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instants philosophie

Comment transformer tout-ce-qui-est … en science fiction pure et dure

13 Mars 2013, 10:34am

Publié par zwardoz

 

L’inconnu

Il suffit de considérer qu’en l’homme, il est une structure agissante radicalement autre. Autre que tout, autre que tout monde, quel qu’il soit, ici ou ailleurs, et n’ayant affaire avec rien, et dont on ignore en quoi, vers quoi cette structure nous entraine.

L’humain est la proie d’une entité étrange et étrangère, dont il ne suffit pas ne nommer l’acte pour en connaitre, comprendre la possibilité.

 

Le déchirement continuel

Nous sommes assujettis à cet structure-autre qui n’a de rapport avec rien qui soit, mais qui, par contre, tisse incessamment quantité de rapports en une et une seule vue, vision, résultat, devenirs nombreux, dont la finalité nous échappe. Au point que l’on pourrait avancer que nous la subissons. Tant notre moi, notre humanité, notre groupe communautaire, notre esprit même renâclent à constamment se décomposer et puis recomposer sous ses uppercuts.

Humanisations diverses et personnalisations multiples en sont les effets, qui partent à conquérir ce qui est absolument inadéquat à cette structure-vide agissante, et toute humanisation ou toute personnalisation avancent dans la détermination, le contraire du vide-formel de la structure, que celle-ci rejette au fur et à mesure ; constamment avançant. Une identité culturelle, personnelle sont démantibulées de plus en plus rapidement sous la force analytique, de division, déraisonnable en apparence.

 

L’antériorité de la structure agissante pure (sur tout ce que nous sommes)

Elle ne conduit pas une intentionnalité particulière, mais existe avant toute intentionnalité, et agit de son propre chef, bien qu’elle ne connaisse aucun contenu ; elle est strictement mécanique, excepté qu’elle est le mécanisme absolu. Autrement dit quand bien même serait-elle totalement réflexe, il n’est aucune incidence nulle part qui lui soit équivalente, aussi tous les mondes lui offrent le magnifique terrain de son expérimentation aveugle.

Aveugle sauf qu’elle est la conscience même, autant dire la lumière pure et simple. Il fallait donc que l’intégrale perfection soit seulement un arc réflexe nommé « conscience ».  

C’est dans l’intervalle qu’elle crée, de sa présence seule active, que les interfaces que sont l’humain et la personne humaine naissent. Elle creuse littéralement le monde déterminé et n’appartient à rien puisqu’elle ne possède rien, elle est suprêmement une (parce que vide) et elle-même (parce qu’activiste absolue). Rien ne peut l’interrompre, au sens où tout l’interrompt et qu’elle cesse constamment d’être.

 

Le mécanisme réflexe de la conscience-de

Mais elle est un mécanisme, cad un réflexe. Aussi rien ne détermine ce mécanisme ; il « se produit » et engendre. Il ne nait pas d’un contenu quelconque, mais du creux même de la cervelle qui produit cette conscience purement vide et sans-rien, s’attachant ensuite seulement à tel ou tel contenu, une identité, selon une personnalisation par exemple. Mais en tant que structure réflexe (d’une complexité fondamentale, puisqu’elle advient en-plus de toutes les fonctions, physiologiques, langagières, relationnelles ou psy, elle s’y ajoute), elle reporte toujours tout apparaitre (représentation, signes ou images ou imaginaires, perceptions ou ressenti, etc) plus loin et autremnt selon son faisceau intentionnel qui se déroule ; il se déroule, purement impliqué et vide, qui prend en charge « ce qui arrive » et le porte plus loin.

Autrement dit notre « être » cet étranger, plonge toute détermination (y compris notre personnalité, notre culture ou un groupe humain entier, peu importe) dans une autre dimension que son ajout, son en-plus, l’attention et la conscience provoquent ; la conscience ouvre une dimension vide et antérieure, précédant même les intentionnalités diverses et variées et d’une certaine manière contingentes voir quelconques. 

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