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instants philosophie

Stratégie brutale

7 Octobre 2017, 08:34am

Publié par pascal doyelle

Ethique du réel.

Sans doute le monde, la vie, l’état du corps entendent vous convaincre de votre absence, de votre non existence. Le Hic étant que tout cela n’existe que de par votre volonté ; ça n’est pas pour rien que Nietzsche installe la volonté, et si il la préjuge comme une telle volonté Autre, une volonté plus grande que la nôtre, c’est qu’il comprend le vouloir simplement humain selon le conscient, tandis que la possibilité bien plus grande que le conscient ; or si l’on remonte à Descartes il n’est pas évident du tout que « volonté » ce soit seulement ce qui serait relatif à la pensée, du reste on ne sait pas du tout ce que par « pensée » comprend Descartes ; il ne se pose pas la question, puisque les définitions de choses ont cessé d’appartenir à la pensée mais reviennent à l’étendue et à la mathématisation (et rien ne lui donne tort depuis, en vérité l’histoire s’est chargée de valider la vision cartésienne, y compris son instance sur le corps humain et le biologique, les avancées de la médecine sont fondamentalement le fait majeur qui préserve et qui allonge le temps de vie de chacun, la proximité du corps pour les français est tout à fait fascinante, jusqu’à Sartre et Lacan).

Ethique donc qui fut, justement, pour Descartes la générosité. La corne d’abondance. La terrifiante et suprême antériorité de la volonté. Si on cède sur la volonté on abandonne tout. La volonté est le trop plein qui jamais ne trouvera de correspondance dans le monde mais le jeu de piste est de reconnaitre les signes de la volonté ; et pour cela il faut sortir de cette représentation de la « volonté » et intégrer la nouvelle appréhension qui s’est cristallisé de désigner le vouloir comme intentionnalisation et cela change tout.

Volonté reste encore dans les limbes ; ça confine à l’abstraction, ça deviendra soit idéologique soit poétique (ou alors dans les deux cas universitaire) ; et Descartes attendait justement ceci que par la volonté si étrangement incrustée dans le corps (au point de ne pas savoir l’ajuster au corps, de supposer une « troisième substance » qui ne serait ni esprit ni étendue, il le sentait bien René, que si il est une troisième substance ça annule les deux autres et ça dresse un tout autre panorama). Mais intentionnalisation et en en retirant l’idéalisme (qui voudrait que l’intentionnalité se dirige vers et par le contenu, par l’idéel) et en un mot lorsque l’intentionnalisation tombe directement dans l’exister, l’ensemble de tout le réel en est modifié. Lorsque l’on cesse de diriger l’intentionnalité par le contenu, idéel, par l’horizon, conservé, de l’universalisation, on aboutit à ceci ; que l’horizon est l’exister, le sol sur lequel atterrissent les existentiels et Sartre spécifiquement. Le sol de l’exister, c’était déjà l’étendue du monde de Descartes qui annulait les qualités d’essence des choses (essences auxquelles on ne comprend rien en fait) et ce par leur mathématisation. 

De laisser advenir l’intentionnalité dans l’exister, c’est ce que signe Sartre ; enfin disons qu’il observe encore trop lourdement l’intentionnalité et l’être, et qu’il ne comprend pas que l’être tel que « là » est bien autre chose et autrement que la masse aveugle de l’en soi ; et cette dimension s’indique par cet être que nous sommes ou plus exactement dont nous sommes l’effet. Sartre repère très bien que c’est du sursaut du néant sur le donné là massif qu’il apparait une structure de conscience ; mais il ne situe pas le donné là massif dans son écrin doré ; à savoir l’exister, le présent, qui n'est absolument pas de l'en-soi ; c'est bien plus compliqué la structure du réel.

En vérité, ou donc dans le Fait même, les choses sont entièrement dépliées ; tout est transparent. Il n’y a aucune massivité dans la réalité ; pour la raison que la réalité est déterminations et ce qui est déterminations est de fait exposé. Ce qui parait l’obscurité de la réalité, des choses, d’une chose massivement là, c’est juste qu’elle est autre ; posée dans l’altérité de l’exister ; qu’il y ait, donc, un Réel mais cette position n’est rendue obscure et aveugle que pour celui qui croit encore que la clarté vient de l’intérieur ; ou, plus gentiment, qui se tient encore dans l’horizon de l’universel ; qui admet comme horizon l’explicitation pensée de la réalité. Or il faut donner raison à Nietzsche plutôt qu’à Sartre ; la volonté est en nous plus et autre que nous-mêmes. On le voit bien dans son idéal de renouvellement de l’homme et de l’histoire, Sartre va se confier pieds- et poings liés à une variante de l’universalité ; le marxisme. Du reste la morale sartrienne est astreinte, souvent en pure perte, à une clarté, une dureté et un durcissement même du regard, de l’intentionnalité ; comme si l’idéal bien qu’il ait reconnu que le conscient n’est pas la conscience, comme si l’idéal tenait encore à cette exigence de contrôle total ; réempoignant et usant à nouveau d’un idéalisme fondamental, fondateur, prospectif sans doute, à venir, mais sorte d’en-soi-pour-soi qui aurait réussi sa vie, ou s'obtiendra dans l’historicité "authentique" (on ne sait pas du tout ce que authentique peut signifier ; ce qui est est seul effectivement là).

La vérité est que la volonté est autre en nous, que l’arc de conscience, cette structure, n’est pas le conscient, ni la raison, ni même la pensée, ni rien qui soit au monde, du monde, de nous-mêmes (et pas plus de dieu ou de l’esprit, etc, qui était des métaphores, des symptômes, des représentations, des représentants du mouvement mais non le mouvement lui-même). Mais la vérité est également que cette altérité n’appartient à rien ; elle n’est pas une volonté-force, une donnée naturelle ou un contenu idéel, et elle n’est pas plus ce strict contrôle de « soi » sartrien ; ce qu’il faut dresser c’est toute la verticalité formelle de l’acte de conscience en sa dimension propre ; au sens où « ça nous veut quelque chose ».

On vu déjà que « cela » qui nous veut quelque chose est cette sorte de « programme en acte » – cad qui ne tient pas en un contenu mais dont la forme même est le « contenu », ce qui lui confère la souplesse absolue ; il ne s’embarrasse pas de mémorisations, qu’il dépose dans la cervelle, et il a du élaborer la tension qu’il existe en créant la propre architecture de cette tension.

(ce que l’on a nommé l’occidentalisation, dépassement de l’occident lui-même, par le structurel brut, au travers des étapes de dieu, de la pensée, du christique, du sujet et enfin de l’altérité, soit donc des exigences qui obligent à la conversion de l’attention, épochè maximale, dont rend très bien compte Descartes dans le doute-cogito-infini-étendue-corps, mais Sartre ou Lacan manient également cette distance prise en et par le décalage que nous ex-sistons constamment, continument, le long du présent absolu ; c’est cette épochè, cette distance, la nôtre, à partir du décalage, ontologique, qui est l’enjeu même du philosophique, et c’est aussi cette distance qu’impose à qui veut les lire, les Œuvres, esthétiques, poétiques, et les œuvres éthiques ou politiques ; c’est une architecture intégrale et exhaustive qui s’est créée depuis la méditerranée, d’il y 30 siècles, architecture qui a su, au travers de supra (historiques et collectives) et ultra (individuées) structures, développer le méta-système de l’arc de conscience, en tant que formel ; dieu, la pensée, le sujet, l‘altérité sont des exigences formelles, dont les densités sont l’acculturation généralisée, la révolution et la personnalisation).

L’occident a cru que cette forme, l’arc de conscience, était un méta contenu ; mais il n’existe aucun méta contenu, la réalité d’abord n’est pas « la » réalité mais des réalités (qui n’ont pas d’unité) et de plus les réalités n’avancent pas vers une unification de réalités, l’idée même n’a aucun sens ; mais l’occident a cru, pour les besoins de son élaborations d’architecture, de ces procédés, de ces technologies, mentales, idéelles. De même on croit que le moi, que l’on est, possède sa conscience ; que « conscience » est fonction d’une identité, sur laquelle on ne met jamais la main. Alors que « conscience » est le fait structurel dont tout le reste est effets ; ce que l’on ex-siste, individuellement, c’est ce que l’on va décider ; pour faire court ce que l’on fera de ce que le monde, le vécu ou les autres auront fait de nous.

Soit donc Sartre, que l’on peut, que l’on doit généraliser absolument ; au sens où la Décision est toujours déjà prise/la-même/encore à prendre, les trois ; puisque la structure du « je » n’est pas Jean-Pierre mais le X inconnu de l’équation, le je est toujours le Même mais totalement indéterminé qui aura plus ou moins des Effets, des Œuvres, des actes, des intentionnalisations, en un mot des stratégies intentionnalisatrices, qui plongeront aussi loin que l’individuation le permettra, et la finalité formelle est d’obtenir le plus d’effets, d’effets actuels, de son vivant si l’on veut, et cela requiert une telle monumentale stratégie qu’il faut remonter jusqu’aux Grands sujets du 19éme et 20éme, qui sont pour nous devenus nos exemples absolus, formels, mais aussi jusqu’au christique et aux grecs  ; la Même Structure de l’arc de conscience pur et brut, formel, essaie cent mille fois de se débrouiller de et par cette décision, et notamment, déjà, de la prendre, cette décision, rien n’est moins évident, cette décision déjà/toujours/jamais prise dans le non-temps du présent.  

L’arc doit être décidé, par chacun, et il l’est déjà toujours, en un sens, mais au début jamais dans un autre ; il faut les trois inventions structurelles pour que cet arc soit lui-même re-présenté dans la réalité ; la pensée (et la raison, plus tard), le christique (et l’individué d’un corps de plus en plus loin dans le monde) et la révolution (le statut de sujet, de citoyen, de personne humaine et de moi) ; la structure vide formelle de chaque arc-de-conscience est de et dans l’indéterminé et ne passe jamais dans la réalité, c’est pourtant cet arc pur et brut que l’on est au sens de l’ex-sister ; il sort toujours-constamment de la dimension du réel et y revient, il coud le réel dans la réalité même, immédiatement dans le corps et dans la perception, mais le réel est le fil de tissage, sans lui tout se défait, et le fil du réel se dessine comme articulation et non essence ou identité ou déterminations.

C’est une stratégie infinie, in-finie, et Descartes avait bien raison d’introduire dieu ; ça n’était pas une motion « idéologique », il faudrait prendre Descartes et tous les autres pour des imbéciles en ce cas ; c’est absurde, et d’une arrogance tellement crasse. Introduire l’in-fini c’est dire ceci ; que l’on ex-siste, et on existe du Bord du monde mais aussi Bord du vécu et enfin Bord du corps ; on n’est nulle part, et c'est ce nulle-part qui décide, rien d’autre, et il faut décider, c’est un impératif, l’exigence même au cœur de dieu, du christique, de la pensée qui est celle du sujet (sujet est la notion de la structure même qu'elle soit dieu, pensée ou sujet). Et de toute manière on décidera ; chaque moi a déjà/jamais décidé. Et il faut entourer, enrouler et dérouler, dérouter et router cette décision toujours-déjà-jamais prise (dont la suspension du jugement qu’est le christique ; quoi d’autre ? Comment expliquer cette fabuleuse éternisation du jugement indéfiniment remis, par/donné ?)

C’est précisément en ceci qu’être un « moi » contrairement aux béats objectivistes, que personne n’écoute de toute manière (et qui suivent avec belle constance l’idéal du « bonheur » comme sommet de l’humain, de l’humanisme), être un moi est horriblement difficile, voire horrible tout court ; des quantités de mois tentent de résoudre l’équation et inventent une quantité de tactiques invraisemblables. On est loin, très loin du « bonheur est une idée neuve en Europe » (bien qu’il faille absolument que chacun soit en sécurité dans le monde humain et non dans cette sauvagerie dite « libérale », à tort ; le libéralisme qui prît ce nom est juste la facilité du monde des pouvoirs et de la ligne du mort qui gouverne tous les rapports dans le monde ; la chantage au bonheur imaginé, supposé, a priori et absurde). Mais peu importe, parce que l’arc structurel de forme vide est ce qui revient. C’est d’oublier qu’il revient sans cesse et parfaitement identique que l’on tombe dans une identification.

L’expérimentation structurelle de la réalité

Il est clairement une expérimentation structurelle qui se livre en quantité de sens ; pour le moi son plus grand mouvement, cela qui accélère son être et l’outrepasse et le déchire dans le mouvement pur et brut c’est l’amour, le tomber-amoureux ; mais il est également la révolution pour l’historicité, et l’œuvre esthétique, poétique, l’idéel, la connaissance, de manière générale qui est considération de l’objectivité, du donné réel en tant qu’altérité.

Rappelons que la pensée de l’altérité ne concerne pas uniquement les philosophies – Nietzsche, Heidegger, Sartre, Lacan, qui réintroduisent l’ontologie et son exigence face à la platitude de la raison, de la naturalité et du moi, pour les premiers et analysent la structure pour les seconds – ce sont tous les objectivismes de science et de mise à distance de par le fait, qui rassemblent et dissemblent les réalités en tant qu’autres, à partir du point du sujet cartésien annulé, absenté, de même que les mois ignorent leur propre sujet, l’ayant remplacé par leur personnalisation et passant du méta à l’infrastructurel qui avance jusque dans le corps même, mais le sujet outrepasse, ce qui veut dire se tient de l’exister vers l’être, du Bord vers le monde ou le corps.

L’esthétique, l’œuvre n’est pas une catégorie rangée dans le rayon « poésie » ou « peinture » que l’on visite culturellement et l’œil vague ; parce que dans tous les cas ce seront des extrémismes et parce que notre être n’est pas un être mais une structure, et celle-ci avance toujours d’un seul pas, intégralement, pas de petits morceaux distrayants ; déplacer l’intentionnalisation c’est déplacer totalement toute l’intentionnalité ; un signe d’acculturation oriente et désoriente (et l’un et l’autre) ; un phrase de Rimbaud et tout est transformé, voire transfiguré : « Un coup de ton doigt sur le tambour décharge tous les sons et commence la nouvelle harmonie ». Il nous le Dit, il dit littéralement ce qui doit être entendu, au sens où il le dit parce qu’il l’a vu et il l’a vu ayant élaboré l’arc instantané, son activisme de conscience, son accélération intentionnelle est cela même qu’il oblige à inscrire sur votre corps comme supra-poésie, celle du sur-divin.

Et entendu par la voie, unique, du structurel – il n’y en a qu’une, celle qui entoure les réalités. Monde, vécu, corps sont entourés par le Bord et le Bord il n’y en a qu’un ; sinon ça ne serait pas le Bord. Et qu’il soit atteint, accédé et ce depuis le début c’est enfin commencé de prendre très au sérieux ce qui selon l’occidentalisation fut opéré, opéré sur le vif, sur le seul vivant, l’hyper-supra vivant de cette adjonction du corps, qu’est l’arc structurel de conscience, le démultiplicateur de perceptions.  

Il faut insister ; ce que l’on nomme l’occidentalisation (un peu par provocation, il faut le dire, mais surtout parce que l’occidentalisation dépasse et de loin « l’occident », la preuve en est partout sur la planète) l’occidentalisation est réellement la mise au devant de la structure par-dessus les contenus, les mondes, les déterminations ; c’est de s’avancer à partir du Bord unique de la réalité, soit donc à partir du réel que tout cela fut possible ; que l’on ne tienne plus aux contenus mais à la forme-même de la réalité (soit donc que l’on tienne au réel, au structurel, au présent absolu) implique que tous les contenus seront épuisés ; et non plus que l’on colle à un seul contenu configurant le monde et la perception et la parole et les échanges ritualisés en un recyclage perpétuel ; c’est bien pour cela que l’on ne définit jamais une Vérité définitive, mais les éreintent toutes, c’est parce que l’on se tient en-deçà ou en-dehors de la « la vérité » ; c’est le système méta, formel, qui tient lieu de vérité ; c’est lui qui est le réel, en acte ; le réel qui Bord du monde s’est déplié en tant que Bord ; l’inépaisseur du Bord de tout ce qui est a commencé depuis la méditerranée de se déplier ; de s’augmenter, et de se créer ; étant originel et antérieur (à tout) il démultiplie toutes les occurrences dans le monde, tous les vécus, tous les corps (la personnalisation qui atteint tout le monde atteint chacun comme démultiplication indéfinie).

Ce réel en acte, créé depuis la méditerranée, instancie l’altérité ; de chacun par rapport à chacun et de chacun par rapport à lui-même et de l’intentionnalité par rapport à la perception, ce que signifie les esthétiques, comme devenirs structurels et qui s’en prend au donné même et au corps qui perçoit ; énormes élaborations en tous sens de tous les domaines intentionnalisateurs ; des éthiques aux politiques ; et dont on voit bien comme ils tâtonnent et s’éprouvent ; la vérité est que ça n’est pas seulement la science qui expérimente, puisque toute l’élaboration intentionnalisatrice avance ses tangentes autour du monde, de chaque vécu et de chaque corps.  

Aussi faut-il se dégager une fois pour toute de la sorte de dépression et de déni de soi-même ; toute l’occidentalisation a parfaitement exprimé, exposé, structuré, architecturé, créé la forme même de la réalité, la forme de la réalité distincte de cette réalité ; et ce déploiement "parfait" n'est pas parfait selon une essence close mais selon l'exploration de et par l’altérité, la forme, le pur et brutal mouvement du réel en tant qu’il est devenu, ce réel, cet arc structurel (le « ce qui se prend lui-même dans le rapport » hyper objectiviste qu’il ex-siste mais qu’il n’est pas ; l'arc croyait se saisir dans l'unité d'une essence de même que le moi dans son identité imaginée, mais l'arc utilisait les représentations pour s’opérer vivant). Qu’il manifeste par là une brutalité, oui, évidemment (mais ça n’est pas le seul monde humain qui manie la violence, c’est clair) et la raison plus profonde est celle-ci ; le réel n’est pas « gentil » en lui-même … Le réel est quasi une horreur ou à tout le moins l’altérité la plus continuelle qui soit.

Mais l’arc structurel est un rapport … un rapport n’assassine pas ce dont il est le rapport, sous peine de cesser. Aussi le rapport prend la dénomination d’esprit et instancie son équilibre, au cœur du monde, du vécu et du corps. Par cette simple articulation le christique et la pensée (intégralement réinstallée dans la réflexivité nouvelle, celle qui justement renouvelle, puisqu’elle crée qu’il y ait un Rapport, et non une identité), le christique augmente toute la réalité accessible, est l’accès même au renouvellement, parce qu’il est structurellement un rapport, cad un renouvellement, pareillement « l’esprit », la dénomination qui recueille le rapport, est « l’égalité du rapport » tel que représenté (et une part du rapport se perd dans sa dénomination et requiert que chacun recueille l’exigence interne et que cela demeure un « rapport »).  

C’est sa logique même et on ne voit pas qu’il puisse exister une « réalité » autrement que dans cette fondamentale distinctivité de toutes les choses et de tous les êtres ; la séparation, la division, le splittage, la distinction créent les choses et l’arc de conscience de chacun est pris dans, créé de et structuré par cette altérité radicale, à la racine ; ça n’est pas « ce qui arrive » à la réalité, c’est la racine même, la forme même de toute chose et de tout être. Et c’est cette distinctivité portée à sa nue exposition qu'ouvre le renouvellement anthropologique méditerranéen ; la distinctivité vide et formelle, non déterminée, hors du monde qui n'est occupé que d'identités. 

Il est hors de question de ne pas comprendre l’entier développement qui eut lieu ; ce serait encore sacrifier à l’impasse nauséeuse qui ne perçoit pas que ce qui se réalise ça n’est nullement une vérité mais la forme de chaque arc de conscience, un par un et la forme de tous les arcs en une fois ; éthique, politique, esthétique, idéel et philosophique viennent tout en une fois ; acculturation (grecque et christique), révolution, personnalisation. C’est ce qui s’est rendu réel et en philosophie cela signifie que les systèmes sont utilisés l’un après l’autre directement sur la surface du monde puisqu’ils prennent leur essor à partir du Bord du monde ; de même le christique, le sujet, les grands sujets, et les analytiques de la structure, Sartre et Lacan ; contrairement à ce qui se dit habituellement la pensée ne s’est jamais séparée du monde, du vécu ou du corps ; il est une évidence de tous les bouleversements qui nous affectèrent directement, dans le monde, le vécu et le corps depuis 30 siècles (chercher un ennemi qui serait Platon ou le christ ou Hegel, etc, est une absurdité) se précipitant au fur et à mesure puisque la mémoire assignée au structurel n’est pas la mémorisation dans la cervelle mais au-devant, réclamant l’activisme de l’individué, et non la parole du groupe humain inclusif, et donc la stimulation d’une relation distanciée et non pas fusionnelle ; chacun distinct de chaque autre.  

Il n’y eut pas une « vérité » puisqu’il y eut bien plus et bien mieux que cela ; il y eut l’architecture du Bord de la réalité et l’activisme forcené qu’implique la mise en marche de la structure, assignant chaque arc à son Ex-sister, qui bascule immédiatement dans son existence ; l’arc est instantanément ce corps. N’étant pas de l’ordre de la détermination la structure s’en prend de fait au donné vécu, relationnel, perçu, ressenti ; c’est bien pour cela que dans le même temps s’inventent les esthétiques, éthiques, politiques, idéels (idéal de connaissance), humanisations et personnalisations ; la structure prend d’assaut instantanément la réalité (et non plus se tient séparément dans une détermination imaginée du monde, ou la détermination cyclique d’un monde humain particulier, autour d’un groupe restreint, de son langage particulier). C’est bien en cela que le christique obtient la main sur toutes espèces de relations dans le monde ; il met en jeu, en place l’ensemble des rapports fondés sur un « ex-sister » qui est entièrement formel, qui n’est qu’un seul rapport. Il est apparait alors que la division, tout en maintenant son universalité de Règle individuée, singulière, outrepasse elle-même le christique (qui est "un-seul, réellement seul par ailleurs, Ex-siste") et Descartes fonde le un-par-un entre tous, jusqu'à Sartre et Lacan.

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