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instants philosophie

Le libre dynamique

28 Juin 2008, 10:21am

Publié par zward

Il est vraie que théoriquement, cad dans l'esprit et pour l'esprit, la liberté est infinie, comme volonté , et est ainsi sa propre certitude.

C'est sur cette certitude qu'elle se développe ; en quoi se savoir libre, par ex dans son statut social, est essentiel (un serf limite de fait sa liberté à son statut inférieur, pas un citoyen), mais aussi individuellement et psychologiquement. On n'est pas spontanément libre ou plutôt notre adaptabilité est restreinte, à la spontanéité , si elle se sait pas psychologiquement ; par ex ne sait pas qu'il existe des techniques pour passer outre des limitations psy données, reçues, imposées par le passé ou sa structure psychologique personnelle , ou sans recourir à des techniques , le simple fait de « rencontres » , dans le monde, développe la réflexivité libre d’une personnalité. Ainsi les individus « bien nés » socialement, sont immédiatement baignés dans une étendue plus vaste d’adaptabilité sociale potentielle ; cad que leurs possibles sont plus nombreux. Même si , théoriquement , il n’est aucune différence entre telle ou telle personne.  

 Mais il est donc faux de dire que les limites limitent la liberté ; la liberté n'existe que parce qu'elle est le projet de dépasser ces limites ; une liberté sans limites serait une volonté aveugle (dans la mesure où on peut imaginer cela). Le dépassement des limites n’est pas le Mal ; comme une ambiance pseudo romantique a pu le laisser entendre (et quoi que notre libre puisse s’éprouver de cette manière ; que ce soit la destruction de Lautréamont ou la folie de Rimbaud ou le déchainement de Nietzsche, ou critique ; Dostoïevski, Caligula de Camus ou Le diable et le bon dieu).

Le libre peu évidemment se révolter contre tout (y compris ce qui le supporte, cad le Moi, duquel il peut n’avoir rien à faire), mais il lui faut néanmoins se déployer. La dynamique du libre n’est bien sur pas d’amoindrir ; il est ce qui veut et désire le plus de possibles et de possible qui puisse être. Aussi s’écarte-t-il dans son essence de toute destruction, et veut, s’entend comme construction.

Or il est clairement établi que la construction possible du libre n’est JAMAIS donnée (inutile de chercher un accommodement quelconque, ça n’existe pas encore en telle situation) … que toutes les constructions acquises sont déjà pour toute personne en sa liberté, dépassée (consciemment ou pas, dans le pratico inerte, par ou ce vers quoi ça risque de retomber toujours). Et donc le libre est toujours à inventer ; certes on peut être libre de ceci ou de cela, personnellement ou dans une organisation ; mais il est une hiérarchisation du libre qui en tant qu’il coordonne contient la totalité de l’ensemble humain du moment. Cad que nos actions, au bout du compte, n’ont de sens (pour notre être libre) que débouchant sur une réalité organisée et peut-on dire objective (au sens d’esprit objectif par rapport à l’esprit subjectif, qui ne disparait pas, mais joue dans sa cour à lui, en propre, ce qui ne le disqualifie pas).

Ce qui a un sens pour le libre, c’est l’invention (de solutions), et la soif du résultat (lequel, si il est assuré, contient un potentiel plus important que le solutionnement précédent et qui finissait par étouffer et s’étouffer lui-même et étouffait tout autour de lui-même).

Le libre est donc en un sens fonction d’autre chose ; cad d’une toujours méta organisation ; mais cela n’est pas le résoudre comme libre dans un donné, là, mais dans cette méta, il se découvre essentiellement plus de possibles pour le libre lui-même, exponentiellement.

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Après Kant et Hegel

14 Juin 2008, 21:47pm

Publié par zward

Il est devenu très difficile de penser selon l’Etre ….

Après Kant et Hegel, c’est même quasi impossible ; ceci étant dit si l’on veut s’en tenir à la tradition philosophique occidentale la plus serrée et précise ; il est d’autres traditions, et dans notre espace à nous beaucoup de points de vue, mais perso j’admets intégralement la précision de Kant et Hegel.

Et donc l’être est ce que l’on peut concevoir comme tel. Cad que c’est une idée. Soit une idée, ou (Kant) soit des phénomènes par lesquels nous sommes renvoyés à la science qui statuera un jour peut-être sur la réalité où nous sommes, nous y compris.

Si l’être est une idée (Hegel), il peut être intégralement déployé par l’esprit ; il tient entièrement dans ce que l’on peut en dire à partir du concept même comme étant, le concept, sa propre logique. Le logos hégélien reprend le logos grec et celui chrétien, et explicite l’intégralité de ce qui peut être pensé : cad que quoi que l’on pense, nous, là, maintenant, et quoi qui ait pu être pensé, ça prend place dans les catégories spiralées hégéliennes (!).  En fait la logique est parfaite ; puisque quoi que ce soit existe, pour-nous, en tant que « pensé », il faut donc que nous puissions penser tout en une fois. Evidemment cela suppose que l’esprit se déroulant, comme un tapis, contient tous les éléments possibles ou réels, en lui-même.

Ce qui est faux ; il existe des quantités de réalités qui ne sont pas en soi dans l’esprit, mais dans le monde, certains déjà connus, d’autres pas du tout. En quoi on voit bien qu’aussi rigoureux le développement hégélien soit-il, il est renvoyé à l’esprit humain et n’a pas de dimension supra réelle, ou simplement réelle. il n'a de contenu qu'en ceci, ce qui est déjà gigantesque, qu'il développe "ce que l'on pense ", selon l'universalité de notre conception, de notre capacité à concevoir. Mais ceci étant, ne dit pas le monde comme tel. 

De retour à Kant, donc. Qui pose ces limites là …. que le monde ne peut pas être connu selon l'esprit seul, livré à son logos interne, ne peut pas être su sans sa mondanéité-même, Mais Kant n’en continue pas moins de supposer une métaphysique d’une part, dont l’effet, l’efficace serait une anthropologie philosophique d’autre part (que commencera de créer Hegel… et dont nous ne sommes pas encore sortis ; ni Heidegger, ni Nietzsche, ni les phénoménologues ne peuvent rivaliser avec Hegel, question anthropologie ontologique).

Quoi que…

Parce que de s’être achevée entièrement, avec Hegel, ça a donné des ailes à non plus l’idée de l’être, (sous les idées du un, le tout, le possible rationnel, etc. qui sont réintégrées par Hegel comme idées pour l’esprit, et le Un est l’esprit et rien que) mais à la présence de l’être.  Ce qui est tout différent.

Il  parait donc que toute reconstruction de l’Etre en esprit , n’est plus possible, mais que l’exploration de l’être "en tant qu’il est Là" (pour reprendre Heidegger ) et en tant que l’être de l’homme pourrait indiquer quelque chose quant au sens de l’être ; on dira « sens » de l’être et non plus connaissance ou savoir, parce que le temps des idées, des concepts a fait place à autre chose que le discours (cohérent , explicite , un, etc).

De ce point de vue, et Hegel et Kant sont dépassés (pour qui l’essence de la philo est le savoir qui sait), mais on ne sait pas par où, ni comment.

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liberté et déterminisme

11 Juin 2008, 12:53pm

Publié par zward

Le libre suppose quoi ?

Ontologiquement s'entend,

Il suppose que la réalité n'est pas écrite ... et que, de par le fait, il n'est aucun moyen de Savoir a priori.

Que donc le libre consiste à s'adapter intelligemment (plus il y a d'intelligence des choses, plus on est libre) mais cela reste totalement relatif.  Et essentiellement relatif à l'appréciation de chacun ; ce qui est le fondement démocratique mais aussi psychologique pour tout "moi". Qu’entre les mois, il n’est pas cependant de subjectivisme, de relativisme, puisqu’entre les mois existe la compréhension, l’intelligence, et que donc si entre sujets nous voulons réaliser, il nous faut comprendre, lier des savoirs entre eux. Que nous sommes condamnés à être intelligents.

 Il est quand même étonnant que l'on utilise Spinoza, par exemple, contre la liberté ontologique (à juste titre et légitimement, parce que Spinoza est évidemment un pur génie, et d'une réflexion potentielle, y compris pour nous, extraordinaire, ce n'est pas là dessus que je reviens).

Étonnant parce que dans la perspective de Spinoza, la substance est entièrement « écrite » (cad réalisée), même si elle se donne pour nous dans la fragilité et l'approximation ; et aussi se donne dans le temps, présent, tandis qu'elle est éternellement elle-même (est tout ce qui est, sera, a été)

Par conséquent il n'est pas du point de vue de la substance, une "liberté" au sens où on ne sort pas de la substance, quoi qu'on fasse, mais la liberté moderne (cartésienne, bien que Descartes n'ait pas pensé jusqu'à la limite cette effarement), consiste justement à dire que l'on bafouille.

Que l'on ne peut que bafouiller, qu'il n'existe pas un tel savoir, ni un savoir tel qu'il puisse nous démontrer la nécessité (soit matérielle, soit ontologique) envers le libre.

c'est proprement l'existentialisme (de Stirner à Sartre, en passant par Nietzsche et Kierkegaard, Husserl et Heidegger, Freud et Lacan, puisqu'en psychanalyse, « le moi doit devenir là où "ça " est », faut-il le rappeler) qui se dresse contre soit le déterminisme, (ontologique de la substance, matérialiste ou empiriste) soit contre l’hyper rationalisme (de Hegel , mais aussi de Kant qui ne peut que limiter l’autonomie par le raisonnable).

Ill est une prétention des savoirs (spinozistes, psychologisants, sociologiques, déterministes) à présupposer comme objectivement vraie, une thèse, et qui n'est qu'une thèse ; cad qui tient parce qu’un sujet la propose. 

Cette thèse est tenable, (pas à discuter là-dessus), mais là où les philosophies du sujet disent que « oui, on est libre, mais il existe des déterminations », le déterminisme dit, » il n’ya que des déterminismes et pas de liberté ». Ce qui est une tendance épistémologique, encore une fois tenable, mais restrictive…

Parce que si le libre, bien que limité, est, il faut encore approfondir ce que c’est que ce libre, si limité soit –il. Cad que cette interrogation inclut non seulement la recherche des déterminations, (et ce non en fonction d’un savoir, mais par et pour des sujets), mais aussi inclut ce que l’on nomme l’ontologie, l’exploration ontologique de l’être de l’homme.

Nul doute que Husserl ou Heidegger ou Nietzsche participent intensément de cette exploration ; cad qu’ils sont métaphysiciens, jusqu’au bout des ongles, et que abandonnant cette ontologie, la philo se délaisserait … C’est son territoire à elle et rien qu’à elle.

 C’est ainsi qu’il peut être annoncé que toute procédure scientifique (et tout savoir à prétention totale, religieux ou philosophique), quoi qu’elle dise, découvre, sera de toute manière postérieure à la position philosophique et comme Husserl le disait, les sciences (et tout savoir qui prétendrait à la détermination complète, par quoi seul le libre puisse être abandonné) sont compris dans La science philosophique du sujet.

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