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instants philosophie

des relations amoureuses contemporaines - 4

10 Novembre 2006, 18:50pm

Publié par zward

De ce que lorsque l’on aime l’autre, c’est bien d’un point au-dehors, en lequel on est.

Mais le point ne tient pas ses promesses.

C’est structurellement, lorsqu’il n’est plus de cadre socialisant, que les subjectivités ne trouvent plus de loi ; et elles s’avèrent incapables de s’en créer une.

L’épreuve romantique qui voudrait que le sens de la relation soit l’amour, se révèle pour ce qu’il est : c’est la loi (extérieure) qui crée la relation, et non la subjectivité.

Que cette loi soit celle naturelle ou sociale ou religieuse (autre manière de la socialisation).

 

Qu’il n’en faille pas revenir à un encadrement exact des sujets, évidemment, mais qu’il soit question de la déperdition de chaleur humaine globale (cad de l’humanisation au sens exact plutôt qu’en ce sens pitoyable), du fait de l’incapacité à se tenir comme sujet, sauf en proie aux subjectivismes, est un fait.

Tout cela est d’une froideur …idiote. Puisque son sens est peut-être absolument objectif…

N’ayant rien à se dire, puisque n’ayant rien à dire,

(et ce, parce que n’ayant rien à faire, à inventer en commun, et nullement portés de toute façon par une humanisation gelée, amorphe en tant que régulatrice, en tant que créatrice de projets réels : les projets psycho-économiques étant des leurres),

n’ayant rien à se dire, les sujets se traduisent, (littéralement, se donnent un vécu de soi) qui ne trouve à  se mettre sous la dent (l’esprit étant absenté), que les immédiatetés pauvres.

Ça n’est pas dans le regret d’un ordre, mais dans l’impossibilité d’une construction , et non seulement de la relation, mais impossibilité de construction de soi.

 

Le sujet n’est un être que dans l’universel.

 

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la vérité sur l'ontologie -2

9 Novembre 2006, 18:32pm

Publié par zward

Donc , reprise.

 

Pour la majorité ça ne signifie rien de déplacer le sujet.

Essayez de parler, pour voir, d’un truc théorique, même peu compliqué, et vous verrez dans la gène considérable qui s’installe, qu’aborder la réflexion est une sorte, espèce de grossièreté…

Ça se percoit également à propos de la religion, et ça a gagné la politique : il devient ridicule quasiment de défendre une position quelconque.

On croit peut-être par là éviter l’affrontement, ou on s’effraie de ne pas comprendre et de ce que l’autre s’embarque on ne sait où.

Mais il est un drame plus inconfortable. C’est que toute prise de tête tend à bouger le sujet de son unité "là" .

De son « là ».

 

Toute la question (et la description) étant de préciser ce que c’est que le "là" où il est .

Donc : de préciser l’être, où il est. La surface sur laquelle il se tient.

Qu’on n’en sache rien encore, en est le manque cruel.

Que cette surface ne soit pas perceptible : cela signifie que l’individualité, comme telle, est une acquisition récente. Elle ne saisit pas peut-être encore tout à fait là où elle se tient.

Pour une raison déterminante : la représentation en général (ce que l’humain dit de lui-même) ne lui ouvre pas les portes…ou plutôt les referment mécaniquement sur du déjà-atteint.

Ça s’installe spontanément parce que c’est déjà là. Comble tout vide.

Et il est très difficile de désarticuler le déjà-articulé : puisque ça ne se crée pas sans raisons…

ça ne se remodèle pas, si c’est pour aboutir à n’importe quoi.

Si ça remodèle, c’est dans une nouvelle grille (au moins possible, et non pas toute entièrement réalisée).

 

En quoi il faut considérer la totalité de la philosophie : qui réfléchit précisément sur ce « là » du « où je suis » et qui emporte tout dans son sillage :

qui réfléchit ce "là" , parce qu’elle se réfléchit dans un là ;

qu’elle éprouve beaucoup de mal à identifier, au travers et en remodelant sans cesse la représentation, qui peine à dire …

et insistons : elle réfléchit sur le là, mais c’est parce qu’elle est à l’intérieur, au-dedans du « là » , plus qu’aucune discipline …

confrontée à une autre dimension de l’être : d’où ce qui suivît : la philo invente « l’être ».

Et pour elle, ça a un autre sens, que ceux qui furent, parce que visàvis de l’être elle se positionne bien autrement que ces précédents.

Elle, elle ne se laisse pas faire. Elle ne baisse pas les bras, elle n’abdique pas, sinon stratégiquement.

Le « ce qui n’abdique pas » est l’essence de la l’attitude, de la position philosophique.

 

 

 

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clic-clac

5 Novembre 2006, 01:07am

Publié par zward

Et bien oui , faut mourir , faut crever.

Mourir à toute cette boutique.

Devenir vide.

Vide comme un trou qui pue.

Qu’il ne reste plus que la haine.

 

Et se gicler comme un soleil nocif,

Se lever hors de toute espèce de jour.

En pleine nuit ! Nuit totale ! Toujours.

Non finie.

Plus de lumière…seulement le regard qui tue. Noir.

Plus rien que l’unité coupante, mordante,

La sale lucidité, comme on l’aime !

 

Sans passé, sans avenir, plus rien.

Plus rien de désirable : et uniquement découper dans le vif !!

La chair vivante.

 

Parce que l’on n’y est pas dans la chair.

On est ailleurs. Ceux qui vous disent le contraire, mentent.

Ils pensent, remugle intérieur, ainsi vous emmailloter, vous barbouiller, vous manger.

Vous êtes ce petit corps, vous leur appartenez.

Le plus petit bout de vous-mêmes qui dépasse,

est déjà usufruit et nue propriété.

Et que ça vous sarcle comme la vigne !

 

Faut juste retirer les pieds.

Suspendu.

Dans l’atmosphère.

En attente. Dans la nuit.

Le regard coupant l’âme des autres.

Il n’y a que là que l’on se trouve.

Dans la haine si précise.

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des relations amoureuses contemporaines - 3

3 Novembre 2006, 21:14pm

Publié par zward

Dans le fond ceci est déraisonnablement grave.

Lorsque ni la nécessité (naturelle : famille, enfant : et institutionnelle : mariage) nila parole donnée (non pas forcément à l’autre, mais à soi-même d’abord) ne tiennent … 

alors les sentiments et les émotions et les sensualités s’effondrent.

Par « tenir » il faut entendre « tenir dans le temps » , durer : ce qui dure , c’est ce qui est organisé, ce qui est construit. Et qui réclame des personnes construites : or les personnes sont construites, oui , mais autour de la facilité subjectiviste. Non pas qu’il n’y ait aucune organisation : la personnalité est active, multiple, apte, efficace,  capable d’objectivités diverses. Mais son centre interne reste fondamentalement incertain et vain. Puisque toutes ces qualités énumérées en reviennent à une capacité socialisée, et non pas en une forte unification individuelle. Ce qui est du reste bien marqué dans toute psychologie théorique : le moi personnel est une unité (flasque) de complexités dont cette personnalité relève les défis… soucis de la performance : du bon fonctionnement en somme…

Sitôt que la socialité se relâche (par la pauvreté, faut-il y insister …, ou simplement dans la sphère privée, psycho-affective), le moi se désagrége ou girouette, décapité, tant son être personnel est seulement au croisement des diverses forces extérieures, et non par créé de sa propre coercition.

En quoi se montre que les émotions, les sensualités et les sentiments (dans la mesure où ils parviennent à peine à émerger, puisque le sentiment est une série d’émotions élargies, élevées : cad durable) ne suffisent nullement.

On dit : les personnes ne communiquent pas. Bien sûr que si ! elles ne font que cela !

Seulement elles n’ont rien à se dire.

 

Alors évidemment,  la communication (impérieuse , cad tyrannique…)  s’envenime…

se retourne en couveuse agressive, enfante un monstre communicationnel, éradicatrice, mauvaise, très mauvaise mère.

Puisque l’essence de la personne connue est dans le subjectivisme actif, son contenu ce sont les objets, les moments, les séductions, le plaisir circonstancié (qui n’a rien à voir avec le plaisir extatique), localisé, les petits projets visibles (vacances, voyages, etc ). Ad : le détail.

La subjectivité est incapable de se  porter vers autre chose que le détail.

Ce que la socialité active, la consommation-production applaudit, béate, heureusement : emplie de détails inutiles, de qualités inintéressantes, de justifications hédonistes flashies.

Ça fait joli dans le décorum mental écervelé.

 

Ce qui manque est si cruel … que les personnalités se perdent sans gloire, sans gloriole, sans amour-propre profond, sans conscience. Pure vanité inutile, inutilisable.

(sauf dans le monde du m'as-tu-vu et de la séduction idiote contemporaine : cette mythomanie)

 

 

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des relations amoureuses contemporaines-2

31 Octobre 2006, 23:34pm

Publié par zward

Des relations amoureuses contemporaines

 

Et bien qu’il n’y ait plus de « parole donnée », cela s’entend intérieurement …

Le « je suis ta femme, je suis ton homme », est seulement la formule institutionnalisée … ça n’est pas ce qui est en cause ici : cette formule signifie justement autre chose :

sinon comment croit-on qu’elle ait tenu ?

Il ne s’agit pas plus de jurer éternité ou « à la vie , à la mort » .

 

Il est question de la tenue instinctive de sa propre perception, celle du sujet  :

laissée à la seule subjectivité, qui règne en unique signification, la perception, l’émotion, elle s’effiloche et ne parvient en rien à aborder la réalité.

Pour cette raison (cad on le sait aussi : pour le meilleur et …pour le pire ), la béquille de la formule institutionnelle forçait en somme les natures … mais ce faisant, ces natures pour peu qu’elles s’adaptent et aient la capacité (plastique) à l’adaptation, commençaient un apprentissage. Ce qui se nomme : apprendre ce qu’il en est de la réalité vécue (en l’occurrence : à deux). Ce qui n’est pas forcément un bonheur … mais ne cherche pas peut-être a priori ce bonheur… cherche peut-être avant tout à comprendre, apprendre, avancer, devenir …et plus exactement à former une famille. (ce qui inscrit à la fois dans la réalité et dans la nécessité naturelle et dans la réalisation psychologique : or précisément, on est moins ou plus dans la réalisation psychologique : on existe sur un autre plan supposé , mais existe-t-il cet autre plan ? )

  

Nul ne songe à en revenir à l’institutionnalité du sentiment en une formule. Ça n’est pas cela dont il est question : mais de la capacité individuelle à formuler … à ne pas être en vain, ni désirer pour rien : à savoir se tenir.

Si cela ne s’établit pas, dans et par le sujet, et comme les institutions sont bien à rebours de notre liberté comme cela se voit depuis 50 ans minimum, il ne s’ensuit pas que cette liberté soit n’importe quoi ; ou alors, si, mais en ce cas c’est un choix individuel, et que vaut (pour elle-même et non pas en vertu d’une extériorité quelconque) une liberté évasive ?

Si cela ne s’établit pas, le « tenir de soi » (son être) , ce qui est vécu redescend soudainement d’un niveau … cad se situe dans la seule subjectivité ; qui n’est liée que de ses images, de ses émotions, de ses désirs ;

Images qui lui viennent nécessairement et s’originent de fait du monde humanisé, et de tel ou tel ordre , puisque aucun monde humanisé n’existe sans se tenir d’un ordre  : cad de ces tics et hiérarchies et classes et groupes et modes.

Emotions qui ne détiennent en rien aucune unité … sauf à renvoyer dans le miroir pur (cad la pure angoisse) : mais nullement à conformer une personnalisation active. Et ceci rend impossible de s’avancer de l’émotion au sentiment. Cad à l’être construit : sans cesse les images, les émotions, les désirs (ce qui s’expliquent de par eux-mêmes mais qui méritent un lent décorticage si l’on pousse un peu) retournent en arrière.

 

Evidement il s’agit d’une caricature : mais aussi de dégager les lignes de forces.

 

L’impossibilité n’est pas dans la réalité (qui est multiple plus que jamais) et qui serait « invivable », mais dans la tenue impossible de soi.

Tant que le soi est limité dans son auto perception par sa seule subjectivisation, il ne peut parvenir à son être propre.

Et le pire est de réaliser cette subjectivisation…

Cad de rencontrer une réalité qui conforte la subjectivité (dictatoriale) en nous. Car non seulement cela stoppe net tout devenir réel, mais de plus aucune réalisation subjective ne correspond par essence à la réalité …et alors nous voici donc que l’on est perdu, suivant ce chemin, en ce qui peut paraître la réalité même, mais qui est en fait la réverbération de non pas notre être, mais de la part subjective et enfin subjectiviste de notre être.

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