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instants philosophie

L'être de l'homme, comme vide mais formel

6 Septembre 2011, 18:30pm

Publié par zwardoz

Il apparait donc que notre être n’est nullement un contenu, mais une forme pure et simple, sauf que cette forme est inexistante ; elle ne contient rien.

Il est donc non pas inutile mais peu compatible de se replier sur quelque contenu que ce soit qui nous permettrait de définir « ce que nous sommes », puisque nous ne sommes pas. Presque inutile, puisque quelque contenu qui soit identifié, il ne remontera pas jusqu’à la racine inexistante de notre être ; ce sera une interprétation déjà-prise dans un plan plus vaste qu’elle.

Excepté philosophiquement ; puisque la philosophie se remarque de ce que précisément au-delà de tout contenu (le plus souvent déjà extrêmement élaboré et donc contenant déjà sa propre contenance en partie sur le mode du connaitre, connaitre selon des éléments un par un identifiés), il se montre la structure de notre être en tant qu’articulé. Articulé et donc vide ; formel.

Même le premier rapport, celui de la pensée et de l’être, dessine un pur rapport sans contenu a priori, dont la matière, l’épaisseur est justement « ce qui est en question » et à jamais suspendu par et dans le doute quant à son « être ». Pareillement, le doute reste la forme pure du sujet cartésien, en tant que renouvellement absolu de la question de « ce qui est » (comment ce qui est peut-il mesurer « ce qui est » ? La mesure de la mesure rejaillit méthodologiquement jusqu’à Nietzsche ; comment évaluer ? ) ; le sujet cartésien, non pas malgré mais de par l’assurance dont il s’impose, demeure à jamais suspendu dans la certitude (formelle) de soi.

Il faut s’assurer donc que les deux départs ontologiques ; celui premier de l’être puis celui du sujet ; définissent non pas tant quelque contenu que ce soit, mais usent de contenus différents (eux-mêmes éminemment pensables, puisqu’objet d’élaborations complexes et pensées, mais tout autant seulement illustratifs d’une logique d’apparence ; le formel, qui n’est pas, doit se représenter, néanmoins ; il en use).

Ce qui se lit comme suit ; il n’est rien postérieurement à l’idée de l’être et la pensée (dispositif), qui dépasse son origine. Sauf Descartes. Et de même il n’est rien postérieurement au cartésianisme, qui dépasse la position du sujet tel qu’il existe là, comme sujet.

Pour la raison que le sujet libéré, libéré même du discours total et un que relevait l’être, peut lui substituer toute espèce de discours, absurdes ou objectifs ou élaborés, mais ans que ces discours nouveaux puissent entamer son unité structurelle ils en sont issus), et que d’autre part le sujet se lance comme tel en ces aventures ; par quoi l’absurdité ou l’objectivité ou l’élaboration sont bien effectivement « ce qui advient »en un monde à un sujet, autrement dit à une forme pure.

Que l’on ne se trompe pas ; la forme « pure » n’est pas elle-même un contenu, une unité ou une substance ou une forteresse, mais tout le contraire de tout cela. Ainsi elle n’est rien et ne peut se tourner vers quoi que ce soit qui l’oriente. D’où se pose la question de la mesure de la mesure ; ce qui serait absurde si précisément n’étant rien, la forme, étant extérieure (à n’importe quel monde ou contenus), est à soi-même l’interrogation maximum portée sur ce monde, comme sur n’importe quel monde.

Autrement dit le vrai n’est pas un corps de doctrine, mais ce que la philosophie même déploie ; la question de la mesure de la mesure, en tant que réflexivité, (cartésienne), mais autant comme, premièrement, rationalité (grecque).

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