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instants philosophie

La structure étrange

21 Septembre 2019, 09:03am

Publié par pascal doyelle

Compréhension du réel

Un

On ne mettra certes pas un point final au réel ; mais on cessera de croire le définir à partir d’on ne sait quelle connaissance aussi suffisante qu’inutile ; elle croit par une analyse et un développement de concepts, de notions, seraient-elles « multiplicités » ou « diversités »  venir à bout de ce réel dont toute la substance consiste en un mouvement absolument invincible ; le présent qui avance (et en qui quelque Réel se réalise). Nous sommes engagés dans le processus qu’est le réel et ce réel est le présent, en tant que tout s’origine et continue de se tenir dans le présent. Mais cela n’est que le début. Il faudra, il fallut déduire selon ce présent la dimension adéquate. Le présent est la manifestation, l’expression, structurelle donc, de la dimension. Peut-être n’existe-t-il aucune « dimension » et peut-être le présent est-il le seul « être » hyper actif qui soit. Mais peut-être le présent est-il ici et maintenant le représentant de toute sa lignée, sa verticalité qui tire vers encore plus de possible. Les plis internes au réel créent formellement des réalités et l’être est relatif à l’Exister, à l’acte lui-même. C’est la structure de cet acte qui est la patience même.

On a reconnu, ici, comme hypothèse, que l’on suivrait le principe d’une dimension ; la raison essentielle étant que si le réel est le présent, celui-ci est l’activité brute, et s’instancie comme rapport ; si le réel est un rapport, alors il ne cesse pas, jamais. On y reviendra, puisqu’il s’agira de comprendre, d’imaginer, de conceptualiser comme le rapport, s’il ex-siste tel quel, est tout entièrement actif. De sorte, comme on l’a vu, que l’on suppose que le réel étant intégralement le présent, peut et est déjà re-venu sur lui-même (principe si l’on veut d’auto révélation, mais on décantera cela plus tard ; il ne s’agit pas vraiment d’une « autorévélation », puisque cela présupposerait qu’il soit et puis ensuite qu’il se révèle, or son acte, son activisme, signifie bel et bien qu’il se Crée, le Un est continuellement en suspension d’être afin d’ex-sister continuellement).

Deux

Par ailleurs l’essentiel du travail est de récupérer, pour le moi que nous sommes, l’entièreté de l’historicité. Il n’est pas digne du tout de n’être conformer par son siècle, son moment, l’horizon étriqué de son temps, qui n’est rien qu’idéologie d’intérêts plus ou moins délayée. Il est impératif de reprendre l’ensemble de tout le devenir et de comprendre, donc, que l’on s’origine d’une structure ; il est admis que tout ce qui est humain nait de et par une structure et une seule, l’arc de conscience intentionnel qui crée dans l’actualité du réel, du présent, un champ de perception.

Cet arc est un rapport et aucun contenu produit intentionnellement par cet arc n’est plus grand que l’arc lui-même. Si chacun est un tel rapport, il exclut de fait tout autre rapport, aussi pour être en mesure de vivre dans le monde, cet arc doit reconstituer un champ qui prenne en charge les déterminations soit comme monde culturel particulier, soit ensuite comme acculturation universelle (dieu et l’intention pure, l’être et l’universel, le christique et le sujet sont ces  repérages qui créent un champ intentionnel structuré). Du monde donné on ne sait rien sauf de le recomposer en intentions. Ce qui évidemment est admis c’est que le champ intentionnel absorbe toutes les données sensibles, perceptives, biologiques accessibles dans la manifestation mais ne les retient que dans des systèmes de signes ; fondamentalement le langage, mais le langage est utilisé afin de produire d’autres systèmes, dont un, au moins, constitué par le système propre de chacun, sa mémorisation personnelle qui n’est pas une identité mais une activité qui crée de l’identité comme mémoire, un « moi-même », et ce qui lui est structurellement fondamental c’est son intention, chaque sujet est l’intention, l’intentionnalité qu’il existe. Le moi, ses effets.

Trois

On peut considérer que l’arc de conscience existe dans le présent, comme un pli second dans le pli gigantesque du réel. L’aspect ou le sens général est celui-ci ; le mouvement est seul réel, ça n’est pas quelque chose qui est en mouvement, c’est le mouvement qui crée des êtres et des choses. Et donc le mouvement est un « réel », consistant selon son mode qui n’est pas du tout le mode du monde, de la détermination ; la forme entoure le monde, les réalités, les choses, les êtres, les identités, et la forme absolue pour cet univers connu, est le présent. C’est pour cela que le réel est intégralement en activité, et comme il est le réel (il n’y a rien d’autre) il est donc hyperactif ou activiste (il ne se repose nulle part et jamais ; les réalités sont des mémorisations des effets du mouvement, on verra plus tard comment disposer ce qui apparemment dualise le donné en choses et en mouvement). Et ce qui est réellement mémorisé, outre donc les mémoires que sont les choses ou les identités, ce sont les mouvements, que l’on nomme trajets, pour nous, et tracés pour l’éventuel autre côté. Ce que vous êtes est un exister, cad un mouvement ou un rapport que vous concrétisez en trajet, et donc hypothétiquement, un tracé (sur une surface).

Retenons bien ceci ; en vérité qu’il y ait ou non dimension (cad que l’exister soit plus grand que l’être, le mouvement plus réel que les choses ou les identités) doit être recalé en seconde place ; parce qu’à tout le moins cette description a pour but premier de nous représenter, de nous figurer notre réel et par ce biais (qu’il soit réel ici et maintenant ou réel en plus et au-delà) de nous configurer ; pour organiser une réalité il faut la poser dans un horizon, nommé, et donc on a nommé cet horizon, dit absolu ou formel ou présent ou arc de conscience, afin d’élaborer des stratégies (sinon il serait impossible de prévoir, littéralement, de pré-voir quoi que ce soit ou pas suffisamment et de se retrouver coincé dans de simples tactiques).

Et un exemple tout trouvé de son efficace est la révolution qui a imposé, historiquement, une politique structurelle ; qui exige. Et on peut très bien s’en passer… mais alors on redescendra de niveau. Le niveau de structure est constamment rattrapé par la densité et la prégnance du monde, du donné, des choses, des identités.

Y compris en et pour chaque moi, qui est continuellement débordé par son identité et abandonne son sujet, sa structure. Aussi est-il impératif de récupérer l‘ensemble des structures réelles acquises en et par l’historicité et de remonter aussi loin que possible et d’inscrire cette supposition, qui est une élaboration de chacun, dans le corps. Ce qui veut dire :

Quatre

Dans le champ de perception ouvert au-devant pour et par chacun, on peut tout à fait se contenter de gérer la mémorisation de « qui » l’on est. Mais le champ ouvre sur tout à fait autre chose et ce champ s’émeut, tout entier par ce corps, d’un réel hyper actif (selon l’esthétique, la poétique, l’éthique, la politique, l’idéel ou le philosophique, le panache, le rire, des réels superfétatoires, apparemment). Par quoi ce champ de perception est sans cesse et constamment actualisé ; l’actualisation est la remise à jour des mémoires, si l’on veut, mais les mémoires n’existent pas en elles-mêmes ; rien n’existe « en soi » ; tout existe par et dans le mouvement (du présent ou de l’arc de conscience). Si vous effondrez votre synthèse (ou si s’effondre l’intentionnalité) par la dépression, tout le champ s’insupporte et ce de manière extrêmement incompréhensible … ça n’est pas « psychologique » si l’on veut. L’atteinte est dans la construction (du psychisme comme articulation de soi dans une mémorisation de champs) et on ne sait pas par quelle entrée le retrouver, ce champ de tous les champs.

Le tomber-amoureux du moi est explicitement, quasiment, la nouvelle instruction réelle qui percute intégralement tout l’être, ce qui veut dire le transcende, puisque prenant acte et point en dehors de l’identité. Toute l’occidentalisation consiste à élaborer la possibilité d’un sujet par qui tout s’organise (et non plus par et via un groupe qui parle entre soi) ; il s’agit de composer l’intentionnalité laquelle n’ayant plus affaire à la vérité du groupe (le groupe n’est plus la vérité, ni la perception, ni le corps signifié par le mythe, etc) cette intentionnalité se doit à la vérité, à l’être, autant dire au réel. Et le réel est Autre. Et pour le moi, tout à fait commun, la grande expérience est le tomber-amoureux ; ce point tout à fait autre, de structure, qui tient soudainement le champ (et donc tout, en apparence et en sa manifestation).

Le moi croit être en mesure de mélanger la satisfaction et son architecture structurelle. Mais il n’en est rien, seule l’architecture elle-même supporte la puissance, la potentialité de l’intentionnel. C’est la mise en jeu du structurel qui accorde éventuellement valeur aux parties de monde, aux morceaux de vécus, aux fragments de corps et jamais l’inverse. Il est impossible de former un idéal au sens propre, mais uniquement de se supposer de la cause (invisible, intouchable, inéprouvable) vers les effets portés dans le monde, le vécu, le corps ou la perception. Ce qui est l’idée nietzschéenne centrale, que cela soit voulu « pour rien », et ici le rien désigne la forme qui entoure les réalités (à savoir le présent et l’arc de conscience, qui est le pli dans le pli, la vague interne à la vague toute externe qu’est la réalité).

 Cinq

L’altérité est la brutalité de cet univers, de la réalité et la violence ontologique absolue (cad formelle) du réel comme tel ; l’existence est originellement l’exister ; aucune intentionnalité ne peut s’aimer dans un contenu ; tout contenu est relatif à la forme, qui n’en a aucun ; aussi est-ce la structure même qui doit se prendre en charge et non pas croire qu’elle se réconciliera avec quoi que ce soit ; c’est l’insatisfaction qui doit être instruite, informée, élaborée et non pas telle version de satisfaction. L’activisme est la seule (non) résolution de cet être qui n’est pas un être.

On peut s’en plaindre, puisque l’arc de conscience qui obéit à sa propre logique, peut pousser un corps, un vivant jusqu’à sa limite et le tuer. Et plus quotidiennement le fourvoyer dans des attachements ou des envies ou des mirages par lesquels la structure espère se percevoir et se saisir, ce qui la renverra toujours vers son vide (comme on disait jadis, Heidegger, Sartre, qui circonscrit réellement ce que Heidegger laisser dans le fourre-trou très trouble de sa pensée) autrement dit renverra vers la forme du réel à laquelle il est impossible d’échapper ; le réel sera toujours là et impossiblement. Toute détermination, et identité, repose sur sa propre différenciation et se regroupe et s’effondre, le réel est structurel. La technique unique est celle de prendre sur soi. Sinon le réel se métamorphosera et reviendra déformé et astreignant ; on investira ce qui existe structurellement comme si cela s’incarnait dans le monde ; ça ne se peut pas.

Et donc ce qui vous a saisi (dans la mesure où vous vous êtes saisi effectivement, et c’est le cas de tout le monde, il n’existe aucune conscience qui ne se signifie pas) n’existe nulle part ailleurs que dans votre propre regard ; votre propre regard est toujours Autre, autre que tout et autre que lui-même ; ce qui est vu n’est jamais cette structure qui-voit ; on ne peut élaborer que le regard, les choses vues, une œuvre par ex, est celle qui remonte et signifie le regard qui en est saisi, lequel regard est, second temps absolument fondamental, re-situé par cette œuvre, sur et vers l’horizon du réel, et non pas idéalistement ou angéliquement ou essentiellement ; il est des essences mais elles sont prises dans et par un mouvement. L’œuvre unifie, obnubile le regard (du « lecteur ») et réinstancie ce sujet vers la surface du réel, du vécu, du corps et cette relance ontologique est l’œuvre elle-même.

Inutile de croire en ceci ou cela ; ce ne sera pas une identité, une chose, une détermination, une réalité. Ne croire qu’en ce qui demeure purement formel. Le christique ou l’être sont formels, ou Nietzsche si l’on cesse de croire qu’il s’agit d’une « force » ou d’un chaos de pulsions, ça n’est ni chaos ni pas chaos, c’est Autre.  Et on dit, on a déjà, depuis longtemps, depuis le début identifié cette altérité ; dieu, l’être, le sujet, le réel. Etant entendu qu’il s’agit de positions, de mouvements et non d’états.

Nietzsche rencontre tout naturellement les bornes, puisque Nietzsche est, occupe la position de l’auto affirmation de cela qui Existe, développant le sujet cartésien mais séparément et l’originant là où il se trouve, cad dans et par l’altérité (et la Volonté est la figure, imaginaire, de cette altérité pure et bien autrement brute que ce moyen-terme qu’est la « Volonté »). Et en éprouve instantanément la dureté et la volonté, l’intention, soit donc la direction ; ça avance selon un sens en-avant. Mais il est faux de croire qu’il s’agit d’une pure position imaginaire (Nietzsche ou Heidegger) ou abstraite (Kant ou Hegel)  ; ça a une dénomination ; l’exister et le présent, le sujet et l’intentionnel.

La forme théorique nietzschéenne (qui se cherche selon l’imaginaire) a véritablement un exister effectif. La conscience est effectivement avant le conscient, et l’intention bien avant quelque volonté que ce soit, et par conséquent absolument prise en tant que perception ; l‘intentionnalisation est un méta-sur-système qui produit que « perception il y a », le choix, les distinctions, les différenciations, les décisions dans, du et par le champ intentionnel établissent constamment les significations avant la volonté et le conscient ; les stratégies.

Six

Et s’il s’agit de positions, c’est que ce ne sont pas des contenus, mais des réels tels que signifiés. Ils sont signifiés et ne sont perçus que par un sujet, un arc de conscience. Le signifié est autre que le défini ou le concept ou la chose ou l’identité ; le signifié est le rapport et en tant que le rapport qu’est l’arc de conscience s’y engage, et donc s’y investit, s’y investit de tout son corps, de toute son existence, de son exister même.

Et ce à partir du rien, du rien de la forme qu’est de fait l’exister. C’est par ce mouvement d’impossibilité (dans le monde il ne trouve aucune place) que se déploie la foi, la conversion (que ce soit à dieu, dans le christ, par l’universel ou par le sujet ou la révolution). C’est exclusivement l’intuitionnel de la structure qui oriente du moi vers le sujet. Le moi étant le corps déterminée et l’attachement à la satisfaction et le sujet la Possibilité maintenue de l’insatisfaction. Que ça ne sera jamais là et c’est pour cette raison qu’il faut le sur-vouloir, l’intentionnaliser ; mettre en œuvre ce que désirez Nietzsche (et en fait tous, sans exception) une réelle stratégie.

La stratégie susceptible de prendre en compte en conscience les mouvements de conscience eux-mêmes. La structure étrange. Que le Même transforme le Même. Puisque le même est Autre.

L’historicité nous ayant offert qu’en-deçà de la volonté et du conscient existent l’intentionnalité et la perception.

La structure étrange

Ce que l’on ne peut pas imaginer, conceptualiser, représenter c’est qu’une existence se retourne toujours continuellement sur elle-même et par elle-même. Et ce sans aucun point d’attache puisque rien dans le monde donné là, ou le vécu ou le corps, n’est capable de fournir un repère, repérage suffisant qui contienne cette structure puisque c’est elle qui rend possible l’ensemble. Que telle partie se rapporte à telle autre, on le comprend, mais que l’ensemble de toutes les parties se restructure sans aucun autre horizon pour relativiser et donc travailler à sa composition, est incompréhensible. La surface vient à modifier la surface et c’est cela le sens de la compréhension du réel.

Dès lors nous voici saisis par la vérité, ou donc le réel. C’est-à-dire l’altérité. C’est ce que signifiait auparavant que la vérité prévaut ou que dieu soit premier ou que la réalité soit objective (indépendamment donc de nous-même). Ce qu’il faut imaginer c’est que si notre être est formel et donc sans aucune détermination (et ainsi dans l’incapacité de juger ou de prévoir ou d’organiser quoi que ce soit) ça ne l’empêche pas, pas du tout d’orienter tout vécu. C’est bien parce que non déterminé qu’il est capable de (se) renouveler. Ce qui signifie que bien qu’existant exclusivement formellement, la structure de conscience est un réel et donc constitue en et par elle-même le référent. Et de ce point glissent multitudes de surfaces de perceptions.

La vérité doit donc se décider et par décider il faut entendre non pas une subjectivité mais une objectivité ; c’est après tout ce qu’opère la philosophie ou l’institution du sujet (de droit par ex), le principe du roman (aventure individuelle à portée universelle), la mise en forme poétique et toujours d’un immense champ perceptif. Que ces expériences soient fondamentales veut dire qu’elles sont fondatrices. Et elles ne sont pas fondatrices sans raison réelle et sérieuse. Elles constituent le sol même, sa mouvance et sa subtilité extrême, et constamment adaptative et créatrice ; c’est cela la vraie objectivité, nommée donc hyper-objectivité.

L’économie est l’idéologie elle-même, soit donc la conservation caricaturale d’un champ bien plus énorme ouvert par la (les) révolutions.

Or de ce qui semble formel et vide que peut-on retirer ? Et c’est précisément la performance fondamentale que l’on organise depuis la sortie des mondes clos et l’accroche au structurel dont les plus distinctes sont dieu, ensuite l’être, et enfin le sujet, puis le réel en lequel existe ce sujet (les expériences de l’orient n’entrent pas, pour l’instant, dans notre vue ; elles prennent de trop haut et s’imposant tout unilatéralement, dans leurs performances ontologiques, on en peut les découpler et les distinguer dans le réel expérimenté, sous la forme de ces plis que sont dieu, l’être, le sujet et le réel ; puisque l’occidentalité est l’expérimentation ici même et maintenant du réel, c’est sa, notre tradition spécifique, que l’on revendique totalement).

L’étrangeté de structure est sans cesse rabattue vers un quelconque donné ; un matérialisme, un vitalisme, une sociologie, une biochimie, ou un rationalisme, une mathématique universelle, notionnelle ou calculatoire, etc, mais aussi en une identité de monde, anciennement, une représentativité du donné, ou donc une identité du moi. Or c’est le champ ouvert au travers du moi qui compte ; ce que Sartre voulait explorer, mais pour lui c’était un champ objectif, en quoi il avait raison, mais tort de ne pas comprendre que le dit champ a une forme de sujet et c’est en tant que tel qu’il est objectif, hyper objectif, prédispose des champs à partir d’une surface qui glisse d’elle-même, au sens où le structurel est « cela » qui devient.

On ne dira pas pour le moment que la structure du réel, le sujet, la structure-sujet, qui formalise l’expérience du réel, est un Je : on ne le saura que mort. De l’autre côté si autre côté il y a. Rien n’indique, de ce que l’on analyse, que le Je soit impossible. Tout indique au contraire que la structure même du réel est le pli, constitutif du réel comme tel (ça n’est pas quelque chose qui se pli, il y a des choses parce qu’un pli il y a et qu’il n’existe que ce pli, vague de toutes les vagues). De ce Je ou plus exactement d’un Je, sujet, dont on ignore absolument la structure, dont les « sujets », que nous situons, sont les effets-miroirs (nous sommes au miroir de dieu). Et condition faite et admise, ici,  que l’on n’existe, ne perçoit qu’à partir du Bord, et de rien d’autre, c’est cela qui fait-exister. C’est bien parce que né du Bord que le Bord n’apparait jamais, ni pour nous, ni pour le monde, ni dans le monde ne se perçoit (ni dans le vécu ou le corps), mais sans lui rien n’apparait. Sans le présent, les réalités n’existeraient pas.

Le présent n’est pas le résultat du monde. Le monde, le donné, le vécu, le corps, la perception sont les moyens du présent, de l’exister, du mouvement, de l’arc de conscience pur et brut rapport. C’est ce qui se meut qui emporte les choses et les identités, et c’est la forme sujet qui se voit dans tel ou tel moi-même. Qu’il y ait une quantité indéfinie en nombre de sujets, chacun distinct, manifeste la prolixité surnaturelle de la structure du réel. C’est la distinction absolue, formelle, de chaque un qui constitue le réel même tel qu’à notre niveau il se donne, se prête, et dont il attend le re-tour, l’ensemble de tous les nouveaux tours, tous les nouveaux Royaumes.

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