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instants philosophie

Le temps

18 Février 2023, 08:58am

Publié par pascal doyelle

Unité de l’essence et de l’existence - l’exister formel.

On peut se demander si la théorie de l’univers bloc (un seul bloc d’espace-temps) n’est pas, à nouveau, une réduction du temps à l’espace.
Quelle manière alors de représenter le temps ?
Dieu. Ou l’esprit, la pensée, ou enfin le sujet, le je lui-même.
Soit donc les quatre formes d’actualisation. Qui sont, donc, les expressions, représentations, pensée et décision du temps lui-même. Et le je, sujet terminal (que l'on sache ou expérimenté en tous cas), devient dans le temps selon dieu, la pensée, le sujet et le réel. 

Qui permettent de raccourcir, de raccourcir l’espace (et ce qui se trouve dedans), et ce via le signe, le signifiant. Pas seulement le langage ; mais le langage forme la base, l’assise des raccourcis ; et ensuite on peut développer quantité d’autres systèmes de signes ; le signe n’offrant que peu de résistance, il peut même se systématiser par et en une individualité ; son système de signes en propre.

Bref.

Le point qui échappe à l’espace est le temps, mais le temps, de ce que l’on en connaît, cad que l’on peut éprouver, c’est l’actualité ; ou donc l’actualisation ; dieu, la pensée, le sujet et le réel actualisent ; le réel est ainsi l’actualisation.

Mais si l’actualisation est le réel alors tout le reste est suspendu à l’actualisation, cad l’activité. L’activité est ce qui prédomine ; c’est bien pour cela que le réel avance ou que le temps passe.

Le plus remarquable, marquant est qu’au final tout ce qui est (pour nous l’univers) finira. Faut-il alors compter sur cet univers ? Outre que les distances sont telles (et probablement infinies dans l’étendue) que l’on n’obtiendra en vérité rien du tout d’une telle configuration ; nous sommes destinés à cette terre, en quelque sorte. Ou donc ; l’intérêt, d’exister, n’est pas de « conquérir » tout ce qui est ou de s’étendre indéfiniment ; plus loin, le devenir (le devenir réel, qui n’est pas « du monde » lequel est condamné à la décomposition indéfinie) n’est pas l’extension mais la possibilité de l’activité.

Donc « l’activité » ne désigne pas le pouvoir-sur un quelque chose quelconque (tout quelque chose est quelconque). Et la seule ouverture que nous possédions c’est la signification, le sens, l’orientation ; ce que l’on nommait dieu ou la pensée ou l’esprit ou ensuite le sujet et ses variations, puisqu’il a commencé de s’analyser et donc de se construire, élaborer en dedans de lui-même sa possibilité (c’est bien pour cela qu’il faut avancer avec l’historicité ; de Descartes à Lacan)

Celui qui avance dans l’historicité prend le raccourci du temps. L’espace est certes bien passionnant, mais le temps est le réel même ; puisque c’est dans le temps que cela se réalise ou pas ou plus ou moins.

Ce qui revient à dire que l’on doit se poser la question des questions ; que faut-il faire ? Ou si l’on veut ; à quoi faut-il porter attention ? Ou donc ; que doit-on faire entrer dans la perception, la représentation, l’imagination, la décision, l’intentionnalisation au sens global ?

Puisque tout dépend de l’intentionnalité, de l’arc de conscience, sans qui il n’est pas de représentation, et donc pas de perception (puisque le champ intentionnel reprend le champ de perception du vivant dans l’actualité de l’intentionnalité, qui est faite pour cela ; offrir une autre mémorisation qui résout les situations, du monde donné ou des échanges).

Mais comme on ne peut pas désigner tel ou tel thème ou telle réalité puisque thèmes et réalités sont tous limités, et que l’on interroge en fait le « sens » de ce qui est et non pas ce qui est ; seul les ceci ou cela sont, il n’est aucune réalité synthétique ou donnée ou a priori qui résumerait toutes les réalités ; autre manière de dire qu’il n’existe que des réalités (et ce infiniment, ici et pour nous), et aucune réalité des réalités, mais bien un réel des réalités, cad le Fait qu’il existe le réel.

Qu’il n’existe que des réalités (à perte de vue, jusqu’au point où la vue ne reçoit plus la lumière et donc on ignore si c’est infini ou pas, cet univers ; ça n’est pas qu’il n’y a plus rien, c’est que l’on ne voit plus au-delà), devrait nous mettre la puce à l’oreille.

Si ce qui est ne se limite pas aux réalités (qui sont toutes finies), c’est que « le réel » cette unité qualificative du fait (qu’il existe un réel) désigne une autre part et c’est celle en laquelle tout le reste paraît, comme disait Heidegger, l’estre, le « là » de tous les étant ; et qu’il engagé comme « temps » (je ne sais plus ce qu’il entendait par là, ou alors ça n’était pas clair, ça n’était pas signifié (qu’on me le dise au cas où) ; ici le « là » dans lequel paraissent les réalités, c’est non seulement ce en quoi elles apparaissent mais le rapport en lequel et par lequel elles se produisent ; et qui plus est elles se produisent elles-mêmes en tant qu’elles-mêmes ou pour l’avancer nettement, elles sont des rapports qui se créent, se fabriquent, se constituent de et par leur activité, au point qu’il est possible de dire qu’elles sont cette activité, qu’elles sont en tant que telle ou telle activité (abeille désigne l’activité-en-tant-qu’abeille, bourdon l’activité en tant que bourdon ; et rien d’autre ; les essences des choses et des êtres sont leur activité (d’activités, ou si l’on veut « c’est plein de rapports, parce que ce sont les rapports qui sont, dont on peut souligner alors que ce sont ces rapports, ces activités, ces mouvements qui existent, leur être est né de leur ex-sistence).

Et donc le rapport des rapports, de tous, est le présent ; le temps est « ce que l’on ne voit pas » parce que c’est ce en quoi et par quoi tout devient ; le présent est peut-être le fait simple du présent, entre le passé et le futur (ce qui pose d’innombrables questions, peu importe), mais ici le présent est le rapport qui tisse les rapports (cad la réalité, les réalités), en tant qu’elles sont des unités de rapports pour ainsi dire, et que donc en tant que rapports, et ainsi activité, ne sont possibles que « s’actualisant ». il y a un présent afin que les choses, qui s’activent et consistent en cette activité, s’actualisent. Le tout est l’ensemble des activités actualisantes, soit donc le présent.

Mais alors, ajoute-t-on, le réel est cet activisme, cad la forme qui « entoure » toutes les unités de choses ou d’êtres ; cet activisme, cad ce présent actualisant. Aussi est-il tout à fait Un ; il existe un seul présent, une seule actualisation mais en prenant bien en compte que le réel est cette forme ; ce qui implique que la « substantialité », la « consistance » sont transférées dans l’activisme ; qu’alors tout est relatif à ce mouvement ; et donc les choses et les êtres passent, disparaissent, mais dans et par la forme, reste à saisir ce que c’est que la forme ; on a dit que, pour nous, dans notre expérimentation générale depuis des lustres, on la caractérise comme dieu, la pensée, le sujet et le réel (l’actualisation de toute l’actualité, ce qu’est notre historicité depuis deux siècles, pour schématiser). On ne choisit pas ici entre la fonction de dieu, pensée, sujet ou réel, et la dimension dieu, pensée, sujet et réel (mais en fait, on est invinciblement et logiquement supposant qu’il s’agit d’une dimension, formelle, qui seule existe et non pas seulement d’une fonctionnalité, auquel cas toutes les réalités termineraient dans la dispersion, voire la disparition, le néant, comme si n’ayant jamais existé, oubliés puisque plus personne pour se les rappeler).

Dans l’actualisme de tout tissage de tous les rapports (cad de tout) le présent est cette puissance, agissante, et donc ce Possible brut et puis de plus en plus épuré, subtile, mais subtilité parce que dès le début (de la plus grande des brutalités, ce big bang déchaîné, par ex) c’est la subtilité qui existe … et que peu à peu l’entière manifestation avance vers la subtilité ; la subtilité en tant qu’elle est la dimension elle-même.

Ou dit autrement ; ce qui est rapport peut être nommé autrement en tant que distinctions (les rapports sont des distinctions, des finitudes si l’on préfère) ; et distinctions jusqu’à la subtilité. Ou enfin ; l’attention, la conscience-de. La pensée, le langage, les intentionnalités et les champs intentionnels, sont créés de distinctions ; les réalités existent comme distinctions ; il y a rapports ou unités de rapports, choses et êtres, que se distinguant, ou s’activant.

Le temps impose ou reflète le possible possible ; qui s’actualise, ou non, et si statistiquement la multiplicité (celle des quartzs, des atomes, ce que l’on voudra, des moustiques par ex au sens où il n’existe pas qu’un seul moustique… par contre il n’existe à chaque fois qu’un seul je, un seul sujet, puisque c’est un rapport à lui-même explicite) la multiplicité se déploie en un ordre de fait, puisque les semblables se comportent semblablement, évidemment, pour nous, en tant que consciences, la statistique joue tout aussi bien mais également permet d’ouvrir ou de fermer des portes, non pas des causalités mais des libertés, de même que les atomes non seulement se causent de et dans leur nature même, mais ces causalités sont des possibilités ; et ce qui est organisé, c’est cela qui dure ; ce qui est inorganisé, disparaît ; causalité se réfère à un ordre ou une logique extérieure, mais possibilités sont les possibilités des rapports eux-mêmes, qu’ils soient selon la détermination ou l’être, (les choses et les êtres sont ce qu’ils sont) ou selon l’orientation et la décision et l’intention (les consciences existent dans l’actualité du rapport qui est, lui-même, le rapport qu’il se représente, il se présente, réel, en tant qu’il se représente, a conscience de soi comme rapport, qu’il signifie comme autre ; dieu, pensée, sujet ou réel.

Et si le temps reflète, manifeste, le possible possible, c’est que la structure du réel est sa logique, est le possible même ; non pas le possible d’un quelque chose (un quelque chose disparaît toujours, composé il se décompose) mais le possible du possible ; le possible assure un plus grand possible possible (de même que l’inerte, l’inorganique, organisé offre une base à la liberté de gambader de l’organique, ou que la révolution ouvre le pouvoir à chacun, théoriquement, et assure à chacun les moyens de cette liberté, soit dit en passant).

L’idée, le principe du principe, si l’on veut, que l’on trouvera derrière, est que le temps déploie intégralement tout ce qui fut, est, sera, (de même que la réalité occupe tout « l’espace », tout le possible, puisqu’elle est le possible, et que cet espace est le rien, le néant qui n’oppose rien à l’être) et que le devenir est « dedans » cet instant et que comme tel il est non-fini…

Dans le moment de totale existence de tout, l’instant total de tout, ça devient. Puisque le possible est cela qui existe. Le possible est interne au possible (ce qui est absolument logique ; si le possible est cela qui seul existe, il ne cesse pas d’être possible) ; le réel est plus grand que lui-même, non pas extérieurement (il n’y a pas d’externe à la réalité, qui de toute manière est déjà toute l’extériorité, toute la manifestation), le réel est plus grand que lui-même mais en interne.

Aussi le présent, cad le temps pur et brut, actualise un plus ou moins grand possible, mais tout porte à croire, à comprendre que tout le possible le plus Grand arrivera puisque la logique de ce qui est, est le possible-même (on ne voit pas qu’il puisse se faire faux bond ; la notion de possible échappe nativement à l’obtention de l’être, à l’idéel ou l’idéal ou l’objectivisation ou la chosification de l’être ; et n’étant pas « un », le possible est déjà « tout ce qui existe », « à tout ce qui existera» dans son domaine, sa dimension donc in/finie).

La notion d’une arrivée de l’accomplissement de tout (je suis celui qui sera, je suis celui qui est en cours d’existence) c’est littéralement ce que l’on nomme le possible en tant que Possibilité ; ou si l’on préfère, si le possible est cela seul qui existe, alors le possible se réalisera ; et ce que l’on a toujours désigné comme sens ou signification de l’existence, étant entendu que la signification est cela même qui agit ; toute la réalité s’écharne à rendre possible le possible ; comme l’énergie l’univers (et la matérialité donc, la détermination), comme l’inerte la vie, la vie la conscience, la conscience le possible libre, cad celui qui dépend de lui-même (et non de ses contenus) ; puisqu’étant le rapport dont l’exister est le rapport lui-même. Indiquant donc que la liberté est la cohérence, et non le n’importe quoi arbitraire, cad qu’elle est le rapport serré qui-se-tient dans sa propre vue, ce qui ne manque d’être pas d’être douloureux, ou difficile.

La structure libre doit se tenir dans la détermination (qui l’attire inversement), mais par la détermination et par le monde, ou la vie vécue, en ceci qu’elle est le possible même, la structure même du réel. De ceci qu’elle soit l’actualisation elle-même ; en cours d’existence ; ce qui indique la structure même du possible ; qu’est-ce qui doit s’actualiser, se décider ou se créer ou se re-recréer (puisque le possible est toujours in-finiment possible, étant cela seul qui devient, qui s’approfondit ou s’étend, s’étend dans le cercle interne de cet externe qu’est, forcément, une réalité exposée).

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