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instants philosophie

La cachotterie immanente

14 Janvier 2009, 20:02pm

Publié par zward

L'intentionnalité est métamorphose ; elle emprunte n'importe quelle sorte de canaux ; perception, sensation, images, mots et phrases, comportements, visages, situations vécues ; tout vient à fournir l'intentionnalité.
Aussi le sujet se cache ; il est dissimulé même à lui-même ; il n'est pas dans ce qu'il dit (de lui-même ou de tout objet ou de tout autre), mais dans ce qu'il perçoit. Etant entendu que ici dans ce qu'il perçoit, il faut aussi inclure cela qu'il dit ... cad que les mots, l'exprimé est pris dans la perception comme n'importe quelle perception (sensation interne ou externe). Il existe donc une surface neutre qui absorbe tout ; quant à croire qu'il existe une « pensée » de la perception, il est bien certain qu'on ne peut pas lui accorder de penser sur la longueur de temps par ex, ou selon des multi ensembles d'idées ou selon des accrochages savants et réfléchis (puisque ça ne réfléchit pas selon l'exprimé mais selon le perçu).
Mais il est raisonnable de penser que cette perception qui doit quand même mesurer ce qu'elle perçoit, cad distinguer des perceptions les unes des autres, de penser qu'elle calcule et étend ce calcul, et qu'elle noie également tout ou parties de l'exprimé dans sa masse de perçu. Cette unification ayant donc un travail à fournir se concentre et trouve une logique ; laquelle est celle par ex du ressenti ; qui résume sans explorer ce qui est perçu, qui aboutit à traiter comme signe telle perception ; le perçu devient alors comme un discours qui est lu ; une perception ayant effet de sensation (interne) : il est donc une résistance du corps (qui ressent) à la perception pure, qu'il interprète immédiatement, cad médiatement en fait puisqu'il se sert à lui-même de traduction, de compréhension. Et donc les mots, le langage explicite (produit en connaissance de cause par une activité consciente, attentive), est lui-même utilisé dans et par cette reconnaissance, cette médiation ; le mot (qui s'ajoute à la perception nue) vient re-distinguer ou aide à la distinction d'une perception ou invente cette perception, peut expliciter encore la perception, il suffit de baliser le chemin parfois. Que le langage soit sa propre utilité (ses propres évidences) n'empêche pas que ce même langage soit utilisé par l'être perceptif qui entoure tout.

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La dynamique intentionnelle de notre être

1 Janvier 2009, 01:35am

Publié par zward

Qu'il y est un moi d'une part et un sujet d'autre part, cela se réunit dans la notion d'intentionnalité.
Laquelle n'est pas un durcissement tel le sujet (qui s'hérite de la culture ; celle de la volonté de raison, cartésienne et qui ensuite s'impose des autres au travers d'une concentration socialisante, qui parait extérieure au moi dans sa spontanéité immédiate en laquelle il s'aime), ni une dispersion du moi (qui se découvre comme réalité de fait dans un monde et donc toujours multiple sans presque d'unité par laquelle il pourrait se connaitre réellement et dont il trouve une unité non pas en lui-même mais dans son rapport au monde, aux autres spécifiquement et dans cette dépendance il se tiendra constamment...).
Laquelle intentionnalité est bien plus souple et ne peut se saisir du début à la fin ; cad qu'elle est autant perception et sensation que pensée et réflexion. Autant subjectivement active qu'objectivement saisissante ou recevante. Elle s'inscrit en fait comme immédiateté et médiateté en tous les sens possibles (mais qui n'équivalent pas à tous les possibilités réelles ; lesquelles pour remonter jusqu'à nous ont besoin de précisions, cad de raison) ; son unité fondamentale est le vécu. Mais il faut entendre par vécu également le vécu du signe lui-même.
De sorte que le moi et le sujet sont deux formations de cette implication constante qu'est l'intentionnalité ; qui n'a plus rien à voir évidemment avec la solidité de ce que l'on nomme « volonté », ni avec la précision de la « pensée ». Et qui se noue dans une unité donnée, là ; le corps.
De cela le moi, ni le sujet ne peuvent y atteindre. Ils n'ont accès qu'à des morceaux, des éparpillements, des instantanés, ou au contraire à des longueurs de phrases ou de signes, mais qui seulement se collent à même un ou le donné. Donné auquel l'intentionnalité, parce qu'elle n'est pas seulement exprimée mais tout autant percevante ou éprouvante est en plein ; elle y existe. Mais ni le mot, ni la phrase, ni le sujet, ni le moi, ne parviennent à cette préexistence de l'intentionnalité.

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