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instants philosophie

Le micro-système débile et le Grand Système possible

29 Septembre 2012, 09:57am

Publié par zwardoz

Voici donc que nous sommes en mesure de produire beaucoup, très vite et quasi parfaitement. Les besoins sont couverts depuis bien longtemps et si la consommation (ou donc la fameuse « croissance ») bât encor son plein, c’est afin de nourrir un système productif hyper performant qui, pour subvenir aux exigences de profits, démultiplie par cent la capacité consommatrice ; ce qui rend fou. 

Le faux système

Par ailleurs les besoins, réels, de quantité d’êtres humains sont abandonnés ; c’est que ces besoins ne rentrent pas dans les attributions des quelques monopoles, (on ne va pas s’amuser à produire des céréales alors que les automobiles, qui rapportent beaucoup plus, réclament leur quantité de carburant végétal) et de toute manière les populations pauvres ne sont pas suffisamment solvables (alors même qu’il serait possible de leur payer correctement leur exploitation, des sous sols ou de travail) qui puissent participer au commerce mondial ; lequel est donc cette sombre captation d’un micro système, quasi intégralement à côté des besoins réels de l’humain, (et de plus totalement ignorant des dégâts qu’il cause, tant il n’est aucune, aucune pensée efficace quant aux conséquences de nos actes, de nos décisions, et une inintelligence flagrante de tous nos comportements) et pourtant capable de produire abondamment, qui se maintient dans les circuits organisationnels privatifs et décérébrés. 

Le faux système redoublé

L’illusion libérale consistant à nous faire accroire que le déploiement sur toute la planète du même micro système (détenu par quelques uns de plus en plus dévorateurs) serait un équilibre retrouvé entre peuples pauvres et riches ; alors que ce sera seulement la séparation encore plus abyssale entre pauvres de tous les pays et riches de tous les pays. De telle sorte que le même système de captation puisse se reproduire, et que donc l’inventivité générale soit strictement figée, annulée, écartée de l’historicité.  Absence d’inventivité essentiellement constitutionnelle ; par laquelle il faut inscrire dans le marbre que la privatisation n’est pas le sommet du monde réel, mais bien une exceptionnalité accordée selon tel ou tel critère (humains et écologiques, sociaux et collectifs). C’est dans la constitutionnalité qu’il faut écrire les règles du Jeu, du vrai Jeu, opposé au mini-game des demeurés.  

L’impasse historique du micro système, annulant le Grand Système possible

C’est de toute manière ce qui se décide ici ou là mais dans le plus grand désordre, et évidemment chichement, juste ce qui est nécessaire à la validation du micro système qui freine de toutes ses puissances afin que le Grand Système (des besoins réels et des nécessités structurelles aux sociétés complexes organisées) ne voit pas le jour. Que ce Grand Système est là, bien présent prêt à exister historiquement, tout le démontre et le montre ; mais le micro système clos sur son intérêt, cad sur ses quelques capacités productives monopolisées, détruit constamment les avenirs possibles, qui ne paraitront pas : jamais. 

Le Grand Système déjà possible partout

On argumente en général, ou cela revient au même, que l’on se sait pas comment organiser la réalité humaine selon un Grand Système (réel celui-là), et que donc le micro système (celui qui s’ordonne sur la propriété privée) est le seul que l’on connaisse (par exemple ; le libéralisme est le seul système qui « fonctionne » dit-on, ce qui revient au même et on vient de noter qu’en réalité il ne fonctionnait pas vraiment sauf limitativement et cette limite est purement arbitraire ; décidée par qui démocratiquement  et rationnellement ?)

Il est clair qu’il ne nous faudrait pas énormément d’efforts de mise en ordre pour créer le Grand Système (des échanges judicieux et fondés réellement, plutôt que ce micro système fantasmatique) ; de fait toutes les techniques et technologies sont effectivement réalisées historiquement ou n’attendent que d’être vraiment promues. Il apparait de plus en plus nettement que l’appropriation et la captation (de la richesse cad de l’investissement cad des avenirs possibles, bannis à jamais autrement) est un système vieillot et inadapté aux enjeux du Gand Jeu. 

La destruction intérieure

Les petits joueurs détruisent la conscience même, qui n’existe que de s’augmenter, et non pas de se désirer, désirer, en de pauvres, de si pauvres finalités. Il est curieux de constater qu’il n’existe aucune conscience mondiale valide, mais seulement de pauvrettes consciences de soi incapables d’organiser autrement et qui se coulent dans le micro organisationnel, dont la privatisation, la propriété privée demeure l’essence ; soit donc la plus limitée et la plus inconséquente mise en forme de la réalité humaine. 

La démocratie totale

Non qu’il faille bannir la propriété privée, mais l’utiliser ; dans une démocratie il est une place pour tout et tous ; il est du libéralisme, nécessairement, mais aussi du communisme et de l’anarchisme et tout ce que l’on voudra bien y adjoindre, mais pour cela il faut de l’intelligence réelle, individuelle et collective. Nous ne disposons apparemment ni de l’une ni de l’autre. 

L’échec

Ce ne sont pas nos faibles réalisations intellectuelles (tant objectives, scientifiques ou étatiques par ex, ou subjectives, nos « personnalités », toutes si mal foutues) qui prouvent quoi que ce soit. C’est bel et bien lamentable.

 

Inversement

Inversement on peut penser autrement ; que tout le déploiement débile est précisément ce qui est requis pour que par-delà son gaspillage éhonté (de tout, de toutes les ressources et de toutes les possibilités, naturelles ou humaines) s’élargisse la possibilité elle-même. Autrement dit ; au sein et au-delà d’un tel micro système déployé partout, tirant dans tous les sens, il est requis un organisationnel qui précisément ayant à réguler de tels tiraillements, il sera nécessairement en lui-même un Grand Système

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Le désordre (et l') universel

26 Septembre 2012, 08:40am

Publié par zwardoz

On s’étonne de tout, mais ayant lâché les êtres en tant que libres sans que le début de l’ombre du commencement n’ait lié cette liberté à son essence systématique, qu’y-a-t-il d’étonnant que tout ce qui est, humainement, soit parcouru intégralement par les flèches désordonnées des êtres-libres dispersés en tous sens ? 

Que chacun ait cru comprendre le libre pur comme sa fantaisie ou en tant que le libre est seulement un cadre vague qui valide, du fait même qu’il le conçoit, le veut ou le désire, à peu près n’importe quoi et que finalement l’universalité qui est au fondement de tout être-libre, soit relégué et que la pensée, véritablement, soit haïe, vomie, repoussée dans l’inexistant. 

 

L’être-libre est pure réflexivité, et donc Idée 

C’est que l’être-libre est déjà de par soi réflexivité, il est l’idée de soi, et qu’il entre en conflit immédiatement avec toute réflexivité. 

Ce faisant, ne s’envisageant absolument pas comme systématique (puisqu’il doit loger dans sa réflexivité telle ou telle volonté souvent la plus immédiate), il est évident que le libre commençât de perdre, jusqu’à la bassesse, sa puissance. 

 

L’intéressement (supposé vrai, et objectif) versus l’universel

Ce qui arrangeât bien les choses des pouvoirs, des groupes, des mafias, des intérêts limités ou des égocentrismes de toute sorte. Qu’il puisse exister un être-libre qui soit tout autant universellement, leur serait dommageable. Cela signifierait par exemple qu’il existe une « classe » que l’on pourrait nommer « salariés » ‘en remplacement de l’autre, oubliée, celle du prolétariat, et qui n’a plus du tout le même sens). 

L’enfermement de l’être-libre dans l’ego, le désir immédiat, ou les finalités mafieuses et limitées (sans contrepartie aucune), ce fut l’absence de la poursuite de l’idée « universelle » seule valide qui puisse réellement (et non illusoirement et fantaisistement) nourrir l’être-libre, non plus dans sa pauvre inertie d’un corps avec(ou sans) cervelle, mais ayant de par lui-même un horizon bien plus augmenté, par sa systématicité (abandonnée), que le cercle exigu du moi-même. 

 

L’absence détériorante d’un universel valide et positif

Mais c’est que à l’inverse, qu’il puisse exister un universel du libre pur est en soi contradictoire ; l’universel existe, il tient par exemple à la formulation de l’Etat, autrement dit un cadre abstrait qui concerne peu ou prou, mais extérieur, extérieur au monde, au donné, aux vécus en tout cas. Débordement incessant et incontrôlé de la société civile, privative et privatisée. 

 

Le positif du privatif immédiat

Et il est par ailleurs impossible de se passer de cette privatisation ; parce qu’il faut, à tout prix, que tout-un-chacun soit capable de se gérer, au moins, et de s’inventer, au mieux ; et c’est ce qui s’est passé. La société civile, privative et privatisée, s’est gérée et multiplement inventée. Pour cette raison, il n’y eut et ne peut advenir qu’une seule sorte de révolution ; la révolution unique qui rend, plus ou moins, chacun à lui-même. Or ce mouvement d’une ampleur considérable, jamais l’universalité n’aurait pu se poursuivre et se suivre en tant que humanisation se dépassant dans la personnalisation. Le moi-même est le résultat tangible, réel, effectif, de la « raison universelle ». 

 

La systématicité du libre pur

Mais l’être-libre a explosé tout l’universel, et celui-ci bien en peine de se penser et d’intégrer qu’il puisse exister un « être-libre », n’a pas pu, pas su se renouveler. Il ne demeure qu’un vague universel abstrait, simple cadre d’une vie démultipliée en tous sens, et même allant contre l’universalité elle-même et la détruisant, l’annihilant. 

C’est que l’être-libre existant pour lui-même est déjà donc la réflexivité elle-même, qui n’en supporte aucune autre et qui doit orchestrer pour sa propre part et selon ses rythmes propres ; puisque c’est un monde, celui de la personnalisation, qui est, fut, sera encore à inventer. 

Mais il ne peut en aucune manière se passer de systématisation ; c’est là que le bât blesse. Quelle systématicité ? 

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De l'absence (bien ferme) de désespoir

22 Septembre 2012, 19:57pm

Publié par zwardoz

Il serait absurde de postuler la déliaison de tout dans l’histoire humaine. De ce désordre on s’en convainc d’autant plus facilement que nous partons de l’évidence de notre être libre, et que s’il existait une direction à tout cela, celle-ci nous astreindrait.

Mais l’orientation générale serait donc qu’il existerait une programmation de notre être-libre lui-même ; de sorte que c’est de par son contrôle sur lui-même que le devenir, le véritable, advient.

 

La zone ontologique

Cet être-libre (ce qui seulement une manière de le nommer, ici et maintenant), se tient antérieurement à la « raison », l’esprit, ou la pensée ou antérieur au langage ou même antérieur au corps ; puisque l’on ne se situe pas en cela selon le monde, mais dans la construction ontologique ; ontologiquement, l’être-libre précède , alors même qu’il n’apparait historiquement qu’ensuite (au sens où enfin à un moment ou l’autre de l’histoire, il se dit à lui-même qu’il « est-libre »).

Dans la zone ontologique ce sont les possibilités que l’on mesure. La possibilité « être de conscience » est plus grande que la possibilité « corps » qui ne s’assure que de tel ou tel corps.

 

L’activité de conscience

Au travers de l’historicité humaine, ce qui se développe, bien que réel depuis le début, c’est l’activité de conscience ; comme elle ne peut exister sans se savoir,  et ce à défaut de se connaitre (notre être ne doit pas attendre de se connaitre pour se savoir, sinon il n’aurait jamais lieu), bien qu’existant depuis le début, il lui faut absolument pourtant  se déterminer et ce au fur et à mesure (bien qu’étant déjà présent à soi ; dés l’origine, il se sait intégralement comme absolu, sous différentes dénominations).

Déjà là, depuis que surgi (du langage et de la parole mais aussi tout autant sinon plus de la physiologie ; c’est que l’on ait une cervelle qui rassemble la perception, intérieure et extérieure), notre être de conscience navigue au travers des fonctions, des facultés, des identités, des mondes et des historicités humaines.

 

L’unité insécable absolument

Il faut bien supposer que malgré toute la diversité, il est structurellement un « être de l’homme ».

Le dégout, profond, qui nous pousse à ne pas admettre qu’il existe un tel être et que tout est livré aux nécessités ou aux contingences (ce qui revient presqu’au même), est aussi l’abandon de la certitude de la toute valence de l’universel pur et simple ; de l’universel en soi.

 

Le moi-même absurde et l’universel pur et simple

C’est que dans et pour notre esprit, il n’est plus d ‘universel mais seulement l’être-libre ; chacun hait la pensée, toute pensée, parce que toute pensée est réflexive et que tout être-libre est pareillement de la réflexivité pure , que donc les deux entrent en rivalité (je ne puis pas me penser moi-même si je suis pensé universellement, croit-on) et surtout reconnaitre que l’universel puisse exister, et validement, cela reviendrait à accepter que mon être-libre est de fait, réflexif et que toutes ses finalités qu’il se donne, s’effacent devant la gloire et la certitude de la destination originelle de cet être-libre réflexif ; la vérité et la liberté réelle. Au lieu de quoi on lui préfère la vague et indécise et absurde et confondante fantaisie que l’on nomme, chacun, « moi-même ».

 

La validité d’être un moi-même

Ceci étant il est absolument raisonnable de s’engager dans l’être de ce moi-même ; c’est dans le moi que le sujet, l’être-libre vraiment réel, existe, nulle part ailleurs ; ce qui abolit toute humanisation qui n’aboutirait pas au moi, pur jus, le moi individualiste et négateur de tout puisque seul habilité à formuler que libre il est, sans frein, sans limite (sinon les divers impératifs physiologiques et fonctionnalités requises, évidemment). Sans un tel « moi-même » aussi égocentrique soit-il, il n’est rien du tout. Sinon des mondes humains divers et variés, assujettis à leurs propres nécessités de transmission (de la parole, du langage, des échanges régulés strictement, etc ; des mondes fermés et clos).

 

Abandonnés

Or donc nous sommes laissés là, abandonnés sur la grève poussés au cul par l’océan innommable du libre et de l’universel pur.

Si l’universel constituait la première libération retentissante de l’être de l’homme, (en applaudissant qu’il puisse exister un partage intégral du vrai, du beau, du bien), le libre en est l’aboutissement (pour le moment historique qui nous occupe en tout cas) et la réalisation ici-même, dans le concret, ce qui est tombe bien puisque chacun est effectivement le plus concret qui soit ; un corps et une cervelle.  Ce que l’on ignorait auparavant ; on entourait cela de tas d’imaginations et de signes ou symboles, qui se transmettait des uns aux autres et rassurait tout le monde.

 

Plus question.

Or malgré tout étant livrés « là » sur le sable abandonnés, nous sommes face à face à ce puissant être-libre, absolument écarquillé et sans âme, froid comme l’acier brulant ; qui découpe, qui découpe tout. On l’entoure de fantaisies… ce qui se substitue aux imaginations et autres symbolismes, et on pleure de ne plus être en mesure de partager des uns et des autres dans une Parole réconciliatrice, la lourdeur, le poids, l’abomination de ce corps et de sa cervelle, de ce vécu et de tout ce qui vient que chacun connait si bien (puisque nous sommes tous astreints au même être-là que nous claque l’être-libre sans âme, bien en face).

 

La fantaisie du soi-même et notre-être

La fantaisie est parfois bien délirante, certes, mais elle opère comme tampon sinon nous serions confrontés à cette évidence ; notre identité, cad tout ce que nous vivons, est elle-mesurée à bien plus grand, vaste, énorme, dévastateur et impressionnant que toutes ces petitesses ; l’être-libre c’est cela qui est antérieur à la raison, à l’universel, à la vérité, le beau (ou l’œuvre), et au bien.

Bref nous sommes de fait tous absolument nietzschéens ; qu’on le veuille ou non. Nous existons antérieurement à tout (à tout ce que nous connaissons).

Ou donc ; plutôt que de nous y croire en une fantaisie d’identité (que nous nourrit la totalité de la dite société humaine qui nous est contemporaine et dont on ne peut nous détacher, elle est nôtre), il vaudrait mieux reconnaitre que cet être-libre ne nous conduit pas en un moi-même (absurde voir disjoncté), en tous cas pas seulement, mais que cet être-libre est à lui-même une Idée.

C’est-à-dire l’universel même. 

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La folie du système pseudo économique

17 Septembre 2012, 19:03pm

Publié par zwardoz

D’une manière ou d’une autre il faut bien se rendre à l’évidence ; il n’y a pas suffisamment de travail pour tous. Ce qui veut dire qu’il n’y a plus lieu de maintenir cette idée de croissance et d’horizon indéfiniment reculé ; autrement dit il n’est plus d’investissements à ce point doté d’avenir puisque cet avenir là nous revient en pleine face et creuse notre incapacité à réguler réellement une situation qui nous échappe complètement par tous les bouts.

 

Un tel système fonctionne des possibilités qui ne mènent plus nulle part.

La croissance est utilisée lorsque l’investissement d’une société sur son avenir permet de gagner l’usure sur le dos d’une majorité ; une partie du surplus est réorientée sur les développements futurs. Et une part sur le fonctionnement lequel s’alourdit nécessairement au fur et à mesure. Et une autre part sur une captation plus ou moins accentuée ; et même, lorsque le délitement commence de se propager, cette captation perd la raison, le réel et tend à se légitimer elle-même de plus en plus égocentriquement ; la privatisation affirme sa totale justification, et le bien collectif par exemple parait un vol, littéralement, pour l’individualité.

 

L’égocentrisme incontrôlable sort de la réalité

Il n’est alors plus aucune interrogation sur la légitimité de la captation ; ce qui appartient à un-tel n’a plus aucun lien avec le collectif, bien sur, mais aussi n’a plus de rapport du tout avec l’ensemble du système d’échange réel, au sens où réel signifie ; la production, les forces productives réelles, entreprises et salariés, etc. les échanges purement égocentriques perdent constamment leur réalité d’invention des réalités humaines et ayant d’bord poussé la production de choses complètement absurdes, inutiles, néfastes, cet investissement délirant cherche à jouer de sa propre irréalité afin d’en acquérir plus encore.

La captation existe alors en elle-même et pour elle-même ; elle s’enferme dans un processus illusoire et inexistant historiquement.

 

La sortie du capitalisme réel (la société non libérale)

Il ne faut pas croire qu’il s’agit encore d’un capitalisme ; il n’engrange pas de masses d’investissements qui pourraient augmenter les forces réelles ; parce que de croissance, réelle, il n’en existe plus. Sans doute peut-on exporter des technologies et produire et produire encore mais les mêmes objets, les mêmes outils, les mêmes inventions simplement exportées (qui profitent en valeur absolue aux pays en développement, mais qui expatrie par ailleurs une captation de plus en plus conséquente.

Ça n’est pas tant que la captation garde pour elle-même injustement, c’est que la possibilité d’investissement dans la réalité, se réduit et ne débouche plus sur rien qui soit existant. Non seulement la captation est probablement injuste en elle-même, mais sa seule justification elle se la retire elle-même.

 

Le mirage déboulant

Mais le fait est que dans la réalité, la productivité est à ce point efficace, qu’outre d’alimenter des consommations et des productions absurdes et un gaspillage mortifère, il engendre des finalités réductrices et sans envergures et «dont on ne peut rien faire », qui est sans-avenir, et qui inclut que les consommations soient elles-mêmes manipulées ; les investissements absurdes commencent de penser contrôler intégralement tout ce qui est, puisque cette folie n’a plus de borne par essence ; par essence, elle n’investit plus dans les réalisations. Elle produit ainsi un mirage total, disposant de quantités astronomiques de la seule richesse, de son investissement pharaonique potentiel, qui se communique en tout et en chaque satellite. Le monde glisse dans l’irréel et l’impossibilité de résultats réels.

 

L’inversion du marché

C’est qu’alors la technologie du « marché » apparait comme radicalement inutile et au lieu de maximiser l’effort, (ce qu’il a pu insuffler en telles occasions, bien réellement), s’inverse et par son inefficacité entraine la totalité ; c’est que le marché ne fonctionne pas en soi et par lui-même ; il fonctionne en rapport aux finalités, qui lui sont essentiellement extérieurs.

Si une série d’inventions s’impose, une série de possibilités se réalisent ; lorsque les inventions s’épuisent, le possible se réduit et les marchés n’en continuent pas moins de jouer comme si les possibilités réelles les autorisaient.

 

La captation fermée

De même la captation est plus ou moins acceptable sinon acceptée, lorsque les investissements permettent un déploiement de possibilités devenues réalisations et reconnaissables par tous ou une majorité ; mais sitôt que les possibilités s’amenuisent, la captation n’offre plus aucun avenir. On a pris pour essentiel (le marché) ce qui était second, sans par ailleurs observer que la captation se solidifie en monopoles, lesquels annulent les avenirs possibles puisque les investissements au lieu de se redistribuer à peu près également et offrant ainsi des développements exogènes, les investissements tendent à l’homogène et se reproduire sans invention. Ce sont des pans entiers de possibilités qui sont tués dans l’œuf.

Partout se juge le sens, l’orientation du monde humain en tant qu’il se produit lui-même et a cru détenir le moyen alors qu’il perdait au fur et à mesure toute la finalité réelle ; il s’est engagé absurdement en se prenant littéralement les pieds dans le tapis.

 

Accumulation ou distribution

A l’origine est donc la question de la répartition de la richesse ; si l’on juge que la richesse passe par l’accumulation (autorisant un maximum de possibilités réservées à quelques uns, cad dont quelques seuls sont en mesure de pousser intelligemment les performances afin que tout soit à la pointe d’une efficacité et d’une réalisation la plus rationnelle mais aussi la plus inventive possible), on oublie que la performance n’est pas en soi déjà définie et limitée à quelques inventions dont on tire partie. Mais que la performance est aussi et même avant tout, l’avancée de tous ou d’une majorité et qu’alors ce ne sont plus quelques secteurs qui monopolisent la richesse (cad l’investissement potentiel), mais l’ensemble sociétal ; il est un palier dont le franchissement n’est plus possible, lorsque seules quelques performances ou secteurs accaparent l’avenir.

 

Corruption

Outre qu’évidemment cet accaparement instruit une corruption à ce point généralisée non seulement dans les faits, mais dans les esprits, que l’avenir de l’ensemble ou de plus grands ensembles, est devenu vraiment inimaginable. La totalité du monde humain donné est alors obturé, muré, se referme par défaut de circulation, et par incapacité de renouveler le contrôle de sa propre richesse. 

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La conscience ou la forge sans âme

16 Septembre 2012, 17:19pm

Publié par zwardoz

Que notre être soit un simple retour-sur le garantit de toute atteinte, paradoxalement. Il absorbe ce qui vient du physiologique ou des signes, des affects ou des autres points de vue. Sans doute de ce fait est-il totalement débordé et parvient à peine à surnager.

Mais il sait plus ou moins naviguer ; puisqu’il peut constamment (sauf désordres graves, puisqu’originellement il dépend d’une complexité de causes qui le préforment, d’un dispositif réel de déterminations) se référer ; se référer à « ce qui se passe ici et maintenant » dans l’actualité irréductible. Quelles que soient les causes, elles aboutissent à un résultat, donné « là », au-devant d chacun, et sur lequel résultat quoi que l’on en pense, on en juge ou on en apprécie, mesure plus ou moins les conséquences ; et plus encore qu’on le veuille ou non, on perçoit ce résultat.

Ni ses contenus, ni le contenant

C’est que si notre être est retour-sur, il n’est pas du tout un monolithique, une forteresse, une solidité, un contenant qui possèderait son « identité ». il n’est pas une boite qui comme telle serait en elle-même « quelque chose, même en tant que boite ». il n’est pas ses contenus, mais il n’est pas non plus le contenant des contenus. Il est essentiellement ouvert ; et c’est uniquement dans ses contenus ou dans l’idée de soi, de contenant, qu’il se referme en telle ou telle identité.

Du reste il ne prend pas nécessairement comme contenant qu’il soit une identité individuelle ; il peut très bien se saisir comme raison » par ex, ou comme « nation » ou en telle ou telle identité précise ; garçon de café, entre autres. Le sujet, notre être, n’est pas lié absolument. Il est un miroir, qui admet les images ; par essence, par nature, par structure.

Le sujet dévorateur

En tant que tel cet être, ce « sujet », est d’une sauvagerie absolue. Le grand dévorateur de tout, puisque uniquement forme, il se nourrit de tout ce qui lui tombe dans la gueule ; il dévore. Il n’a pas de fin, est non-fini, puisque sans-rien, hors temps et hors espace. Elle peut ainsi et c’est ce qui se passe réellement, oublier jusqu’à ses conditions d’être ; absolument dépendantes de ses causes, elle s’en élargit et y prend son être, sa dimension, plus ou moins et cette proportionnalité est essentielle.

L’être surgi

L’unité de son être est intégralement réalisé comme forme (une forme est de fait réalisée) et n’appartient ni au temps ni à l’espace, pas plus qu’à la détermination. Si l’on se demande pourquoi est-il présent dans un monde, cela est inclus déjà dans sa formalité ; il est forme de contenus, sans être contenant lui-même, et ceci au sens où il se tire, s’extirpe, surgit de la cervelle. De cet ensemble de dispositifs, de perception et de signes, de physiologies, de facultés et de fonctions, étendant son adjonction à la réalité, puisqu’il requiert tout autant un monde donné naturel, un ou des mondes humains, des sociétés organisées, une historicité, l’universalité comme conscience, l’être-libre comme sujet, le sujet comme autre-que-tout.

Il n’est donc pas concevable en soi et hors de tout, mais tout étant tel quel, il apparait ; en-plus. Il tend ainsi à absorber tout ce qui le précède et ne se réalise pas, jamais dans l’auto contemplation ; il est activisme pur. Il n’y a pas de repos, nulle part. les idées de soi contemplatrices entrent elles mêmes dans un processus et disent autre chose que cette station, portent en elles-mêmes qu’il se figure tel ou tel.

Il n’est pas rien, mais sans être pour autant quelque chose

Visage sans visage ; tout sens est un « effet » qui doit se placer lui-même dans un processus, tout langage à la fois le fait être, mais il en use en dernière main et sait tordre le langage et tous les systèmes de signes, toutes les significations, tous les gestes et les comportements dans son emportement ;

Au sens où m’intentionnalité manifeste très lointainement un horizon qui attire toute apparition dans le monde, vers ce solde reculé ; ce résultat qu’elle « voit » mais ne sait pas encore « dire ». puisque si elle est forme, l’intentionnalité, porte dans son activité même, son être comme acte pur, son « programme » ; elle ne peut pas l’oublier, (comme si il s’agissait de mots ou de significations ; une mémoire qui obligerait que l’on s’en souvienne, ce qui est beaucoup trop lourd), elle « est » ce programme de transformer, transmuter, fondre dans le creuset de sa foudre le vécu, le donné et le monde, tout comme les mondes humains ou les personnalisations. 

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L'autre trame du monde, celle du réel

13 Septembre 2012, 19:36pm

Publié par zwardoz

Notre être de perfection est celui qui tisse l’autre trame au travers des péripéties, mésaventures ou rencontres au sein du vécu, du donné et du monde.

L’autre trame consiste pour un moi-même par exemple, de chercher son Idée de soi. Elle s’élabore comme démocratie (dont l’essence reste inconnue encore). S’explose dans les sciences en quête de l’architectonique de la matérialité. Ou donc se creuse et s’ébauche dans les Œuvres ; esthétiquement et idéellement et intentionnellement.

En somme et grosso modo, toute conscience est en cours d’être la réalisation ; au sens propre, au sens de « rendre réel ».

Aussi poursuit-elle le moi-même de sa foudre transcendante ; purement formelle, la conscience-structure force à être. Le moi, tout moi-même, est bien ici et là en état figé et stationnaire, son identité telle ou telle, mais quoi qu’il dise ou fasse, ça avance. Au travers de chacun, la perfection purement formelle.

Admettre le point de vue non fini sur le sujet (cad sur le sujet en chaque moi, autre que le moi, et bien plus éloigné de tout, radicalement autre parce que formellement vide), c’est replacer chacun dans la dimension non finie de son devenir concret ; une conscience de soi n’est pas cette entité psychologique ou cet imaginaire soudoyé ou cette liberté intérieure (qui se miroite elle-même de trente-six mille façons). Le sujet radicalise qu’il doit être et en tant que formel, cad travaillant le donné, le monde ou le vécu.

Il n’est aucune autre destinée pour le sujet (en un moi) outre de dépasser ce moi-même issu ou attiré dans une synthèse hâtive, que d’animer intégralement sa dimension. Dimension de sujet, ce qui signifie « du sujet qui ne finit pas ». il ne finit pas puisque la forme pure et simple n’est pas atteinte de quoi que ce soit ; elle est hors-tout (hors tout ce qui est, elle-même n’existant pas).

Il n’est non plus aucun secret ni aucun mystère ; ça n’est pas mystérieux c’est une intrication. D’une manière ou d’une autre le sujet est incrusté dans une dimension structurelle. On ignore quasiment de quoi elle est construite ; on ne pourrait en juger que selon le monde, le donné ou le vécu, selon des déterminations, or la structure est à-partir mais hors des déterminations. Ce qu’elle complote se lie ou se délie, se trame ou s’intensifie, se concentre ou s’étend bien autrement que les choses du monde, autrement que les contenus, qui tous finissent par s’absorber dans des synthèses, excepté quelques contenus qui se détournent, qui détournent leurs faces communes ou soumises au un de synthèse.

Ces contenus se rendent in-finiment complexes ; et leur lecture (lecture mentale des signes ou décryptage des gestes, éthiques par ex, ou stratégies politiques d’extension du domaine de lutte) pousse l’intentionnalité dans le glissement hors de proportions ; aucun monde ne contient plus ce que la dimension anime. Laquelle cherche son indépendance.

De fait elle épuise les mondes ; les mondes humains, le monde du moi-même, tisse le relationnel non dans une synthèse confuse mais expose, exprime en clarté et divise ce qui était obscurément pensé comme unité lourde indistincte seulement donnée, vécue ou mondaine, un état, d’inertie. Qui sous couvert de livrer un monde (‘quel qu’il soit), s’abîme comme non ontologique ; la croyance qu’il n’existe pas d’ontologie aboutit à un être-là amorphe bien que sous couvert de ces mille couleurs et apparences.

L’ontologie ne dispose ainsi d’aucun contenu ; elle est uniquement la trame structurelle et ne comporte rien hors ou au-delà du monde, des mondes divers et variés (dont la variété les effondre complètement). Tout la dimension, ontologique, est sus-tendue dans la forme pure et simple ; laquelle est uniquement un retour-sur qui dépend de la détermination et des mondes, mais qui au travers des mondes et de la détermination, tisse son propre plan.

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Notre être de perfection et de jouissance

6 Septembre 2012, 19:17pm

Publié par zwardoz

Notre être de jouissance et de perfection

Si notre être est forme pure la perfection existe de fait, sauf qu’tant purement formelle, vide et sans contenus, jamais, qui puisse la satisfaire, c’est uniquement en tant qu’activité que notre être peut se réaliser d’une part, devenir d’autre part et se savoir sinon se connaitre enfin.

Or activité ça ne se peut que sur la détermination ; le monde, le donné, le vécu, dont les formulations élaborées sont la politique, l’idéel de science et de philosophie (au sens large et restreint), l’éthique (et le relationnel), et l’esthétique (et le corps-même, le corps de perceptions pures).

 

Descartes et le dieu radical

Que notre être soit Un et donc parfait et absolument jouissant, ne signifie donc pas une tautologie, un narcissisme ou une idiot-syncrasie, mais justement l’inverse ; l’activité concrète.

C’est ce que porte à notre attention la Méthode qui définit résolument ce par quoi la jouissance s’acquiert et ceci sans relâche. L’existence est cartésiennement parfaite ; dieu, bien que nous soyons libres, sait déjà tout ce qui peut être, et il n’empêche qu’il nous faut encore décider, choisir, inventer, créer. Il n’y eut probablement aucune figuration de dieu équivalente à celle de Descartes. Le dieu de volonté de par soi intellective et capable de décider du vrai lui-même ; ce qui pareillement ne retire rien au vrai.

Or cela signifie que le vrai est, au moins cartésiennement décidé, dans le droit fil, la flèche de la volition elle-même. Puisque de « ce qui est » on ne peut absolument pas dire que l’être se contredise : l’être est absolument Un (même si l’on ignore en quoi, comment, par quoi, peu importe à cette étape). Et si ce qui est possède en lui-même un être tel que celui-ci, qui est-libre, dont l’essence est cette non essence qu’est le libre pur, alors c’est tout ce qui est, qui est tendu radicalement comme volition ou selon une telle logique.

Ce que cela dessine c’est l’expérience ontologique même ; autrement dit il est possible d’éprouver intégralement « ce qui est tel que cela est ».

 

La conscience structurelle de soi

L’absurde désespoir consiste à imaginer l’être, le ce qui est, l’absolument réel, selon les figurations fantasmatique du moi ou pour-nous du moi-même (ce moi hyper investi et prolifèrent, à juste titre en grande partie, puisqu’il faut qu’il y ait un moi-même pour qu’il existe un sujet, de même qu’il devait se connaitre un moi, pour qu’il y eut l’universel).

Si Descartes dessine absolument l’être absolu, c’est donc comme étant ce sujet (appellation non cartésienne d’un dispositif doute-cogito-infini-étendue-corps/esprit) tel que posé « là » sur l’étendue du monde, posé là étrangement et lorsque tout s’expose d’une altérité sans borne.

 

Le fantasme beuglant

Le fantasme de l’absolument réel aveuglant le moi ou le moi-même est un vagissement insipide, un beuglement larmoyant, une farce évidée mais pleine de suffisance, d’ego centralisateur, d’affect redondant, une puanteur sans pareille.  

Qu’elle nous envahisse et soit en partie un bien très précieux, ne doit pas nous confondre ; elle ne mène strictement nulle part et surtout pas ici-même. Dans l’ici-même du sujet absolument parfait en son ordre, en sa dimension, la seule, l’unique : il n’y en a pas d’autre, puisqu’elle est l’altérité maximum qui se puisse. Une forme, un être purement formel n’a pas d’autre et n’est pas composé et n’est pas à demi réalisé, il est parfaitement la forme qu’il est.

 

Ce qui ne nous arrange pas est vrai

Que cela ne nous accommode pas, c’est évident ; n’empêche que cela seul est, à strictement parler. Et même si par ailleurs n’existe que la détermination, la matière, ça n’est en rien contradictoire. Puisque la forme est formelle de venir en plus de la détermination.

Qu’elle use des signes, et donc de la matérialité, pour se signifier est sa manigance spécifique de ruser, de passer outre et au-dessus mais aussi en-dessous et par les biais de « ce qui est » d »signant par là qu’il est du « ce qui n’est pas ».

 

L’abîme

Or ceci ouvre un gouffre (le seul qui soit et qui parfois se répercute ici et là, mais secondement), lequel n’est pas uniquement un « vide » qui bien que ne contenant rien serait seulement « une formalité ». C’est pesamment, bruyamment, invinciblement que cette forme bien que vide impose une altérité profondément extérieure et charriant l’immensité.

Si il existe un être si dépourvu de toute détermination que l’être alentour supporte, admet, c’est qu’il est une immensité monstrueuse résidant alentour. 

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L'architecture du libre, pur et formel

5 Septembre 2012, 14:23pm

Publié par zwardoz

Forme absolue et contenus quelconques

C’est donc en tant que purement formelle que notre être vraiment réel existe ; en tant qu’attention, qu’intentionnalité, conscience et donc structure (autorisant des stratégies, au-delà mais comte tenu de la détermination, des signes, des corps, des objets, etc) et enfin forme, forme pure et simple. 

En rien elle ne perd sa simplicité (qui est la condition adéquate de son exercice ; nous sommes toujours « nous-mêmes », quels que soient les contenus).

Jamais elle n’est séparément de la détermination ; il n’existe à proprement parler que de la détermination, de la matérialité si l’on veut (corps, perceptions, désirs, mots, signes, significations qui vont-vers (un quelque chose de bien réel). Mais étant pur retour-sur (quoi que ce soit qui lui tombe sous les yeux, ma main, ou en la cervelle) absolument détachée de la détermination, en même temps notre forme ne l’est pas ; elle y est scotché, collé, parfois coagulée. 

Les contenus collants 

Rien ne s’oppose à ce que les contenus in-forment la forme ; elle est là en partie pour cela, pour s’in-former de tout ce qui vient. Elle peut tout à fait croire que tel contenu est « elle-même » ; elle s’écoule absolument dans tel ou tel contenu, elle croit même que ce contenu-là est « une conscience » et même que ce contenu est plus conscience qu’elle-même. Elle place son retour « dans » le contenu, dans l’objet de désir, en tel signe qui lui renvoie précisément …son retour. Elle est immédiatement autre et dans l’autre ou dans ce qui est pas elle, puisque formelle et sans contenu, elle prend la forme qui vient, arrive, s’impose. 

Elle s’y croit être

Dans le même temps étant retour-sur, purement formelle, qu’elle devienne tel ceci ou tel contenu, ne l’empêche pas d’être. Purement formelle, elle ne retient pas d’être ce contenu là, même si elle y « croit » ; elle est structurellement autre que toute intentionnalité prise, engagée, sinon le retour ne reviendrait jamais et resterait englué en tel contenu, et ne percevrait plus rien excepté ce contenu là, et limiterait jusqu’à disparaitre cette conscience. 

N’est pas une fonction

On traite habituellement la conscience comme un moyen, une fonction ; même centralement considérée, elle reste faire valoir de contenus dont on espère, attend, croit qu’ils puissent recéler des vérités ou de la vérité (un Sens de la vie, de ce qui est, etc). il peut apparaitre à l’inverse que l’activité de conscience est non seulement centrale mais est, pure fonction, notre être même. Il n’y a rien d’autre que la conscience-de. 

Elle est la jouissance-même.

L’œuvre

Elle est la jouissance-même. L’être se réjouissant absolument de ce qu’il est et de ce qui est. Puisque n’existe pour-nous que ce qui est en conscience le plus radicalement investi, le plus largement en instance de variations de profusions. Une œuvre est une telle jouissance ; les signes sont aisés, on peut les manipuler, et s’y mouvoir comme en l’océan ; la variation intentionnelle est intégrale et d’autant plus complète que cette œuvre-là non seulement joue d’elle-même, se joue de la conscience qui s’y emploie ou qui la perçoit, mais aussi joue, glisse au sein du monde, du donné ou/et du vécu. Elle s’y emploie intégralement ou le plus intégralement possible (puisqu’il n’est pas, jamais de totalité, de totalisation ; une œuvre est pluriellement distribuée, et son unité n’est pas de finalité, de terminus, mais de propension, d’avancée qui ne sait pas où, est de début constant, par ce retour constant elle se décuple continuellement puisque le Un du début de l’œuvre ne se clôt pas mais palpite). 

L’inatteignable forme écumante

Il est clair que si notre être est purement formel, il ne s’attient jamais, mais cela est naturellement, essentiellement et structurellement normal, logique et parfait en son sens propre. Il ne peut pas, ne sera jamais réalisé en quoi que ce soit ; forme pure et simple notre être est, tel et sans être jamais autre ou autrement. 

Les réalisations approchantes

Or il est visible également qu’il peut approcher de son être lorsqu’il parvient à se manifester dans le monde, le donné, le vécu. Politiquement, idéellement (dans la connaissance d’une part et le savoir d’autre part), éthiquement et esthétiquement. Et il se manifeste aussi en cette formulation (qui dérive immédiatement de la forme même, de cette structure) cette formulation qu’est la personnalisation. 

La personnalisation (comme procédé d’existence intégrale)

Personnellement, dans sa propre identité y compris dans ses variations (virtuelles, qui auraient pu être momentanément ou éternellement, et potentielles, qui peuvent être constamment ou éventuellement, selon les événements), chacun est une « formulation » ; une résolution Une (de tout son vécu, donné et monde). de l’unité de laquelle on sait très peu ; ça recule dans la conscience de soi, comme s’enchâssent les horizons de soi les uns dans les autres, jusqu’à un pseudo horizon ultime qui n’existe pas, mais qui se maintient quelque part d’une certaine manière que l’on ne connait pas (mais que par ailleurs on « sait » ; le savoir se subodore, se subsume constamment, se replie et se déplie, d’intensité ou de densité, etc, là où la connaissance expose objectivement ou presque quelques connus, oubliés ou non, des remémorations, des potentialités éventuelles). 

 

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