On comprend bien, relativement, que si notre être n’est pas un être mais un mouvement (qui use les réalités, les choses déterminées) alors il est impératif (kantiennement pour ainsi dire) de préserver cette capacité de mouvement. Ce qui s’éclaire si on maintient que le dit mouvement est un rapport et que donc ce qu’il faut préserver est ce rapport ou la capacité de rapports.
Placer originellement dieu, la pensée, le sujet ou le réel c’est laisser intacte cette capacité de rapports, tout en, cependant, affirmant et délimitant le possible ; afin que le possible demeure encore et toujours possible, et qu’il existe encore du réel accessible ou plus exactement que le réel soit encore accessible.
Dieu, l’être, le je, le réel sont les formules, vides ce qui veut dire formelles, qui ouvrent le réel comme tel. Le réel, le possible.
Soit on entend définir un gros objet qui les enchaîne tous, tous les objets, toutes les choses, tous les êtres.
Soit on admet le sujet et donc le créer. Le créer veut dire que nous sommes libres et que la liberté ne consiste pas à choisir entre ceci et cela (le bien et le mal par ex), mais à inventer.
À inventer quoi ? Le réel.
Le réel est cela même qui ouvre au possible, puisque le réel est le possible. Tout ce qui est possible, existe. (l’être existe autant que le néant, qui n’oppose évidemment rien à l’être, et l’être en tant qu’existence est la réalisation du possible ; le possible étant la distinction des distinctivités ; une détermination n’est telle qu’en sa différence d’avec d’autres déterminations. L’ensemble de la réalité est l’ensemble des réalités distinctes.
La pensée de l’être naît il y a 2500 ans, en Grèce, jusqu’à ce qu’elle soit remplacée par la pensée du sujet ; la structuration de la pensée de l’être reste évidemment admise, penser c’est comprendre et comprendre c’est organiser, en l’occurrence les concepts.
Elle consiste, on l’a dit, en l’invention d’un réseau intentionnel , d’idées donc, lesquelles ne sont intégrées que d’être pensées, en propre, par le philosophe ; ces idées paraissent tenir toutes seules, tout comme les mathématiques, mais on a vu que le nombre est le rapport à soi de quelque chose ou être que ce soit. Ce rapport à soi forme un, et les uns entrent en calcul. Les idées sont tout à fait réelles, comme les nombres, mais jamais hors de l’articulation par une conscience, qui n’est absolument pas « subjective ».
de même l’église, les églises, catholiques ou non, seront possédées de cet égarement qui consiste à croire que l’effacement de l’individu, son abolition en dieu, est cela même qui est exigé ; sans cela pas de paradis (ou équivalent). Rien n’est moins certain… puisque dans le même temps ces églises prétendront que dieu, le christique particulièrement, nous offre une rencontre « en personnes », et que dieu lui-même est une telle personne, hypostase. Il faudrait savoir. Les églises affirment ou croient que la personne qui rencontre dieu est cet individu dépouillé de toute individualité ou de toute volonté, puisqu’il doit « faire la volonté » du dieu exclusivement ; et ce jusqu’à comprendre que la volonté est « impure » puisque barbouillée de naturalités et de données immédiates ; mais alors qui rencontre qui ?
Tout cela ne va pas, tout cela n’est pas pensé du tout. Les églises, humaines qui se décrètent « infaillibles », ont juste appliqué à dieu le concept, la conceptualisation universelle, grecque, prenant dieu pour l’universel même, ce qui est absurde. Le christique même ne se pense pas comme l’universel de la pensée ; elles ont cru qu’il était possible d’interpréter le sujet christique par la pensée universelle, mais c’est singulièrement court.
La pensée du sujet s’impose de par la liberté, la dite liberté ne consiste pas à choisir seulement (entre le bien ou le mal, le vrai et le faux, etc) mais à créer ; à créer le bien et le vrai (ou le faux et le mal) ; on est sorti depuis longtemps en somme de la description d’un ordre (conceptuel ou réel) pour saisir la possibilité d’inventer du neuf. Que l’on ne dise pas non, c’est ce qui eut lieu. Que sont les siècles qui suivirent sinon l’invention du bien et du mal, du vrai et du faux et en conséquence de créer bien plus de vérités et des biens possibles ; c’est cela qui eut lieu. Et non une quelconque orthodoxie, serait-elle celle des églises, ou plus tard des idéologies ou des idéomanies. Toutes ridicules, et pire, quelconques.
Pourvu que soit respectée l’origine, la structure originelle et que les vérités et les biens possibles n’y contreviennent pas bien sûr, mais encore plus y conduisent, et encore plus augmentent ou intensifient l’enjeu du je, de chacun des je.
Dans le christianisme cela revient ou aurait dû revenir à laisser libre court au saint esprit ; par qui « vous comprendrez ce que vous ne saisissez pas maintenant » dit le christ s’en allant et nous déléguant de devenir ; car oui contrairement à ce que l’on raconte dieu se définit comme « je suis celui qui est en cours d’exister », et non pas une sorte de lune morte et pauvre et inerte et figée. Qui a crû tenir en laisse la course de l’esprit, de l’arc de conscience qui n’a de compte à rendre qu’à l’horizon ? Ce qui veut dire au réel, tel qu’il est non pas « tout est possible » mais le possible même, sa propre loi, mais alors véritablement une loi, et non pas n’importe quoi.
Dit autrement puisque l’on retient la pensée de l’être comme cadre général de toute compréhension possible (hors de laquelle on ne saisirait rien du tout), mais que l’on insiste sur le sujet comme réel et libre, alors au sujet un et libre il faut appliquer le cadre général de la compréhension ; ça n’est pas très compliqué à entendre, tout cela.
Ou dit autrement ; si la pensée du sujet est cela même que nous sommes et que donc nous ne « sommes » pas, déterminés, serait-ce par la « raison », mais que nous existons, dans l’actualité d’un réel qui se Crée, alors la logique de ce qui est, c’est la logique (non de ce qui « est » mais) de ce qui ex-siste ; qui sort de soi.
De où tire-t-on la possibilité ? Non pas de ce que l’on sait ou d’un ordre piteux déjà connu.
D’où la définition que l’on donne du réel ; il est le possible. La question étant non pas ; quel est l’ordre qui préside à la réalité ? Mais jusqu’où le réel peut-il exister ?
Notons bien que « jusqu’où le réel peut-il exister » n’empêche nullement de définir quantité d’ordres internes au mouvement général de l’exister, et que d’autre part et en plus le « jusqu’où le réel peut-il exister » relève ou permet lui-même de définir l’ordre, la cohérence, de ce mouvement, de ce pur mouvement du possible ; puisque si le mouvement est le réel, ça ne veut pas dire que « tout est possible », mais que « le possible existe comme tel » et donc est lui-même redevable d’un système, d’un système qui permet de préciser, détailler, suivre, poursuivre le dit mouvement aussi loin que souhaitable ou possible ; étant entendu que puisque le mouvement est la loi (et alors il est vraiment une Loi, cad non pas n’importe quoi), la pensée du mouvement se met à jour, évidemment, constamment.
Si l’on préfère, l’ordre n’est pas un corpus extérieur dans le je ou dans le réel (où cela se placerait-il ?), mais l’ordre est le je lui-même, l’arc de conscience, ce mini programme si absolument souple, puisque vide, ce qui veut dire formel ; il suffit seulement d’atteindre le je que l’on existe, mais on ne sait comment.
Ça n’est pas bien difficile, puisque c’est précisément ce qui arrive depuis 2500 ans ou 3500 ans (si l’on débute du dieu un tout-autre). Plotin permet de comprendre encore plus que Platon, Hegel encore plus que Plotin, Sartre et Lacan encore plus que Descartes, etc. Ça n’est quand même pas une nouveauté… que cette loi interne de la compréhension.
On ne comprend pas que depuis (au moins) Descartes nous sommes passés d’une pensée de l’être à une pensée du sujet. D’une part et que cette pensée du sujet n’est nullement une pensée de la « subjectivité » d’autre part. Ni Descartes, pas plus que Kant ou Hegel ou Husserl ou Sartre ne se réfugient dans un subjectivisme. Mais au contraire imposent que le sujet est vraiment cela même qui doit être pensé. Et qu’en vérité l’ancienne pensée de l’être doit être soumise aux acquisitions nouvelles, aux progressions extraordinaires et aux nouvelles contraintes, parce que justement en passant de l’idéal idéel, de la pensée métaphysique de l’être (ou du dieu théologique) au réel effectivement actif ici et maintenant, on avance dans la véridicité.
Et c’est d’autant moins un subjectivisme que dix, cent, mille inventeurs de possibles nous le dé-montrent effectivement. On en détient objectivement et donc hyper objectivement les preuves manifestes, puisqu’ils nous manifestent les vérités, les biens possibles, les esthétiques, les littératures, les révolutions, les sciences elles-mêmes, tout cela attend toujours et encore de devenir, de même les mathématiques, qui ne sont pas terminées du tout, pourquoi le seraient-elles? Et l’ignore-t-on depuis le 19éme ? Non.
Une pensée qui croirait éliminer le sujet en l’absorbant (ou en simulant un aspect « scientifique » de sa démarche philosophique, ce qui n’a pas grand sens et frise souvent le ridicule ; la philosophie est la philosophie, la science est les sciences, et nulle part il n’existe « la science » mais seulement des sciences adaptées à tel ou tel objet propre),
une pensée qui absorberait le sujet est une métaphysique figée. Une version appauvrie de l’universel grec, qui, lui, inventait, créait.
On aurait beau dire que l’être prendrait l’apparence de « la vie », ou « la volonté » ou « la société »ou « la multiplicité », rien n’y ferait ; ce serait de purs fétiches qui ne permettent pas d’aborder la question même ; qu’il existe un sujet et qu’il faut le saisir à même sa vivacité. Soit donc Husserl, Sartre ou Lacan.
Ou encore Kant et Hegel à la suite de Descartes, ou sur un autre registre plus mitigé Nietzsche ou Heidegger selon leur manière d’absolutisation, d’imaginaire presque ; de même que les élans d’absolu des allemands Fichte ou Schelling, ne parviennent pas comme Rousseau (ou Montesquieu) à influer sur l’historicité même de l’humanité ; rappelons que Robespierre et Napoléon étaient des ‘fans’ de Rousseau, et créèrent l’État moderne, qui se retrouve dorénavant sur toute la planète. Les allemands ne se sont jamais remis que ce soit ces idiots de français, dépourvus de toute métaphysique, qui modifièrent l’histoire. c(est qu’il ne s’agit plus de métaphysique (de la pensée de l’être).
Ou donc l’absolu s’est déplacé, déplacé à la surface du réel pour ainsi dire. Il existe dorénavant dans l’articulation de conscience.
Le plus stupéfiant est que grosso modo, beaucoup en soient encore restés à la pensée de l’être ; comme si la réalité déployait un ordre, antérieur ou supérieur ou surplombant, alors que même l’univers, ce que l’on nomme tel, s’est avéré en tant qu’histoire inventive et devenir… et alors même que l’historie humaine s’est révélée comme créatrice ; il n’est plus depuis longtemps une vision unique du « beau » mais quantité de performances objectivement différentes qui se proposent comme résolutions distinctes de la perception, de l’affect, etc. Depuis qu’il ne s’agit plus de « lhomme » en général, quantité d’individualisations des aperceptions de « soi ».
or la raison, le bien, le beau, le vrai obéissent à l’universalisation restrictive ; tandis que l’on a assisté à une universalisation étendue au-dedans du corps, soit donc le je, depuis Descartes (qui manifeste ce déplacement dit ontologique, mais évidemment ne le crée pas, il le constate et donc le manifeste et le propage de ce manifeste-même ; la méthode, et le doute et le cogito, est un manifeste) ; cette extensivité signifie ceci ; le réel est non seulement ce qui évidemment est donné là, déjà, déjà réalisé, mais également ce qui est créé. Le Créé c’est précisément ce qui distingue dieu de la pensée, le sujet de la raison, la liberté de la moralité ; notons bien ceci ; il existe véritablement une logique de, des libertés ; une logique qui veut qu’elle n’entre pas en contradiction avec elle-même, en ce qu’une attitude ne peut pas renier son originel ; mais hors cela il existe quantité de « morales » diverses et qui n’entrent pas en concurrence et qui vivent parfaitement les unes et les autres ; on nomme la logique générale des libertés tel un cadre, encore plus universel que l’universel abstrait ; la révolution n’impose pas un corpus quelconque mais que chacun soit son jugement, sa décision, son projet, son intention, son possible en un mot. Le cadre universel du jeu des libertés entre elles et chacun vis-à-vis de soi, lequel est incoercible, et livre chacun à ses propres choix d’une part et surtout fondamentalement à sa propre invention d’autre part. Ce qui eut lieu.
Dit autrement le dieu théologique crée une fois et puis c’est tout. Mais le dieu des textes est un continuel créateur et non seulement il engage l’humain à continuer de créer ; non pas de continuer la création, mais de renouveler celle-ci, de continuer le créé, de s’imparer de l’opération de Créer.
On a dit que le Créer est l’opération formelle absolue ; elle crée le réel même, crée non seulement le possible, mais la Possibilité. Ce qui veut dire antérieurement au réel, principe du réel.
Pareillement si on n’avait aucune idée de dieu ou de la pensée grecque avant que ceux-ci paraissent, de même avant que se prononce le je, qui pourtant devint la norme, la règle, la loi. Aucune humanisation qui ne puisse en passer par le je et donc le je de chacun ; le je est inimitable ; rien ne peut se substituer au rapport que chacun existe.
La question qui a remplacé toutes les autres ; pourquoi le réel s’institue-t-il par les je ? Puisque si la liberté est toujours plus grande que la raison, et que l’on admet ici que la liberté est plus grande en cohérence que la seule raison, alors l’inimitabilité de la liberté signifie la création. Ou donc ; la création est plus réelle (plus étendue) que la pensée (de raison ou selon l’être) ; ce qui veut dire que la raison fait, entre autre, partie de la création généralisée.
On a vu la logique spécifique de cette étendue de la liberté, en ceci qu’elle rend possible tous les rapports possibles. Et le possible est la logique de ce qui est réel.
En tout ceci bien moins d’abstractions que durant la pensée de l’être (ou selon l’être, si on préfère) ; puisque ce qui est toujours, toujours, signifié ce sont des rapports de ce rapport qu’est la liberté ou arc de conscience ; lorsque le christique désigne autrui comme logique de l’humanisation, il non seulement entre mais ouvre dans le concret même ; ce qui eut lieu. « ce qui eut lieu » veut dire « c’est cela qui a créé tout ce qui suivra ». Dont l’énorme liberté-égalité-fraternité, qui invalide toutes les utopies (qui seraient fondée sur une « nature humaine » et donc l’adéquation de la pensée que l’on en a à sa réalisation effective) autant que les dictatures. Si ça n’est pas (seulement) une nature humaine (qui par ailleurs est de fait, mais non pas toute notre existence), c’est que le règne des fins, le royaume, la société libre des individus ne peut pas se réaliser sans eux … sans qu’ils aient d’eux-mêmes et par eux-mêmes déployé leurs intentions, un par un et tous ensemble.
Le but de penser est ainsi devenu la mise en place des catégories non plus seulement de l’être (mais également de l’être) mais des catégories exposant un tel « sujet » bien au-delà du subjectif et de l’objectif ; cette logique est nommée celle de l’exister, puisque ces sujets existent de plain pied dans le réel (de leur projet, décision, intention, création, etc). C’est le mouvement qui doit être pensé et en tant qu’il se pense ou se représente ou s’expérimente il Crée le cheminement lui-même, ce qui veut dire qu’il crée le réel.
Aussi est-ce bien de l’exister, en tant qu’il est plus grand que l’être, en ceci que l’exister est le présent ; il existe un présent afin qu’il se crée, en lui et par lui, un plus grand réel.
Sur quoi l’on reviendra.
Rappelons ; la question est de décrire l’arc de conscience arc-bouté à l’arc du présent, en tant que l’un comme l’autre articulent le possible.
Et le moyen pour rechercher et valider cette articulation est le rapport ou le concept de rapport.
Dont personne ne voit le bout. On se situe d’un côté ou de l’autre mais jamais des deux à la fois.
Par exemple dieu est le grand rapport, ou les mathématiques (et le nombre) sont des rapports, ou la pensée ou le langage sont des systèmes de rapports. Si l’on dit dieu ou l’être ou l’esprit ou la liberté sont des grands rapports, c’est qu’ils rendent possibles ou introduisent quantité d’autres rapports.
On ne dit pas seulement « il y a un sujet et ensuite des discours ». On dit « il y a un sujet, parce que le sujet est, évidemment, plus grand que tous les discours ». et ainsi le sujet est la structure même du réel, de fait, par constatation, et d’autre part puisque le dit sujet est un rapport et que le rapport est cela même et cela seul qui puisse admettre, supporter, insister sur le Possible ; le possible est la règle même de « ce qui est ».
admettant donc un discours qui prenne en compte le possible même, ce qui, si l’on y réfléchit, est identique à ce que la philosophie a toujours promu ; la précompréhension, sauf qu’en régime métaphysique c’est autour de notions, d’idées, l’être, le bien, le un, etc, mais que depuis Descartes il existe un réel plus grand que celui des notions ; non pas de telle sorte que l’on puisse dès lors contourner le discours systématique cohérent, mais bien l’inverse ; qu’un discours admissible doit comporter en lui le sujet et qu’il soit suffisamment organisé, ordonné, suffisamment transparent et compréhensible, selon ses propres évidences, à savoir l’arc de conscience en tant que rapport(s).
Ce qui n’a rien d’excessif (certains paraissent découvrir la lune) mais le sujet est installé depuis Descartes ; puisque c’est précisément la volonté de Kant d’élaborer une méta-philosophie, de même Hegel, une méta-pensée, et puis de continuer cette phénoménologie de la conscience, Husserl, et ensuite de tenter d’inscrire cet être nouveau, le sujet, la conscience, cette volonté dans la « réalité » elle aussi nouvelle (Bergson, Nietzsche, Heidegger ou Schopenhauer, etc, dont chacun donnera à cette « réalité » telle ou telle saveur ontologique, suivant en cela le réel, la réalisation, de l’humanisme puis du personnalisme, des sciences et des technologies, de la révolution et de toutes les intentions collectives et individuelles) et enfin d’attirer le réel spécifique en tant que sujet, tel quel ; Sartre et Lacan. Qui formulent les plus complètes analytiques (ontologiques) du je que l’on connaisse. On pense par-dessus la pensée métaphysique parce que le sujet, le je s’instruit ici même et maintenant et que donc la tension du réel n’est plus dans le ciel idéal idéel, et « ontologie » désigne l’acte, l’activité, le devenir, le possible tel qu’ici même.
Et « ici même » est le sens du possible, de « ce qui arrive dans le réel en tant que présent » ; il y a un présent afin que quelque réel arrive, mais si arrive ce réel alors il est hyper essentiel, il devient encore-plus-grand, sinon quel intérêt ?
Si dans la pensée métaphysique l’être (ou le dieu théologique) demeurent éternellement ce qu’ils sont, leur idée, dans l’ontologie d’existence c’est le réel qui se modifie, en ce que le possible est plus grand à terme qu’initialement. Puisque c’est bel et bien « celui qui est en cours d’exister » ou le sujet qui réalise ici même et maintenant une unité, et une lecture, manifeste, exposée.