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instants philosophie

L'inconséquence humaine (l'effroi)

29 Mars 2008, 10:01am

Publié par zward

La totalité de nos comportements se réfugient dans cette compréhension là : leurs justifications antérieures. Alors que la réelle élaboration de la validité d’un comportement serait d’en considérer les effets. Les effets … postérieurs. C’est pour cette raison qu’il est un aveuglement principiel de toute connaissance de nos finalités ; on ne se fonde pas sur la définition de finalités explicites, puisqu’il serait nécessaire de poursuivre les conséquences de nos actes, décisions et comportements, mais on se fonde sur « l’idée spontanée » que l’on a de soi, des autres, du monde, et de la justification profondément validée en nous de la pertinence de notre être…

Sous entendu ; notre être sait ce qu’il est…

Ce qui est absolument déraisonnable et la condamnation même du principe de civilisation, et de devenir réel de soi.

On le sent tellement, que bien que non rationnalisé, il est devenu très souvent indispensable de démonter, un peu, nos mécanismes psychologiques. Mais ce contrôle (relatif) de soi (suite aux expériences catastrophiques des vécus, ou plongé de force dans l’imagerie mas médiatique des malheurs comme généralité invincible) dérive bien sûr en …surveillance, en contrôle individuel extérieur, (psychologique ou relationnel ou très vite institutionnel ce qui est plutôt surprenant cette facilité d’accepter une main mise sur soi par diverses instances ; c’est que l’on croit que ça s’appliquera toujours aux « autres » que soi … toujours la validation antérieure et non pas les compréhension des effets et conséquences réelles) et au lieu de constituer l’être même de l’individu lui en impose comme béquilles externes, la prégnance des autruis comme gardiens du temple (de l’évidence spontanée en tant qu’idéologie).

En quoi donc l’humanité évacue aisément son impossibilité de comprendre (cad sa stupidité littéralement) ; l’incapacité d’obtenir une idée (au sens de concept élaboré relativement au moins) de soi même. Réfugiée dans les idéaux, les mentalisations (pas toujours mais  souvent débiles) de son être, qui est d’effets et de conséquences, puis d’une spontanéité reconquise, mais capable de subvenir au moins au principe de réalité … bref, tout a glissé dans un fantasme effrayant. Dont on ne connait pas explicitement l’effroi, mais qui menace partout et que l’on retrouve profondément caché dans nos moindres activités. Une inconséquence effarante.

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La carte est le territoire

23 Mars 2008, 23:41pm

Publié par zward

De sorte qu’il est si évidemment fondamental que bien que la philosophie puisse sembler s’égarer dans un développement spontané incontrôlé, cad sans lucidité, il est nécessaire de bien en retour mesurer ce que l’on critique : parce qu’il se peut qu’effectivement dans la formulation (des textes et de ce qu’ils disent) quelque réalité de l’être passe effectivement.

Penser que le discours soit absolument exact ce serait justement être hors lucidité ; cad hors équilibre, hors  pensée équilibrée, pensée intégrant un criticisme qui s’est développé parallèlement à la théorisation du donné. Mais cette inexactitude est essentiellement intégrée dans la transmission ; ce qui est transmis, ça n’est pas un contenu, c’est une position. Ce qui est transmis, c’est la cartographie de là où l’on est.

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Husserl et Sartre

21 Mars 2008, 19:29pm

Publié par zward

 Il est apparent que Husserl est très excellent, et qu'il autorise et plante que le donné de notre être est digne de mille attentions ; ce sont des pans entiers de réalités humaines qui ont droit de citer à partir de là.

Mais quant à dénicher une organisation des "essences" qui serait indépendamment de l'aventure du sujet (cad une méta compréhension en somme, une sorte de super discours qui ressemble au fond au Discours métaphysique classique),

Il est apparait que ça ne fonctionne pas.

En quoi donc, Sartre au moins, à la suite de Heidegger, replace à nouveau.

Replace quoi ?

Ce qui est le cœur même de la philo ; à savoir ; comment est le sujet face à l'être ?

Il est sans doute aucun une série de conquêtes quant à la cohérence (possible, réelle, hypothétique, etc) du discours en soi ; du discours idéal.

Mais la philo se sert de ces techniques à d'autres fins ; depuis le début, ça dit bien ce que ça dit ; comment existe t on en l'être ? (et bien sur qu'est-ce que l'être ?)

C’est la position du sujet qui se joue dans le discours, au travers du discours (du discours comme possible unique de compréhension, mais en tant que moyen ; la fin en est toujours autre et externe, dans l'être justement).

Ainsi Sartre peut laisser tout le donné humain dans le Monde, puisque le libre sera justement ce qui va en chaque situation s'user à dépasser cette situation.

Ce qu'il continue comme phénoménologie, ça n'est pas la description d'états de conscience, mais l'activité de la conscience dans le concret même, là où il n'y a encore rien, elle invente (ou elle crée dans le meilleur des cas). Non pas une vérité déjà là, mais des vérités pas encore là.

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Le libre et le vide.

19 Mars 2008, 23:02pm

Publié par zward

En quoi donc il est nécessaire que ce régime, le libre, s’impose comme étant en lui-même susceptible de perfectionnement, s’avance vers sa compréhension. Il n’est pas seulement un milieu utilisé à tout et rien, en n’importe quoi. Il doit être à soi-même  son développement.

Ce que comprend bien le régime des Mois, cad le sous régime de la liberté, mais nécessaire en tant que tel : il est à soi, son propre développement, le moi, mais il s’emplit bien plutôt du monde, du mondain, qu’il ne cherche à déployer l’entièreté de son être en tant que libre compréhensible.

Pour cette raison, il a fallu que ce vide sidérant du libre, s’emplisse de ce qui lui tombait sous la main. Parce qu’il est techniquement, technologiquement une faculté de compréhension, de saisie de ce qui s’énonce, il ne peut pas ne pas signifier quelque chose de sensé. Sinon il perd son être lui-même. Mais ce qu’il faut entendre par signifier, c’est la manie d’expliciter, de saisir un résultat concrètement là. Et l’impossibilité pour le Moi de saisir ce que par « là », on peut comprendre.

 

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sur le bout du monde

15 Mars 2008, 00:01am

Publié par zward

Ainsi la Vérité est l’essence même de ce qui constitue la coordination ; de même la Liberté, qui revient à signifier que chacun est sa propre unité. A charge de quoi, ce chacun est en soi le nœud stratégique de développement (de tout développement significatif ; mais où ce développement signifie-t-il ? En quelle surface ?)

Or cela n’est pas acceptable pour ce qui constitue l’essence même de la transmission des organismes ; qui ne valent qu’à leurs propres yeux (les organisations humaines tendent à ne faire valoir qu’elles mêmes, dans un repli aussi gigantesque qu’est gigantesque leur capacité du multiple et de la métamorphose ; ça n’est pas dans le donné, ou les représentations issues du donné que cela, la vérité, se tient). Cad qui n’existent, ces organisations organistes,  que dans l’aveuglement. L’aveuglement de leur être. C’est que ce qui célèbre ainsi son unité hors du discours, dans une quelconque vérité-donnée (ce qui est contradictoire), c’est une identité qui n’est pas seulement culturelle ou politique, cad de superstructure, mais c’est une unité d’infrastructure. Cad de personnalité, ou si l’on préfère de personnalisation.

Il ne s’agit pas alors de « pensée » … de concepts… mais radicalement de ces corps-là, en tant qu’ils se croient être la réalité elle-même.

Ça n’est pas que les corps ne soient pas la réalité, c’est que pour un sujet, la réalité n’est pas que cette évidence du corps. C’est ce surplus qui sera toujours irrémédiablement condamnée par ceux qui croient que la réalité est et n’est que constatable. C’est le n’est que, qui est absolument contesté philosophiquement. Mais elle ne remplace cela par un autre corps, un corps glorieux ou un corps imagé, ou un corps fantasmé, ou ni même un corps littéraire. Elle ne le remplace pas du tout ; elle le continue. Le continue parce qu’elle affirme très explicitement que le corps est … afin de poursuivre plus loin le sillage de son être, que son être n’est certes pas en dehors de la perception et mémoire (organisée) du donné, mais justement … qu’est-ce que la perception mémorisée (organisée) ?

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Le schmilblick philosophique (l'imbrication)

9 Mars 2008, 11:41am

Publié par zward

Kant ou st thomas n’étaient pas à ce point ignorants (des choses de la vie et du monde)...
que par conséquent il faut entendre leurs constructions comme en plus, ajoutée au délire humain habituel, très habituel ou très délirant.
L'être humain est toujours profondément dans le n'importe quoi, dans l’illusion, ou l'interprétation irrationnelle, cad non réelle.
Mais on ne peut pas vraiment dire pareillement de la philo ... qui a cent fois admis des illusions diverses, certes ... mais sous conditions ... dieu cartésien est, certes, mais il est doté d'un Sujet cartésien qui rappelle à soi tout le discours, qui le réabsorbe, le dévore et lance historiquement la dévoration ... Le Sens de l'existence kantien, oui, mais doué d'un sujet transcendantal ...etc
En philo, l'illusion et le délire trouvent leurs limites, celles qui réorientent.
Et non l'inverse ; cad que la philo ne justifie que rarement et anecdotiquement, le n'importe quoi humain. Admet le n’importe quoi, mais sous conditions. Ce qui déplace absolument le moi dans son sujet.

Le sujet est tout, si fortement construit dès qu’il se prononce, parce que justement que il est cette construction, arbitraire, mais valide, impossible mais réalisé, le sujet est tout, mais un faible petit îlot de rien du tout, le levier qui réoriente la masse gigantesque du n’importe quoi humain.

C’est pour cela qu’il ya un mal fou à ce que ça existe. La différence entre le moi et le sujet, c’est que le moi croit que ça existe, tandis que le sujet sait que ça n’existe pas, et donc le réalise. Le réalise, mais déjà trop-tard … et la difficulté est d’accepter que c’est déjà-là, que c’est déjà fini.

Le subtil îlot c’est celui qui n’existe que d’avoir tout dit, mais …. au bout du compte, qui n’existe qu’au bout d’avoir tout dit, et donc « en plus » ; cad qu’il ne tient pas encore dans l’avoir-tout-dit.

Ça tient dans l’en-dehors du tout-dit, cad dans l’être. Enfin on existe. On a crevé la bulle, la bulle que l’on a voulu cent fois convaincre, éprouver, qui n’a jamais rien dit, pas dit l’essentiel, pas dit, muet, muette. Ah ben, on ne dit jamais rien, on dit rien, tant que la bulle n’est pas transpercée. Traversée.

La bulle, et en face l’îlot. C’est la même chose innommable. Mais imaginée l’autre et abordée l’une.

La philosophie est donc l’accès unique à ce qui est.

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l'être en plus

2 Mars 2008, 20:48pm

Publié par zward

La philosophie dit explicitement ce qui est tel cela est pour-nous. On sent bien que ce qui cause problème c’est le pour-nous. Mais la philosophie lorsqu’elle affirme (ce qui apparait comme une « affirmation ») qu’il n’existe que le discours pour « être », veut bel et bien marquer que c’est seulement dans un discours (qui se sait et qui nous sait, bien qu’on le veuille et parfois malgré qu’on ne le veuille pas) que l’on connait, quoi que ce soit. Il peut exister des tas de discours, séparés, de tel ou tel objet, mais il est au moins un discours qui exprime au maximum le dire,  et au maximum de l’explicite. Cad qui pousse la clarté de ce qui est énoncé au plus loin. Puisqu’il postule que si ce qui est exprimé n’est pas clairement exprimé, cela ne vaut qu’à peine.

Dés le début est donc affirmé ce qui ne peut être contredit ; la norme du discours est la clarté. Tout discours qui ne se l’impose par principe, au moins, ne s’exprime dorénavant plus au même niveau.

On peut encore bien sur avancer des propositions spirituelles, ésotériques, artistiques, etc. C’est juste que la norme d’une parole mesurée (cad cohérente, mesurée par sa propre rigueur mais au vu et au su de quiconque, s’exposant à être contredite constamment), nous permet de passer à un autre niveau.  Qui délaisse certes l’appréhension révélatrice ou inspiratrice (qui autorise toujours de l’implicite, ce qui est très bien, d’autant qu’il peut exister un implicite extrêmement élevé et ouvrant d’énormes perspectives ou incruste en nous des possibles devenirs, là n’est pas la question), et considère que la réalité est entièrement là, réalisée, de fait, et que par conséquent l’être de l’homme est en plus ; que l’homme se doit de créer cette part de lui-même qui , elle, n’est pas acquise du tout naturellement ou de l’expérience seule , mais qu’elle doit être ajouter au donné.

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L'erreur , l'ego et autres trucs (astuces)

1 Mars 2008, 18:08pm

Publié par zward

  Il est sans doute vrai de considérer comme incertitudes diverses toute espèce de propositions ; et alors ?

  Je veux dire ; on fait quoi ?

  Puisqu’il me semble qu'à condamner toute vérité possible, c'est en comparaison d'une Vérité indubitable ; qui ne vient pas, forcément.

De même, à penser à toute force que quiconque ne dit pas le vrai, ment ou qui dit le vrai, le dit faussement, en proie à une nécessité aveugle ou n'est-ce pas simplement ignorance qu'il se l'avoue ou pas ; dans le fond, le fond du fond, peu importe ...

Parce que si l'on comble tel vide, par n'importe quelle "vérité», le tout ça n'est pas de tomber juste (du premier coup ou après mille tentatives), mais d'exprimer.

 

  Parce que si vous exprimez une erreur, une fausse résolution de pseudo problème, etc,

 Au moins l'erreur ne reste pas dissimulée par devers nous, elle est là, elle est-là ; et donc incontournable qui sera contournée, repensée

le grand danger, ça n'est pas de dire n'importe quoi (on ne prend conscience dialectiquement au moins, et du reste le n'importe quoi qui vient tout seul, sans effort particulier, n'est que très rarement, voir jamais, réellement n'importe quoi ... ça vient, même l'erreur en lieu et place, à nous de savoir en quoi et comment ...), mais de ne rien dire ou de ne plus rien dire

  Par excès de précautions ou par attente d'une Vérité qui serait absolue,

 La philo a eu beau jeter de tous ses feux une "Vérité" ; chacun a toujours su dès le début que n'importe quelle vérité est là pour la contradiction, la différence, l'autre, l'altérité

   Encore faut-il que ce qui traîne dans nos cerveaux soit exprimé.

Ceci étant vous avez bien raison de cafouiller dans l'épistémologie ; ça n'est jamais sans conséquences réflexives.

 Par ailleurs je ne pense pas qu'il faille bannir l'ego ...

 En fait l'être et tous ces machins là, n'existent que par et pour un sujet ; ça n'existe pas collectivement, et ça n'a pas de sens en tel objet particulier (la pesanteur par ex, ou les batraciens, ou la densité des molécules)

  Ça n'a de sens (cad d'effets, pas de "Sens de la vie" etc) que Un (sujet) face à Un (l'être en général).

 La démocratie n'existe pas absolument, puisque de toute façon rien n'existe absolument, mais qui songerait à nier qu'il vaut mieux être né en 1958 qu'en 1858 ??

  Qu’autrement dit, il ne s'agit absolument pas de penser pour des essences (LA démocratie, LA philosophie), mais de mesurer les effets (réels)

  Ainsi lorsque le philosophe cause de la démocratie, c'est pour annoncer ce qui ne marche pas bien ou s'effondre :

  Ou ce qui pourrait être mieux et surtout pas pour valider telle organisation dont vous avez raison de souligner qu'elle est à la base déjà hiérarchique (que la Hiérarchie est le mode le plus immédiat (de tri des informations) dans n'importe quelle société humaine et c'est cela qu'il faut limiter, combattre, concasser au travers de n'importe quelle période de l’histoire)

 
Ainsi la philo est dans les textes eux-mêmes (puisque nous sommes d'accord qu'elle est d'abord connaissance) la mesure mille fois renouvelée des [B]effets [/B] du Dire, de l'Expression.

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