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instants philosophie

Des principes formels de notre existence

28 Avril 2013, 10:14am

Publié par zwardoz

Nous concernant, il apparait que notre être est en son avant-garde notre-être ; autrement dit dans l’ensemble de tout ce que nous sommes, notre-être est ce que nous sommes mais dans sa fonction extrêmement limitée et fragile de conscience pure et simple, en sa Forme.

La conscience est et n’est que l’articulation d’un donné intérieur (dira-t-on) et d’une extériorité. Intériorité opposée à, de, vers, par, contre, l’extériorité, le monde donné « là ». La conscience est cette articulation, vide, simple, réflexe. Une fonction de raccord pour ainsi dire. Mais aussi une puissance de rapport.


L’identité morte en comparaison de la forme-de-conscience

Notre être dans son ensemble est une identité, par exemple la cervelle en tant qu’elle contient tout cet ensemble et le synthétise, en formule une unité, une unification. Que cette unification soit le moi conscient et la personnalisation, une synthèse en acte qui use de la conscience pour « se vouloir ». Ou que cette unification soit le sujet inconscient, celui de la psychanalyse, sujet ics qui entoure, englobe tout ou parties du moi.

Cette cervelle mène une identité qui tire en un sens, tandis que le monde pousse vers un réalisme et un non sens. La conscience tente bon an mal an, de raccorder le sens d’une identité et le non sens du monde, du donné, du vécu, du devenir.

Cette articulation de conscience est extrêmement limitée et pauvre, puisque sans-rien, simple forme (sinon elle serait épouvantablement complexe en chaque intervention) et immédiate (elle est, la conscience, un réflexe, de là qu’elle soit dite réflexive). Mais elle est conclusive.


 

L’ouverture de la dimension

Il est clair que cette conlusivité n’a pas sa raison d’être dans l’identité de la cervelle (qui comporte tout autant le moi conscient ou le sujet idéaliste, que le sujet inconscient, comme identité lacanienne ou deleuzienne). Mais a sa raison d’être dans l’articulation même et tend vers le ramener à soi de l’extériorité vers l’intériorité ; ce ramener à soi, cette torsion que la conscience opère, plie non seulement l’extériorité vers l’intériorité mais aussi l’intériorité vers l’extériorité et au fond, en fait, plie et l’intériorité et l’extériorité dans son cercle propre de conscience pure et comme fonction sans-rien-du-tout mais absolument potentiel, cad en tant que puissance pure et simple.

Et cela engage très étrangement la possibilité de notre être, qui dès lors n’est assujetti qu’au devenir de sa forme et c’est cette articulation vide qui assume à la fois l’intériorité comme l’extériorité, vers un creusement, un évidement qui n’a rien de négatif, (bien qu’il en prenne le ressenti, la figure, mésinterprété par le moi, le conscient ou même l’inconscient, qui eux sont soit pleins, soit désirant le plein, ou la plénitude, qui n’existe pas), mais qui non négatif est en soi la dimension qu’est la conscience, la structuration de la réalité, décomposée, recomposée autrement.

Selon cette altérité qu’est la forme émergente de la conscience (comme articulation vide, fonctionnelle).


 

L’indépendance de cet être autre de la conscience (comme activité vide, sans intériorité)

Ainsi la conscience n’est touchée au fond que de son être comme structuration (ouverture de la dimension structurelle qu’est, qu’emporte sa forme), et si elle s’emplit de toutes les intériorités, comme de toutes les extériorités, c’est que formelle, elle rétablit dans la dimension ouverte et autre (cad qui ne comporte rien, ça n’est pas une dimension idéaliste ou spirituelle ou objective ou subjective, ou inconsciente ; la Forme est absolument autre que tout, rien ne lui est commun en quoi que ce soit ; formelle elle n’est, n’a qu’elle-même, roide, froide, autre, ailleurs et autrement, elle plie tout ce qui vient en revenant , réflexe, sur n’importe quel donné, perception ou imagination ou objectivités ou subjectivité, etc.


La Dimension unique de tout (ce qui nous arrive)

Ce retour incessant, totalement vide, est la structure elle-même en tant, entre autre, que conclusive, puisqu’elle tendra de fait à ajouter autre chose, autrement et en-plus sur ce donné lui-même. La dimension (ouverte par la conscience) n’est pas un reflet d’un donné, mais est la transmutation du donné, au moins en quelques parts, dans et par l’intentionnalité ; mais cette transmutation ne pose pas un contenu solide, qui rivaliserait (phénoménologiquement et idéalistement donc) avec la détermination (du monde, du donné intérieur ou du vécu), ajoute cette dimension. Qui donc ne tient que dans et par l’intentionnalité ; sans l’activité de conscience, les contenus de conscience (retravaillés et donc transfigurés plus que transmués), ne sont absolument pas ; il n’est donc aucun contenu de conscience qui dépasserait tous les contenus ou même qui serait lui-même supérieur à la conscience qui de la sorte se définit comme source sans fondation absolument solide, mais seulement navigant dans les contenus, entre les mots, les  images, les perceptions, les conscients et les inconscients.


 

La dimension comme fragilité spongieuse

C’est en ce sens que la conscience est formelle ; non pas qu’elle ne soit pas atteinte par les contenus, mais à l’inverse elle en est totalement ravagée, mais revient identique absolument à son réflexe (de revenir, nue et sans rien). Toujours la dimension est ouverte de ce qu’il est de fait une conscience structurellement existante. Si l’on imaginait ou pensait un être quel qu’il soit de la conscience, un être solide, elle ne serait pas en mesure d’envisager tout et n’importe quel contenu ; or elle admet toutes perceptions, toutes images, toutes idées ou tous les signes ou les mots ; notre identité de moi peut bien varier, elle sera, elle, une et la Même, et l’on peut passer allégrement d’e la perception aux mathématiques, de soi aux choses,  elle est  purement vide bien que squelettiquement identiquement existante. 


Internalité /intériorité

Cette structure qui est au travers de tout ce que l’on a été, cette dimension non plus intérieure (qui suppose un moi ou un sujet lacanien), est une dimension interne (ou interne en tant qu’externe d’un autre point de vue déplacé dans la dimension seule) ; ce qui signifie pliée en tant que rapport au, dans, par l’extériorité laquelle n’est plus extériorité d’une intériorité, mais est externalité.

Ainsi il est une structure (de conscience) qui donne une internalité (dans et par la structure même ; bien que étant une forme, ce « dans » la structure, est purement verbal ; il jette au contraire vers l’externe, qui n’est pas une extériorité, un en-soi sartrien), laquelle internalité (de structure) est adéquate à l’externalité. L’internalité et l’externalité sont les fondements par ailleurs de toute intériorité et de toute extériorité qui ne se proposent que dans l’humanisation ou la personnalisation).


Jetés dans la Dimension-autre-que -tout

Cela revient à dire que l’humanisation ou la personnalisation, sont doublés de la gauche ou de la droite, par le devenir structurel et autre que tout, que conduit, étant conclusive, la conscience comme formel raccord et rapport de l’intériorité à l’extériorité mais ceci dans l’internalité de sa structure et vers l’externalité potentielle au-delà de l’extériorité (toujours liée à un moi, un conscient ou un sujet solidifié conscient ou inconscient.  Conscience se fondant sur tout donné, quel qu’il soit, pour ajouter un en-plus, uniquement perceptible selon et dans la dimension qui s’ouvre de son activité (et de rien d’autre ; pour cette raison la conscience depuis qu’elle est assumée par l’humain, est activité et épuise tout ce qui est) et que humanisation comme personnalisation, sont ouverts par et dans la dimension de conscience pure et formelle.

 

Cette activité de conscience formelle (internalité-externalité au-delà de l’intériorité/extériorité, du moi-monde, ou du sens/non sens, etc), est purement formelle, de même que Vérité (comme principe formel) et liberté (comme être-vide positif) constituent réellement et structurellement notre être. Les vides sont dits tels parce que sans visage, sans identité, purs principes d’être (en tant que l’être est non pas quelque chose, mais est formellement existant). 

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L'introduction de l'être-libre dans le monde

21 Avril 2013, 09:02am

Publié par zwardoz

Que notre être soit, en restriction complète, une forme sans rien, purement vide, radicalement, à la racine, structurelle, peut ou pourrait fournir une mystique, et sans aucun doute. 

Sauf que cette forme de notre-être, est vide ; elle ne contient rien, aussi pourrait-elle présenter notre être comme le dévorateur de mondes. 

« Cela », cet être, épuise tout-ce-qui-est. 

Il serait pourtant absurde de présenter ce qui est le plus réellement, comme négativité ou néant ou manque ou défaut d’être. Ce serait comprendre à rebours la logique qui préside. 

C’est par positivité et pure mise en forme sans frein, sinon son ignorance (il ne contient rien), que nous devenons. 

 

D’abord

Se substituant à cette ignorance, nous fondions notre attention sur la confiance, la croyance en l’apparition des choses et des êtres ; ce qui apparait dans un monde est vrai et il suffit d’en reconstruire l’image synthétique, elle-même produite, créée spontanément en et par nous telle qu’en un groupe, elle s’échange naturellement. Déjà ces créations immédiates dans un monde-parole, requièrent d’énormes efforts et une réflexivité effarante et hyper active (il n’est aucun monde humain, immédiat et particulier ou médiat et unique tel celui de l’universalité et du devenir-conscience, qui soit hors-réflexivité). 

 

Ensuite

Lors de l’étape grecque et de celle du devenir-conscience (du dieu unique), c’est une méfiance et le rétablissement hors langage, groupe, culture, peuple, monde particulier donc, qui s’est imposée ; provoquant une a-civilisation et une acculturation généralisée. 

 

La difficulté est celle-ci ; comment contrôler cet être-structure absolument vide qui épuise tout ce qui est ? 

À partir de cette révélation généralisée, tout est aménagements diversifiés. Par exemple l’Œuvre (des créateurs) remplacent nommément le Texte (sacré, des diverses religions), comme le Texte sacré remplace la Parole (unifiant chaque monde particulier). La communauté en esprit remplace la communauté réelle du groupe, etc. 

 

La division, les yeux grand-ouverts

La structure est ce qui provoque la séparation de tout et de tous. Les échanges, entre autres effets, se libèrent, puisque dépossédés de Parole unifiante. Mais tout autant le monde est perçu comme Même, (cad tel quel, par « monde-même » ou « vécu-même »on veut dire tel qu’il est indépendamment des recouvrements humains, imaginaires, rêvés, parlés entre soi, etc, excepté pour le « moi-même » qui est le moi tel que vécu, en activité de se produire soi). Et pareillement le vécu nous revient en pleine face dépourvu de toute parole ou tout récit qui permettrait de glisser hors, au-delà du monde donné, vécu, totalement découpé et séparé en tout et par tous. 

 

Au fondement historique de l’ordre de ce désordre

On remarquera alors que l’universalité s’est déployée, mais comme fondations, base de ce monde séparé. L’Etat et le droit ouvrent les possibilités ; tout ce qui n’est pas interdit est autorisé ; au lieu de ; cela seul qui est autorisé est possible, des mondes symboliques anciens. De même l’acculturation (contrairement aux cultures closes) se dépose en et par chacun, mais ne fixe pas les finalités ; chacun est renvoyé à soi pour découvrir ces/ses finalités. 

De sorte que si la base est assurée (de sa coordination en cohérence universelle), elle ne va « nulle part » ; elle n’a pas de finalisations coordonnées, puisque seule est légitimé l’être-libre au fondement. Non pas qu’il n’ait rien que l’être-libre, évidemment, mais celui-ci en constitue l’essence organisationnelle profonde, et conclusive, alors même que quantité d’aménagements (de lois, de règles, de projections, de prospectives, etc) tendent à limiter le gouffre ouvert du libre. et alors même également que l’universalité reste seul garant de cet être-libre (qui se croit entièrement soi, comme il est logique, mais qui se doit d’être par et selon l’universalisation, l’éducation par exemple, l’éducation non traditionnelle, l’éducation non familiale, l’éducation « objectivement » mise en forme). 

Mais outre cette base universelle de départ, il n’est intellectuellement et intellectivement aucune finalisation qui puisse recollecter ces libertés. Il n’est aucune pensée des possibilités ; le possible est laissé à un « être-là » qui se bricole de son être-libre, au petit bonheur ou malheur. Comme on ne peut aller contre l’être-libre (il est au fondement), c’est celui-ci donc qui doit se réfléchir (lui-même) et au travers toutes les institutions et les Constitutions. 

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Logique(s) de l'histoire (grosso modo)

16 Avril 2013, 10:19am

Publié par zwardoz

On peut comprendre cela comme une mégalomanie de la part des anciens qui s’imaginaient la pensée régulant tout ce qui est. Ce qui nous parait absurde, puisque pour-nous d’une part la réalité est matérielle, et que d’autre part nous sommes libres. 


Les deux possibles ouverts par la réflexivité ; la matérialité et l’être-libre

Autrement dit il est deux excès par rapport à la pensée (celle de l’universel qui découvrait dans l’universalisation son augmentation et dépassement de son seul vécu limité individuel et dépassement du langage. Deux excès : l’impossibilité de régler les mots (et les idées) sur la seule possibilité de comprendre la matière (les nombres, qui signifient, là où les mots sont dans l’incapacité ; une graduation est plus proche des choses réelles que les mots et idées). Et d’autre part le libre pur et simple qui contient bien plus que ce qui est pensable. Le libre est plus grand la pensée et est immédiatement lui-même, cad Un. 

Ces deux excès (par rapport aux idées et à l’universel), en tant que matérialité et en tant que libre pur, vont conduire le monde ; l’idéal de la connaissance (d’une région du monde, séparée) est la poursuite de ce qui fut initié par le savoir (imprécis et « inexact », c’est son essence et sa finalité réelle et non un manquement) de la philosophie. Les nombres remplaçant les mots. 


 

Universel et sujet en tant que positions du point central ; la réflexivité

Mais tout cela, sciences, nombres, technologies, sont ce que la réflexivité installe ; de même qu’esthétiques et politiques. Savoir grec, puis connaissances, réflexivité chrétienne puis acculturation généralisée (toutes nos esthétiques et politiques et éthiques, etc) sont en instance de réflexivité ; croire que tout l’ensemble se déploie au petit bonheur, est une absurdité. Croire qu’il s’agirait d’un égarement, une dégradation ou une perversion généralisée est tout aussi absurde. Penser qu’il y ait en tout cela un hasard et un non-sens est un aveuglement ; il est sens en ceci que cela avance en une direction et que la richesse (structurelle et intentionnelle donc) produite, inventée, créée, équivaut littéralement à une exploration de « ce qui est ». 

Puisqu’il est clair que l’on ne s’est pas contenté de réfléchir le donné-monde et d’acquérir une sagesse ou un bonheur ou un accomplissement (de ce qui-est-déjà idéalement), mais de ce que l’on a creusé le donné-monde, comme l’on a investi le devenir-sujet. D’une seule et même réflexivité. 


 

Le repli  (le moi-corps)

C’est uniquement dans la mesure où chacun est ou se parait à soi-même si limité (en un moi-corps circonscrit) que l’on juge intérieurement, intimement de l’ensemble de tout cela, comme d’un désordre. En comparaison de la vie d’un moi-corps, limitative, le devenir-réflexif est un non-sens et une incompréhensibilité ; le devenir réflexif est hors de proportion pour un moi-corps. 

Autrement dit, nous sommes engoncés dans un moi-corps (dont l’identité de « moi-même » est la synthèse, tout à fait immédiate d’un certain point de vue, même si elle est fondée absolument dans l’être-libre, qui est, lui, parfaitement et toujours réflexif), qui soit limite notre être (alors immédiat et lui proposant des finalités données « là », issues du monde connu limité, d’une certaine expérience sans autre fondement que celui du vécu), soit donne à croire que la réalisation de « soi » prendra telle ou telle figuration, largement imaginaire et dont l’imagination est seulement « ce que l’on attend » indistinctement, un bonheur, une satisfaction, une plénitude, une révélation ou quelque réalité peut-être magique ; il est certain que si tout le processus est de maintenir la réflexivité au niveau du réflexif, ce ne sera pas dans une figuration immédiate du moi que notre être prendra forme (imaginée), ni dans l’accumulation des choses immédiates.


 

Le devenir limité du moi et le devenir indéfini de la forme 

Or le libre, notre être-libre, s’est privé dès son surgissement de l’universel et sombre dans l’incompréhension que cette liberté (qui se suffit de fait à elle-même), en n’imaginant plus que cet être (qui est donc parfaitement un en tant que libre) puisse être augmenté. 

Que l’être-libre, qui est parfait en son Un, puisse être augmenté peut sembler absurde, de fait (et cela lui semble absurde ; de ceci qu’il hait la pensée et ne comprenne plus l’infini). 

Mais l’être-libre est formel ; une forme sans-rien, il est évident alors que seul ce qui est formellement peut obtenir un devenir indéfini, sinon infini. 

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L'idée intérieure de la philosophie

13 Avril 2013, 18:11pm

Publié par zwardoz

Dans la vision générale on peut avancer que l’humanisation est passée de mondes particuliers (en grande quantité) au monde unique dit universel, qui est de fait par définition unique et non particulier...


L’insoumission de notre-être

L’universel 

Ce qui revient à proposer que dans et par l’universel, on ne se soumet plus au langage, (qui élabore spontanément une synthèse immédiate et croit en ce qu’il perçoit tel qu’apparaissant et se transmet par congruence entre tous dans un groupe restreint), mais on articule le langage à un monde-unique, vide, neutre, sans rien a priori, que l’on a nommé « l’être ». Soit donc la plus grande idée possible à propos de quoi ce que soit (pour qualifier quelque chose il faut au moins qu’il existe). 


Le christianisme

Mais pareillement il y eut le christianisme (ou donc il y eut « cela » qui prit au moins illustrativement et de manière spécifiquement poussée, le nom de christianisme). Lequel est tout autant une réflexivité ; c'est-à-dire une manière de ne pas « se laisser faire par le vécu », de même que les grecs refusèrent de se laisser conduire par le langage commun tout-fait de quelque groupe que ce soit. 


La réflexivité comme unification

Dans les deux cas, une réflexivité qui extrapole son ampleur ; autrement dit on n’accepte plus « ce qui vient, arrive dans le monde particulier ou vécu », et l’on étend indéfiniment notre possible. 

S’il est un monde unique universel, alors je peux être par la pensée tout ce qui est en un tel monde. De même si je ne suis pas cette conscience clouée à un vécu ou en tels états de conscience, alors je puis être (en quelque manière médiée) la dernière conscience possible qui sera ; Dieu. 


Le recul indéfini de ce-qui-est 

Il est bien clair que l’on n’est pas (sur le mode de ce monde ou de ce vécu ou de cette conscience-çi), Dieu ; on le suppose et de ce fait toute conscience prise (dans le vécu) est entrainée vers et au-delà. 

Mais de même, on pense l’universalité de tout ce qui est (toutes les immédiatetés sont portées par leurs universalités, leurs idées), mais il n’en ressort pas seulement des vérités ici et là, (des connaissances réelles : idéelles en philosophie comme Savoir, et précises comme Connaissance de sciences régionales).  Il en surgit de fait la Vérité non comme contenu mais comme principe de toutes vérités limitées dans leurs champs propres (qui cependant toutes doivent elles-mêmes se soumettre au principe de Vérité avérée, cad être au moins compréhensibles sinon cohérentes). 

La Vérité opère de même que Dieu ; en tant que lointain absolument certain et insituable, puisqu’étant ce par quoi tout le reste (les choses comme les consciences vécus) sont situables. 


 

Notre-être est donc formel

Mais si l’on veut apprécier, ce qui veut dire mesurer, (et donc s’approprier), ces, cette réflexivité (de l’être du monde unique et du sujet indéfiniment reculé), il est nécessaire de penser ces deux réflexivités, ces deux ronds-points absolument hors de proportion en comparaison de ce que l’on rencontre dans les mondes particuliers, mais que l’on ne rencontre pas non plus dans le monde unique, ni en aucune vie individuelle limitée, ni en aucun langage.  Mesurer cette insituabilité des ronds-points absolument intenses, se nomme philosophie. 


La difficulté de la philosophie

Il est donc requis une singulière opération pour penser ; saisir que l’être et la vérité ou le sujet et la liberté sont des illimitations, des indéfinités, ce que l’on ne peut définir autrement que dans le découpage d’un savoir ; un savoir qui n’est pas une connaissance. 

Connaissance se dit de la compréhension d’objets précis, limitée à une zone du monde. Savoir se dit de l’ensemble soit du monde (le tout, le un du monde, le ou les principes au-delà de tout donné limité) ou de l’ensemble du sujet ; le savoir dénomme ce à partir de quoi on énonce (quoi que ce soit). Et ce retour sur, est l’objet non-limité, de la philosophie ; non pas la scène dans le tableau, serait-elle illustrative et extraordinaire, mais l’encadrement de toutes les figurations. 

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L'idéal de la sagesse ancienne

10 Avril 2013, 07:50am

Publié par zwardoz

Il y eut donc des mondes particuliers, en quantité, eux-mêmes admis dans une réflexivité, (puisque tout ce qui est humain est réflexif, et probablement des réflexivités progressives, s’accumulant d’une certaine manière et d’une manière certaine), mais réflexivité qui fonctionne par synthèse immédiate ; qui prend comme vrai et exact ce qu’elle perçoit, ce qui est une tout à fait naturelle et quasi logique pensée. De ce que l’on perçoit, on forme un Sens. 


L’être non immédiat

Sauf qu’il s’est découvert ou inventé une réflexivité-autre qui prend appui ce que l’on a nommé l’être. L’être est de considérer le monde comme une surface vide, dont les éléments ne sont acceptés que soumis à des contraintes de cohérence ; laquelle cohérence permet d’ouvrir et de maintenir notre être, en propre et détaché, au sein du monde, du donné, du vécu. 

L’unité de notre-être

Ouvrir une cohérence qui nous apporte que nous soyons Un. Que l’on soit Un, signifie que l’on peut se penser, soi, en une fois. Que donc notre être ne dépend plus des aventures, des hasards, des rencontres, des accidents, des malheurs ou bonheurs, et de manière générale de toute cette immédiateté (pour ce qui est de la théorie en particulier), ni dépendre (pour chaque vécu) de cette expérience limitée qu’est toute vie donné « là », passive. 


L’augmentation ou le Un-de-notre-être

L’universel, la présentation du monde non plus dans son immédiateté mais en tant qu’être, augmente infiniment notre être en propre en ceci que l’idée d’être nous permet d’être Un et de réunifier (universellement) ce que la diversité sans cohérence disperse ; que les vécus, les immédiatetés, les mondes particuliers, les groupes, remplissent spontanément par « ce qui vient » dans le monde tel que cela apparait sans autre synthèse que donnée et est retenu dans une expérience du groupe. 


Les universalités et le Un partagé

Ce faisant l’universel grec propulse esthétique, éthique, politique et idéel et produit instantanément qu’il revient à chacun, en tant que pensée, (et augmentation de son être individuel), de partager le vrai, le bien et le beau. 

En quelque sorte il s’agit pour chacun de reconquérir ce dont les anciens mondes particuliers nous prive ; que chacun soit aussi ample que l’universel (qui permet donc de réunir les différences perçues dans des séries, mais ce faisant autorise de percevoir d’autres différences qui n’apparaissaient pas nécessairement auparavant lorsque les mots synthétisaient les perceptions immédiatement et formuler leurs sens crus tels quels). 

Le Un, l’être, l’universel et les universalités comme réflexives

Cet arrêt dans la synthèse est dite réflexive ; c’est en conscience que l’on décide de ne plus acquérir les choses et autres telles qu’elles viennent, mais que l’on va opérer un tri, une sélection ou une accélération ou une suspension, de stopper la temporalisation et la spatialisation erronées ou incertaines. Cette conversion est bien évidemment celle de tout notre être ; on n’est plus le « même » après qu’avant. On est sorti de l’expérience limitée mais qui se réunifiait elle-même comme une vie, un « moi » ; elle ne tenait cette unité que de son être-là, tel que « là », donné, passif.


La rupture, la conversion du regard 

Il est clair que la survenue de l’augmentation universelle rompt cette unité donnée, « là », qui repose en elle-même, qui ne sait pas ce qu’elle veut parce qu’elle n’exprime pas ce qu’elle désire ; elle est tel ou tel désire. Et c’est donc modifier radicalement, cad à la racine, essentiellement (et non pas forcément totalement, c’est radicalement installer le possible de l’universel, qui n’arase pas tout mais jette le discrédit sur ce que l’on était auparavant), que l’on tourbillonne selon tel et puis tel désir ou objet, pour s’implanter la question ; que désire-t-on Vraiment ? 


La sagesse, mais rêvée, idéalisée

Quel est le Bien qui puisse augmenter, ou plutôt alors réaliser effectivement, pour de vrai et de réel, « ce que l’on est » ? 

L’idéal antique n’est pas seulement idéal de connaissance ; mais de réalisation de cette universalisation (qui donne accès à tout en tant que cohérent et nous rend Un). Nous rendant Un, il nous acquiert que l’on puisse, soi, se tenir et se maintenir ; que l’on puisse durer. 

 

L'augmentation de notre-être

De durer, sans plus se perdre vainement dans les mots, les perceptions limitées ou les expériences restreintes. De durer et donc d’augmenter cela même qui nous augmente ; d’augmenter l’augmentation. Il est dans la philosophie selon l’être, l’universel et l’acquisition de soi, le rêve d’une égalisation et d’une maitrise ; mais puisqu’il s’agit de se convertir à l’universalité (qui fut conquise sur et hors du langage donné comme de tout groupe qui imposerait son sens des choses, et des échanges), ça n’est pas en tant qu’individuel que l’on se convertit, mais de dépasser tout autant l’individuel (limité) comme de passer non pas outre mais au-delà de la perception ou du corps tel que « là ». 

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Cahuzac

4 Avril 2013, 19:59pm

Publié par zwardoz

La débauche

Débauche de cris d’orfraies, qui réclament un jugement moral objectif sur Cahuzac ; savaient-ils ou ne savaient-ils pas ? L’envie, dissimulée, de mouiller l’ensemble du gouvernement (d’un président élu) et de cumuler la baisse dans les sondages, pour annuler le vote et la démocratie, ni plus ni moins.

Débauche parce que ça hurle au nom de la Morale, sur tous les tons, alors que la fraude qui est si communément développé dans tous les milieux d’affaires, d’industries et d’entreprises comme chez tous les particuliers qui sont en mesure d’en bénéficier, ne fut jamais sérieusement inquiétée. Pourquoi voudrait-on que les « politiques » qui sortent de ces milieux, qui ne naissent pas à la vie le jour de leur nomination, soient si absolument purs et vierges ?

C’est que l’on se sert en tout cela de la presse (qui doit faire son boulot quelque gouvernement que ce soit, ça n’est pas ce qui est en cause), on se sert de la presse dont on voudrait en l’occurrence qu’elle juge et distribue les bons points, puisqu’il est clair qu’il est plus facile de manipuler la presse et les sondages, et de livrer l’institutionnalité aux aléas de la « foule » que de tricher dans les urnes.

D’autant que l’on connait bien l’unanimité des éditorialistes qui se targuent de créer l’opilion, ou des rédactions aplaties par les groupes économiques ; de là cette création ex nihilo de « l’opinion de tous les français » qui parleraient, à les entendre, d’une seule voix, unanimes eux aussi, et toute position journalistique qui affaiblira la démocratie sera applaudie, et poussée comme boule de neige.

Comme ce journalisme là a pour finalité de créer ce dont il parle, et comme cette logique renforce leur pouvoir et leur influence et de ce fait leur proximité d’avec ceux qui ont intérêt à un éditorialisme fort et « responsable », il ne faut pas douter que dans tous les cas, c’est de populisme dont il s’agit ; livrer l’organisation sociétale à l’opinion, manipulée, sans vérification des chiffres, des réalités, des complexités évidement (ce qui ne conviendrait pas au « peuple de la populace »), et ce qui change comparativement c’est bien sur la mise en cause des institutions elles-mêmes, et les résurgences de « vérités » naturelles, populaire, d’une moralité tellement évidente qui manifeste  la « saine santé du peuple », dont on occupe le lieu. De quelque point de vue qu’on le prenne, le populisme est toujours une manipulation, qui prive les gens de la complexité (dont pourtant ces mêmes gens ont conscience … sauf que leur expression est happé par une opinion s’imposant comme « consensuelle », partagée, « les français nous disent que »).

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L'horizon de la philosophie classique

1 Avril 2013, 09:35am

Publié par zwardoz

La philosophie ou l’absence de sagesse

Si il existait une vérité du monde unique, il nous serait possible de nous identifier à la description universel du monde ; notre être individuel trouvant la sérénité dans et par la compréhension intelligente de tout ce qui est ; réduisant la multiplicité et l’immédiateté aux idées universelles, le vécu et l’expérience limitée étant dépassée en une augmentation de notre potentiel.

Le problème fut qu’aucune universalisation en recouvrait le monde réel, mais proposait uniquement des universalités intérieures à l’humanisation ; suivant en cela le dépassement du langage, du groupe, de la synthèse immédiate sur un donné (étendu au monde-unique) et de la synthèse immédiate individuelle (par lequel dépassement chacun cesse de croire à l’immédiateté de son existence, créant l’esprit).

On en jugeât donc de l’inanité de l’universel ; et, en remplacement, de la justesse des sciences. Sans voir que les deux, sciences et connaissance, la philosophie et son savoir en propre, participent de la même réflexivité.

 

Le décentrement

Mais cette réflexivité n’est pas quant aux contenus, son être n’est pas de raison, mais est ce qui existe antérieurement à la raison ; c’est cette réflexivité qui est antérieure et plus vaste et plus insensée que la raison et le raisonnable ; il n’est pas de sagesse parce que notre être n’est pas un équilibre.

C’est de bien plus loin que la réflexivité articule la réalité humaine et produit au fur et à mesure des humanisations (ou ensuite pour-nous des personnalisations), dont ce dépassement du langage par et dans l’universalisation ; qui crut s’extrapoler en universel pur.

 

L’horizon classique de la pensée

L’universel pur est l’extrapolation de l’universalisation ; qui fonctionne : on peut réguler les différences, en séries, en idées, en généralisations ; il est une mise en forme selon le Bien, et on peut même avancer le Bien comme principe régulateur de toute ordonnance, à condition, pour nous, de le légitimer comme intentionnalité, supervisant, au lieu que, selon l’universel pur, le Bien est organisateur intrinsèquement dans les choses mêmes.

Ainsi la régulation universelle peut orienter la conduite, l’intention humaine ; ce à quoi elle aboutira comme partage universel du vrai, du bien, du beau ; partage à égalité, égalité de tous et de chacun ; équilibre de notre être qui trouve dans l’universel son Un. Chacun est par l’universel, Un.

C’est la soudaineté de l’arrivée parmi nous de l’universel ; ici et par cela se décide que chacun est Un. Le phénomène de la pensée, outre l’augmentation considérable de notre être et l’inclusion de l’expérience individuelle limitée dans l’expérience révélant à laquelle force l’universalisation, produit cette apogée ultime ; on se conçoit en tant que Un, cad entièrement réalisé.

 

Etre soi intégralement selon la pensée classique

Et augmentation et unification sont effets de cette logique ultime ; la perfection.

Ce qui est compréhension est de fait intrinsèquement parfait puisque cohérent, à quoi on ne peut rien ajouter, rien retrancher ; que cette cohérence soit sujette à embarras, c’est évident (on s’est aperçu qu’il ne suffit pas d’être cohérent, mais la cohérence est l’acquisition fondamentale sans laquelle aucune autre porte ne s’ouvrira), mais cela n’empêche pas qu’elle renvoie immédiatement à l’unité-avec-soi ; fondement absolu de l’éthique, de la politique, de l’esthétique et de l’idéel (le savoir, puis le savoir philosophique et la connaissance scientifique  des régions du monde unique).

 

Le déplacement soudain de toute réalité

Le précipité intégral de l’universel nous plonge, immerge dans le Un de l’être ; en tant que le Un est la compréhension soit donc ce qui déplace le point de vue de strictement limité à la cohérence de l’ensemble ; mais outre que cela nous ouvre le monde unique (et donc la découverte d’autres différences dans le monde, le donné, le vécu, différences qui n’existaient pas pour notre individuel point de vue) en même temps cela nous éprouve l’ensemble de ce qui est, se présente, se manifeste comme totalité cohérente dont on a la compréhension ; autrement dit il est une pensée qui contient en une fois toutes les différences (limitées ou étendues) qui réunit ces différences en séries (idées) et qui rend notre être à lui-même ; il est l’intégralité de « ce qui est ».

Si l’on obtient l’intégralité de ce qui est, on obtient le Un et si on obtient le Un, l’ensemble du mouvement (de tout ce qui est, y compris nous-même) est gouvernable ; on peut l’orienter, le prendre et reprendre, l’animer et le centrer ou décentrer.

Dire que l’on est Un, ne signifie pas sacrifier à une espèce de manie ; on est Un afin d’en faire quelque chose. Le projet est littéralement de rendre manœuvrable « ce qui est » ; d’orienter les miroirs de telle sorte que le faisceau de lumière se répercute et agisse notablement voir parfaitement et rejaillisse sur l’intégralité à laquelle on a désormais accès.

 

Le faire-exister (soi, les autres, les choses)

Ce qui est touché par le faisceau est alors animé par la cohérence (au lieu de s’agiter au hasard selon les points de vue individuels limités et sans connaissance et savoir). Le savoir lui-même n’est pas un fétichisme ; mais la capacité organisationnelle.

Ce qui n’est pas Un ne peut pas se gouverner , et essentiellement n’a pas accès à la totalité de ce qui est ; qu’il y ait en nous la puissance de former le un capable de saisir les déterminations (diverses et hasardeuses) dans la déterminité (ici l’universalisation) ouvre de fait et intrinsèquement (que cette saisie soit objectivement plus ou moins vraie ; elle n’atteint pas l’objectivité des régions précises des sciences, mais ces sciences ont pour objet uniquement des parties et non le tout ni le un que l’on est) ; ouvre la persistance de l’unité qui peut envisager son entière activité, son activisme effectif, ayant effets dans la réalité et sur elle-même.

Autrement dit, ça n’est pas la question d’agir bien ou mal, ça n’est pas une question morale ou de conformité à un groupe, mais c’est la question purement d’agir ou non, étant entendu qu’il faut agir efficacement ; ce qui veut dire ; que l’on puisse pousser à être la réalité. 

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