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instants philosophie

Le déroulement du non-temps

21 Mai 2022, 12:41pm

Publié par pascal doyelle

On a donc sous-entendu que l’absolu se crée dans l’actualité. Dans le présent.
Et donc, quant à notre affaire d’êtres humains, de la décision que l’on a, que l’on obtiendra de soi.

L’absolu apparaît dans ce qui semble le plus infime et le plus immédiat et le plus fragile. Dieu, la pensée, le sujet ou le réel existent dans l’acte du présent. Il n’y a rien d’autre (rien ne précède le possible pur et brut), mais on ignore, a contrario, jusqu’où avance le dit présent. On a nommé cela la colonne du présent, qui tient tout le reste. Si l’absolu ne naissait pas dans le présent où voulez-vous qu’il soit ? Passons, ou reprenons, c’est tout comme.

Rappel (manière relire et relier autrement le même)

Le réel est signifié ici comme le Possible brut. Tout se réalise (étant entendu que tout ce qui se réalise n’est pas l’imaginaire, comme une licorne, qui n’est qu’un mélange, un cheval avec une corne). Si le possible est le réel, alors tout est mouvement et le mouvement est cela même qui existe ; l’être, les réalités, la détermination ce sont les effets de l’exister, du mouvement. Mais donc le mouvement ne cesse jamais ; il est premier et dernier. Tout est intégralement suspendu à soi-même (ontologie du baron de Münchhausen, qui se soutient par les cheveux en s’extirpant lui-même de l’océan). Le feu brûle la flamme. Si tout est mouvement cela signifie en soi-même que la logique n’est pas la perfection (l’être, le un, la théologie, la raison, etc) mais la perfectibilité ; tout travaille afin que le réel et la réalité (l’exister et l’être) se rendent toujours encore plus capables d’encore plus de perfectibilité ; aussi le réel est-il signifié comme sujet, comme structure sujet ; autant que l’on sache (et on ne sait évidemment pas tout le possible, on le découvre au fur et à mesure) seule un sujet, une structure sujet est capable de devenir en se modifiant, en transformant le début selon le terme, l’initial selon la fin, laquelle est toujours remise encore plus loin. Le réel n’est pas seulement positivement tout ce qui est possible, il est positivement toujours plus qu’il sera. Il est une propension absolue vers une encore plus grande perfectibilité.

Dit autrement ; la réalité, le monde, le donné, et donc la vie vécue sont pliés, re-pliés, dépliés cent mille fois et déroulent la plus grande capacité possible. La structure active de tout le(s) devenir(s) est le présent.

Ceci afin d’approcher l’activité, l’activisme intégral du réel, de la réalité, des mondes, de l’univers, du « là », de dieu, de l’Absolument Capable ou de quelque faconde qu’on veuille le designer.

Ou dit encore autrement ; le réel est vécu, pour chacun, selon un feuilletage dont il dépend de ce chacun de le déplier, plus ou moins (plus ou moins parce qu’il sera déplié, il n’y a pas de conscience sans ce kaléidoscope, qui se transforme selon son dé-roulement, mais plus ou moins, avec plus ou moins de distinctions, plus ou moins de rapports dans le rapport, qu’est un arc de conscience). Et que donc il s’agit pour chacun et pour tous (pour la synthèse de chaque je ou pour la compréhension, la coordination collective que l’on nomme ou qui prit ce nom de « démocratie », en quoi elle consiste précisément).

Si le présent est le réel et si nous existons comme arc de pur mouvement de conscience, alors la face tournée vers le réel et le présent est notre âme.

Si le présent et notre activité ou mieux notre activisme (lorsque l’on s ‘éprend du réel en tant que forme, distincte (quelle que soit son nom), de la réalité (livrée à la dispersion) alors toute représentation est telle un tremplin pour la structure mais jamais et en aucun cas la structure n’est dite telle qu’elle existe dans quelque représentation que ce soit ; ainsi une œuvre (au sens large, éthique par ex, ou stricte, esthétique et autres) renvoie chaque je à son champ de perception, d’expression ou d’intention et c’est cela, ce mouvement acquis, qui compte. Par exemple, pour illustrer précisément, dieu lit nos âmes, et c’est le seul réel qui l’intéresse. Ou dans une pensée, un système, ce qui compte c’est l’architecture ontologique (le position du réel) qui vaut et c’est cela qui est retenu et que chacun peut re-trouver dans l’actualisation ; si on lit Descartes on re-tient le cogito, instantanément, ou Hegel la récapitulation dialectique, cad en fait phénoménologique. Ou Rimbaud la disposition tout à fait stupéfiante de la langue, du langage, du signifiant (dont on voit soudainement que c’est très, très, très compliqué).

Et donc (le réel, dieu, la pensée, le sujet, la structure) la flamme est instantanément donnée telle quelle (en tant que possible) et commence alors le vrai débat ; jusqu’où deviendra-t-elle ? Jusqu’à quel point de lui-même le Rapport sera-t-il étendu ?

Bref.

Il est donc une verticale absolue, cad formelle (puisque l’on tente de ramener ces notions « infinies » à un fait, un acte, un réel effectivement située et situable dans le donné tel que « là » et donc accessible véritablement par chaque conscience)

une verticale qui est apparue dés que l’humanité quitte les mondes particuliers, qui tournent chacun indépendamment en boucle, holistique, communautaire et lorsque la parole, la perception, les échanges s’imposent en une fois,

et que l’on bascule instantanément vers dieu, la pensée, le christique.

Instantanément puisqu’il s’agit non pas d’idées qui apparaissent mais d’une structure qui, jusqu’alors sous les mondes particuliers, passe au premier plan et se nomme, se désigne telle ; dieu l’intention, la pensée le réseau intentionnel (les idées), le christique l’intention incorporée par, en chaque corps ; et comme cette structure n’est pas une idée, elle n’est pas soumise à contestation, elle s’imposera en tant que réel, en tant qu’elle est un réel et qui pliera donc immédiatement toutes les idées, représentations, images, relations, organisations, projets, en bref possibilités nouvellement ouvertes dans le monde, le donné, le vécu et le corps vers quantité de finalités (en premier lieu par le remplacement de la romanité par le christianisme qui lui-même re-philosophera, à nouveau compte.

C’est envers soi-même que l’on tournera l’épée.

Le moi qui deviendra de plus en plus autonome, qui se nommera lui-même, poursuivra son devenir, puisqu’il est doté maintenant (depuis le christique) d’une individualité (qui n’est ni homme ni femme, ni libre ni esclave, ni riche ni pauvre, ni juif ni grec ni romain, etc) et qui comme telle, puisque se désignant, entre dans un rapport avec lui-même qui court-circuite tous les autres (sinon il ne se positionnerait pas lui-même comme un), ce moi donc pour devenir obtient un point externe (qui n’est pas extérieur, cad qui n’est pas du monde, il serait alors saisi par une détermination, lesquelles déterminations sont toujours quelconques), et ce point externe assume parfaitement son être spécifique qui n’est pas déterminé, à savoir le christ.

On dit le christ parce que même si la raison, la pensée produit elle aussi un réel formel, les idées, elle reste déterminée, elle universalise la détermination (du bleu de cette fleur, elle cible « le bleu »), mais ne peut pas se détacher du déterminé ; le christ oui. Parce que c’est un sujet. C’est le sujet avant tous les sujets, et du fait de ce détachement il est le verbe, par qui tout a été fait, créé (le père gardant l’initiative, puisqu’il est l’intention pure et absolue et donc unique et donc encore plus universelle).

Évidemment le tout de cette histoire et de cette Histoire, sera de récupérer le regard du christique et de l’intégrer ; ce qui est une folie totale, une impossibilité dont on ne connaît la résolution qu’une fois inventée, créée, par Descartes. Ou si l’on préfère cette récupération s’opère cent ou mille fois (dans le visible de l’acculturation générale, la mise en forme culturelle en Europe, antiquité, Moyen Âge et renaissance, par Montaigne par ex, par la transformation du chevaleresque en épique et puis mystique de Ch de Troyes, par cent mille œuvres), mais Descartes marque le coup, il plante le clou et de plus le clou dans l’étendue du monde ; il est « là », le sujet est « là » ; et donc son unité, ce qui veut dire son rapport (c’est pour cela que c’est une phrase articulée, je pense… donc je suis) s’impose ici et maintenant (et non plus au-delà ou ailleurs ou en esprit ; ou plus exactement cela impose de rétablir l’esprit tout à fait autrement, ici même, dans le monde et malgré le monde, et performe ; son acte crée, créera son activité, l’activisme qui viendra.

Comme Descartes manifeste ce sujet, il l’accélère, puisque ce sujet entre dans le champ de la visibilité ; par ex Pascal critiquera « le moi de monsieur Descartes » et ce faisant permet à cette notion de moi (que l’on distingue ici du je) d’entrer dans l’acculturation généralisée ; il y a désormais un « moi » humain (qu’il entre dans le champ visible oblige évidement à en faire quelque chose).

De manière générale donc la représentation doit manifester afin que se propage la liberté du sujet ; rappelons qu’il n’est que le moi (cad un corps coupé de haut en bas par le signifiant et qui prolifère n’importe comment (psychose) sauf de se fixer, au risque de se figer (névrose ou autres) et ainsi peut s’organiser plus ou moins ; seul un autre-regard peut le fixer, et donc que cette conscience se perçoit à partir du dehors, ce qui lui coupe le flux, fixe ou fige la prolifération ; le psychotique ne peut pas se transporter en dehors et les signifiants envahissent tout, qui restent soumis à l’imaginaire, à la satisfaction hallucinée, et donc ne s’imaginent pas insatisfaits ; ça n’est donc pas le signifiant en lui-même mais le fait qu’il existe, potentiellement, virtuelle, une autre-conscience (voir les analyses de vie quotidienne, ou pas, de Sartre évidemment).

le moi se voit, le je ne se voit pas, il n’y a que le je qui voit le je ; le moi qui soudainement idéelle le sujet laquelle opération se nomme elle-même et donc en tant que je ; le sujet est la structure, le je l’auto-prononciation, le moi est le vivant. Le moi occupe 99 % et le je 1 %, mais c’est le pourcentage qui dénote et donc celui qui compte, parce qu’il modifie, qui transforme et plus on s’y accroche plus il cause (de nouveaux effets). Lui-même, ce je, étant impossible ou infini comme on veut, il existe sur le Bord, du monde, du donné, de tout ce qui est (qui relève de l’être), et aussi sur le Bord du corps, et donc dans l’actualité, dans la prononciation du je ; c’est pour cela donc que Descartes montre, in vivo, la formule «je pense donc je suis ». Le je n’existe qu’en acte et c’est le but, la finalité parfaite au sens de la perfection comme perfectibilité (et non idéal inerte et déjà en dégradation ; on peut adorer, d’adoration, l’historicité, parce qu’elle ne cesse pas, nulle part). Et le moi tombe amoureux et conçoit ainsi l’incroyablement Vivant, c’est son expérience à lui, au Bord de son corps ou du corps de l’autre, puisqu’il s’agit d’adhérer à l’intention d’autrui, soit donc sous la forme d’un seul-autrui et de nul autre (sinon cela n’aurait pas de sens, cad pas d’effet structurel).

Mais donc seul le moi est, est dans le monde, le vécu, le relationnel, l’organisationnel sociétal, etc. Il faut donc que le je surgisse dans le moi mais que le moi se développe lui-même ; et ce jusqu’à l’aboutissement des années soixante (causé parallèlement tout autant par la capacité énergétique, gaz, pétrole, techno, industrialisation et autres, qui lui donne les moyens, à moins que l’on découvre ces moyens afin de satisfaire la survenue des mois, intransigeants). Et si le christianisme dispose d’une perspective « morale » il faut entendre que cette technique-là s’étend bien au-delà de la moralité, et permet au moi de se percevoir et de noter toutes ses petites dérives et incapacités et donc tout aussi bien ses capacités en propre et de la sorte de perfectionner le rapport qu’il existe (un rapport existe, il n’est pas) ou de distinguer de nouvelles intentionnalités, de nouveaux signifiants, de nouvelles possibilités, lancer dans l’acculturation généralisée ; qui n’est pas une déculturation mais une mise en forme culturelle créée spécifiquement par l’enjeu du réel qui s’impose structurellement, cad de l’externe face de la réalité, comme externe face qui est aussi bien l’interne ; soit l’actualisation selon dieu, la pensée, le christique, dans tous les domaines, créant de fait une société humaine universelle réellement universelle, qui prend source dans l’arc de conscience (et non dans la « pensée » ou le droit romain seulement ; le christianisme vient pile poil s’ajouter et offrir le vraiment vivant à une extériorité, laquelle était invivable).

La manifestation, universelle, universalisante, c’est une chose, mais l’invasion de partout par chacun des je sous la formule, plus abordable, des mois, est encore plus profonde et réclame de chacun. Il existe ainsi une matrice, relationnelle, organisationnelle (qui passe par l’église à l’origine, qui s’imposera comme révolution ensuite et puis mass et micro (internet) médiatisation et médiation, etc) qui « force » chacun à devenir chaqu’un, mais bien sûr le je en tant que moi apparaît quasi spontanément, pour toute personnalité, comme naturelle et immédiate (alors que le je est déraisonnablement non naturel et non immédiat et réclame une structure méta, dieu, pensée, sujet, réel) ; et selon chacun tente alors d’élaborer sa synthèse, son moi, qui unifie la diversité du donné et en retour occasionne un décuplement de perceptions (puisque chacun devient autogéré pour ainsi dire et doit produire une réalité perçue adéquate) ; il est impérativement de manière générale et collective et individuelle une reconnaissance de chacun par chacun, par quoi l’on ose exposer son unité en propre, singulière, au point que cela devienne un idéal partagé, une seconde nature, une immédiateté qui en elle-même est capable de se déplier et notamment que chacun s’estime, raisonnablement ou librement ou idéalement ou culturellement ou historiquement ou se tienne d’une ligne de temps, de temporalité, de mémoire de soi en tant que chacun et tous à la fois ; une réalisation humaine tout à fait complexe et articulée et qui se voit et se sait, se sait et se voit.

Le processus est unilatéral ; il réalise totalement tout le possible d’humanisation d’abord et de personnalisation ensuite. L’humanisme et le personnalisme peuvent être considérés comme effective acquisition (de ce que l’on est selon l’être), mais en vérité, en fait et réellement humanisme et personnalisme sont des effets ; la cause est structurelle.

Au sens où, tenons ceci pour vrai, que tout est faux hormis dieu, la pensée en soi, le sujet formel et le réel structurel. Ce sont les quatre possibilités du possible, relativement à notre expérimentation, dont rien ne nous dit qu’elle expose toute la capacité de la possibilité. C’est dans la Possibilité absolue, cad formelle (on n’emploie plus « absolu » ou « infini » en un sens vague mais selon la désignation des articulations effectives, l’arc de conscience arc-bouté dans l’arc du présent, selon leur caractérisation formelle, et dans la typologie du rapport comme effectif mouvement de ce qui Ex-siste, vers le Présent à-venir), la Possibilité telle qu’elle appelle tout ce qui est vers sa capacité ; et donc pour chacun, chaqu’un, est exigé que ces uns s’imposent à eux-mêmes cette exigence, cet effort, cette intuition et donc avant tout ménagent, pour eux-mêmes, chacun, un espace et un temps individué, singulier, par lequel chaqu’un peut se permettre, une société humaine de confiance qui assure à chacun qu’il soit possiblement lui-même (dans le régime de la confiance christique, qui pardonne les égarements et ne condamnent pas selon la seule Loi mais relance l’Intention de chacun, et selon la raison ou la pensée ou les esthétiques qui autorisent une montée de niveau, une ambition de degré civilisationnel).

Et ce théoriquement et avant que tout dégénère en rivalité (la société américaine qui livrée aux seules libertés, ne comprend pas qu’égalité mène à la fraternité, et qui se déverse comme Empire, espace, impérialisme ; reste à la France, le temps).

Et par quoi, donc, chacun peut créer des signifiants, des signes, qui démultiplient les champs de perceptions (par ex les mathématiques mais aussi les littératures, les éthiques, la politique) ; et l’ultime possibilité du signifiant est l’élaboration par chacun de son moi, de sa personnalisation. Serait-elle captée par l’industrialisation, par la production industrielle de la personnalisation qui est évidemment catastrophique mais n’était-elle pas inévitable ? Et ne devait-elle pas cette dérive se réguler elle-même… puisque rien n’était en mesure de la contraindre extérieurement ; auto conviction, conversion, qui était en germe durant et par les années soixante justement qui lancèrent pour quiconque la méfiance envers la domination, envers le pseudo-développement par la domination ; chacun comprenant alors, par ex, que la publicité n’était, le soi-disant rêve publicitaire n’était que mensonge ou une version colorisée de la « propagande », littéralement. Dit autrement il y a des mois parce qu’il y a des signifiants …

Et chacun ayant à gérer, à tout le moins, les signifiants, chacun se névrose, se psychose, s’obsessionne, se traumatisme, se déprime, etc. Les mois inventent leurs « folies » parce qu’ils doivent tramer leur corps de signes dans tous les sens.

En se limitant à sa synthèse selon le moi, le je se perd ; parce qu’il n’est de sortie pour lui que vers le haut (dieu, la pensée et l’universel, le christique et le sujet, le sujet et la révolution, le réel). Le reste est un corner. Le moi croit obtenir une synthèse (qu’il peut mener fort loin et de manière tout à fait correcte) mais qui reste un bricolage ; il ne peut pas se clore dans l’immédiateté, or que signifie qu’il soit, le moi, sa vérité ? Qu’il est immédiatement, qu’il est naturellement, qu’il est déjà un « lui-même », à charge qu’il parvienne à se réaliser, qu’il « réussisse », qu’il « profite », qu’il se satisfasse ; le donné expliquant le donné (et ce jusque dans l’économie ou les sciences en réalité).

Mais rien ne correspond au structurel, parce que le structurel est antérieur à la réalité, et au-delà de toute réalité ; le structurel sur-existe selon son rythme, son régime, son registre, sa fonctionnalité ou sa dimensionnalité (selon que l’on croit en dieu, la pensée, le sujet ou le réel, et non seulement comme fonctions qui décuplent la réalité ou la vie, mais qui, dimensionnellement, promettent une sur-réalisation de l’existence).

Béni soit le moi qui parvient à s’extirper de lui-même, serait-ce par un bout, vers son je ; dieu, la pensée, le sujet ou le réel.

Puisque l’on peut définir, délimiter le lieu actif de l’activité (par la théorie du rapport au fond) cet activisme du réel, en nous, cad en tant que je et en tant qu’actualisation, devient accessible en conscience ; il peut, cet activisme (qui remonte aussi bien au dieu unique, à Socrate et son attention aux idées, etc) entrer dans le champ de la possibilité. Auparavant il guidait toute activité réelle (qui réclamait l’attention, comme la pensée, la conversion, la foi, la révolution, etc, qui exigeaient que l’on y soit, que l’on en soit, que l’on en paie de sa vie, de son vécu, de son tissage de rapports possibles inventés, créés, que l’on prenne sur soi, sur son énergie, que l’on échappe à la nécessité ou à la domination, et évidemment à l’exemple du christ qui paie, rachète au prix fort, qui hystérise absolument tout ce qu’il touche, puisque par lui tout fut fait, signifiant de tous les signifiants et dans la main droite du père, qui seul initie, intentionnalise, prodigieuse clarté d’il y a 2000 ans).

Remarque ; la tradition n’est pas traditionnelle ; puisqu’il ne s’agit pas du tout d’idées, mais d’une structure, l’arc de conscience (qui est un « quelque chose », un truc réel, une structure existant effectivement comme telle), et une structure qui re-vient sans cesse. On doit dire qu’elle re-vient, puisqu’elle vient à chaque fois telle quelle, nue, sans rien, vide, formelle ; son être n’est pas un être parce qu’il est une forme, et cette forme n’est pas un machin éthéré mais un rapport (soit elle est un rapport soit elle est déterminé, or déterminé il serait destiné à se disperser, alors que la structure surnage à tout contenu et ne dépend pas des contenus) ; il n’y a qu’un rapport pour non pas être mais ex-sister ; en quoi qu’il existe un « présent » (et que même ce présent soit cela qui seul existe, le reste est) n’est pas accessoire, mais que tout (l’arc de conscience et l’arc du présent) est mouvement, cad rapport. On dit « rapport » pour clarifier ce que par mouvement on peut, doit, est capable d’entendre et de manière à entrer dans cette structure du réel, dont il est évident que « tout n’est pas là » et que c’est ainsi qu’il existe un présent ; pour que le possible se réalise, ce qui veut dire que le possible est dans la main du présent, soit donc doit être décidé. Le réel est la décision, c’est pour cela qu’il est en tant que structure-sujet ; une telle structure seule assume que le possible soit la racine du réel ; au sens où « on ne sait pas jusqu’où le réel est possible », et cette question est celle que se pose le réel lui-même (qu’il soit dieu, la pensée, le sujet ou le réel, ou quelque structure indicible, inexpérimentée, inabordée que l’on ignore pour le moment).

La conséquence est qu’alors chacun a accès immédiat, direct et donc, si l’on a suivi, instantanée (instantanée) à la tradition-même. C’est tout entière et tout complètement que la suite historique du réel intervient dans la vie, le vécu et le corps, le relationnel et l’organisationnel de chacun et ce un par un, adapté à chaque un tel qu’il Se Voit. Puisque c’est dans le regard même, le rapport, lequel se trame de signes, de signifiants et chacun s’en va à la pêche aux signifiants, veut briser le cercle de sa synthèse bricolée et élaborer une augmentation, une intensification, une actualisation, une accélération, une concrétisation de cette attirance formelle absolue du Possible brut. Sachant que si il ne s’agit pas tant d’idées mais de signifiants alors chaque signifiant découpe la vie, le corps et la perception tout aussi bien que l’esprit, l’âme, le sujet, le je, le réel et donc la possibilité même ; puisque pour nous il n’est de possibles apparaissant que par des distinctions, et donc des signifiants, distinctions qui ne sont pas, nulle part, mais apparaissent par effort et retournement de soi, ou, si l’on préfère, de tout champ de perception, d’expression et d’intention ; il est clair que rechercher sa propre intention c’est cartographier l’ensemble de tous les champs intentionnels (cad tout) qui composent une vie (en faits et potentiellement) ; et donc via ces domaines spéciaux, comme la religion, la philosophie, politique, esthétiques et d’autres, et toute récapitulation de sa propre vie vécue.

Le déroulement est tout autant ou selon son moyen même, la stase, tous champs suspendus à eux-mêmes (ce qui veut dire leur phénoménologie, les prenant en tant et pour ce qu’ils se donnent, ce qui arrive effectivement avec dieu, la pensée, le sujet et le réel, qui sont encore et toujours accessibles ; la recherche de la richesse qui est déjà nôtre, la critique (Kant) ou la méta critique (Nietzsche et autres) consistant à réécrire et inventer encore la Possibilité-même ; puisque c’est une structure, réelle, qui ne nous lâchera pas, elle est pré/posée en toute idée) la stase donc et l’analyse de tous ces champs, soit donc la récupération, par chacun, de toutes les possibilités qui furent (en ce moment où l’on existe) parce que tout fut véritablement le dépli du pli du réel, les formulations de la forme, le feu dans la flamme.

Et cette analyse n’est pas une objectivité nécessairement (ça peut l’être, et il y eut tant et tant d’objectivismes depuis 2 siècles, puisque nous sommes adonnés au monde, aux choses, aux causalités, aux systèmes systématiques, aux idéologies, etc, et donc à la concrétisation de l’intentionnalité, comme les grecs imposaient l’augmentation des réseaux intentionnels par les Idées, ou le christique le corps et autrui, et l’égalisation de l’intention de tous, etc),

mais l’épreuve, ce par quoi on s’éprouve soi et l’exister (ou l’existence du je que le moi devient ; au contact, peau contre peau, de Rimbaud « je » naît, il ex-siste, à même la langue et plus encore le langage, puisque c’est bien plus que le langage qui se donne, et ce je ne peut pas ne pas ex-sister, ou alors ...le texte nous tombe des mains, nous tombe des yeux) ;

c’est tout entier (selon l’unité mais formelle du je) et tout entièrement (selon un investissement d’éthique absolue, et cela vaut pour le moi selon Lacan) que l’on devra recevoir tout le possible ;

ou donc, les signifiants, tous (qui sont des rapports), sont accessibles.

Si l’on existe ou tente de saisir ou d’être saisi, les possibilités on entre dans le non-temps ; dieu (et l’intention de la nation, juive, musulmane, française), la pensée et l’universel (l’être, le bien, la pensée de la pensée, le un, la substance, etc), le christique (égalité selon le un tout-seul) ou le sujet (le je de par-soi et libre cartésien et suivants, toutes ces explorations de et dans la structure même, kantienne par ex), la révolution et la réalisation (de toutes les intentionnalités, y compris et d’abord celles de chaque un, la mondialisation au sens ontique, la technologie ou les sciences ou les idéologies, dont l’économie comme idéologie du corps, des corps) ; tout était attendu et dans la possibilité même et finalement exemplaire, les effets stupéfiants de la cause structurelle effarante.

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