentionnalité, est que celle-ci doit conformer un Corps (et non un objet, et que l’on ne peut pas « être » ce corps, sinon imaginairement, cad faussement, mais qu’il faut l’exister ; raison pour laquelle le christique emporte son corps, tout entier et toute sa vie vécue, pour un autre-corps).

Le corps du christ par ex, ou ensuite, se cherchant, le corps de la perception déployée par les esthétiques, poétiques, romans, cinéma, télévision, et l’esprit couvrant le corps de signes de la société du 20éme et 21éme ; en bref cet autre-corps, cette autre-surface du corps qui porte des possibilités via les signes qui sont des rapport et donc des possibilités. Pour soi ou pour les autres, pour la perception (les esthétiques créant la possibilité d’autres esthétiques, suivant littéralement un entraînement de possibilités et de capacités et d’investissements) et pour la réalité, la réal-isation.

Le point central est l’acquisition de l’utilisation de la conscience, de l’intentionnalité, qui au début se laisse naturellement guidée par ses contenus ; elle y croit et d’autant plus qu’il s’agit de croyances du groupe, qui forme l’horizon ultime de quantité de tribus, peuples, royaumes, empires. Le groupe fait fonction de vérité et de véridicité (de contenus d’une part et d’autre part d’acquisition ou de préservation des contenus, leur survie dépend de la stabilité du communiqué, entre vifs et de transmission, entre générations). Évidemment toute la problématique (l’unique problématique) est de déterminer les rapports, cad les contenus ; on croit que le soleil est un dieu par ex ; que ce monde de parole et d’échanges (l’égypte ou les mayas) est tel quel et tel que partagé (puisque tout le monde y adhère et que personne n’existe extérieurement).

Soit.

Mais le problème réel est d’entrer le rapport lui-même dans le rapport ; de rendre stratégique le disposition du rapport , et donc d’élaborer qu’il soit signifié et saisi par chacun.

D’en dresser l’activité, d’en élaborer les possibilités, d’en cartographier l’historicité, de positionner ses points d’accès,

- disposition du rapport à soi, du rapport à lui-même, de sa capacité ; il ne s’agit pas de Pierre ou de Corinne mais du je en Pierre et en Corinne, de ce que son je fera de Pierre ou de Corinne ; par quoi le je n’est pas universel au sens abstrait mais le seul universel réel, cad le rapport singulier qui seul peut disposer de soi en avant de soi en tant que rapport ; l’universel, abstrait, est une déclinaison du rapport initial et originel et original ; on ne a vu la raison ; ce qui existe en tant que rapport peur modifier le début et le terme, le terme et le début et re-venir, comme une première fois à chaque fois qui efface et relance ; le rapport est ce qui fait re-tour, un nouveau tour, sous considération de cohérence évidemment sinon c’est juste n’importe quoi, et en tant que cohérence le rapport est historicité ; il se tient, au-devant et en arrière de lui-même, il est non-temps avéré -

 

autrement dit de positionner le rapport comme inventeur, et absolument parlant créateur ; c’est lui, le rapport, le champ intentionnel, qui crée les contenus. Puisque l’in/fini fut actualisé (christiquement et selon la pensée, finie, en son mode propre) et que la liberté (cartésienne et révolutionnaire) actualise l’actualité ; et de fait elle fait-historicité brute, comme dieu.

Et prendre conscience de la production de ces contenus revient à situer dieu (l’intention), la pensée (et le déroulement potentiel de l’intentionnalisation, cad l’universalisation des internationalisations, des idées, des contenus devenus rationalisés, puisqu’il faut les ordonner pour les produire adéquatement, adéquatement non d’abord au donné (sciences qui viendront) mais par rapport à eux-mêmes ; et une œuvre esthétique est proportionnée à son apparaître même, cohérente, adéquate à sa beauté ;

et surtout en considération de soi ; le christique est la conscience de la continuité du Créer, celui de dieu, et il le dit ; vous êtes frères et cocréateurs, en adoption. Et de chacun comme élaborateur de sa propre considération (rapporté instantanément à autrui, puisque le christique est l’égalité du rapport, qui rend possible la possibilité de tels rapports, ce que l’antique, même les grecs, ignoraient, sinon via une médiation ; la puissance de César ou la pensée ou l’héroïsme, bref une valeur et non pas une structure réelle, valant infiniment en et par chacun).

mais élaborer le rapport que l’on est de telle sorte qu’il manifeste le je que je suis, le sujet, c’est intégrer dans le champ intentionnel la manœuvre, l’utilisation du rapport par lui-même, l’utilisation de la conscience par elle-même, et par quoi elle doit dire « je ». et placer en conséquence le dit « je » dans le champ de telle sorte que l’on puisse certes le présenter aux autres (pour qui se je doit être exister, et donc être manifeste, visiblement ; « je ne suis pas un libre ou un esclave, ni un homme ou une femme, ni juif ni grec, ni riche ni pauvre, etc »),

mais également et surtout fondamentalement donc que « je » soit présenté à lui-même et désigner/ entrer dans une/des stratégies. Et donc organiser la réalité humaine (universelle) et absolument personnelle (individuée).

Il ne suffit évidemment pas de proclamer « l’égalité, christique, et la liberté, cartésienne, du je ». Il est impératif de structurer l’ensemble de toutes les stratégies de rapports possibles, réels et reconnus (des uns et des autres, puisque cela ne peut se faire sans toutes les autres conscience-de-soi) ; et ces rapports stratégiques constituent l’ensemble de tous les rapports de ce corps à lui-même, en tant que chaque corps lance une stratégie propre, une résolution de l’équation, et ce dans tous les domaines (poétiques, esthétiques, éthiques, politiques, etc ) d’humanisation du monde et de personnalisation de cette humanisation ; en quoi consiste la dernière grande révolution des années soixante, qui propulsèrent sur le monde tous les registres du moi, de cette personnalisation (de ses libérations et égarements évidemment). Personnalisation(s) en nombre évidemment indéfinie, relevant de chaque un, et créée au sein de l’humanisation datant déjà de 2 siècles depuis la révolution. Et le monde s’est couvert de signes et de comportements, tout à fait autres et nouveaux profusions et décentralisations généralisées en tout et pour tous et par tous (récupérés industriellement bien sûr mais là n’est pas l’essentiel).

Puisque la finalité est que chacun s’institue comme centre, certes et puisse se gérer (ce qui ne se peut sans se créer et créer ses possibilités, sa potentialité, littéralement ontologique et divine, au sens d’onto-théologique, strictement parlant, puisque le théos est venu se réaliser, se rendre réel afin de continuer la Création, le Créer, ou plus généralement divine, touchant au possible même de ce qui est, d’une part et de ce qui existe, d’autre part, de « ce qui est possible du possible »), et centre décentré (puisque personne ne peut organsiner la réalité, la vie, soi-même sans adopter le point-autre, dont le christique est probablement l’absolu encore incompréhensible et en lui-même hors de toute proportion, au point qu’il prévient « vous ne pouvez pas devenir sans le secours de celui qui a créé et crée le devenir même », le dieu vivant, le grand rapport de tous les rapports (choses, êtres, rapport au rapport lui-même)

ou à tout le moins (pour ceux qui ne croient pas) « vous ne pouvez pas devenir sans le signe suffisant de la possibilité brute et pure du devenir » (la pensée et l’être, le bien et le un,etc, le sujet et l’historicité, la révolution donc de la liberté-égalité, ajoutons tout ce que, véritablement, on ignore encore la « révolution » telle qu’en elle-même).

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