Signe vers la perfectibilité
On fait court, et dru.
C’est seulement que l’être est contenu dans un mouvement et que ce qui existe, ex-siste, est le mouvement. Donc le mouvement est seul réel. S’il est seul réel, il ne se fige pas, jamais (sinon tout disparaîtrait, et en vérité ceci, ce gel du réel, est impensable et à peine imaginable, sinon abstraitement).
On envisage donc la suspension (infinie) du réel. Un présent infini, en verticalité, si l’on peut dire. Et le sens, pour nous, lors d’une vie vécue qui se sait et devient dès lors une existence (et plus seulement une vie) est la révélation que le je est feuilleté. Il s’est-su, il se-sait, il se-sera.
Il déplie le long d’une courbe, l’arc de sa conscience de soi.
Étant entendu qu’il ne s’agit pas de la conscience d’un-tel moi ; ça n’est pas la conscience « de » pierre. Comme simple fonction d’une identité ; laquelle consisterait en quoi ? Mais bien Pierre qui est fonction de cet arc de conscience ; tout dépendant de ce que ce je fera de ce « moi », bricolé à l’arrache, au cours d’une vie, plus ou moins vécue, et arc de conscience qui fera son je de ce que les autres, la vie, le monde ont fait de lui.
Il est ainsi une ligne non visible qui glisse au travers, et se tisse d’un vêtement. L’autre vêtement. L’autre surface du corps. Celle sur laquelle les signes sont écrits. Les signes au sens strict ; ils montrent l’orientation, désigne, signalise.
L’ensemble de tous les signes qui tracent les possibilités de l’existence, cet ensemble n’est rien que et tout entièrement l’ensemble de l’historicité. Il n’y a aucun raccourci.
Excepté quelques points ici et là, et évidemment le seul est unique christique. Qui rassemble structurellement, absolument toutes les positions possibles ; celles que l’on a pu repérer, avant parfois mais essentiellement ensuite, et les positions que l’on ne comprend absolument pas du tout.
Ce qui veut dire que toutes attitudes qui en découlent sont … des attitudes et non la seule et unique position incompréhensible par débordements en tous les orientations effectives dans un monde et un corps.
Il n’est en vérité aucune autre position ; on continuera de les qualifier telles ‘positions’ pour simplifier. Descartes évidemment occupe la seconde position ; soit l’instruction, l’in-formation du je par lui-même, et non plus pas le seul regard christique ; il fallait bien sur que le regard, externe absolu, du christique vienne se prendre dans l’actualité de tout je (le christique portant l’égalité de tous sous le sien et Descartes redirigeant le regard en interne de l’arc de conscience ; on dit bien en interne et non « intérieurement », comme si il se constituait une subjectivité ; le je n’a rien à voir avec la subjectivité. Le je expose absolument dans l’externe du réel ; à preuve, on ne sait pas « quoi » en faire, puisque tout (ce qui tombe sous les yeux, dans un monde, une vie vécue, une perception, etc) est dans le champ qui lui-même n’est pris dans aucun autre. Il n’est qu’un seul interne et c’est celui du Père ; soit l’intention formelle absolue ; qui est purement intentionnelle et qui signifie tout le reste (qui ne « pense » pas, qui signifie).
Ensuite vous essayez de comprendre ce déroulé comme il vous semble ; que dieu, le christique, le sujet, le réel ou la pensée, ou ce que vous voudrez, existent ou non, ça n’est pas le problème ici.
Il s’agit de mettre en place les paramètres qui furent positionnés tout au long ; admettant, par principe ferme, que toutes les articulations qui eurent lieu s’imposent comme effectivement réelles ; Socrate a raison, Plotin, st Thomas ou Sartre. Bref tout le monde a raison, même si on ne sait pas pourquoi. Sous-entendu ; ils n’étaient pas plus stupides que nous. Bien sur il est un zone moyenne (grosso modo tout le monde finit par déconner, certains moins que d’autres… mais aussi souvent on agglutine des raisons arbitraires ou particulières ou immédiates ou faciles ou idiotes ou habituelles ou tradi ou ce que l’on voudra ; bref du très moyen, ou du très névrotique ou imbécile ; l’histoire fait le tri ; ça ne viendrait à l’idée de personne de moquer Descartes, ou alors c’est votre jugement qui vous juge).
Autre validité : notre être n’est pas une idée, une pensée, et n’est même pas un « être », déterminé. C’est une structure ; la structure intentionnelle de l’arc de conscience ; qui ne peut pas se déplier comme notion ; sinon en tant qu’il s’(agit du rapport à (soi) dans lequel rapport le « soi » n’est pas une identité, ni un être donc, mais le rapport lui-même ; et ce rapport se voit à partir du Bord, ce qui veut dire qu’il doit ‘se’ voir, pour exister… Il requiert absolument l’actualité, l’actualisation, raison pour laquelle on ne pense pas sans… penser… C’est actif, ou ça n’existe pas, on est attaché à l’activisme et donc au présent. N’étant pas une idée notre structure agit et réagit adéquatement ; Descartes ou Socrate juge ou pense ou décident adéquatement, pourvu qu’ils se garantissent d’une éthique divine (ce qu’ils avouent bien nettement).
Comme il s’agit d’une technologie intentionnelle,
- qui se fonde sur son indétermination, et n’existe que dans et par l’in-détermination elle-même du réel, à à savoir que la logique est celle du possible, ce qui n’est pas du tout le vide, ou le néant ou autre notion métaphysique ou irréaliste ; et puisque, par ailleurs, pour nous le réel est le possible brut, le pur possible qui ne cesse de se réaliser, réal-iser, de s’instancier, de se suspendre verticalement, oui comme le Baron de Münchhausen ; il n’y a aucune autre explication possible et donc hypothétiquement aucune autre explicitation, qui déroule la structure du réel, du présent, des arcs de présent et de conscience, de leur Actualité formelle,
- que le réel soit suspendu par lui-même, signifie le déploiement ou l’auto déploiement de la réalité, revient à dire qu’il existe en tant que déploiement de rapports (qui tous se tiennent dans leurs propres formulations, et ne viennent pas d’un « ordre » extérieur, que les choses et les êtres soient leur(s) rapport(s) c’est ce en quoi et par quoi ils consistent, comme activités, mouvements),
- et de rapports, en nombre infini (au début mais ensuite ils sont encore infinis… réfléchissons bien cela),
- et rapports qui se voient, en tant que réalités précisément déterminées, dont la détermination aboutit donc à ces champs de perceptions, ce qui veut dire de distinctions continuées,
comme donc il s’agit d’une ‘technologie’ (créée par le réel donné là dans son activisme forcené, le réel étant de fait extrême, extrémiste ; on existe toujours au Bord du réel, en tant que présent, qui est le seul Bord de la réalité, de l’univers, supposé ici infini ; infini n’étant pas en soi une unité mais une qualification ; le réel use des infinis afin de perfectibilité ; par quoi la perfectibilité pourrait-elle s’approcher sinon par ces infinis ?)
technologie, donc, intentionnelle ou structurelle, actuelle, c’est vraiment l’indétermination qui recrée constamment ; le un de Plotin, le je suspendu de Descartes, l’esprit hégélien, etc. Et évidemment chaque position offre quantité d’effets, d’effets cette fois déterminés dans le champ intentionnel ; du christ à la révolution, de dieu à la nation, de la vie vécue à l’existence et aux littératures, des objectivités aux subjectivités, etc.
Seule manière de réserver l’organisation localisée à partir de larges bases statistiques (les particules par ex) organisation d’une réalité, et dans sa brutalité, puisqu’étant rapports les choses et les êtres doivent s’articuler, produire leur capacité, et ne reçoivent pas un ordre extérieur mais se gérèrent de rapports (forcément) actifs. Et par quoi on peut tout autant prévoir que l’activité de dieu consiste à propager l’autonomie (non la pensée mais le ressort interne de ce qui est).
Il est évident que de ce fait, ce Fait absolument majeur, formel, et absolu, il n’en existe qu’un. Si l’arc de conscience est le réel mouvement lui-même, il signifie une seule orientation, mais comme c’est un rapport, indéterminé, il contient tout le reste. Cependant, donc, quoi que l’on fasse, désire, décide, imagine, perçoit, pense, etc, on signifie un seul et unique rapport.
Du reste si le rapport existe il est exclusif, n’étant pas composé, il est « tout rapport quel qu’il soit ». L’exister est ce rapport, qui peut être décliné en « possibilité ». évidemment il n’y a de « réalité » que du possible brut, mais cela veut dire que le « programme » de l’exister est le possibilité même ; soit cela seul qui peut devenir, se ceindre de la perfectibilité, et donc un sujet. La structure sujet est cela qui est réal-ité, parce que seul le possible pur a un sens .
Rappelons par ailleurs que seul ce qui est « rapport » continue d’exister, puisque ce qui est ‘en rapport’, selon un ordre local, une organisation, une cohérence, offre du temps en plus … ce qui veut dire dure, dure dans le temps ; ce qui est décousu s’étiole, c’est la formulation ‘en rapport’ qui ouvre une plage relativement stable, et locale. Ce qui est sans-rapport(s) disparaît. De toute l’infinité qui s’imposait, ne reste que le relativement stabilisé (mais peu importe puisqu’originellement de l’infini il reste l’infini de l’univers plus ou moins organisé). Et « plus ou moins et local » parce qu’il n’est pas un Ordre régnant uniformément sur tout ; ça n’a même aucun sens ; il faudrait imaginer un Rapport terrifiant qui ne laisserait aucunement les rapports (que sont les choses et les êtres) s’établir ; or les choses et les êtres sont des rapports « vivants », autonomes en se constituant eux-mêmes (leur essence étant les rapports, ceux que l’abeille produit pour être abeille, et rien d’autre et ce sur des millions d’années dévolution du vivant, qui lui offre des bases locales stabilisées ; pensons alors à dieu qui n’aurait pas en cas créé un ordre mécaniste ou déterministe amis une variabilité intelligente, au sens où choses et êtres et réalités « perçoivent » le donné ; toute chose, même inerte, perçoit le donné en ce qu’elle l’est, ce sont l’ensemble de ses déterminations ; il n’y a détermination que parce que perception, cad « réalité » ; la réalité est cela qui perçoit (et nous nous nous percevons, à partir du Bord, de l’horizon et potentiellement de tout horizon, puisque l’on ne perçoit pas de l’horizon, ce qui est le rapport du rapport sur lui-même sans détenir la formule divine elle-même ; à son ‘image’).
Plus il y a aura et plus grande sera la possibilité. Dieu même, comme idée si l’on veut, est la plus grande possibilité possible, et donc toujours dans le Créé.
Le plus sidérant (entre mille) étant qu’un tel divin délègue. Il délègue le rapport lui-même. Ce qui veut dire que pas un n’existe sans se-savoir.
Nous voici donc introduit à ce se-savoir étrange. Rappel : on nomme se-savoir parce que justement ça n’est pas une connaissance ; si tel était le cas il serait déterminé (même sous l’universalisation qui se qualifierait de telle ou telle). Le se-savoir est le rapport à soi, du rapport lui-même. Et donc pour nous le rapport cartésien.
Comme il est très difficile (voire impossible mais c’est autre chose) d’entrer dans le rapport lui-même, on use de subterfuges ; et cela tombe bien puisque l’introduction du rapport dans le monde, l’historicité ou la réalité humaine ou la vie individuelle ou la perception est cela même qui modifie de bout en bout tous ces champs (et conséquents et subséquents). Il est monde, historicité, vie personnelle ou réalités humaines par et dans la construction du champ intentionnel ; qui évidemment ne crée pas les dites réalités, mais les re-prend dans son champ ; on a une vie ou un corps, parce que nous ne sommes pas cette vie ou ce corps ; sinon nous serions. Nous serions peut-être dans un milieu d’un être vivant, qui ne se perçoit pas à partir de l’horizon, et nous percevrions effectivement ce qui nous entoure, mais nous ne nous percevrions pas nous-même dans un horizon. Et si nous percevons de cet horizon c’est que nous sommes potentiellement et donc structurellement tous les horizons parce que « tout horizon ». Il y a un effet absolu, cad formel, de Bord.
(et on a dit que le bord de tout ce qui est (être) est le présent (exister)
l’introduction du champ intentionnel dans le champ lui-même, à partir de quoi il sait dès lors qu’il est producteur de contenus ; et non plus qu’il reçoit le monde informé tel ou tel, qui était à chaque fois déterminé, maya par ex, et n’est parvenu à se savoir que de se désigner, sinon comment aurait-il pu ?
Et ceci se rend réel, à soi-même, sous les deux formules ; dieu (intention pure) et le monde donné « là » (l’être, soit donc la notion universelle, com-portant l’universalisation comme telle, dès que l’on commence de signifier universellement, en sachant ce que l’on fait, mais on le sait forcément, on signifie tout, on forme idées et systèmes d’idées afin que le rapport, devenu explicite, parcourt toute sa capacité, de même que calculant les choses, elles peuvent faire un ou un+ ou un- , mais alors il faut comprendre d’où vient le plus ou le moins, afin de retrouver le un objectif).
Et donc chacun est ainsi constitué du monde donné « là » (l’être universel) et le je (sous la formule du christique, via le regard du un tout-seul, abandonné, trahi, jugé et crucifié, qui distribue instantanément, par-delà et hors du temps et eschatologiquement évidemment, le nouveau temps, qui est le temps réel, cad le présent dressé verticalement en et partout et par tous).
Remarque ; que le je soit ce méta-universel du je, ne signifie pas du tout que son unité de je soit rompue par une transversalité quelconque, écrasé par l’universel, mais bien que le je contient l’universel ; l’universel est le rapport déplié (dans diverses directions et donc constitue comme tel la performance même du je, du rapport) ; mais le seul sens de l’universel est le je, cad la structure sujet qui seule admet la perfectibilité in-finie ; aucun terme ou aucun début de rapport ne contient le rapport lui-même, qui s’appartient seul, mais comme il est ce « rien agissant », il Donne, et par le christique qui remplace la Loi qui nous juge par l’intention, infiniment infinie, il par-donne ; en vérité vous serez jugé par votre intention, vous sera révélé votre vraie intention.
On signifie par là que n’existe que le transcendant ; l’immanence ou les immanences, comme on veut, ne sont que dans l’exister, et l’exister est brut mouvement qui se subtilise in-finiment ; si il cessait d’être in-fini, il cesserait tous court ou il faudrait imaginer (ce serait une imagination) un infini figé, ce qui n’a aucun sens. (c’est de cette imagination ontologique métaphysique dont se moquait Lacan, en raison précisément de l’élément non rationnel, non compréhensible, qui unifie mentalement pour le dire «l’idée de l’être », sans lequel elle ne se produirait pas comme borne des idées ; l’être, le bien, la pensée, le un, le dieu-théologique).
Ce qui ‘est’ ; soit donc ce qui est déterminé) est toujours de fait limité ; et se tient donc dans sa propre vue ; se tenir dans sa propre vue, veut dire être déterminé. Et ainsi se définissent les choses et les êtres des uns aux autres, de face ; puisqu’il n’y a dans la réalité qu’une seule face. Et de manière générale ou même absolue, cad formelle tout l’exister est tourner d’un seul côté ; vers le plus, le plus réel, celui qui actualise la plus grande possibilité possible (reste encore à signifier ce en quoi consiste cette possibilité la plus grande ou plus exactement en quoi consiste sa « grandeur », qui n’est pas du monde, comme on sait. Tout ce qui est, est tourné d’un seul côté : en avant. Dans et par la possibilité brute … très brute… qui se subtilise au fur et à mesure et dont la subtilisation continue, est toujours cela même qui (seul) existe.
La question, derechef, n’est pas l’être ou le néant (auquel cas il faudrait trouver une raison, ou une cause, extérieure, à cet être ou néant), mais (puisque le néant existe tout autant que l’être, au sens générique, et que le néant n’oppose évidemment rien à l’être, et que donc les deux existent, et ainsi le possible est la règle des deux) qu’est-ce que l’être (cette fois au sens spécifique d’exister) et si il est exister et donc mouvement, comment pourrait-il cesser ? Donc le mouvement existe in-finiment d’une part et d’autre part on n’en trouvera pas de « raison » qui lui serait extérieure, mais on en saisit le ressort interne ; afin d’encore plus de possible.
Ou dit autrement (puisque tout le reste est réglé et qu’il n’est pas de cause ou de raison extérieure ; c’était une vue de l’esprit, littéralement) alors tout est absolument et totalement et de A à Z positif ; ou donc qu’elle est la raison interne (la Possibilité brute) et quel est le ressort interne (le présent, comme déroulement, qui n’est pas de même genre que le temps, de là qu’il soit la cinquième dimension, si l’on veut).
C’était une vue de l’esprit qui ne se prenait pas lui-même en compte ; il objectivait et assignait une extériorité. Tout le travail fut (depuis Descartes, mais aussi Hegel, qui par ailleurs va tenter de réinstaller le sujet dans une pensée, qu’il doit ressaisir d’une façon non métaphysique, mais quand même ça le titille) de concevoir que la cause se présentait (littéralement encore) comme effet ; ou inversement que l’effet est la cause. Que le réel est un rapport qui non pas avance en avant et revient en arrière, mais avance en arrière et revient en avant. Ça n’est pas le même « temps » et donc ça n’est pas le « temps » du tout ; c’est autre chose, autrement.
Et cet ‘autre-chose-autrement’ est ici-même (ce qui revient à dire qu’on le quitte pas et qu’il ne nous quitte jamais, il n’y a rien sans que cela soit présent, donc le présent est toujours présent, sauf que l’on nomme cela « présent », comme si c’était le temps - présent – alors que c’est tout autre-chose-autrement)
et donc en chaque ici même (où et quand que l’on soit, puisque personne n’est en dehors du présent, et donc tout est dans le « présent », comme autre-temps, mais comme ça n’est pas du temps on estime donc que l’exister est la trame même).
Et donc appliqué au je, il n’est pas lui-même (puisque de toute façon l’être est mais n’existe pas et seul existe l’exister, le mouvement pris en tant que tel). La bizarrerie du ‘rapport’ étant déjà envisagé par Hegel ; où « est » le rapport ? Pourquoi tout est-il « rapport » conclu, si l’on peut dire, par un seul rapport ; la pensée pense des pensées, et le savoir absolu est l’ensemble des connaissances mais est-il lui-même une connaissance ou seulement une affirmation, formelle, de lui-même ?
Bref.
Ceci c’est dans la perspective métaphysique, universelle et objective (selon la philosophie donc). Mais si cette affirmation est le je lui-même ? Et si le réel est ce présent, s’activant de toutes parts ? De toutes parts puisque il n’est aucun présent au repos.
Qu’est-ce que cette activité, cet activisme, cet actualisme ? Comment comprendre que n’existe que dans et par l’actualité ? Se peut-il que l’actualité ne soit rien d’autre qu’un passage et donc disparaissant tout intégralement ? Et emportant, à jamais, tout ce qui apparût ?
Qu’est-ce que l’inverse, à savoir qu’est-ce que le présent qui dresse la colonne des possibilités, occupant toute la réalisation, étant entendu qu’alors celle-ci est splittée par le présent lui-même ?
Et ainsi : quelles sont les variations, versions de vous-même ? Une, deux, quatre, dix ou cent variations ne vous sont-elles pas venues ? Vous reconnaissez la route, mais les diverses routes qui pouvaient s’emprunter ? Avez-vous vraiment oublié vos possibilités de choix ?
Quelques moments étranges laissés ici et là. N’existe-t-il pas quelques moments distincts ?
C’est par la distinction que les réalités se découpent, l’instant de feuilletage de la perception intentionnelle.