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instants philosophie

Devenir de tout (2)

30 Mai 2013, 09:22am

Publié par zwardoz

Parole et tribus 

Il y eut donc la Parole comme régulation complète de tout ce qui arrivait dans un monde particulier, celui de la tribu ; toute espèce de réalités, de choses, d’êtres qui apparaissaient dans ce monde était pensés ensemble, avec-chacun, dans l’échange surplombant les échanges, les présentations, les identités, et cet échange surplombant est le langage en tant que parlé et donc organisateur ; il était essentiel que la parole soit en elle-même sacrée et absolument conservée. La transmission de la parole ; par la parole ; est l’état de la vérité en ce monde particulier ; est vrai ce que le Groupe connait comme tel. Si un doute ou une incertitude s’immisçait, l’ensemble risquait de se démantibuler. 


Les deux réflexivités

Les deux irruptions organisées sont d’une part celle grecque et d’autre part celle chrétienne. La conscience refuse de se laisser faire par le groupe et sa vérité, et invente l’universalité et les universalités (politique, éthique, esthétique, idéel du savoir) ; la compréhension de ce phénomène qui rompt tout précédent, cherche à se définir en pensant l’universel même ; le principe actif qui permet bel et bien, effectivement, de penser les différences du monde dans des séries (idées) se dénomme universel pur. La recherche de cet universel, de même que le développement de la pensée universelle produisent quantité d’idées et épuisent le pensable ; tout est exploité absolument. Tout le pensable est littéralement à notre disposition. Il se heurte à l’impossibilité de mettre à jour l’universel pur (qui est censé préordonner toutes les idées comme les idées « produisent » les choses et les êtres). 

La seconde irruption est chrétienne et propose la dernière conscience possible ; elle subsume sous elle toutes les consciences (prises dans un vécu, lequel vécu contient tout ; désirs ou intentions, idées et sociétés, etc) en une seule qui les préorganise mais au sens où par la conscience dernière unique aucune conscience n’est plus esclave (de son vécu, de ses propres contenus, de son immédiateté). Le seigneur (de toutes les consciences qui contiennent tous les vécus qui comportent tout ce qui est rencontrable dans n’importe quel monde) libère, comme il est dit.


Deux époques ; le monde et l’individu

Ces deux époques constituent les deux réflexivités qui manifestent la soudaine prédominance de ce mécanisme de conscience qui décidant de ne plus se laisser faire (par les groupes des mondes particuliers et les vécus des consciences prises, emprisonnées en elles-mêmes)et sont dites réflexives ; elles dépassent les langages (des groupes, langages enchâssés dans des particularités) et les vécus de conscience (limités à tel donné pauvre et sans espoir aucun, qui s »effondrent dans la mort certes mais aussi dans la vie et son horizon faible). 


Les deux principes vides ; la vérité et la liberté

En cette réflexivité généralisée, il est clair que le mécanisme de conscience ne peut pas se figer ; il provoque l’afflux de l’universalité (dans le monde s’imposant en structurant les mondes donnés, proposant la vérité comme principe et non plus des vérités comme contenus, contenus toujours limités) et d’autre part cette révolution interne d’acculturation ; il crée une culture absolue au-delà de n’importe quelle culture (jusqu’alors relative à chaque groupe particulier et impose ce qui nous est évident ; que le libre pur est un principe, comme la vérité et qu’il ne dépend pas des contenus, des vécus, des autres). De même l’universalité grecque de son côté vise non plus tel monde, mais le monde unique ; tout comme la conscience dernière attire toutes les consciences divisées en une seule qui emporte n’importe quel vécu, n’importe quel corps, contenu ou intention. 


 

Liberté et vérité comme augmentation de toutes les différences possibles

L’universalité de toute la réflexivité, (elle s’applique indifféremment à toutes les différences) engendre ceci ; une acculturation et une universalité qui crée une quantité phénoménale de différences, de choses, d’êtres, de vécus. Contrairement à ce qui présupposé dans les révoltes intérieures (contre l’universelle acculturation), la réflexivité crée indéfiniment puisqu’elle propose une structure partout et dans tous les cas particuliers, valide et agissante. 

Autrement dit la réflexivité (grecque et chrétienne) est un Réel ou met au jour ou commence de manifester une forme qui est, antérieurement (à n’importe quel monde humain), qui vise le monde unique, qui est au-delà de toute conscience prise (vers une conscience indéfinie absolue, qui permet un renvoi constant à zéro, cad en la libération pure et simple). 

 

La définition philosophique de l’être de l’homme

C’est ce Réel, cet être-un qui est exposé cartésiennement (illustrativement, au sens où Descartes exprime, fait apparaitre, présente cet être au plus proche, mais non pas le seul ni totalement) ; c’est un roc, l’os ontologique qui porte toutes les réflexivités et que l’on a nommé spécifiquement ensuite ; conscience. 

Et qui s’est réduit ainsi, à partir de la conscience cartésienne (qui se pense comme une entité forte et en tous cas idéalistement posée (tout comme son développement husserlien) à un simple mécanisme ; prendre conscience-de. 

C’est ce mécanisme (qui se nomme tel par illustration) qui est le propre même de la philosophie. La réflexivité s’applique où elle se doit, mais la philosophie seule cherche à remonter jusqu’au principe.

Elle formule diversement le fait lui-même de conscience, sous la vérité ou sous la liberté (cet être-autre incompréhensible, comme est incompréhensible qu’il y ait quelque chose plutôt que rien), et ce qui réunit toutes les explorations (qui annule et réaffirme leurs divergences) est la forme réflexive qu’est de a à z l’être de conscience. Entendant par là que la conscience est un être (et non pas un faire valoir d’autre chose) et qu’elle est à ou pour elle-même (quand bien même l’humain s’y refuserait, replié dans ses ourlets).

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Extension spontanée du libre pur et simple

27 Mai 2013, 13:56pm

Publié par zwardoz

Il est donc au sein de toute la détermination, mondes, donnés, vécus, un être qui en lui-même entend réaliser instantanément tout ce qui est en une fois et intégralement.

Inutile de chercher ce qu’il veut ou contient ou désire ou ce vers quoi il tend, il est et c’est tout ; il ne suppose rien d’autre, et, cause, il a seulement telle ou telle sorte d’effets.  

C’est un mécanisme dit « de conscience », qui est indivisiblement libre et sans rien. Il peut s’avancer tel sur le sol bien réel (n’ayant aucune intériorité sinon par un repli qui s’illusionne de lui-même, repli intérieur à la matérialité et à la détermination) puisqu’il est formel, n’offre qu’une seule face (de pur miroir) qui n’entre donc en composition de quoi que ce soit, et recommence chaque fois qu’elle parait, émerge, absolument vide et simplement une.

Il n’est que ce demi-être, ce retour-sur (n’importe quel donné), qui puisse être tenu comme libre ; n’appartement à rien, détaché de tout et pourtant chaque fois empli de tout ceci ou cela qui arrive. N’opposant aucune résistance puisque son type d’être est autre que déterminé. En tant que conscience il consiste à relier les choses aux signes, les signes aux choses (les signes étant eux-mêmes des rapports et non des « êtres »).

Mécanisme qui cependant dit « je ». Indivisible et identique d’un moment à l’autre, identique en l’un comme en tout autre que lui-même ; toute conscience en vaut une autre. Malgré cela occupant un point distinct à chaque fois ; du temps et l’espace, elle travaille, œuvre, crée, produit la dimension indéfinie qui ne connait pas sa finalité ; elle œuvre de fait, étant mise en forme que cette forme simple.


 

Selon l’information des choses

Elle œuvre malgré nous, et notre moi, bien que produit de sa structure de conscience, la déteste. Elle articule en somme le donné, local, limité, à tout le donné, l’ensemble de ce qui est, partout, toutes les différences (et ce au fur et à mesure ; elle qu’un seul accès à la totalité de toutes les différences et cet accès est vide et formel, elle apprend, arpente peu à peu le donné empiriquement) tandis que notre moi, telle humanisation, telle culture particulière tentent de se refermer sur les quelques déterminations isolées, sélectives, dont on voudrait former Sens (qui s’affaisse à plus ou moins long terme).

Mais l’ensemble de tout ce qui est, est plus ou moins un agrégat de déterminations, dont le seul sursaut est (autant qu’on le sache) d’être parfois conscience-de. Dans ce retour-sur (n’importe quel détermination) tout se joue, se dénoue et puis se noue, sans que l’on n’en connaisse rien ; puisque nous existons comme moi, ou être humanisé, tandis que la conscience articule au plus loin et plonge dans le réel au-delà de toute identité, individuelle ou collective ; tout moi est donc pris dans un plus grand jeu que son identité, toute culture est percluse de déterminations mais aussi entourée dans plus effarant devenir ; le mécanisme entraine tout, parce qu’il revient absolument un, mille fois si il le faut, comme une vague réelle qui balaie tous les montages individuels ou collectifs.

 

 

Le (non) sens est inverse au cours des choses

Ça n’est pas que ça n’a pas de sens, mais bien qu’il est à rebours et que le mécanisme Est le sens. Un sens rétroactif pour ainsi dire ; ce que l’on recherche au-devant (en des objets de désirs, de volonté, de réalisations) est, existe antérieurement ; aucun objet ne donnera ce dont il n’est que l’effet.

Et se tenir antérieurement, dans la structure même est à la fois possible et impossible ; pour y commencer, ou s’y annoncer d’être à tout le moins, il faut recourir non pas aux idées concepts notions, mais à ce que l’on a nommé philosophiquement l’Idée. L’Idée du Bien platonicien, l’Idée du Un plotinien, l’Idée en sa construction évoquée cartésienne, mais il est de nombreuses articulations possibles qui amènent vers l’articulation (conscience-réel)

Le sens même, celui qui est antérieur à tout montage et fabrication, (lesquels ne sont pas à négliger, mais qui sont pris dans un plus grand mouvement mécanique qui brasse dix mille fois plus de réalités que toute culture ou que toute personnalité). Le sens insensé qui est inverse, qui est-déjà. Qui est déjà contenu et dont on perçoit les effets et qui ce faisant dévore les mondes ; puisque rien, aucun monde, aucune détermination ne peut s’opposer à ce qui est purement formel.


Conscience et états divers du monde et du moi

Inutile de chercher ce que peut bien contenir la conscience en son être ; elle est uniquement de jouer dans les déterminations et de les construire et déconstruire ; elle suit une finalité mais cette finalité est la qualification, la nature de sa structure ; qu’elle applique sur tel état du donné, tel état de monde ; sur tel état de personnalité elle va produire un ajout, que rien ni personne n’a « voulu » ; c’est elle qui « veut » au sens où la structure de conscience de ce que simplement ceci ou cela lui est présenté sous les yeux, est déjà avancée plus loin, emportant ceci et cela vers et dans un autre horizon, renouvelé.

Horizon formel, cad vide, qui se tient là uniquement comme potentiel et si l’on veut puissance ; pour la conscience toute sa dimension est acte pur ; quel que soit le mélange de ses compositions, elle re-commence en chaque instant à relancer n’importe quel état du monde ou du moi.


 

La réflexivité est-déjà reprise intégrale du monde en tel état

Le recommencement est structurel, certes, et repart de zéro (le possible de conscience est toujours intégralement présent), mais ne pas oublier que la conscience est réflexive ; elle est en son être même réflexif cad retour-sur, et retour-sur un état particulier du monde, du donné, du vécu ; c’est absolument cet état effectivement donné et déterminé, qui est, sera repris ; il est en un sens inutile de se demander par quel bout prendre et utiliser la conscience ; elle utilise déjà tout ce qu’elle peut utiliser, aléatoirement parfois, précisément d’autres fois.

 

Le mécanisme de liberté est déjà en cours et ne cessera pas ; même si il échoue ici et là, il reviendra identiquement absolument en sa forme (sans rien donc parfaite). Il retravaillera à nouveau, il œuvrera puisqu’il est la dernière limite, le bord de tout ce qui est, qui recommence d’être incessamment. 

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L’universel grec, la dernière conscience possible chrétienne et le libre pur

23 Mai 2013, 15:26pm

Publié par zwardoz

 

Nous produisons constamment, de tous temps, des quantités astronomiques de nouveautés, multipliant les objets, de désirs, d’échange, de signes ; on tient communément ces objets pour les finalités seules intéressantes.

La philosophie et le mouvement qu’elle a inauguré à concurrence du christianisme, consiste à délaisser les objets du monde, tout-venant ou rares, pour remonter inversement vers la source préalable ; de sorte qu’atteignant notre-être (quel qu’il soit, esprit, âme, conscience, ou dieu ou l’universel pur, etc) nous puissions non être le jouet des objets, mais obtenir le maniement, la distance, la possibilité même.

Nous saisissant de notre être (antérieurement à tout désir, volonté partielle, images ou imaginations, échanges ou ordres humains et cultures), nous disposerions de la capacité-même ; autrement dit de la puissance en soi. Puissance au sens de potentialité.


 

Le refus de se laisser faire

Le chrétien refuse de laisser son être dans les dispositions du monde, du donné, du vécu ; de même le grec n’admet plus que son être (possiblement universel et emplissant tout le monde) soit si déplorablement limité à un pauvre vécu, individualisé et particulier. De part et d’autre, on refuse qu’il y ait un groupe ou système clos d’échanges, remplaçant la culture par l’acculturation chrétienne (la communauté « en esprit ») et le groupe par la politique enfin nommée telle quelle (et non plus recouverte par un système de domination magique, violent ou réglée traditionnellement, dont le sens, abscons ou particulier, de toute manière s’efface et disparait).


La conscience de soi de la conscience tout court

Nous sommes donc engagés dans la possibilité absolue ; la dernière présente en tous cas ; de saisir ce qui origine notre être et cessant de l’être (naturellement) nous nous disposons à en devenir conscience consciente, pour ainsi dire.

Seulement voila, il faut cesser de l’être pour le devenir. La manipulation de la conscience, notre être, par la conscience elle-même est mouvement incompréhensible ; puisque l’on ne peut se saisir de la conscience par une représentation (toujours quelconque en regard de son potentiel absolu), représentation issue du monde, et qui ne colle jamais et ne peut pas délimiter de quelque manière cette être de conscience. Ce miroir qui reflète tout ce que l’on veut comme scènes et images et signes et réalités, mais qui surface simple et sans rien, ne se reflète pas lui-même.

Aussi l’universalité grecque (du politique, éthique, esthétiques et idéel) comme le devenir conscience indéfinie et dernière chrétienne, rusent nécessairement à extirper notre engagement dans la limitation du monde, du donné, du vécu, vers une reprise, une extension et donc installent le Potentiel pur, la puissance bien au-delà de n’importe quel donné « là ». L’universel pur d’une part (l’Idée des idées, la compréhensivité en soi de la compréhensibilité des réalités, le Un ou le Bien qui préordonne ou produit et les idées et les réalités) ou dieu d’autre part (qui maintient absolument qu’il existe une dernière conscience possible absolue qui ne se laisse pas emprisonner dans les consciences prises, vécues).


L’oubli historique de ce qu’est l’être-libre

Or ceci s’oppose à notre être devenu libre ; qui oublie instantanément qu’il s’origine lui-même et dans l’époque grecque t dans le christianisme ; puisque le libre est par essence, par structure, déjà intégralement « qui il est », formant un avec soi, est sa propre idée (indéfiniment déliée). Ce en quoi il se trompe ; le libre est parce qu’il est l’aboutissement du réflexif ; de l’universel grec comme dépassement du langage et des groupes, et de la dernière conscience libérée, littéralement de toutes les pauvres consciences engagées et perdues-déjà, sauf à se souvenir de l’unique conscience qui les domine toutes.

Il a beau être-libre, il est avant tout réflexif ; c’est sa nature, sa structure, et tout ce qu’il peut être.


Le libre comme poursuite du réflexif par lui-même ; vers la précision absolue

 

Mais il est vrai pourtant que libre, il est ici et maintenant, il l’est ici et maintenant. Autrement dit le réflexif qui traitait jusqu’alors des groupes et des langages, des cultures et des vécus dans les grandes largeurs, le réflexif est par le libre immédiatement de plein pied avec tout le donné, le monde-même, le vécu tel quel (le corps par ex). Le réflexif est par le libre bien plus précis, réel, adéquat ou inadéquat, en tous cas à proximité de « ce qui est tel que cela est ». 

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La dimension réelle

22 Mai 2013, 08:25am

Publié par zwardoz

 

L’ensemble de tous les dépassements se nourrissent à la source de l’être de conscience comme technologie absolue (au sens où pour nous il n’en est pas d’autre, et que s’y trémoussant on est au bord du monde ou mieux au bord du réel). Qui reste peu compréhensible, splittée entre l’universalité grecque et la dernière conscience possible chrétienne, excepté si on s’y introduit comme réflexivité ; réflexivité grecque et réflexivité chrétienne ; or conscience, être conscience est de fait structurellement être-réflexivement.

Ce qui augmente considérablement le potentiel et ce qui permet de reconsidéré l’acquis et le possible.


L’obnubilation de la conscience en son objet fallacieux

Ce qui s’aperçoit difficilement en état de vie ; la conscience est focalisée sur son objet, ou plus exactement en son intentionnalité. Etant formelle elle intégralement dévouée à ce dont elle a conscience.  Elle s’y absorbe et son être, formel, n’oppose aucune résistance mais au contraire abonde et participe jusqu’à l’os. Elle est ce dont elle a conscience ; sauf qu’en plus elle resurgira toujours identique à elle-même quel que soit le contenu. Cette persistance continuera de pousser n’importe quel contenu bien au-delà de ce qu’il peut ce contenu.

Ainsi la personne adorerait se contempler soi en son identité ; c’est ce qui soumet chacun dans son image de soi, ou celle que l’on présente aux autres ou celle que l’on désire vivre en telle acquisition. Mais il n’est aucune image conclusive de soi puisque l’unité réelle des intentions est « à rebours » ; elle se tient dans la structure très simple et très vide de la conscience formelle. C’est uniquement en cours d’action, dans l’intentionnalisation même, cad dans le jeu des identités qu’il est une supposée unification de la diversité intentionnelle ; elle se prête comme moi, comme image pour les autres, comme objet du désir, comme Sens élu idéalistement.


 

Il n’y a pas de Sens, excepté à rebours

En réalité il n’est donc pas de Sens, au-devant ; mais seulement des résolutions à demi entamées par une unité antérieure structurelle. C’est en cela que l’on parle de non-sens ; ça ne va nulle part puisque ça part de l’essentiel absolu structurel et antérieur. Autrement dit tout est effets de la structure et jamais dans les résultats, les effets on ne retrouve l’intensité du début ; jamais on ne trouve en quelque objet que ce soit la performance abominable d’être-conscience.

On se figure seulement cette performance ; on l’imagine et la rêve au-devant, comme ayant sens. Mais toute la vérité consiste à non plus chercher la réalisation dans l’objet, bien plutôt à remonter en sens inverse, dans l’antériorité, et à comprendre que tout effet, au-devant, sera uniquement résultat d’une structure pure et vide.


 

Le in-sensé, antérieur à tout

S’il n’est pas de Sens au-devant (qui soit désirable ou qui réaliserait de quelque manière ce que nous serions, puisque tout ce qui est à réaliser, la conscience, est-déjà là, effectivement réel), il est par contre antérieurement à tout effet (tout vécu, tout donné, tout monde), une unité structurelle absolument énigmatique ; on ne sait pas ce que « conscience » veut dire dans un monde d’une part et d’autre part ce qu’elle est en elle-même ; qu’est-ce qui lui est possible ?


 

Absorption et réalisations : le creusement inconnu

En somme l’in-sensé est l’un-sensé. Ou qu’il n’est pas d’intériorité, mais une antériorité ; profonde et pourtant sans épaisseur, légère. Le un est antérieurement et se déploie en tant que conscience ; ce qui veut dire en tant que forme. Et visiblement il peut absorber le donné, le monde, le vécu, comme il vient, et se restructurer constamment, puisque formel, au-delà des matérialités, déterminations, et plus concrètement il peut produire dans le monde ses propres réalisations, universalités, devenir-conscience, personnalisations. En un mot il œuvre, travaille, pousse à être ce qui lui vient. Il nous entraine.

Universalités, devenir-conscience, personnalisation sont des avancées dans, à l’intérieur de la dimension ouverte par l’être de conscience (marquant par là que la structure vide creuse dans l’épaisseur de la réalité) et nous ignorons jusqu’où la technologie qu’est la conscience peut avancer. 

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Du devenir de tout

20 Mai 2013, 17:54pm

Publié par zwardoz

Il n’est donc à proprement parler rien du tout. N’existe qu’une masse de déterminations, plus, de par notre être, une forme vide et sans rien. 


On remarquera que les déterminations, quelles qu’elles soient, ne font que passer ; elles sont en acte et se déroulent et s’étalent. On ne saurait qualifier exactement l’être de la détermination, ce en quoi cela consiste. Pour le moment. 

 

La première conscience possible (grecque)

Par contre les progrès philosophiques à propos de notre-être se sont avancés fort loin, et au contraire de ce qui se dit ici et là, comme désespoir abyssal, il est un acquis absolument qui s’est élaboré depuis le début de la réflexivité de notre-être ; depuis qu’il a décidé, pour ainsi dire, de passer outre d’une part le langage et les groupes humains particuliers, (inventant l’universalité qui se suppose comme universel pur).


La dernière conscience possible (chrétienne)

Et d’autre part par-delà les vécus et les consciences obnubilés par leurs objets et leurs corps (créant la dernière conscience possible indéfiniment remise qui domine, seigneur au-delà, toutes les autres ; chrétienne, donc, qui soumet chaque conscience engagée en son vécu et tout ce qu’il contient, et les soumet toutes en une seule inatteignable ; dont aucune formulation ne com-prend, n’intègre la trinité ; le trois est insoluble, il est le dernier point possible). 


Les deux explosent en tout et partout, puisque le dépassement du langage et du vécu (du corps, crucifié) manifestent la réflexivité ou le dépassement constant qui n’a d’autre fin que de se réaliser. 

Pour cela la réflexion philosophique est précisément (sa dénomination marque de fait son objet et son effet) l’exposition du réflexif pur et simple. 

Or la conscience, puisque c’est en elle que consiste notre-être, est tel un miroir ; simple surface qui reflète toutes scènes, mais ne se reflète pas lui-même ; il n’est rien dans le monde, la détermination, le donné ou le vécu qui puisse exprimer le miroir qui pourtant peut potentiellement tout exprimer, manifester. 

 

Les deux réflexivités historiques

Aussi est-ce par détours et ruses, que la réflexivité se donne à entendre, voir, comprendre, exprimer, représenter ; universalités (esthétique, éthique, politique, idéel) ou acculturation généralisée (engendrée par le christianisme, qui vise à formuler notre-être indépendamment de toute particularité et de toute immédiateté ; d’où la distance prise sur le monde et les corps et les passions, etc, et la distance infinie qu’obtient la dernière conscience possible, in-définie et hors du monde). 


La réflexivité en soi

Mais pourtant la philosophie creuse la réflexivité pure et simple (in-dicible au sens propre) ; elle parvient à isoler le Réel par lequel nous existons ; notre-être. Et ce donc selon des tours et détours, qui rendent la compréhension philosophique assez extrême. Puisque si notre-être est bien ce que la philosophie en révèle, on se situe alors à la pointe ultime ou dans le creux in-fini de ce qui est (au moins pour-nous, quant à savoir jusqu’à quel degré cela correspond à l’être-qui-est, externe, on ne le saura lorsque l’on aura franchi la dimension que notre-être ouvre dans la réalité déterminée).


Le savoir instantané de et par notre être

Puisque la question est effectivement celle que l’on sait telle quelle depuis le début, ce que toutes les consciences n’ignorent pas depuis qu’elles sont elles-mêmes ; étant donné qu’une conscience est « à soi-même », pour soi-même, elle se sait ; elle est sa propre idée, et en un sens spécifique ; elle est son Idée (marquant par là que l’Idée de conscience est autre chose qu’une idée notion, ou qu’un concept, ou qu’une idée de mots). 


Savoir vs connaissance 

Il y a lieu d’interroger ce « savoir » qui ne se connait pas ; il ne se connait pas exactement (objectivement donc) mais il se sait puisqu’il est ce savoir au sens où il est la conscience de la conscience qu’il est ; ce dont il a conscience, il l’est. 

Aussi a-t-on pu supposer que ce savoir s’étendait comme connaissance ; comme une vérité saisissable dont nous ne serions pas saisis. Mais comme elle est ce qu’elle a, elle ne peut jamais se saisir de soi ; si elle le pouvait son être dépendrait de ses contenus ; hors elle est antérieure aux contenus ; quelle que soit la scène qui se déroule dans le miroir, elle n’exprime jamais le miroir lui-même. Qui est sans visage. 

 

Le miroir sans reflet

Et donc puisqu’elle est conscience de (soi), elle ne peut pas ne pas se savoir (sans jusqu’alors se connaitre) et lorsqu’elle commence de se séparer de toute réalité donné « là » dans le monde, (elle admettait l’immédiateté du monde qu’elle enroulait dans le langage des tribus), elle imagine ou reconstitue autour de la scène exprimée dans le miroir qu’il existe un bord et plus un encadrement qui une fois connu donnerait accès à toutes les scènes du monde (d’un monde unique alors) et à toutes les perceptions, et à toutes les finalités. Cet encadrement fut bel et bien réalisé ; il fut penser la totalité du pensable sous cette formulation, dite métaphysique (jusqu’à ce que le métaphysique, qui revient au discours, se transforme en ontologie, lorsque le « sujet » transporte son intention en son identité absolue). 


L’époque métaphysique

L’époque métaphysique est celle qui considère la finalité selon l’idéal de la connaissance ; le savoir, réflexif du sujet, n’est pas encore découplé de la connaissance dite des sciences, précise et exacte, et cette métaphysique croit pouvoir penser la totalité de ce qui est, et selon une compréhension idéalisée du langage (en tant qu’il n’est plus laissé tel quel en une communauté) puisque le langage augmenté permet d’universaliser la perception ; on perçoit mieux les différences dans le donné et on en perçoit plus et le registre de l’universalisation crée ses propres étendues de mots. 

Cette époque est entièrement conservée ; elle éclaircit et invente le sur-langage et toute l’universalité disponible ; sauf qu’elle ne parvient pas à conclure son programme et bute sur ; quelle est l’origine de la compréhension elle-même (c’est en fait le sujet, la conscience qui produit cette compréhension) et quelle est l’origine du monde donné « là » que la pensée ne peut pas contenir ? 


Le dépassement ontologique de la métaphysique

Dans les deux cas (sujet et origine de ce qui est) on touche à l’ontologie ; non plus le discours le plus cohérent et total qui reflète la perfection de tout ce qui est (perfection de sa propre énonciation, qui nous « donne » toutes les réalités et leurs différences dans des séries-idées vers une Idée des idées), mais qu’est-ce que le sujet qui est (et est origine de tout discours) et qu’est-ce que la réalité des choses, des êtres, etc (de l’étendue cartésienne à la matière énergie de la physique) ?

 

La négation des empêcheurs de tourner en rond

(niant la perfection de ce-qui-est)


Contre tous les empêcheurs, il est clair qu’il faut impérativement conserver et la métaphysique et l’ontologie premièrement développée, (à partir de Descartes), puisque l’universalité ou la dernière conscience possible chrétienne sont de fait la réflexivité même (de dépassement des groupes et des langages comme de toute conscience prise dans son vécu ; lorsque la conscience refuse de se laisser faire par les corps et les mondes particuliers).

En somme rien n’est à jeter et tout doit être admis, puisque si le réel est, alors il est parfait (bien que l’on ne connaisse pas effectivement ce qu’est cette perfection là). 

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La conscience et le dépassement de tout-ce-qui-est (sans reste aucun)

16 Mai 2013, 18:04pm

Publié par zwardoz

Qu’est-ce que l’être ; tel qu’il puisse supporter un être spécifique si résolument, si essentiellement libre et qui ne correspond à rien qui soit, aucun monde, aucune détermination, et qui n’existe, cet être spécifique, que structurellement ; forme vide, sans rien ?

 

L’anti monade (incompréhensible)

Il est absurde de se demander comment la conscience qui serait une et monadique, solipsiste, isolée, pourrait avoir une certitude quant au monde, aux autres, aux choses, et à toute extériorité, (et une certitude non seulement au sens de croire en la réalité de, mais au sens de certitude sur laquelle élaborer son orientation ou donc son action ; c’est en cela que « certitude » signifie). C’est absurde parce que la conscience étant purement formelle, est-déjà pleine de tout ce qui est extérieur, elle est déjà perception et même physiologies, et signes et mots et autrui et cultures diverses ou acculturations et y compris universalités. 


Conclusive (de ce qui arrive)

C’est par le haut et en tant que conclusive, et conclusive en ceci ; qu’elle revient toujours instantanément et revient purement vide et uniquement structurelle, et quel que soit le contenu, l’identité, le donné ou l’état du monde, et quelle que soit la personne ou la personnalisation ; le libre, l’être-libre est ce qui revient absolument identique à soi, puisque ce soi n’est pas composé et que formellement un il réenclenche à nouveau et au fur et à mesure travaille n’importe quel donné ; la conscience œuvre la réalité et est la technologie absolue qui remodèle et suit son propre plan, puisque formelle, ce plan, cette programmation est sa structure même (et non pas une « planification ordonnée ou préordonnée). 


Hyper activisme instantané

Si la conscience est cette forme, elle est activité ; et c’est Descartes qui produit, manifeste cet hyper activisme ; mais c’est aussi cet hyper activisme qui crée l’universalisation (extraire du donné immédiat des différences, entre les choses, et en élaborer les séries, ou idées ; universalité qui augmente considérablement notre être, et permet alors de reconnaitre dans le même monde d »autres et indéfiniment d’autres différences, d’autres perceptions ; c’est donc une technologie assurée depuis lors). 


L’actualité qui creuse et tranche

Si elle est activité, alors la conscience est l’actuel pur et simple ; il n’existe aucune conscience qui serait hors des présents. Elle est la forge interne au temps comme elle conquiert l’espace et les choses ; elle est purement éthérée et littéralement « rien » mais cette forme surgit instantanément dans la cervelle ; elle est un réflexe absolument identique à soi, qui contient donc son programme propre, et creuse incessamment tout ce qui lui tombe sous la main ou les yeux. 


La sinuosité impérieuse

Elle peut reprendre mille fois la même transformation sur les choses, les signes, et ce qu’elle conquiert est enregistré (par le cerveau ou par le langage ou par les cultures ou par l’acculturation et les universalisations qui suivirent). Elle reprend tout identiquement telle synthèse culturelle particulière d’une tribu in vivo, comme telle développement des mathématiques échevelées. 


L’horizon bien au-delà

Il est ainsi inutile de se demander comment la conscience purement vide fait-elle pour actualiser une quantité de réalisations humaines si elle n’est pas elle-même ces contenus, ces cultures entières ou ces universalisations élaborées ; elle absorbe, nue et vide, ce qui apparait et le connait tel quel. 

Et elle le connait tel quel (tel qu’il se présente dans sa complexité) parce qu’elle est, la conscience, en tant que forme pure, le simple rapport. N’étant rien, elle est activité et activité de relation, de rapport ; elle rapporte tel ceci à tel cela et l’ensemble à un Horizon indéfini. 


De sorte qu’elle n’est en aucun contenu particulier ni universel, ni en aucun Sens (qui supposerait qu’elle contienne une programmation complexe et immuable, préordonnée) ; elle n’est pas en cette personnalisation mais en ce que cette personnalisation se rapporte dans son horizon ; elle n’est pas en telle objectivité (une science par ex ou une législation) mais en l’horizon vers quoi se porte cette objectivité. Elle est la technologie absolument et parfaitement adaptée à un monde, à quelque monde que ce soit, s’étend du particulier à l’universel, de ses contenus à toutes ces propres consciences, et tisse incessamment, reprenant mille fois les rapports divergents, vers un horizon qui est celui de son hyper activisme en quelque donné-monde-vécu que ce soit. 

Mais qu’elle n’y soit pas, signifie qu’elle pousse à être et porte au-delà de tout donné ; aussi cela pose-t-il la question de l’être ; quel être désigne-t-elle qui n’est nulle part en quelque monde ou réalité que ce soit ? 

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Le moi comme technologie avancée

12 Mai 2013, 13:15pm

Publié par zwardoz

Ayant épuisé la vérité classique puis la liberté classique, la réflexion, la forme pure sans rien de la conscience » (qui a décidé de ne plus se laisser faire ni par le langage immédiat et le groupe, inventant l’universalité, ni par le vécu et l’immédiateté de sa propre conscience, inventant la dernière conscience possible chrétienne, indéfinie) se retrouve fort dépourvue.

Elle n’a plus de quoi se mettre sous la dent ; excepté le monde.

Mais aussi elle se doit soudainement à elle-même et doit assumer ou assurer son devenir ; or elle est sans contenu, sans représentation, et c’est avec soulagement qu’elle recevra au fur et à mesure de son incertitude la définition de « moi ». La création du moi, comme absolument essentiel ; ce sans quoi on ne pourrait plus envisager d’exister. Le moi fournit la finalité renouvelée, celle qui gargouillait dans le romantisme, dans les révoltes et qui se continue dans les libérations, et les dites « reconnaissances » (chacun désirant être reconnu dans sa singularité).

 Et ça n’est pas faux dans la mesure où il est nécessaire que la mise en forme jusqu’alors universelle (et visant l’humanisation en général) puisse employer au plus proche de la réalité un moyen de soulever, de penser, d’ordonner cette réalité ; le moi est la technologie qui par surcroit d’informations peut se permettre de plonger jusqu’au plus près des choses, des objets et des êtres, au plus immédiat de la détermination. Qui n’est plus seulement prise en charge par l’universel, de généralité, mais par le particulier lui-même ; parce qu’en ce particulier il est un être-libre qui relève le détail dans et par sa liberté.  

 

L’humanisation va s’élargissant

Autrement dit l’humanisation ne peut pas ne pas contrôler « ce qui se passe » ; ce qui se gérait via et dans la parole-monde des tribus, ayant acquis l’universel (ordonnant dans les grandes largeurs), a pu par surcroit d’information, obtenir de chacun la technologie du moi afin de représenter le donné même, le vécu et le monde au plus proche

La mise en forme selon la parole-monde tentait de synthétiser en agglomérant les consciences en une fois dans et par le groupe (lequel réfléchit intensément en commun et dans et par le dialogue et l’échange). L’universalité tentait de réguler la diversité au prix d’un amoindrissement du particulier (qui était catégorisé et caricaturé comme particulier). Mais il restait quantité de déterminations qui n’entraient pas dans l’universalisation, aussi était-il nécessaire d’y pourvoir ; de développer l’universalité jusqu’à re-présenter le détail des réalités, mais cela ne se peut (à moins d’imposer à nouveau une humanisation générique communiste).

 

La reprise du donné dans sa particularité-monde

Et du reste ce que la parole-monde ou l’universalité refusaient, annulaient, ignoraient doit de fait et impérativement remonter dans et par la conscience ; doit se concrétiser en tant que représenté. Ainsi les échanges ne peuvent plus être ignorées comme libres, depuis l’ouverture du monde « là » et de ses possibles ; mais encore faut-il que chacun prenne conscience de ces échanges (qui étaient dans les mondes antérieurs masqués par la parole ou des universalités trop générales).

Lorsque l’on dit que la conscience est purement formelle, on précise par là qu’effectivement la conscience a de plein fouet affaire aux déterminations ; elle est formelle, vide, et donc emplie par la reprise, de plus en plus active et précise, de la détermination, de la masse matérielle, de l’énergie au sens propre, du corps et de la perception, des échanges et du détail des transactions. La conscience purement vide ne désigne pas (de fait) un être séparé sans rapport ; elle est le rapport au monde et au monde même, cad à la matière en soi, indéfiniment détaillée et précise.


 

La conscience comme dépassement des étapes

Il est clair que la conscience est ce qui justement ne peut pas se satisfaire de l’énoncé universel et de sa généralité. La conscience est ce qui dans la gestion de la détermination (du détail et de la particularité des réalités en dessous des mondes humains) passe outre chaque fois la parole-monde, le monde symbolique, et l’universalisation générique.


 

La forme est vide, et donc que vienne la détermination, toute la détermination du monde

Ce à quoi nous sommes confrontés est donc la mise en œuvre d’une plus grande prise en compte des déterminations (ce qui affecte directement la forme même qu’est la conscience, qui ne lui est pas du tout extérieur et autre ; en tant que forme pure elle est, est déjà la détermination, inutile de se demander comment se fait-il que la conscience qui est Une puisse admettre l’altérité ; elle est Un et Vide, et déjà-emplie de réalités, sans qu'elle y soit attachée)

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Vérité et liberté classiques

11 Mai 2013, 08:44am

Publié par zwardoz

La philosophie permet donc de mesurer, de prendre conscience, d’intégrer, de compléter ce qui existe, de fait, mais dont on n’a pas immédiatement la connaissance, le savoir ; ce que l’on existe mais que l’on ne sait pas.

Pour ce faire il est requis d’employer d’autres mots et d’autres sens, qui permettent de paramétrer ce qui normalement ne se sait pas.

Mais ce faisant on aboutit de l’autre côté de la conscience ; qui s’emploie unanimement vers son objet ; une conscience a conscience non pas d’elle-même mais de ce qu’elle vise. Et lors même qu’elle se nomme un-tel, d’un nom personnel, elle n’a conscience que de et dans cette identité et non pas de son être seul, de ce squelette, de cette structure. Comme dit, il est impossible que la surface du miroir (dépourvu du cadre, tel que le supposait la philosophie classique) se perçoive elle-même ; elle reflétera toujours les images intérieures, les réalités reflétées sur sa surface. Le miroir comme surface ne se perçoit pas, ne s’exprime pas, mais est ce qui exprime.

C’est donc la remontée vers la surface du miroir, sans image, ni pensée, qui prévaut et qui est lancée par la philosophie et ce malgré son impossibilité ; c’est ce que signifie la pensée de l’être. L’être est d’abord conçu comme surface neutre, vide, formellement, et soumise à des contraintes (de logique, de cohérence, d’adéquation, d’universalité) ; tout élément placé sur la surface de l’être est sélectionné et sur lui opérées ces contraintes.


La voie universelle, des choses aux idées, des idées au penser

Ce qui est installé en l’être (comme idée générale) est universalisé, universalisable ; il s’agit donc non pas d’un objet, délimité, mais d’un tout qui délimite ses éléments, une opération réfléchie qui continue de détenir à part soi, le total (lequel est reporté, hors du monde ; puisqu’il contient les objets de pensée, les idées, qui elles-mêmes sont universalisées du donné, des choses réelles, des êtres, de la multiplicité). L’être est donc un « objet » total (et de ce fait pas un objet mais ce qui entoure tout objet, toute idée, qui elle-même délimite dans le donné-monde-vécu ses quantités de différences).

Il était donc pensé qu’il puisse exister un objet-tout, l’encadrement du miroir, qui, s’y accordant, nous livrerait toutes les idées (et ce dans tous les domaines, toutes les régions ; éthique, esthétique, politique, idéel et connaissance), puisque révélant l’Idée des idées, le penser. L’idée engendrant les autres idées régionales, et l’idée comme principe engendrant, causant, réellement en nous, la compréhension ; autrement dit d’une part la compréhensivité (de la pensée comme penser, comme activité engendrant) et d’autre part la compréhension (des choses, êtres, multitudes, via les idées secondes).


 

La voie singulière, des consciences diverses à la conscience indéfinie

Il y eut une seconde dimension d’ouverte ; celle qui consiste à intégrer les unes dans les autres non plus les idées (ces objets de la pensée) mais les intentionnalités ; le christianisme invente de réunir les intentions en une seule qui les jugera toutes. Ce qui ne prend pas seulement un tour moral, sur le bien ou le mal des intentions, mais qui s’étend outre mesure bien au-delà ; il est question, mis en jeu, de délimiter et dessiner le sens des intentions. Ceci en supposant, de même qu’il y eut de supposer un encadrement général de toutes images reflétées dans le miroir, qu’il puisse exister une conscience qui les contienne toutes. On comprend que malgré son orientation commune moralisatrice, c’est bien plus qui se met en jeu ; après tout le Bien peut être considérer comme étant « la meilleure manière d’organiser les choses », le principe de déroulement de ce qui est.


La singulière comme productrice de Sens

Ce qui fait-sens c’est ce qui intègre ou réintègre les intentionnalités, toutes les consciences que l’on est, fut, sera, en une seule. Il faut donc que cette unique conscience soit particulièrement performante et accélérée pour admettre toutes les significations possibles et qu’elle opère un tri absolu sur chacune ; et cela seul fait-sens à proprement parler, ce qui n’en a aucun ; puisque le principe est que demeure la possibilité même que cela fasse-conscience, qu’aucune intentionnalité ne perde la conscience même dans son équanimité, dans sa perfection, dans sa réalisation possible ; autrement dit le sens même de trier toutes les consciences prises est qu’elles ne soient pas justement prises inconsidérément dans leurs objets ; outre donc qu’il vaut mieux cesser tout objet excepté l’unique et dernière conscience possible, il est, en-dessous, de régler tous les objets une mesure qui bien qu’installant ces objets, cette investissement ne contrevienne pas à la suprématie de l’unique et dernière conscience possible.

De même la morale, la moralité (outre donc cet unique conscience dernière qui doit, elle, gouverner mon éthique, ma morale personnelle, individuelle, indépendante de tout le reste, elle est une éthique, un face à face), consiste en ceci ; que chacun soit pour tous les autres en sa dernière conscience possible ; annuler ou anéantir la conscience dernière en l’autre est le crime moral unique. Si je cesse d’admettre dans mon action, ou mon activité serait-elle quotidienne, l’autre conscience comme possible (cad possible pur), je redescends dans mon propre degré de complexité et d’intégration (de mes propres consciences prises dans le monde, en lequel de cela je m’enferme) outre d’enfermer l’autre conscience en ce monde, qu’elle n’est pas. 

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Le devenir-conscience comme étrangeté

9 Mai 2013, 08:00am

Publié par zwardoz

En tant que forme pure et simple, elle est donc la source même ; qui n’aboutit pas à ceci ou cela, mais qui est fondamentalement de pousser à être ce qui est. Elle pousse aussi bien l’humain et les grandes organisations, que les personnalisations ; tout ce qui tombe dans la conscience est relever autrement et ailleurs ; il est mille ralentissements, des retombées, des effondrements, mais comme le mécanisme recommence dans son intégrité de forme (sans mémoire et sans identité), l’orientation reprend sur n’importe quel donné « là » ; perçu.  


Le mécanisme broyeur

Ce qui ne manque pas de bouleverser tout moi, toute identité, tout peuple, toute culture, qui se lovent dans leur essence et leurs reconnaissances. Mais il ne convient pas que nous ayons à seulement vivre selon une identité, parce qu’alors notre détermination figée serait dans l’incapacité d’agglomérer toute la détermination, et il n’y aurait pas du tout de spécificité humaine ; or notre existence accumule toutes sortes de déterminations, et donc y échappe et n’est pas elle-même déterminée. 


Réduction des idées aux intentionnalités 

Qu’elle ne soit pas déterminée laisserait supposer qu’elle soit telle une super détermination capable de réduire la multitude de différences dans le monde, mais tel n’est pas le cas ; il n’est pas de concepts ou d’idées suffisamment étendus. Toute idée est elle-même une intentionnalité et si le contenu de sens de l’intentionnalité est prévalant (en « ce qu’il dit » de telle partie du monde), en réalité c’est l’intentionnalité même (hors contenus mais qui les porte tels et non pas tels) qui prédomine. Le sens des idées est donc le rapport que la conscience amène dans le monde ; un certain rapport au monde, au donné, au vécu. L’idée n’est pas du tout négligeable, mais est au contraire prise elle-même en tant qu’elle est, cette idée, relation précise d’une conscience dans le monde sous telle ou telle propension. 


L’intentionnalité n’est qu’un rapport mais réel

C’est donc tout à fait généralement le rapport que la conscience engendre (au travers de tous les contenus, qu’ils soient synthétiques dans le langage et l’immédiat, ou universalisé et dépassant les langages en tant qu’idées) vers le monde, le donné mais aussi le vécu, qui compte, qui joue, qui se trame via les cultures et, pour-nous, l’acculturation. 

On comprend bien que se savoir comme parole monde dans un groupe qui se pense collectivement ou mener les séparations instruites par l’universel, au travers des universalités réflexives de la politique ou de l’esthétique, ça n’est pas la même tenue que de ressaisir indéfiniment toute conscience vécue dans la conscience divine qui médiatise toute intention et offre un décalage fondamental en tout et partout. 


L’atterrissage, au sens propre

Autrement dit, il est une progression et un rétablissement ailleurs et autrement qui se joue différemment selon les divers mondes humains, les diverses cultures et humanisations. D’une saisie synthétique qui admet immédiatement ce qui est perçu pour le parler et les séparations extrêmes de la rationalité grecque ou les décalages de la conscience chrétienne, il est une approche et pour le dire un atterrissage vers le monde, tel que « là » (et non plus recouvert par la représentation humaine du monde) mais aussi une proximité de plus en plus précise de notre être dégagé de tout recouvrement trop humain. 


La remontée du monde-même, mais aussi du vécu-même

C’est à la fois le monde, « là » et non plus recouvert, et notre être, en son activisme même, qui remontent vers nous ; c’est cette réalité (en comparaison de laquelle notre représentation est toujours inadéquate) qui balaie au fur et à mesure l’irréalité de ce que l’on en pense, imagine, désire, organise, exprime, etc. 


L’ancien idéal formulé selon l’universel mais non selon le libre pur

De sorte que l’être de conscience est ainsi plongée dans l’activité pure ; elle n’a pas pour fin la connaissance, ni pour-nous, le bonheur, mais d’agir dans la réalité ; en laquelle elle produit de la réalité spécifique au sein de la réalité générale du monde, du donné, du vécu. 

C’est bien cela en fait que privilégie l’idéal classique de la politique, de l’éthique, de l’esthétique et de l’idéel (du savoir philosophique et de la connaissance objectivante). Bien qu’idéalement il était un désir contemplatif et de plénitude (qui était attendue dans la pensée grecque ou même qui était prévu dans le désir vers dieu). Idéalement mais dans les faits réels, ces deux positions aboutissaient à un engendrement absolument considérable des réalités dimensionnelles dans la réalité donné. 


Le passage, le basculement vers la conscience de la conscience pure

De même l’œuvre est pour chacun ce qui accélère non pas seulement de coaguler des séries de contenus, de placer et déplacer des horizons intentionnels les uns dans, par, pour, ou ce que l’on voudra, par les autres horizons, mais de saisir le degré d’intensité intentionnelle ; le coefficient de pénétration par la conscience dans la réalité augmentée que sont ces réalisations au sein des réalités. 


Equivaut au réel tel que « là », vraiment « là »

Mais pour cela, pour que l’intensité intentionnelle fonctionne, il faut que les réalisations soient réellement réelles. Si les réalisations s’évacuent par l’imaginaire ou plus exactement dans la parole monde, ou ensuite dans l’universel pur (celui que l’on a recherché au terme des universalités qui elles sont efficaces, politique, éthique, etc), ou encore vers la conscience dernière indéfinie, alors elles aboutissent de plus en plus précisément dans le monde réel, mais ne parviennent pas encore à se saisir de « ce qui doit être réel ». 

Seul la réalisation effective, qui porte dans le monde, et ne s’en éloigne pas dans l’irréalisation humaine (collective ou individuelle) seule la réalisation réelle supporte la capacité, la puissance d’épuisement de toute réalité, qu’est le mécanisme de conscience pure. 

 

L’aboutissement de la conscience-qui-est, y compris en chaque personnalité

La question est donc ; à quoi se destine ce mécanisme ? Pourquoi par exemple une œuvre réalise-t-elle quelque part invisible qui renouvelle ce mécanisme, œuvre qui crée dans la réalité du monde, du donné ou du vécu, un réel autre, une réalité enchâssée et pourtant autre que tout ? Quelle est cette Dimension que l’activité, l’hyper activisme de conscience creuse ? 

Et cela s’applique tout autant à n’importe quel moi ; psychologiquement, personnalistement, un moi est une conscience qui engendre un espace-temps qui comporte la détermination, son corps, sa physiologie, son acculturation, et qui plie toute l’intentionnalité vers un concret de support, ou insupportable peut-on dire même, chacun est le résultat d’une opération hyper active. 

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L'être-libre et le libéralisme

7 Mai 2013, 18:16pm

Publié par zwardoz

La fin de l’histoire et le libéralisme

Tout le monde a bien raison de proclamer la fin de l’histoire, à jamais achevée. Mais elle l’est de ceci ; c’est dès lors non plus l’universel seulement qui est en jeu, mais le libre même. 

Aussi donc, rien n’est fini du tout et puisque c’est le libre qui doit agir (le libre nécessairement de par sa nature d’être libre, agit, de fait ; il est à rechercher les conditions et les causes de son action ; qu’il soit nécessairement libre signifiant avant tout que l’être, tout ce qui est, aboutit et non pas s’oppose au libre pur, étant entendu que le libre , étant forme, telle quelle, s’oppose si l’on veut à tout, puisque forme n’ayant rapport avec quoi que ce soit, jamais, nulle part). 


La question est donc le libre, et ce qu’il est, et surtout en tous cas, en quoi n’est-il pas contradictoire avec l’universel ; dont l’idéal reste et demeure invariable ; le partage du vrai, du bien , du beau, au minimum (et de là, mais à partir de cela seulement le Partage avant tout au-delà et d’autre chose que du vrai, du bien et du beau, qui seraient comme de grandes catégorisations très larges et conclues du point de vue de l’universalité conçue antérieurement au libre pur comme étant « là », réellement « là »). 

C’est que l’on a renvoyé le libre et l’universel dans le giron, l’auto production insensée, (en réalité la production de la forme par des contenus totalement indifférents et desquels la forme s’exonère, d’un logique absurde et Autre que tout) de la réflexivité (qui dépasse la langage, les groupes, les consciences prises dans le monde, etc ; soit donc l’universalité grecque et le devenir-consciences du christianisme, qui demeurent absolument comme Horizons insistants, toujours réempruntables et donc utiles, utiles pour tout être-libre). 

C’est la réflexivité (qui est le réflexe manifestement de la cervelle qui produit cette articulation autre, sortant de tout ce qui est donné, au-delà tendue vers « rien ») qui produit l’universel d’une part et le libre d’autre part. 

Aussi on est loin, très loin (bien que le premier se déduise du second), de la liberté libérale au libre-même. Le libéralisme (au moins celui qui s’est réalisé effectivement et non pas forcément celui qui fut théorie et en soi utopie ou principe d’utopies) est une petite manière du libre qui lui est, serait sera le déploiement évidemment difficile de la réflexivité. 


Dire l’homme est libre, est une chose ; dire l’être de l’homme est le libre-même, une autre. si l’homme est libre il peut librement disposer de ce qu’il est, animal, socialisé, psychologisé, corps ou subjectivité, et le libre s’accorde de toutes ces finalités pêchées dans le monde, la personne, etc. 

Si l’être de l’homme est libre, alors chacun a pour fin au moins essentielle de manifester et faire exister le libre lui-même. Mais si l’on conçoit le libre comme simple moyen de toutes ces autres finalités du monde, on ne voit pas en quoi on pourrait développer ce qui est de toute apparence un moyen vide et indéfini. 

Si par contre on comprend bien que le libre (qui est absolument notre être, chacun le sait et n‘accepterait absolument plus que ne soit possible que ce qui serait autorisé, et connait trop dés los que TOUT est possible qui n’est pas interdit, étant entendu que l’interdiction a pour limite de respecter tout être-libre), si l’on comprend que le libre est issu de la réflexivité et universelle grecque et chrétienne du devenir-consciences, alors c’est une totalité de finalités qui attend aux portes de notre être de se lâcher dans un monde réel. Les finalités déjà portées par toute cette histoire, évidemment, mais aussi leur devenirs dans et à partir de l’extension du libre en tant que réflexivité, les réunissant tous.

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