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instants philosophie

Le miroir galopant.(galopin).

29 Septembre 2007, 22:59pm

Publié par zward

On sait bien que les femmes usent des émotions tout autrement.

Tout ce qui suit est largement caricatural, mais il le faut bien pour discerner les modèles, ensuite on pourra bien nuancer, mais la loi des grands nombres est bel et bien réelle.

Alors que cet homme va déposer les armes au commencement d’une relation amoureuse, et se fier idéalement à celle qu’il rencontre, le décorticage va seulement débuter pour la femme, qui passera au crible la relation dans ses moindres détails. Ce qu’on ne dit pas aux hommes. Ce que les femmes savent d’évidence spontanément. On leur a présenté une méfiance fondamentale telle une stratégie très réaliste, certes, mais aussi il existe pour elles une distance qui est la considération de l’autre, tel qu’il est, et non tel qu’elles l’imaginent, le rêvent, l’attendent.

La femme est supposée, par contre, idéale. De fait. Elle est imagée comme une unité parfaite et répondant à l’intérêt de cet homme. Qui aura ainsi la fâcheuse tendance à ne pas percevoir quoi que ce soit de la réalité, vécue, de la relation telle qu’effectivement détaillée. Sur les détails, il passera au-dessus, entre l’ignorance pure et simple et l’agacement dénégateur.

Elle répondra à l’intérêt de cet homme ; qui peuvent être multiples, ces intérêts, cad réellement attendus comme des réalisations épanouissantes, comme on dit. Mais comme l’homme se tiendra plus ou moins dans et via l’universel d’un idéal, il aura très notablement l’habitude de n’attendre vouloir réaliser que des rôles, extrêmement stéréotypés, qui s’entrechoqueront contre les attentes beaucoup plus précises de la femme. Qui sont ponctuelles. Très ciblées sur la personne elle-même, ou très attentives…,  et non pas sur l’abstraction d’un rôle, généraliste.

Il est ainsi une ordonnance glacée, comme extérieure,  pour l’homme, qui vit ce qui « doit l’être », a priori. Et il est  une personnalisation très complexe, voir compliquée, pour la femme, qui aiment les signes expressifs lesquels remarquent son être.

Entre une universalité de rôles non concrète, et une attente indéfinie qui n’aboutit pas en soi.

Une sorte donc de régularisation de l’être (qui prend « sa » place, ni plus ni moins, et chaque rôle se distribue ainsi, en une espèce de mise en ordre général), d’un côté.

Et une attente de révélation(s), d’accentuation et de satisfactions personnelles de l’autre. De ce fait, la femme aime les signes parce qu’il la personnalise… Comme si elle en manquait, et en désirait la manifestation. D’être considérée comme une personne. Comme si elle n’était pas un « être humain puis une femme », mais était « une femme puis, éventuellement (…), un être humain ».

Que la femme ait à se considérer comme sujet, cela parait bien évident. Mais l’on n’est pas sujet, sans taire une partie de l’intériorité. D’autant que l’intériorité doit être découplée de l’extériorité. Et que l’extériorité, c’est là que l’on meurt.

De même, il vaut mieux, si l’on est homme, attacher beaucoup d’attention aux signes, aux micro signes. Mais l’accès aux signes, ça n’est pas du tout dans leur extériorité… (auquel cas ils ne sont que détachés) … mais c’est dans leur retentissement intérieur. Ce à quoi précisément nous ne sommes pas autorisés.

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démocratie

25 Septembre 2007, 21:48pm

Publié par zward

La démocratie n’est pas la moins pire des solutions.

Puisqu'il est question de pousser le niveau de conscience de soi de chacun, la démocratie est expressément ce qui fonctionne.

Qu’elle ait des égarements ou des versatilités, évidemment, comme tout le monde ... puisque tous y participent, selon un projet ou une passivité, cad selon l'éducation et l'auto éducation qui nécessairement reviennent à chacun et à tous ; que programme la démocratie ?

Que l'on sache se gouverner soi-même et en relation ; accélérateur d’intellection.

Il faut encore et toujours se méfier de ce en quoi l'on veut nous faire accroire (nous sommes en faillite généralisée, éducationnelle, sociale, politique, culturelle, etc), de la différence entre ce en quoi l'on veut nous faire accroire et la réalité.


Il est une image véhiculée via les médias, profondément défaitiste, qui veut nous pousser au crime.

Cette image que provoque-t-elle ?

La légitimation d'un certain nombre de décisions réactionnaires (au sens propre de tenir les positions acquises par quelques uns ou des groupes élargis, y compris des classes d'âge...), bien sûr, et l’absence de projections adéquates (progressistes).

La réalité est évidemment que l’ensemble des individualités a accompli une accélération énorme, au cours du siècle, et dans le sens d’une acculturation généralisée, d'une acquisition généralisée, mais que, pour poursuivre cette accélération, il est nécessaire d’investir plus et autrement.

Et que ce Plus et Autrement remettent en cause une telle hiérarchie de pouvoirs et d’intérêts, d’habitudes (sociales) et de concentrations (mécaniques ou calculées), que la totalité des dominations s’entendent spontanément pour que cela ne se développe pas plus avant.

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de l'anti démocratisme

21 Septembre 2007, 22:58pm

Publié par zward

De l’anti démocratisme en général.

En particulier de l’anarcho-capitalisme : pourquoi défendre la propriété privée dans un monde où elle est effectivement, de fait, et totalement déjà légitimée ?  Légitimée même dans ses excès ....

Sinon pour que les accumulateurs puissent encore plus accumuler et sans qu'aucun frein, et qu'aucune redistribution ne soit plus possible.

Comme toutes les visions moralisantes (cad non démocratiques), on prétend remplacer le mal fonctionnement par une nature humaine (fondée en dieu ou dans la nature ou dans l'individu "en soi’, etc) ; qui serait à mène de s'auto réguler ... angélisme quand tu nous tiens ... si ça n'était pas de la pure idéologie.

 À croire que la régulation démocratique (qui devrait tendre à son perfectionnement et ne plus être le jouet des mécanismes de pouvoirs, ni des nécessités) qui ne postule aucune morale, (et est de ce fait bien plus réaliste et concrète), est à ce point insupportable à ceux qui ne désirent qu'une chose ; ne dialoguer qu'avec leurs pairs ...

Leurs pairs ... ça c'est leur grand rêve ... que toutes les personnes estimables de réunissent, "bien entre soi», et ils ne supportent pas plus la contradiction, la multiplicité, (sans doute privilégiant l'hétéro blanc bien pensant :-), ni les conflits d'intérêts. Qui sont fonctionnellement une réalité nécessaire, de fait. Ni ne supportent les compromis qu'ils doivent mépriser du haut de leur haute estime d'eux-mêmes : les compromis dont ils ne saisissent pas même l’intérêt, la ruse, la difficulté, et l'impérieuse adaptation qui y préside ...

Et oui, les grands prédateurs, surhommes, anarcho-libéraux, et autres sont bel et bien ceux qui demeurent les moins capables d'adaptation ... curieux non ?

 

Donc la complexité démocratique suppose précisément la considération que d'autres sont pas nos semblables... (moralement et ce que l’on voudra de dissemblables … où et comment arrêter une  liste ?), et effectivement n'ont pas le même intérêt les uns des autres.

Ce fonctionnement là dépasse chacun, et tous ; il signifie que l'on n'a pas, soi, tout seul, connaissance du sens, de la signification de "ce qui doit être".

Mais que ce « Ce qui doit être », se délibère ; cad se crée.

Parce que la répugnance envers la démocratie, ça n’est rien d’autre que l’incompréhension animale envers la difficulté et la peur de l’exigence adaptative totale … que réclame la démocratie par nature, par essence, par concept …

Ce qui requiert bien sûr au minimum, une information efficace et surtout une formation bien réelle et éclairée, lucide et construite, (construite, par-dessus tout) ; cad un excès de démocratie et pas un amoindrissement.

L'anarcho-capitalisme et dérivés, c'est la vision « made in america », voir Tocqueville, et puis Baudrillard (America). Qui se caractérise par une absence de vision politique, mais selon une compréhension purement morale de la société.

Je signale en passant que cette moralité est très réellement sympathique, en soi, mais dans les faits déconnectée des réalités ; voir somptueusement délirante, sinon radicalement dangereuse…

Cad ingérable et incapable de mener le monde. Sinon par la force. Ce qui n’est pas gérer du tout quoi que ce soit.

Et qui dans la mesure où elle prétend infliger à chacun un argumentaire limitativement moral de son être, est profondément aliénante.

C’est aussi ce qui m’épate et me chagrine dans les théories des élites et autres super humanités, ça reste tellement bon enfant au fond… ça fait tellement confiance à je ne sais quel principe de soi (de soi-même, comme Moi-Je , etc ) comme si il n’existait aucune éducation humaine et comme si il n’était pas possible de s’auto éduquer soi ; on doit seulement se laisser être « qui l’on est »…

La vérité est que la démocratie, et ce qu’elle propose de fait, de par sa complexe mécanicité (dont il faudrait apprendre à se servir !), nous cherche bien au-delà de nous-mêmes…

 

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ontologie du Moi - 2

18 Septembre 2007, 20:38pm

Publié par zward

De dénommer ontologique le statut du moi signifie qu’il y va explicitement de la vérité.

Qu’il y va explicitement de la vérité : cad de la réalité : ou encore de ce qui doit être, étant entendu que, pour l’homme, pour-nous, il n’en va pas de même qu’en-soi … 
En-soi, telles que les choses sont, on a du mal à les saisir, telles qu’elles sont ; ainsi on peut tout à fait penser n’importe quoi d’erroné voir de délirant à propos d’une réalité pourtant très précise. Mais on ne le sait qu’après, (qu’elle est précisément elle-même).

Ce qui est (dit comme tel), est donc pour nous, pour-nous, ce qui doit être. Ce que l’on ne sait pas encore. Là où l’on se trompe, ou là où l’on ne perçoit rien. Là où l’on dit « ontologie », c’est pour préciser ce qui est en tant que cela doit être.

Ainsi l’ontologie de la métaphysique qui devait créer dans le langage, un vocabulaire de « ce qui doit être su » et comment cela doit être su (sous la forme argumentée d’un savoir). Instituant qu’il n’existe pas de discours, à moins qu’il ne puisse être explicité pour tous. De même le sujet culturel, le Sujet cartésien, qui s’impose de se dire tel qu’il doit être, qui n’existait pas auparavant. En manifestant ce qu’il en est de l’être, la philosophie dit comment la réalité rattrape l’illusion, l'humanisée.

Autrement dit ; à mépriser le Moi, ou à le tenir comme une donnée naturelle, ou comme une identité éternelle, ou comme un remarquable personnel, on nie la réalité. Le Moi est le l’acteur privilégié, immanquable, radical, de la vérité historique que constitue l’humanisation.

Pour cette raison chacun devrait être assuré dans son statut de Moi. 
Or c’est ce statut qui subit le plus énorme chantage en cette humanisation, biaisée, actuelle.

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Le moi ontologique

16 Septembre 2007, 13:27pm

Publié par zward

Cad que ça se situe dans l’ouverture qu’est le moi sur ce qu’il en est du Donné : du monde là, tel qu’il est là, dans l’activité d’un moi, qui est toujours en activité … cad qui produit toujours son être propre. Du monde tel qu’il est là mais tel que les mois ne le connaissent pas ; il n’a jamais existé de monde pour le moi.  Aussi va-t-il s’en emparer. Le monde tel qu’il va se révéler au moi. De ses parcours le moi va dévoiler le monde ; le monde en tant qu’il est parcouru par un être humain dont l’essence est construite comme Moi.

Cela paraît évident d’un côté. Et effectivement toujours des mois ont existé, mais l’ordre social l’autorisait plus ou moins. Et même bâtissait une hiérarchie de « réalisation de soi » … L’esclave ou le serf ou la femme, ne pouvaient affirmer leur moi aussi réellement que le roi, le seigneur, le maitre… Ainsi le Moi comme statut est bel et bien une finalité interne très précise et influente, finalisante.

 

Mais aussi la réalisation du moi souffre apparemment d’une indigence, ou d’une hétéronomie, ou d’une finitude qui semble noyer dans l’immédiat sa conception.

Or que se passe –t-il ? Le moi c’est ce qui a affaire au donné. Le donné est le même, pour tout moi où qu’il soit. Tout moi va donc prospecter la réalité selon une universalité découverte.

Tout moi est ainsi comparable à une essence. Cad à son concept.

Ceci permet de comprendre cela : le moi est une réalité (en soi) à comprendre et à stabiliser.

Le moi n’est pas seulement ce qu’il est pour lui-même, une intentionnalité qui désire (sous entendu ; un peu n’importe quoi ; soit l’immédiat, soit sa propre réconciliation psychologique ; de la facticité), n’est pas seulement cette finalité indéfinie qui consomme de la réalité. Il est aussi un statut en soi ; cad ontologique.

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archéologique du moi

12 Septembre 2007, 11:15am

Publié par zward

Inidentifiable. Et d’autre part, hors réflexion.

Parce que ce qui a produit un tel monde, c’est le Sujet, comme entité culturelle maximale.

Tous les discours entourent le Sujet comme idéal. Il est l’opérateur idéalisé de tous les projets ; source de par son effort, ou finalité des moyens inventés-découverts.

Mais le Sujet fût produit alors que l’État et l’universel n’étaient pas réalisés.

Le Sujet était, en tant qu’idéal, ce qui garantissait l’authenticité de la venue future de l’État.

L’État ou le règne de la citoyenneté. Le règne de l’universel, en et par chacun.

L’idéal formel absolu, mais forme qui se prenait et surtout se présentait comme un contenu de cette forme. C’est qu’il devait s’imposer culturellement : il devait parcourir la totalité de la représentation humaine et chasser les autres entités. Ou plus subtilement, récupérer à son avantage en déformant le connu et le symbolique, jusqu’au conceptuel.

C’est cela qui a créé une culture au sens habituel.

Parce que le Sujet manifeste une unité qui évidemment n’apparaît pas seulement philosophiquement, mais dans tout le registre de la culture. Arts, inventions et sciences.

La manipulation des signes à partir d’une seule plateforme universelle.

Le Sujet s’il n’est pas un contenu, est l’opérateur décisif.

La réflexion qu’il entretient, c’est pourtant ce qui s’installe dans l’historicité et disparaît.

Disparaît en tant qu’État, d’une part comme en tant que vécu d’autre part se réalise.

Ainsi la non réflexion du moi, qui ne peut plus se vouloir comme sujet (n’étant plus idéal, mais réel), est aussi la réflexivité en acte du moi qui doit élaborer son vécu comme tel.

Mais cela accompli, il y a perdu son sujet. Qui pourtant constitue son architecture historique tandis que pour sa part, il réalise une architectonique : cad une invention de sa matière même.

Tout ce qui parait dés lors lui est propre.

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un surplus de moi

8 Septembre 2007, 22:43pm

Publié par zward

Ça déboule à tout va, l’information, mais on a du mal.

Cad que l’on ne voit pas comment faire le tri. Et comme le tri nous échappe, on remet le problème à d’autres. Et il n’est pas d’instance autorisée, du moins universellement, qui puisse manifestement clarifier l’éboulement. Enfin les médias sont sensés effectuer le tri. Mais les médias sont devenus eux-mêmes les réalités. Il serait ainsi logiquement qu’il y ait un tri au-delà des médias, qui font maintenant parti de la réalité : mais cela supposerait qu’il y ait une réflexion.

Au sens proche : cad de miroir.

Or qu’il y ait un miroir signifierait ceci : que l’on ne vit plus sur un seul plan.

Ce qui contrevient à toute l’organisation des mois.

Il peut exister des tas d’instances de régulation : mais aucune qui puisse renvoyer à un Autre du moi.

Elles renvoient toutes au Même du moi.   

Il est le verrou d’un monde qui s'est écarté de toute culture réflexive ; et toute la culture qui précède est réflexive et vise à l’établissement d’un État ou d’un Moi ou d’une Humanité ; or ce sont toutes choses réalisées… Tout le devenir de la démocratie devenue : on fait avec celle que l’on a, roulant sur le même fond de principes, de logiques, de régulations, lesquels s’enfoncent dans le monde qu’elles créent. Qui s’enfoncent dans le monde qu’elles ont créé parce que dans ce monde c’est autre chose qui est poursuivi ou qui attire ou qui dévore ou qui profusionne.

Un monde qui a écarté tout Autre de soi, tout autre du moi,  parce que son monde est ouvert au-dedans ; cad que le moi ouvre à son monde en propre, et il le peuple. Il est un animisme absolu de ce monde et une paranoïa fondamentale et une hystérie complète ; parce qu’il est peuplé par le moi et du moi lui-même.

Cad qu’il est hanté. Par les doubles du moi. Des quantités indéfinies d’investissements diversifiés.D'un seul visage inidentifiable.

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le 21 ème siècle

4 Septembre 2007, 22:36pm

Publié par zward

Le critère nietzschéen (Nietzsche est le plus exemplaire et le plus magique qui soit dans cet ordre là ; autre référence Rimbaud, qui mène son propre jeu avec une liberté sans égale et encore bien plus éloignée et étrange, étrangère) est valable à usage strictement personnel.

Cad que Nietzsche évalue le vécu en tant que ce vécu s’éprouve soi, il en dessine les horizons, exemplairement, et définitivement (on ne peut pas plus, et il le savait). Et il avait besoin de se placer dans cette perspective-là pour exprimer cette sur-individualité, cad la sur individualité telle qu’elle se sait après 25 siècles de philo, de sujet occidental.

(Nietzsche est la parfaite expression du sujet, délié de tout en soi … mais il n’est pas qu’en soi)

Position déraisonnable donc, mais raisonnable quand même puisque manifestant l’essence si spécifique qui est la nôtre. La nôtre, cad celle de chacun (…), en tant que Chacun, pas en tant qu’humain.

Le hic étant que ce critère ne peut ni ne doit s’appliquer effectivement dans le processus d’humanisation ; ça aboutirait à un délire déraisonnable et sans aucune efficience sinon négative.

En fait c’est un fantasme qui constitue l’arrière plan nécessaire à exprimer l’essence du sur individu

(Lequel est un fantasme et n’est pas un fantasme à la fois ; c’est bien simple, N ne pouvait pas extirper cette essence, sans y croire … et il ne pouvait être à la fois nietzschéen et hégélien… les tâches se partagent).

 

Le règne de l’opinion, est-ce le règne des prisonniers de la caverne ?

On en est au 21 ème ; cad que le programme philosophique est efficacement réalisé. Que évidemment le raisonnable est non pas le tout, mais seulement une part de l’humain, et une part de chacun ; mais néanmoins validement inventé et découvert. Il faut prendre à la lettre Hegel ; l’État est. Et l’État est l’universel. C’est pour cela que l’on ne peut revenir sur la démocratie.

Que le fantasme d’un côté et la facilité ou la résolution immédiate des situations (dans une opinion décérébrée) reviennent et soient toujours un danger et une déchéance, ou plus réellement une dérive et un laisser aller, c’est possible.

Mais là encore les points négatifs ne peuvent pas l’emporter ; être un hippie des années soixante, ça n’était pas donné… mais aussi d’être un ouvrier des luttes de toutes sortes, ou d’être féministe, ou de militer culturellement (des tas de gens s’activent).

 

Là où ça pèche, ça n’est pas des gens eux-mêmes… qui sont bien moins manipulables qu’on le croit, et qui inventent et suivent les modes mais aussi les mouvements de l’esprit.

Et qu’est-ce que la TV et plus encore internet, sinon l’esprit en mouvement …

Qu’on le veuille ou pas l’information déboule sans arrêt. Qu’on le veuille ou pas, on a du mal, mais de toute manière, on opère un tri et rien n’est inactif : ce n’est juste pas suffisamment conscient. Et on ne sait pas ce qui est cause non seulement au final, mais dans toutes les finalités. Nous sommes depuis longtemps dans un multi finalisme.

 

On se demande depuis Kojève, c’est quoi la suite de "la fin de l’histoire".

Hegel pose que l’État étant réalisé universellement, l’histoire est terminée. Là comme ailleurs, la philo ne se trompe pas. La philo ne se trompe jamais (c’est seulement que l’on ne comprend pas tout de suite comment elle fait …).

Et bien, la suite de la fin de l’histoire, c’est l’esprit vivant et multi-informé.

À sa charge de trouver comment réguler et organiser dynamiquement les flux.

Et à chacun sa charge, en somme. Mais elle n'est que de se partager.

(Et ce, en des sens très précis, qui ne sont pas encore bien définis).

Comment ?
Et comment cela a-t-il déjà commencé ?
On ne le sait pas encore.

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le possible avant la mort

1 Septembre 2007, 10:06am

Publié par zward

Commentaire :

« Mais comment peut-on vivre TOUT ce qu'il y a à vivre??  Le champ des possibles demeure infiniment ouvert--tant que l'on est en vie. »

Oliv

http://chemin.over-blog.org/

 

Oui, tout est encore à venir, enfin presque.
(Ceci contre les déclinologues de tout poil)
Mais il est deux sortes de soif, de dévoration.

 

Celle qui s'adresse au monde et à tout le réalisable, soit en tant qu'individu (tous les vécus possibles), soit en tant qu'espèce (l'univers comme enjeu).

Et celle qui consiste en,( dont la consistance est), notre essence.

Laquelle est ouverte, oui, (cad désigne les vécus et l'univers comme finalités), mais en même temps Une. Parce que tout ce qui est, étant doté d'une unité, notre être est également Un, bien que l'on ne sache pas exactement ce qu'il en est. Ces questions, de la consistance de notre être, sont si manifestement posées à plat en philo, nettement placées sur le gril, que cela s’acquiert comme Forme. (dont tout un chacun désirerait le contenu … qui n’est pas pourtant ni au propre ni au figuré… c’est justement la nature de cette consistance qui est la question de l’Être ; en quoi consiste-t-il ? )

Cette unité de notre être est le creuset où philosophiquement, ça s'élabore.

AD, la philosophie creuse l'unité en question, que l'on ne peut pas encore entièrement connaître, mais que l'on peut être ... du fait même de la vouloir connaître.

De sorte qu’il est un achèvement d'une manière ou d'une autre : par le connaitre on Est.
Cette forme est épuisable (d’une certaine manière, bien que d’une autre elle ne l’est pas en tant que non connue pour le moment, et de plus inépuisable au sens où elle désigne TOUT l’être).

Mais aussi est épuisable ou vécue comme forme dans n'importe quelle expression de soi ; en art, en poésie, et bien sûr même dans la vie de chacun ... Sauf qu’en plus, il est une gradation de la vitesse (d’être) ; et les signes abstraits roulent très vite … tandis que les vécus et les choses et les autruis, etc, se déroulent autrement … selon leur propre pesanteur.
Tous les cheminements sont difficiles mais difficiles selon leur nature propre ; le tout étant de ne pas faiblir, et d'user de son discernement, et quelque part de sa rage.

(Or on passe son temps à faiblir et à n'être pas ... ce qui ne veut pas dire qu'il faille s’éprouver forcené tout le temps, évidemment...)

Alors quelle rage ? Quel discernement ? Selon quel mode ? En quelle perspective ?

Tout ceci est précisément l’orientation absolue de la philo ; au travers du connaître comme idéal, du savoir comme finalité, de la morale ou de l’éthique mises en formes, des épistémologies ou des psychologies diverses ; en quoi et comment devons nous être ?

C'est une question essentiellement "pratique", de l’ordre de la praxis de l’ontologie, de l'en-dessous de ce qui manifeste.

 

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