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instants philosophie

La structure agissante

26 Janvier 2013, 20:22pm

Publié par zwardoz

Description générale

La sortie du langage

Nous sortons du langage, et notre être est radicalement absorbé par l’énonciation ; ce qui existe, c’est ce qui est nommé. Originellement le langage est le monde partagé par et dans un groupe qui recherche la parfaite intégration ; le mot est la chose, la chose est le mot, le corps est un signe et tout événement doit être réintégré dans la Parole, cad dans les échanges, lesquels eux-mêmes sont composés dans et par et s’imposent comme langage. Le tout est de ne pas laisser échapper des réalités hors du groupe parlé de sorte que chacun sache où il est et que le langage forme un tout synthétique (de tout ce qui apparait dans Ce monde-là particulier et de tout ce qui arrive événementiellement), puisque le groupe est la résolution des réalités et doit assurer sa transmission.

 

La raison comme rapport hors du langage

Vient que l’on engage soudainement un rapport ; un rapport entre le langage et les choses, les réalités. Au lieu d’être synthétique le rapport est distinctif ; n’existe que ce qui est nommé consciemment en tant que valant pour n’importe quel monde, pour le monde universel unique, lequel est soumis à des contraintes d’auto cohérence (un élément n’est retenu que si il est connu).

Le rapport est ce qui nous délivre la compréhensibilité en général d’un monde unique soumis à des règles et ceci par-dessus le langage, le groupe et le vécu, et invente donc le vrai, le bien et le beau. Autrement dit des rapports composés et analytiques et non plus des unifications synthétiques (qui acceptent les éléments tels quels et les unifient en une vision particulière parlée entre tous). 

 

Le sujet comme sortie hors de la raison 

Il se trouve que soudainement on se rend compte que la compréhensibilité qu’offre la pensée, la raison, ne suffit pas à couvrir la réalité, les réalités et que cette Pensée est doublée sur sa gauche par le monde, donné « là », (étendue cartésienne et objet scientifique, selon les mesures et le nombre), et doublée sur sa gauche par le sujet comme origine, antérieure à la pensée elle-même. 

C’est par la négative que le sujet s’impose constamment et revient incessamment en divers interprétations de lui-même (même contradictoires envers la raison). Les objectivités scientifiques sont elles-mêmes effets d’un sujet (sauf à se donner pour « vérité » totale, ce qui scientifiquement n’est pas recevable ; la science dit ceci ou cela mais ne peut pas conclure de ceci ou cela à « tout ce qui est », ni ne peut légiférer sur l’être du sujet, sur son unité, sur son être-libre ; du reste la science ou tout discours qui s’y prendrait les pieds, se couperait l’herbe sous le pied justement ; il n’existe de discours que sous les yeux de « quelqu’Un », qui en est forcément extérieur). 

La science d’une part et la présence constante du sujet d’autre part, son fondement en toute société humaine comme être-libre (et libération des échanges, de toutes les sortes d’échanges ; passage de « ce qui n’est pas autorisé, est interdit » à « tout est autorisé excepté ce qui nuit à autrui » marque profondément la différenciation, la logique distinctive indéfinie de cet être-libre), ces deux acquisitions ne laissent plus aucune place à l’universel pur mais lance quantité d’universalisations possibles sur le monde, l’humain, le vécu, et évidemment ouvre totalement l’exploration par le sujet d’un monde « là », unique et en lequel il recherche peut-être une unité mais surtout une diversité et produit intégralement ses mondes, ces mondes de mélanges et de complexités. 

 

Le sujet comme structure agissante

Tout cela tient donc par l’effet de la structure intacte du sujet comme être-libre (qu’il soit constitutionnel et démocratique ou idéel et interprétatif, ou aventurier et rimbaldien, ou enfin et pour-nous individuel et psychologiquement un « moi » sous la contenance du moi-même ; la personnalisation qui est acquis et est un devenir en propre qui reprend l’humanisation universelle réalisée historiquement). 

Il est donc un devenir en propre du sujet, tel qu’il se sait, s’ignore, s’explore, s’éprouve en quantité de possibilités ouvertes par son statut invraisemblable et impensable. Impensable par la Pensée dite universelle, et intenable pour quelque discours extérieur et objectif qui évidemment éclaire quantité de réalisations, et fournit une considérable connaissance, mais qui ne peut pas agripper le devenir lui-même du sujet, structure agissante pure et simple. 

 

L’exposition totale de tout ce qui est arrivé, partout

Les mésinterprétations du sujet par lui-même ou par des discours extérieurs, sont eux-mêmes pris dans le mouvement de devenir radical ; tout s’expose aux yeux de chacun et se donne à voir. La recollection de toute l’expression (de toutes les cultures), de toutes les explorations, et pour-nous qui nous concerne, de toutes les personnalisations, de toutes les sociétalités et du relationnel humain à fondement individuel, nous renvoie d’une part à cette richesse et d’autre part à « cela qui regarde et observe », la structure agissante elle-même. 


Sa faiblesse est sa force

Evidemment elle ne sait rien. Elle est purement formelle et ne contient rien ; et si elle agit (ici ou là, éventuellement ou décidément) ça n’est pas en vue d’une finalisation ou d’une finalité qu’elle contiendrait ; c’est sa forme pure qui structure la perception, l’éprouvé, le connu, recompose les passés et varie dans les avenirs possibles. 

Structure absolument positive, qui simplement « est », sans plus, fragile et irrégulière, non saisissable, qui se produit de par la cervelle, s’y ajoute et n’est attachée à rien mais susceptible donc de s’investir en toute occasion, rencontre, de produire un devenir imprévisible. En somme totalement dépendante de tout donné antérieur, mais de ce fait indépendant de tout contenu (puisque le formel n’est rien de composé qui puisse s’enchainer à une composition ; il lui faudrait être « quelque chose » pour s’enclore en un « quelque chose »). 

Sa faiblesse est sa puissance indivisible. 

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Le devenir interne individuel et collectif

23 Janvier 2013, 10:00am

Publié par zwardoz

Le sujet comme idée de soi, et donc l’être-libre comme universel réel

Le sujet n’est pas seulement ce qui existe dans un moi, en tout moi, tel que chacun se connait, chacun se sait libre, et en tant que libre est pour lui-même une Idée ; d’un genre spécifique, évidemment, mais une idée. Et celle-ci s’oppose à toute réduction objectiviste ; non seulement le moi-même est-libre, non seulement il le doit à son sujet, et non seulement ce sujet est-libre, mais de plus c’est en idée, en expression, en représentation que le moi doit acquérir son être-libre de sujet.

 

La captation de la vérité

Le moi est et restera toujours soumis au discours d’un Autre sur le moi (qui aurait pu être le Un) ; il voudrait, cet autre, se faire passer pour le Tiers, le super-autre objectif et vrai (de l’étatisme aux psychologies via le mass médiatique), qui convainc par évidence et capter ainsi toute énonciation sur le moi et donc sur le sujet, en délimitant ou limitant le moi. Mais tout discours aussi objectif soit-il est encore et toujours celui d’un autre sujet sur le premier ; autrement dit une décision politique, éthique ou morale, mass médiatique ou esthétique, psychologique ou existentielle et ontologique ; une décision, un autre point de vue qui s’impose aux mois sous couvert d’objectivités.

 

La micro captation de la vérité

Mais d’une manière bien plus proche, c’est chacun qui est pour tout autre que soi, un autre. Il est une régulation instinctive ou naturelle ou au fondement donc logique, qui permet à quiconque de prendre ici et là l’habit de l’autre et donc du plus de vérité, celle perçue extérieurement et qu’intérieurement à la quelle personne n’a accès pour soi-seul, et que chacun subit de ce fait ; en ce sens que chacun est dépouillé de son sujet en propre, puisque quelque part c’est encore une légalisation de soi qui passe par les autres ; de fil en aiguille.


La vérité représentée

De fil en aiguille parce que les mailles du filet se sont desserrés mais le filet encore agissant ; et ce d’une manière tout à fait étrange, et non pas seulement directement, face à face, mais aussi dans le miroir global généralisé du mass médiatique. Chacun agrippe ici et là les mots organisateurs, les significations, les orientations, et se soulève et s’affaisse de longues vagues de sens, les directions que le tout humain représenté dans le média, tel qu’il s’unifie ou se décompose.

Nul doute que les vagues sont incessantes et sont en devenir ; il est des nappes de sens étendues qui ne s’avancent pas au hasard, et démocratiquement de tels mouvements se collisionnent et fusionnent et se divisent et tout moi et tout sujet en réagit d’autant et s’additionnent.


La vérité en démocratie, par en-dessous

Ce qui ne signifie pas que c’est individuellement que cela résonne, ces vagues continuelles (les fameux flux d’informations incessantes), mais l’inverse ; qu’en chaque moi et individu, il est justement un sujet non subjectif et non uniquement objectif mais qui juge et se dirige. Ceci pour donner l’aperçu que le sujet est autre et plus que le moi, puisqu’il est ce vers quoi le moi doit devenir.


Le sujet, au-delà du subjectif et de l’objectif

Et la bêtise serait cependant de nier les objectivismes ; il est hors de question de prétendre que le sujet soit suffisamment, de par lui seul, apte à exister indépendamment de tout discours, et ce serait absurde. Puisque le sujet est « ce par qui, par quoi, il est de l’objectivité et de la vérité » ; il n’est pas, le sujet, sans effets innombrables dans le monde, le donné et le vécu ; il est même ce par quoi-qui, il est des effets, de tels effets dans le monde donné vécu. Il n’est donc ni le moi, ni les objectivités ; il est l’hyper objectivité qui est elle-même devenue. C’est son jugement et ses décisions qui sont à élaborer et il ne se sépare pas de l’intellect, puisqu’il est lui-même idée de soi.

Que chacun n’ait plus dans un tel-monde à n’être qu’un  « moi » (de restriction du sujet à son seul moi, objectivisé par cent procédures de l’autre prétendument Tiers), être un vécu, ce à quoi nous orientent ou s’imposent les mass médiatisations, les économismes, les naturalismes communistes jadis ou libérales actuellement, les psychologisations, les médicalisations, et les étatismes (qui sont des déviations de la démocratie au sens où l’Etat se prend pour le sens de la démocratie alors que c’est la démocratie qui est le sens de l’Etat et le sens de l’économie, le sens général de l’histoire elle-même).


L’universel devenu inerte

Ceci est la lente extinction du devenir universel ; sa caricature hors de ce que l’universel est devenu ; si l’être-libre est ce qui prend la suite de l’universel, les discours qui prétendent reprendre à leur compte seul la dimension universelle, sont mensongers et erronés.


L’universel renouvelé et en cours de devenir, partout

Mais si le sujet est la continuation de l’universel sous une autre forme, alors le devenir de chacun, constitutionnel ou psychologique, mass médiatique ou relationnel, (dans la mesure où l’on est ou devient l’autre de chacun), prend tout son sens, ou se saisit de la totalité non close de tous les sens possibles élaborables. Il est donc en cela logique d’admettre la fixité et la stagnation de l’universel constitutionnel, et en regard le déchainement des différenciations. Les différenciations sont susceptibles de proliférées parce que la constitutionnalité les contient ; et leur donne sens.

Constitutionnalité qui ne tient pas uniquement du statut de droit et d’Etat, mais qui se définit également dans la sphère culturelle, et dont il ne faut pas opposer la mass médiatisation, qui ramènerait à une immédiateté pauvre, puisque la mass médiatisation est également la continuation de ce point de vue, de caméra, qui montre et expose et explose et divise et recompose l’image de soi, et via l’idée de soi. 

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Composition insupportable de notre être

19 Janvier 2013, 14:49pm

Publié par zwardoz

 

La réduction et l’abaissement de notre être

Comme de juste il n’est pas que des corps et des langages, (Badiou), mais une échancrure en plus, un interstice, une dimension (qui précisément permet de décrire qu’il y ait des corps et des langages, autrement qui nous permet de ne pas appartenir seulement aux corps et aux langages). 

Cette non appartenance, les psychologies et psychanalyses, les sciences dites humaines tentent de nous convaincre du contraire, de même les mass médiatisations de notre être, la marchandisation ne peuvent pas, puisqu’elles veulent nous vendre ou nous représenter notre « être », et dans tous les cas puisqu’il s’agit de dire, d’exprimer, de représenter ce que nous sommes, tireront toujours leurs effets du monde, du donné, du vécu ; et jamais de cette dimension irreprésentable dont seule la philosophie témoigne. 

 

La, philosophie comme clarté aveuglante insupportable

Elle n’en entretient pas la religiosité de cette irreprésentable dimension (puisque les religions définissent et surnaturellement peut-être mais selon de la détermination, de l’imaginaire ou selon le verbe, la parole, les religions nous affectent d’un contenu, serait-il un super contenant). La philosophie définit notre être selon le purement formel et sa première dénomination est ou fut l’Etre ; une surface totale et une, mais vide et soumise aux contraintes (de logique, de cohérence, de totalisation, et au fond selon l’universalisation possible de « ce qui est »). 

 

Les deux principes internes (non intérieurs)

Purement formel est notre être qui obéit à ces deux principes ; la vérité, le rapport entre ce que l’on exprime, représente et ce qui est réel, sous entendu que le réel est cohérent, soit en construction, métaphysiquement et selon le discours universel, soit en description selon l’intuition complexe intentionnelle, de Descartes à Nietzsche ou Sartre : et d’autre part en description en tant qu’il est l’être-libre.

Les réductions, les nécessités, l’autre nous surprenant

On n’en continue pas moins, ayant pourtant bien remarqué comme notre réalité est structurelle, de désirer aboutir à un contenu ; quelconque. Jadis un contenu tel l’universel, qui contenait tout le donné en son universalisation ; tirer des essences du donné divers jusqu’à l’Idée des idées ou le principe Un éthéré), et ensuite puisque l’on ne peut pas s’ne passer apparemment, d’un contenu mondain, celui des nécessités, ou celui des contingences (le moi y apparaissant tel un bricolage, une synthèse intentionnelle, issu du vécu divers, de cette pauvre expérience dont on s’accommoderait comme sens supposé et y compris lorsque un tel sens de la vie est morcelé par un inconscient, dont il est l’autre face, collé à même.

 

L’autre dévorateur

Universel, ancien, universalités modernes et scientifiques, nécessités, historiques ou économiques, contingences, elles-mêmes complètement causale qui s’enfilent comme des perles. C’est toujours alors une pensée de l’autre ; si on nous réduit à des nécessités et des contingences, ce sera toujours un autre que soi, un sujet extérieur qui nous y réduira ; sciences ou Etat, médias ou médicalisation, l’absence du sujet décrété extérieurement. « ça prend la place de l’autre pour chaque conscience, qui ne pense plus –depuis que l’universel est réalisé et éteint) mais qui ne se réfléchit pas plus … qui est pris en charge dans l’extérieur, happé par le regard-autre, plus de Un du tout, des corps et des langages, l’horreur. 

 

La structure dessinée philosophiquement

Et face à cet immense empire des contenus, la structure décrite philosophiquement, le cadre général, le plus vide et formel possible ; qui met tout en branle. Ce par quoi l’anfractuosité ouvre n’importe quelle boite. 

La philosophie lors même qu’elle pensait l’universel comme contenu inestimable, justement de cette circonvolution impensable, animait le tout d’un cadre si élevé et autre que justement c’est la pure réflexion qui bouleversait le monde ; l’universel se désirait comme pensable et un de tout-ce-qui-est. Augmentant l’individu, simple donné-là, de la puissance de l’intellection ; hors de toute parole, de tout groupe humain. 


La réflexivité étendue, le sujet comme technologie absolue

C’est donc naturellement, dans sa logique même (bien qu’elle ne s’en aperçoive pas aisément) que la philosophie passe de l’universel comme réflexion sur tout-ce-qui-est, au sujet formel, réfléchissant son être, lequel s’avère plus ample que l’universel lui-même ; c’est naturellement que l’universel pensé devient l’universel sujet (Descartes, Kant et Hegel). Et ce par la négative, par en-dessous, comme malgré soi, en-plus, et par devers de l’universel irréalisable tel quel, mais qui se découvre en sa réelle nature ; l’universel est l’être-libre, le sujet. Bien réalisé, bien réel celui-là. 

Cette technologie indéterminée, le sujet, cette forme autre librement que tout donné, tout monde, tout vécu, tout moi-même, tout langage évidemment. 

Et ce serait bien de la ruse que de remplacer cet être-libre, forme autre que tout, par le regard-autre, fondamentalement antithétique, qui vient si nécessairement se substituer à notre être-propre, nous déleste du poids.  

 

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Le cadre général d'existence

16 Janvier 2013, 14:21pm

Publié par zwardoz

 

Le cadre général d’existence

Comme le un de notre être est intégralement réalisé et présent, (qu’il prenne quotidiennement l’idée de liberté, qu’il soit ontologiquement nommé être-libre ou qu’il soit structurellement appelé sujet), il est dans l’ordre qu’il se penche sur ses conditionnements.

Les divergences vers le monde, le donné et le vécu

Ce faisant et systématisant ses résultats (tous pertinents et essentiels pour sa propre compréhension), il en déduit que son être n’a rien d ‘universel sinon de s’appliquer en universalités diverses (objectives, scientifiques, de sciences humaines ou de physiologie) ; universalités qu’aucun universel ne réunit.

Or la philosophie attendait de l’universel qui tienne sous sa logique les universalités ; et que l’universel soit le sens même du vécu, de l’humanisation, de la société humaine. Qui consistait dans le Partage du vrai, du bien, du beau ; humanisme classique et Kultur idéale. La société civile et le vécu comme les échanges civils ramenés à un naturalisme régulé. Un état de fait, une anthropologie naturelle.

 

L’abandon irraisonné de l’universel comme projet unique

Mais c’est autre chose qui s’est développé ; et si l’on abandonne le principe de l’universel, on abandonne tout le possible à la contingence, ou aux purs enjeux de pouvoirs, aux dominations, ou à un état mort né d’immédiatetés dépourvus de sens.

Si il n’est pas une unité du sujet, les psychologies jouent exclusivement leur seul rôle ; de résoudre objectivement des situations qui pourraient éventuellement s’inventer prospectivement pour et par chacun. Les sciences humaines ou naturelles constatent un certain état de choses, mais ne peuvent pas prendre en compte la ou les résolutions potentielles.  Ou ce qui revient au même n’admettent comme résolution que celles déjà existantes, une certaine adaptation, une relative reconsidération des mêmes compositions. Alors que l’universel consiste précisément à inventer ou à modifier les conditions initiales (ce qui ne se peut si l’on considère que le « monde est tel et non autrement », est un état de fait).

 

L’universel et le sujet comme carrefour des potentialités (comme formes sans contenus)

La caractéristique de l’universel est justement son inventivité ; il crée les cadres supérieurs, ceux qui n’existent pas puisque ces cares consistent en leur caractère formel.

De même que la philosophie ne propose pas une vérité, mais qu’il puisse exister la Vérité comme critère impératif et externe de toute proposition ; dès lors les vérités passent au second plan et ce qui doit être respecté est que tout énoncé subisse qu’il soit ou non vérité universelle ou objective.

L’absence, le remplacement de la vérité comme cadre général et universel, comme forme, s’effectue de lui substituer des énoncés selon la subjectivité ou selon les objectivités, les sciences ou les idéologies ; ne demeure à strictement parler que le critère démocratique qui renvoie aux décisions d’un monde humain dit démocratique, lequel ne se limite pas aux institutions, rejoint la Constitutionnalité laquelle en est l’essence mais certes abstraite, et plus avancée encore est démocratiquement partage et complexification extrême.


Le cadre général d’existence

De sorte que le démocratique est pareillement que le libre, un dispositif de dispositifs ; de même que le sujet cartésien (que Descartes ne nomme pas comme tel, puisqu’il est un ensemble d’ensemble, une faculté des facultés, une ressource inattendue non incluse dans les fonctionnalités de notre être), le sujet est au carrefour des physiologies, du caractère et de la volonté, de l’imagination et de l’intellect, de l’intellectif et de ses idées étendues (qui ne sont pas des « idées », mais des rapports ; de dieu au sujet, de la matérialité à l’intellect, de l’âme au corps, etc, et originellement de la conscience, de l’attention à ses contenus et ses doutes ou ses certitudes trop faciles).

Ceci revient donc à l’instauration philosophique de la réalité non en ceci ou cela qui est tel ou tel, mais du cadre général de ce qui est ; non pas cherche ou aboutit à une vérité donnée ou un contenu, fut-il partage de son universalité, mais aux cadres généraux et externes de toute vérité (les rendant toutes possibles et acceptables) ou de toute liberté (marquant seulement l’interdiction relative aux libertés mêmes et ne prescrivant pas un « devoir-être » qui s’imposerait absurdement au pouvoir-être). 

 

Soit une définition formelle de ce qui est réalité ou réel. 

 

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Le capitalisme, le libéralisme

12 Janvier 2013, 10:29am

Publié par zwardoz

Le capitalisme, le libéralisme

L’universel dans son ambition non encore décollée d’elle-même, entendait partager le vrai, le bien et le beau. Mais c’est un autre partage qui s’est élancé dans l’histoire ; c’est l’être-libre, la vérité, la réalité qui se sont démultipliés. Autrement le « sortir de l’impasse » qu’il puisse y avoir une vérité déterminée.

Le capitalisme, le libéralisme ne sont pas eux-mêmes, universellement, autre chose que la multiplication des échanges libérés ; ce qui veut dire aussi sans régulation aucune ou tendant en fait à une irrégularité constante (puisqu’en fait les échanges sont supportés, aidés, pourvus par et selon des Etats et sur le dos des populations d’autre part). La libération libérale est la seule et unique révolution qui a réussi, et qui a colonisé le monde. Non seulement parce qu’elle occupe la hiérarchisation mafieuse la plus immédiate, la plus facile, mais parce qu’également elle promeut la réalisation libre ; de l’entreprise ou des individus. Qu’elle veuille par ailleurs assujettir les sujets… c’est évident ; elle use des objectivismes (économie, mass médiatisation, faux communicationnel, élitisme de caste en plus de celui de classe, etc).

 

Malgré lui

Mais au fondement et même si le libéralisme s’appuie sur les plus immédiates réalisations, et qu’il tend à réduire, enfumer le sujet dans des mois (et les objectivismes appuie cette réduction à un état de soi rabougri, des psychologies aux sciences physiques), il n’empêche que le sujet est originellement la spontanéité de la résolution des problématiques ; et que même lorsqu’il ne cherche que son profit et rien que, en usant de technologies par exemple à son seul avantage, il rend réel des flux et des composantes originaux. Il squatte les inventivités, mais ces inventivités n’en existent pas néanmoins. Le risque est qu’il accapare tant et tant des avantages inventés, qu’il abîme le possible même.

 

Le retour déjà là

Si l’universel étendait son règne jusqu’à réellement penser l’économie, jusqu’à penser le libéralisme, il parviendrait à dénouer les invraisemblances, les impossibilités qui ferment les possibles, et non pas seulement des possibles de réalisation (comme une économie verte ou une économie partagée, que les cristallisations monopolistiques dévirent), mais aussi les possibles purement universels ; les possibles qui ne sont pas encore inventés ou qui frémissent ici et là dans l’ignorance ou dans les visibilités mais n’étant pas encore sortis de terre ; ils sont encore noyés dans la masse de tel flux, de tel réseau, de telle pratique improvisée.

Mais sonne le glas si l’on n’y soupçonne pas, n’y attend pas a priori non pas tel bricolage contingent, mais l’universel en œuvre. 

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Histoires humaines

9 Janvier 2013, 17:26pm

Publié par zwardoz

Le mouvement général décrit donc la lente exposition de notre être tel que un. De notre être comme intentionnalité, comme conscience-de, comme retour-sur.

Il n’est rien d’autre et peut donc se définir comme purement formel. Etant simple retour-sur elle s’emplit de toutes facultés, fonctionnalités, physiologies, langages, signes, etc. c’est en seconde avenue qu’elle rétablit son propre plan, son propre projet, quasi indiscernable, puisqu’il est activité pure et ne se repère que dans, vers un horizon (intentionnel, qui n’appartient à rien, personne, ni aucun contenu ; purement structurel).

Or cependant dans le causalisme de notre être nous sommes originellement langage et essentiellement en chair et en os Parole. Laquelle parole est reprise ou plutôt créée par et dans un groupe.

 

La parole dans le groupe comme esprit-qui-pense

Autrement dit, en toute parole est contenu le groupe lui-même ; comme alter ego, comme autres (divers et représentatifs), ou comme Autre (comme exigence de transmission, sans laquelle aucune parole n’existe, sans quoi la parole se dissout).

Tout énoncé est donc en-réponse-à ; il peut donc en toute réponse contenir la question, sans même en avoir conscience, puisque toute conscience est fixée sur la réponse à apporter, jusqu’au point d’oublier la question. Ou donc ; la parole est nativement un effet de groupe, elle ne reçoit pas nécessairement le message intégral de ce qu’elle avance ; elle peut tout à fait penser en conscience tenir les réponses comme linéaires et dans l’absence de toutes les questions, mais originellement toute parole est une compréhension collective ; ça pense en groupe.

Le langage est donc en soi une computation ; et chacun réclame les questions dont il est ou serait la ou les réponses.

 

La conscience comme dépendante des questions

Ce qui implique donc que toute conscience n’existe pas, mais reçoit de l’extérieur la question, dont elle fournira la réponse ; aucune conscience ne décide de son contenu, mais se déduit de l’extérieur (ou donc est déduite, bien que la déduction puisse ripper sur les questions ; et inventer des réponses inadéquates voir délirantes voir créées).

Etant pure forme, elle ne peut pas originellement être quelque chose ; elle reçoit donc son contenu extérieurement. Et ce qu’elle désire ce serait être réintégrer en chair et en os dans un corps parlé par un groupe assurant la transmission (cad outre que la transmission assure la survie, le langage par la parole forme un cercle qui revient à son départ et formant une totalité qui se correspond exprime la totalité de l’expression, forme un système vivant dans un monde parlé intégralement ; le langage est systématique).

 

Le dépassement du langage simple

Sauf qu’à s’employer systématiquement ou nous utiliser systématiquement, il advient que soudainement ce ne sera plus le langage qui conduira la barque, mais l’intentionnalité telle qu’elle prît naissance dans la faculté d’énonciation.

C’est elle qui prend abruptement l’initiative et dépasse le langage en articulant autre chose que la transmission du système de langage, en l’articulant sur l’extériorité ; la raison est le dépassement du langage vers le donné non plus comme monde (particulier) mais comme « là ». Comme monde unique (ce qui brise la totalisation vécue, vivante de la parole, qui s’enroule sur elle-même en produisant un monde immédiat médiatisé par la transmission en chair et en os).

 

L’Etre comme nouvelle surface vide

Ce sur quoi s’articule nouvellement le langage et qui prend nom de pensée, de raison, se figure par le principe de l’Etre. Qui est une surface neutre, objective, externe, vide et qui ne remplit que sous conditions (de cohérence et de compréhension). De sorte que l’Etre est un système de question-réponse, mais puisque la groupe ne fonctionne plus comme validation (de ce qui est énoncé et communiqué), il se donne donc comme critère la Vérité ; ce qui veut dire la cohérence interne de questions explicites et de réponses explicites.

 

Chacun comme équilibre vers la vérité seconde

Chacun est donc alors en mesure de se confronter à un équilibre question-réponse explicite et assumé par chacun. La compréhensibilité est soudainement un système autonome qui contient d’une part la compréhensibilité, la pensée comme extraordinaire augmentation de notre être (dans l’universalité il s’existe bien plus que dans la perception ou le vécu immédiat) et d’autre part chacun est un centre absolu de vérité, de réalité, d’intensité, de densité ; bien que dans l’acception de la seule compréhensibilité, de la pensée, chacun est seulement universel et non pas individuel.

 

Le décentrement selon l’Etre

La compréhensibilité est donc la découverte que le langage puisse être utilisé autrement que selon sa fonctionnalité générale de groupe ; elle creuse soudainement tout ce qui est à disposition (dans un monde particulier et qui n’est que lui-même) et ouvre alors au décentrement total d’un monde unique non particulier et universel ; et seule l’universalité offre cette dimension. En extrapolant sur tel donné particulier, la pensée cherche à construire une image-idée de tout monde, en se fiant à sa propre cohérence.

 

L’impossible Pensée universelle

 

Le problème est que la pensée selon la compréhensibilité intégrale ne peut pas se clore et se démontrer ou donc s’exposer et ramener ce qui est à l’universel ; il n’est d’accessible que les universalités. Ce qui unifie les universalités (les objectivités, du droit aux sciences jusqu’aux mathématiques) est la structure dite du sujet et n’est pas une universalité ni encore moins l’universel.

 

Le possible sujet certain de soi

Dès lors ce qui produit les universalités et qui formulait jadis la compréhension comme augmentation de ma capacité, de ma perception de ce-qui-est, se réduit en cette structure de sujet (qui s’emploie diversement de ce fait), s’y réduit pour décupler son possible ; l’être de l’homme n’est plus essentiellement la connaissance (qui se fondait dans l’universalisation et l’universel qui se sait comme universel), mais est l’activité de conscience pure diversement applicable (autrement dit la Méthode, fut-ce la méthode critique kantienne, ou la phénoménologie husserlienne ou l’affirmation pure de soi du sujet nietzschéenne).  

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Le sujet non éthéré et ses exigences adéquates

2 Janvier 2013, 09:49am

Publié par zwardoz

Le sujet éthéré et ses exigences internes

 

En aucune manière il n’est question ou possible pour le sujet de se connaitre lui-même.

L’être de soi est pourtant valable ou valide dans la mesure où il offre une réalisation rationnelle de soi, qui est née par et dans l’universel (comme étant visé par et selon les universalités, les repérages, les régularités ou les identités dans le monde, la détermination), mais affreusement limité et sans doute source d’erreurs et d’impossibilités ; on ne peut pas se vouloir soi. On peut vouloir une représentation stabilisée de soi, utile et vraie relativement à telle représentation, et admettant même que cette représentation ne soit pas dépendante des autres, des regards, des jugements, des systèmes de représentation de telle ou telle socialisation, cette unité forte, cette forteresse de soi, n’est pas de toute évidence, le sujet.

 

Le sujet est le dispositif des dispositifs adéquats

Or pourtant le sujet n’est pas un monument existant de par soi ; il requiert réellement une représentation rationnelle de soi, sauf qu’il ne peut pas s’y limiter. Mais par contre si il ne doit pas s’y limiter, il doit le dépasser mais sans le nier ; le sujet est littéralement un dispositif, il doit admettre et contenir en lui les ouvertures et les possibilités bien réelles ; il doit admettre les physiologies, les langages, le relationnel et les psychologies de son entière réalité. Le sujet n’est pas en-soi et clos, il est en-plus et en-plus de tout ce qui le précède ; il n’est pas un manque qui creuserait dans le vide, il est un vide qui remonte la totalité (ou la plus grande totalité possible) de ce qu’il est dans tout donné, monde ou vécu.

 

Les maximums acquis

Cette positivité (absolue) éthérée se situe donc dans la haute extrémité possible ; reculant sa limite et acceptant en elle les plus grandes hauteurs possibles qui puissent être vécues dans une vie. Le sujet est en-plus veut dire donc en ceci, qu’il est si l’on veut une synthèse fondée non sur un moi, ou sur un corps ou sur une identité (de groupe par ex) mais sur le vide formel qui opère comme vecteur absolu et réinterprète les objectivités ou les subjectivités selon son devenir propre.

 

L’encadrement et le tableau

Si la réalité est la composition d’un tableau, sa pâte, ses matérialités, ses couleurs ou les scènes exposées, ou la logique picturale qui anime ce tableau, le sujet est l’encadrement, le tamis neutre et nu, le support non visible et recouvert, ou le cadre, le bois, l’entourage, le schéma de la réalité.

La plus immédiate pensée fut de considérer que le tableau-contenu seul importait ; il disait quelque Chose, puisque l’on y définissait des réalités visibles, audibles, délimitées. Mais l’erreur est de croire que cet encadrement invisible soit « quelque chose » lui-même, que l’on puisse lui supposer une réalité définissable.

Le sujet, les universalités réalisées et l’universel pur idéel

Encore une fois, il est nécessaire et impératif que le sujet, cette forme, ce schéma, soit défini et il le sera mille fois selon l’universel pur ou les universalités de la réalité, ou ensuite selon des intuitions et des coagulations (la volonté, le vitalisme, etc) ; il faut que l’irreprésentable se représente et qu’il actionne une forte, très imposante construction, qu’il soit impérativement rationnel et qu’il puisse ainsi seulement se saisir comme non pas un contenu, fut-il rationnalisé, mais comme structure en-plus que rationnelle.

 

Les constructivismes adéquats

C’est dans, par et au travers de la dureté constructiviste, politique, éthique, esthétique, littéraire, d’acculturation forte, de personnalisation bien effective et concrète, que l’en-plus apparait et se maintient, et constructivisme qu’il continue de pousser à être ; le sujet ne manifeste pas une logique facile et immédiate, mais se saisit en plus des dispositifs, en plus du maximum de systématisations, d’objectivités et de subjectivités, d’extériorités et d’intériorités. Le sujet est ce qui dimensionne les réalités (poussées maximalement, construites) selon son propre devenir, et logique. 

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