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instants philosophie

Tissage

23 Juin 2018, 08:39am

Publié par pascal doyelle

Réel/réalités

On dira donc que la forme de la réalité consiste en ce réel, dont il est inutile de se demander « ce que » il est, puisqu’il n’est pas et qu’il Existe et il existe en tant que présent ; le présent qui est le bord du monde (de même que l’arc de conscience est devenu le bord du corps, du champ perceptif) le présent est la forme de la réalité et c’est cette forme, c’est le présent qui seul existe ; tout le reste est, et l’être est relatif au présent, ce qui signifie à l’exister.

Qu’est-ce que cela implique ?

Que de « réalité » qui serait une, cela n’a aucun sens de la supposer telle ; il n’existe pas une réalité mais une quantité (considérable) de réalités et probablement en nombre infini (suivant le principe que le réel est plus grand que lui-même, sans lequel principe on ne voit pas en quoi un « réel » trouverait quelque utilité que ce soit ; c’est afin d’être plus grand que lui-même qu’il existe un réel et que dans l’infini des réalités se créent des infinis, de nature tout à fait différente). Il n’est donc aucun concept ou réel ou réalité qui synthétiserait en une fois concentrée pour ainsi dire toutes les réalités en une seule ; ou si l’on préfère il n’existe aucune réalité qui résume les réalités ; l’idée même en est absurde et dépourvue de possibilité. Les réalités sont les réalités ; cette dispersion.

Un/altérité

Il y a une « réalité » parce qu’il y a une dispersion ; ce qui revient à dire que la réalité est sous l’empire logique de l’altérité ; l’altérité consiste à distinguer ; et non pas à étendre le n’importe quoi ; l’idée même du n’importe quoi n’a aucun sens ; ce qui est, est déterminé et déterminé implique que chaque chose soit distincte par une différenciation ; non seulement la distinction en esprit, dans la pensée, et l’identité des notions, mais la différenciation spatio-temporelle de la réalité donnée, et jusqu’à ces soubresauts glissant presque vers l’indistinction des particules ou des vibrations, sans jamais parvenir à l’indistinction complète).

Que la réalité atteigne la différenciation par la statistique et la spatialité qui se démultiplie dans la temporalité n’est pas indifférent ; s’il existait une seule fixité dans la réalité, jamais il n’y aurait eu de réalité ; c’est dans le flottement ni tout à fait indéterminé ni éternellement déterminée qu’il en existe une. Et donc c’est un mouvement.

Pensée/mouvement

En tant que le mouvement est le présent et le présent est le rapport.

La pensée que le un soit l’altérité veut dire que ce qui doit être pensé c’est le mouvement. Que le mouvement est une structure ; puisqu’il est un rapport. Et nous voici alors engagé en ce processus qui est pour nous, pour la pensée (qui n’est pas la raison, qui ne peut se définir comme sujet vis-à-vis d’un objet), qui est pour nous un procédé ; qu’a tenté de stabiliser Hegel ; que si le réel est le présent et le présent un rapport, alors il ne tient nullement d’un côté ou de l’autre côté, figés l’un et l’autre ou l’un ou l’autre, mais dans le rapport seul et c’est ce que veut signifier le présent.

C’est pour cela qu’il faut s’y confier. Ou s’y convertir, comme l’on veut. Ne pas s’y convertir ou s’y confier c’est se tenir d’un côté, fixé. On ne peut pas le saisir, on en est saisi. Et c’est ainsi que le réel est plus grand que lui-même.

On ne peut que tomber dans le monde ; puisqu’il n’existe que de la détermination, sauf le Bord. Le Bord de cette détermination : c’est ce qui n’est pas qui seul compte réellement et bien que l’on ne puisse pas commencer d‘envisager la dimension de ce réel, c’est à partir de lui que l’on définit, que l’on veut, que l’on désire, que l’on imagine, que l’on intentionnalise ; la philosophie a consisté justement à extraire petit à petit ce bord par lequel seul il nous est possible de signifier (et donc pas seulement à partir du langage : le langage dépend de cette structure actualisée au présent, les signes signifient pour un arc structurel de conscience ; croire que le langage créerait l’acte de conscience est absurde).

La philosophie a consisté à constamment re / tourné l’articulation et cette contorsion de la structure est le fait exclusif et fondamental de cette technologie qu’est la philosophie en tant qu’elle est la discipline qui se charge d’explorer la rupture dans le monde, dans la détermination, la brisure qui transperce l’humain autour de la méditerranée lorsque tout monde clos communautaire est abandonné et que chacun ne retrouve que son corps (christique et surdivin) planté sur le monde (grec).

Et comme il s’agit du Bord (et non d’un être déterminé même déterminé comme universalités ou comme esprit ou comme pensée), et puisque c’est à partir de ce Bord que l’on pense (entre toutes les autres possibilités et capacités que cette articulation ouvre, rend possible) ce que l’on voit, ce que l’on perçoit en lisant, suivant les signes de un tel ou tel autre, c’est la monstration du Bord lui-même ; on doit tenir la position de Plotin ou du christique (St Paul par ex) ou de Descartes ; de telle sorte que par cette position nous percevions si étrangement en l’existant ; en l’ex-sistant. 

Sitôt que l’on s’embarque dans une fixité quelconque, voila bien le problème ; qu’elle soit toujours quelconque (par rapport au rapport qui lui est toujours plus grand, cad autre). Cette fixité s’embrouillera elle-même ; ce qui est pur et brut voire brutal mouvement ne peut pas se restreindre. Et de s’enferrer dans une identité, à moins d’être rusé (mais d’une ruse étrange, voire étrangère), et de s’y enfermer elle le sait. Elle s’embrouillera parce qu’elle investira toujours plus dans sa rêverie (d’être) plutôt que se supposer comme autre que sa manifestation. Et pourtant rien dans la manifestation ne parvient à remonter jusqu’au Bord qui seul existe.

L’accumulation

Aussi faut-il lire les esthétiques ou les récits ou les philosophies comme propédeutiques, explorations, devenirs sur le Bord. Non pas en ceci par quoi on décrirait extérieurement ou objectivement ou démonstrativement la sinuosité du réel dans la réalité, mais par cela que la sinuosité du Bord est la lecture, est le texte lui-même, qui ex-siste, fait ex-sister ce Bord et c’est uniquement en se coulant dans la formulation (telle œuvre, telle philosophie) que l’on aborde le réel ; il apparait par là que l’atteinte du Bord s’effectue compte-tenu de toute l’accumulation ; de même que jadis tous naissaient dans et par une mise en forme culturelle essentielle, partagée, parlée, entre tous, que l’on percevait le monde naturellement selon cette mise en forme, que l’on pensait maya étant né maya, de même puisque l’on existe depuis la méditerranée dans la réflexion, la séparation de chacun et de tous, de la représentation et du monde, du corps et de tout le donné, de soi et de soi-même, pareillement il est requis et impératif d’en supporter la difficulté et d’intégrer toutes les différenciations et distinctions accumulées.

La non-accumulation

Dans le même temps il y eut cette mirifique extension et intensification soudaine : que tout arc de conscience, séparé, et non plus occupé par un monde humain et une communauté, chaque arc donc est instantanément (et non plus immédiatement dans un monde immédiatement partagé), est instantanément arcbouté au réel même ; dans cette évidence structurelle maniant infiniment la distinctivité ; ça vient à Socrate comme ça vient au Christ : non seulement d’être immédiatement percevant ce monde et par ce corps, mais d’être saisi par la structure, nue et non recouverte par quelque monde humain que ce soit ; c’est cette évidence massive du donné tel que là qui alimentera toutes les esthétiques, éthiques, politiques, idéels et acculturation diverses.  On n’est plus lié à un contenu, non seulement on peut produire, créer des contenus par soi-même (ce qui ne manqua pas) mais de plus on atteint directement l’insatisfaction réelle de but en blanc (l’insatisfaction externe des grecs par le Un ou l’être ou l’idée, mais aussi l’insatisfaction mise au jour par le christique quant à la vie d’absolument chacun) et lorsque se montre la fine schématisation du réel pur et brut ; et l’on perçoit selon le point du christ ou de Nietzsche ou des idées ou de Rimbaud, aveuglément.

Le retour de la vision

Par exemple, le plus criant ; on a cru que Descartes figeait le sujet (alors que le sujet pensant, il ne sait pas ce que c’est ; il le dit ; pour René la « pensée » est un ensemble mouvant, qui inclut quasiment toutes nos facultés et ne tient que le court instant, instant, durant lequel elle dit qu’elle existe, on ne sait pas même si elle existe encore sitôt l’ayant annoncée, cette existence), et bien le sujet cartésien n’est monobloc que lu de l’extérieur, par la raison objectivant ce qu’elle lit, qui fige ce qu’elle regarde et croit que René congelait ce qu’il prononçait ; de même on jugeait des Idées comme double monde, alors que justement les idées s’utilisaient afin de créer dans le monde donné la lecture possible et que seules les idées rendaient possibles et donc elles portaient bien toute la richesse et la vie du monde, sans lesquelles celui-ci retombait au mieux dans le langage commun et cessait la pensée, soit donc l’augmentation intentionnelle de tout ce qui est, en attendant l’intensification christique.

La volonté obsessionnelle, le désir marqué (sexué par ex), l’a priori abstrait qui fixeraient l’autre, le un, rend impossible que cet autre agisse ; tout ce qui est défini retourne, à rebours, vers le passé, vers le bas, la bassesse, dans la fixité idéologique ; le contraire de ce que le un et l’autre vont chercher dans l’inapparent présent.

C’est pourquoi le christique agit ou que la révolution réussit et réussit, rend réel cela même qui devient tellement évident que l’historicité est déjà devenue-autre sans que l’on s’en aperçoit ; ils renvoient non à un contenu qui définirait le réel par un morceau de réalité (le communisme ne peut pas remplacer la dialectique individuelle infinie par l’homme générique, le désir par le besoin, la liberté par l’égalité, pareillement on ne peut pas annuler l’égalité par la supposition abstraite de la seule liberté ; ni les églises ne peuvent éteindre la foudre du christique ; ni les massmédiatisations annuler l’image réelle agissante), mais ils renvoient à chaqu’un, chaque arc comme retournement de toute réalité par le réel autre en elle ; de même la pensée, grecque, qui est universelle (et ignore le sujet in-fini) renvoie à l’activité de penser, de chacun. Chacun doit se hausser au niveau de la pensée. Ou chacun doit s’élever christiquement hors de sa propre vie. Et Nietzsche prenant conscience de l’affirmation absolue de l’autre (sous la forme de l’autre Volonté) s’élève hors de soi et impose une ontologie (dans un monde profondément rationalisé, humanisé, psychologisé, objectivé, trop réaliste et trop abstrait, impose l’ontologique dans un monde niant toute ontologie).

C’est en ceci que la vérité est toujours autre que les quelques contenus dont on dispose mentalement, subjectivement, ou selon la masse enregistrée, et en ceci que même les objectivités (tout à fait raisonnables) sont absorbées par une stratégie bien plus vaste et font office de symptômes. Toutes nos objectivités, nos images, nos mois sont des symptômes, sauf que n’ayant pas réussi à mener cette stratégie, ils seront ceux de notre renonciation (et de notre perte).  

Parce que cela vient du Bord et que le Bord n’est pas dedans. (Et que le Bord continue, tisse le stratégique ; il le tisse signifie qu’il n’en est pas le contenu caché mais le métier à tisser lui-même qui trace les trajectoires selon qu’elles s’y abandonnent ou y résistent, et si elles résistent à cet abandon, elles tombent dans le monde, le passé ou l’abaissement).

Il est le Bord du monde, du donné, du vécu, du corps, du moi, de la perception. Ce qui revient à dire que le réel, le présent est ce qui n’est pas mais ce qui existe ; le Bord est le réel lui-même ; ça n’est pas quelque chose d’une part qui est en mouvement d’autre part ; c’est le mouvement qui génère (on ne sait comment dire) tout quelque chose ; et donc tout quelque chose est seulement (si l’on peut dire) l’effet (et donc la continuité) du mouvement. Le Bord, le présent est le métier à tisser et toutes les réalités (et les réalisations humains) s’opèrent de sa structure même.

Qui n’est pas un contenu (c’est ce qui est difficile à comprendre ; ça n’est pas un contenu qui, ensuite, deviendrait des réalités, c’est un réel, une forme, qui génère des réalités ; c’est le Rapport qui crée des quantités de rapports que sont les réalités).

Ou, dit autrement, le mouvement est ce qui se rend de plus en plus subtil (ou si l’on préfère distinct, séparé, divisé, élaboré puisque l’élaboration revient à la distinctivité) et qui passe (pour illustrer) de la lourde énergie (peu distincte) ou de la matière (épaisse) à une élaboration atomique. Et de l’atomique au vivant. Et que les êtres dits humains nommaient élévation, lorsqu’ils se grandissaient ; élévation à partir de la vérité partagée dans et par un groupe, une communauté (qui crée ce faisant la culture, la mise en forme culturelle et localisée, territorialisée, du donné et des corps) et de cette vérité commune à, vers, par la vérité surexistante, surdivine,  réalisée dans non plus un monde local mais le monde donné « là » (l’être) des grecs puis selon le corps créé ici et maintenant du christique, qui discerne individuellement les sujets et par sujet il faudra à terme entendre une structure complexe et réfléchie articulée sur l’actualité du réel (et non sur une représentation ; ce qui veut dire, en somme, que lorsque la poésie ou les esthétiques ou les éthiques et politiques s’organisent, tous ces domaines signifient vers et par une individualité de sujet, c’est la perception de ce sujet qui le crée ; ces domaines ne sont pas perceptibles autrement que par des sujets élaborés.

Aussi lorsque la société humaine depuis deux siècles a commencé de produire sa propre interface, sa propre mise en forme culturelle naturaliste ou réaliste ou humanisée ou psychologisée, elle a déchu et s’est effondrée d’un niveau ; elle a pris comme donné ce qui était construit et a interrompu la construction en se considérant comme si naturellement, si rationnellement existante, d’un plan étal et non plus de réflexion et d’ontologique.

C’est bien de ceci qu’il fallut créer ses propres médias ; cinéma et musique mondialisée séparés, et télévision qui fut l’apogée de cette représentation auto-normée et dont une partie du contenu consistait précisément à nier et déconstruire l’ancienne acculturation généralisée (qui, elle, entendait élevait les individus au statut de sujet de structure) ; le résultat  ne s’est pas fait attendre ; il n’y eut plus que de pauvres mois déprimés et une mise en forme culturelle qui leur réassignait continuellement et toujours et encore les mêmes images écœurantes. Par injonctions.  

Et on a vu que l’on est assujetti à la vérité, cad au réel (en ce sens que c’est par là que l’on existe comme sujet, comme cette élaboration de sujet, comme rapport et mouvement) et le moi, tout fagoté qu’il soit, est lui-même sous la loi de la vérité (bien qu’il n’en croit plus un mot) ; aussi le monde et le vécu ne tarderont pas d’être perçus cruellement par le moi lui-même et malgré qu’il en ait. Il se trouvera, s’est découvert ridicule et impuissant, et souvent horrible.

Et cette vérité lui apparaitra fondamentalement non plus selon l’idéel de jadis et la loi ou la culpabilité (de n’être pas universel) mais selon la réalité même, dans le monde, dans et par son corps, dans son vécu tel quel, son pauvre moi sans sujet pour le structuré, pour le supporter, en tous les sens du terme. Et ça apparaitra dans le vécu (et non plus comme culpabilité universelle) parce que tout moi est déjà dans l’universel et que ça le prend, le structurel, de plus loin que l’universel, ça le prend dans la masse du corps et de sa propre vie. On a réalisé l’horizon universel, par la révolution, et on a initié la personnalisation dans cette humanisation fondée en et par l’universel, mais le monde que l’on a ordonné a cessé d’obéir au structurel ; ça n’est plus le sujet qui s’est créé mais le moi qui ne se tient que du corps et c’est l’idéologie du corps, l’économisme, qui a occupé tout l’horizon possible. L’économisme veille à la satisfaction, à la béatitude du corps ; lequel et laquelle peuvent s’observer du dehors, de l’extérieur, comme toutes ces images, ces images de bonheur, de réalisation de soi et de sa propre vie. Et si tout cela est bel et bon, c’est aussi mille tonnes de mensonges et un écrasement, qui ne sera libératoire que pour quelques uns ; les autres en étoufferont.

Dès lors tout est jeté hors de soi ; ce qu’il faut comprendre comme « le regard est jeté hors de soi » ; il n’est plus le regard qu’il est parce ses objets le téléportent hors de son schéma ontologique ; qui veut que le regard ne s’appartient pas. Le regard jeté hors de soi tombe dans ses objets, mais le regard qui se sait comprend que le regard le regarde lui-même ; il est autre en nous, en chacun il est un autre, le point par lequel s’ex-siste l’exister et cet exister rend possible que chaque un ne dépend de rien. « Il est regardé et cela se nomme monde, réalité, univers ».

Ce qui est annulé et aboli c’est la verticalité du sujet, ce qui veut dire  sa négation (comme lorsque la pensée au milieu de toute situation sociale parait telle une exhibition malsaine et que toute référence à une intériorité métaphysique, ontologique, religieuse, mystique, ou quelque position au-delà du moi cloué à ce monde semble une indécence honteuse).

Le moi est alors cet être qui croit qu’il n’est pas vu alors que tout ce qui l’occupe est un champ de perception qui l’extériorise continuellement et le déporte hors de lui-même ; un moi n’est que cela et l’impossibilité de composer avec une altérité ou avec le un. C’est par là qu’il est tétanisé par le regard de dieu ou de la pensée (et de l’être) ou de l’universel et désire tant ne demeurer qu’avec lui seul ; il ne s’aperçoit pas que cet être-seul le livre précisément au regard des autres, à l’objectivité, au monde (les objectivités sont des discours tenus par des autres, qui clouent sur place votre regard). Verticalité du sujet veut dire : je ne m’appartiens pas, j’appartiens à ce qui n’appartient à rien ni à personne, à l’inapparence du possible ; ce qui se tient en réserve et pur et brut virtuel de tout ce qui est et se nomme le présent qui vient au-devant.

De la petitesse

Soit donc la réduction aberrante du sujet au moi imbécile et l’incapacité de structure pour une telle psychologie de passer outre la réalité et de s’aligner sur le seul horizon qui soit : le réel. Puisque manifestement depuis longtemps maintenant nous nous sommes rendus indépendants des nécessités … les nécessités, les raretés, les difficultés naturelles ne peuvent plus en aucun cas servir de prétexte à la négligence et à la faiblesse ; ce sont et ce ne sont plus que nos qualités jadis stipulées morales qui dés lors nous jugent ; et débarrassés de toute nécessité nous ne sommes capables que de réinstaller de pseudo contraintes qui nous dispensent de nous maitriser et réguler.

De nous maitriser et réguler ce qui veut dire et suppose ; de penser le statut exact de notre être (qui n’est pas un être, contrairement à la caricature réaliste, naturaliste, rationaliste, psychologisée, qui sont également par ailleurs des caractérisations intéressantes) et qui n’est pas un double monde, double moi, esprit, âme, mais qui est l’articulation surpuissante n’est pas du monde, du vécu ou du corps ; le « ce que vous ne réaliserez jamais, mais que vous existez ». De dresser non pas un objet de volonté (ce qui répéterait l’égarement) ou de désir mais de cartographier l’intentionnalisation ; dans l’architecture de l’intentionnalité et l’architexture (du corps) des objets et des volontés et désirs. C’est sur cette voie que Sartre et Lacan avancent.

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