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instants philosophie

Sens du mouvement, cad du présent

30 Décembre 2018, 17:02pm

Publié par pascal doyelle

Lorsque l’on tombe dans le monde, on ne s’en relève pas, parce qu’il n’est de réalité que les réalités, les choses déterminées, tandis que le point de vue par lequel on les perçoit lui ne l’est pas, déterminé.

C’est dans l’indétermination absolue du point de vue, que se définit la philosophie, élaborant la description de ce lieu, unique, à partir duquel le reste apparait. Le reste apparait puisque la conscience est une structure intentionnelle et qu’elle crée le champ de perception adéquat. On perçoit dans la dynamique d’une re-construction du donné là ; de sorte que l’on ne reçoit pas les datas, ou plutôt on ne perçoit les datas que dans le champ significatif d’une reconstruction ; le lien global est évidemment le langage, mais le langage en tant qu’il est lui-même séries de rapports (cad de signes ; ce qui fait signe c’est le rapport et le rapport premier et dernier (entre lesquels les autres rapports, signes, existent) c’est l’arc de l’horizon tel qu’il se crée d’une intentionnalité de conscience ; laquelle se lance à partir du corps.

Si l’on n’affecte pas l’arc de conscience à un horizon, on le perd dans les séries en nombre indéfini, d’intentionnalité, espérant, la plupart du temps, que les intentionnalités révèlent un contenu supra sensible, une idée, une substantialité qui fixerait l’intentionnel ; ce qui n’arrive jamais ; tout contenu est pris-dans l’arc de l’intention et celui-ci en s’adresse pas du tout à un super contenu ou une finalité intérieure, mais bel et bien  à l’horizon tel que donné là. Par exemple la psychanalyse nous convainc que l’intentionnel ne dépasse jamais le corps ; tout ce que l’on croit quant au moi que l’on est, par ailleurs, revient au corps, mais évidemment un corps-autre, une autre-surface du corps ; c’est parce que l’on écrit, par des signes, sur le corps que celui-ci est pris-dans le champ de conscience ; mais si l’organisationnel, l’organisé de ces signes, est effectivement la consistance, l’apparaitre (une consistance qui est effectivement matériellement dans le corps, jusqu’au physiologique), tout signe reste et demeure pris dans ce que l’arc de conscience crée, et cette création est n’est pas close ; la psychanalyse tend à valider la clôture de notre être (sous la forme du moi, on y reviendra), et donc à nier la liberté et le champ nommé autrefois spirituel ou idéel ou intérieur ou de création, mais en fait il ne faut pas inverser les raisons ; c’est parce qu’il existe un champ perceptif qu’il existe un langage et il existe un champ perceptif parce qu’il existe un arc de conscience qui sort, littéralement, de la cervelle vers-le-monde et re-vient vers le corps.

Si l’on affecte l’arc de conscience au corps, on institue ce corps comme horizon, mais on cesse de situer l’horizon du réel (le réel devient l‘impossible de Lacan, tout cela est très cohérent). Or de fait un horizon réellement existe et on le sait ; on le voit c’est l’horizon qui délimite toute réalité (que ce soit le bord du monde ou le bord de l’univers) ; et la question est qu’est-ce que l’on instancie comme Bord définitif ; on propose ici que ce bord (de tout) soit le présent. On peut bien définir ceci ou cela comme horizon (et il est vrai que le corps est un horizon bien spécifique et en soi infini ; on rappellera que tout être vivant se signale de ce qu’il existe un intérieur et un extérieur, via l’unité de chaque vivant, ou la peau, la sensation du propre), mais l’arc de conscience, de sa capacité indéfinie, seul peut situer l’horizon premier et dernier ; qu’un réel il y a.

Il a conscience non seulement de lui-même comme conscience (comme rapport du rapport même), mais de ce fait il peut se rapporter au donné tel que « là » ; non seulement qu’il existe l’être et qu’il existe le néant, comme on disait autrefois, mais étant rapport purement vide, cad formel, il connait-déjà l’altérité. Il est déjà-autre, et comme cette altérité est sue selon la structure formelle, il ne sait pas l’identifier … puisqu’elle n’a aucune identité dans le monde. Ce qui revient à dire que l’expérimentation de la structure est en elle-même, cette expérimentation, une intuition strictement formelle ; il n’y en a aucune correspondance, et même, si l’on se fie à l’hypothèse, cette intuition du formel est toujours-déjà cela à partir de quoi on perçoit le reste et même on ne perçoit réellement que cela, que la forme seule, de sorte que tout le reste nous semble épouvantablement étranger.

 Ou si l’on préfère tout le reste se situe dans l’arc de conscience, dans l’horizon réel que seul l’arc appuie et cet horizon n’est nullement idéel ou spirituel ou intentionnel au sens de Kant ou de Husserl, mais est cet-horizon-là ; l’horizon réel donné « là », le présent, le présent est le Bord immédiatement selon le temps et est l’exister instantanément selon la structure, le Bord de toute réalité. Ce qui ne se borne pas à simplement dessiner qu’effectivement il existe un horizon, mais que cet arc-dans-l’horizon est articulé, et tendu, comme un ressort. Étant entendu que le réel est précisément ce qui doit rendre possible une structure dans la structure. L’objectivité, que l’on doit qualifier de structurelle, soit donc celle qui se déplie depuis la méditerranée, et qui ne se trompe jamais ; en ceci qu’elle indique à chaque fois le nord ; lorsqu’elle use de l’être, du christique, du sujet, de l’altérité, et comme elle ne correspond à rien qui soit du monde, il lui faut pour se tenir par-dessus n’admettre que la structure du réel ; et c’est cela qui se voit via les idées, qui confinent à la pensée de la pensée ou au Un, au sujet qui nous vient du regard de cet Autre qu’est le christique, ou qui intègre l’altérité du regard jeté sur soi cartésien (et positionné par Descartes comme autre que nous-même, nous nous situons sur l’étendue du monde et il nous est possible alors de rassembler toutes les positions, hégéliennement et de visualiser notre position propre dans le monde, kantien) ; ces descriptions sont les comptes rendus de cette exploration par laquelle nous nous tenons de plus en plus sur le Bord ; le Bord est amené à être de plus en plus précisément localisé (en dernier lieu selon le corps lacanien, la conscience sartrienne, le présent ontologique, cad l’exister plus grand que l’être).

Il apparait que ceci constitue la mystique, la mystique, de l’occidentalisation qui analyse la pointure dans le réel entre notre « être » et la réalité ; par quoi il apparait, donc, que notre être est une structure (un mouvement, un rapport) et que la forme du monde, du donné là, des réalités, est le présent (de là qu’il soit impossible de trouver Une Réalité qui les résumerait toutes ; le Un des réalités n’est pas une réalité ou un être des êtres, mais est une forme et cette forme est absolument ; elle est le présent qui « entoure » toutes les réalités ; ou comme dit ici, le présent comme forme de tout ce qui est ; et cela veut dire que ce présent est peut-être une dimension, cad que le présent se continue peut-être « en plus » ; et de cet en-plus nous ne disposons que de ce présent comme acte ou arc réel (notre conscience étant elle-même prise dans le présent et son actualité brute).

On a donc quitter totalement le champ limité de la « raison » puisque de fait elle n’a jamais été qu’un moyen ; le moyen de tenir et de ne pas lâcher la structure dans son champ bien plus vaste ; si Kant ou Hegel ou Nietzsche ou h essaient de penser l’esthétique, le poétique, l’historicité, c’est parce qu’ils commencent de disposer d’une bien plus grande capacité d’expérience et de relativisation de notre « être » (depuis Descartes qui origine autrement la pensée, dans une structure et plantée sur une « étendue » qui deviendra l’altérité de N H S et Lacan, mais aussi de l’étendue comme monde et historicité marxiste, ou comme naturalité scientifique mathématisable, etc).

La réintroduction des expérimentations (esthétiques, poétiques, éthiques, politiques, humanisations et personnalisations, sujets et corps) dans le champ de la pensée, veut dire que la pensée n’est plus réflexivité métaphysique seulement (visant à organiser un discours qui rend compte de l’être comme, supposément, système), mais est réflexivité ontologique et qui a commencé depuis longtemps, cartographié son champ de plus en plus complet (jusqu’au corps de Lacan). C’est simple si l’on se fie à ce que l’on voit, le Un ou l’être s’imposent comme « objets » mais si on s’en détache le Un ou l’être se proposent comme limites et limites qui re-viennent vers nous ; et c’est ce retour qui est réellement pensé.

Et comme il est LE retour c’est effectivement lui qui est permet de penser les réalités. C’est parce que l’on tient le bon bout que l’on étend l’intentionnalité comme intentionnalisations cad comme universel et universalités, catégories,  mathématisations, et surtout comme perspective unique qui regarde, perçoit, décide, imagine ; il est le retour puisqu’il est le re-tour, le nouveau tour, ce qui puise dans l’indétermination maintenue pour renouveler toutes les possibilités ; et comme tel il ne construit pas une vision, un monde humain en plus des autres mondes humains, mais atteint la base même de tous les mondes soit donc le monde tel que donné « là » ; pareillement il ne couvre pas le corps d’un entrelacs de signes, mais amène à lui le corps donné, le vécu le plus immédiat et surtout il doit créer, inventer, déployer les possibilités du moi ; du moi comme invention, puisqu’auparavant on disposait d’un rôle (homme/femme, esclave/libre, patricien/plèbe, etc) et sans doute existait-il des héros, mais non pas que chacun soit le héros de sa propre vie ; il fallut le christique pour que chacun soit appelé à exister à ses propres yeux ou plus exactement au regard de celui-là-qui-seul-ex-siste et vous tire hors de la matérialité ou des intentionnalités déjà emprisonnées dans les parties du monde ou les signes de l’ordre du groupe.

C’est ainsi tout une réalisation humaine et humaniste et universelle et individuelle, personnalisée, personnalisable fut rendue possible ; afin que chaque corps soit aussi réellement distinct et tout-autre ; et que s’éprouve ce qui se révèle par ex par Heidegger ou Kierkegaard ou Sartre ou Lacan (etc), à savoir le creuset individué que signe la structure ; chaque structure de conscience est parfaitement identique et parfaitement distincte de tout autre ; que la distinction soit alors numérique n’est pas une négativité ou un amoindrissement mais au contraire le parfait exemple (que l’on puisse connaitre) de ce que distinctivité qui gouverne la totalité du réel, signifie.

Comme la réflexivité n’a plus pour fin seulement d’ordonner le discours (passage de la métaphysique des idées, cad des intentionnalisations, vers l’ontologie de l’arc de conscience), alors la finalité de la réflexivité est d’organiser l’acte de conscience ; de mesurer et de signifier, de remplir de signes les tours et détours de cet arc. Il s’agit de poursuivre jusqu’aux extrêmes les lignes ontologiques possibles ; d’éprouver les zones étranges que dégage l’arc de conscience lorsqu’il maintient la puissante structure de l’indéterminé ; il est bien évident que constamment l’arc, qui est le réel, doit tenir dessous lui, les réalités, les perceptions (esthétiques par ex et au plus loin), les pensées et représentations (et acculturations), les vécus et le corps … De là que sans répit aucun il travaille les réalités ; il crée des acculturations (qui ne sont plus des mises en forme culturelles, des mises en forme de monde humain chaque fois particulières).

Cette continuité ne se voit que dans la perspective unique et réelle ; celle qui re-prend dieu, la pensée le christique, le sujet, l’altérité. Qui le reprend, serait-ce sous la négation.

Si le mouvement recélait un contenu, une détermination (sous la forme d’une super détermination ou d’une consistance imaginée ou raisonnée, des mathématiques par ex), il y aurait un monde dans le monde, un donné dans le donné ; or cela ne se peut. Donc dieu existe peut-être mais pas sous la forme d’une substance ou d’une consistance ; si il existe ce sera comme mouvement.

Ce qui veut dire que l’on ne retrouvera rien de ce que l’on connait et que le mouvement par delà sera la continuité de ce mouvement-çi. Une chose peut être remplacée par une chose mais le mouvement ne peut pas se substituer ; l’indéterminé est unique. Et puisqu’il nous rend tous un par un, l’unique est cela même qui existe. Le réel plus grand que lui-même, les infinis dans l’infini.

Aussi la structure recrée-t-elle la réalité ; sitôt qu’elle parait (cad se signifie pour quelques arcs de conscience d’abord) elle s’attaque au donné là ; chacun de ses pas soulèvera les réalités ; et lorsque l’on parvient aux mois, chaque moi est déchiqueté par la structure de sujet. si l’on veut la structure est ipso facto universelle, sauf que par « universel » on doit finalement entendre tout autrement que selon l’universel modal qui se situait dans le champ de conscience, sous-entendu « le champ de conscience est plus grand et plus réel » que l’universel, mais alors quel est-il ?

Il faut remarquer que l’on est, que l’on ex-siste ce champ tel quel et que l’on ignore « ce que » il est puisque justement il n’est pas ;  on ne se contente pas de reprendre la phrase de Sartre « notre être est ce qu’il n’est pas, n’est pas ce qu’il est » ; on dit que Sartre a expérimenté exactement la Même structure de fait et pareillement jusqu’é Descartes (puisqu’avant Descartes l’intentionnalité ne se retournait pas sur son être « là » mais s’attachait soit à l’être universel, pensé, ou à dieu, comme regard, intentionnalité hyper-intentionnelle, tout comme la pensée grecque est surintentionnelle, par-dessus le groupe et le commun ; hyper-intentionnelle puisque l’on ignore les raisons, les causes, les idées que recèle dieu, tandis que la pensée grecque se doit d’expliciter les intentionnalités, les idées qui conduisent soit aux idées elles-mêmes, soit aux réalités perçues et par idées en elles-mêmes cela signifie « déplier les intentionnalités qui explicitent » qu’il y ait un être, au moins, qui pense et comment et pourquoi et pour quoi, autrement dit l’intentionnalisation en plus (du groupe) doit s’organiser et valoir en et par elle-même, qui sera, ensuite, reprise dans la description ontologique à partir de Descartes et existentielle jusqu’à Lacan). Et on ignore les pensées de dieu, c’est qu’il s’agit d’instaurer une tout autre unification ; celle intentionnelle qui préexiste aux représentations (toutes les représentations) et réclame l’on soit perçu, et perçus selon le renouvellement du groupe (le judaïsme) et l’apparition du corps (le christique). Tous se voient (comme une seule nation, d’une intentionnalité qui n’est pas dans le monde, qui a créé le monde mais veut ajouter au monde donné cela qui n’y est pas et dont il nous charge, ce qui est littéralement l’idée de nation, au lieu du chœur des volontés individuelles vers la volonté générale, il existe un seul, indéterminé, qui suscite ) mais via dieu seul, et chacun se voit mais via le christ, ils le voient (son corps crucifié) et ils sont vus (par celui qui crée leur âme  dans la mesure où ils s’accordent au point extrême, celui par lequel on se voit mort, tout contenu vécu étant re-mis par l’intentionnel pur).

On voit donc que s’est engagé depuis longtemps ce qui, pour nous, semble à ce jour si « naturel », qu’il y ait humanisation et personnalisation et chacun son « moi » et son vécu, mais qui en fait a été construit et construit non sur des parties de monde, des déterminations, mais sur et par des tactiques formelles et des stratégies intentionnelles, exigeant que chacun se transforme sujet ; autrement dit comment organiser, gérer, planifier, prévoir ce que par vécu chacun attend ? Ceci pose si crument la possibilité même qu’il y ait un avenir de l’espèce humaine que finalement on doit présenter qu’effectivement il dépend de ce que vous attendez de la vie, qu’il y ait ou non un avenir de la planète.

Ce qui se juge c’est absolument, cad formellement, la forme de l’arc de votre conscience ; quelel valeur présentez-vous dans votre structure de conscience ?

On dira ceci ; il ne s’agit pas de croire en ceci ou cela (bouddha, jésus, l’esprit hégélien, le surdivin rimbaldien, la Volonté ou le sujet de Lacan), mais de croire en tout, puisqu’il n’existe qu’une seule forme de conscience (la forme est, existe indépendamment des contenus, on se demande pourquoi cela n’a pas frappé l’esprit de chacun, qu’il y ait mile milliards de contenus et une seule manière d’avoir conscience-de (que donc il existe une forme séparément de tout contenu, même si toute conscience est forcément signifiante ; croire que cette signifiance commandite la forme même qui demeure invariable dans toutes les variations, veut dire que la forme n’est pas atteinte par ses contenus ; c’est donc une pensée magique qui voudrait par ex que ceci soit « ma » conscience, la conscience fonctionnelle d’un être qui se rait « moi », alors que c’est la structure qui rend possible qu’un moi ou quelque autre, il y a)  et elle existe indépendamment parce que précisément elle ex-siste ; l’exister est plus grand que l’être, l’indétermination formelle de l’exister est plus grande que tout monde, quel qu’il soit, que tout vécu, que tout corps). 

En conséquence toutes les extensions de structure sont vraies ; puisqu’il ne s’agit nullement de télécharger (pour ainsi dire) un contenu adéquat mais d’activer cette structure çi qu’est votre conscience ; que vous en passiez par Bouddha ou par le Christ ou par Descartes ou qui vous voulez, l’important est l’activité elle-même (et donc sa sincérité, voir pour cela la qualité de « sincérité » hautement problématique, en ceci qu’il ne s’agit pas d’une volonté consciente, qui se fonde sur le contenu encore une fois) mais d’une intentionnalité en faisceaux et en réseau/réseaux, l’horizon intentionnel reculant sans cesse ;  et pareillement, selon la même logique, il serait même préférable de suivre les lignes variantes, prenez l’exploration selon Bouddha, Rimbaud, Nietzsche, qui l’on voudra ; aucune des explorations ne peut épuiser l’arc lui-même ; l’arc arcbouté au présent, qui est l’exister plus grand que l’être,  qui est (hypothétiquement) la Dimension (qui s’introduit dans le monde connu, cet univers, en tant que présent et comme une ouverture vers le réel au-delà qu’il re-présente ici même et qu’il crée, tisse, au fur et à mesure, le visage du Un se s’oriente et se désoriente, se plie et se déplie, sous nos yeux pour ainsi dire, au sens où notre regard même qu’il faut convertir et élever non dans la volonté seulement mais plus profondément dans l’intentionnalité, dans l’intentionnalisation comme processus.

Or le problème est que l’on ne peut convaincre l’intentionnalité de l’extérieur ; elle doit se convertir elle-même. Et ainsi il était inscrit que la responsabilité entière, non découpable, nous reviendrait ; ce que nous deviendrons nous jugera. Et si nous disparaissons, c’est de n’avoir pas su dresser la cartographie réelle de l’intentionnalité légitime, organisée, élevée, stratégique. Ne bref nous nous sommes laissés berner par la facilité ; au lieu de situer le centre du corps dans le champ perceptif comme structurel on a remis les clefs de notre esprit à la jouissance ‘supposée, imaginaire) du corps donné ; non sur la surface-autre du corps mais dans l’illusoire « mystère » de la profondeur jouissante, laquelle n’existe pas et est seulement imaginaire, soit donc l’image dans le miroir mais non le miroir lui-même.

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La question de la vérité

22 Décembre 2018, 13:04pm

Publié par pascal doyelle

Il n’y a pas de question de la vérité, à proprement parler, mais la vérité est le moyen du réel, que le réel avance. Il n'aura échapper à personne que le présent existe, que le présent est cela même qui existe (tout le reste est), et qu'ainsi quelque réel doit advenir dans le présent.

Il y eut une telle question lorsque la tenue du discours était métaphysique (on cherchait des idées, des concepts qui contiendraient les choses, et les êtres, dont on a dit qu’elles consistaient ces « idées » en intentionnalisations qui passaient outre le langage et le savoir commun du groupe, et donc que l’intention en serait surintentionnel et en appellerait à l’expérimentation individuée, celle qui perçoit tel quel le monde donné là, le « là » du monde est l’être, le « là » en dessous de tous les mondes humains, qui n’est visible que d’une intentionnalité qui accroche le procédé nommé  « l’être » à cette perception dimensionnelle, idée est juste le nom de cette intentionnalité, sans laquelle idée le réel « être » ne serait pas perçu et donc les grecs prirent, avec raison, confiance en cette capacité, divine, de voir ce qui ne se voit pas). Mais sitôt que Descartes parut, et dès lors, il s’est agi d’autre chose et autrement.

Il s’agissait toujours, avec Descartes, Kant, Hegel, d’établir un discours mais un discours qui rend compte de la difficulté interne au réel ; qui a pris nom de « sujet » ; lequel s’est révélé bien plus étendu et surtout retors que de simplement se situer comme sujet face à un objet (le sujet grec se délaissait, avec joie, dans son objet immense). Il faut donc lancer un discours tel qu’il recouvre l’expérience, l’expérience de « sujet » ; cette structure que décrivent Kant, Hegel (qui se dégagent peu à peu des idées, des systèmes d’idées, des concepts, c’est cela qu’ils opèrent ; ils expulsent le sujet, le purifie), Husserl, N et H (imaginaire du surhumaine et de l’inhumain) jusque Sartre et Lacan (dans leurs analytiques comme Husserl). Le caractère retors du réel, que découvre l’émergence du sujet (origine de la pensée), manifeste la torsion qu’est un « sujet » et ce sujet est lui-même instancié comme le réel même, à savoir comme le présent ; le présent est la torsion dont est constitué le réel.

de sorte que l’on a abouti à une vision à peu près correcte de cet être étrange qui n’est pas un être et donc ne rentre pas dans un concept, une idée ; son idée, son idée réelle qui n’en est pas une, est une structure ; comme telle elle existe mais comme telle elle est universelle ; ce qui revient à dire que toute conscience est parfaitement égale et identique à toute autre conscience (dans leur forme unique, il n’y qu’une manière d’avoir-conscience), et cependant à chaque fois une et autre que toutes les autres, puisque … tout dans la réalité est absolument autre que tout. Cad distincte (il ne faut pas comprendre « autre » comme un n’importe quoi, mais comme une distinctivité ; seul ce qui est distinct est autre, sinon c’est juste de l’agrégat, lequel n’existe pas, nulle part, même les micro composants de la physique sont distincts, on ne parvient pas à l’indistinction basique, il n’y a pas une « matière ou énergie » de base uniforme, ce qui, entre nous, laisse penser que tout est tourner, ; pour prendre une expression plotinienne, vers le devant, vers le possible, le « ce qui viendra », de là qu’il y ait un présent).

si il n’y a pas une vérité qui se tiendrait là posée sur le sol, il est une forme qui se-sait et ce se-savoir est le sujet ; non plus cela qui est ce qu’il est, mais ceci qui a rapport à soi (dans lequel rapport le soi n’est pas un soi, une identité, un être déterminé, mais est le rapport lui-même ; l’arc de conscience est cet être qui a rapport à (soi) et donc échappe aux déterminations, il lui est possible de les faire défiler par ex).

ce se-savoir ne trouve pas des vérités (qui existeraient où ?) mais les crée, et il les crée réellement ; ce qui veut dire que le cheminement qui explore et crée, engendre vraiment un réel. C’est bien en cela que le devenir est angoissant ; on crée, réellement et qui vaut pour toute possibilité, un réel ; le dit réel se délibère, et il se libère en ne cédant pas sur sa structure ; d’un état inerte on ne se souviendra pas, qui tombera dans le monde. Et le sens du monde dans son historicité c’est bien celle-ci que ça se ramène au corps ; au corps individuel. Et le corps individuel en tant qu’ile st créé au-devant de lui-même. Ça n’est pas seulement que « corps » veut dire « individué » (cad distinct, séparé par la peau, séparé de tout le reste : tout le reste …) mais signifie que « ça vient d’en-avant ». Il y a une image qui vient coller au corps (sans jamais s’y identifier, puisque sinon ça n’en serait pas l’image, mais l’être donné).  

Et c’est bien ce mouvement qui nous indique ce que c’est que le Un (et donc la vérité, telle que formelle, structurelle). Que le Un est en mouvement et il n’y a pas de raison qu’il cesse d’être en mouvement. Donc si dieu est, il existe, ex-siste et ne cesse pas de sortir de lui-même ; il n’est pas « dieu » et ne peut pas s’affecter d’une stabilité, ni d’une identité. Et on peut alors ajouter qu’il se crée dans tous les présents.

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Ce qu’il faut retenir c’est que l’apparente restriction du passage de la Vérité à la structure de notre conscience n’est en aucun cas un pis-aller, un kantisme donc, ou le constat d’un échec.

Du reste Kant ne pense pas la fin de la métaphysique mais sa reconduction autrement et sans doute ailleurs (dans le point d’articulation nouménal lui-même et que c’est de là que l’on perçoit). Dans le réel tel que donné « là ». Il le dit, ça ne sert à rien d’utiliser Kant contre lui-même et de prétendre qu’il a juste acté l’impossibilité du discours métaphysique (on le sait depuis Descartes en fait, qui origine la « pensée » dans un être spécifique, celui qui articule le doute-cogito-infini-étendue-corps). Kant dit qu’il relance la totalité de la conscience que l’on a de soi et de notre situé sur, dans le monde ; il projette, a en vue la philosophie transcendantale ; celle qui veut tirer toutes les conséquences, effets et causes de cet être étrange qui est hors de tout (hors du monde, du corps, du vécu, de la réalité et qui tient ce point-qui-juge, c’est pour ça qu’il en fait le tour, il fait le tour de tout notre accès au donné là en supposant que « cela qui a accès » est autre et appartient à son propre règne, cad que notre point-de-vue est une structure et que cette structure est dimensionnelle, elle n’est pas « rien », elle est la forme du monde, du vécu, de la réalité, du corps).

Et c’est ce qui eut lieu ; Hegel rassemble les deux phénoménologies de toutes les explorations de cet-être (la phénoménologie de la conscience historique et la phénoménologie de tous les savoirs métaphysiques, de toutes les positions) ; Husserl dévoile la structure de conscience intentionnelle, Nietzsche investit imaginairement toute l’étrangeté de notre « volonté » (qui nous veut, au prix d’acrobaties qui nient l’humanisme, le droit, la liberté, la science, la vérité, etc et culmine au surhumain, personne ne sait ce que c’est) et Heidegger dresse le plan inattaquable de ceci que l’être n’est pas les étants (que le réel n’est pas les réalités, reprenant la négation de toute humanisation et personnalisation, dévoré par les affects négateurs, angoisse, mort, déréliction, etc et imaginant une inhumanité fondamental, le « divin athée », totalement incompréhensible) ; restera donc ces deux attributions magistrales de Sartre et Lacan, l’opération à cœur ouvert de la structure de notre-être ; cette structure qui n’est pas un être et qui, enfin, obtient une stabilité opérationnelle, non imaginaire.

On a donc métaphysique (grecs), mystique (christique), ontologique (Descartes), existentiel (altérité ontologique ; Nietzsche, Heidegger/Sartre et Lacan, entre autres, Sartre comme corps externe, perçu du dehors, et Lacan comme corps interne, cette surface toute au-dehors, qui se croit intérieure, ce qu’elle est mais qui se croit exclusivement intérieure, ce qu’elle n’est pas et que Sartre mettait déjà à mal).

Discours selon l‘être grec jusqu’au Un plotinien, puis aperception de soi par le un-seul (le christique qui vous regarde et vous tire de « là », la vie condamnée à mort et vous par-donne en renouvelant sans cesse votre capacité d’intentionnaliser, sans la négativité vous dévore), sujet à proprement parler (depuis Descartes), évidence de l’altérité de tout (Nietzsche, Heidegger/imaginairement Sartre, Lacan/opérationnellement).

Ce qui forme donc des « discours de structure, généraux » mais extrêmement séparés et qui paraissent dénoués les uns des autres ; or l’ensemble (du mouvement) est relié par l’articulation que ces discours décrivent ; l’articulation de l’acte, l’arc de conscience et du présent, du réel, du réel qui « contient » les réalités et qui contient les représentations, les images, les images qui créent des miroirs, les pensées, et les corps, les corps qui sont écrits.

La pensée, le sujet (christique) puis le méta sujet cartésien (qui se-perçoit, tandis que par le christ on était perçu, on supposait la perception dans un Autre, un seul autre), et le « lieu » en lequel il y a un sujet.

Ou encore l’augmentation (grecque, de la perception, qui surintentionnalise par-dessus le groupe humain et le langage commun), l’intensification (je meurs et je me perçois par là), l’accélération (le sujet se suspend à son souffle et se percevant accélère, tout), l’altérité ou la densification (ce sujet existe dans et par ce corps qui est là-dans-ce-monde, et on a affaire aux déterminations mêmes ; apogée de la scientificité et du moi humain, de l’humanisation et de la personnalisation).

On remarquera ceci qu’à terme l’Etre de Heidegger est le « lieu » en lequel le sujet, trèsètrange, cartésien existe ; de même que par Nietzsche la Volonté dont il se veut n’est pas « à lui » ; c’est « la Volonté ». On insistera que Descartes ne définit pas le « sujet » (il ne le nomme jamais comme tel, c’est ensuite et de l’extérieur qu’on le lui a accolé), c’est un ensemble de « potentialités » (dont la pensée, qui n’est pas elle-même située, c’est l’ensemble de ce qui nous vient, et prise également dans la « troisième substance » âme-corps » ; est-ce à dire que « substance » ne veut rien dire ? Et bien évidemment ; il n’y a pas de « substance », de même que le « sujet » est une activité et non un être, puisque l’être de l’homme est la pensée et que la « pensée » on ne sait pas ce que c’est et on ne sait pas la situer, c’est tout l’ensemble doute-cogito-infini-idée-étendue-corps).

Ce qu’il faut bien saisir c’est que l’on na pas abouti à une réalité définie, qui serait discernée par et dans  un discours adéquat, mais que le mouvement (philosophique) est lui-même « cela qui s’observe lui-même », que le mouvement est son propre objet, et donc pas un objet ; que ça ne soit pas un objet et que ça ne puisse pas rentrer dans un discours ; la science n’analyse que des objets, cad des localités, des séparations, et ne juge pas « de tout » et ne peut pas extrapoler les vérités comme vérité générale, universelle, à moins de mentir ; la vérité telle que philosophiquement elle est dite est tout à fait différente ; elle va changer non pas un objet (fut-ce un gros objet, qui serait l’être) mais votre conscience et son mode d’inclusion dans le monde (grec), le vécu-christique), la réalité naturelle et humaine (Descartes et la révolution, et Kant etc) ; la considération de « soi » (Sartre et Lacan, et Kierkegaard, et Nietzsche, etc).

Et cette vérité structurelle (philosophique) n’est dite nulle part ailleurs comme telle, la philosophie est la discipline qui, au sortir des mondes particuliers refermés sur eux-mêmes des groupes humains, est la discipline qui se charge de penser l’articulation entre monde et corps, pourquoi avons-nous un corps dans un monde, nous l’avons et nous ne le sommes pas … Et elle ne se trompe jamais ; il y a des tas de systèmes mais on s’en fout ; ce qui passe dans l’universel grec, dans le sujet cartésien, dans l’altérité du réel (constatée par Nietzsche-volonté-autre, Heidegger-Etre-autre, Sartre et Lacan), ce qui passe, passe. Est réellement vécu. On est tous aristotélicien et tous cartésien et tous sartrien. De fait.

Parce que s’il est quantité de versions du monde, du vécu, du corps, il n’y a qu’un seul Bord de tout cela.

Rappelons que la « pensée occidentale » ne vient pas contredire les autres pensées (sauf à opposer des blocs ; comme si la pensée des autres et celle occidentale se constituaient de déterminations, de systèmes massifs s’opposant puisque cherchant à occuper le même « lieu « ). La pensée occidentale est le dépliement de l‘articulation (qui par ailleurs aboutit aux autres pensées ou aux systèmes spinoziste, hégélien, marxiste, etc) ; ce dépliement de l’articulation c’est la jointure conscience/réel, intentionnalité/réalités ; et c’est cette articulation qui est décrite (et éprouvée et explorée et inventée et créée mille fois). Il existe un décalage (entre l'arc de cosncience et la réalité) et c'est la structure de ce décalage qui est analysée. A terme on peut croire ou non en dieu, en l’esprit hégélien, en la volonté de puissance ; tout cela ce sont des illustrations du fait formel décortiqué qui est, absolument, le seul objet de la pensée occidentale. A la racine. Que vous soyez musulman ou chrétien ou athée, vous êtes citoyen, point. Le cadre de votre statut existe indépendamment. Et cela signifie tout.

 Que ça ne rentre pas dans un discours signifie que ça va renvoyer à votre conscience ; votre attention va être bifurquée ; c’est structurellement que vous serez modifié ; et tandis que vous existez selon un horizon donné là, soudainement de cet écart vous devrez vous situer sur un horizon tout à fait autre ; l’être et l’universel, le christique et le sujet, l’altérité et le réel ; ce sera une conversion.

C’est bien de ceci que philosophant on doit se convertir ; de même que l’on a pu se convertir au 1er siècle au christianisme, ou que l’on a instantanément adopter la révolution des peuples et des individus au 18éme ; ce sont des révolutions de structure, interne à l’attention que l’on porte (que l’on porte à tout ce qui est, lorsque l’on meut l’arc de conscience on bouleverse toutes les intentionnalités acquises et toutes celles possibles adviennent d’en-avant, c’est par cela que se crée une Historicité).

Historicité : non seulement il doit se mouvoir pour qu’il puisse repérer son tracé, mais il se meut parce que structurellement il est activisme ; l’intentionnalité est un rapport ; de même qu’il y a du langage parce qu’il y a une conscience qui précipite le langage tel que naturellement il est présent dans les groupes de vivants ; le langage n’est pas notre propre, le langage est accéléré tout comme la perception, le corps, la sociétalité sont accélérées en et par cette structure qui crée tout alentour ; elle crée le champ perceptif en plus qui tient par l’intentionnalité et qui re-vient sur le corps, sur lequel il est alors écrit, incrusté sur la surface et en tant que surface, que le moi prend pour son être, ce en quoi il a raison et tort. 

La vérité est structurelle et modifie la structure même de faire-attention-à (à quoi que ce soit). Vouloir réduire la pensée à ceci ou cela, à un tel ou tel autre est absurde ; le mouvement général est, dans les faits eux-mêmes si l’on retire ses lunettes réductrices, voire fanatiques, le mouvement  est l’objet de toute l’attention du mouvement ; c’est le mouvement qui s’observe et qui donc en s’observant se meut et ne se meut pas en gigotant vaguement, mais en augmentant, intensifiant, accélérant, densifiant son intentionnalité. Grec, christique, cartésien, existentiel.

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Le réel non visible des extases

15 Décembre 2018, 06:58am

Publié par pascal doyelle

Le christique on y croit ou pas, peu importe. Il s'agit d 'une forme qui s'est imposée historiquement, dans l'historicité même,  et qui origine toute la suite  : ou on croit qu’il signifie effectivement une autre dimension (qui n’est pas limitée par le christianisme)

ou on croit qu’il signifie une structure qui exprime, manifeste, inscrit et bien plutôt instancie, dans le monde, ce qui n’est pas le monde ni n'es notre vécu, mais la forme de ce vécu, et peut-être manifeste  la forme du monde (la forme de la réalité est le présent ou plus loin et ontologiquement l’exister, et l'arc de conscience est la forme interne à la forme externe qu'est l'exister).

 

Le christique crée du regard chaque sujet, individué, intensifié, intensifié sur et par le corps (du christ et de chacun, puisque c’est de votre mort dont il est question, et tout autant des intérêts du monde qui vous agrippent et vous dévorent et vous tombent vers le bas, tandis que « aimez-vous les uns les autres », veut dire « élevez-vous les uns les autres »). Descartes réaccélère l’intensité et ce regard il le prend en et par lui-même ; ce faisant le regard que Descartes jette sur lui-même devient-autre.

Le christique crée donc l’appel, non pas intérieur (il est tout objectif, cad hyper objectif, structurel, il pousse même chacun à exposer son être, puisque l’on n’et plus dans l’être, la détermination mais on existe selon le regard du dehors, du grand dehors, le christ est quand même le verbe, ce par qui tout a été fait)

et qu'il soit la forme du vécu veut dire qu'il n'y appartient pas, et qu'à partir de cette forme qu'il juge et décide et intentionnalise tout autrement le vécu ; de même la révolution modifie le regard même sur tout le passé et le possible.

non pas intérieur donc mais interne ; interne à toute la surface externe qui va se déployer, durant 20 siècles. Le tout est de déplier la forme du réel, ici comme corps ayant intentionnalité (qui crée ce même corps comme nouvelle surface, de même que les grecs créent le monde comme surface universelle unique). Le christique est non seulement la mise en forme d’un sujet relatif à son corps, mais la mise en abime du monde dans le nouveau champ perceptif ; avant il existe des catégories (esclave, libre, homme femme, pauvre, riche, etc), après il existe un par un des sujets jetés dans le monde donné là. Et ce monde est nommé explicitement comme celui de la mort (de l’exploitation et de la violence). Ou de la déréliction, l’abandon à la surface d’un monde horrible et insensé, sauf son intentionnalité renouvelée qui contient tout, c’est-à-dire qui contient le possible.

Le christique est un fait, structurel, qui concerne, à l'époque, chacun (chacun est ce-corps tel que dans-le-monde, unique et universel tout comme chaque intentionnalité-dans un corps est singulière) et manifeste non pas un repli mais un dépliement absolument fabuleux et strict (puisque l’on entre dans l’intentionnalisation très précise qui permet de distinguer et de se distinguer soi dans l’anéantissement qu’est le monde, "quelque réel regarde"), qui rend possible que chacun existe pour et par lui-même ; il existe un sujet non-fini qui fait appel constamment et continuellement à l’intentionnalité indéfiniment reportée (par-donnée, réacquise constamment) et qui n’est évidemment défini « ni homme, ni femme, ni esclave ni homme libre, ni riche ni pauvre » ; puisqu’il s’agit d’activer la structure telle quelle qui n’est pas dans le monde, mais qui ex-siste. Elle sera toujours en-plus ; elle ne rentrera jamais dans le monde (et donc il faut partir du fait que le monde n’est pas tout, il existe un plus, et ce plus (que l’on situait ailleurs) est ici défini comme Bord, Bord du monde, et en l'occurrence s'incarne, mais si il est un Bord du monde alors celui-ci n’est pas, il existe et comme de juste cet ex-sister est désigné ici comme présent, le présent est la structure de la réalité, qui est autre que cette réalité).

Dans la surface du dehors, l’externe, le monde de l’abandon, dont la salvation, la possibilité, le réel est uniquement très exigu, localisé dans l’intention (alors dénommée morale ; ce qui veut dire l’intentionnalité) ; qu’allez-vous ourdir, créer, inventer  pour, sur le Bord du monde, renouveler la réalité d’abandon par le réel de stratégie qui rend à nouveau possible toutes réalités nouvelles ? Si on ne le veut pas, le réel n’existera pas. Non au sens où le réel n’existera pas tourné vers lui-même (ce regard, ce visage, cet intentionnel entraine toutes réalités), mais au sens où ne le décidant pas on s’en exclura soi-même… C’est par ceci que l’on est jugé, de par sa propre décision, son décisionnel individuel.On sera jugé en ceci que l'on s'est déjà soi-même jugé ... Or par décider et vouloir il faut non ps s'en tenir à cette volonté consciente limitative, mais comprendre l'intentionnalisation dans ses indéfinis prolongements de passés et d'avenirs possibles. D'y atteindre la racine, l'origine, la source ; celle qui dans chaque présent revient sans cesse à la même place ; comme présent. 

On a été projeté dans la surface du dehors, et dans cette externalité qui n’est pas une extériorité (qui supposerait un être, un sujet clos face à son objet fermé, du désir vers son objet imaginaire qui réaliserait, rendrait réel l’imaginaire du moi, qui conférerait au moi une réalité par son objet) et n’étant pas une extériorité donc elle ouvre sous la forme de la moralité intentionnelle la capacité de se sauver.

« Se sauver ».

Il faut bien mesurer l’ampleur de ce qui, pour nous, parait une fadaise ou une contrainte ; elle fait effectivement peser sur l’intentionnalité d’une part qu’elle peut faire n’importe quoi et se perdre et d’autre part qu’elle n’est pas la « libre volonté » ou « le désir spontané » mais qu’elle est, telle quelle, sa propre loi en tant que Loi : un être qui est libre ne fait pas « ce qu’il veut » (au sens d’arbitraire), et il ne fait non plus selon sa volonté cohérente et faiblement organisée ; ce que libre veut dire c’est extension du rayon d’agissements dans l’extension du champ de perceptions (c’est bien pour cela que outre la morale et l’universel, le christique et la révolution, il s’agit des esthétiques et des éthiques (individuées) et des politiques tout comme des morales et de l’universel, de l‘idéel de connaissance et de philosophies qui démultiplient les sujets ; il y a quantité de systèmes afin qu’il y ait quantité de sujets, chacun manifestant l’inépuisabilité de la forme-qui-ne-se détermine pas, parce qu’elle crée des déterminations).

Il ne s’agit pas de s’organiser autour de quelques idées ou concepts clos (rationalisés et qui laisseraient inchangé le je, l’acte même de prendre conscience) mais que chaque idée ou champ soient à chaque fois un ensemble d’intentionnalisations possibles pour chacun et pour l’acculturation en général et que donc chacun assume l’universel par ex parce que passant au travers de l’universel chacun se rend capable d’élever l’intentionnalité ; mais universalité qui ,est toujours singularité (qui se nomme Platon ou Rimbaud, Rimbaud  ne dit pas « n’importe quoi », n i même ceci ou cela  mais manœuvre des quantités invraisemblables d’intentionnalités (de là qu’il magnifie et expulse la démultiplication et la concentration et la concaténation, des sursauts et empilements et accumulations intérieurs, du sens,  et internes, de l’in-sensé).

Et selon la même logique qui ne passe pas seulement par l’universel (en lequel il faut convertir son intentionnel à l’universelle pensée, ayant fondation métaphysique), mais plus encore par le christique et la soudaine angoisse qui nous dissout et transforme non la pensée mais l'intense intentionnalité ; "que veut-on ?" et "que veut-on vraiment ?" "qu'est-ce que vouloir ?" . Non pas que l’on mourra, mais que l’on se saisit d’un point hors de la mort, et que donc l’on est saisi. Si l’on est saisi (tout comme l’on voit le monde en un instant dans l’universel et que l’universel augmente par ses mille idées, la perception du même monde), c’est par quoi et par où ? Qu'est-ce qui vient du-dehors comme surface-autre du présent qui avance ?  

La loi interne (et externe) est structurellement d’élever et de passer dans la grande stratégie intentionnelle (ce que Nietzsche nommait la Volonté, toujours Autre et Heidegger l’Etre, absolument Autre, pour l’un surhumain pour l’autre inhumain, sauf que Sartre et Lacan ramène l’ampleur dans la précision et la délicatesse des intentionnalités possibles réelles, non imaginaires ; il s’agit d’œuvrer techniquement dans le mécanisme, la structure de l’intentionnel).

Il fallut se créer comme un, un formellement (puisque l’on est dans l’externe ; le christique ne vous enferme pas, il vous élève, élevez-vous les uns les autres, comme je vous ai élevés). Et sujet ouvert donc qui n’est pas un  être, qui est une forme ; laquelle s’incarnera par des myriades de sujets réels, peu importe ou plutôt au travers des identités, puisque la forme transperce oui mais est originellement cela qui rend possible que sujets réels il y a.

Il faut mesurer la puissance de la forme (de la structure de conscience, simplement formelle) que les réalités n’atteignent pas, mais qui peut se permettre, à la source dans la forme de la réalité et du vécu, toujours pur et brut présent, de produire quantités de réalisations, de réalisations, qui ne manquent pas la réalité donnée, qui embrassent singulièrement, pleinement et un par un, toutes les déterminations possibles ; non seulement celles existantes, mais celles qui n’existent pas encore, puisant dans les possibles, dont on prétend ici qu’il s’agit de la Possibilité même ; ce qu’autrefois on nommait infini, et que l’on peut dorénavant tout à fait préciser et délimiter ; on en approche, on en approche tellement proche que l’on sait dés lors que l’on est positionné sur et par cette limite, sur le Bord ; il ne s’agit rien moins que du Bord de l‘infini, au sens où l’infini est le présent tel qu’il agit ; non pas que le présent soit (plus loin) l’infini, mais au sens où l’infini est ce présent, c’est le présent qui permet de définir l’infini (plus concrètement qu’auparavant) ; on ne se réfère plus ainsi à l’infini comme d’un totem ou un signe infini ou un concept limite, mais on part de la clarté potentielle du réel tel que « là », tel que "là" il arrive, et il arrive depuis que l'on a instancié dans historicité la pensée, le christique, le sujet, la révolution, l'altérité ; qui développent des formulations de la forme unique sans déterminations.

Et si ça n’est plus un concept (oublions totem et signe), et que l’on acquiert de la sorte une plus grande précision (et de notre point de vue d’actualité pure et brute, en tant que le présent est la forme des réalités et que la forme dite est en elle-même le de/venir ; seul ce qui est formel devient, les réalités, elles, s’épuisent), et si ça n’est plus un concept, c’est que le concept doit être dépassé par l’idée de structure. On peut bien se demander de où peut-on tenir cette « structure ». Mais  que signifie cet écart extraordinaire, que signifie Descartes ? Vers quoi nous porte l’élaboration kantienne des conditions de la pensée, du sujet, de l’esthétique ? Ce dessin des limites est incomparablement précis et délimite la structure ; et sa structure qu’il faut entendre comme de fait dynamique (cette structure est un rapport) ; son activisme, mais son activisme originel, cad là où il s’active et s’instancie ; là où il produit dans le corps des effets (et des effets que Lacan juge insupportables, par ex ; sous la forme de « un corps ça ne supporte pas la puissance du langage », qui découpe le corps donné, mais cela revient à l’altérité du regard sartrien, des autres et pour Lacan de soi sur soi-même, lorsque le soi est non pas le moi, qui est pris-dedans, mais est le rapport lui-même, qui prend tout le moi et le corps et le champ de perception).

Que le concept soit dépassé par la structure c’est ce que dit Hegel par ex ; les contenus dans la dialectique virevoltent et ne demeure que la structure (vide) de l’esprit (qui déploie ses phénoménologies) et comme elle est vide elle renvoie, à nouveau, vers tous ses contenus. Or elle est vide, selon l’être, la détermination, l’universel, la représentation, la réalité  – mais elle existe formellement.

Hegel n’en dit mot, il passe sous silence la structure, cad hégéliennement la « négativité » et c’est là même que se distingue la structure de conscience de Sartre, la conscience mi impersonnelle mi personnelle ; dans une incertitude fondamentale (qui du coup devient certaine...). Et ce que voit Lacan sur-le-corps, comme effet effroyable de la structure, c’est l’effet de l’arc de conscience, lequel étant formel, coupe le corps, l’identité qui est élaborée et imaginée sur le corps, sur non le corps donné auquel on n’a pas énormément d’accès (et qui dit seulement que « tu mourras », que l'on ait un corps signifie que l'on n'est pas ce corps)  mais sur l’image du corps, qui vient à partir de l’externe, qui se-voit, est-vu ; de l’externe qu’est autrui par ex, Sartre, ou l’Autre de Lacan qui est à la fois autrui et plus qu’autrui, la sorte de langage objectif, de signifiance généralisée, ça se signifie donc ça nous prend, qui vous-voit, qui ne tu-toie pas, qui vous-voie. Cela signifie qu’il est une ambigüité absolument fondamentale…

Et c’est celle de l’attention de conscience ; lorsque l’on voit, qui voit ? Ce qui entre et sort de la conscience entre et sort tout aussi bien objectivement que subjectivement ; de même que le tableau nous observe et que la musique nous entend ; une intentionnalisation (de quoi que ce soit) porte à la fois l’aperception subjective et l’objectivité manifeste totalement reculée on ne sait où (l'horizon recule toujours) ; et ce même au sens où une détermination subjective est déjà elle-même prise dans l’acte de conscience et se donne pour objectivement perçue ; l’entrelacs qui enferme l’acte de conscience est aussi l’entrelacs qui rend possible la variabilité de l’intentionnalité ; c’est à cette fin qu’elle est apparue, apparue selon et dans sa fonctionnalité ; la vérité est que toute perception est construite, et c’est cette construction qui est réelle ; ou donc lorsque les grecs ouvrent la pensée (d’un monde unique universel, situé sous les mondes humains divers et variés) ils libèrent l’intentionnalité qui n’est plus attachée à telle communauté, ni tel langage ; autrement dit l’expérience ne se réfère plus au commun savoir partagé et narré ou représenté entre tous, mais déploie ou rend possible le déploiement de la perception individuelle, de la possibilité de créer des intentionnalités qui échappent à toute habituelle systématisation ; mais évidemment pour se conserver comme expérience propre, et le champ perceptif ainsi ouvert doit lui-même élaborer ses repérages ; et avant tout son repérage autonome, pourquoi peut-on penser en dehors du langage commun ? pourquoi peut-on créer esthétiquement en dehors de tout rituel ? Pourquoi la signifiance comme processus généralisée prend-elle une telle ampleur au travers de toutes ses révolutions idéellesesthétiquespolitiques, etc ? 

Lorsque le christique fait prendre conscience que la mort est à chacun sa propre mort et qu’il existe au moins un-seul qui perçoit cette individualité de structure et qu’elle est de fait signifiée par le Même regard, et qu’il existe une seule intentionnalisation possible (il n’existe qu’une seule forme « avoir conscience de », il se dégage instantanément une structure de fait de l’individualité de sujet ; autrement dit non pas qu’il y ait un sujet individuel (il y a et il se crée dorénavant un tel sujet individuel) mais il existe une individualité qui se nomme objectivement « sujet » ; de là que ce sujet prend le nom d’un-seul, et qu’il soit exemplaire, et antérieur à tout (le verbe, ce par quoi tout est créé) ;  il existe un seul et même sujet et ce sujet est une forme qui expérimente mille milliards de sujets, autrement dit de trajets composés de trajectoires, de tissages sur les corps.

On pourrait dire, et sans forcer du tout, qu’il existe alors, à partir du christique, mille milliards de manières de pécher, de s’égarer, d’éprouver ; ce qui revient toujours au même, l’erreur, la folie, l’expérimentation, raison pour laquelle on sera pardonné, (il existe un seul-pardon, un seul en-plus, un seul en-avant) : si on garde et préserve l’intentionnalité à la source. Pourquoi croyez-vous que tout cela se met en place ?

Or donc on aboutit à ceci que la forme de « sujet » s’impose comme la référence, vide et formelle, du réel. certes on a été perçu par un seul, mais celui-là nous a rendu notre regard interne, un par un. Nous a rendu le regard qui n'appartient ni au monde, au vécu, ni à la mort.  Et que cette forme se double d’une autre ; que le réel est le présent, en lequel prennent tous les mondes (ou tous les univers, si il y a lieu, on n’en sait rien).

Et cela signifie que sortant de tous les mondes clos, ou cycliques ou particuliers, précédents, on est jeté de but en blanc dans le caractère formel du monde (soit l’être grec) et du corps (le sujet christique) ; il n’y a rien d’autre que le monde et le corps, sauf la forme. Et on atteint instantanément (c’est cela le plus impressionnant) la forme de ce qui est réel ; qui sera ensuite mille fois déplié par tous les sujets et toutes les révolutions.

Le monde est une idée (Kant, indéfinissable en soi) et le corps nous n’en avons pas de perception intérieure (donc tout est construit dans la phénoménologie, dans l’intentionnalité et le corps est l’image qui re-vient vers nous). Nous nous tenons sur le Bord.

Le monde et le corps, et ce puisque si l’on abandonne le monde cyclique de la communauté entre-soi qui se parle (et pense) ensemble dans la régularité des échanges (de toute sorte) on tombe de fait, immédiatement dans le monde (grec) et instantanément en ce corps réel (christique) et selon ce monde et ce corps (et les dits échanges eux-mêmes se libèrent : esthétiques, éthiques, politiques, idéels-connaissances, etc) ; ce que chacun perçoit.

Soit donc l’exister et l’arc de conscience ; les deux plis, l’un dans l’autre, de la forme, dont la modulation sera l’arc de conscience dans l’arc du présent.  Puisqu’ils tissent une trame de variations de la forme ; la forme des réalités est le réel (comme position) et le réel est le présent et dans le présent il est une augmentation grecque, une intensification christique, une accélération cartésienne et suivants (y compris la révolution), une densification qui positionne dans l’épaisseur le corps et le monde cet arc intentionnel, non plus selon l’universel et les idées, ni selon la moralité et l’intention de renouvèlement, mais selon la détermination concrète des corps et des sociétés humaines.

L’arc de conscience dans l’arc du présent consiste à actualiser, à rendre réel (toute la détermination n'a de raison d'être que dans l'exister), à rendre réelle la forme même qu’est le réel, et on peut se demander en quoi cette opération, qui est une performance, une performativité du réel, est-elle acquise ou non ; ce qui se nomme salvation ; comment peut-on être sauvé ? Dans votre fors intérieur (comme on disait jadis) en quoi votre croyance (selon l’ancienne formulation) est-elle sincère (selon cette inquiétude surabondante)? Autrement dit en quoi votre conscience n’a-t-elle pas cédé sur son être de structure ? Sur son ex-sister ? De où sort-elle et comment se tient-elle de cette  sortie ? La sortie par laquelle le reste, tout le reste, que vous ayez un corps, une vie, un vécu, un monde, un universel, une pensée, par laquelle tout le reste existe. La vérité ne se trouvera pas dans les causes, ou le passé ; rien n’y sera expliqué, parce que c’est en-avant. De sorte donc que tout le reste, tout le passé, tout ce qui est, du verbe être, est infernal. Littéralement. Et qu'il n’est qu’une salvation : en-avant.

C’est parce que vous n’y êtes pas et que vous ex-sistez que tout parait ; d’un point-autre. Quelle dimension accorder à cette altérité de structure ?

C’est bien pour cela que l’on oublie aussitôt ce que l’on a vu dans une œuvre… parce que l’on n’a pas vu « quelque chose », on a vu dans, par, selon le point de vue externe. Et que l’on a existé ce point de vue un quart de seconde.  

Par contre on se souvient infiniment de toute ex-stase métaphysique (grec) mystique (christique et autre) ontologique (cartésienne et suivants) existentielle (d'altérité imaginaire ou analytique). Elle a transmué la structure de votre arc.

Et ex-stase au sens technique, technologique, étant du ressort de la technologie qu’est l’intentionnalité, ce mécanisme (au sens de structure pas de déterminisme) ouvert, vide, formel, comme l’est le présent ; on ne tient pas le métaphysique, le mystique, l’ontologique (qui révèle l’élément autre dans la métaphysique, le Un est ici même le sujet) et l’existentiel (qui investigue dans le cœur de l’ontologique, Nietzsche, Heidegger, Sartre, Lacan, etc) sans profondément explorer le faisceau même de l’intentionnalité (tout comme le christique en créant le sujet d’un regard-autre impose qu’il y ait, qu’il existe une construction intentionnalisatrice de soi et que le regard -autre soit celui-ci par lequel on voit et qui nous voit).

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Les anglo-saxons  et les français : de la Révolution

6 Décembre 2018, 09:37am

Publié par pascal doyelle

Il faut comprendre que les français réfléchissent (historiquement et structurellement) et qu'ils créent le dynamisme de la liberté (anglaise, quoi que franchement Descartes est celui qui lance ontologiquement la liberté....) de la liberté donc et de l'égalité ; sans l'égalité la liberté devient puissance du monde (les empires anglais et US), avec l'égalité la liberté devient puissance de l'esprit ; les empires disparaitront, l'esprit non. 
Et c'est seulement avec l'égalité que la liberté trouve son idéal ; la fraternité. Le pays est chrétien, il a intégré, et vécu et rendu réel dans la réalité, l’impossibilité (qui dans le christianisme est situé « ailleurs »).

Ce qui revient à dire que liberté-égalité-fraternité est juste et très simplement le "aimez-vous (élevez-vous) les uns les autres, comme je vous ais aimés (élevés)". Dire que c'est impossible, c'est que justement c'est le seul possible ; le possible même au contraire des possibilités ; et les anglo se débrouillent très bien avec la réalité et les possibilités qui ne sont pas le possible-impossible, de même qu'ils s'arrangent avec l'inégalité, de même les anglo se vivent moralement et les français se vivent politiquement, lorsqu'ils sont en forme, en forme de peuple (ils ont inventé la nation, qui était aussi Israël) mais aussi en tant que sujets réels, en tant que la forme de leur subjectivité est in-formée par le possible effarant. Sans le Possible impossible on retombe dans les possibilités, le monde ; sinon on retombe, dans le monde. Autrement dit la mort (l'exploitation, l'humiliation et la violence).

Tournez sur votre cul tant que vous voulez, il n'y a aucune autre équation.

De là que commencer par « nous le peuple » ou « déclaration des droits de l’homme et du citoyen », ça n’est pas indifférent. Ça engage comme une subjectivité pour le premier et une objectivité pour le second intitulé. Les allemands indiquent « quelque chose » sous l’étiquette du peuple (parfois passionnant, parfois dangereux). Il y a évidemment une objectivité des libertés, individus anglo-saxons (ils sont égaux en liberté, mais l’égalité n’entre pas en dialectique, dynamique ; le champ des individus libres est le monde, la frontière repoussée ou l’extension de l’empire sur les mers ; et ils admettent donc l’inégalité, du mérite, qui est aussi l’inégalité récupérée de l’aristocratie qui s’est débarrassée du roi, pour assurer son pouvoir). Evidemment « nous le peuple » est une subjectivité objective, mais la « déclaration » est une objectivité subjective ; les intitulés animent une limite qui est différent ; constater une objectivité des libertés dans le monde (US, anglais) et considérer que l’on peut être sujet dans et par l’objectivité, dans et par l’universalité ; ce qui est une tâche in-finie, mais qui structure fortement la liberté subjective et la transforme, la renforce comme liberté, et implique ceci ; une organisation de la réalité, humaine, qui supporte, adhère, pousse, maintient les libertés et requiert une très précise, très concertée organisation de la société ; acceptée par tous sous condition de sujets. Le régime de libertés seules impliquent tôt ou tard, leur concurrence, leur inorgansaiton de structure.

De sujets libres et égaux ; l’égalité s’utilise afin que les libertés se déploient ; il faut organiser la société afin que tous s’élèvent et non pas attendre que quelques-uns réussissent ceci ou cela ; l’ensemble es sujets doivent s’élever, afin que chacun puisse s’élever. C’est bien pour cela qu’est exigée une méta-organisation, une organisation réfléchie et qui consiste en la réflexion, la réflexion dans le regard de chaqu’un.

Et on en peut pas non plus faire-peuple-allemand ; la nation n’est pas un peuple naturel, de langage ou de coutumes ; c’est une divisibilité indéfinie de sujets qui se-décident, politiquement, pas naturellement. La politique en France est idéelle et idéalisme, cad exigeante.

L’égalité-liberté importe une objectivité en définitive très dure dans « liberté » ; et totalement insituable ; ça n’est pas d de ce monde ; de là qu’il y ait une littérature (avec 4 ou 5 génies par siècles), et que l’on soit porté à objectiver non pas un « quelque chose » de nébuleux, ni une subjectivité (qui est en ce cas un point de vue-sur) mais que pour nous l’objectivité doit élever la subjectivité ; le libre doit se rendre capable de l’égalité, la verticalité (du sujet) est l’horizontalité des sujets.

De même on n’admet, au fond, que les grands hommes ; un roi, un chef mais de grande classe, panache ou volonté claire, conquérant ou roi-soleil ; Louis XIV, Robespierre, Napoléon, De Gaulle ; et ça finit évidemment mal, souvent, quant aux petits chefs ils sont balayés ; et ceux qui narguent le peuple… ou le trahissent, à tort ou à raison, avec les royautés … ou avec les allemands ; les anglo-saxons nous ressemblent le plus, bien sûr, et on est très déçu toujours parce qu’ils nous trahissent, les anglo-saxons rusent et pensent à leur empire ; les anglo-saxons n’ont pas la mystique du chef, et encore moins du führer allemand ; parmi les sujets libres on ne peut pas « incarner » la totalité, puisque la totalité ce sont les individus réunis librement et également sous un seul drapeau, la nation ;  la nation ça n’est pas une identité ethnique ou religieuse (et donc elle sera laïque) mais une identité politique, cad tout sauf une identité mondaine, elle est littéralement « surnaturelle » ; à la limite (et on se situe toujours sur le bord de tout, de l’histoire y compris), le seul chef admissible c’est le christ, la fille aînée de l’église à l’origine, il y a longtemps, ce qui est très  pratique parce que ce chef-là n’est pas dans le monde, c’est arrangeant  ; et on n’imagine rien « au milieu «  du cercle du pouvoir, rien en peut remplir le centre ; ça doit être vide (ou il n’y a pas de centre, le centre est partout et la circonférence nulle part).

De là qu’il y ait profusion de sectarismes ou de religions aux US et que la France a été et soit restée, avec difficultés, durant les guerres civiles de religion, catholique ; le christique est une configuration extrêmement complexe qui ne simplifie rien et qui comporte aussi son hyper idéalisme, et qui perçoit on ne sait de où, la réalité, le monde, les vécus.

Mais du fait de la liberté (qui au fond a toujours affaire au réel, comme structure, mêlant et élevant le subjectif à une objectivité ; la liberté universelle n’est pas imaginaire, et est plus grande que le concept, plus grande que Hegel si l’on veut) du fait de la liberté il s’agit somme toute d’élaborer une universalité non pas qui vaudrait en elle-même, ni donc de se perdre dans le marais des subjectivités qui tombent dans le monde ou dans l’imaginaire d’un « peuple en soi », la nation n’est pas le peuple imaginaire ; subjectivités objectives anglo-saxonnes, qui ont elles-mêmes affaire aux réalités, aux possibilités réelles, elles ne sont pas folles du tout et même puisque fondées sur l’individualité, elles sont scrupuleusement morales et les subjectivités anglo-saxonnes tentent sans cesse de faire-communauté (John Ford et le peuple introuvable) ; ils ne portent pas la nation comme une mystique supra historique et comme volonté générale qui s’entend pour décider du possible et non pas qui s’entend pour prendre le monde ; de là qu’il y ait la place pour les communautarismes, chez les anglo-saxons ; le monde est ouvert à la pluralité des libertés, mais en France non.

Parce qu’il faut qu’il y ait égalité des libertés afin que les libertés entrent dans le dynamisme, la dialectique de l’égalité, et que donc le subjectif s’élève, comme subjectivité, comme sujet, en l’objectivité, l’universalité ; et donc en un sens ils peuvent se lever, comme un seul homme, ils sont les « mêmes » ; les mêmes sujets, rien ne peut se faire sans les sujets et les sujets font tout ; ils créent une autre dimension, imposent dans la réalité une structure de dynamisme non pas externe et dans le monde, mais interne. Et la dimension transhistorique, par-dessus les possibilités du monde, et requérant la Possibilité impossible, la dimension arrive « par surprise ».

Et il est impossible de définir ce qu’est le peuple ou la volonté générale ou la Possibilité transhistorique et supra mondaine, et aussi l’insaisissable liberté ; celle qui ne peut s’incarner dans les possibilités du monde, mais veut toujours s’élever par et au travers de l’universel, de l’objectivité ; on y lutte par mais aussi dans l’universel ; une liberté qui use de l’universel pour non plus explorer le monde donné, mais exiger les possibilités impossibles est beaucoup plus acérée et contrairement à ce qu’il semble, précise quant aux réalités ; elle oblige la r »alité à des distinctions que la liberté mondaine ne perçoit pas ;

elle perçoit seulement son rêve hollywoodien par ex, son happy end, et considère que le monde est « tel quel », voila, donné là, que le monde a toujours été monde, et que l’on doit faire avec dans une sorte de naturalisme ou de religiosité, qui peut l’exploiter à fond ou qui ne peut pas se modifier dans son être, la liberté est « dedans », pas en-dehors ; la religiosité n’est pas le christique, le christique est celui qui est le surdivin, le dieu en plus, qui vient ICI, dans le monde (et ça n’a rien à voir avec el surhommes sauvage, déchainé, le surdivin est sa propre loi mais il est la loi, il crée les règles de son impossibilité, le catholicisme a du lutter contre les hérésies et les protestantismes ; sitôt que l’on sort de la règle universelle, ça prolifère (c’est amusant mais ça part dans l’imaginaire ou le monde), le catholicisme s’assujettit à l’universel et à la liberté et l’égalité, idéelles pour le coup, en ceci qu’il élève la réalité et le vécu vers le réel et le possible indescriptible, mais alors ce qui n’est pas de ce monde, doit se décider (de là que le grand homme n’est pas un mystique qui élucubre, mais un décideur qui sait le réel et l’organise ; Louis XIV organise, comme Robespierre qui canalise la violence, comme Napoléon, code civil par ex, comme De Gaulle).  

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De la liberté de structure, l’appel

2 Décembre 2018, 10:18am

Publié par pascal doyelle

Alors Led Zep ou Ph K Dick ouvrent une certaine partie du monde, du vécu, de la perception qui n’appartient pas au monde, au vécu, au corps et à la perception. Les événements aussi, et les événements écrivent dans la réalité (de la vie vécue, du relationnel, de la représentation et de sa qualification, le canal lui-même est modifié, passage de la mass médiatisation à la mass et micro médiation, ce par quoi cela devient l’image dans le miroir qui change le miroir lui-même et non pas laisse défiler passivement les images). Ce qui se nomme révolution (il y a plusieurs formes de révolutions, toujours la même qui explore sa Possibilité), les événements écrivent dans la réalité le réel ; la structure vient à apparaitre.

Ça ne se concrétise pas par hasard. Il faut que ce soit des sujets qui entrouvrent le réel et des sujets qui reçoivent et accélèrent ce décalage ; les sujets sont faits pour cela ; ils augmentent la perception (comme les grecs), intensifient (comme le christique), accélèrent depuis Descartes, densifie depuis la révolution en réinscrivant les corps, de là que l’économie soit l’idéologie du corps.  Et sujets qui participent les uns et les autres du Même, du même sujet qui étant une forme est toujours strictement individué et autre ; il est, le sujet, l’altérité telle qu’au fondement de toutes les réalités en tant que toutes les réalités se tiennent du réel. Ce qui passe par une forme, une formulation ; une forme veut dire non pas une simple perception mais une perception qui contient son propre ressort, une image qui contient son miroir ; de sorte que ce qui est reçu par un miroir, un sujet, c’est non seulement l’image mais le miroir lui-même.

On peut supposer que l’image engendre le sujet (la cervelle crée l’arc de conscience mais l’arc est un rapport et ce rapport se suppose lui-même, puisque c’est un rapport et que qui dit « rapport à ceci ou cela » implique « rapport à soi dans lequel rapport le « soi » est le rapport lui-même », il dit « je »). Mais on ne voit pas comment.  On ferait mieux de supposer que « sujet » est en lui-même une forme réelle ; ce qui veut dire indérivable (de quoi que ce soit, et comme le sujet apparemment apparait au bout du devenir, tel que nous le connaissons pour le moment, et si il est indérivable c’est que la réalité est assignée à une finalité ; qu’un sujet donc non pas pousse la réalité, la cause, mais que le sujet est « ce vers quoi elle avance » et si elle avance vers le sujet la réalité est donc « causée » par ce qui vient, par ce qui vient dans le présent, par ce qui vient au-devant

Ceci repose évidement sur l’hypothèse que la réalité, malgré toutes ces réalités-là, déployées en nombre indéfinie, voire ces quantités d’univers, que la réalité n’y suffit pas ; qu’il y ait un présent veut dire que dans la réalité non plus les réalités ne suffisent pas ; ceci est tel un berceau, qui démultiplie en tous sens ses possibilités et ce afin que la possibilité prennent forme. Pare que la Possibilité est originellement la forme du réel.

Si ce qui devait y naitre n’était qu’une réalité en plus, de la même sorte, de la même substance que toutes ces réalités, ça n’aurait pas grand sens ; et quant à supposer une hyper-réalité qui s’ajouterait à toutes celles-ci, ça n’arrange rien. En somme l’équation doit être plus complexe qu’une extrapolation du donné, du donné déterminé, et que ce qui ne serait qu’une extrapolation des réalités données, qui ne serait donc qu’une imagination, un arrangement d’éléments.

Puisque tout montre, expose que la forme des réalités n’est pas elle-même une réalité (qui est toujours parmi d’autres), mais un réel. Et donc le réel. Parce que si il peut exister mille milliards de milliards de réalités (en nombre indéfini donc) il ne peut exister qu’un seul réel ; le « réel » n’est pas déterminé et donc ne peut pas se diviser ni se composer. Il est ce en quoi ça se divise ou se compose. Tout est donc les versions différenciées d’une unité indifférenciée ; laquelle n’est plus nommée « unité » que par figure ; elle ne peut pas être l’unité de déterminations puisqu’en elle-même elle n’en comporte pas ; et c’est bien pour cela qu’elle doit être dite « cause d’effets » ;  et puisqu’elle est la cause qui se situe en-avant de tout le donné, elle est une forme. Elle n’est pas ce qui peut être situé par le passé et le donné et les éléments, elle est ce à partir de quoi on situe tout le reste (et à partir de quoi tout le donné est situé, c’est en tout cas l’hypothèse ici).

Autrement dit s’imaginer que ce qui est conçu est la réalité et qu’en identifiant par exemple le cerveau on détiendrait « ce que la réalité est », c’est, littéralement, une imagination ; on imagine que l’on conçoit la réalité de cette chose (ce qui n’est pas faux, cette connaissance n’est pas erronée ou illusoire), mais cette imagination utilise le fait et la structure de conscience, et d’intentionnaliser est par contre effectivement et réellement cela même qui est seul expérimenté.

Mais l’imagination  ne pense pas que précisément il existe une telle structure et donc bien éloigné de comprendre ou admettre que cette structure se soit effectivement, expérimentée, ce qui est d’autant plus étrange que c’est bien le seul réel que l’on ait effectivement perçu ; tout le reste est reconstruit à partir de cette intentionnalité. Non que les choses et le monde et les corps ne soient pas, mais elles ne sont que dans le cercle et l’extension de son rayon dans les réalités à partir et pour la structure du réel de ces réalités.

Autrement dit on ne peut pas penser objectivement comme si cela nous parvenait d’un royaume d’objectivité existant en soi ; on ne progresse dans l’objectivité que lorsque la structure de conscience parvient à une lucidité et une analyse de sa propre position ; on ne peut tout simplement pas poser un objet, si on ne se suppose pas face à lui ; il est donc une pensée de la pensée chez les grecs (qu’est-ce qui pense et comment pense-t-on) et une pensée intentionnelle de l’intention de chacun face au christique (quelle est votre véritable intentionnalité, êtes-vous réellement converti ?) ; on ne peut pas délimiter tel  ou tel objet sans supposer l’horizon tissé et élaboré sur lequel cet objet sera posé. C’est parce qu’il existe un sujet qu’il y aura un objet, mais l’objet n’est nullement la finalité du sujet ni la réduction du sujet à un discours (quelque qu’il soit) sur le sujet ; rien ne peut remplacer, prendre la place du sujet. Et la pensée, la seule qui soit réelle, c’est celle qui expose ce situé du sujet sans lui écraser cette position, parce que cette position est tout.  

C’est uniquement la positon de décalage qui nous guide ; Kant (et le nouménal), Hegel (et la négativité et les virages notionnels sans cesse reculés), le point de fuite intentionnel de Husserl, l’autre-volonté ou l’Etre-autre de N et de H, le sujet vide sartrien, etc.

Revenons à l’origine.

L’origine c’est le christique ; non pas seulement la pensée grecque (qui exige pourtant absolument que l’on se quitte, soi-même, afin de libérer toutes les possibilités d’intentionnalisations, d’idées, de systèmes d’idées donc, uniquement si vous êtes parvenu à vous dépasser, à dépasser cette formulation donné là dans ce groupe humain usant de ce langage ; la pensée est une sur-(intentionnalisation qui passe outre, outrepasse, le langage donné et plie ce langage, en réinventant les significations et ce dans le champ nouveau de la perception réelle du donné là, du monde comme unique et universel et non pas attaché à un groupe limité)

Mais le christique ; qui vous demande êtres-vous capable de vous abandonner au point de vous percevoir du point-autre absolument autre, et hors même de la mort et donc encore plus loin qu’hors du corps ou encore plus d’un vécu, d’un groupe, etc et de vous percevoir par delà la mort ; parce que c’est effectivement à partir de là que vous percevez.

Mais vous n’y arriverez pas. Vous n’y arriverez pas parce que l’intentionnalité est structurellement attachée à un être-le-là, mais peu importe cet échec patent ; dans le christique il vous sera pardonner, ce qui veut dire que vous pourrez toujours recycler l’intentionnalité parce que l’intentionnalité n’appartient pas au monde, ni à « elle-même », (pas à elle-même parce que ce « soi-même » ne pourrait être désigné qu’à partir de parties du monde, du langage, du vécu, etc, et que la forme n’est pas déterminée, en rien).  C’est bien en ceci que le christique se situe déjà bien avant tout ce que l’on a pu supposer ensuite ; sauf quelques-uns qui intuitionnent ou comprennent la reprise infinie, non finie, en quoi consiste l’articulation intentionnelle ; elle manifeste dans diverses déterminations, une forme qui ne s’incarne que sous la forme du « ne pas » ; le christ n’y est pas, il existe en plus.

Et c’est en cela que l’humilité, l’humiliation, la mort de toute attente du monde, du vécu, de tout désir – inutile d’’attendre, il n’y aura rien dans le monde et le vécu d’équivalent à la forme de la structure – l’extinction de toutes les parts que le monde inspirent en nous, cette humiliation de tout désir et de toute représentation, cet effacement met à nu la structure de chacun ; ce qui est une opération, une opérativité non finie ; on ne sait jamais si l’on est sincère et parfaitement recueilli ; parce que l’intentionnalité ne se gouverne pas ainsi ; elle n’est ni le conscient, ni le contrôle de soi, ni la volonté, ni la performativité ; sa plus précise désignation est donc l’intentionnalité (celle qui dresse constamment sur tel ou tel horizon indéfiniment reculé, et ce, élévations d’horizons, dans et par l’horizon tel que « là », l’horizon réel du monde donné « là ». Il n’y en a pas d’autre (tous els horizons de représentations aboutissent à celui là, y reviennent, de même que les représentations aboutissent à ce-corps, cet inconscient ; c’est le propre de la psychanalyse hyper objective que de revenir aux corps eux-mêmes et non à telle forme d’esprit, qui indique tout autre chose) ; tout revient à cet horizon-là, mais on ignore ce qu’il indique (et il « indique » c'est-à-dire signifie puisqu’il existe un présent, et que seul le présent existe).

La reprise infinie du christique consiste justement en cette lucidité, signe qu’il est sur la trace même de « ce qui ne se montre pas » dans le monde ; ce par quoi on essaie aussitôt et faussement de manifester une sorte de double de la réalité, qui n’existe nulle part et surtout pas dans le christique (ce sont des arrangements destinées aux groupes nombreux et aux représentations officielles ou « hérétiques », parce qu’il est intimement difficile de montrer aux « gens » le non visible, à savoir et qui ne consiste qu’en « ce qui permet de voir », une structure, mais arrangements par lesquelles transmutent quand même plus ou moins cette manifestation, cette non pas incorporation (on ne peut pas spiritualiser le corps donné là), mais une sur-incorporation qui crée un nouveau corps, un nouvel horizon qui redessine le corps et comme la structure intentionnelle se crée dans le donné et re-vient sur, vers ce corps-çi, cette sur-image recouvre le corps. Un artificialisme.

Mais il n’en a jamais été autrement et il n’y a pas d’aperception immédiate du corps (du vécu, du monde), mais toujours une re-construction ; soit dans le et par le groupe, soit dans la représentation de l’individualité telle qu’elle fut lancée par le christique, c’est son but, sa raison d’être ; le christique fonctionne comme le pivot absolu qui déduit logiquement (selon la forme structurelle) l’exister du sujet. On ne peut pas supprimer que le regard christique crée les âmes, une par une ; on ne peut pas remplacer ce regard, ni donc son apparition dans l‘historicité, et toutes les implications qui viendront par la suite, jusqu’à la liberté-égalité-fraternité de toute révolution (c’est bien pour cela qu’il n’en est qu’une, et les révolutions marxistes furent une sorte d’introduction de la structure de conscience dans les sociétés non européanisées).

La reconstruction abstraite, séparée du corps, de chacun, prend pied justement dans cette individualité ; que l’on voudrait cloisonner comme « moi », et même les rationalismes (qui veulent voir le processus biophysique de la conscience) n’aboutissent finalement qu’à ramener le sujet, la structure « sujet », à un moi ; que le moi soit absolument impératif veut dire qu’il faut que ce-corps m’appartienne (et non à un maitre, et que donc le Seigneur libérateur ce soit dieu et non pas le boulet-en-chef du coin) mais non pas que le sujet se termine avec le substrat. Qu’il y ait eu une infinie progression veut dire que la structure « sujet » à commencer de s’identifier en son lieu réel ; la disposition du corps. De chacun, forcément. Et sortant de chaque monde particulier ça n’a pas tardé du tout ; sitôt sorti du monde clos, on crée le monde (universel et unique grec) et le corps (universel et unique à chaque fois). Le tissage du structurel débute quasi instantanément et ira en s’amplifiant ; il dépend alors de lui-même qu’il crée ses possibilités ; il les invente et il les crée et statistiquement il y aura potentiellement Montaigne, il y aura Rimbaud, il y aura Mozart ; mais tous ceux-là et toutes ces révolutions il fallut les décider, les vouloir non sur la forme de la « volonté » mais de l’intentionnalisation. Comme on verra.

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