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instants philosophie

critique (mortelle) de la philosophie

24 Août 2006, 14:49pm

Publié par zward

 

La philosophie crée son objet : l'être .

Qui est sensé se refléter dans un discours : le discours est le logos . Il montre les enchaînements en dépliant l'objet absolu . Il donne à comprendre la logique de tout ce qui est du début , du un , à la fin , au tout ; mais non plus le tout comme Un , le tout comme déplié , cad multiplement lui-même selon les réalités entièrement démontées et reliées et unifiées.


Ça n'a pas fonctionné : le média utilisé , les mots , transformés en concepts , (et articulés entre eux en système ) ne peuvent pas résoudre la multiplicité du monde , sa diversité et son énorme organisation (ou désorganisation ) .

Il est nécessaire de créer un outil plus pointu et qui comporte le moins possible d'humanisation : soit le nombre . Qui ne dit rien . Il manifeste , laisse parler les réalités telles quelles (ce qui ne signifie pas nécessairement qu'il exprime l'objet entier et tel qu'en lui-même absolument : il le laisse tel quel dans le cadre de ce qui expérimental ; est-ce le « tout »  de la réalité ? On n'en sait rien ). Et il sort le sujet de l'objectivité .


Mais le sujet tout sorti qu'il est , est encore celui qui manipule le nombre (et la tenue expérimentale du donné objectif) . Donc sorti ,oui, mais où ?

Le lieu du sujet est une inquiétude constante : il ne sait pas comment se tenir dans ce lieu où il est .


Ad: le sujet est sorti de l'appréhension traditionnelle , psychologique et affective , entourée , où les mots sont des choses imaginaires. Le monde est un ensemble vivant tel que donné mythiquement , mais depuis longtemps traversé par de fortes découpes objectives : les intérêts économiques et politiques que recouvrent , au final , les littératures religieuses et mythiques . (sans parler des architectures du langage , architectures imaginaires et symboliques , qui monopolisent peut-être et l'économique et le politique et le culturel : qui régulent ou règlent comme un immense mécanisme de possibles qui se croisent et se travaillent et conduisent les petites vies selon une logique plus ou moins exploitable par l'humain )

De passer au monde froid et objectif , en somme , ça ne fait que découvrir ce qu'il en est vraiment.

Capitalisme ou libéralisme (éveillé ou dogmatique , cad idéologique) ne manifestent rien d'autre que ce qui fût toujours. Donc , nous sommes dans le monde réel.


La philo est-elle le résidu d'un ensemble psycho-affectif , qui tenterait d'instaurer ou de recréer une tenue sacrée , dimensionnelle , valorisante absurdement , immédiate malgré toute cette médiation (du concept , de la réflexion , du savoir qui recouvrent à nouveau une réalité plus croustillante) dans le lieu isolé qu'est le sujet ?

Auquel cas , ( la philo simple résidu) il n'y aurait de réel que le moi , et son auto-organisation adaptative (ou pas) au monde humain donné .

Il n'existerait pas de « sujet » , au sens d'une individualité consciente qui aurait à établir une vérité hors de toute humanisation donnée, une vérité ontologique. Ce serait pure et simple théorisation idéaliste d'un état de fait définitivement autre : le codage des comportements effectifs et leur assumation par chacun (plus ou moins assurée , cette assumation ) .

Et en ce sens , la philo serait uniquement le désir (illusoire ) de créer un lien explicite (sous couvert de clarté donc de la mystique passe par là ) ,  et  tenu par le sujet , entre le monde isolément  et le sujet esseulé .

 

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le centre du monde

21 Août 2006, 17:08pm

Publié par zward

 

Il s'agit de savoir à peu prés de où l'on parle .
La philo , en un sens , n'a pas d'autre fonction que de montrer que ce qui parle n'est pas une institution , une culture , une humanité , ni encore moins , un groupe ... mais un individu humain.

Jusqu'à ce qu'elle ait entièrement reformulé la représentation (humaine de l'humain ) , la philo a poussé le bouchon dans le but de crever le discours tout-fait , ça a pu passer au travers de ce masque: « je dis la vérité » . Et auparavant : « voici la vérité » . Soit une dimension révélatrice , héritée du religieux , puis une dénomination de dogmatisme , descartes , cad relative non à une vérité révélée , mais à une vérité tenue , à bout de bras : par orgueil , cad valeur .A la limite une vérité arbitrairement tenue , mais peu importe : car ce qui transparaît , cad ce qui transperce tout discours tout-fait porte en soi-même , ses propres valeurs : la possibilité de juger . (Et donc de décider , et donc d'agir ; et enfin de s'entendre (...) pour agir ensemble ou à propos du même objet).

Identifier le sujet comme source unique de vérité , relativiser la vérité , c'est aussi forcer le sujet à élaborer son être . Son être ne dépend pas . Il tient tout seul . Il repose sur le sol . Cad sur le réel .
L'Etre en tant qu'être , ça ne dit rien. Et c'est très bien . C'est que ça doit dire. Parce que en soi même , dire « rien «  tout en affirmant quelque chose, entraîne l'ensemble (du sujet).

Ca signifie que tout un chacun a un accès privilégié à ce qui est . Ou : que personne ne peut s'interposer entre Je et l'être . Si l'on prive le sujet en général ou les sujets ; comme classe, catgéorie ou représentés sous un signe , de cet accès ; on écrit à sa place .

La littérature propose une multiplicité d'interprétations possibles , constamment, et tient au plus loin cette multiplicité : le sens pluriel , divers , limite incompréhensible : elle réclame le sujet tel qu'en philo , il veut s' expliciter .

Parce que si l'on retire de toute philosophie le point par lequel elle réfléchit sa position et réfléchit la position de tout sujet , on lui enlève tout intérêt : il n'en reste qu'une théorie de la connaisance , épistémologie , ou encore un savoir théorique peu différent en sa nature de n'importe quelle science ou de n'importe quelle religion , idéologie .

Le point où s'articule le sujet au réel , est au centre . Il rompt toute autre perspective . Il renvoie à rien , tout autre fondement . Mais de ce fait il est en lui-même, ce point , la fondation unique .

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corde

18 Août 2006, 22:16pm

Publié par zward

 

Ce qui vient du dedans : une nécessité d'appel , un vent qui s'engouffre dans une vieille caverne dissimulée ... impression adorée et inquiéte à chaque fois de plonger en un écho sans mémoire ... dont chacun serait absolument la répercussion originale...
et milliards d'accords .... ou de désaccords .... possibles .
Cordes qui vibrent : chacun ayant à subir ou acquérir sa résonance ...
la découvrant comme une réalité hors de soi , ou l'expurgeant de ses propres entrailles
ou autant de sinuosités probables et même puisque ce monde est un grand monde , peu probables.

Il n'est pas de chemin qui soit écrit ... puisque chacun trace sa propre ligne .
Et l'essentiel ( à savoir : de la vérité individuée ) ne peut pas se définir au préalable .
(à compter de ceci signifie : il est deux ordres de vérité : l'une se déduit , l'autre se trouve ... mais se trouve qui est dans la nécessité d'être actuelle ou actualisée )

Mais il ne faut penser qu'e la n'existe pas : ce serait accorder victoire à ce qui nous hait ou nous ignore ou n'estime pas que la valeur soit .
Si la valeur est , ça n'est pas de se déduire d'une organisation quelle qu'elle soit , (or pourtant l'organisation est « le plus durable » , cad ce qui résiste à la disparition et permet aux individualités fragiles d'exister).
C'est une autre sorte de valeur qui est en balance : indépendante de toute historicité , de toute culture. La nôtre mît en lumière seulement le plus petit calcul possible : celui de chacun pour soi seul .
En cela il est un probabilisme radical de notre non-culture ; cad de notre culture universelle ; celle qui comporte toutes les autres, qui les absorbe toutes.

L'indépendance de la corde (quoi qu'elle fasse , mais dans la puissance d'accompagner ou de fuir le tonalité réelle , quoi que le réel , à un moment ou un autre , rattrape ...) accorde une latitude immédiate.

Cad hors de la circonvolution de la personnalité (conformée et rompue au connu).

Il s'agit donc de ce qui outrepasse la personnalité acquise ou subie .

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le corps du moi

13 Août 2006, 19:17pm

Publié par zward

 Le moi est extérieure à toute la logique du sujet (philosophique) : ce qui relève du sujet , du Sujet et du moi , comme topologie externe , ne considère pas le moi dans son originalité .
Le moi ne reçoit de la philosophie (cad de ce que la philosophie manifeste explicitement : l'universel ) que les effets réels . De sciences et de droit et de morale et de culture .
Mais en lui-même , le moi doit se débrouiller seul.


Ainsi , il est en confrontation à ce qu'il doit être .

Ce qui veut dire : aux questions qu'on lui pose , il doit répondre .
Cela requiert son attention , toute son attention : il doit penser sa réponse en fonction de ce qui lui est demandé et apprendre à répondre absolument . Pas à moitié ... si c'est à moitié , on le lui dit explicitement : enfant , on lui manifeste qu'il ment ... qu'il dissimule ... qu'il mène son petit jeu à soi ... qui n'est pas compris ni acceptable dans ce règne des parents . Cela pour marquer que la réponse aux questions , cad aux situations , aux diversités qu'il s'agit d'apprendre à gérer , ne souffre que relativement peu de latitude. Au fur et à mesure , si chemin parallèle il y a , cela se voit ... carnet de correspondance (:-) ...
Il ne s'agit pas seulement de réponses , bien que fondamentalement le processus s'élabore réellement en termes de connaissance ..., cad en « ces termes-là » : est-ce que l'on comprend ou pas ...
(est-ce que l'on comprend le monde dans lequel on va vivre ... ? )
ce qui se démontre , cad se montre dans le réel par : comprends-tu là où est ton intérêt dans la vie comme elle va ? et vas-tu intégrer les dits-paramètres ?
Parce que tout l'enjeu de l'enfance consiste à ne pas habiter un autre monde ... que celui commun ; (dont il n'a de reflet que dans le milieu , familial, de son origine... )
cad se retrouve dans la nécessité de calquer son monde à soi , né du vécu original, autonome , sur , dans , par et vers le monde de la transmission adulte .


Or il est évident que ce ne sont pas seulement des connaissances qu'il s'agit de transbahuter ...
mais tout le corps .

Il est donc expressément question de glisser le corps que l'on est dans le corps tel qu'échangeable... (cad susceptible d'être utiliser comme signe d'échange entre deux sujets : ce qui peut aboutir , dans le néfaste : à inter changeable ...)
Cela peut paraître une expression extérieure du phénomène ... mais justement ...
la présentation extérieure du corps , bien qu'elle soit absolument intérieure pour chacun , se doit de devenir un signe (cad un ensemble de signes , dont la complexité organisationnelle est extrême ) .
Tout le corps : pas uniquement la chose-corps , mais la répercussion intérieure de ce qui s'y déroule.
Ou il n'y a peut-être rien que du très acceptable (si l'on passe outre les signes corporels qui ne sont que ce qu'ils sont en eux-mêmes ) ... rien que du très acceptable mais dévorateur. Cad juste assermenté à sa propre loi, ou si l'on veut à son absence de loi , bien qu' il semble difficile d'imaginer une réalité complexe n'ayant aucune loi interne ... le corps donné est bien entendu continuellement en cours d'apprentissage , mais quelle est la logique vécue spontanée qui préside au développement premier ?

Que cette loi seconde ait à devenir celle du commun dénominateur ... est incompréhensible .
Ca n'a littéralement pas de sens : sauf à être un autre ....cad à n'être plus la conscience immédiate (progressivement médiate ) et devenir, être , celle qui répond aux questions , auxquelles elle n'est pas du tout naturellement préparée bien sûr.
Le corps d'origine est malmené , sauf à y retrouver dans son corps hérité , rempli de signes autres , une unité valide , viable , cad échangeable ...
AD : être un autre qui utilise ce corps , (ses émotions, ses pulsions , ses désirs , ses imaginations , ses déplacements , ses gestes ... ) , qui les recouvre , en fonction d'une traduction .

Cela ne s'effectue qu'en fonction de l'oubli.
On oublie celui que l'on était , puisqu'il est remplacé par une identité héritée .
L'oubli est-il entier ? À demi ? Au trois-quart ?
Colporté ... le sujet est plus ou moins bien colporté : cad plus ou moins déraciné ... de son sol d'origine ... de son monde originel .
Le probléme est , entre autres , dans la traduction d'une part
(quel est son sens hors du contexte d'origine , cad son sens dans le monde humanisé , global et quel est le sen de ce monde global ? )
et dans la validité de cette traduction vis à vis du monde originel ...
(dans la traduction : qu'est-ce qui est accepté , rejeté , existant , nié du monde originel ? )
de même qu'en est-il de l'appréciation du questionneur dans son jugement , son attitude face à la réponse du « personnage hérité » que tente le sujet ?
Et de plus : le sujet naturel traduit-il bel et bien ce qui croit entendre ... ?
comment ne se peut-il que ne s'imposât pas des erreurs de traduction ?

Et comment s'effectue le passage absolu du sujet donné, relativement immédiat , au sujet médiatisé , voir intégralement quasi médiatisé (via les autres , un autre , l'humanisation et la personnalisation ) ?

Et cette quasi totale médiatisation offre-t-elle suffismment d'espace ?

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succinct

8 Août 2006, 21:52pm

Publié par zward

 

Il s'agit de saisir ce qu'il en est du moi sacré , du sujet , de la personnalité , voir de l'identité personnelle , de l'individualité .

Ça travaille pour des raisons assez philosophiques ... et évidemment personnelles , et accidentelles , et même d'ordre mystico-gambergeante ...

Depuis descartes la source de la connaissance est identifiée comme étant le dit « sujet » : or on sait bien que cartésienement ce sujet est uniquement le « sujet universel » , cad capable de l'universalité (de la raison ,de la science , de la connaissance )

mais le probléme est que par la suite (kant, hegel , nietzsche , les existentialistes , heiddeger , husserl , etc ) la notion de sujet se dissout , se volatilise , ou se complexifie , s'étend , disparaît même , en psychanalyse , et diverses sciences humaines , et tout cele en se maintenant néanmoins ...

ce qui est bien le plus curieux ... qu'il soit là , et pas là en même temps ...


il est question d'une galaxie de possibilités ... parce que de la littérature et de la théorie sur le sujet humain , il en existe en pagaille ...

ce qui m'intéresse d'autant que ça autorise tout espèce de vagabondage : jusqu'où le sujet individuel, cad chacun , peut-il porter ses fruits ?

Extraordinairement , il n'est pas limites fixées ... chaque vécu est (ou peut être) une limite reculée jusque l'on ne sait où . Bref , quelque chose se passe ( en toute existence ), mais on ignore où , comment et pour quoi .

Et enfin : chaque vécu est , ou bien peut être , le recul de la limite ... ce qui est possible , n'est pas évident pour quiconque : ce qui concerne chacun de nous , dans la mesure où l'hyper-pression est ourdie sur chaque individualité.


voilà : le tout , (esprit synthétique ... saisir l'étage qui se tient au-dessus de l'étage précédent ) est de remonter le cours du réel. De ce moi-çi , recomposer l'entièreté vraisemblable ou réelle .

Ou , dit autrement : je , tu , eux tous , on existe , mais on ignore comment ...

Impression que , de l'ignorer , ça nous laisse manquer de l'importance d'un quelque chose qui nous soulagerait bien , ou multiplierait nos réalités.

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salvation, le bon vent et la contre dépression

7 Août 2006, 20:33pm

Publié par zward

 

On peut être dans le trente-sixiéme dessous ... , moralement et affectivement atteint : trahi , succombé , émietté , et comme loin derrière soi , très loin ... lâché dans les pâtures , en pleine nuit ,
on est l'équilibriste qui n'ose plus poser le pied ...
or pourtant le fil d'acier tiendra le coup . Où que l'on pose le pied tendu , il recevra le poids du corps . Il est déjà là , parce qu'il ne quitte pas la semelle de la godasse . C'est juste de ne pas oser que l'angoisse du vide étreint le coeur et paralyse tout l'être , tout son passé qui ne méconnaît , tout son avenir qui n'est plus que le seul moment écrasé , compressé dans l'instant noir.


Tout ce qu'il ne sait pas encore et qui répondra , puisque de toute manière , ça répondra .
Jamais , rarement comme on s'y attend ; puisque ça nous demandera d'être autre que soi .

Est-ce cela ? On ne croit plus en sa possibilité d'être autre que soi ?
On nous a claqué (la vie , les autres , un autre visage en particulier ) une image de nous-même qui n'a pas d'avenirs , pas de possibles. Impossible de réagir a priori , puisque tout ce que l'on sait de soi est une idée tordue projetée de l'extérieur en notre coeur central , en notre foyer vivant ; la vie s'est retirée depuis si longtemps semble-t-il ... en fait à peine quelques jours , quelques semaines , (si plus : consultez ! ) , mais ça fait une éternité qui creuse toute surface ... plus de surface visible ... on nous a enlevé le masque ... on n'a plus de visage ... on ne sait même plus parler à quiconque , puisque sans lèvres , sans bouche , sans apparence aucune : effacé. Effacé aussi de son propre regard sur soi.
La panoplie complète quoi ! celle de zorro , mais inversée.

Enfin dans le moment , on n'est pas fou ... on voit bien que la face du monde , le vécu est un mur .
Cela on ne le rêve pas ... ça n'est pas nécessairment nous qui sommes atteint à la tête , au coeur , aux possibles mêmes ... c'est même souvent le monde qui s'encrasse , se dément , se filoute , se barre à l'ancienne , comme l'hypocrite qu'il est ... on n'est pas forcément nul ... il se peut fort que ce soit tout ça !! alentour ! qui soit une pure chienlit ... un mensonge ... une chausse trappe ... un piège ...

Il y a très peu de questions , et une quantité énorme de réponses .
Faut-il que la vie , le monde, les autres ou un(e) autre nous le fasse oublier ?
Mais ce serait quitter le sol réel , pour s'encager comme une bête qui ne se débat même pas ...
Il est seulement à propos de prédisposer l'être : à savoir celui que l'on est .
On peut croire que l'on est spontanément celui que l'on est : en fait il y a un boulot à fournir .
Ca tombe bien , puisque ce boulot-là , ça nous intéresse au plus haut point , ça nous intéresse d'abord , avant tout .

Alors les miasmes , les relents , les divinatoires néfastes , les retors et les mensongers et les mensongères se retournent dans leur sort ... de dépendre de la souffrance , de la faiblesse , du désarroi .

Ni le désarroi , ni la faiblesse , ni la souffrance ne concernent le monde . Il existe bien avant le moi , et c'est le moi que l'on encage ..... et il lui suffit pour guérir des plaies mortelles qu'on lui inflige , de poser le pied sur le sol réel , celui hors de son rayon d'action , hors de son champ tout penaud .
Le réel est tout , pour cet irréel que l'on est , cet irréel qui se mord la queue : il n'est pour lui que la salvation du monde solide .

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liberté mentale (guerre)

5 Août 2006, 19:39pm

Publié par zward

 

On veut nous faire dépendre des autres . A toute force . Le poids que ça prend !!!

La pression . Paf , sur nos épaules . On nous dit solidarité , nécessité économique , humanité quoi en somme . Mais c'est faux . C'est un double jeu . En fait on veut nous rendre esclaves . Esclaves consentants. Quoi de plus beau que l'amour des autres pas vrai ???

Sauf que l'on y perd sa propre unité , et que tous les fascismes commencent ainsi . Il vous ait venu à l'idée qu'il puisse exister un fascisme soft ??

Un fascisme cool . Une puissance coercitive qui vous , non pas contraigne , mais qui vous influence.

Et bien voilà , on est en plein dedans .

Il est parfois un pauvre type qui refuse , de s'effacer ... on l'oublie . On le noie . Dans la masse .

Comment croire que personne n'ait pensé à surperviser l'ensemble de tout ce qui est diffusé ? De tout ce qui est représenté ? Non pas une puissance unique et centralisatrice : non : une oligarchie consentie . Une communauté d'intérêts .Qui est suffisamment avertie pour ne pas commettre de faux-pas (de toute façon, les faux-pas seront gommés dans la masse ) .

On oriente , voilà , on oriente . Nul besoin de monopoliser des centaines d'acteurs explicitement .
Ca se fait tout seul . Conjonction d'intérêt , et comme nous sommes dans un régime rationnel , les individus se comportent tels quels .

Mais soit dit en passant , ce fût toujours le cas . Tandis que les masses croyaient à l'apparence , les oligarchies furent sans cesse purement rationnelles.

Il est bien du ressort de la philo , qui outrepasse l'apparence et la dispose aux yeux et au su de chacun , de dire son mot . Parce que son mot , elle a à le dire .

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De la manipulation

5 Août 2006, 13:48pm

Publié par zward

La manipulation consiste à enrouler l'autre dans un ensemble conflictuel . Le résultat doit aboutir à une paralysie générale du système .

 

Il faut souffler le chaud et puis le froid , le parfaitement explicatif et le nébuleux incompréhensible : bien sûr cela suppose que l'autre sera sensible extrêmement à la chaleur et à la clarté du positif ... et par balancement passera outre la froideur et l'incertitude dans laquelle on le plonge ; l'immerge , véritable pétaudière des circonvolutions .

Parce que placé en situation mélangée et de duplicité constante , le cerveau tente vainement de secourir l'émotion et les sentiments . Plus le cerveau s'embrouille , plus la victime commence d'ignorer ce que son affectivité lui dicte : le doute profond qui atteint l'affectif , suffit à démantibuler la finalité spontanée . Autrement dit la réalité qui devait être vécue telle quelle , commence d'être interprétée : à ce niveau , fuyez . Ou alors poussez votre cervelle à plein tube : que les éléments qui vous sont soumis sciemment intellectuellement de la part de l'autre (alors que la relation devrait demeurer sur le substrat affectif fondamentalement ) , et malsainement , ces éléments efforcez-vous de les casser un à un ; et surtout regroupez les ... parce que le renouvellement dont peut faire preuve le manipulateur (la manipulatrice ... ) se fonde sur le détail localisé du vécu : on peut rester obnubilé par ce détail et être dans l'incapacité de juger l'ensemble ; ce qui aboutirait à un dégazage progressif de la réalité , dessous les mensonges .

 

On ne manipule pas sans qu'il y ait une bonne volonté de la victime : mais celle-ci cherche seulement le sens affirmé , et nullement à être victime (sauf exception , assez courante certes ) . Elle court après la signification désirée : ayant quitté le sol , elle use de tout son être à reconstituer l'inconstituable .
Cela le manipulateur (trice) ne passe pas son temps à le calculer ... au contraire de la victime : il lui suffit d'accentuer un peu de chaleur , de certitude ... et il relance la machine de la victime ... il peut même jouer à dénicher les limites ... jusqu'où peut-il;pousser le bouchon assez loin ? Et sitôt que sur le visage de l'autre le doute est visible , repartir en arrière et jouer du temps ... l'autre reste plongé dans son présent qu'il essaie de déchiffrer , tandis que le manipulateur (trice) sait mesurer les distances : et pour cause il (elle) ne cherche pas du tout la même sensibilité dans le réel présent ...

Il (elle) est positionné(e) dans une perversion qui l'attire et lui répugne , déportant sa propre rèpugnance sur l'autre qu'elle (il) accable . L'autre est un déversoir ... c'est une manière perverse de se positionner dans le relationnel : qui n'a pour but que de vomir sur l'autre le dégoût de sa propre horreur du relationnel ...
Mais en même temps les accents de sincérité , de chaleur s'auto-produisent ... très visiblement ... ça n'est pas seulement joué , c'est vécu : mais on affaire ici à la personnalité incoordonnée du manipulateur (trice) : il ne peut pas être , aussi peu que cela soit , investi : il se désinvesti constamment : il ment à tel partenaire , et ment dans le même temps à un autre ... il se sent à l'abri d'être plusieurs fois , et maintient son assurance , de bivouaquer ... il ne risque rien , ayant un repli toujours possible tandis que chacune des victimes le tient pour exclusif . Relation totalement inobjective : qui tombe dans la déchéance du purement subjectif : la pseudo objectivité du manipulateur est en fait une construction immédiate , incapable de comprendre plus du tiers du monde réel et humain : deux tiers lui sont parfaitement étrangers . Il (elle) n'a pas la possibilité d'étendre son monde : son moi lui appartient (de ce fait très limité !) et ce qui est séduit par ce moi, est sa possession . Un moi , en soi , ne s'appartient pas : il échange .

De ce fait , le manipulateur manifeste par ex , une jalousie démentielle : accusateur véhément , soumettant la victime pour de « bonnes raisons »  d'autant plus inévitables , ces raisons , qu'elles semblent valider l'attachement sincère du manipulateur à sa victime

Souvent la réalité est tout à fait évidente ... mais son évidence vous pousse dans les filets du mensonges : du simple fait que , comme vous êtes entraîné à intellectualiser ; cad à interpréter (et non pas à produire du théorique ) , la simplicité vous est devenue inaccessible . Si vous vous référiez à l'émotionnel seul , le dégoût serait si manifeste , qu'il emporterait toutes considérations secondes : mais voilà on vous a poussé dans l'état second , non naturel , non spontané . Vous êtes contraint de réagir non-naturellement . Pour cette raison j'avais nommé « empathie pas cool » , puisque si l'empathie est sensée être un bien , une bonne disposition , (et elle l'est lorsque autrui peut l'assumer à son tour) , elle devient une déglutition longue et douloureuse , et elle ouvre les portes de votre faiblesse exploitée .

Il est tout autant visible que face à la faiblesse manifeste , le manipulateur (trice) va effectivement être en mesure d'en retirer des profits bien tangibles : mais cela risque d'être peu visible , puisqu'il tient d'abord à posséder psychologiquement , et donc sera tout à fait capable d'une largesse si le profit mental lui est une plus grande preuve de dépendance de l'autre (et donc d'indépendance de lui-même ) . La stratégie est tarabiscotée : parce que la victime ne voit pas du tout la finalité mentale idiote qu'on lui inflige : il court encore après la signification désirante , et n'entre dans le calcul que selon un égoisme utilitariste qui n' a pas lieu d'être : c'est dans une nasse psy qu'il est tombé .

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destruction

2 Août 2006, 21:45pm

Publié par zward

 

La philo prend la tête ... mais quoi d'autre pour nous prendre la tête ?

avons-nous une tête ?

comment réagissons-nous ? à tel événement ?

ça passe par la tête ?

Et est-ce que ça ne vaudrait pas mieux si ça passait plus souvent par la tête ?


Or on est comme des idiots : à se laisser décider , on ne sait trop comment , ni par où : ça décide , voilà tout . Ensuite on dit : voilà , j'ai décidé ça ! Trop content !!

En réalité on s'est foutu dans la panade ... on a pris pour vrai et réel ce que l'on imaginait , qui n'a rien à voir avec la réalité ; qui est seulement vrai pour soi , et quel «soi» !!

Un soi-même tout foireux .

La facilité . On croit à la facilité : que la vie va s'organiser comme on le souhaite . Que quelque part , ça sera bien comme on le pressent . En douter ce serait annihiler toute pré-sensation du réel , ce serait une vie impossible , un cercle destructeur , un enfer avec des dents .
Les rapports prédateurs entre les êtres sont gouvernés par la volonté-désir de briser le sceau magique qui vous unit à vous-même . Les prédateurs , les êtres manipulateurs remontent lentement de la surface visible de votre être jusqu'à dénoyauter le pépin . Le pépin vous devient mordeur : vous vous mordez vous-mêmes , dans la culpabilité de ceci et de cela , dans le dénigrement de tel détail , mais qui vise votre être tout entier , bien précisément . Mille assauts, mille assassinats , mille couteaux dans le dos , et ça n'est pas assez : la bête ne meurt pas suffisamment encore .

Faut être prédisposé , quelque peu , ou alors affaibli , ou encore allumé par le feu amoureux . Prêt à croire en la volonté bonne . Une ouverture et c'est la corrida , le taureau écrabouillé , le lion écorché vif .

On soupçonne : de ces vérités supposées qui deviennent des réalités , dures comme prisons de fer , on ré-écrit votre passé , on vous invente malsainement , on vous masque : le moindre de vos souhaits , la plus petite décision , l'avis autorisé ou pas , tout se retourne contre vous : vous vous mordez vous-même , dis-je . N'ayez aucune crainte : il n'y est pas question de vérité , mais d'un jeu sanglant . Une avancée de pion tue votre ego tout entier : forcément , parce que ça ment , à tours de bras . Social ou familial ou amoureux , la destruction des formes opère au coup par coup : c'est un principe qui s'applique infatigablement , quel que soit  la situation , le mot prononcé , le geste ... ça se retournera contre vous . Destruction de formes : de par le détail , petit à petit , on vous massacre .


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philip k dick

1 Août 2006, 21:21pm

Publié par zward

On rencontre des êtres incompréhensibles .
Puisqu'aussi bien leur comportement et leur psychologie sont uniquement prédateurs .
Ici ces êtres vivent la dépendance affective , mais la torde et l'inverse : elle se transforme en volonté -désir manipulateur absolument effarant .

Il faut vivre cette sorte de kalédickoscope pour comprendre comme Ph K Dick est infiniment prés de la réalité mentale... Comprenons que les réalités s'infléchissent : elles restent objectivement telles qu'elles sont , et affectées des qualités habituelles , mais leur sens s'imprime autrement dans la cervelle (et bien sûr Dick modifie , lui , l'apparence même des objets , qui deviennent « choses innommables » ) .
Dans le vie , cela n'atteint apparemment pas la vision (la perception ) , mais le retentissement de la vision en vous . De sorte que ce qui est criblé de faits locaux incompréhensibles , c'est le sens que vous donnez à la vie , au vécu . Cela contamine . Puisque l'on peut difficilement toucher au sens du vécu , sans casser l'entièreté de la personne. Le sens , en nous , est l'orientation unifiante globale , et pouvant s'incarner en première ligne , en particularités , en objets , en signes . Le moi manifeste ce Sens global , mais pas tout à fait ; il l'a intégré . Il fait corps.
Au contact , empathiquement , d'une vision unifiée mais destructrice , le monde comporte alors une part fantasmagorique : lunaire . Proche de l'hallucination , mais comme on est supposé néanmoins sains d'esprit , ça ne se traduit pas une transformation physique des objets , mais par leur dé-sens , leur perte de sens .
Or bien que ce soit significativement que ce dé-sens s'impose , c'est émotionnellement que cela affecte le corps . Ainsi la traduction est pleine et entière : cad physiquement réelle .

De cela on peut ajouter : la dépendance affective n'est pas acceptée du tout par quelques personnes , mais au lieu d'éprouver des difficultés internes , cette haine est basculée vers l'autre .
Vous voilà plongé immergé dans un monde haineux et haïssable ; cathédrale engloutie .


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