L'inconséquence humaine (l'effroi)
La totalité de nos comportements se réfugient dans cette compréhension là : leurs justifications antérieures. Alors que la réelle élaboration de la validité d’un comportement serait d’en considérer les effets. Les effets … postérieurs. C’est pour cette raison qu’il est un aveuglement principiel de toute connaissance de nos finalités ; on ne se fonde pas sur la définition de finalités explicites, puisqu’il serait nécessaire de poursuivre les conséquences de nos actes, décisions et comportements, mais on se fonde sur « l’idée spontanée » que l’on a de soi, des autres, du monde, et de la justification profondément validée en nous de la pertinence de notre être…
Sous entendu ; notre être sait ce qu’il est…
Ce qui est absolument déraisonnable et la condamnation même du principe de civilisation, et de devenir réel de soi.
On le sent tellement, que bien que non rationnalisé, il est devenu très souvent indispensable de démonter, un peu, nos mécanismes psychologiques. Mais ce contrôle (relatif) de soi (suite aux expériences catastrophiques des vécus, ou plongé de force dans l’imagerie mas médiatique des malheurs comme généralité invincible) dérive bien sûr en …surveillance, en contrôle individuel extérieur, (psychologique ou relationnel ou très vite institutionnel ce qui est plutôt surprenant cette facilité d’accepter une main mise sur soi par diverses instances ; c’est que l’on croit que ça s’appliquera toujours aux « autres » que soi … toujours la validation antérieure et non pas les compréhension des effets et conséquences réelles) et au lieu de constituer l’être même de l’individu lui en impose comme béquilles externes, la prégnance des autruis comme gardiens du temple (de l’évidence spontanée en tant qu’idéologie).
En quoi donc l’humanité évacue aisément son impossibilité de comprendre (cad sa stupidité littéralement) ; l’incapacité d’obtenir une idée (au sens de concept élaboré relativement au moins) de soi même. Réfugiée dans les idéaux, les mentalisations (pas toujours mais souvent débiles) de son être, qui est d’effets et de conséquences, puis d’une spontanéité reconquise, mais capable de subvenir au moins au principe de réalité … bref, tout a glissé dans un fantasme effrayant. Dont on ne connait pas explicitement l’effroi, mais qui menace partout et que l’on retrouve profondément caché dans nos moindres activités. Une inconséquence effarante.